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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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FABRICATIOI'J 29<br />

Il décrivait ensuite l'instrument de Desaguliers utilisé pour déterminer la taille et<br />

l'exactitude du calibre de l'âme, ainsi que les divers compas et niveaux employés pour<br />

me<strong>sur</strong>er les <strong>sur</strong>faces extérieures. La méthode de l'essai de tir est demeurée<br />

pratiquement la même à cela près que vers la fin des années 1850, on utilisait une<br />

pile galvanique pour mettre le feu à la charge de poudre à laquelle elle était reliée<br />

par des fils de cuivre placés dans le tube. Les chats étaient utilisés comme<br />

d'habitude et le canon était soumis à l'épreuve de l'eau, puis inspecté à l'aide d'un<br />

miroir46.<br />

Le siècle et demi après 1700 a été marqué par un certain nombre de réalisations<br />

<strong>technologique</strong>s qui permirent à <strong>l'artillerie</strong> <strong>britannique</strong> de prétendre, peut-être à tord,<br />

au premier rang dans le monde en 1860. Au début du XVIIIe siècle, les fondeurs de<br />

canons avaient établi que le bronze, souvent appelé métal à canons (alliage de cuivre<br />

et d'étain) et la fonte convenaient le mieux à la fabrication de pièces d'artillerie. À<br />

cause de son coût modique et de sa fragilité moindre, la fonte en est venue à<br />

remplacer le bronze sauf dans le cas des pièces de campagne pour lesquelles la<br />

légèreté était plus importante. Au cours de la première moitié du XVIIIe siècle, la<br />

technologie <strong>britannique</strong> a eu tendance à être en retard <strong>sur</strong> ce qui se faisait <strong>sur</strong> le<br />

continent. Maritz y avait en effet inventé une foreuse horizontale, au lieu de<br />

verticale, et on y utilisait une méthode originale consistant à faire tourner la pièce<br />

d'artillerie et non le foret lui-même, ce qui permettait de couler les pièces d'un seul<br />

bloc et de les aléser ensuite avec précision. Les Verbruggens, qui remplacèrent<br />

Andrew Schalch comme maître fondeur à la Royal Brass Foundry en 1770, ont apporté<br />

en Angleterre la nouvelle technologie utilisée pour les pièces de bronze au début des<br />

années 1770, et le fondeur John Wilkinson l'a adaptée aux pièces de fer à la fin de la<br />

même décennie. Le recours à un système de vérification rigoureux dans les années<br />

1780, sous la supervision de Thomas Blomefield, inspecteur général de <strong>l'artillerie</strong>,<br />

ainsi que l'adoption de la nouvelle technologie, ont as<strong>sur</strong>é la qualité des pièces<br />

d'artillerie à âme <strong>lisse</strong> <strong>britannique</strong>s pendant les 60 années suivantes. Dans les années<br />

1840 et 1850, l'acquisition de nouvelles machines et l'adoption d'innovations techniques<br />

à la Royal Brass Foundry ont permis d'accroître son rendement mais les<br />

méthodes sont demeurés pratiquement inchangées. Dans les années 1850, on fit de<br />

nouveau appel à la technologie qui avait permis le perfectionnement des pièces<br />

d'artillerie <strong>lisse</strong>s chargées par la bouche, pour remplacer celles-ci par des pièces<br />

rayées chargées par la culasse.

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