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Diagnostic partiel de la flore et de la végétation des Niayes et du ...

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Intro<strong>du</strong>ction générale<br />

nécessaire. Ces évaluations floristiques seront couplées aux enquêtes <strong>et</strong>hnobotaniques pour<br />

caractériser les différentes utilisations locales.<br />

Toutes les étu<strong>de</strong>s récentes <strong>et</strong> anciennes (Trochain, 1940 ; Giffard, 1974 ; Arbonnier, 1990 ; Diatta,<br />

1994 ; Diatta <strong>et</strong> Faye, 1996 ; Diatta <strong>et</strong> al., 1998) ont pour points communs d’une part les types <strong>de</strong><br />

sites étudiés qui ne concernent que les zones non cultivées (réserves, forêts, savane) <strong>et</strong> d’autre part<br />

<strong>la</strong> non prise en compte <strong>de</strong>s perceptions locales. Par ailleurs, même si les recherches <strong>et</strong>hnobotaniques<br />

ou socioéconomiques existent, elles ont été menées séparément par <strong>de</strong>s équipes différentes, dans<br />

<strong>de</strong>s sites différents (Sène, 1994 ; Gonzalez <strong>et</strong> al., 2004 ; Wezel, 2004 ; Kristensen, 2004). Les seules<br />

étu<strong>de</strong>s qui pouvaient répondre à nos préoccupations sont celles <strong>de</strong> Lykke (1998) qui tentaient <strong>de</strong><br />

relier les observations <strong>de</strong> terrain aux expériences <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions locales. Cependant, elles ont été<br />

menées strictement dans une forêt c<strong>la</strong>ssée située en périphérie <strong>du</strong> Bassin arachidier à l’exclusion <strong>de</strong>s<br />

autres systèmes d’utilisation <strong>de</strong>s terres : <strong>la</strong> forêt <strong>de</strong> Fatha<strong>la</strong> au centre sud <strong>du</strong> Sénégal. C<strong>et</strong>te approche<br />

originale <strong>de</strong>vrait donc être approfondie <strong>et</strong> éten<strong>du</strong>e aux milieux perturbés pour une conservation<br />

globale <strong>de</strong>s ressources.<br />

Pour ce faire, les réseaux d’échange entre réserves naturelles existantes <strong>et</strong> milieux anthropisés<br />

<strong>de</strong>vraient être <strong>de</strong> plus en plus envisagés. Un préa<strong>la</strong>ble est <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong>s potentiels floristiques<br />

dans les systèmes cultivés. C’est une base pour contrôler les échanges dans le cadre <strong>de</strong> réseaux<br />

écologiques. L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité <strong>de</strong> ces systèmes cultivés a rarement été abordée<br />

contrairement à celle <strong>de</strong>s systèmes naturels. Elle constitue pourtant un témoin <strong>de</strong> l’évolution<br />

régressive <strong>de</strong>s systèmes naturels (Faye, 2000) mais aussi progressive, <strong>de</strong>s agrosystèmes vers les<br />

jachères (Flor<strong>et</strong> <strong>et</strong> al., 1994). L’évolution régressive <strong>de</strong>s systèmes naturels fait référence aux<br />

différences floristiques entre zones naturelles non cultivées <strong>et</strong> zone cultivées soumises aux mêmes<br />

conditions climatiques (sécheresse, inondation, <strong>et</strong>c.) <strong>et</strong> lorsque les zones naturelles sont épargnées<br />

<strong>de</strong>s perturbations majeures comme les feux <strong>de</strong> brousse, <strong>et</strong> à une moindre mesure le surpâturage.<br />

Dans ces conditions, les milieux cultivés peuvent jouer le rôle d’observatoire (zone témoin <strong>de</strong>s<br />

changements <strong>de</strong> composition floristique d’une zone initialement occupée par <strong>la</strong> même <strong>végétation</strong> <strong>et</strong><br />

dont une partie est mise en culture) pour le suivi <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s anthropo-climatiques sur <strong>la</strong> dynamique<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>végétation</strong>. L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>végétation</strong> qu’ils portent se situe à plusieurs niveaux : relevés<br />

floristiques, enquêtes <strong>et</strong>hnobotaniques <strong>et</strong> imagerie satellitaire. La plupart <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s récentes ont<br />

porté sur l’inventaire <strong>de</strong>s ressources floristiques par relevés (Arbonnier, 1990 ; Diatta, 1994 ; Kaïré,<br />

1999 ; Diouf <strong>et</strong> al., 2002) <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> connaître <strong>la</strong> situation actuelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité.<br />

L’utilisation <strong>de</strong> photo-aériennes <strong>et</strong> d’images satellitaires perm<strong>et</strong> d’étudier <strong>la</strong> <strong>végétation</strong>, surtout <strong>la</strong><br />

détection <strong>de</strong>s changements intervenus dans le temps, <strong>et</strong> <strong>de</strong> compléter ainsi les relevés dans l’étu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>végétation</strong>. L’exploitation <strong>de</strong>s connaissances locales peut aussi apporter <strong>de</strong>s<br />

informations utiles à l’émission d’hypothèses sur <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>végétation</strong>. C’est pourquoi<br />

elles sont <strong>de</strong> plus en plus en plus utilisées (Lykke, 2000 <strong>et</strong> Lykke <strong>et</strong> al., 2004). Témoins <strong>du</strong> passé <strong>et</strong><br />

<strong>du</strong> présent, les popu<strong>la</strong>tions autochtones ont souvent une connaissance sur les utilisations <strong>et</strong><br />

pratiques <strong>et</strong> leurs re<strong>la</strong>tions avec <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>végétation</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>flore</strong>. La prise en compte <strong>de</strong><br />

ces connaissances locales pourrait être importante dans <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s<br />

ressources naturelles <strong>de</strong>s terroirs vil<strong>la</strong>geois. Ainsi, pour mieux comprendre les impacts <strong>de</strong><br />

l’utilisation agricole <strong>de</strong>s terres sur les ressources végétales, il convient <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> plus en plus <strong>du</strong><br />

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