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Diagnostic partiel de la flore et de la végétation des Niayes et du ...

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Intro<strong>du</strong>ction générale<br />

1.6.1. Hypothèses testées<br />

Sur <strong>la</strong> <strong>flore</strong> <strong>et</strong> <strong>la</strong> phytosociologie<br />

1. La diversité végétale n’est pas différente entre les terroirs <strong>et</strong> les sites <strong>de</strong> références d’une même<br />

zone. Dans les zones dégradées, à forte pression démographique, une simplification <strong>de</strong>s<br />

formations végétales est à craindre. Il est important <strong>de</strong> vérifier les écarts entre les sites naturels<br />

<strong>et</strong> artificiels qui renseignent sur le niveau <strong>de</strong> dégradation <strong>de</strong>s milieux perturbés.<br />

2. Les espèces phanérophytes, thérophytes, les espèces à type <strong>de</strong> dissémination sarcochore, les<br />

espèces soudaniennes, guinéo-congo<strong>la</strong>ises, les espèces rares <strong>et</strong> endémiques sont plus<br />

représentées dans les terroirs les moins perturbés (moins <strong>de</strong>nsément peuplés). Dans les zones<br />

équatoriales <strong>la</strong> proportion d’espèces à fruits charnus est très élevée, elle est supérieure à 80 %<br />

selon Ngok (2005) <strong>et</strong> Nshimba (2008). En zone soudanienne, plus <strong>la</strong> savane est naturelle plus le<br />

nombre d’espèces à dissémination sarcochore est élevé selon Mahamane (2005). Ce critère<br />

considéré comme indicateur <strong>de</strong> naturalité <strong>de</strong>s formations végétales par Lober <strong>et</strong> Val<strong>la</strong>uri (2008)<br />

est pertinent à tester dans les terroirs. Avec le nombre <strong>de</strong> phanérophytes <strong>et</strong> les espèces à<br />

distribution soudanienne, il renseignera sur les eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> démographie sur <strong>la</strong> <strong>flore</strong> <strong>et</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>végétation</strong> <strong>de</strong>s <strong>Niayes</strong> <strong>et</strong> <strong>du</strong> Bassin arachidier.<br />

3. Les groupements <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong>s <strong>Niayes</strong> <strong>et</strong> <strong>du</strong> Bassin arachidier sont différents. Les <strong>Niayes</strong> <strong>et</strong> le<br />

Bassin arachidier sont très proches géographiquement <strong>et</strong> habités par les mêmes groupes<br />

<strong>et</strong>hniques. C<strong>et</strong>te proximité se tra<strong>du</strong>it-elle par une même <strong>végétation</strong> ? Ilboudo <strong>et</strong> al. (1998)<br />

avaient recensé les groupements dans <strong>la</strong> réserve <strong>de</strong> Nof<strong>la</strong>yes sans les comparer avec ceux <strong>de</strong>s<br />

autres zones <strong>du</strong> Sénégal.<br />

4. Les groupements végétaux <strong>de</strong>s microsites <strong>de</strong>s terroirs peuls sont différents <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s autres<br />

terroirs. Les peuls étant <strong>de</strong>s pasteurs noma<strong>de</strong>s dont les vil<strong>la</strong>ges sont en général peu peuplés avec<br />

pas ou peu <strong>de</strong> pratique <strong>de</strong> <strong>la</strong>bour dans les systèmes cultivés, ils auraient moins d’impacts<br />

négatifs sur <strong>la</strong> <strong>flore</strong>. La pratique <strong>du</strong> <strong>la</strong>bour est considérée comme très néfaste sur <strong>la</strong> diversité par<br />

plusieurs auteurs dont Donfack (1998), Faye (2000), Faye <strong>et</strong> al. (2003), Faye <strong>et</strong> al. (2008), <strong>et</strong>c.<br />

C’est pourquoi à priori on assume que les microsites <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges peuls sont différents <strong>de</strong>s autres<br />

quelle que soit <strong>la</strong> zone.<br />

5. Les groupements recensés dans les zones étudiées ne sont pas floristiquement différents <strong>de</strong> ceux<br />

<strong>de</strong> Trochain (1940). Soixante dix ans après Trochain (1940), il est pertinent <strong>de</strong> refaire le point<br />

sur <strong>la</strong> <strong>végétation</strong> pour apprécier l’évolution <strong>de</strong>s groupements <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>flore</strong> dans les <strong>Niayes</strong> <strong>et</strong> le<br />

Bassin arachidier.<br />

Sur les usages <strong>et</strong> <strong>la</strong> priorité à <strong>la</strong> conservation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>végétation</strong><br />

6. Les <strong>de</strong>ux zones sont, sur le p<strong>la</strong>n <strong>et</strong>hnobotanique, différentes dans l’évaluation <strong>de</strong>s espèces<br />

ligneuses. Autant les zones <strong>de</strong>s <strong>Niayes</strong> <strong>et</strong> <strong>du</strong> Bassin arachidier sont écologiquement différents,<br />

autant les systèmes <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction, les spécu<strong>la</strong>tions, les itinéraires techniques agricoles sont<br />

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