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Les Noms des anciennes rues et avenues du Ksar et de TVZ - accueil

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<strong>Noms</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>anciennes</strong> <strong>rues</strong> <strong>et</strong> <strong>avenues</strong> <strong>du</strong> <strong>Ksar</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>TVZ</strong>:<br />

Toutes ces <strong>anciennes</strong> <strong>rues</strong> <strong>et</strong> <strong>avenues</strong>, à l'exception <strong>de</strong> trois ou quatre, ont reçu leur<br />

dénomination par délibération <strong>du</strong> Conseil municipal <strong>de</strong> Nouakchott (voir sa liste en annexe)<br />

élu en juin 1963 sur désignation <strong>du</strong> Parti unique <strong>de</strong> l'époque : "le Parti <strong>du</strong> Peuple".<br />

<strong>Les</strong> exceptions quant à la date <strong>de</strong> dénomination concernent à notre connaissance:<br />

- L'Avenue Gamal Abd Nasser, anciennement "Avenue <strong>de</strong> la Dune" par référence à une<br />

banale <strong>du</strong>ne au Sud <strong>de</strong> l'actuel Souk. L'artère a été débaptisée <strong>et</strong> rebaptisée le 29<br />

septembre 1970 par le Conseil <strong><strong>de</strong>s</strong> ministres extraordinaire réuni quelque heures<br />

après la disparition <strong>du</strong> lea<strong>de</strong>r égyptien.<br />

- L'Avenue <strong>du</strong> Roi Fayçal Ibn Abd Aziz a reçu le nom <strong>du</strong> souverain séoudien après son<br />

assassinat en 1975.<br />

- L'Avenue Habib Bourguiba a été baptisée <strong>du</strong> nom <strong>de</strong> l'ancien chef d'Etat tunisien à la<br />

même époque en souvenir <strong>du</strong> soutien solitaire qu'il accorda, contrairement à ses<br />

pairs arabes, à l'indépendance <strong>de</strong> la Mauritanie.<br />

1. Abou Baker Ben Amer 24-040 / 24-040<br />

Chef <strong><strong>de</strong>s</strong> Sanhadja sahariens (Lemtouna, Messoufa, G'dala, <strong>et</strong>c.), il succè<strong>de</strong> en l'an 448<br />

<strong>de</strong> l'Hégire (1056-1057 <strong>de</strong> l'ère chrétienne) à son frère Yahya mort au combat. Il abandonne<br />

en 1052 à son cousin Youssef Ben Tachfine le Comman<strong>de</strong>ment Almoravi<strong>de</strong> au Nord <strong>et</strong><br />

r<strong>et</strong>ourne au Sahara, ramenant avec lui le fameux saint El Imam El Hadrami d'Azougui près


d'Atar. En 1061 il se heurte à l'Empire <strong>du</strong> Ghana, qu'il vaincra, après une très longue lutte, en<br />

entrant à Koumbi Saleh en 1076.. Blessé en un combat sur le fleuve, il serait r<strong>et</strong>ourné mourir<br />

au Tagant en 1087 <strong>de</strong> l'ère chrétienne. Il est enterré à Meksem Ben Amer à 55Km <strong>de</strong> Tidjikja.<br />

Boubacar Ben Amer serait l'ancêtre <strong><strong>de</strong>s</strong> Idawich <strong>du</strong> Tagant, <strong>de</strong> l'Assaba <strong>et</strong> d'ailleurs.<br />

Source<br />

a) Pierre Amilhat: "P<strong>et</strong>ite chronique <strong><strong>de</strong>s</strong> Idaouich", Geuthner, Paris 1937.<br />

b) Lagadère, V: "<strong>Les</strong> Almoravi<strong><strong>de</strong>s</strong>", Harmattan, Paris 1989.<br />

c) Bosh-Vital, J: "Los Almoravidos", T<strong>et</strong>ouan 1956.<br />

2. Fodié Hadi<strong>et</strong>ou Cissé 24-040 / 24-040<br />

Ce marabout <strong>du</strong> Guidimagha est né au village <strong>de</strong> Coumba N'Dew au Guidimagha<br />

mauritanien.<br />

Il s'exila au village <strong>de</strong> Bouly pour ouvrir une école coranique. Devant la rivalité <strong><strong>de</strong>s</strong> clans<br />

locaux (Camara Vs Diawara) il décida <strong>de</strong> s'installer dans un village nanti sur le fleuve.<br />

Gabou <strong>et</strong> diaguily nantis d'écoles, il se rendit à Toulel dans la région <strong>de</strong> Maghama <strong>et</strong> s'ach<strong>et</strong>a<br />

une concession pour y installer son établissement.<br />

Mais les habitants d'Ache chaghar le sollicitent <strong>et</strong> il s'installa parmi eux; y fonda école <strong>et</strong><br />

foyer.<br />

Il décè<strong>de</strong> à Matam dans les années 50 alors qu'il était venu dans c<strong>et</strong>te localité se soigner.<br />

Source<br />

a) Hadi<strong>et</strong>ou Ndiaye, Professeur <strong>et</strong> directeur d'école <strong>et</strong> son ami Me maaroufa Diabira,<br />

ancien ministre <strong>et</strong> notable soninké.<br />

3. Cheikh Hamahoullah 24-047 / 24-047<br />

Ahmedou Hamahoullah Ould Mohamedou Ould Seydna Oumar <strong>de</strong> la tribu <strong>de</strong> Ehel Sidi<br />

Chérif <strong>de</strong> Tichitt <strong>et</strong> <strong>de</strong> (sa mère) Assa Diallo, Peul Wassoulou <strong>du</strong> Mali est né en 1882 au<br />

Soudan français (actuel Mali) <strong>et</strong> décè<strong>de</strong> en 1943 en exil.<br />

En 1893, il suit l'école coranique chez son oncle Mohamedou Ould Bouya Ahmed dit Deh<br />

à Tichitt. Il rencontre à Nioro en 1900 Cheikh Sidi Mohamed Ibn Abdallah dit Lakhdar, un<br />

algérien <strong>du</strong> Touat a<strong>de</strong>pte <strong>du</strong> Tidjanisme. En 1902, Lakhdari fit sa consécration comme<br />

"Moughadam".<br />

En 1920, il est considéré par les français comme ayant une "considérable influence". Il<br />

est cependant interné à Me<strong>de</strong>rdra en 1926. Après les évènements <strong>de</strong> Oum Chguague, il est<br />

exilé à Azopé au Dahomey (actuel Bénin) <strong>du</strong> 10 septembre 1940 au 27 avril 1941.<br />

En vertu d'un décr<strong>et</strong> d'internement pour dix ans, il est déporté à Cassaigne en Algérie le<br />

19 juin 1941. il y restera jusqu'au 9 avril 1942. il est alors transféré en Ardèche où il arrive le<br />

13 avril 1942.<br />

Mala<strong>de</strong>, il est hospitalisé à Monluçon où il décè<strong>de</strong> le 16 janvier 1943.<br />

Le Général De Gaulle confirmera c<strong>et</strong>te mort en 1964 au Prési<strong>de</strong>nt Mokhtar Ould Daddah.<br />

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Source<br />

a) Ahmed Traoré: "Cheikh Hamahoullah", Paris 1983 (Larose).<br />

b) Marty Paul: in "Islam <strong>et</strong> les tribus maures <strong>du</strong> Sahel <strong>et</strong> <strong>du</strong> Soudan", E. Leroux, Paris<br />

1916<br />

4. Cheikh Saad Bouh 24-043 / 24-043<br />

Cheikh Saad Bouh (La chance <strong>de</strong> son père) Ould Cheikh Mohamed Fa<strong>de</strong>l Ould Mamine El<br />

Galgami, <strong>de</strong>mi-frère <strong>de</strong> Cheikh Melaïnine, né en 1850 au Hodh Echargui, est un <strong><strong>de</strong>s</strong> pôles<br />

(Aghtab) <strong>du</strong> soufisme en Mauritanie <strong>et</strong> en Afrique <strong>de</strong> l'Ouest. Après <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> parmi les<br />

siens, il quitte le Hodh en 1869 (10 moharem 1226) à la mort <strong>de</strong> son père. Il séjourna au<br />

Tagant, puis en Adrar, puis aux environs <strong>de</strong> Saint-Louis. Il se fixe ensuite à Nimjatt. Il<br />

entreprit très tôt <strong><strong>de</strong>s</strong> relations avec les français en leur apportant une ai<strong>de</strong> précieuse. Il<br />

sauve la vie <strong>de</strong> Soleill<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses compagnons en 1880 lors <strong>de</strong> leur exploration en Adrar<br />

quand ils sont les otages <strong><strong>de</strong>s</strong> Awlad Dleïm. Il intervient en 1887 au Rip (Sénégal) <strong>et</strong> en 1891<br />

auprès <strong>de</strong> l'Emir <strong>du</strong> Trarza Amar Saloum perm<strong>et</strong>tant la libération <strong>de</strong> Fabert <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses<br />

compagnons.<br />

En 1900, il sauve la mission française <strong>de</strong> Blanch<strong>et</strong> assiégée à Atar. Avec Cheikh Sidiya<br />

Babe, il apporte une ai<strong>de</strong> précieuse à Cappolani <strong>et</strong> à Gouraud lors <strong>de</strong> l'occupation <strong>de</strong> la<br />

Mauritanie.<br />

Cheikh Saad Bouh décédé en 1917 est enterré à Nimjatt haut lieu <strong>du</strong> pèlerinage <strong><strong>de</strong>s</strong> Ghadri<br />

<strong>de</strong> la branche Fa<strong>de</strong>lia.<br />

Source<br />

a) Marty Paul: in "Etu<strong>de</strong> sur l'Islam maure: Fadiliya", Ernest Leroux, Paris 1916.<br />

b) Rahal Boubrik, "Saint <strong>et</strong> Société en Islam, la confrérie ouest africaine saharienne<br />

Fadiliya" CNRS éditions, Paris 1999.<br />

5. Babe Ould Cheikh Sidiya 24-039 / 24-039<br />

Cheikh Sidiya dit Babe Ould Cheikh Sidi Mohamed Ould Cheikh Sidiya El Kébir Ould El<br />

Mokhtar Ould Haïba <strong><strong>de</strong>s</strong> Awlad Ntechayitt est né dans la région <strong>de</strong> Boutilimitt en 1862 <strong>de</strong><br />

l'ère chrétienne.<br />

Savant émérite, faghih, historien, poète <strong>et</strong> homme politique.<br />

Malgré l'hostilité <strong>de</strong> son père <strong>et</strong> <strong>de</strong> son grand-père à l'égard <strong><strong>de</strong>s</strong> français <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur<br />

influence au Sénégal, les circonstances l'obligèrent à leur tendre la main <strong>et</strong> à favoriser leur<br />

pénétration au pays maure à partir <strong>de</strong> 1902.<br />

Il est connu pour <strong>de</strong> nombreux écrits dont "Irchad, El Mougheledine In<strong>de</strong> Akhtilaf Al<br />

