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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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348 PROJECTILES<br />

qui permettait une meilleure fixation de la fusée de l'obus shrapnel amélioré. Un<br />

bouchon de métal à canon auquel était attaché un tampon de bois recouvert de serge<br />

était vissé dans la douille pour boucher le goulet de manière à empêcher la poudre de<br />

pénétrer dans la douille avant que l'obus ne soit armé. Le cylindre de fer blanc était<br />

soudé à la douille qu'il prolongeait à l'intérieur de l'obus, sans toutefois entrer en<br />

contact avec la paroi opposée. --<br />

Un trou par lequel on passait les balles destinées au remplissage de l'obus était<br />

percé près du goulet, et refermé à l'aide d'une cheville vissée de métal à canon. Le<br />

trou était petit pour les obus de 6, 9 et 12 livres, que l'on remplissait de balles de<br />

carabine, et plus gros pour ceux des autres calibres, qui contenaient des balles de<br />

mousquet. Une fois la charge de grosses balles introduite, on y plaçait aussi une balle<br />

de pistolet et un gros plomb. On coulait les balles avec un mélange de plomb et<br />

d'antimoine (six parties de plomb pour une partie d'antimoine) pour les durcir et les<br />

empêcher de rester agglomérées quand l'obus éclatait. Pour faciliter les choses, on<br />

coulait aussi de la résine entre les balles. Elle enveloppait les balles et les empêchait<br />

d'exercer une pression <strong>sur</strong> le cylindre de fer blanc ou de le briser. Comme la résine<br />

était cassante lorsqu'elle était froide, elle se rompait quand l'obus éclatait, libérant<br />

du même coup les balles181.<br />

Boxer savait que le modèle temporaire d'obus à diaphragme approuvé en 1853 ne<br />

donnait pas entière satisfaction, mais en raison des pressions dues à l'entrée en guerre<br />

contre la Russie en Crimée, il ne put pas effectuer les expériences nécessaires pour<br />

perfectionner l'obus dans ses détails. Il attribuait certains défauts à l'inexpérience<br />

des fabricants, d'autres, à des détails de conception; malgré tout, il pensait que "...<br />

l'effet de ces obus est quand même très meurtrier". Après la guerre, il continua de<br />

perfectionner l'obus à diaphragme et, le 29 décembre 1858, son nouveau modèle fut<br />

provisoirement approuvé182.<br />

La plus importante différence entre les modèles de 1853 et de 1858 était la<br />

manière dont le diaphragme était fixé à l'intérieur de l'enveloppe. Sur le modèle de<br />

1853, le rebord qui supportait le diaphragme était entièrement coulé avec l'enveloppe.<br />

En conséquence, le diaphragme offrait une résistance telle à l'explosion de la<br />

charge d'éclatement que les obus avaient tendance à se briser autour de ce joint,<br />

empêchant ainsi souvent l'éparpillement correct des balles. Le diaphragme adopté en<br />

1858 était joint à l'enveloppe par quatre ergots équidistants juste assez solides pour<br />

résister au choc de la décharge. Ainsi, ils offraient beaucoup moins de résistance à<br />

l'explosion de la charge d'éclatement et l'obus avait plus de chances de s'ouvrir le long<br />

des lignes de moindre résistance, c'est-à-dire, les quatre rainures à section triangulaire.<br />

Pour remplir l'espace qui se trouvait entre le diaphragme et les côtés de<br />

l'enveloppe (et aussi autour du goulet de fusée) (voir ci-dessous), et empêcher que la<br />

poudre de la chambre à poudre s'écoule dans la chambre à balles, l'intérieur de chaque<br />

chambre était enduit avec de la colle de marine de Jeffrey.<br />

Le diaphragme comportait un trou central permettant l'insertion de la douille<br />

de métal à canon de la fusée, qui, une fois vissée, arrivait au ras de l'enveloppe. Le<br />

diamètre interne et la forme de la douille qui étaient conçus pour recevoir la fusée de<br />

l'obus Shrapnel à diaphragme étaient les mêmes que ceux du goulet de l'obus<br />

ordinaire, mais un peu plus grands et plus coniques que ceux de la douille de l'obus de<br />

Shrapnel amélioré. Une lumière était percée <strong>sur</strong> le côté de la douille pour permettre<br />

à la flamme de la fusée d'atteindre la charge d'éclatement. Afin de faciliter ce<br />

passage, la douille était un peu plus longue que la fusée, et une rainure peu profonde<br />

était taillée entre la lumière et le fond de la douille. La douille était taraudée <strong>sur</strong><br />

environ un pouce pour recevoir un bouchon fileté de métal à canon attaché à un<br />

bouchon de bois recouvert de serge qui bouchait la fusée avant que l'obus soit armé.<br />

Le filetage permettait une fixation plus sûre de la fusée. Le fond de la douille était<br />

ouvert pour permettre l'insertion des balles; il était ensuite refermé avec un bouchon

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