Le Parti communiste français et l'année 1956 - Fondation Gabriel Péri
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Concernant le premier point, il déplore le fait que les députés<br />
<strong>communiste</strong>s, qui ont été exclus de la délégation <strong>français</strong>e,<br />
n’ont pas protesté <strong>et</strong> ne se sont pas battus pour y participer,<br />
alors que l’URSS y adhère depuis plus d’un an,<br />
qu’elle a envoyé une délégation de 29 parlementaires à Helsinki,<br />
<strong>et</strong> que les députés <strong>communiste</strong>s d’autres parlements<br />
(finlandais, italien) ont participé à leur délégation nationale.<br />
La participation des <strong>communiste</strong>s <strong>français</strong>, qui ont pourtant<br />
« la première place » au Parlement <strong>et</strong> dans le pays, aurait<br />
peut-être permis, par exemple, de faire pencher le vote en<br />
faveur de l’adhésion de la Chine à c<strong>et</strong>te Union internationale<br />
parlementaire. Alors que c<strong>et</strong>te adhésion a été refusée à<br />
quelques voix près à Helsinki. Elle perm<strong>et</strong>trait au moins de<br />
peser en faveur de la détente internationale <strong>et</strong> de la paix,<br />
d’autant plus qu’une nouvelle conférence de l’Union internationale<br />
parlementaire va s’ouvrir bientôt. La question doit<br />
donc être soulevée dans les thèses ou dans une conclusion<br />
du comité central afin de charger le bureau du groupe <strong>communiste</strong><br />
de poser la question devant l’Assemblée.<br />
Sur le deuxième point, il estime que, bien que le PCF<br />
dénonce le caractère de l’Assemblée de Strasbourg créée en<br />
mai 1949 dans la perspective de la « politique agressive des<br />
blocs dirigée par les Etats-Unis », il faudrait que le PCF<br />
cesse de la boycotter afin de porter en son sein son combat<br />
pour « une collaboration véritablement européenne dans<br />
tous les domaines […] dans le cadre général de la politique<br />
de détente », cela sans s’écarter, quant au fond, des théories<br />
de Lénine sur les Etats-Unis d’Europe. D’autant que la<br />
situation est favorable : législatives du 2 janvier, dissensions<br />
internes à l’Assemblée de Strasbourg, possibilités de rapprochement<br />
avec les socialistes de nombreux pays européens<br />
(comme Jacqu<strong>et</strong>).<br />
(N.B. : pour la fin de l’intervention cf. 1 AV / 4675).<br />
1 AV / 4681-4686 Réunion des 4 <strong>et</strong> 5 juin <strong>1956</strong> à Paris<br />
ANNEXE<br />
1 AV / 4681 Durée totale : 57’<br />
- François BILLOUX prononce un rapport sur les organisations<br />
de la jeunesse : l’Union de la jeunesse républicaine de<br />
France (UJRF), l’Union des jeunes filles de France (UJFF),<br />
Avant-Garde, le bilan de leur action <strong>et</strong> de leur fonctionnement,<br />
l’analyse de l’influence des autres organisations sur la<br />
jeunesse (le PS, l’Eglise, la JOC), la situation politique du<br />
moment, le proj<strong>et</strong> de création de l’Union des jeunesses<br />
<strong>communiste</strong>s de France (UJCF), les actions du PCF en<br />
direction des jeunes. - 35’<br />
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