Moujtehidine" à propos <strong>du</strong> plagiat <strong>et</strong> une monographie historique sur les Idawich <strong>et</strong> les<br />

Mechdouf.<br />

Cheikh Sidiya Babe a émergé non seulement comme chef spirituel <strong>et</strong> temporel <strong>de</strong><br />

l'importante confédération tribale <strong><strong>de</strong>s</strong> Awlad Ebéri, mais comme une personnalité<br />

dominante sur la scène mauritanienne jusqu'à son décès en 1322 <strong>de</strong> l'Hégire (1924 <strong>de</strong> l'ère<br />

chrétienne) à Boutilimitt, cité qu'il crée ex-nihilo en 1904.<br />

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Source<br />

a) Marty Paul: "Islam <strong>et</strong> les tribus maures: les Trarza", E Leroux, Paris 1919.<br />

b) Divers informations.<br />

c) Marty Paul: "Etu<strong>de</strong> sur l'Islam maure: Cheikh Sidiya", E Leroux, Paris 1916.<br />

6. Cheikh Mohamed Vall Ould Moutaly 24-039 / 24-039<br />

Savant, soufi <strong>et</strong> poète Tendgha (Ehel Amar Egda Bije). Né dans la région <strong>de</strong> Nouakchott<br />

en 1205 <strong>de</strong> l'Hégire soit 1790 <strong>de</strong> l'ère chrétienne, Mohamed Vall Ould Moutaly au savoir<br />

encyclopédique est aussi connu comme ascète pieux <strong>et</strong> comme animateur d'une mahadra<br />

qui brillait notamment pour les sciences <strong>de</strong> la langue.<br />

Il décè<strong>de</strong> en 1287 <strong>de</strong> l'Hégire soit en 1870 <strong>de</strong> l'ère chrétienne.<br />

Source<br />

a) Khalil Ould Enahoui (Bilad Chengh<strong>et</strong>t).<br />

b) Mokhtar Ould Hamidoune "Hayat mauritania-la Géographie"<br />

7. Cheikh Melaïnine 24-027 / 24-027<br />

Mohamed El Moustapha Ould Mohamed Fa<strong>de</strong>l Ould Mamine El Galgami dit Cheikh<br />

Melaïnine (Liqueur <strong><strong>de</strong>s</strong> yeux) est né le 27 chaabane 1246 (1831 <strong>de</strong> l'ère chrétienne) au Hodh<br />

Echargui. Savant émérite, chef <strong>de</strong> voie soufiste, combattant anti-colonialiste résolu, il est<br />

également poète, faghih, astronome, mé<strong>de</strong>cin, <strong>et</strong>c..<br />

A étudié parmi les siens, notamment auprès <strong>de</strong> son père, puis à Chinguitti, avant <strong>de</strong><br />

s'installer à Smara dans la Haute Saguia El Hamra où il construisit en 1884 une zawiya (sorte<br />

<strong>de</strong> monastère) d'où la ville s'étendra. A combattu les pénétrations française <strong>et</strong> espagnole au<br />

Maroc, en Mauritanie <strong>et</strong> au Sahara Occi<strong>de</strong>ntal.<br />

Cheikh Melaïnine dont l'influence est prépondérante <strong>de</strong>puis l'Adrar jusqu'au Souss<br />

(inclus) a été estimé <strong>et</strong> honoré par quatre souverains marocains <strong>de</strong> 1890 à son décès à<br />

Tiznitt (dans le Souss marocain) où il est enterré le 21 chawal 1328 <strong>de</strong> l'Hégire<br />

correspondant à octobre 1910. il est l'auteur <strong>de</strong> prés <strong>de</strong> 300 manuscrits dans tous les<br />

domaines <strong>du</strong> savoir.<br />

Source<br />

a) Marty Paul: in "Etu<strong>de</strong> sur l'Islam maure: Fadiliya", Ernest Leroux, Paris 1916.<br />

b) Akssime Moustapha:"hommes <strong>et</strong> Choses <strong>de</strong> Smara", Rabat 1987.<br />

c) Lafluente, Angel Domenech:"Ma Em Aïnine, Senor <strong>de</strong> Smara"<br />

d) Rahal Boubrik, "Saint <strong>et</strong> Société en Islam, la confrérie ouest africaine saharienne<br />

Fadiliya" CNRS éditions, Paris 1999.<br />

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8. Chérif Sabar 24-023 / 24-023<br />

Cadi renommé à la fin <strong>du</strong> XIX e siècle <strong>et</strong> au premier quart <strong>du</strong> XX e <strong>de</strong> la tribu Medlech au<br />

savoir éten<strong>du</strong>. Il est le fils <strong>de</strong> Sid'Ahmed Ben Sabar Al Majilssi.<br />

Il vécu au Trarza <strong>et</strong> proche <strong>de</strong> Cheikh Saad Bouh Ould Cheikh Mohamed Fa<strong>de</strong>l dont il a<br />

été un conseiller écouté <strong>et</strong> un fervent a<strong>de</strong>pte. Enterré à côté <strong>de</strong> son père à Agt<strong>et</strong>.<br />

Source<br />

a) Marty Paul: in "Etu<strong>de</strong> sur l'Islam maure: Fadiliya", Ernest Leroux, Paris 1916.<br />

b) Mokhtar Ould Hamidoune: "Hayat mauritania, Géographie".<br />

9. Cheikh Mohamed El Mamy 24-021 / 24-021<br />

Cheikh Mohamed El mamy Ould El Boukhari Al Yacoubi <strong><strong>de</strong>s</strong> Ehel Barikallah serait né au<br />

Tiress en 1206 <strong>de</strong> l'Hégire soit 1791 <strong>de</strong> l'ère chrétienne. Eminent savant, poète émérite,<br />

soufiste <strong>et</strong> Faghih.<br />

On dit qu'il rédigea 400 ouvrages, opuscules traitant <strong>de</strong> toutes les disciplines <strong><strong>de</strong>s</strong> sciences<br />

traditionnelles. Il rédigea un traité <strong>de</strong> sociologie noma<strong>de</strong>, le livre <strong>de</strong> la vie noma<strong>de</strong> (Kitab El<br />

Badia). Il codifia en vers le précis <strong>de</strong> Cheikh Khalil.<br />

Cheikh Mohamed El Mamy disparaît le 10 Moharem 1288 <strong>de</strong> l'Hégire soit le 02 avril<br />

1871.<br />

Source<br />

a) "Al Wassit"" par Ahmed Amine, Ed. El Khanji, Le Caire, 1911.<br />

b) "Bilad Chengh<strong>et</strong>t" par Khalil Ould Enahoui, Alesco, Tunis, 1981.<br />

c) Mohamed El Mokhtar Ould Bah in "Littérature juridique <strong>et</strong> évolution <strong>du</strong> malikisme<br />

en Mauritanie", Univ. Tunis, 1981.<br />

10. Lemrabott Sidi Mahmoud 24-019 / 24-019<br />

Lemrabott Sidi Mahmoud Ould Babe Hendi originaire <strong><strong>de</strong>s</strong> Idawal Hadj (I<strong>de</strong>wbej) <strong>de</strong><br />

Ouadane est né à Yaghref au Sud d'Atar, d'une mère <strong><strong>de</strong>s</strong> I<strong>de</strong>ïchelli au début <strong>du</strong> XVIII e siècle<br />

<strong>de</strong> l'ère chrétienne. Connut pour sa sainte piété, il émigra jeune au Tagant.<br />

Il constitua une véritable dynastie <strong>et</strong> une confédération <strong>de</strong> tribus qui porte désormais<br />

son nom: "Ehel Sidi Mahmoud" dont le noyau central est constitué <strong>de</strong> ses contribules Idawal<br />

Hadj.<br />

Lemrabott disparaît en 1786. l'influence <strong>de</strong> sa <strong><strong>de</strong>s</strong>cendance est encore perceptible en<br />

Assaba (notamment) au Guidimagha <strong>et</strong> au Gorgol.<br />

Source<br />

a) "Bilad Chengh<strong>et</strong>t" par Khalil Ould Enahoui, Alesco, Tunis, 1981.<br />

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11. Cheikh Sid'Ahmed R'Gueïbi 24-017 / 24-017<br />

Personnage légendaire, père éponyme <strong>de</strong> la confédération R'Gueybatt pour ses <strong>de</strong>ux<br />

branches (Sahel <strong>et</strong> Legouacen), il aurait vécu au XV e siècle.<br />

Sid'Ahmed R'Gueïbi, le troisième <strong>du</strong> nom est né en 1590 selon Mohamed Salem Ould Abd El<br />

Hay, l'Historiologue <strong><strong>de</strong>s</strong> R'Gueybatt.<br />

Marty sur la foi <strong>du</strong> chef R'Gueybatt M'hammed (Hame) Ould Khalil confirme qu'il vécut au<br />

XVI e siècle. Il serait enterré dans la Saguia El Hamra. Un autre Sid'Ahmed R'Gueïbi<br />

homonyme <strong>du</strong> premier (ascendant ou <strong><strong>de</strong>s</strong>cendant) serait enterré à M'Haïmid dans le Sud<br />

marocain.<br />

Source<br />

a) Mohamed Salem Ould Abd El Haye.<br />

b) Sophie Caratini: "<strong>Les</strong> R'Gayb<strong>et</strong>t"<br />

c) Paul Marty: "Tribus <strong>de</strong> la Haute Mauritanie", Paris, 1921.<br />

d) Ba Ahmedou Mohamedou, "Contribution à l'histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> R'Gaybatt".<br />

12. Fodié Sidi Koïta 24-015 / 24-015<br />

Notable Soninké, marabout <strong>de</strong> son état, est né à Kaédi à la fin <strong>du</strong> XIX e siècle.<br />

Mougha<strong>de</strong>m <strong>du</strong> Tidjanisme.<br />

Source<br />

a) Diverses informations.<br />

13. Cheikh El Mehdi 24-045 / 24-045<br />

Erudit remarquable, connu pour sa maîtrise <strong>du</strong> livre Saint <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses exèges, Cheikh El<br />

Mehdi Ould sidi M'Hammed, <strong>de</strong> la tribu <strong><strong>de</strong>s</strong> Tinouajiw a vécu au milieu <strong>du</strong> XIX e siècle <strong>et</strong> au<br />

début <strong>du</strong> XX e . Il est <strong>de</strong> la famille Ahl Bak <strong>de</strong> la fraction Ida<strong>de</strong>hes.<br />

Son ancêtre Marihi intro<strong>du</strong>isit la voie soufiste Ghadiriya au Soudan. Son fils Fah Ould Sidi<br />

