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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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26 FABRICATION<br />

certain nombre de pièces creuses - la culasse, deux renforts, la volée, la bouche et la<br />

masselotte. Des manchons de fonte ou châssis de moulage correspondaient à chacune<br />

des parties du modèle. À l'exception des deux châssis de moulage de culasse, tous les<br />

autres étaient composés de deux moitiés rattachées longitudinalement par des<br />

chevilles et des clavettes (plus tard par des boulons et des écrous). Des br ides à<br />

l'extrémité de chaque châssis permettaient de les rattacher les uns aux autres. On<br />

bâtissait le moule en tassant du sable dans l'espace entre le châssis et le modèle.<br />

Ce sable devait présenter certaines caractér istiques. Il ne devait pas fondre<br />

pendant que le modèle passait au four ou au moment de la coulée. Il ne devait pas<br />

contenir trop d'argile, sans quoi il risquait de trop se contracter en séchant. Ses<br />

grains devaient être assez gros et anguleux pour bien adhérer les uns aux autres. Ce<br />

qui était prescrit, c'était du sable de quartz, anguleux, assez grossier, et très<br />

réfractaire. Pour donner une certaine consistance à l'enduit, on le mouillait avec de<br />

l'eau dans laquelle on avait fait dissoudre de l'argile.<br />

Chaque modèle, badigeonné d'une solution de charbon, était centré verticalement<br />

dans son châssis. On tassait ensuite du sable dans l'espace entre les deux en<br />

prenant bien soin de le faire très progressivement. Lorsqu'une section était prête, on<br />

saupoudrait du charbon de bois pulvérisé <strong>sur</strong> sa <strong>sur</strong>face supérieure afin de l'empêcher<br />

de coller à la section suivante. On plaçait alors le modèle suivant <strong>sur</strong> le modèle et le<br />

moule déjà prêts, les deux modèles se joignant par un assemblage à rainure. Le<br />

châssis correspondant était alors mis en place et attaché au reste, et on rajoutait du<br />

sable en le tassant. On répétait la même opération jusqu'à ce que la masselotte soit<br />

terminée. Les moules de tourillon étaient rattachés au moule principal grâce à des<br />

vis enfoncées de l'intérieur. On Y tassait du sable par le côté, et on fixait des<br />

couvercles <strong>sur</strong> les ouvertures des châssis. Avant de retirer le modèle principal, on<br />

en levait les vis.<br />

Le moule terminé, on démontait les châssis et on les posait <strong>sur</strong> le sol,<br />

l'extrémité la plus grosse en haut. On dégageait les modèles creux du sable et on les<br />

enlevait pour les réutiliser plus tard. Les modèles de tourillon, dont les vis de<br />

fixation avaient déjà été enlevées, étaient également retirés. Les châssis contenant<br />

les moules étaient ensuite amenés au four de séchage, pièces aux parois de briques<br />

bâtis autour d'une grande grille, également de brique, dans laquelle on les séchait<br />

pendant environ 15 heures. L'intérieur des moules était alors revêtu d'une couche de<br />

charbon et d'eau argileuse afin d'empêcher le métal fondu d'adhérer à la <strong>sur</strong>face.<br />

Après cela, on amenait les châssis au puit de coulée où on les r éassemblait. Le<br />

processus de coulage, de finissage et d'usinage était similaire à celui qui était utilisé<br />

pour les pièces de bronze, et que nous avons déjà décrit 36.<br />

Avant qu'une pièce d'artillerie soit homologuée, il fallait s'as<strong>sur</strong>er qu'elle<br />

répondait aux caractéristiques établies par le Board of Ordnance et qu'elle pouvait<br />

être utilisée sans danger. Elle était soumise à des essais par le service du matériel de<br />

Woolwich. Une commission parlementaire de 1783 résumait clairement le processus<br />

en ces termes:<br />

Chaque canon est tout d'abord soumis à une vérification, puis à<br />

un essai (cv-à-o. qu'on le fait tirer). La vérification est<br />

effectuée à l'aide d'instruments qui permettent de découvrir<br />

les erreurs de forme et de position de l'âme, et de déterminer<br />

si la construction correspond à tous les égards au moule<br />

envoyé comme modèle au fondeur; on injecta ensuite de l'eau<br />

sous pression dans l'âme; et pour terminer, on procède à une<br />

inspection des <strong>sur</strong>faces internes en les éclairant vivement<br />

grâce à la lumière réfléchie par un miroir. Cette méthode<br />

permet fréquemment de découvrir les défauts cachés qui<br />

échappent à tous les autres examens et essais.37

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