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Diagnostic partiel de la flore et de la végétation des Niayes et du ...

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Importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> coupe sur <strong>la</strong> régénération <strong>de</strong>s Combr<strong>et</strong>aceae source <strong>de</strong> bois-énergie <strong>du</strong> Bassin arachidier<br />

plus élevée chez Guiera senegalensis que chez Combr<strong>et</strong>um glutinosum sauf au niveau <strong>de</strong>s jeunes<br />

indivi<strong>du</strong>s coupés à rez-terre où C. glutinosum l’emporte. Cependant, C. glutinosum pro<strong>du</strong>it toujours<br />

plus <strong>de</strong> rej<strong>et</strong>s proventifs à 20 cm <strong>de</strong> haut comparé à G. senegalensis. Cependant, aucune différence<br />

n’est détectée entre les jeunes <strong>et</strong> les vieilles tiges <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te espèce mais elles pro<strong>du</strong>isent à c<strong>et</strong>te<br />

hauteur moins d’adventifs que lorsque <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong> coupe est plus importante. Donc il serait<br />

recommandé <strong>de</strong> couper C. glutinosum à 20 cm <strong>de</strong> haut quel que soit le diamètre <strong>de</strong>s indivi<strong>du</strong>s. C<strong>et</strong>te<br />

recommandation est appuyée par le fait que les rej<strong>et</strong>s proventifs pourraient perm<strong>et</strong>tre un<br />

rajeunissement physiologique <strong>de</strong>s souches selon Bellefontaine (1998). A 20 <strong>et</strong> 50 cm <strong>de</strong> hauteur <strong>de</strong><br />

coupe, G. senegalensis pro<strong>du</strong>it le plus grand nombre <strong>de</strong> rej<strong>et</strong>s adventifs qui selon Bellefontaine<br />

(1998) épuisent davantage <strong>la</strong> vitalité <strong>de</strong>s souches. Cependant, c’est à ces <strong>de</strong>ux hauteurs <strong>de</strong> coupe<br />

que c<strong>et</strong>te espèce pro<strong>du</strong>it plus <strong>de</strong> rej<strong>et</strong>s proventifs à 20 cm chez les jeunes suj<strong>et</strong>s, <strong>et</strong> 50 cm chez les<br />

indivi<strong>du</strong>s âgés. En d’autres termes, l’orientation pourrait être <strong>de</strong> couper les jeunes tiges <strong>de</strong> G.<br />

senegalensis à 20 cm <strong>de</strong> haut <strong>et</strong> les tiges âgées à 50 cm <strong>de</strong> haut malgré <strong>la</strong> recommandation <strong>du</strong><br />

réseau SALWA (Proj<strong>et</strong> agroforestier dans le Semi-Arid Low Land of West Africa) <strong>de</strong> couper les<br />

espèces agroforestières pour <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> biomasse.<br />

C<strong>et</strong>te hauteur <strong>de</strong> coupe à 50 cm s’avère prolifique concernant <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s rej<strong>et</strong>s aussi bien<br />

chez G. senegalensis que chez C. glutinosum au Sénégal <strong>et</strong> le nombre <strong>de</strong> rej<strong>et</strong>s proventifs (autour <strong>de</strong><br />

7,3 au niveau <strong>de</strong>s grosses tiges <strong>de</strong> G. senegalensis) est légèrement au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> celui noté par<br />

Bellefontaine (1995) qui a trouvé 7 rej<strong>et</strong>s sur les pieds étudiés. Cependant, Bellefontaine (1998)<br />

indique en reprenant Poskin (1939) que les rej<strong>et</strong>s d’origine proventive sont <strong>de</strong> loin les meilleurs<br />

pour <strong>la</strong> régénération <strong>de</strong>s taillis. Ils sont moins exposés à <strong>la</strong> détérioration diverse que les bourgeons<br />

adventifs. Pour certaines espèces lorsque <strong>la</strong> coupe a été exécutée à rez-terre, ils prennent naissance<br />

au contact <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre <strong>et</strong> peuvent s’affranchir en développant leur propre réseau <strong>de</strong> racines qui<br />

s’ajoutent au système racinaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> souche. Progressivement, à <strong>la</strong> périphérie <strong>de</strong> <strong>la</strong> souche-mère se<br />

pro<strong>du</strong>it un véritable renouvellement <strong>de</strong> l’enracinement, entraînant un rajeunissement physiologique.<br />

Bellefontaine (1995) trouvait que les rej<strong>et</strong>s adventifs sont moins nombreux, moins vigoureux<br />

souvent grêles <strong>et</strong> attachés peu soli<strong>de</strong>ment à <strong>la</strong> périphérie <strong>de</strong> <strong>la</strong> section d’abattage en zone sahélienne<br />

alors qu’en zone soudano-sahélienne nous avons trouvé légèrement plus d’adventifs uniquement<br />

chez C. glutinosum. Toujours est-il que leur situation les expose davantage aux dommages<br />

provoqués par le vent, le passage <strong>de</strong>s hommes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s animaux. Rarement au contact <strong>du</strong> sol, les<br />

adventifs ne peuvent s’affranchir <strong>et</strong> contribuent à l’épuisement <strong>de</strong> <strong>la</strong> souche, qui après plusieurs<br />

rotations finit par perdre sa vitalité. Ainsi dans les axes <strong>de</strong> recherche dégagés en perspective,<br />

Bellefontaine (1998) recommandait <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s observations plus poussées sur <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong><br />

régénération. Dans les paragraphes suivants, nous allons au-<strong>de</strong>là, en observant <strong>la</strong> croissance<br />

verticale <strong>et</strong> horizontale <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux espèces pour compléter l’information sur <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> rej<strong>et</strong>s.<br />

Le chantier reste vaste à en croire Bellefontaine (2005) qui a répertorié 360 espèces africaines ayant<br />

une stratégie <strong>de</strong> régénération particulière.<br />

5.5.3. Croissance en hauteur <strong>et</strong> en diamètre<br />

La combinaison <strong>de</strong>s facteurs espèce, hauteur <strong>et</strong> diamètre <strong>de</strong> coupe montre que Guiera senegalensis<br />

a <strong>de</strong>s tiges plus hautes que Combr<strong>et</strong>um glutinosum à tous les diamètres <strong>et</strong> hauteurs <strong>de</strong> coupe sauf à<br />

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