El Mehdi sera un <strong><strong>de</strong>s</strong> grands contradicteurs <strong>de</strong> Cheikh Hamahoullah. Cheikh El Mehdi s'est<br />

éteint à R'Kiz dans l'Affolé où il a été enterré en 1907.<br />

Source<br />

a) Marty Paul: in "Islam <strong>et</strong> les tribus maures <strong>du</strong> Sahel <strong>et</strong> <strong>du</strong> Soudan", E. Leroux, Paris<br />

1916.<br />

14. Cheikh Tourad 24-041 / 24-041<br />

Cheikh Tourad Ould Abass Al Galgami né en 1306 <strong>de</strong> l'Hégire soit en 1888 au Hodh<br />

Echargui est un chef <strong>de</strong> voie soufiste.<br />

Il était notamment très proche <strong>de</strong> son cousin Cheikh Saad Bouh Ould cheikh Mohamed<br />

Fa<strong>de</strong>l dont il épousa une <strong><strong>de</strong>s</strong> filles. Ses a<strong>de</strong>ptes étaient nombreux au Sénégal où il vécut<br />

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longtemps <strong>et</strong> où il décè<strong>de</strong> en 1365 <strong>de</strong> l'Hégire (1945 après J.C). il est enterré à Dakar, face à<br />

la Médina <strong>de</strong> la capitale sénégalaise.<br />

Source<br />

a) Khalil Ould Enahoui: "Bilad Chengh<strong>et</strong>t". Op. cité<br />

15. Cheikh Sid'Ahmed El Kounty 24-037 / 24-037<br />

Cheikh Sid'Ahmed El Kounty dit Cheikh Sid'Ahmed El Bekkaï, fils <strong>de</strong> Sidi Mohamed<br />

ancêtre éponyme <strong>de</strong> la tribu par référence à son père Doukkali connu sous le nom <strong>de</strong> Sidi<br />

Mohamed El Kounty fils <strong>de</strong> Sidi Ali.<br />

Cheikh Sid'Ahmed El Bekkaï fils d'une jakaniya est né <strong>et</strong> a vécu en Haute-Mauritanie une<br />

gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> sa vie. Il a épousé une autre jakaniya (<strong>de</strong> la fraction <strong><strong>de</strong>s</strong> R'Madhine) dont<br />

sont issus ses trois fils:<br />

1. Sidi Mohamed El Kounty As-saghir père <strong><strong>de</strong>s</strong> Kounta <strong>de</strong> l'Ouest mauritanien <strong>et</strong> <strong>du</strong> Hodh;<br />

2. Taleb Boubacar El Hadj, père <strong><strong>de</strong>s</strong> Al Hemal <strong>de</strong> l'Azaouad;<br />

3. Sidi Amar Cheikh, père <strong><strong>de</strong>s</strong> Kounta <strong>de</strong> l'Est.<br />

Sur la route <strong>du</strong> pèlerinage, il se fixera à Oualata où il décè<strong>de</strong> en 1504 <strong>de</strong> l'ère chrétienne<br />

(920 <strong>de</strong> l'Hégire). Sa tombe est <strong>de</strong>venue un <strong><strong>de</strong>s</strong> hauts lieux <strong>du</strong> pèlerinage saharien.<br />

La Ghadiriya dont une branche en référence à ce soufi, réformateur <strong>et</strong> chef spirituel, est<br />

qualifiée <strong>de</strong> "Bekkaya" <strong>de</strong>puis que son fils Sidi Amar Cheikh en est <strong>de</strong>venu le pôle.<br />

Source<br />

a) "<strong>Les</strong> kounta <strong>de</strong> l'Est", par Paul Marty, Ernest Leroux, Paris.<br />

b) "Kounta Echarguiyoune", Tra<strong>du</strong>ction <strong>et</strong> annotation <strong>de</strong> l'ouvrage précé<strong>de</strong>nt par<br />

l'ambassa<strong>de</strong>ur Mohamed Mahmoud Ould Weddady <strong>et</strong> imprimé à damas par<br />

imprimerie Zeïd Ibn Thab<strong>et</strong>t en 1984.<br />

16. Sid'Ahmed Ould Aïda 24-025 / 24-025<br />

Sid'Ahmed Ould Ahmed Ould Sid'Ahmed Ould Aïda, Emir <strong>de</strong> l'Adrar (1904-1909 puis<br />

1913-1932) est né en 1890. A la mort <strong>de</strong> son père assassiné à Atar en 1899, sa mère l'envoie<br />

à Smara pour étu<strong>de</strong> <strong>et</strong> protection <strong>du</strong> Cheikh Melaïnine. Il en revient en 1904 <strong>et</strong> remplace le<br />

prétendant son homonyme <strong>de</strong> la dynastie <strong>de</strong> son Grand-oncle Mokhtar Ould Ahmed Ould<br />

Aïda. Opposant une résistance farouche à l'occupation française, il est blessé <strong>et</strong> fait<br />

prisonnier en 1911 à Tichitt au Tagant.<br />

Il signe avec les français en 1913 un traité <strong>de</strong> Protectorat. Mais en 1918, le Gouverneur<br />

Ga<strong>de</strong>n le convoque à Saint-Louis <strong>et</strong> le gar<strong>de</strong> prisonnier <strong>de</strong> fait jusqu'en 1920. La France<br />

dénonce le traité <strong>de</strong> protectorat, l'Adrar <strong>de</strong>vient cercle <strong>de</strong> droit commun <strong>de</strong> la colonie <strong>de</strong><br />

Mauritanie <strong>et</strong> Sid'Ahmed est rétabli comme Emir mais avec <strong><strong>de</strong>s</strong> pouvoirs amoindris.<br />

Avec <strong><strong>de</strong>s</strong> bonheurs divers, il coexistera avec l'administration française, jusqu'à son départ<br />

en exil en mars 1932 <strong>et</strong> sa mort au combat à Wedyane El Kharoub dans le Ghalamane le 18<br />

<strong>de</strong> ce même mois <strong>de</strong> mars.<br />

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Source<br />

a) Ba Ahmadou Mouhamedou: "L'Adrar dans l'anarchie (1872-1908)".<br />

b) Pierre Bonte:"Emirat <strong>de</strong> l'Adrar".<br />

17. Lam Alpha Bocar 24-024 / 24-024<br />

Cadi réputé <strong>de</strong> Boghé dans les années 40 <strong>et</strong> 50 <strong>du</strong> siècle passé. Lam alpha Bocar avant <strong>de</strong><br />

rendre la justice étendait toujours une épée qu'il r<strong>et</strong>irait <strong>du</strong> fourneau à l'instar <strong><strong>de</strong>s</strong> Califes.<br />

La mémoire collective <strong>de</strong> Boghé gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> lui le souvenir d'un homme juste, décidé,<br />

intelligent <strong>et</strong> probe.<br />

Il est enterré à Boghé o`il est décédé à la fin <strong><strong>de</strong>s</strong> années 50.<br />

Source<br />

a) Ba El Hassen M'Bekou (Ould M'Boukou), ancien Directeur Général <strong>de</strong> la caisse<br />

Nationale <strong>de</strong> Sécurité Sociale, ancien maire <strong>de</strong> Boghé.<br />

18. Sidi Abdoullah Ould El Hadj Ibrahim 24-026 / 24-026<br />

Sidi Abdoullah Ould El Hadj Ibrahim Ould Ab<strong>de</strong>rahmane Al Alawi, dit "Sidi" est né au Tagant<br />

(<strong>de</strong> la fraction Ehel Limam) en 1152 <strong>de</strong> l'Hégire (1739).<br />

Savant émérite d'une connaissance encyclopédique, réformateur. A passé 40 ans <strong>de</strong> sa vie<br />

étudiant chez tous les grands maîtres <strong>du</strong> savoir "Chenghitti" <strong>et</strong> marocain <strong>de</strong> son époque.<br />

A été le maître <strong>de</strong> centaines d'oulémas. Parti en pèlerinage, il séjourna longtemps en Egypte<br />

pour apprendre <strong>et</strong> enseigner. Mort au Tagant en 1233 <strong>de</strong> l'Hégire (1818 <strong>de</strong> l'ère chrétienne).<br />

Il rencontra lors <strong>de</strong> son pèlerinage le khedive Mohamed Ali d'Egypte <strong>et</strong> connut le Sultan<br />

marocain Mohamed Ben Abdallah.<br />

Source<br />

a) "Al Wassit"" par Ahmed Amine, Ed. El Khanji, Le Caire, 1911.<br />

b) Mokhtar Ould Hamidoune: "Hayat mauritania, la Géographie".<br />

c) Rahal Boubrik, "Saint <strong>et</strong> Société en Islam, la confrérie ouest africaine saharienne<br />

Fadiliya" CNRS éditions, Paris 1999.<br />

d) "Bilad Chengh<strong>et</strong>t" par Khalil Ould Enahoui, Alesco, Tunis, 1981.<br />

19. Cheikh Sidi Mohamed ben Dmoïss 24-030 / 24-030<br />

Il est le fils <strong>de</strong> Dmoïss le père éponyme <strong>de</strong> la fraction dite "Dmoïssatt" (la prtemière qui<br />

s'est installée en Mauritanie) <strong>de</strong> la tribu <strong><strong>de</strong>s</strong> Awlad Bousbaa. Une partie <strong>de</strong> la tribu rési<strong>de</strong><br />

toujours dans le Hawz <strong>de</strong> Marrakech.<br />

Dmoïss, lui même, qui reste une figure légendaire est le fils <strong>de</strong> Brahim, fils d'Amar, fils<br />

d'Ei Sibaa, l'ancêtre éponyme <strong>de</strong> la tribu.<br />

<strong>Les</strong> clans Dmoïssatt originairement étaient localisés à Nouadhibou <strong>et</strong> en Inchiri.<br />

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Source<br />

a) Mokhtar Ould Hamidoune in "Hayatt-mauritania - la Géographie.<br />

20. Cheikh Mohamed Fa<strong>de</strong>l 24-034 / 24-034<br />

Cheikh Mohamed Fa<strong>de</strong>l Ould Mamine Al Galgami, père notamment <strong>de</strong> cheikh Melaïnine<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> Cheikh Saad Bouh, est né en 1797 au Hodh Echargui (27 shaaban 1211). Commença la<br />

récitation <strong>du</strong> Coran <strong>et</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Sounna à 5 ans. Il s'initia au mysticisme (la voie soufiste)<br />

à 7 ans. Il aurait reçu les "Mafatihal oulema" après le décès <strong>de</strong> Sidi Abdoullah Ould El Hadj<br />

Brahim.<br />

Il est l'inspirateur <strong>de</strong> la voie Fa<strong>de</strong>lia que ses 48 fils propageront dans toute la Mauritanie<br />

