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L'utilisation du tableau de bord prospectif comme outil de mesure ...

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Haute Ecole<br />

Groupe ICHEC – ISC St-Louis – ISFSC<br />

Enseignement supérieur <strong>de</strong> type long <strong>de</strong> niveau universitaire<br />

L’utilisation <strong>du</strong> <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> <strong>comme</strong><br />

<strong>outil</strong> <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> <strong>de</strong>s performances <strong>de</strong> la stratégie<br />

sociale <strong>de</strong>s entreprises : étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas <strong>du</strong> Groupe<br />

GDF SUEZ.<br />

Boulevard Brand Whitlock 2 – 1150 Bruxelles<br />

Mémoire présenté par<br />

Charlotte LAGADITIS<br />

pour l’obtention <strong>du</strong> gra<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Master en Management International<br />

Année académique 2011-2012<br />

Promoteur :<br />

Monsieur Philippe SMANS


Pré séntation synthé tiqué<br />

Le sujet <strong>de</strong> ce mémoire porte sur : l’utilisation <strong>du</strong> <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> <strong>comme</strong> <strong>outil</strong> <strong>de</strong> <strong>mesure</strong><br />

<strong>de</strong>s performances <strong>de</strong> la stratégie sociale <strong>de</strong>s entreprises : étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas <strong>du</strong> Groupe GDF SUEZ.<br />

Sur base <strong>du</strong> sujet, <strong>de</strong>ux hypothèses ont été posées :<br />

Le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> est un <strong>outil</strong> adapté pour piloter la stratégie sociale et en <strong>mesure</strong>r<br />

ses performances.<br />

Le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> permet <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r l’hypothèse que la performance sociétale a un<br />

impact sur la performance financière <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Ce travail traite <strong>de</strong> la <strong>mesure</strong> <strong>de</strong>s performances <strong>de</strong>s stratégies RSE. Il est opportun d’expliquer les<br />

raisons ayant poussé les auteurs à traiter un tel sujet. Premièrement, le sujet touche à <strong>de</strong>s défis actuels<br />

<strong>de</strong> la RSE. Si la <strong>mesure</strong> et la gestion <strong>de</strong>s performances sociales pouvaient auparavant être considérées<br />

<strong>comme</strong> marginales, elles font aujourd’hui partie <strong>de</strong>s enjeux majeurs <strong>de</strong> la RSE. Par ailleurs, <strong>de</strong><br />

nombreux <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> gestion ont <strong>comme</strong>ncé à faire leur apparition ces <strong>de</strong>rnières années notamment<br />

avec la montée <strong>de</strong> l’influence <strong>de</strong>s agences <strong>de</strong> notation extra-financière. La performance sociale – tout<br />

<strong>comme</strong> la performance environnementale – constitue <strong>de</strong> plus en plus souvent un critère <strong>de</strong> choix tant<br />

pour les investisseurs que pour les clients ou encore pour le personnel. Deuxièmement, on observe<br />

chez GDF SUEZ un mouvement <strong>de</strong> formalisation <strong>de</strong> la stratégie RSE. On retrouve donc ce besoin <strong>de</strong><br />

<strong>mesure</strong>r l’impact <strong>de</strong>s actions RSE pour mieux la gérer. Ce mouvement s’inscrit principalement dans<br />

un désir exprimé par la direction d’aligner la stratégie RSE sur les objectifs globaux <strong>du</strong> Groupe. Cela<br />

requiert évi<strong>de</strong>mment l’utilisation <strong>de</strong> certains <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> et <strong>de</strong> gestion <strong>comme</strong> par exemple le<br />

<strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong>.<br />

Au travers <strong>de</strong> ce mémoire, nous allons mettre sur pied un <strong>outil</strong> <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> <strong>de</strong> la stratégie RSE au<br />

moyen <strong>du</strong> <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong>. D’une part, cet <strong>outil</strong> permettra d’avoir un suivi <strong>de</strong> la stratégie<br />

