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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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LES MORTIERS<br />

Descendants des bombardes médiévales trapues de calibre élevé, les mortiers<br />

étaient des pièces d'artillerie de gros calibre relativement courtes, conçues pour tirer<br />

les projectiles les plus gros et les plus lourds selon la trajectoire la plus haute<br />

possible. À la différence des canons qui tiraient horizontalement des projectiles<br />

pleins qui avaient une haute vélocité, les mortiers tiraient verticalement des obus ou<br />

carcasses qui avaient une faible vélocité. Comme dans les forces <strong>britannique</strong>s,<br />

l'élévation était habituellement maintenue à 45 degrés, on changeait la portée en<br />

modifiant la puissance de la charge. Les effets destructeurs des tirs de mortiers<br />

n'étaient pas dus à la vélocité du projectile mais à la puissance explosive et aux<br />

effets incendiaires de leurs obus et carcasses. De par leur élévation très accusée, les<br />

mortiers pouvaient atteindre leurs cibles en tirant par-dessus des obstacles et étaient<br />

donc des pièces de siège particulièrement utiles. Les petits mortiers légers étaient<br />

utilisés de temps à autre en campagne.<br />

À la différence des canons ou des obusiers qui étaient montés <strong>sur</strong> des affûts<br />

roulants, les mortiers étaient coulés avec leurs tourillons à l'arrière. Leurs affûts,<br />

appelés culées ou embases, étaient de gros blocs de bois creusés pour accueillir les<br />

tourillons et la culasse de la pièce et pour absorber vers le bas la poussée de recul au<br />

moment du tir. À la différence des canons, mais comme les obusiers, les mortiers<br />

étaient chambrés, c'est-à-dire que l'âme de la pièce se terminait par un compartiment<br />

inférieur au calibre. L'épaisseur du métal de la culasse pouvait donc être<br />

augmentée, ce qui permettait à celle-ci de résister à la puissance des décharges et<br />

donnait le meilleur rendement possible (c'est du moins l'argument que l'on faisait<br />

valoir) à la charge.<br />

Mortier de Coehorn<br />

Les mortiers de bronze<br />

Ce petit mortier de bronze a été inventé par l'ingénieur militaire hollandais, le<br />

baron Menno van Coehorn (ou Cohorn, 1641-1704) et a été utilisé pour la première<br />

fois au siège de Grâve en 16741. Les premiers modèles étaient faits<br />

de fer forgé et avaient une âme de quatre pouces de diamètre;<br />

ils avaient 10 pouces 1/2 de long, une volée de neuf pouces et<br />

étaient montés <strong>sur</strong> une pièce de chêne de 20 pouces de long, de<br />

10 pouces 1/2 de large, et de trois à quatre pouces d'épaisseur;<br />

ils sont pointés à 45 degrés et tirent des grenades à main<br />

comme le font tous les autres mortiers à main; ils sont placés<br />

au fond des tranchées à deux verges les uns des autres, avec<br />

chacun un soldat pour les servir, et un officier pour chaque<br />

groupe de 40 ou 50 pièces, qui détermine le pointage approprié,<br />

en relevant ou en abaissant la partie arrière de la<br />

semelle; trois ou quatre cents d'entre eux sont parfois en<br />

service en même temps, dans différentes parties des tranchées;<br />

60, 70, ou 80 dans un même secteur. 2 --<br />

Les forces <strong>britannique</strong>s utilisaient un Coehorn de bronze qui était légèrement plus<br />

long que son équivalent hollandais et était de calibre légèrement plus gros.

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