<strong>et</strong> les zones avoisinantes (Maroc, Soudan, Gambie, Sénégal, <strong>et</strong>c.). Il décè<strong>de</strong> au Hodh le 10<br />

Moharem 1288 <strong>de</strong> l'Hégire soit le 2 avril 1871. pôle <strong>de</strong> la Ghadiriya, il en reçu le ward par son<br />

père.<br />

Source<br />

a) Marty Paul: in "Etu<strong>de</strong> sur l'Islam maure: Fadiliya", Ernest Leroux, Paris 1916.<br />

b) Rahal Boubrik, "Saint <strong>et</strong> Société en Islam, la confrérie ouest africaine saharienne<br />

Fadiliya" CNRS éditions, Paris 1999.<br />

21. Cheikh Hamoni 24-036 / 24-036<br />

De son vrai nom Sid'Ahmed Ould Brahim Ould Hamoni <strong><strong>de</strong>s</strong> Laghlal <strong>de</strong> Chingu<strong>et</strong>ti (awlad<br />

Ahmed). Il eut comme professeurs <strong>de</strong>ux éminents oulémas <strong>de</strong> sa tribu Sidi Mohamed Ould<br />

Habott <strong>et</strong> Ahmed Ould El Bechir.<br />

Sid'Ahmed dont la renommée en Adrar comme Faghih <strong>et</strong> mufti a dominé la <strong>de</strong>rnière<br />

moitié <strong>du</strong> XIX e siècle a été baptisé par les siens Cheikh.<br />

l est mort à Chingu<strong>et</strong>ti (où il est né) en 1318 <strong>de</strong> l'hégire ou 1900 <strong>de</strong> l'ère chrétienne.<br />

Source<br />

a) Dahane Ould Dahine Ould Ahmed Mahmoud, ancien ministre <strong><strong>de</strong>s</strong> affaires étrangères,<br />

arrière p<strong>et</strong>it-fils <strong>du</strong> Cheikh.<br />

22. Abdallahi 42-120 / 42-120 + 42-096<br />

Abdallahi Ould El Hadrami Ould Oubeïd <strong>et</strong> <strong>de</strong> Hindou Mint Bedredine Ould Mohamed<br />

Sidina Ould Berrou est né à Atar en 1922, <strong>de</strong> familles <strong>de</strong> notables politiques (par son père) <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> cadis émérites (par sa mère).<br />

En même temps que les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> traditionnelles <strong>de</strong> l'époque, il fut élevé à la Me<strong>de</strong>rsa<br />

franco-arabe d'Atar-Kanawal. A sa sortie, il servit comme commis expéditionnaire puis<br />

interprète, notamment à Moudjéria, Akjoujt <strong>et</strong> Nouakchott.<br />

9


Elu en mai 1959 à l'Assemblée Constituante puis Nationale comme député d'Atar, il<br />

con<strong>du</strong>isit la liste municipale <strong>du</strong> Parti <strong>du</strong> Regroupement Mauritanien (PRM) en août 1960 <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>vient le premier maire élu d'Atar, érigée en commune <strong>de</strong> plein exercice.<br />

Abdallahi a été assassiné dans la nuit <strong>du</strong> 8 au 9 décembre 1960 <strong>et</strong> repose au vieux<br />

cim<strong>et</strong>ière <strong>de</strong> Nouakchott.<br />

Source<br />

a) Son fils Mohamed, chef <strong>de</strong> sa fraction smassi<strong>de</strong>.<br />

b) Mohamed Saïd Ould Hamody, ancien ambassa<strong>de</strong>ur, proche parent.<br />

23. Abou Bakr Seddigh (571 – 634) 42-084 / 42-084 +42-103<br />

Abdoullahi Ben Ebi Quhafa Othmane Ben Amir Ben Kaab El Theime El Qourachi dit Abou<br />

Bakr Seddigh est né 51 avant l’Hégire <strong>et</strong> décédé en l’an 13 après l’Hégire.<br />

Il fut le premier khalife <strong>du</strong> Prophète Mohamed (PSL) mais aussi le premier a<strong>du</strong>lte à<br />

embrasser l’islam. Né à la Mecque, où il a passé sa vie comme l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> plus éminents chefs<br />

quraichitte, Abou Bakr Seddigh jouissait <strong>de</strong> conditions <strong>de</strong> vie confortables <strong>et</strong> possédait une<br />

large connaissance <strong>de</strong> la généalogie arabe, <strong>de</strong> l’histoire <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> politiques <strong><strong>de</strong>s</strong> tribus, au point<br />

qu’il avait été surnommé (le savant <strong><strong>de</strong>s</strong> Qouraich). Il s’était interdit l’alcool <strong>de</strong>puis la pério<strong>de</strong><br />

anti-islamique Abou Bakr. Compagnon <strong>du</strong> prophète lors d’El Hégire (l’exil) <strong>de</strong> la Mecque, il<br />

entra avec lui dans sa nouvelle ville <strong>de</strong> Médine le 12 rai I ou 24 septembre 622.<br />

Abou Bakr l’allié <strong>de</strong> première heure <strong>du</strong> prophète qu’il n’avait plus quitté jusqu’à sa mort a eu<br />

à prendre <strong><strong>de</strong>s</strong> décisions déterminantes. Son engagement pour l’islam lui avait fait connaître<br />

bien <strong>de</strong> désagréments <strong>et</strong> lui avait fait dépensé tous ses biens. Il avait participé à toutes les<br />

guerres <strong>de</strong> l’Islam.<br />

Après le décès <strong>du</strong> prophète, il fut élu khalife en l’an 11 <strong>de</strong> l’Hégire. Il combattit les<br />

hérétiques, exigea la zakat, assura la conquête <strong>du</strong> Cham (Gran<strong>de</strong> Syrie) <strong>et</strong> quelques parties<br />

<strong>de</strong> l’Irak.<br />

Il était connu par sa tolérance, son affection pour les masses, célèbre aussi par son confiance<br />

<strong>et</strong> son courage, le règne <strong>de</strong> son khalifat a <strong>du</strong>ré <strong>de</strong>ux ans, trois mois <strong>et</strong> quinze jours.<br />

Père <strong>de</strong> Aïcha, l'épouse bien aimée <strong>du</strong> Prophète, il est par sa fille Asma, le grand-père <strong>de</strong><br />

Ab<strong>de</strong>llahi Ibn Zoubeïr ibn Al Awam, premier garçon né à Médine après l’Hégire.<br />

Source<br />

a) Khair Dir Ezzarkeli, "El Alam" volume 4<br />

b) Roger Caratini, "Mahom<strong>et</strong>", Edition Criterion<br />

c) Atabbari in "chroniques".<br />

24. Ali Ben Ebi Taleb (599 – 661) 42-016 / 42-016<br />

Ali Ben Ebi Taleb, gendre <strong>et</strong> cousin <strong>du</strong> prophète <strong>et</strong> quatrième Khalife <strong>de</strong> l'islam est né en<br />

23 avant l'Hégire. Grand érudit <strong>et</strong> brillant orateur, il fut l'un <strong><strong>de</strong>s</strong> premiers à se convertir à<br />

l'Islam. Il est mort le 11 <strong>du</strong> mois <strong>de</strong> ramadan <strong>de</strong> l'an 40 <strong>de</strong> l'Hégire assassiné par<br />

Ab<strong>de</strong>rrahmane Ben Moulghim <strong>de</strong> la secte <strong><strong>de</strong>s</strong> Khawarej.<br />

10


Après la mort d'Othman Ben Affan, il fut élu khalife en l'an 35 <strong>de</strong> l'Hégire. Certains grands<br />

compagnons <strong>du</strong> prophète se sont engagés à la recherche <strong><strong>de</strong>s</strong> assassins d'Othman, le khalife<br />

Ali voulu éviter la guerre civile. Ceci qui a mis Aïcha – qu'Allah soit satisfait d'elle – en colère.<br />

Elle a était soutenu dans son action par un grand nombre <strong>de</strong> gens pour combattre Ali. Parmi<br />

eux citons Talha Ben Ubbaydallah, Zoubeïr ibn El Awam, qui ont été à la tête d<strong>du</strong> conflit (La<br />

bataille d'El jemal 36H), la victoire était <strong>du</strong> coté d'Ali. Ayant <strong><strong>de</strong>s</strong>titué Mouaouiya Ben Eby<br />

Soufyane <strong>de</strong> ses fonctions <strong>de</strong> wali <strong>du</strong> Cham le jour où il avait endossé la responsabilité <strong>du</strong><br />

khalifat, Mouaouiya lui livra une guerre pendant 110 jours.<br />

Après la bataille <strong>de</strong> Siffine en 37 H, l'arbitrage <strong>de</strong> Moussa El Echary <strong>et</strong> Amre Ben El As s'est<br />

déroulé dans <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions confuses, les musulmans s'étaient scindés en trois camps. La<br />

population <strong>du</strong> Cham a soutenu Mouaouiya, une partie <strong>de</strong> la population (celle <strong>de</strong> Koufa) avait<br />

soutenu Ali, alors qu'une autre partie avait rej<strong>et</strong>é les <strong>de</strong>ux suite à l'acception par Ali <strong>de</strong><br />

l'arbitrage. Il avait résidé à Koufa jusqu'à sa mort, assassiné en 40 <strong>de</strong> l'hégire.<br />

D'Ali par ses <strong>de</strong>ux fils <strong>de</strong> Fatima (hassan <strong>et</strong> Hussein) <strong><strong>de</strong>s</strong>cen<strong>de</strong>nt les chérif.<br />

Source<br />

a) Khair Dir Ezzarkeli, "El Alam" volume 4<br />

b) Roger Caratini, "Mahom<strong>et</strong>", Edition Criterion<br />

c) Atabbari in "chroniques".<br />

25. Omar Ben El Khattab (584 – 644) 42-009 / 42-009<br />

Omar Ben El Khattab Ben Noufeil El Qourachi El Adani dit Abou Hafss est né l’an 40 avant<br />

l’Hégire. Il est le <strong>de</strong>uxième Khalife <strong>du</strong> prophète (PSL) <strong>et</strong> le premier à être nommé le<br />

commandant <strong><strong>de</strong>s</strong> croyants au rang <strong>de</strong> : Emir El Mouminine. Il est l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> plus éminents<br />

compagnons <strong>du</strong> prophète, connu pour son courage <strong>et</strong> sa clairvoyance. Auteur <strong>de</strong> plusieurs<br />

conquêtes, il représente un exemple légendaire en matière <strong>de</strong> justice <strong>et</strong> d’équité.<br />

Pendant la pério<strong>de</strong> anti-islamique il était l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> vaillants seigneurs <strong>et</strong> champions<br />

