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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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AVANT-PROPOS<br />

En vertu de son mandat d'interprétation de l'histoire canadienne à l'intention du<br />

public, le Service canadien des parcs d'Environnement Canada administre un grand<br />

nombre de parcs et de lieux historiques militaires dont la majorité remontent à la<br />

période <strong>britannique</strong> de l'histoire de notre pays. Beaucoup de ces lieux se distinguent<br />

par une plaque commémorative posée <strong>sur</strong> recommandation de la Commission des<br />

monuments et lieux historiques du Canada, mais d'autres font l'objet d'activités de<br />

mise en valeur et d'animation. Cela peut prendre la forme de présentations statiques,<br />

par exemple, la batterie de la Reine reconstruite <strong>sur</strong> Signal Hill à St-Jean (Terre­<br />

Neuve), ou la batterie de pièces d'artillerie du fort de Coteau-du-Lac (Québec).<br />

Cependant, il existe des programmes plus ambitieux tels que ceux qui ont pour cadre<br />

la citadelle de Halifax, le fort Wellington à Prescott (Ontario), et le fort George à<br />

Niagara-on-the-Lake (Ontario); ces programmes sont conçus pour plonger le visiteur<br />

d'aujourd'hui dans l'atmosphère des garnisons <strong>britannique</strong>s de l'époque. Pour leur<br />

donner plus de réalisme, on y a reconstruit du matériel d'artillerie <strong>britannique</strong> et on y<br />

a recréé des exercices de l'époque en les accompagnant d'explications à l'intention<br />

des visiteurs des parcs.<br />

Du fait de la longue présence <strong>britannique</strong> en Amérique du Nord <strong>britannique</strong> et<br />

de la diversité et de la complexité de <strong>l'artillerie</strong> <strong>lisse</strong> <strong>britannique</strong> au cours de cette<br />

période, le Service canadien des parcs d'Environnement Canada a entrepris une <strong>étude</strong><br />

approfondie de sa technologie. Cette <strong>étude</strong> a pour objet de fournir un manuel destiné<br />

à faciliter la reconstruction de pièces d'artillerie, de leurs affûts, et de leurs châssis;<br />

elle constituera également une source d'interprétation de la technologie utilisée dans<br />

les forts. C'est à l'initiative de la région de l'Ontario que ce projet a été entrepris<br />

mais, depuis lors, il a é&alement bénéficié de l'appui des régions du Québec et de<br />

l'Atlantique. En effet, a l'exception du fort Prince de Galles, qui est en réalité un<br />

poste de traite des fourrures, ces trois régions administrent tous les lieux militaires<br />

et navals <strong>britannique</strong>s de l'époque de <strong>l'artillerie</strong> <strong>lisse</strong>.<br />

L'<strong>étude</strong> couvre un champ considérable. La période considérée s'étend <strong>sur</strong> plus<br />

de 150 années, d'environ 1710 aux années 1860. Elle commence peu avant la période<br />

de l'hégémonie <strong>britannique</strong> <strong>sur</strong> l'Amérique du Nord <strong>britannique</strong>, mais il ne faut pas<br />

oublier que les pièces d'artillerie ont parfois une longévité remarquable. C'est ainsi<br />

que l'on peut encore voir aujourd'hui, à l'emplacement d'une batterie près de Digby<br />

(Nouvelle-Écosse), des canons de 18 livres utilisés pendant la guerre de 1812 mais qui<br />

ont été fondus sous le règne du roi George II; l'<strong>étude</strong> prend fin au début de la décennie<br />

au cours de laquelle le premier système efficace de rayage, le chargement par la<br />

culasse, et l'utilisation de projectiles de forme allongée - le système d'Armstrong ­<br />

a commencé à remplacer l'ancienne méthode de chargement par la bouche des canons<br />

à âme <strong>lisse</strong>, et l'utilisation de projectiles ronds.<br />

Sur le plan du matériel, l'<strong>étude</strong> passe en revue la fabrication de pièces<br />

d'artillerie, l'historique de la mise au point et de la conception des diverses pièces ­<br />

canons, mortiers, obusiers, caronades - leurs affûts, la mise au point des projectiles,<br />

et les systèmes de mise à feu. Seuls les éléments les plus importants de ce matériel<br />

sont examinés; tenter d'entrer plus dans le détail d'une aussi longue période serait en<br />

effet une tâche écrasante. L'auteur espère cependant que cet ouvrage facilitera la<br />

reconstruction des pièces d'artillerie et leur interprétation.<br />

Cette <strong>étude</strong> n'avait pas pour unique objet de traiter de pièces d'artillerie <strong>sur</strong><br />

lesquelles il existait déjà une documentation à la Direction générale des lieux et<br />

parcs historiques nationaux, pas plus que des seules armes qui appartiennent actuellement<br />

au Service canadien des parcs. Comme on ne savait pas toujours quelles étaient

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