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Le Parti communiste français et l'année 1956 - Fondation Gabriel Péri

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militants de ce genre réalisé par ou à la demande du PCF. Il a été mis gracieusement<br />

à notre disposition pour c<strong>et</strong>te projection par l’association Ciné-Archives,<br />

qui gère le fonds audiovisuel du PCF <strong>et</strong> du mouvement ouvrier <strong>et</strong> démocratique.<br />

Nous verrons ensuite un court extrait du second, un long métrage de fiction,<br />

signé <strong>et</strong> distribué en salle - lui : <strong>Le</strong>s copains du dimanche, réalisé par Henri<br />

Aisner <strong>et</strong> produit par la Coopérative générale du cinéma, avec Jean-Paul Belmondo<br />

<strong>et</strong> Michel Piccoli. Il appartient au fonds de l’Institut CGT d’histoire<br />

sociale déposé aux Archives départementales de la Seine-Saint-Denis où il est<br />

communicable.<br />

Si nous pourrions opposer à l’infini ces deux films dans leurs objectifs,<br />

dans leurs méthodes respectives, beaucoup de choses les rapprochent pourtant,<br />

à commencer la date où a été réalisé <strong>Le</strong>s copains du dimanche, qui a été tourné<br />

en quatorze jours seulement, en novembre <strong>1956</strong> pendant que le siège du PCF <strong>et</strong><br />

l’Humanité subissaient les assauts. D’ailleurs, une partie de l’équipe de tournage<br />

va arrêter le tournage pour aller défendre le siège.<br />

[Projection commentée des deux films].<br />

DISCUSSION<br />

L’ANNÉE <strong>1956</strong> ET SON CONTEXTE<br />

Frédérick GENEVÉE<br />

Je voudrais revenir sur un point abordé dans la communication de Sandra<br />

Fayolle : le fait que l’orientation du <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> vis-à-vis des femmes ou<br />

du féminisme - je ne sais pas si nous pouvons utiliser le mot - connaît une<br />

inflexion en 1935-1936. Jusqu’à c<strong>et</strong>te date, par exemple, le PCF s’est toujours<br />

prononcé contre la loi de 1920. Après 1935-1936, il continue à demander l’amnistie<br />

des gens qui sont condamnés au titre de c<strong>et</strong>te loi <strong>et</strong> défend des femmes qui<br />

ont avorté, mais en arguant plutôt du fait que, finalement, elles sont victimes de<br />

la misère. Or la période 1935-1936 est celle du Front populaire. Si nous établissons<br />

un rapprochement avec les termes du débat sur les pouvoirs spéciaux en<br />

<strong>1956</strong>, autour du « tout » <strong>et</strong> de la « partie », nous voyons qu’il y a peut-être un<br />

lien. En 1935-1936, il apparaît évident que la volonté de renouer avec la société<br />

<strong>français</strong>e conduit le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> à m<strong>et</strong>tre de côté ses positions les plus<br />

avant-gardistes ; que ça soit sur les questions coloniales ou sur les questions du<br />

féminisme. Alors, peut-être y a-t-il en <strong>1956</strong> quelque chose du même type, par<br />

rapport à la société, à l’évolution de la société.<br />

Jacques GIRAULT<br />

J’ai deux remarques. L’une à propos de l’intervention de Sarolta<br />

Klen’jansky. Il est intéressant de noter, dans la réaction aux événements de<br />

Hongrie, des réactions tout à fait différentes dans les syndicats. Vous connaissez<br />

la situation de la CGT, qui a deux secrétaires généraux, <strong>Le</strong> Léap <strong>et</strong> Frachon.<br />

<strong>Le</strong>s amis non <strong>communiste</strong>s de <strong>Le</strong> Léap font pression, en conséquence de quoi,<br />

la CGT ne prend pas position. En revanche, dans un autre syndicat la FEN, ou<br />

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