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Le Parti communiste français et l'année 1956 - Fondation Gabriel Péri

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LE PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS ET L’ANNÉE <strong>1956</strong><br />

j'ai eues alors avec mon professeur d'histoire, ancien résistant, vraisemblablement<br />

franc-maçon, antifasciste viscéral, mais critique à propos des <strong>communiste</strong>s<br />

pour des raisons tenant à son expérience résistante, <strong>et</strong> surtout avec la professeure<br />

d'espagnol, immigrée républicaine, qui faisait souvent le parallèle entre la<br />

situation hongroise <strong>et</strong> son vécu espagnol.<br />

Hélène CUÉNAT<br />

Pour moi <strong>l'année</strong> <strong>1956</strong>, contrairement à Monsieur Girault, c'est <strong>l'année</strong> où<br />

j'ai décidé d'entrer dans le réseau Jeanson <strong>et</strong> donc de quitter le PCF, parce que<br />

je savais que c'était incompatible du point de vue de la sécurité. D'ailleurs à la<br />

Direction de la surveillance du territoire (DST), rue des Saussaies, où j'ai passé<br />

trois journées, on m'a interrogée peut-être un jour <strong>et</strong> demi ou deux jours durant<br />

sur le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> en essayant de me coincer là-dessus. Mais j'ai refusé de<br />

répondre.<br />

Je suis très intéressée par tout ce qui a été dit, car - ayant contribué à un<br />

travail sur <strong>l'année</strong> <strong>1956</strong>, précisément - j’ai eu accès aux archives du PCF <strong>et</strong> j’ai<br />

demandé à pouvoir consulter les comptes rendus des débats <strong>et</strong> réunions du<br />

bureau politique qui ont décidé le vote des pouvoirs spéciaux. En eff<strong>et</strong>, c'est le<br />

point auquel je suis le plus sensible dans c<strong>et</strong>te année <strong>1956</strong>. J’ai effectivement pu<br />

avoir accès aux relevés de décisions du bureau politique, mais pas aux débats<br />

du bureau politique. De ce fait, il reste un manque dans le travail de recherche<br />

que j’ai effectué. Je pose la question ici parce que je ne sais pas où la poser.<br />

Excusez-moi si c'est un peu décalé par rapport au thème de c<strong>et</strong>te séance.<br />

Jacques GIRAULT<br />

Un élément de réponse peut-il être apporté ?<br />

Mathilde RÉGNAUD-NASSAR<br />

C’est très simple. Il n’existe pas de documents relatifs aux débats du<br />

bureau politique dans les archives du PCF. La seule source dont on dispose est<br />

constituée par les notes prises par Maurice Thorez durant les réunions. Or,<br />

comme je le disais tout à l'heure, Thorez n'était pas présent au bureau politique<br />

pour parler des pouvoirs spéciaux. Donc, à moins qu'on r<strong>et</strong>rouve les notes d'un<br />

autre dirigeant politique, mais il n'en reste quasiment pas - surtout pas à c<strong>et</strong>te<br />

époque - on ne saura jamais ce qui s'est dit au bureau politique ce jour-ci.<br />

Alexandre COURBAN<br />

J’ai une question à poser à Frédérick Genevée, mais à laquelle Mathilde<br />

Régnaud aura peut-être également des éléments de réponse à apporter. Si j'ai<br />

bien compris, la direction du <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>français</strong> est relativement tolérante<br />

à l'égard des quelques critiques émises par ses avocats. Est-ce parce que<br />

la direction a besoin d'avoir des avocats <strong>et</strong> leur laisse donc un certain espace

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