Par R.A. Boulay ©1990 - Sciences, Fictions, Histoires
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classique, scellant la vallée aux deux extrémités.<br />
Abraham s’attendait que la ligne de défense des Rephaïm tienne le coup sur les envahisseurs ou du<br />
moins de les ralentir. <strong>Par</strong> la suite, il supposa probablement que Lot et les armées de Sodome et de<br />
Gomorrhe étaient en mesure de défendre l’étroite vallée. Il est aussi possible qu’Abraham attende<br />
une poussée nord dans le Néguev vers Jérusalem et attendait l’attaque à Hébron qui n’est pas<br />
survenue. Il aurait pu par la suite se rendre compte de son erreur et pourchasser l’armée qui quittait.<br />
Il est plus probable que la puissance imposante démontrée par les envahisseurs donna à Abraham<br />
une raison pour hésiter et qu’il se rendit compte qu’il n’avait pas les ressources pour rencontrer<br />
l’ennemi de face.<br />
Les envahisseurs avancèrent rapidement et résolument à travers la Vallée du Jourdain après avoir<br />
pillé les villes. Ils ne s’attardèrent en aucun endroit et contournèrent d’autres fortifications de la<br />
région telle Jéricho. En fait, la sortie à travers la Vallée du Jourdain jusqu’à Damas nous paraît plus<br />
comme un départ précipité pour revenir à leur patrie aussi rapidement que possible.<br />
La Genèse observe qu’à ce temps, Abraham décida d’engager les troupes sous son commandement.<br />
"Un fuyard vint l’annoncer à Abram, l’Hébreu; celui-ci habitait parmi les chênes de Mamré,<br />
l’Amoréen, frère d’Eschcol et frère d’Aner, qui avaient fait alliance avec Abram. Dès qu’Abram eut<br />
appris que son frère avait été fait prisonnier, il arma trois cent dix-huit de ses plus braves serviteurs,<br />
nés dans sa maison, et il poursuivit les rois jusqu’à Dan."<br />
Au nombre de 318 effectifs, l’armée pourchassant d’Abraham est excessivement petite, le nombre<br />
pouvant ainsi faire référence aux commandants ou chefs de clan de groupes armés ou de tribus.<br />
Hébron était une forteresse des Anak et bien que l’assistance de ces complices ou alliés ne soit pas<br />
claire, leur inclusion dans le texte suggérerait qu’ils supportent Abraham dans sa poursuite des<br />
envahisseurs. Ils étaient de grands et redoutables guerriers et vraisemblablement équipés avec des<br />
chars de fer.<br />
Abraham et sa cavalerie d’Anak rattrapèrent le train arrière de l’armée d’Our-Nammou à Dan. Une<br />
deuxième escarmouche eut lieu près la ville de Damas et ils réussirent à recouvrer la plupart du<br />
butin et des prisonniers. Il est étrange qu’Our-Nammou n’entreprenne aucune résistance.<br />
Néanmoins, ils auraient facilement battu la petite force d’Abraham mais ils lui permirent de saisir le<br />
butin de guerre avec très peu d’opposition. Ils ne furent sans doute pas d’humeur à se battre, étant<br />
dans une grande hâte de laisser ces terres pour retourner à leur patrie.<br />
Il se peut que la raison de leur soudain départ ait été pour transporter leur roi malade, Our-Nammou,<br />
à sa capitale. La traduction d’une tablette cunéiforme par J. V. Kinnier Wilson, dans son livre “The<br />
Rebel Lands,’’ fournit l’histoire de l’expédition d’Our-Nammou et sa mort en terre étrangère. La<br />
tablette décrit comment il devint malade dans “la terre montagneuse’’ et fut rapidement rapporté à<br />
Our où il fut placé sur une civière funéraire dans son palais à Our rapidement. Les habitants de la<br />
Mésopotamie furent en état de choc, car, selon le plan cosmique des affaires, cela ne devait pas se<br />
produire. La tablette s’adresse à la plainte du roi qui fut "abandonné sur-le-champ de bataille<br />
comme un vaisseau écrasé.’’ La narration poursuit et bien qu’il eût bien servi les dieux, ils ne<br />
l’avaient pas soutenu en temps de besoin.<br />
Our-Nammou fut peut être la victime de sa propre ambition. Une tablette qui commémore la mort<br />
d’Our-Nammou suggère qu’il utilise des armes de destruction massive dont l’usage aurait pu<br />
pétarader et causer sa mort. Il se vante d’avoir utilisé "l’udug, l’arme puissante" qui "rendit la terre<br />
de l’ennemi en poussière," et de l’avoir "empoisonnée." Nous trouvons des références à un "gaz<br />
brûlant" qui pénétra les "maisons des terres rebelles." Ce sont tous des symptômes et des<br />
conséquences d’armes nucléaires et de guerre bactériologique.<br />
Our-Nammou a non seulement causé sa propre maladie et sa mort, mais dévasta les terres de la<br />
Cisjordanie et celles du Nord du Sinaï qui restèrent inoccupées pendant des centaines d’années.<br />
Les villes de la Vallée de Siddim eurent un court répit. Avec la désorganisation causée par la mort