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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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Le pressage<br />

POUDRE 297<br />

Le concept du pressage semble être arrivé relativement tard dans la fabrication<br />

de la poudre. Les descriptions sommaires de 1750 à 1780 n'en font pas mention, le<br />

galet passant directement au granulage 32. Quand Congreve l'aîné décrivit les<br />

améliorations apportées à la fabrication de la poudre depuis 1783, il indiquait qu'une<br />

attention spéciale était accordée au pressage. En 1801, Coleman l'a aussi mentionné<br />

33. Il semblerait que cette étape a fait son apparition vers 1885.<br />

Les morceaux de galet subissaient donc un pressage à la main pour qu'ils<br />

forment des solides feuilles de galet pressé. Une description (datant de 1827 environ)<br />

de "l'ancien procédé" nous raconte probablement comment cela s'est fait jusque dans<br />

les années 184-0. On plaçait 6 couches de galet alternant avec de minces plaques de<br />

cuivre de 1/8 de pouce d'épaisseur dans une solide boîte de bois de 2 pi <strong>sur</strong> 3 dont la<br />

partie avant s'ouvrait <strong>sur</strong> les côtés par des pentures. On installait la boîte <strong>sur</strong> une<br />

presse à vis manuelle, et sous l'effet de la pression, les galets comprimés entre les<br />

plaques de cuivre se transformaient en des feuilles très dures de 1 po 3/4- à 2 po<br />

d'épais34-.<br />

Le pressage a continué à faire partie intégrante du processus de fabrication de<br />

la poudre, mais non sans quelques innovations. En 1812, un comité d'ingénieurs<br />

royaux recommande de remplacer la presse à vis par la presse hydraulique inventée<br />

par Joseph Bramah en 1795. L'adoption de la nouvelle presse, qui peut avoir été<br />

reliée aux améliorations apportées au granulage par Congreve le jeune en 1816,<br />

semble s'être faite lentement parce que la presse à vis était encore en usage à la fin<br />

des années 1820. A la fin des années 184-0 cependant, la Royal Gunpowder Factory de<br />

Waltham Abbey n'utilisait que des presses hydrauliquesv-'.<br />

Pour que la presse hydraulique produise un galet pressé plus homogène, plus dur<br />

et plus mince, il fallait d'abord broyer le galet en une fine farine en le faisant passer<br />

entre deux rouleaux de laiton munis de larges dents. On le faisait ensuite passer par<br />

la boîte à presser, qui en 1850 et 1860 faisait un carré de 2 pi 1/2 de côté et de 2 pi 9<br />

po d'épaisseur. On plaçait la boîte verticalement, son côté avec pentures ouvert vers<br />

le haut, et on y glissait des guides amovibles conçus pour retenir 46 plaques de cuivre<br />

espacées de 5/8 de pouce. Quand les plaques de cuivre étaient en place (chacune<br />

faisait un carré de 2 pi 5 po 1/2 et 0,1 po d'épais), on versait environ 800 livres de<br />

cette farine, on enlevait les guides, et on vissait fermement ce côté de la boîte. Un<br />

appareil de levage soulevait la boîte, la remettait en position horizontale et la plaçait<br />

<strong>sur</strong> la presse hydraulique où on la soumettait à une pression d'environ 70 tonnes par<br />

pied carré pendant 15 minutes. On retirait alors la boîte de la presse et le galet<br />

pressé faisant environ 3/10 à 1/2 po d'épaisseur était débarrassé des plaques de<br />

cuivre. Ces galets étaient brisés manuellement et entreposés dans des bacs dans un<br />

petit bâtiment pendant une journée avant qu'ils puissent passer à l'étape suivante36.<br />

Le granulage<br />

Le procédé du granulage ou grenage qui produisait des grains entiers de poudre<br />

noire a lui-même connu des changements et des améliorations au fil des ans. En<br />

1766, Adye écrivait que le galet, qui venait directement du moulin à pilons, était<br />

humecté (on pouvait utiliser une variété de liquides) et qu'on en formait des boules de<br />

la grosseur d'un oeuf. Celles-ci, avec une boule de bois, étaient placées dans un tamis<br />

de parchemin percé de trous de la grosseur appropriée. En remuant le tamis, la boule<br />

de bois brisait les boules de poudre et forçait les granules à passer par les trous du<br />

tamis37. En 1801 Coleman nous décrit une façon semblable de procéder, sauf que le<br />

galet n'était pas humecté mais brisé avec des maillets avant de passer au tamis. Les<br />

tamis étaient montés en série <strong>sur</strong> de grands cadres qu'on secouait mécanlquemerrt-Â.

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