Par R.A. Boulay ©1990 - Sciences, Fictions, Histoires
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d’oasis nourri par des sources souterraines de cette région. Dans les temps anciens, ce complexe fut<br />
grandement fortifié. Des ruines de nombreuses fortifications dans la région datent d’environ 2000<br />
avant J.-C., temps auquel ils semblent avoir été détruits pour ne jamais être reconstruits.<br />
La région du Mont Sinaï et de Kadès fut de grande importance aux Hébreux car elle servit d’endroit<br />
de rassemblement au temps de l’Exode. Ce fut de cet endroit que le Seigneur leur dit d’envoyer des<br />
éclaireurs à Canan pour inspecter la terre et faire le compte rendu de l’état de ses défenses. Les<br />
éclaireurs ne rencontrèrent pas le corps principal des Amalécites, puisqu’en ce temps, ils étaient<br />
déjà présents en Égypte. Ils se mêlèrent aux habitants de la région, se rendant vers le nord aussi loin<br />
que Hébron. Ce qu’ils trouvèrent et rapportèrent à Moïse fut décourageant la terre fut habitée par<br />
les Anak qui, comme les Amalécites, furent de féroces guerriers. Vraisemblablement, ils virent les<br />
forteresses des Anak de type-glacis.<br />
A Kadès, les nouvelles furent mal-reçues par Moïse qui réalisa enfin que sa petite armée<br />
désorganisée ne pourrait pas conquérir les descendants des Réphaïms. Dès ce moment, un groupe de<br />
chefs de tribus décidèrent d’entreprendre une incursion dans la terre de Canan et ils furent<br />
solidement battus à Hormah. Cela marqua la fin de leurs tentatives de pénétrer directement la Terre<br />
de Canan.<br />
Après avoir passé deux ans à l’oasis de Kadès, les Israélites envoyèrent une délégation aux rois<br />
d’Édom et de Moab demandant l’autorisation de traverser leur terre sans résistance pour se rendre<br />
en Cisjordanie. Cette permission leur fut refusés et ils durent prendre le long chemin de la Mer<br />
Rouge.<br />
Durant le onzième mois de la quarantième année, Moïse adressa son peuple du Mont Nébo juste<br />
avant de traverser la Rivière Jordan, tel qu’énoncé dans Deutéronome 2: "Nous nous tournâmes, et<br />
nous partîmes pour le désert, par le chemin de la mer Rouge, comme l’Éternel me l’avait ordonné;<br />
nous suivîmes longtemps les contours de la montagne de Séïr. ... Vous avez assez suivi les contours<br />
de cette montagne... Le temps que durent nos marches de Kadès Barnéa au passage du torrent de<br />
Zéred fut de trente-huit ans, jusqu’à ce que toute la génération des hommes de guerre eût disparu du<br />
milieu du camp, comme l’Éternel le leur avait juré."<br />
L’Ancien Testament est étrangement silencieux sur ces 38 années que les Israélites passèrent dans le<br />
désert de Kadès à l’entrée de la Cisjordanie. Il est évident qu’il manque des livres dans l’Ancien<br />
Testament, tel que ceux mentionné ailleurs le Livre des Guerres de Yahvé, et le Livre de Yasher.<br />
Omis intentionnellement par les scribes ou simplement perdu dans l’antiquité, ces omissions se<br />
rapportent à des périodes critiques dans l’histoire des Hébreux. Leur recouvrement résoudrait<br />
plusieurs énigmes de l’Ancien Testament.<br />
Les villes del’Ouest du troisième millénaire avant J. C.<br />
La ville commerciale d’Ebla domina les Terres de l’Ouest pendant cette période et nous en avons<br />
plusieurs détails dû aux archives trouvées à Tell Mardikh. Ces tablettes fournissent une histoire de<br />
ses activités d’environ 2 550 à 2 250 avant J.-C., date à laquelle elle fut complètement détruite.<br />
Durant le vingt-sixième siècle avant J.-C., elle domina tout le commerce de l’Ouest sinon dans tout<br />
le Moyen-Orient.<br />
En Mésopotamie à cette époque, de faibles dynasties gouvernèrent créant ainsi la possibilité de<br />
villes telles qu’Ebla d’obtenir et de retenir une grande indépendance. <strong>Par</strong> rapport à son<br />
emplacement stratégique qui chevauchait les routes de commerce de la Mésopotamie jusqu’à la<br />
Méditerranée, Ebla devint un centre commercial dominant ayant de l’influence sur la plupart des<br />
villes du Moyen-Orient. Elle fut d’importance telle qu’elle ne pouvait pas être ignorée par les<br />
souverains de la Mésopotamie qui, par tradition, gouvernèrent la totalité de cette région.<br />
Les archives d’Ebla révèlent plusieurs rapports et relations commerciales comme, par exemple, une<br />
affinité spéciale avec la ville de Mari sur l’Euphrate, l’entrepôt de marchandises allant de la