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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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CHÈVRES 281<br />

Là encore, on ne sait pas clairement pendant combien de temps ce modèle<br />

particulier fut utilisé, mais un peu avant 1800, une chèvre plus haute et plus légère,<br />

sans doute construite selon le même principe de base, fut mise en service. D'après le<br />

manuel de Adye de 180 l, les bras de cette chèvre avaient 16 pieds 4 pouces 1/2 de<br />

long et le tambour, six pieds. La corde du palan était un cordage non goudronné de<br />

trois pouces, long de 78 pieds, et l'élingue était faite d'un cordage non goudronné de<br />

six pouces. Une modification de la taille de ces cordages est notée dans l'édition de<br />

1813 de ce manuel: la corde était devenue un cordage non goudronné de cinq pouces,<br />

et de 14 toises 2 pouces (84 pieds 2 pouces) de long; l'élingue, un cordage de 6 pouces<br />

3/4, de 4 toises (12 pieds) de long6. Il est difficile de dire si ces changements sont de<br />

simples corrections d'erreurs ou s'ils correspondent à des changements réels.<br />

La chèvre permettait de soulever des canons pour les monter <strong>sur</strong> des affûts de<br />

place ou de siège ou les démonter, mais une chèvre plus haute fut mise en service lors<br />

de l'apparition des châssis à longues pattes au cours de la première décennie du XIxe<br />

siècle. Dès avril 1807, "Une chèvre à trépied, nouveau modèle pour châssis" était<br />

envoyée à Québec". Il s'agit certainement de la machine décrite par Adye en 1813:<br />

Chèvre - Grand trépied, nouveau modèle - Longueur des<br />

bras: 18 pieds 6 pouces; tambour: 7 pieds 4 pouces; roue à<br />

cliquet: diamètre, 1 pied 2 pouces; longueur du cliquet: 1 pied;<br />

poids, 8 quintaux 2 quarts 16 livres. Cette chèvre est destinée<br />

à l'installation des canons <strong>sur</strong> les châssis.8<br />

C'est la première fois que le rochet et le cliquet sont mentionnés, nouveau dispositif<br />

placé à l'extrémité du tambour de treuil <strong>sur</strong> les grosses chèvres9. Comme les types<br />

de cordage ne sont pas indiqués, on peut supposer que la corde utilisée pour les<br />

élingues et le palan était la même que celle employée pour la petite chèvre.<br />

Cette nouvelle chèvre s'avéra certainement insuffisante car elle fut encore<br />

modifiée, probablement dans les années 1820. Dans son manuel de 1828, Spearman<br />

indique que la longueur des hanches et du pied de mât a été portée à 20 pieds 1/2 et<br />

que le treuil, qui me<strong>sur</strong>e 9 pouces de côté à ses extrémités carrées, a été raccourci<br />

légèrement à 6 pieds 9 pouces. La roue à cliquet me<strong>sur</strong>e 12 pouces de diamètre et<br />

0,25 pouce d'épaisseur. La corde utilisée pour le palan est une corde de 3 pouces 1/2,<br />

longue de 16 toises (96 pieds). Pour la petite chèvre, la corde me<strong>sur</strong>e seulement 72<br />

pieds de long. Le palan est composé de deux moufles, un double et un triple, dans<br />

lesquels est passée la corde.<br />

D'après Spearman, la petite chèvre n'a subi que quelques modifications. Les<br />

hanches et le pied de mât sont longs de 16 pieds 3 pouces, et le treuil, dont les<br />

extrémités carrées me<strong>sur</strong>ent 8 pouces, a 5 pieds Il pouces de long. Comme la grande<br />

chèvre, elle est équipée d'une roue à cliquet de même dimension. Ces dimensions<br />

diffèrent légèrement de celles données en 1813. La différence de 1 pouce 1/2, pour<br />

la longueur de bras, est insignifiante; il est possible que le raccourcissement de un<br />

pouce du tambour du treuil soit dû à l'installation de la roue à cllquetl O.<br />

Les carnets de notes des étudiants de la Royal Military Academy des années<br />

1820 contiennent un certain nombre de dessins qui montrent la chèvre dressée et<br />

supportant un canon. La méthode de levage du canon est très claire. Une élingue<br />

double, dont les extrémités sont attachées, est tordue puis passée autour de la<br />

cascabelle, à une extrémité, et autour d'un épieu inséré dans l'âme du canon, à<br />

l'autre. L'élingue est tenue un peu en arrière des tourillons par le crochet inférieur<br />

du palan qui permet de soulever le canon. Sur un dessin, on peut voir les canonniers<br />

en train de soulever un gros canon (fig. 199). Il est intéressant de noter que deux de<br />

ceux qui participent à cette opération sont montés <strong>sur</strong> la chèvre pour tirer <strong>sur</strong> les<br />

leviers qui font tourner le tambour; chacun d'eux a un pied appuyé contre la barre de<br />

fer du support supérieur, probablement de façon à pouvoir tirer plus fort <strong>sur</strong> les<br />

leviers. D'autres canonniers tirent <strong>sur</strong> la corde pour reprendre le mou. Quand le

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