Par R.A. Boulay ©1990 - Sciences, Fictions, Histoires
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Mésopotamie vers l’Ouest. En plus de traités commerciaux, les deux villes coopérèrent en diverses<br />
matières académiques telle que la formation de scribes, une profession très importante à l’époque.<br />
Un autre texte retrouvé indiqua une liste géographique de villes qui entretenaient des relations<br />
commerciales avec Ebla Byblos, Sidon, Asdod, Meguiddo, Jaffa, Carkemisch, et plusieurs autres<br />
pas encore localisées. Ces listes fournissent un catalogue des villes viables de l’époque.<br />
De signification particulière dans cette relation commerciale est une liste de villes mentionnées dans<br />
la Genèse Sodome, Gomorrhe, Adma, Tseboïm, et Béla. Elles sont toutes inscrites sur une seule<br />
tablette précisément dans le même ordre mais avec l’ajout de Damas. La répétition des villes telles<br />
que trouvées, dans le même ordre, semblerait impliquer un rapport spécial parmi les cinq villes,<br />
peut-être un consortium ou une alliance commerciale.<br />
L’importance d’Ebla dans le panorama du Moyen-Orient est attestée par l’usage de "en" pour<br />
dénoter le roi. Il révèle un statut spécial et d’étroites relations avec Ourouk dans la mesure où seuls<br />
les rois d’Ourouk, la cité sacré d’An, furent permis d’utiliser ce titre prestigieux. D’autres<br />
souverains de la Mésopotamie furent désignés "lugal."<br />
La plus vieille référence à Ebla dans la littérature cunéiforme de la Mésopotamie date de la période<br />
de la Dynastie d’Akkad, 2 334 2 154 avant J.-C. Sargon le Grand, le fondateur de la dynastie, se<br />
vante d’avoir conquis Ebla. Cependant, il n’a pas spolié la ville car elle survit son règne.<br />
Cent ans plus tard, son petit-fils Naram-Sin ne fut pas satisfait de la soumission des villes de<br />
l’Ouest et les détruisit. Selon l’archéologue Pettinato de l’Expédition italienne de 1974 qui déterra<br />
le palais royal d’Ebla, il trouva "des traces indubitables d’une énorme conflagration et que Naram-<br />
Sin d’Akkad fut considérée responsable de sa destruction." Généralement appelé le début de l’Age<br />
de Bronze, de 3 000 à 2 000 ans avant J.-C., cette période vu sa fin par une destruction quasi totale.<br />
La ville d’An fut complètement détruite en 2 200 avant J.-C. et demeura un tas des pierres pendant<br />
mille ans. Également, Jéricho fut brûlé par une énorme conflagration à la même époque.<br />
Telle que Jéricho protégea la frontière Sud de la Vallée du Jourdan, Beth Schean contrôla les<br />
approches du Nord, tout en dominant la vallée à sa partie la plus large et protégeant la route qui la<br />
rattachait au littoral. La citadelle de Meguiddo monta la garde à l’extrémité ouest de cette route.<br />
La forteresse de Beth Schean est d’intérêt particulier car elle est importante pour une autre raison.<br />
Le nom Beth Schean signifie le "Temple du Dieu Serpent," et de nombreuses représentations de<br />
serpents y furent trouvées. Elle a peut-être été le centre de culte du serpent qui était répandu à cette<br />
époque en Palestine.<br />
Durant le Troisième Millénaire, une grande population occupait le Sud de la Cisjordanie près la Mer<br />
Morte. Un vaste cimetière trouvé à Bab Edh-Dhra révèle des centaines de tombes en forme de puits<br />
utilisées pour les enterrements de groupe. Une évaluation de la dimension du cimetière indique qu’il<br />
pourrait contenir au moins 20 000 de ces tombes. La région souffrit la dévastation vers 2 200 avant<br />
J.-C. et demeura une terre inculte durant près de mille ans.<br />
Sargon le grand et l’ascension de la dynastie d’Akkad<br />
Historiquement, sauf pour les exploits de Gilgamesh, un des rois de la ville d’Ourouk, très peu est<br />
connu de la première moitié du Troisième Millénaire avant J.-C. Les villes-états de la Mésopotamie<br />
furent gouvernés par une succession de rois faibles et nous n’avons aucun détail des règnes de ces<br />
derniers jusqu’à la venue de Sargon, qui fonda ce qui est désigné la Dynastie d’Akkad vers<br />
2 334 avant J.-C.<br />
Sargon n’est pas né d’un roi légitime; ses antécédents sont un mystère, et son nom devint légendaire<br />
aux générations subséquentes qui se référaient à lui comme Sargon le Grand. Il est possible qu’il ait<br />
été le fils d’une prêtresse et d’un dieu sumérien ici sur la Terre en escapade. Son origine est décrite<br />
dans le poème biographique "La Légende de Sargon."