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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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204 AFFÛTS<br />

frettes de fer. Il se composait d'un corps d'essieu rectangulaire, prolongé de chaque<br />

côté par une fusée. Ces fusées étaient usinées de façon à recevoir la roue, mais leur<br />

forme était un peu particulière. Vue du dessus, la fusée avait la forme d'un tronc de<br />

cône qui s'amincissait régulièrement de l'épaulement du corps d'affût jusqu'à l'esse;<br />

vue de côté, le dessous était horizontal mais la face supérieure était inclinée de<br />

l'épaulement à l'esse. Cette disposition permettait l'inclinaison de la roue, de façon à<br />

ce que, en tournant, la couche de celle-ci soit compensée et que le rais qui supportait<br />

l'effort, c'est-à-dire celui qui se trouvait directement au-dessous du moyeu, soit plus<br />

ou moins vertical lorsque les roues étaient d'aplomb98.<br />

Une barre d'essieu était fixée <strong>sur</strong> toute la longueur du dessous de l'essieu. Elle<br />

était maintenue par un boulon qui traversait le corps de l'essieu en son centre et était<br />

claveté. Dans ses tables de 1719, Borgard indique que les essieux des avant-trains<br />

étaient construits de la même façon, et en 1766, Adye et Muller précisent que la<br />

ferrure de l'essieu de l'avant-train était la même que celle de l'affût; cependant,<br />

Rudyerd dans ses dessins des débuts des années 1790 n'indique aucune ferrure pour<br />

l'essieu de l'avant-train99. On ne sait pas exactement pourquoi on pensait qu'une<br />

barre n'était plus nécessaire pour l'essieu de l'avant-train.<br />

Pour maintenir la barre en place, et empêcher l'essieu de se fendre, on installait<br />

également un certain nombre de cercles ou frettes. Selon toutes les sources, il y<br />

avait une frette d'esse à l'extrémité de la fusée, ainsi qu'une autre frette de fusée ­<br />

d'après Borgard c'était une "frette au milieu de la fusée", selon Rudyerd une "frette<br />

de milieu de fusée", quant à Landmann, il l'a dessiné lui aussi au milieu de la<br />

fusée 100. Cela signifie que quand la roue était en position, cette frette était à<br />

l'intérieur du moyeu, à l'endroit où il y avait un creux évidement pour la graisse.<br />

Borgard ne mentionne aucune autre frette, mais des sources plus récentes indiquent<br />

deux frettes de corps d'essieu placées à l'épaulement de la fusée 10 1.<br />

Pour protéger la fusée au point où elle reposait <strong>sur</strong> les boites de moyeu, on<br />

plantait des clous de fer <strong>sur</strong> le dessous, près de l'esse, ainsi qu'à l'épaulement du corps<br />

d'affût. Un trou était percé à environ un pouce du bout de la fusée, pour laisser<br />

passer l'esse, qui, avec une rondelle, maintenait la roue en place102.<br />

La dernière ferrure soulève certains problèmes. D'après<br />

Smith, un heurtoir était une pièce de fer plate fixée <strong>sur</strong>' le<br />

corps de l'essieu à l'aide de bandes et était destinée à<br />

empêcher le frottement du moyeu des roues contre le corps de<br />

l'essieu.l°3<br />

Bien que son utilité soit évidente, on ne voit pas exactement ce qu'on entend par<br />

"bandes" ni comment le heurtoir était fixé. Rudyerd a dessiné deux sortes de<br />

heurtoirs, l'un pour les affûts, l'autre pour les avant-trains. Le heurtoir d'avant-train<br />

ressemble à une rondelle, à laquelle était attachée une patte rectangulaire percée de<br />

trois trous qui permettaient de la clouer à l'épaulement du corps d'essieu ainsi qu'à la<br />

hausse d'essieu qui le <strong>sur</strong>montait. Le heurtoir d'affût, sans la patte, était percé de<br />

quatre trous équidistants. Il est évident que ceux-ci étaient destinés au passage des<br />

clous, mais étant donné la forme de l'épaulement du corps d'essieu, un seul de ces<br />

trous pouvait être utilisé104.<br />

Peu de temps avant 1800, mais à une date qui demeure incertaine, <strong>l'artillerie</strong><br />

commença à utiliser des essieux de fonte <strong>sur</strong> les pièces de campagne. On conserva<br />

l'essieu de bois dans lequel on faisait passer un axe de fer forgé maintenu par des<br />

boulons et des bandes. Dans son Pocket Gunner de 1801, Adye note que "La plupart<br />

des affûts de campagne comportent maintenant des essieux de fer ..."; il donne<br />

ensuite les dimensions suivantes105:

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