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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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POUDRE 293<br />

Le résidu noir qui restait dans les sacs de filtration était remis dans le chaudron,<br />

mélangé avec de l'eau propre, bouilli et filtré comme auparavant. Le résidu de cette<br />

opération était enlevé et enterré. Le filtrat était versé dans un autre bouilloire et<br />

réduit jusqu'à la cristallisation, filtré dans des plateaux, rincé à l'eau froide et laissé<br />

à reposer et à précipiter. Le salpêtre était égoutté, rincé à l'eau froide et égoutté<br />

encore durant 24 heures. Une fois sec, on le traitait comme du salpêtre brut et on le<br />

purifiait de la manière habituelleë.<br />

Vers 1785, William Congreve l'aîné, améliora la méthode d'extraction du<br />

salpêtre de la poudre endommagée par l'invention d'un engin capable de presser toute<br />

la liqueur hors du résidu noir. Le mélange bouilli d'eau et de poudre était d'abord<br />

passé dans un grand sac filtre dans lequel le résidu noir était retenu, et ensuite dans<br />

de petits sacs filtres afin d'être traité comme à l'habitude. Le résidu noir dans le<br />

grand sac était pressé aussi sec que possible par la machine de Congreve, la liqueur<br />

passant par les petits sacs pour le traitement habituel. Le grand sac était vidé et le<br />

résidu traité une fois de plus avant d'être jeté 9. Selon Congreve, sa méthode<br />

récupérait 6 livres de plus de salpêtre pour chaque baril de 100 livres de poudre à<br />

canon gâtéel O.<br />

Le soufre<br />

Presque tout le soufre utilisé par l'Ordnance provenait de Sicile, à l'état brut;<br />

on a bien tenté d'utiliser celui qu'on extrayait des mines de cuivre de l'île d'Anglesey,<br />

mais on n'a pas trouvé de façon de le séparer de l'arsenic qu'il contenaitIl. Jusque<br />

vers 1850, le soufre sicilien était purifié simplement en faisant fondre le minerai dans<br />

des marmites et en écumant les impuretés qui montaient à la <strong>sur</strong>face; on laissait<br />

ensuite refroidir et durcir le soufre dans des bacs. Durant la période de refroidissement,<br />

des impuretés montaient à la <strong>sur</strong>face ou se déposaient dans le fond, laissant le<br />

soufre le plus pur au milieu. On enlevait à la scie les sections impures et la matière<br />

plus pure était refondue, écumée et refroidie une ou deux autres fois, jusqu'à<br />

l'obtention de soufre suffisamment pur. Finalement fondu et moulé dans des moules<br />

de bois, le "soufre en canon" était prêt à servir dans la fabrication de la poudre<br />

noire 12. On notait dans un manuel: "un léger degré d'impureté dans cet ingrédient est<br />

sans importancej donc seul le "soufre en canon" est employé dans les moulins du<br />

gouvernement"1 .<br />

Vers les années 1860, l'Ordnance n'étant pas satisfaite de ce procédé, la Royal<br />

Gunpowder Factory de Waltham Abbey a mis au point une nouvelle méthode de<br />

raffinage. On installa dans un ouvrage de brique au-dessus d'un fourneau une grosse<br />

cornue de fer avec un couvercle étanche. Equipes chacun d'une vanne, deux tuyaux<br />

s'en échappaient par le haut, en deux directions différentes: l'un conduisait à une<br />

petite chambre, la chambre de sublimation, l'autre menait à un réservoir, la chambre<br />

à distillation. Ce dernier tuyau et son réservoir étaient enfermés dans une enveloppe<br />

dans laquelle on faisait circuler de l'eau froide.<br />

On chargeait environ 6 quintaux de soufre brut (une fois raffiné par simple<br />

distillation) dans la cornue et on allumait un feu lent dans le four. On ouvrait la<br />

vanne conduisant à la chambre de sublimation et on fermait l'autre. Comme le soufre<br />

entrait un fusion, il commençait à s'évaporer sous forme de vapeur jaunâtre, passait<br />

par la vanne ouverte dans la chambre de sublimation où il tombait <strong>sur</strong> le plancher en<br />

"fleurs de soufre". Après l heure 1/2 ou 2 heures et avec l'augmentation de la<br />

chaleur, la vapeur dans la cornue devenait rouge brun foncé; on fermait alors l'accès<br />

à la chambre de sublimation et ouvrait la vanne de l'autre chambre. En passant par le<br />

tuyau refroidi par l'eau, la vapeur se condensait en un épais liquide jaune et coulait<br />

dans la chambre de distillation. Après un premier refroidissement, on versait le

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