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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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AFFÛTS 209<br />

D'après Muller, deux caissons ou coffres étaient montés de chaque côté des<br />

affûts légers; ils coulissaient l'un <strong>sur</strong> l'autre, et étaient attachés d'une manière qu'il<br />

est difficile de préciser d'après la description qui suit:<br />

De chaque côté de ces affûts est installé un caisson ou boite<br />

de deux pieds de long, sa face supérieure à niveau ou dépassant<br />

d'environ un pouce la partie supérieure de l'essieu, et se<br />

prolongeant vers la crosse; et sa profondeur est égale à<br />

l'épaisseur de l'essieu. Ces caissons servent à contenir des<br />

boulets pendant les marches; ils sont coiffés tous deux par une<br />

autre boite, attachée par un boulon, dans laquelle on place les<br />

gargousses, de façon à être prêt à tirer à n'importe quel<br />

moment, sans avoir à utiliser les chariots à munitions. 115<br />

Au paragraphe suivant Muller indique que le boulon à tête de diamant "supporte la<br />

partie avant du caisson".<br />

La description que Muller donne des ferrures d'un affût de campagne indique<br />

que celui-ci était plus léger et un peu différent de l'affût mobile lourd. Il n'avait<br />

aucun clou ornemental, bien qu'on puisse en voir <strong>sur</strong> la planche XI, ce qui est une<br />

erreur. Muller explique ensuite que<br />

Le boulon à oeillet qui est à côté du boulon à charnière<br />

traverse la bande d'essieu derrière, et non devant, comme <strong>sur</strong><br />

d'autres affûts; la partie avant de cette bande est seulement<br />

maintenue par le boulon à oeillet avant.l 16<br />

Mais dans le dessin d'un flasque d'une pièce de campagne, à la planche XI, il montre<br />

deux boulons à oeillet à l'avant de l'essieu. Il a aussi dessiné un boulon de traverse au<br />

centre et <strong>sur</strong> la crosse, mais il précise que la coutume était de placer deux boulons à<br />

chaque point, ce qui, dit-il, était superflu. Il ajoute:<br />

Les crochets d'attelage sont placés <strong>sur</strong> les ferrures de l'entretoise<br />

de volée, au lieu d'être fixés <strong>sur</strong> le moyeu, comme à<br />

l'accoutumée; parce que les chevaux tirent plus fort quand les<br />

crochets sont presque à hauteur de poitrail. Il 7<br />

Il semble donc qu'il existait des affûts de campagne munis de crochets fixés à l'essieu,<br />

probablement <strong>sur</strong> le corps d'essieu. Toujours selon Muller,<br />

au lieu d'installer des crochets aux ferrures de l'entretoise de<br />

lunette, on y a placé des clous de quatre pouces de long qui<br />

sont, nous le supposons, beaucoup plus pratiques.l 18<br />

Il semble clair que les crochets étaient fréquemment utilisés, encore que, pensait-il,<br />

les clous étaient plus pratiques pour soulever la crosse, mais certainement pas pour y<br />

attacher des cordes afin de tirer le canon en retraite. Muller écrit finalement:<br />

Les rondelles comportent aussi des crochets, auxquels sont<br />

attachées les cordes qui permettent aux artilleurs de tirer le<br />

canon.l 19<br />

Il est probable que c'était là la méthode habituelle. Le mélange entre les méthodes<br />

pratiquées et les suggestions de Miller rendent ce paragraphe assez confus120.<br />

Muller, Adye et Smith n'indiquent pas les dimensions des pièces de campagne de<br />

trois livres; il est possible que la pièce légère de 3 livres, de 3 pieds 1/2 de long, était<br />

montée <strong>sur</strong> un affût-charrette qui, bien que mis au point pour la pièce d'une livre,<br />

pouvait, semble-t-il, être utilisé pour celle de 3 livres. Quel qu'ait été l'usage en<br />

1760, il est clair qu'au milieu des années 1770, deux affûts conventionnels à deux<br />

flasques avaient été mis au point par James Pattison et William Congreve pour les<br />

nouvelles pièces légères de 3 livres, de 3 pieds de long. Adrian Caruana, dans un de<br />

ses articles <strong>sur</strong> <strong>l'artillerie</strong> du XV Ille siècle, a résumé l'histoire de ces canons et de<br />

leurs attûts l Zl , L'affût de Pattison, qui, d'après Caruana, était appelé le "grasshopper"<br />

(sauterelle), était un modèle à deux flasques, qui en raison de ses caractéris-

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