Qoraïchistes. Il est l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux Oumar pour qui le prophète avait imploré Allah <strong>de</strong> soutenir<br />

l’islam. L’autre était son oncle Oumar Ibn Hicham Ibn El Moughira , dit encore "Abu Djahl"<br />

ennemi <strong>de</strong> l’islam <strong>et</strong> <strong>du</strong> prophète, Oumar est aussi cousin <strong>du</strong> grand Général Khaled Ibn Al<br />

Walid Ibn El Moughira.<br />

Il s’était reconverti à l’islam 6 ans avant l’Hégire. Ibn Massoud rapporte : "Nous ne<br />

pouvions pas accomplir nos prières autour <strong>de</strong> la Kaaba avant la conversion d’Oumar à<br />

l’Islam".<br />

Il exerçait un commerce entre le Cham <strong>et</strong> le Hijaz <strong>et</strong> fut élu comme khalife le jour <strong>de</strong> la<br />

mort d’Aboubeker en l’an 13 <strong>de</strong> l’Hégire sur proposition <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier.<br />

Au cours <strong>de</strong> son règne, les conquêtes s’étaient éten<strong>du</strong>es à la Syrie, Liban, Irak, Palestine <strong>et</strong><br />

toutes les gran<strong><strong>de</strong>s</strong> villes d’Egypte <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Péninsule arabe, au point que l’on disait que<br />

pendant l’époque d’Oumar douze mille tribunes <strong>de</strong> l’islam avaient été ouvertes.<br />

Il fut le premier à créer le calendrier, pour les arabes: le calendrier <strong>de</strong> l’Hégire; en prenant<br />

comme repères les événements historiques. Il avait institué "Beït Mal El Mouslimine" (le<br />

trésor public islamique) <strong>et</strong> ordonné la construction d’El Bassora <strong>et</strong> <strong>de</strong> Kouffa. C’est aussi<br />

l’instigateur <strong><strong>de</strong>s</strong> premiers systèmes <strong>de</strong> gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> patrimoines culturel <strong>et</strong> économique<br />

11


musulman à l’instar <strong>du</strong> système persique pour recenser les créanciers <strong>de</strong> l’état <strong>et</strong> leur<br />

repartir les émoluments.<br />

Il tournait seul autour <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés <strong>et</strong> tenait <strong><strong>de</strong>s</strong> cours <strong>de</strong> justice où les plaintes ou<br />

protestations lui avaient portées. Mort assassiné au cours <strong>de</strong> la prière par un esclave persan<br />

<strong>du</strong> nom <strong>de</strong> Feyrouz.<br />

Source<br />

a) Khair dine Ezzarkli "El Alam" vol 5<br />

b) Atabari in chronique<br />

c) Roger Caratini "Mahom<strong>et</strong>"<br />

26. Othman ben Affan (577 – 656) 42-062 / 42-062<br />

Othman Ben Affan Ben Eby El As Ben Oumaya, le commandant <strong><strong>de</strong>s</strong> croyants (Emir El<br />

Mouminine) <strong>et</strong> troisième Khalife <strong>du</strong> prophète. Il est aussi l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> dix promis au paradis, l’un<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> héros à l’aube <strong>de</strong> l’Islam. Il naquit à la Mecque en l’an 48 avant l’Hégire <strong>et</strong> décédé en l’an<br />

35 <strong>de</strong> l’Hégire.<br />

Il s’est converti à l’islam peu après l’avènement apostolique. Riche commerçant, il était<br />

connu pour sa générosité. C’est ainsi qu’il avait équipé en armes <strong>et</strong> moyens <strong>de</strong> transport, la<br />

moitié <strong>de</strong> l’armée <strong>de</strong> l’Ousra, soit 300 combattants. Il pris la succession <strong>de</strong> Oumar en 23 <strong>de</strong><br />

l’Hégire. Son khalifat a été marqué par la conquête <strong>de</strong> l’Asie Centrale <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Afrique.<br />

Il avait rassemblé les manuscrits <strong>du</strong> coran en un seul écrit. On lui doit aussi la<br />

reconstruction <strong>de</strong> la sainte mosquée à la Mecque. Il fut le premier à prononcer la Khoutba<br />

avant la prière d’El Id mais aussi le premier à instituer l’appel <strong>du</strong> Muezzin le jour <strong>du</strong> vendredi<br />

<strong>et</strong> à instaurer le palais <strong>de</strong> justice ainsi que la police. Il avait mis en place un système <strong>de</strong><br />

peuplement <strong><strong>de</strong>s</strong> zones conquises.<br />

Il rapporta 146 "hadiths" <strong>du</strong> prophète.<br />

L’attribution <strong><strong>de</strong>s</strong> fonctions à certains <strong>de</strong> ses proches provoqua un mécontentement<br />

populaire. C’est dans ce cadre qu’il <strong>accueil</strong>lit <strong><strong>de</strong>s</strong> délégations en provenance <strong>de</strong> Kouffa, d’El<br />

Bassora <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Egypte, qui lui <strong>de</strong>mandaient <strong>de</strong> révoquer ses proches parents. Il refusa<br />

d’obtempérer à leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Ils l’assignent à rési<strong>de</strong>nce surveillée chez lui, pendant 40<br />

jours, pour l’obliger à démissionner. Il refusa <strong>et</strong> fut assassiné un matin d’Id El Adha alors qu’il<br />

récitait le saint Coran dans sa propre <strong>de</strong>meure à Médine II avait comme surnom "Dhou<br />

Noureini" (l’homme aux <strong>de</strong>ux lueurs), parce qu’il avait épousé <strong>de</strong>ux filles <strong>du</strong> prophète (PSL)<br />

Roughaya <strong>et</strong> Oumoukalthoum.<br />

Source<br />

a) Khaïr Eddine, Ezzarkeli, "El Alam" in vol 4<br />

b) Attabari in "chroniques"<br />

c) Roger Cardini in "Mahom<strong>et</strong>".<br />

12


27. Khalidou 42-060 / 42-060<br />

Il s'agit vraisemblablement <strong>de</strong> Khalid Ibn Al Walid Ibn Al Moughria. Issu d'une famille<br />

prestigieuse <strong><strong>de</strong>s</strong> Quoraïch <strong>de</strong> la Mecque (il est cousin <strong>de</strong> la mère <strong>du</strong> Khalife Omar Ibn al<br />

Khattab <strong>et</strong> <strong>de</strong> Amir Ibn hicham le fameux Abu Jahel l'ennemi mortel <strong>du</strong> prophète).<br />

Commandant militaire <strong>du</strong> parti anti-musulman, il bat les musulmans à Ouhoud (près <strong>de</strong><br />

Médine) en 625.<br />

Converti à l'islam en 627, il con<strong>du</strong>it une colonne parmi celles qui investissent la Mecque à<br />

sa "libération" en 629.<br />

La même année, an 7 <strong>de</strong> l'hégire, après le martyr <strong><strong>de</strong>s</strong> trois généraux musulmans, il dirige<br />

la bataille <strong>de</strong> Mutah. Le prophète lui décerne le titre <strong>de</strong> "SeïfAllah" ou l'épée d'Allah.<br />

A la disparition <strong>du</strong> prophète, le Khalife Abu bakr en fut commandant en chef <strong><strong>de</strong>s</strong> armées<br />

musulmanes dans les guerres d'Apostasie (Houroub Ar-rida).<br />

Il sort vainqueur <strong>de</strong> la bataille décisive <strong>de</strong> Al Yamama où le préten<strong>du</strong> prophète Mousseylama<br />

fut tué par un autre ex-opposant à l'islam à Ouhoud: Wahchi.<br />

En 637, il écrase les Byzantins à la bataille <strong>de</strong> Yarmouk qui ouvre la voie <strong>de</strong> Damas.<br />

Ecarté peu après <strong>du</strong> comman<strong>de</strong>ment par son cousin le Khalife Omar, il meurt sur son lit<br />

en 642 <strong>de</strong> l'ère chrétienne, an 22 <strong>de</strong> l'hégire.<br />

Source<br />

a) Dictionnaire encyclopédique <strong>de</strong> l'islam par Cyril Glassé.<br />

28. Gamal Abd Nasser 41-180 / 41-180<br />

Homme d’Etat <strong>et</strong> officier Egyptien né à Alexandrie en 1918. il créé à partir <strong>de</strong> 1943, "le<br />

mouvement <strong><strong>de</strong>s</strong> officiers libres" qui réussit le coup d’Etat contre le roi Farouk (le 23 juill<strong>et</strong><br />

1952) <strong>et</strong> proclame la République en 1953. Ecarte en 1954 le chef <strong>du</strong> coup le Général Neguib.<br />

Il nationalise le canal <strong>de</strong> Suez en juill<strong>et</strong> 1956 provoquant l’intervention <strong>de</strong> la France <strong>et</strong> <strong>de</strong> la<br />

Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne avec la complicité d’Israël.<br />

Constructeur <strong>du</strong> Haut-barrage d’Assouan en 1957, il <strong>de</strong>vient le lea<strong>de</strong>r <strong>du</strong> mouvement<br />

national arabe <strong>et</strong> tente une expérience unitaire (1958-1961) avec la Syrie. Après la défaite <strong>de</strong><br />

1967, il entame une action <strong>de</strong> refonte <strong>de</strong> l’armée Egyptienne <strong>et</strong> commence une guerre<br />

d'usure avec l’occupant israélien qui se terminera avec la guerre <strong>de</strong> Ramadan d’octobre<br />

1973.<br />

Abd Nasser décé<strong>de</strong>ra, avant cela au Caire le 28 septembre 1970, épuisé par les<br />

négociations tendant à m<strong>et</strong>tre fin aux affrontements fratrici<strong><strong>de</strong>s</strong> Palestino-Jordaniens <strong>de</strong><br />

septembre noir "ayloul Al Aswad".<br />

Hostile à l’indépendance <strong>de</strong> la Mauritanie, il engage à partir <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> l’OUA,<br />

l’Egypte sur la voie <strong>de</strong> la coopération avec la Mauritanie.<br />

Source<br />

a) Jean Lacouture: Gamal Abd Nasser <strong>et</strong> son équipe.<br />

b) Diverses sources dont "Nasser" par Ed. chronique / Hach<strong>et</strong>te, Paris, 1998.<br />

13


29. Bakar Ould Soueïd Ahmed (1805 1905) 41-102 / 41-102 + 21-205<br />

L'Emir <strong>du</strong> Tagant Bakar Ould Soueïd Ahmed Ould Mohamed Ould M’Hammed Cheïn<br />

(Guiya)est né en 1815 <strong>et</strong> décè<strong>de</strong> martyr nonagénaire à la bataille <strong>de</strong> Bougadoum en 1905<br />

contre la colonne Tagant – Adrar <strong>de</strong> Coppolani.<br />

En 1252 <strong>de</strong> l’Hégire <strong>et</strong> 1830<strong>de</strong> l'ère chrétienne, il succè<strong>de</strong> à son frère Mohamed<br />

assassiné. Quatre à six années lui suffirent pour rétablir l’ordre. L’autorité <strong>de</strong> Bakar avait mit<br />

fin aux désordres qui régnaient dans la région. Ainsi il a pu réunir les Abakak sous son<br />

autorité mieux encore, il a pu se déclarer maître <strong>de</strong> tous les Idaouich, d'après Baba Ould<br />

