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Le Parti communiste français et l'année 1956 - Fondation Gabriel Péri

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LE PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS ET L’ANNÉE <strong>1956</strong><br />

grie correspond à une volonté de faire « illusion » sur leur<br />

succès. En fait, les impérialistes connaissent d’« énormes<br />

difficultés » : problèmes coloniaux, luttes d’influence entre<br />

pays impérialistes (Etats-Unis <strong>et</strong> Grande-Br<strong>et</strong>agne au Proche<br />

<strong>et</strong> au Moyen-Orient), rétrécissement de leurs marchés<br />

(en raison du marché mondial socialiste), lutte des masses<br />

populaires pour la paix.<br />

Jeann<strong>et</strong>te VERMEERSCH relève, qu’en France, on<br />

r<strong>et</strong>rouve la même situation : la bourgeoisie <strong>et</strong> le gouvernement<br />

tentent de faire croire à « l’isolement » des <strong>communiste</strong>s,<br />

alors qu’ils sont responsables d’une situation catastrophique<br />

qui les isole, eux, de plus en plus des masses :<br />

intensification de la guerre d’Algérie, déclenchement des<br />

hostilités en Egypte (crise de Suez), chômage, manque de<br />

marchandises dans les magasins, problèmes de chauffage<br />

des écoles <strong>et</strong> des administrations, manque de combustibles<br />

pour les usines… Bien qu’elle ait été « troublée par l’effroyable<br />

campagne qui a été menée », la confiance des masses<br />

<strong>et</strong> de la classe ouvrière ne s’est pas placée du côté de « la<br />

réaction <strong>et</strong> du <strong>Parti</strong> socialiste », qui ont à s’expliquer sur leur<br />

bilan catastrophique <strong>et</strong> leur refus de réaliser leurs promesses<br />

électorales depuis qu’ils sont au pouvoir. <strong>Le</strong>s <strong>communiste</strong>s<br />

n’ont rien à se reprocher : loin du soit-disant « immobilisme<br />

» dont on les taxe, ils ont tout fait pour parvenir à<br />

l’union, notamment en appelant de leurs vœux la constitution<br />

« d’une majorité à l’ancienne ».<br />

- Jeann<strong>et</strong>te VERMEERSCH affirme qu’il faut voir les raisons<br />

de c<strong>et</strong>te campagne anti-<strong>communiste</strong> dans la volonté de<br />

tromper la classe ouvrière, car « à notre époque, rien de<br />

grand ne peut se faire sans la classe ouvrière, <strong>et</strong> encore<br />

moins contre elle ». C’est d’ailleurs ce qui s’est produit en<br />

Hongrie : la classe ouvrière a été trompée <strong>et</strong> « a assisté à la<br />

contre-révolution sans voler au secours de la démocratie<br />

populaire en danger ». Mais lorsque le peuple est trompé, le<br />

PCF ne l’est pas : dans ce cas, il représente les intérêts du<br />

peuple <strong>et</strong> de la classe ouvrière même lorsqu’une grande partie<br />

de celle-ci ne voit pas bien où est son intérêt. Comme<br />

l’enseignait Lénine, il est en eff<strong>et</strong> possible de tromper la<br />

classe ouvrière, c’est ce qui s’est produit en 1914 <strong>et</strong> en 1939<br />

pour pouvoir entraîner les peuples dans la guerre. C’est<br />

aussi ce qui s’est produit en Angl<strong>et</strong>erre lorsque les ouvriers<br />

brisaient les machines, en croyant que c’était la machine<br />

leur ennemi. En France, on peut être fier de la classe<br />

ouvrière, <strong>et</strong> « le mérite en revient au parti dans les dernières<br />

années ». La conscience de la classe ouvrière s’est développée<br />

<strong>et</strong> l’influence du PCF gagne de plus en plus dans ses

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