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Diagnostic partiel de la flore et de la végétation des Niayes et du ...

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Discussion générale, conclusions générales <strong>et</strong> perspectives<br />

chacun plus <strong>de</strong> 183 espèces (184 <strong>et</strong> 189 respectivement) contre 132 <strong>et</strong> 147 pour leurs homologues<br />

<strong>du</strong> Bassin arachidier. Si les <strong>de</strong>ux zones sont floristiquement différentes, les terroirs peuls <strong>et</strong> les sites<br />

<strong>de</strong> références ne sont pas bien éloignés. Ce<strong>la</strong> confirme l’hypothèse posée au départ puisque les<br />

écarts entre sites peuls <strong>et</strong> wolofs <strong>et</strong> sérers ne dépassent pas 50 espèces dans les <strong>Niayes</strong> <strong>et</strong> 19 espèces<br />

dans le Bassin arachidier. Mais dans les milieux en cours d’artificialisation comme ceux <strong>de</strong>s <strong>Niayes</strong><br />

<strong>et</strong> <strong>du</strong> Bassin arachidier, il est difficile <strong>de</strong> se baser sur le nombre <strong>de</strong> taxa pour discuter <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

naturalité. Cependant, <strong>la</strong> naturalité elle-même, peut se percevoir sous différents angles :<br />

environnemental, forestier, écologique, <strong>et</strong>c. Dans son sens environnemental, elle renvoie au<br />

caractère sauvage d’un milieu <strong>et</strong> repose sur <strong>de</strong>s critères objectifs <strong>et</strong> mesurables tels les espèces<br />

indicatrices, les types biologies, les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dissémination <strong>de</strong>s diaspores, <strong>et</strong>c. selon Lober <strong>et</strong><br />

Val<strong>la</strong>uri (2008). Sous l’angle écologique, son évaluation nécessite l’analyse <strong>de</strong> plusieurs critères<br />

tels que l’ancienn<strong>et</strong>é, l’indigénat, <strong>la</strong> fonctionnalité, <strong>la</strong> maturité, <strong>la</strong> complexité <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>et</strong> <strong>la</strong><br />

biodiversité. Il faudrait commencer par arrêter une définition consensuelle sur <strong>la</strong> naturalité avant<br />

d’en discuter. Si nous <strong>la</strong> considérons sous l’angle environnemental, sa validité dépendra <strong>de</strong> sa<br />

soustraction à l’action humaine selon <strong>la</strong> conception défen<strong>du</strong>e par Schniztler (2008), <strong>et</strong> son<br />

évaluation, <strong>de</strong> <strong>la</strong> diversité, <strong>de</strong>s types biologiques, <strong>de</strong>s types <strong>de</strong> diaspores, <strong>et</strong>c. Dans ce sens, si<br />

l’évaluation <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te naturalité <strong>la</strong> rapproche <strong>de</strong> notre cas d’étu<strong>de</strong>, sa gestion l’éloigne <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalité<br />

<strong>de</strong>s sites <strong>de</strong>s <strong>Niayes</strong> <strong>et</strong> <strong>du</strong> Bassin arachidier. Dans le même sens, Gilg (2004) considère que <strong>la</strong><br />

naturalité peut être représentée sous forme d'un gradient évoluant <strong>de</strong> l'artificialité vers un <strong>de</strong>gré<br />

élevé <strong>de</strong> similitu<strong>de</strong> avec un état « naturel » supposé ; elle est souvent subdivisée en <strong>de</strong>ux notions :<br />

naturalité anthropique (en l'absence d’intervention humaine), <strong>et</strong> naturalité biologique (consistant à<br />

rapprocher un milieu <strong>de</strong> son état naturel ancien, quitte à intervenir). Autrement dit, le caractère plus<br />

ou moins éloigné <strong>de</strong> sa situation <strong>de</strong> référence n’enlève pas à une formation son statut <strong>de</strong> « naturel ».<br />

Si on emprunte à Schniztler (2008) ses critères d’évaluation, <strong>la</strong> conception <strong>de</strong> Gilg (2004) <strong>de</strong>viendra<br />

applicable à nos sites d’étu<strong>de</strong>s. C’est dire que le concept <strong>de</strong> naturalité est encore pleinement discuté<br />

<strong>et</strong> amélioré. Mais <strong>de</strong> façon générale, l’examen approfondi <strong>de</strong>s niveaux d’importance <strong>de</strong>s indicateurs<br />

<strong>de</strong> « naturalité » <strong>de</strong>s sites (essentiellement sarcochores), montre que <strong>la</strong> zone <strong>de</strong>s <strong>Niayes</strong> est plus<br />

proche <strong>de</strong> son site <strong>de</strong> référence que le Bassin arachidier.<br />

Entre les sites naturels ou site <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>s <strong>Niayes</strong> <strong>et</strong> <strong>du</strong> Bassin arachidier, une différence <strong>de</strong> 32<br />

genres <strong>et</strong> 17 espèces à type <strong>de</strong> dissémination sarcochore est notée. La même tendance est maintenue<br />

entre les vil<strong>la</strong>ges homologues avec un maximum <strong>de</strong> 33 genres en milieu peul <strong>et</strong> 17 espèces à type <strong>de</strong><br />

dissémination sarcochore en milieu wolof, en milieu peul c<strong>et</strong>te différence arrive à 11 espèces à type<br />

<strong>de</strong> dissémination sarcochore. Examinant <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s site <strong>de</strong>s <strong>Niayes</strong> comme <strong>du</strong><br />

Bassin arachidier, il n’est pas établi que les sites les plus peuplés aient moins <strong>de</strong> diversité en espèces<br />

à dissémination sarcochore. Autrement dit, l’hypothèse <strong>de</strong> baisse <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> naturalité avec <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tion n’est pas toujours vérifiée.<br />

Le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> dispersion <strong>de</strong>s diaspores est important dans <strong>la</strong> nature car il explique l’ordre <strong>de</strong><br />

colonisation <strong>de</strong>s stations selon Bangirinama <strong>et</strong> al. (2009) qui montraient que les jachères <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />

5 ans se situent dans le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> colonisation zoochore, c’est-à-dire celui <strong>de</strong>s sarcochores alors que<br />

celui <strong>de</strong>s jeunes jachères se situe au sta<strong>de</strong> anémochore <strong>de</strong> taille moyenne à type <strong>de</strong> diaspore<br />

sclérochore. Ce<strong>la</strong> correspondrait à une diminution <strong>de</strong>s sarcochores suivant l’âge <strong>de</strong>s jachères. La<br />

diminution <strong>du</strong> nombre d’espèces à type <strong>de</strong> dissémination sarcochore signifierait alors l’éloignement<br />

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