Par R.A. Boulay ©1990 - Sciences, Fictions, Histoires
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de source officieuse, il fut tué par ses serviteurs.<br />
Manishtushu devint le régent et gouverna durant 15 ans et fut principalement préoccupé de tenter de<br />
recouvrir les colonies distantes qui étaient devenues rebelles. Il semble lui aussi avoir été tué dans<br />
une révolte au palais. Ce n’est pas clair si Naram-Sin avait tué son père pour assumer la royauté<br />
mais en fonction de ses activités subséquentes, il semble que cela ait été possible.<br />
Gouvernant de 2 254 à 2 218 avant J.-C., Naram-Sin subjugua les villes rebelles de la Mésopotamie<br />
et recouvra les colonies perdues. Malheureusement, son ambition sans frontière et sa nature<br />
impitoyable n’ont pas bien présagé; et bien qu’il ait tenté de recouvrir l’empire de son grand-père<br />
Sargon, cela l’accomplit à un terrible prix.<br />
Il détruisit non seulement les installations spatiales de Baalbek mais dévasta aussi les Terres du<br />
Liban, et empoisonna la terre afin qu’elle soit inhabitable pour mille ans. Il se vanta d’avoir détruit<br />
les villes de l’Ouest telle Ebla. Naram-Sin se proclama un dieu et assuma tout l’apparat de la<br />
royauté des dieux, portant une coiffe cornue, l’emblème d’un dieu. Il plaça également le "dingir" ou<br />
l’emblème d’étoiles devant son nom, un usage restreint aux dieux. Ses politiques fracassèrent la<br />
Dynastie d’Akkad et les Terres de la Mésopotamie furent dévastées et restèrent chaotiques pendant<br />
cent ans.<br />
Naram-Sin, le roi qui serait un Dieu<br />
Étant une figure aussi énergétique que son grand-père, Naram-Sin devint le sujet de plusieurs<br />
traditions, quelques-unes flatteuses, mais non la plupart. On se souvient de lui comme le roi qui<br />
avait causé la destruction de la ville d’Agade et la fin d’une dynastie.<br />
Il étendit les frontières de l’empire sans pitié, se décrivant comme "roi des quatre quartiers," ce qui<br />
signifiait Seigneur du Monde civilisé entier tel que connu à cette époque.<br />
De plus, il s’appelait "Conquérant d’Arman et d’Ebla," se vantant d’avoir été le premier à détruire<br />
ces villes. Cette prétention a un fondement de vérité car lorsque les archéologues déterrèrent Ebla<br />
en 1974, ils découvrirent alors des preuves d’une énorme conflagration, la ville ayant été détruite à<br />
cette époque. Les ruines d’Arman n’ont pas encore été localisées.<br />
Il existe trois sources principales qui fournissent la plupart des informations que nous savons à<br />
propos de Naram-Sin et de sa carrière:<br />
1. Une stèle qu’il éleva à Sippar, trouvée plus tard à Susa, le démontrant en train de grimper une<br />
montagne sur les formes prosternées de ses ennemis. Il fait face à un objet conique énorme sur le<br />
sommet d’une montagne, avec l’étoile de Shamash au-dessus. Naram-Sin porte la coiffe cornue<br />
d’un dieu. L’objet conique devant lui est une représentation symbolique de la capsule de<br />
commande, telle que discuté auparavant; elle était l’habitation des dieux.<br />
2. Une composition sumérienne connue comme "La Légende de Naram-Sin" qui fait part de son<br />
expédition à une terre montagneuse où il détruisit une ville rebelle, mais où il perdit aussi toute son<br />
armée.<br />
3. Un poème sumérien historiographique plutôt long (280 lignes), "La Malédiction d’Agade, la<br />
Vengeance de l’Ekur," lequel fut composé bientôt après sa mort, peut-être comme une exonération<br />
pour ses politiques destructrices et son comportement sacrilège dans le pillage de l’Ekur sacré, qui<br />
poussa les dieux à placer une malédiction sur Naram-Sin et sa ville d’Agade.<br />
Ces trois sources semblent être en rapport avec l’expédition de Naram-Sin à la Terre du Liban et<br />
l’anéantissement de la ville spatiale de Baalbek.