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Diagnostic partiel de la flore et de la végétation des Niayes et du ...

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Discussion générale, conclusions générales <strong>et</strong> perspectives<br />

- enfin, les groupements recensés dans c<strong>et</strong>te thèse sont i<strong>de</strong>ntiques ou issus <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> 10<br />

groupements décrits dans les 2 zones par Trochain (1940).<br />

Sur les <strong>de</strong>ux premières conclusions, le nombre <strong>de</strong> taxa ou d’indivi<strong>du</strong>s par km 2 est plus élevé dans le<br />

terroir peul <strong>de</strong>s <strong>Niayes</strong> <strong>et</strong> dans le terroir sérer <strong>du</strong> Bassin arachidier. L’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

humaine sur l’importance au km 2 <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> naturalité <strong>et</strong> <strong>de</strong> diversité ne s’est pas vérifié ni dans<br />

les <strong>Niayes</strong> ni dans le Bassin arachidier. Sur les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers aspects, il a été très délicat<br />

d’interpréter <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>végétation</strong> sur base <strong>de</strong>s données récoltées au niveau <strong>de</strong>s<br />

popu<strong>la</strong>tions.<br />

Dans un second temps, sur le p<strong>la</strong>n <strong>et</strong>hnobotanique, il est possible <strong>de</strong> r<strong>et</strong>enir que :<br />

- d’abord les zones <strong>de</strong>s <strong>Niayes</strong> <strong>et</strong> <strong>du</strong> Bassin arachidier sont sur le p<strong>la</strong>n quantitatif,<br />

<strong>et</strong>hnobotaniquement discriminées dans l’évaluation <strong>de</strong>s espèces ligneuses étudiées ; c<strong>et</strong>te séparation<br />

est aussi va<strong>la</strong>ble entre les vil<strong>la</strong>ges homologues, c’est-à-dire <strong>de</strong>ux vil<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> même <strong>et</strong>hnie mais<br />

situés dans <strong>de</strong>ux zones différentes ; le niveau d’évaluation <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong>s espèces est maximal<br />

à Diambalo dans les <strong>Niayes</strong> <strong>et</strong> à Keur Mary dans le Bassin arachidier ;<br />

- ensuite, l’analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong>s répondants montre que dans les <strong>Niayes</strong> seul l’usage sauce<br />

présente <strong>de</strong>s différences d’appréciation entre Diambalo <strong>et</strong> Tou<strong>la</strong>, entre Diambalo <strong>et</strong> Darou Alpha<br />

alors que dans le Bassin arachidier aucune différence n’a été notée ; par contre, <strong>la</strong> variable score <strong>de</strong>s<br />

répondants au regard <strong>de</strong>s indices d’évaluation 0, 1 <strong>et</strong> 2, fait ressortir les différences entre les vil<strong>la</strong>ges<br />

pris <strong>de</strong>ux à <strong>de</strong>ux par rapport aux 9 catégories étudiées (conservation, commerce, bois <strong>de</strong> feu, bois <strong>de</strong><br />

construction, pharmacopée, fourrage, arbre champêtre, sauce, fruits forestiers) ; ce<strong>la</strong> confirme<br />

l’hypothèse selon <strong>la</strong>quelle les fréquences <strong>de</strong>s répondants expriment moins les différences<br />

inter<strong>et</strong>hniques.<br />

Dans un troisième temps, l’outil cartographique a mis en évi<strong>de</strong>nce une dynamique régressive <strong>de</strong>s<br />

savanes <strong>et</strong> galeries forestières dans toutes les zones étudiées ; c<strong>et</strong>te régression <strong>de</strong>s formations<br />

naturelles a profité aux systèmes cultivés ; ainsi les processus <strong>de</strong> transformation spatiale (PTS) en<br />

jeu généralement dans les terroirs sont <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong>s savanes arborées, l’agrégation ou <strong>la</strong><br />

suppression dans les <strong>Niayes</strong> <strong>et</strong> <strong>la</strong> fragmentation ou <strong>la</strong> dissection dans le Bassin arachidier <strong>de</strong>s<br />

savanes arbustives.<br />

Dans un quatrième <strong>et</strong> <strong>de</strong>rnier temps, le côté opérationnel ou appliqué <strong>de</strong> <strong>la</strong> thèse, cherche à agir face<br />

à <strong>la</strong> situation qui prévaut dans les <strong>Niayes</strong> <strong>et</strong> le Bassin arachidier. Dans un contexte <strong>de</strong> sécheresse<br />

accentuant <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> pauvr<strong>et</strong>é déjà existante dans les terroirs, les popu<strong>la</strong>tions exploitent <strong>de</strong> plus en<br />

plus les savanes pour <strong>de</strong>s raisons alimentaires ou commerciales ; c’est parfois un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> survie<br />

face à <strong>la</strong> baisse ou à l’absence <strong>de</strong> revenus financiers. Dans c<strong>et</strong>te situation, il n’est pas possible<br />

d’interdire l’exploitation <strong>du</strong> bois <strong>et</strong> les pro<strong>du</strong>its divers tirés <strong>de</strong>s formations végétales, donc l’accent<br />

doit être mis sur les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> prélèvements qu’il faudrait absolument améliorés pour qu’ils soient<br />

compatibles avec <strong>la</strong> pérennisation <strong>de</strong>s ressources ligneuses. C’est ainsi que les résultats <strong>de</strong><br />

l’expérimentation forestière menée dans c<strong>et</strong>te thèse montrent que Guiera senegalensis présente une<br />

croissance en hauteur <strong>et</strong> en diamètre plus importante que Combr<strong>et</strong>um glutinosum quel que soit le<br />

type <strong>de</strong> rej<strong>et</strong> considéré. Il est ainsi recommandé <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à une coupe sélective <strong>de</strong>s<br />

Combr<strong>et</strong>aceae suivant les c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> diamètre <strong>et</strong> les espèces afin <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire plus <strong>de</strong> rej<strong>et</strong>s<br />

proventifs qu’adventifs : pour Guiera senegalensis, les indivi<strong>du</strong>s ayant moins <strong>de</strong> 10 cm <strong>de</strong> diamètre<br />

basal doivent être coupés à 20 cm <strong>de</strong> haut, en <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 10 cm <strong>de</strong> diamètre privilégier <strong>la</strong> coupe à 50<br />

cm <strong>de</strong> hauteur, dans un régime <strong>de</strong> taillis fur<strong>et</strong>é ; pour Combr<strong>et</strong>um glutinosum, il s’agit d’augmenter<br />

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