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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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298 POUDRE<br />

Quoique cette méthode de granulage ait continué d'être en usage jusque dans les<br />

années 184-0, Congreve le jeune avait installé une nouvelle granuleuse à Waltham<br />

Abbey en 1816, mais il semble que ses débuts aient été plutôt pénibles. On brisait le<br />

galet pressé et on le faisait passer entre les dents de 2 paires de rouleaux de laiton<br />

placées l'une au-dessus de l'autre, la paire du haut ayant des dents plus grosses que<br />

celle du bas. Quand le galet avait été broyé par les 2 paires de rouleaux, lesquels<br />

tournaient de concert, la farine obtenue passait par une série de tamis en métal de<br />

calibres gradués qui séparaient les grains de poudre de la poussière. Chaque tamis, en<br />

plan incliné, déposait la poudre ou la poussière qu'il n'avait pu rejeter <strong>sur</strong> une courroie<br />

sans fin qui conduisait vers une chambre à part. Là, la poudre et la poussière étaient<br />

recueillies dans deux bacs séparés que l'on enlevait lorsqu'ils étaient pleins39. Vers la<br />

fin des années 1820, cette machine semble avoir fonctionné, mais elle requérait des<br />

réparations constantes parce que les dents des rouleaux perdaient leur tranchant très<br />

rapidement. En situation normale, elle pouvait produire 36 barils de poudre par jour,<br />

contre 8 barils pour la méthode ancienne4-0.<br />

Dès le début des années 1850, peut-être plus tôt, la Royal Gunpowder Factory<br />

de Waltham Abbey avait amélioré et adopté complètement la machine de Congreve.<br />

Le galet pressé était placé dans une trémie que la machine élevait lentement pour<br />

qu'elle se déverse d'une façon régulière <strong>sur</strong> une courroie sans fin et que son contenu<br />

s'achemine ainsi vers la première paire de rouleaux. Le galet devait passer à travers<br />

non pas deux mais trois paires de rouleaux, chacune ayant des dents plus fines que la<br />

précédente, pour ensuite tomber dans une suite de 3 tamis progressifs, lesquels<br />

acheminaient vers des chariots différents les gros grains, les grains plus fins et la<br />

poussière. Tout morceau trop gros pour passer au travers du premier tamis était<br />

repris et retourné dans la machine. Quand la trémie était vide au haut de son trajet,<br />

elle sonnait une cloche; l'ouvrier devait arrêter la machine et emporter les chariots<br />

de poudre granuleuse. Dans les années 1860, le seul changement <strong>sur</strong>venu à ce procédé<br />

fut l'ajout d'une quatrième paire de rouleaux, de la même grosseur que la troisième,<br />

présumément pour tenter de réduire la quantité de granules rejetées qui devaient être<br />

retournées à la machinef l .<br />

Le tamisage - époussetage - lissage<br />

La granuleuse de Congreve et ses successeurs avaient combiné les étapes du<br />

granulage et de la séparation des grosseurs de poudre, mais selon la méthode ancienne<br />

le tamisage se faisait séparément. Les plus anciennes descriptions sont passablement<br />

vagues et il est difficile de découvrir précisément ce que l'on faisait alors, quoique<br />

l'objectif, lui, soit clair. Les différents types de poudre, classés par grosseur de<br />

grains, devaient être séparés les uns des autres ainsi que de la poussière qui ne<br />

pouvait être utilisée parce que trop fine. Les grains devaient ensuite être lissés, l.e.<br />

arrondir les angles rugueux de chaque grain et leur donner une apparence luisante et<br />

dure. La séparation et l'époussetage pouvaient se faire <strong>sur</strong> des tamis plats, mais des<br />

blutoirs furent employés vers 1790; ils consistaient en des cadres en forme de barils<br />

recouverts de toile textile ou métallique, dans lesquels la poudre était soumise à un<br />

mouvement de rotation. Vu que l'axe du baril était en plan incliné, la poudre était<br />

versée dans sa partie supérieure et acheminée vers le bas par rotation, la poussière<br />

passant par les mailles et les grains propres se ramassant dans le fond. Les grains<br />

étaient alors lissés: on les faisait rouler dans un baril pendant environ 3 heures. Soit<br />

que le baril était horizontal, ou que la poudre lissée était subséquemment blutée,<br />

puisque le meulage des angles rugueux des grains produisait d'autres poussières4-2.<br />

Avec l'introduction de la granuleuse améliorée de Congreve à la fin des années<br />

184-0, les poudres à gros grains et à grains fins qu'elle produisait étaient traitées de

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