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REB -_1976_num_34_1_2056.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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COSTUME EPISCOPAL ΒΥΖΑΝΉΝ 327<br />

précisions peuvent être données à propos de cet accessoire lui-même, sui<br />

vant son aspect et sa disposition sur la chasuble.<br />

Si l'on considère en effet cette étole qui croise la poitrine pour retomber<br />

ensuite le long du corps, on observe qu'elle est particulièrement étroite<br />

sur les représentations du VIe et du viie siècle. Aussi bien à Saint- Apollinaire-<br />

in-Classe, consacré en 549 (fig. 1), qu'à Saint-Démètre de Salonique sur les<br />

mosaïques du milieu du vne siècle (fig. 2), on voit que l'omophorion est<br />

à peine plus large que l'orarion des diacres, et Pétroitesse de l'étole est<br />

caractéristique des premières représentations ; dès le VIIIe siècle elle est<br />

un peu plus large, comme au ixe et au xe siècle, où elle l'est nettement8.<br />

On remarque également que l'omophorion est enroulé de façon très souple<br />

sur la poitrine et très à distance du cou et que le pan terminal retombe sur<br />

le côté gauche. Ainsi, à Ravenne, aussi bien sur l'évêque Maximien dans<br />

l'abside de Saint-Vital que sur les évêques de Saint-Apollinaire-in-Classe,<br />

l'étole tombe en avant de la chasuble en dessinant une courbe profonde,<br />

presque un V, alors qu'à Saint-Démètre de Salonique, elle dessine une large<br />

courbe tendue d'une épaule à l'autre (fig. 1, 2); le pan terminal est passé<br />

indifféremment en arrière ou en avant du segment pectoral9. Enfin, on<br />

remarque l'absence ou la discrétion de l'ornementation de ces étoles<br />

étroites et souples ; elles sont marquées d'une petite croix à l'extrémité<br />

(fig. 1) ou de deux sur les épaules10.<br />

La conjonction des trois caractères, étroitesse et simplicité de l'écharpe<br />

d'une part, disposition en courbe souple sur la poitrine avec le pan terminal<br />

tombant à gauche d'autre part, nous paraît spécifique des représentations<br />

du vie et du vne siècle, les formes tardives de Salonique se distinguant des<br />

premières par la disposition nettement transversale de la courbe. Dans<br />

l'église arménienne de Mren (639-640), l'image d'un évêque est conservée<br />

portant l'omophorion étroit et décoré de deux petites croix ; l'étole est mise<br />

de façon intermédiaire, en V courbe et très large, la pointe dirigée vers la<br />

gauche11. A Saint- Apollinaire-in-Classe, sur la mosaïque de 673-679,<br />

l'évêque Reparatus présente la forme en V plus aiguë qu'au vie siècle12.<br />

Ces caractères disparaissent au cours du vme siècle, époque où l'omo-<br />

8. P. Romanelli et J. Nordhagen, Santa Maria Antiqua, Rome 1964, pi. 42, 43 : sur<br />

des évêques latins (peintures de 757 à 767) ; cf. note 1. Suite n. 13.<br />

9. V. Lazarev, Storia délia pittura bizantina, Turin 1967, fig. 45, 48, 59 ; pour l'orarion<br />

du diacre, voir fig. 45, 47, 50, 41.<br />

10. Ibidem, fig. 45.<br />

11. Nicole et M. Thierry, La cathédrale de Mren et sa décoration, CA 21, 1971,<br />

p. 43-77, fig. 37.<br />

12. M.-Ch. Pela, La decor azione musiva di S. Apollinare in Classe, Bologne 1970,<br />

p. 53-56, fig. 20 et 21.

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