03.07.2013 Views

l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

240 AFFÛTS<br />

l'arrière. Le lissoir et la cheville ouvrière n'étaient plus posés <strong>sur</strong> l'essieu, mais 18<br />

pouces en arrière de celui-ci, et ils étaient ajustés et boulonnés à l'extrémité arrière<br />

des limons. Le boulon de traverse des limons était placé à mi-chemin environ entre<br />

l'essieu et l'extrémité de ceux-ci. Une entretoise reliait les limons à peu près à la<br />

même distance en avant de l'essieu que le lissoir se trouvait en arrière. Enfin, deux<br />

planches étaient fixées longitudinalement entre le lissoir et l'entretoise avant. Deux<br />

coffres à munitions reposaient en travers de cette plate-forme. Ils étaient munis de<br />

deux poignées à chaque extrémité, qui en facilitaient le transport. Sur la face<br />

supérieure des limons, entre le boulon et l'entretoise de devant, on avait fixé deux<br />

barres de fer percées de trous, dans lesquelles on insérait les goupilles de fixation qui<br />

permettaient de déplacer les coffres à munitions vers l'avant ou vers l'arrière pour<br />

contrebalancer le poids de l'affût, selon le principe du peson. Un coffre placé sous<br />

l'avant-train contenait un palan qui était utilisé quand l'attelage se déplaçait en<br />

terrain difficile. L'attelage du cheval de tête avait été modifié pour diminuer la<br />

charge du limonier derrière lui. On avait aussi renforcé les roues de façon à pouvoir<br />

transporter le canon <strong>sur</strong> l'avant-train si son affût était brisé; d'autre part, le moyeu<br />

des roues avait été agrandi de façon à pouvoir l'utiliser si les roues de l'affût du canon<br />

étaient endommagées pendant les combats 187.<br />

Bien que la pièce légère des années 1750 ait pu être montée <strong>sur</strong> un affût à<br />

limons, il est probable que le modèle que nous venons de décrire fut utilisé avec les<br />

affûts des pièces de 3 livres de Pattison et de Townshend dans les années 1770. La<br />

pièce de Townshend pouvait aussi être montée <strong>sur</strong> un affût à limons, et celle de<br />

Pattison pouvait être portée à bras, mais ces deux affûts étaient de conception<br />

conventionnelle, avec deux flasques et une lunette de cheville ouvrière au centre de<br />

l'entretoise arrière. Il semble logique que l'on ait accouplé ces affûts à l'avant-train<br />

de la pièce légère de 6 livres, ou peut-être à un autre assez semblable, plutôt qu'à<br />

l'ancien modèle. Malheureusement on n'a trouvé aucune information précise concernant<br />

l'avant-train de la pièce légère de 3 livres188.<br />

L'évolution de l'avant-train léger s'est poursuivie pendant les années 1790<br />

durant lesquelles l'affût à flèche fut mis en service pour <strong>l'artillerie</strong> à cheval. On a<br />

prétendu que le nouvel affût roulant proposé par Congreve était une copie de celui<br />

que Desaguliers avait dessiné pour la pièce de 3 livres en 1778. Il est difficile de<br />

savoir si le nouvel avant-train destiné à l'affût à flèche fut créé par' Desaguliers ou si<br />

sa conception doit être attribuée à Congreve. Le duc de Richmond ordonna que la<br />

taille des roues et des essieux de l'avant-train et de l'affût soient les mêmes quand il<br />

demanda à Congreve, en 1788, de "concevoir des attelages pour les pièces de<br />

campagne et les chariots à munitions, capables d'accompagner la cavalerie aussi bien<br />

que l'infanterie"189.<br />

Bien qu'on n'ait retrouvé ni table de dimensions détaillées ni plan, cet avanttrain<br />

était sans doute pratiquement le même que celui qui est décrit après les guerres<br />

napoléoniennes. Le plus ancien dessin découvert jusqu'à maintenant date de 1825 (fig.<br />

175); quand on le compare avec la lithographie du Royal Carriage Department de<br />

1867, on peut voir qu'il n'a subi que des modifications de détail (fig. 176)190.<br />

Le nouvel avant-train était constitué de deux roues, un corps de moyeu en bois,<br />

trois armons, une volée fixe, une plate-forme, un marche-pied, deux limons et les<br />

ferrures nécessaires à son assemblage. L'essieu d'acier était encastré dans une<br />

rainure taillée sous le corps d'essieu en bois, et maintenu par deux boulons, un de<br />

chaque côté de la volée centrale, ainsi que par deux étriers et leur contre-plaque<br />

boulonnés à chaque extrémité du corps de l'essieu. La cheville ouvrière droite avait<br />

été remplacée par un pivot recourbé, ou crochet de fer fixé par trois boulons à<br />

l'arrière et au milieu du corps de l'essieu. Quand l'avant-train était attelé, la lunette<br />

de crosse était passée par-dessus le crochet et maintenue en place par une goupille<br />

d'acier insérée dans l'oeillet qui se trouvait au bout du crochet. La goupille était

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!