Cheikh Sidiya dans sa monographie. Il avait adopté une politique tendant à répandre la<br />

justice, la quiétu<strong>de</strong> <strong>et</strong> la sécurité. Il avait montré aux habitants, surtout aux Zawaya<br />

précisément, qu’il se souciait particulièrement <strong><strong>de</strong>s</strong> problèmes relatifs à la religion.<br />

La vie <strong>de</strong> Bakar peut être divisée en <strong>de</strong>ux gran<strong><strong>de</strong>s</strong> pério<strong><strong>de</strong>s</strong> :<br />

* 1836 – 1890: il lutte contre ses voisins, Kouta <strong>et</strong> Hassan pour s’imposer dans la région <strong>du</strong><br />

Tagant, Affolé <strong>et</strong> région <strong>du</strong> fleuve (y compris le Brakna).<br />

* 1890 – 1900: lutte contre l’Adrar essentiellement.<br />

Avec les français dont il se méfiait énormément il eut <strong><strong>de</strong>s</strong> contacts épisodiques à travers<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> explorateurs <strong>et</strong> surtout en 1858 à l'occasion <strong>du</strong> traité <strong>de</strong> commerce avec Faidherbe qui<br />

ouvrait l’escale <strong>de</strong> Bakel comme point <strong>de</strong> contact aux Idaouïch par la vente <strong>de</strong> gomme.<br />

C<strong>et</strong> Emir à la longévité exceptionnelle s’opposera à l’occupation <strong>du</strong> pays <strong>et</strong> tombera<br />

victime <strong>de</strong> son courage <strong>et</strong> <strong>de</strong> son indépendance en avril 1905 à Bougadoum.<br />

Source<br />

a) Mokhtar Ould Hamdoun, in "Histoire politique- Hayatt mauritania"<br />

b) "P<strong>et</strong>it chronique <strong><strong>de</strong>s</strong> Idaouich" par Pierre Amilhat.<br />

c) Babe Ould cheikh Sidiya: "les <strong>de</strong>ux émirats d'Idaouich <strong>et</strong> <strong>de</strong> Mechdhouf".<br />

30. Henounne Ould Bouceïf 41-100 / 41-100 + 21-201<br />

Henounne Ould Bouceïf Ould Ahmed Ould Henounne Labeidy Lembarky, il a été élevé<br />

chef <strong>de</strong> Awlad M’Bareck après son frère Othmane, il avait dirigé l’Emirat <strong>de</strong> 1791 à son décès<br />

en 1826. il passe l'essentiel <strong>de</strong> son existence guerroyant dans sa région d'origine le Hodh <strong>et</strong><br />

une partie <strong>du</strong> Mali actuel.<br />

Source<br />

a) Paul Marty in "L'Islam <strong>et</strong> les Tribus <strong>du</strong> Hodh"<br />

31. Ely Ould Assas 41-090 / 41-090 + 21-193<br />

Vraisemblablement sidi Ely Ould Ahmedou II (1893-1903) fils <strong>de</strong> Sidi Ely II (1858-1893) fils<br />

d'Ahmedou 1 er (1818-1841) fils <strong>de</strong> Sidi ely 1 er (1804-1818) fils <strong>de</strong> Mokhtar Ould Aghreïchi,<br />

c<strong>et</strong>te branch<strong>et</strong>te cad<strong>et</strong>te <strong><strong>de</strong>s</strong> Brakna (fraction Awlad Esseyd) qui conquit le pouvoir émiral au<br />

début <strong>du</strong> 19 e siècle. Sidi Ely n'accéda pas à l'Emirat <strong>et</strong> ne vécut pas longtemps.<br />

14


Son père Ahmedou II refusa l'occupation française <strong>et</strong> entra en dissi<strong>de</strong>nce en 1803<br />

l'entraînant avec lui. Le père mourra en exil auprès <strong>de</strong> Cheikh Malaïnine au Maroc<br />

Après le meurtre <strong>de</strong> Coppolani, Sidi Ely essaya <strong>de</strong> détourner la situation en sa faveur en<br />

déclenchant une guérilla contre l'occupant. Il réussit quelques coups <strong>de</strong> main notamment en<br />

juill<strong>et</strong> 1907 avec un mejbour <strong>de</strong> 40 guerriers maures (blancs <strong>et</strong> noirs) Awlad Ahmed,<br />

Idaouich <strong>et</strong> Awlad Talha.<br />

Blessé le 27 février 1908 en la mare <strong>de</strong> Sarak à 40 km au Nord <strong>de</strong> Boghé, il est soigné par<br />

les I<strong>de</strong>ïdba qui le con<strong>du</strong>isent en Adrar. Il meurt quelques temps après en 1908, laissant un<br />

fils né après lui, prénommé aussi Sidi Ely qui disparaîtra en 1996.<br />

Source<br />

a) Marty Paul: in "Islam <strong>et</strong> les tribus <strong>du</strong> Brakna".<br />

b) "kitab Etakmila fi imar<strong>et</strong>ey Lebrakna we Trarza" <strong>de</strong> Mohamed Vall Ould Babe Ould<br />

alem, revu <strong>et</strong> édité par Ahmed Jemal Ould Hassen<br />

32. Ely Ould M'Heïmid 41-054 / 41-054 + 21-185<br />

Ely Ould Mohamed Mahmoud Ould Ahmedou Mahmoud Ould Mokhtar Ould M'Heïmid (ce<br />

<strong>de</strong>rnier créateur <strong>de</strong> la dynastie) dirigea la puissante confédération <strong><strong>de</strong>s</strong> Mechdhouf <strong>du</strong> Hodh<br />

Echargui. Il est né en 1872 <strong>et</strong> est précédé en droit d'aînesse par <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses frères. Il aura<br />

quatre autres plus jeunes que lui.<br />

Ely succè<strong>de</strong> à son frère tué par un rezzou en 1909.<br />

En 1906, il ai<strong>de</strong> les gens <strong>de</strong> Oualata dans leur lutte contre les français. Mais à son accession à<br />

la chefferie, il se rend à Koulouba rési<strong>de</strong>nce <strong><strong>de</strong>s</strong> français à Bamako, le Hodh à l'époque étant<br />

rattaché au Soudan français (l'actuel Mali).<br />

En 1912, il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>et</strong> obtient le rattachement <strong><strong>de</strong>s</strong> Mechdhouf au cercle <strong>de</strong> Goumbou-<br />

Nara au lieu <strong>de</strong> Oualata. "Figure la plus en vue sinon la plus sympathique <strong>du</strong> Sahel" disait <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

lui Paul Marty qui évaluait en 1920 son seul frig (le campement) ou la Hella à 141 tentes.<br />

Ely Ould M'Heïmid qui décè<strong>de</strong> en 1943 sera remplacé par son frère Ahmedou le père <strong>de</strong><br />

Hamoud Ould Ahmedou, ancien ministre, ancien conseiller territorial, ancien Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

l'Assemblée nationale.<br />

Source<br />

a) Marty Paul: in "Islam <strong>et</strong> les tribus <strong>du</strong> Hodh <strong>et</strong> <strong>du</strong> Sahel".<br />

b) Hamoud Ould Ahmedou, ancien Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée, neveu <strong>de</strong> Ely<br />

33. Mhand Lehbib Ould Amar Ould Mokhtar 41-001 / 41-001 + 42-015<br />

Emir <strong>du</strong> Trarza (1827 – 1860)<br />

A l’instar <strong>de</strong> son grand père, Ely Chandhora qui lui ressemblait, à tous égards, Mhand<br />

Lehbib avait rencontré énormément <strong>de</strong> difficultés à <strong><strong>de</strong>s</strong> luttes internes <strong>et</strong> défis externes.<br />

Tout comme Ely Chandhora, il a pu surmonter ces difficultés <strong>et</strong> maîtriser la situation.<br />

15


Il est considéré comme le fondateur <strong>de</strong> sa dynastie puisque à partir <strong>de</strong> son époque l’émir<br />

qui tournait à tour <strong>de</strong> rôle entre les clans d'Ehel Ely Chandhora, resta dans sa <strong><strong>de</strong>s</strong>cendance.<br />

Son plus grand acquis fut d’unifier l’Emirat <strong>de</strong> l’intérieur.<br />

La longue pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> son règne était jalonné <strong>de</strong> guerres, notamment il eut à affronter le<br />

Général Faidherbe, Gouverneur français <strong>du</strong> Sénégal. Son règne était un obstacle à la<br />

domination française sur le Trarza <strong>et</strong> l’ingérence dans les affaires intérieures <strong>de</strong> l’Emir. Il<br />

avait tenté <strong>de</strong> conserver la souverain<strong>et</strong>é <strong>du</strong> Trarza <strong>et</strong> d’annexer le Walo en épousant sa reine<br />

Djombott dont il eut un fils Ely. <strong>Les</strong> français s’opposèrent farouchement à son proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> le<br />

firent échouer, avec le traité <strong>de</strong> 1857 par lequel il renonce au Walo. Il succomba en 1277 <strong>de</strong><br />

l’Hégire (1860) assassiné par ses neveux.<br />

Source<br />

a) Boubacar ibn Hidjab "Poème sur Mhand Lehbib"<br />

b) Boubacar Barry "Royaume <strong>du</strong> Walo".<br />

c) Désirée Viullemin:"Contribution à l'histoire <strong>de</strong> la Mauritanie", Dakar, 1953.<br />

d) "Kitab Etakmila fi Tarikhi Imaratey Lebrakna we Trarza" <strong>de</strong> Med Vall Ould Babe Ould<br />

Alem revu par Ahmed jemal Ould El Hassen.<br />

34. Mohamed Lemine Sakho 42-005 / 42-005<br />

Mohamed Lemine Sakho qui <strong><strong>de</strong>s</strong>cend <strong>de</strong> Thierno Ahmadou Sakho Cadi <strong>de</strong> Boghé au<br />

début <strong>du</strong> siècle <strong>et</strong> maître d'école coranique où il enseignait l'Ayiya d'Ibn Bouna, la Rissala,<br />

<strong>et</strong>c. Il était administrateur, rési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Néma quand il a été assassiné en 1962.<br />

Mohamed Lemine Sakho est allié par mariage aux Mame Diack Kane <strong>de</strong> Dar El Barka.<br />

Source<br />

a) Procureur Général <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> justice (Février 2000): Communication orale<br />

b) Famille <strong>de</strong> M. Sakho – Communication orale.<br />

35. Avenue <strong>de</strong> l'indépendance 42-007 / 42-007<br />

Par référence au jour <strong>de</strong> l'indépendance <strong>du</strong> 28 novembre 1960.<br />

