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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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202 AFFÛTS<br />

des mortaises76. Au milieu du siècle, on n'utilisait plus qu'une des deux frettes du<br />

milieu, celle la plus proche de l'esse77. Au début des années 1790, Rudyerd note<br />

qu'on utilise encore trois frettes, mais des sources datant des années 1820, indiquent<br />

que l'on pensait alors que deux frettes suffisaient78. On ne sait pas exactement<br />

quand cette modification fut apportée; peut-être eut-elle lieu dans les années 1790 ou<br />

au début des années 1800, avec l'invention du caisson et le début de la standardisation<br />

des roues et des essieux (voir ci-dessous). Quoi qu'il en soit, on continua à utiliser<br />

deux cercles à partir des années 1820.<br />

La jante de roue, dont les six sections étaient jointes par des chevilles de bois,<br />

était cerclée de fer, ce cercle étant composé de six bandes de roue en fer forgé.<br />

Chacune d'entre elles était installée de façon à ce que son milieu corresponde à la<br />

jointure de deux sections de la jante. D'après les tables de Borgard de 1719, la taille<br />

des bandes de roue variait avec le calibre. Les plus larges, celles qui étaient utilisées<br />

pour les affûts de 24 livres, étaient fixées par 12 clous plantés <strong>sur</strong> deux rangs; les<br />

autres, plus étroites, étaient fixés par une seule rangée de huit clous 79. Dans le<br />

troisième quart du XV me siècle, Muller, Adye et Smith ne précisent pas, que les<br />

bandes des roues d'affût de 24 livres comportaient deux rangées de trous (ils<br />

mentionnent huit clous pour toutes les bandes des roues d'affût); par contre, Rudyerd<br />

a dessiné en 1792 une bande de roue avec une rangée de 10 trous de clous, disposés<br />

comme suit: 2-1-2-2-1-28°. Les bandes de roues d'avant-train, qui étaient équipés de<br />

roues plus petites, étaient plus courtes et étaient fixées par six clous pendant tout le<br />

siècle. Vers les années 1820, en partie pour remplacer les clous à une date encore<br />

indéterminée, on utilisait parfois des boulons - quatre boulons et deux clous (un clou<br />

près de chaque raD81. Cette méthode semble avoir été utilisée jusque dans les<br />

années 1860. À partir de 1839 au moins, les bandes de roues furent remplacées par un<br />

cerceau de fer pour les affûts des pièces légères de trois livres, et probablement aussi<br />

pour les affûts d'obusiers de 4 pouces 2/5, ainsi que pour leurs avant-trains82. Les<br />

liens étaient des pièces plates de fer forgé placées <strong>sur</strong> le côté extérieur de la jante,<br />

qui recouvraient les joints étaient fixées par des rivets. En 1719, Borgard précisait<br />

que les liens des roues des affûts de pièces de 24 et de 12 livres étaient fixés par<br />

quatre rivets alors que ceux des autres affûts et des avant-trains ne l'étaient que par<br />

deux rivets83. Muller, Adye et Smith rapportent que les liens des affûts roulants<br />

étaient habituellement fixés par quatre rivets 84; Rudyerd a dessiné quatre rivets pour<br />

les liens des roues de l'affût de la pièce de 24 livres et de l'obusier de 8 pouces, mais<br />

seulement deux rivets pour l'avant-train de la pièce de 24 livres et pour l'affût de la<br />

pièce légère de 6 livres. Aucun lien n'est dessiné pour les roues de l'avant-train de la<br />

pièce légère de 6 livres, mais il s'agit peut-être d'un oubli85. Dans son <strong>étude</strong> <strong>sur</strong><br />

<strong>l'artillerie</strong>, Hughes indique que les liens avaient disparu aux environs de 1800. Ils ne<br />

figurent en tout cas plus <strong>sur</strong> certains dessins datant des années 1820 86. Ils furent<br />

remplacés par des rivets, qui traversaient la jante près des mortaises de rais, et qui<br />

avaient pour but d'empêcher la jante de se fendre. (Il semble que l'on ne les ait pas<br />

utilisés <strong>sur</strong> les roues des affûts des pièces légères de 3 livres, probablement pour les<br />

obusiers de 4 pouces 2/5 ainsi que leurs avant-trains.)<br />

Pour empêcher l'u<strong>sur</strong>e des fusées de l'essieu et du moyeu, l'orifice était garni de<br />

coussinets de métal appelés boites (ou coffrets) d'essieu. En 1779, Smith écrivait:<br />

"Ces boites étaient d'abord en bronze; mais l'expérience a montré que les boites de<br />

fonte engendrent moins de friction, et coûtent moins cher"87. Cependant, dans les<br />

tables de Borgard et les écrits de Muller et de Adye d'avant 1779, toutes les boites<br />

sont cataloguées sous la rubrique "ferrures" et aucune mention n'est faite du<br />

bronze88. Pour compliquer encore les choses, Adye déclare en 1813 que:<br />

Les roues des canons, des avant-trains et des caissons sont<br />

munies de boites de bronze. Celles des chariots, charrettes,<br />

etc., ont des boites de fonte.89

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