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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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2lf FABRICATION<br />

lumière en cuivre lorsque les lumières se seraient agrandies du cinquième au quart de<br />

pouce. En 1855 l'ordre fut donné d'équiper ainsi avant leur livraison tous les canons<br />

de fonte (sauf les pièces de six et de neuf pouces qui n'étaient alors utilisées que pour<br />

tirer des salves d'honneur)27.<br />

On Cl utilisé des grains en fer forgé de 1844 à 1855. On croyait alors qu'il se<br />

produisait une action "galvanique" entre le grain de cuivre et le canon de fer, qui en<br />

provoquait la corrosion. Des expériences effectuées en 1855 ont prouvé qu'il n'en<br />

était rien et on a recommencé à utlliser des grains de cuivre28.<br />

Le processus décrit par Landrnann ainsi que dans des manuels ultérieurs est<br />

essentiellement demeuré le même, bien que les outils soient devenus plus perfectionnés.<br />

On utilisait successivement une série de forets de plus en plus gros pour percer<br />

le trou de lumière jusqu'à l'âme de la pièce. Les gros forets étaient arrêtés à la<br />

limite du filetage et n'allaient pas jusqu'à l'âme. On finissait le trou en lui donnant<br />

une forrne conique. Le trou était ensuite fileté jusqu'au début de la partie conique,<br />

les bavures étaient enlevées, et le tout était nettoyé avec de l'étoupe. On vissait<br />

enfin le grain de lumière en cuivre, bien hullée, avec un levier ou une clé carrée. Le<br />

grain de lumière était un cylindre fileté de cuivre pur, dans l'axe duquel était percée<br />

le canal de lumière et dont une extrémité était carrée pour pouvoir le visser à l'aide<br />

de la clé, et l'autre, légèrement conique. Cette extrémité conique as<strong>sur</strong>ait<br />

l'étanchéité de l'ensemble. Une fois le grain de lumière vissé, on prenait une<br />

empreinte du têton du grain pour s'as<strong>sur</strong>er que l'ajustage était parfait et qu'il<br />

n'existait pas de jeu entre le têton et l'âme de la pièce. On coupait ensuite<br />

l'extrémité qui dépassait avec un long outil de coupe spécialement conçu à cet effet<br />

en veillant à ce que les deux <strong>sur</strong>faces soient exactement de niveau. On sciait enfin la<br />

partie du grain de lumière qui dépassait la <strong>sur</strong>face du canon et on égalisait le tout au<br />

ciseau et au marteau. On débouchait alors le canal de lumière qu'on alésait puis qu'on<br />

calibrait. On prenait une dernière empreinte à l'intérieur de la pièce, ce qui<br />

terminait l'opération, si elle donnait satisfaction29.<br />

La description donnée par Landmann en 1793 diffère par quelques détails de<br />

celle qui précède, car elle est moins précise. Landmann ne fait aucune mention de<br />

l'extremité conique, qu'il s'agisse de celle du grain de lumière lui-même ou du trou<br />

dans lequel il devait s'adapter. Le dessin accompagnant son manuscrit montre que le<br />

filetage s'étend <strong>sur</strong> toute la longueur du grain et du trou. L'extrémité en saillie du<br />

grain était coupée par le dernier foret inséré dans l'âme et qui était tourné à la<br />

m2.in3 (J On ignore à quelle époque le grain de lumière conique a été mis au point;<br />

peut-être fut-il le fruit d'une série d'expériences effectuées à Woolwich au cours de<br />

l'automne de 1813.<br />

Les méthodes de fabrication de pièces d'artillerie en bronze à la Royal Brass<br />

Foundry, que nous venons de décrire, restèrent à peu près inchangées jusque dans les<br />

années 18 lfO. Les machines installées par les Verbruggens sont demeurées en usage<br />

jusqu'en 1842, année où le colonel Dundas, inspecteur de <strong>l'artillerie</strong>, a pris l'initiative<br />

d'une série de changements qui, selon l'opinion d'un expert, "..•ont porté la fabrication<br />

des canons de bronze à un degré de perfection impossible à dépasser au stade actuel<br />

de la technique"31. Les vieilles foreuses mues par des chevaux furent abandonnées,<br />

une machine à vapeur fut mise en service, ainsi que du nouveau matériel de forage, et<br />

de nouvelles machines furent conçues et construites pour exécuter les anciennes<br />

tâches manuelles effectuées à la lime et au ciseau. Les opérations demeuraient les<br />

mêmes mais elles étaient maintenant exécutées avec plus d'efficacité et de précision:<br />

Si ce dépar tement, tel qu'il existait en 1841, avec ses alésoirs<br />

primitifs mus par des chevaux, et avec tout le travail de<br />

finition exécuté au ciseau et à la lime par des ouvriers, était<br />

comparé avec le département tel qu'il existe en 1851, avec sa<br />

machine à vapeur, ses nombreux tours, et ses machines effec-

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