Sur c<strong>et</strong>te avenue qui commence <strong>de</strong>puis les anciens bureaux <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce, se trouve le<br />

hangar qui servit pour la proclamation <strong>de</strong> l'indépendance le 28 novembre 1960 à 00Heures<br />

ainsi que la tribune où s'assoient les personnalités nationales ou invités aux défilés le<br />

len<strong>de</strong>main.<br />

36. Charles <strong>de</strong> Gaulle 42-027 / 42-027 + 41-083<br />

Homme d’Etat, Général <strong>et</strong> écrivain français ville, né à Lille en 1890.<br />

Auteur <strong>de</strong> plusieurs livres <strong>de</strong> stratégie (vers l’armée <strong>de</strong> métier, Au fil <strong>de</strong>l’épée) enseignant à<br />

l’école <strong>de</strong> guerre, il est nommé général <strong>de</strong> briga<strong>de</strong> à tire exceptionnel <strong>et</strong> sous-secrétaire<br />

d’Etat à la défense nationale en juin 1940.<br />

16


Il refuse l’armistice <strong>et</strong> lance à partir <strong>de</strong> Londres son fameux appel <strong>du</strong> 18 juin 1940, crée le<br />

CFLN qui se transforme GPRF, Gouvernement Provisoire <strong>de</strong> la République Française qui<br />

s’installe en France libérée en août 1944. Après la libération excédé par "le jeu <strong><strong>de</strong>s</strong> partis", il<br />

démissionne en janvier 1946 <strong>et</strong> créé un parti, le Rassemblement <strong>du</strong> Peuple Français en<br />

1947. En 1953 il se r<strong>et</strong>ire <strong>de</strong> la vie politique <strong>et</strong> rédige (<strong>de</strong> 1954 à 1959) ses mémoires <strong>de</strong><br />

guerre. Rappelé au pouvoir en mai 1958, il créé la V e République en 1959. Elu Prési<strong>de</strong>nt au<br />

suffrage universel en 1962, réélu en 1965, il démission le 28 avril 1969 en raison <strong>du</strong> vote<br />

négatif <strong><strong>de</strong>s</strong> français en un référen<strong>du</strong>m sur son proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> réformes.<br />

Il meurt à Colombey lesDeux Eglises le 09 novembre 1970.<br />

Principal artisan <strong>de</strong> la décolonisation <strong>de</strong> l’Afrique ex-française, le Général De Gaulle à<br />

visité la Mauritanie en 1953 (Boutilimitt) en 1957 (Atar <strong>et</strong> F’Dérick) <strong>et</strong> 1959 Nouakchott.<br />

Source<br />

a) Paul Marie d la Gorce in "De Gaulle".<br />

b) Diverses informations (Max Gallo, lacouture, <strong>et</strong>c).<br />

c) Chroniques <strong>de</strong> l'histoire / Hach<strong>et</strong>te, Paris 1998..<br />

d) Informations particulières<br />

37. John Fitzgerald Kennedy 41-091 / 41-091 + 42-039<br />

Homme d’Etat Américain, John Fitzgerald Kennedy est né à Brooklyn, près <strong>de</strong> Boston en<br />

1917. Député, puis Sénateur démocrate, ce fils d’une riche famille <strong><strong>de</strong>s</strong>cendant d’émigrés<br />

Irlandais <strong>et</strong> <strong>de</strong> religion catholique a été élu Prési<strong>de</strong>nt <strong><strong>de</strong>s</strong> Etats Unis en 1960.<br />

Il aura a affronter <strong><strong>de</strong>s</strong> crises internationales graves : Crise <strong>de</strong> Berlin (1961), crise <strong>de</strong> Cuba<br />

(en 1962).<br />

Il est l’inspirateur <strong>de</strong> la "Théorie <strong>de</strong> la Nouvelle Frontière" <strong>et</strong> créé "Peace Corps" <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

volontaires. Il est assassiné à Dallas (Texas) le 23 novembre 1963.<br />

Source<br />

a) Diverses informations.<br />

38. Elimane Abou Kane 41-124 / 41-124 + 21-207<br />

Né en 1858 à Podor (Dweyra ou Ourou N’Diack), fils d’Ibrahima Kane <strong>et</strong> <strong>de</strong> M’Bobo<br />

N’Diack fit ses étu<strong><strong>de</strong>s</strong> à l’école <strong><strong>de</strong>s</strong> Otages à Saint Louis. Exerça comme interprète dans le<br />

Haut Fleuve <strong>et</strong> comme professeur à l’école <strong><strong>de</strong>s</strong> Otages à Kayes. Chef <strong>de</strong> canton <strong><strong>de</strong>s</strong> celobé, il<br />

fut compromis dans l’assassinat <strong>de</strong> l’administrateur Jeana<strong>et</strong> (ténébreuse affaire au Fouta en<br />

1890) mais absous. Relevé par le Gouverneur Brière <strong>de</strong> l’Isle le 20 mars 1892, il fut nommé le<br />

21 octobre 1898 chef <strong>de</strong> canton <strong><strong>de</strong>s</strong> Alaybé <strong>et</strong> ce jusqu’à sa mort à Dar El Barka en 1923. Il<br />

parlait, l’arabe <strong>et</strong> le français couramment.<br />

Sa <strong><strong>de</strong>s</strong>cendance compte entre autres les Ministres Elimane Mamadou Kane <strong>et</strong> Aïssata<br />

Kane <strong>et</strong> l’homme d’affaires Abou Baba Kane dit Elimane.<br />

17


Source<br />

a) Paul Marty:"Etu<strong>de</strong> sur l’islam <strong>et</strong> les tribus maures: les Brakna" E. Leroux Paris, 1921<br />

b) Documents écrits détenus par sa p<strong>et</strong>ite fille Aïssata.<br />

39. Ahmed Ould M'Hamed Ould Aïda (1850 - 1890) 41-125 / 41-125 + 42-133<br />

Ahmed Ould M'Hamed Ould Ahmed dit Aïdda Ould Sid Ahmed Ould Ethmane Ould Lefdil<br />

est l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> émirs <strong>de</strong> l’Adrar fils <strong>de</strong> Yahya Ould Outhmane le plus fameux pour son esprit <strong>de</strong><br />

justice, pour sa générosité, sa clémence envers les faibles, c’est ainsi qu’il avait servi<br />

d’exemple. Par sa mère Kh<strong>de</strong>ïja Mint Soueïd Ahmed, il était le neveu <strong>de</strong> Bakar Ould Soueïd<br />

Ahmed.<br />

Emir <strong>de</strong> l’Adrar <strong>de</strong>puis 1871 il assura l’ordre <strong><strong>de</strong>s</strong> choses. La sécurité <strong>et</strong> la paix avaient pris<br />

la place <strong>du</strong> désordre <strong>et</strong> la violence. C’est l’émir qui a su réunir autour <strong>de</strong> lui la population <strong>de</strong><br />

l’Adrar, il était plein <strong>de</strong> justice <strong>et</strong> <strong>de</strong> raison, il était aussi une fin politique. Il instaura une<br />

justice qui a servi d’exemple au point qu’un âne portant <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> cuite circulait<br />

tranquillement entre les oasis pendant la gu<strong>et</strong>na sans que personne n’osa le toucher. Il<br />

confisquait aux usurpateurs <strong>et</strong> voleurs <strong>de</strong> multiples obj<strong>et</strong>s.<br />

<strong>Les</strong> effort était orientés vers la maîtrise <strong>de</strong> la paix extérieure <strong>et</strong> l’apaisement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

situations intérieurs. C’était là la préoccupation principale d’Ahmed Ould M’Hamed.<br />

Excellent gestionnaire, au cours <strong>de</strong> son règne, les oasis se sont multipliées <strong>et</strong> éten<strong>du</strong>es<br />

tels que Toueizigu<strong>et</strong>t, Tizegrez <strong>et</strong> Tarouane considérées d’importance capitale en matière <strong>de</strong><br />

pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> dattes <strong>de</strong> l’Adrar. C’est aussi le cas <strong><strong>de</strong>s</strong> oasis <strong>de</strong> Jale, <strong>de</strong> Tignal <strong>et</strong> <strong>de</strong> Tirebane.<br />

De c<strong>et</strong>te époque date également l’aménagement <strong>de</strong> la passe d’Ejd<strong>de</strong>ida ainsi que le<br />

forage <strong>de</strong> plusieurs points d’eau importants dont Bir Taleb.<br />

Source<br />

a) Ba Ahmedou Mahmadou, "L’Adrar dans l'anarchie" (1872 – 1908)<br />

b) Cheikh Sidi Baba Ould Cheikh Sidya. <strong>Les</strong> <strong>de</strong>ux Emirats d’Idaouich <strong>et</strong> <strong>de</strong> Machdouf.<br />

c) Boubacar Ibn Hidjab, poème historique<br />

d) Pierre Bonte, in "l’Emirat <strong>de</strong> l’Adrar".<br />

40. Samory Touré 42-024 / 42-024<br />

Chef Malinké, conquérant <strong>et</strong> prosélyte musulman. Samory Touré est né vers 1830 . Il<br />

constitue à partie <strong>de</strong> 1861, un immense empire à l’Est <strong>du</strong> Fleuve Niger.<br />

Sous la pression français il abandonne en 1891 son empire <strong>et</strong> bâtit un nouveau par la<br />

conquête <strong>de</strong> parties <strong>de</strong> l’actuelle Cote d’Ivoire <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’actuel Ghana (ancien Gold Coast).<br />

En 1898, battu après <strong>de</strong> longs affrontements par les colonnes françaises, il fut exilé <strong>du</strong><br />

Gabon où il meurt en 1900.<br />

Source<br />

a) Diverses informations.<br />

18


41. Mamadou Konaté 42-025 / 42-025<br />

Homme politique Soudanais (malien) Mamadou Konaté <strong>et</strong> né à Kati (près <strong>de</strong> Bamako) en<br />

1897. Sorti major <strong>de</strong> sa promotion d’instituteur en 1919 <strong>de</strong> l’école William Ponty au Sénégal,<br />

il est surveillant général <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te école où il eut à connaître Félix Houphou<strong>et</strong> Boigny comme<br />

élève <strong>et</strong> Maître Lamine GUEYE comme enseignant <strong>de</strong> mathématiques <strong>et</strong> beaucoup d’autres<br />

futures lea<strong>de</strong>rs <strong>et</strong> cadres <strong>de</strong> l’ex Afrique Occi<strong>de</strong>ntale Française. Il est co-fondateur en 1937<br />

<strong>du</strong> Syndicat <strong><strong>de</strong>s</strong> instituteurs <strong>de</strong> l’AOF.<br />

A échoué comme député <strong>du</strong> Soudan en octobre 1945 <strong>et</strong> en juin 1946.<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Comité d’organisation Soudanais <strong>du</strong> congrès constitutif <strong>du</strong> Rassemblement<br />

Démocratique Africain (RDA) à Bamako <strong>du</strong> 18 au 21 octobre 1946 dont il est élu un <strong><strong>de</strong>s</strong> six<br />

vice- prési<strong>de</strong>nts. Membre fondateur le 22 octobre 1946 <strong>de</strong> l’Union Soudanaise (US-RDA), il<br />

est élu Député en novembre 1946.<br />

Après une brillante carrière <strong>de</strong> parlementaire au Palais Bourbon <strong>de</strong> Paris (réélu en juin<br />

1951 <strong>et</strong> en janvier 1956) il meurt d’un cancer en 1957 ;;<br />

Source<br />

a) Pierre Kipré in "Le congrès <strong>de</strong> Bamako ou la naissance <strong>du</strong> RDA", Ed. Chaka, Paris 1989<br />

42. Gandhi 42-017 / 42-017<br />

Mohandas Karmchamel Gandhi dit Mahatma, apôtre national <strong>de</strong> la non violence,<br />

religieux, avocat <strong>et</strong> lea<strong>de</strong>r populaire indien est né à porbandar en 1869.<br />

Comme avocat il séjourna en Afrique <strong>du</strong> Sud <strong>de</strong> 1898 à 1914, Lea<strong>de</strong>r <strong>du</strong> Mouvement<br />

National en 1920. Il déclencha le mouvement Quit India (Quittez l’In<strong>de</strong>) en 1942 qui<br />

amènera la fin <strong>de</strong> la domination Britannique sur le contient. Il essaya vainement d’arrêter les<br />

violences religieuses inter-communautaires <strong>de</strong> 1946 – 1947 <strong>et</strong> tomba lui même assassiné par<br />

un extrémiste hindou à Delhi en 1948.<br />

Source<br />

a) Chroniques <strong>de</strong> l'histoire / Hach<strong>et</strong>te, Paris 1998.<br />

43. Patrice Lumumba 42-013 / 42-013<br />

Patrice Emery Lubumba, homme d’Etat <strong>et</strong> syndicaliste Congolais est né le 2 juill<strong>et</strong> 1925 à<br />

Katako-Kombé dans le nord Kasaï.<br />

Catholique baptisé, il étudie à l’école <strong><strong>de</strong>s</strong> pères <strong>et</strong> finit ses étu<strong><strong>de</strong>s</strong> dans une école<br />

protestante tenue par <strong><strong>de</strong>s</strong> Suédois. Il travaille à sa sortie d’école dans une société minière au<br />

Kioui <strong>et</strong> voyage en Europe, à 20 ans en 1945 ;<br />

Fonctionnaire <strong><strong>de</strong>s</strong> postes à Léopoldville (actuelle Kisangani) il obtint 16 septembre 1954<br />

la "carte d’immatriculé" (une trouvaille <strong>de</strong> l’administration coloniale belge inventée en 1952<br />

<strong>et</strong> qui jusqu’en 1958 sera distribué à 217 Congolais sur près <strong>de</strong> 14 millions).<br />

1955 il est prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Association <strong>du</strong> personnel indigène <strong>de</strong> la colonie (APIC) après<br />

avoir fondé une amicale <strong><strong>de</strong>s</strong> postiers. Pratique un journalisme amateur <strong>de</strong>puis 1951 dans les<br />

journaux existants. Il est fondateur en 1958 <strong>du</strong> Mouvement National Congolais (PNC). Il se<br />

19


end à Bruxelles puis à Accra en 1958 où il rencontre N’Krumah. Rentré au Congo il entame<br />

une action <strong>de</strong> sensibilisation politique avec un me<strong>et</strong>ing le dimanche 2 décembre 1958 à<br />

Léopoldville.<br />

Ecarté <strong>de</strong> prime abord <strong>de</strong> la table-ron<strong>de</strong> <strong>du</strong> 20 janvier 1960 à Bruxelles à la suite <strong>de</strong> son<br />

procès <strong>du</strong> 18 au 21 janvier 1960 où il est condamné à six mois <strong>de</strong> prison ferme. Libéré le 26<br />

janvier, il part à Bruxelles le 27 janvier <strong>et</strong> arrive à arracher l’indépendance <strong>du</strong> Congo pour le<br />

30 juin 1960.<br />

Nommé Premier Ministre (M. Kasavubu Prési<strong>de</strong>nt) il se heurte à la révolte <strong><strong>de</strong>s</strong> militaires<br />

Congolais <strong>et</strong> à la sécession <strong>du</strong> Katanga.<br />

Révoqué par Kasavubu en septembre 1960. Il est arrêté le 27 novembre avec le prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>du</strong> Sénat Okito <strong>et</strong> un ministre N’Polo. Embarqués par Mobutu, chef <strong>de</strong> l’armée dans un avion<br />

le 17 janvier 1965, ils sont livrés aux sécessionnistes <strong>du</strong> Katanga (actuel Shaba) qui les<br />

exécutent avec la complicité d’officiers Belges en janvier 1961.<br />

Source La mort <strong>de</strong> Lumumba ou la tragédie Congolaise" par Yves Benot.Ed. Chaka, Paris<br />

1991.<br />

44. Bakary Magha 41-065 / 41-065<br />

Guerrier (Tounka) Soninké <strong>du</strong> Guidimagha, c'est un Maghga oury <strong>du</strong> clan Demba Hawa<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> Camara. Sa mère Maya Salou Bidya est une Diawara. Il vécut dans la 1 ère moitié <strong>du</strong> XIX e<br />

siècle. Jeune, son père aurait confié à tous les marabouts <strong>de</strong> sa région sa protection.<br />

Dans la mémoire collective soninké, il est fameux pour ses victoires sur les maures<br />

Idawich (Chrattit), Tajakant <strong>et</strong> Messouma pour <strong><strong>de</strong>s</strong> conflits engendrés par le pillage <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

troupeaux ou les contestations à propos <strong>de</strong> l'appropriation <strong><strong>de</strong>s</strong> sources d'eau.<br />

Il eut à lutter aussi contre les Bambara dans l'actuel Mali pour protéger les villages <strong>et</strong><br />

groupements soninké.<br />

Son groupe <strong>de</strong> combat, invaincu est composé notamment <strong>de</strong> Domène un Camara,<br />

Dansoko, Dadié Nare, un Camara Demba Hawa, Brahim Bou Hawa, un Camara Dioghadou <strong>et</strong><br />

un griot brave comme les guerriers Moussa cissé dit Meysse Ould Iguiw.<br />

La légen<strong>de</strong> conserve que Bakary Magha quand il reprenait le bétail pillé, le répartissait à<br />

part égale entre anciens propriétaires <strong>et</strong> les autres membres <strong>du</strong> village.<br />

Ce brave entre les braves, finira par se fixer dans le village <strong>de</strong> Bambella dans l'actuel Mali<br />

où il est enterré.<br />

Source<br />

a) Hadi<strong>et</strong>ou Ndiaye, Professeur <strong>et</strong> Directeur d'ecole <strong>et</strong> son ami Me maaroufa Diabira,<br />

ancien ministre <strong>et</strong> notable soninké.<br />

45. Bourguiba, Habib 22-006 / 22-006<br />

Homme d’Etat Tunisien né à Monastir en 1903, fondateur en 1903 <strong>du</strong> néo-<strong><strong>de</strong>s</strong>tour.<br />

Principal artisan <strong>de</strong> l’indépendance <strong>de</strong> la Tunisie il en <strong>de</strong>vient Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Conseil <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Ministre, puis Premier Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République à partir <strong>de</strong> 1957. Il entama une<br />

20


mo<strong>de</strong>rnisation en profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l’Etat <strong>et</strong> <strong>de</strong> la société Tunisienne. Elu Prési<strong>de</strong>nt à vie en<br />

1975, il a été <strong><strong>de</strong>s</strong>titué en 1987. Le Prési<strong>de</strong>nt Bourguiba décè<strong>de</strong> en l’an 2000.<br />

Seul chef d’Etat arabe à reconnaître la Mauritanie à la proclamation <strong>de</strong> l’indépendance,<br />

il visita le pays (Nouakchott <strong>et</strong> Atar) en 1966.<br />

Source<br />

a) Jean Lacouture in "Cinq hommes <strong>et</strong> la France".<br />

b) Diverses informations.<br />

46. Fayçal 24-039 / 24-039<br />

Fayçal Ibn Abd El Aziz Al Séoud est né à Ryad en 1906. Longtemps chef <strong>de</strong> la diplomatie<br />

<strong>de</strong> son père, il a été le premier ministre sous le rège <strong>de</strong> son frère aîné Saud à <strong>de</strong>ux reprise<br />

en 1958 – 1960 <strong>et</strong> en 1962 – 1964. A la <strong><strong>de</strong>s</strong>titution <strong>du</strong> roi Saud il <strong>de</strong>vient roi d’Arabie<br />

Saoudite <strong>de</strong> 1964 – 1975. A joué un rôle essentiel dans la guerre <strong>du</strong> Yémen (contre l’Egypte),<br />

dans l’effacement <strong><strong>de</strong>s</strong> traces <strong>de</strong> la défaite <strong>de</strong> 1967 (aux cotés <strong>de</strong> l’Egypte) <strong>et</strong> dans la crise <strong>du</strong><br />

pétrole en 1973.<br />

Il meurt assassiné par son neveu en 1975. Le roi Fayçal visita notre pays en 1973.<br />

Source<br />

a) Benoit Mechin in "Fayçal", Albin Michel, Paris, 1975.<br />

PS le numéro qui suit le nom <strong>de</strong> la personnalité dont le nom est attribué à la rue indique le<br />

numéro <strong>du</strong> nouveau dressage. Il perm<strong>et</strong> ainsi <strong>de</strong> situer la Moughataa <strong>et</strong> la d détermination<br />

<strong>de</strong> la rue sur un plan <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> la capitale.<br />

Annexe<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> Nouakchott (Elu le 30 juin 1963)<br />

- Mohamed Ould Khayar<br />

- Ahmed Bezeïd Ould Ahmed Miské<br />

- Fall Malick<br />

- Kane Elimane<br />

- Bamba Ould Sidi Badi<br />

- M'Rabih Ould Abidine<br />

- Aïnine Ould Nane<br />

- Chérif Haji<br />

- Mohamed Ould Moulaye<br />

- Gandéga Samba<br />

- Ba El Hassen M'Bekou<br />

- Diop Khalidou<br />

- Mohamed Ould Khaled<br />

- V<strong>et</strong>en Ould R'Gueybi<br />

21<br />

Source: Mohamed Saïd Ould Hamody

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