RSE afin <strong>de</strong> voir si les actions servent bien les objectifs fixés. D’autre part, avec cet <strong>outil</strong>, nous allons<br />

tenter d’établir le lien entre la performance RSE et la performance financière. Il s’agit là <strong>de</strong> pistes <strong>de</strong><br />

réflexions pour d’éventuels travaux futurs plus approfondis sur le sujet.<br />

Le travail est organisé en <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s parties : une partie théorique et une partie pratique.<br />

La première partie consiste d’une part à planter le décor et d’autre part à fournir la base théorique<br />

nécessaire à la réalisation <strong>de</strong> la partie pratique. Dans la partie théorique, le premier chapitre s’attache<br />

à définir dans les gran<strong>de</strong>s lignes ce qu’est la RSE ainsi que ses grands défis actuels, notamment la<br />

<strong>mesure</strong> <strong>de</strong>s performances. Un <strong>de</strong>uxième chapitre s’intéresse à la dimension stratégique <strong>de</strong> la RSE et à<br />

mettre en avant les différents bénéfices. Le troisième chapitre traite <strong>de</strong> la <strong>mesure</strong> <strong>de</strong>s performances


RSE : l’utilité, l’objet <strong>de</strong> la <strong>mesure</strong> et les <strong>outil</strong>s existants. Enfin, cette partie se termine avec le <strong>de</strong>rnier<br />

chapitre qui vise à définir le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> et à faire le lien avec la RSE.<br />

La partie pratique se décline en 4 grands chapitres. Le premier chapitre s’attache à présenter le<br />

Groupe GDF SUEZ <strong>de</strong> manière générale. Ensuite, nous nous attardons sur la stratégie RSE chez GDF<br />

SUEZ dans le <strong>de</strong>uxième chapitre et plus précisément sa définition, sa place, ses <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>s, sa<br />

finalité et sa dimension stratégique. Un troisième chapitre consiste à fournir un <strong>outil</strong> permettant <strong>de</strong><br />

réaliser une auto-évaluation <strong>de</strong> la RSE chez GDF SUEZ. Enfin, le <strong>de</strong>rnier chapitre est dédié à la<br />

réalisation <strong>du</strong> <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> proprement dit.


L’utilisation <strong>du</strong> <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong><br />

<strong>comme</strong> <strong>outil</strong> <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> <strong>de</strong>s performances <strong>de</strong> la<br />

stratégie sociale <strong>de</strong>s entreprises : étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas<br />

<strong>du</strong> Groupe GDF SUEZ


Je souhaite adresser mes remerciements les plus sincères aux personnes qui m'ont apporté leur ai<strong>de</strong> et<br />

qui ont contribué à l'élaboration <strong>de</strong> ce mémoire.<br />

Je tiens à remercier Monsieur Philippe Smans, qui, en tant que promoteur <strong>de</strong> mémoire, s'est toujours<br />

montré à l'écoute et très disponible tout au long <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong> ce mémoire, ainsi pour<br />

l'inspiration, l'ai<strong>de</strong> et le temps qu'il a bien voulu me consacrer et sans qui ce mémoire n'aurait jamais<br />

vu le jour.<br />

Je remercie mon maître <strong>de</strong> stage Monsieur Jacques Spelkens, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux &<br />

Territoires et RSE Belgique au sein <strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong>s Ressources Humaines <strong>de</strong> GDF SUEZ, pour<br />

son ai<strong>de</strong> apportée lors <strong>de</strong> la récolte d’informations, pour le temps qu’il m’a consacré et sa patience<br />

dont il a su faire preuve malgré ses charges académiques et professionnelles.<br />

Mes remerciements s’adressent aussi aux collaborateurs <strong>de</strong> GDF SUEZ pour leur accueil et le temps<br />

qu’ils m’ont consacré lors <strong>de</strong>s interviews réalisées dans le cadre <strong>de</strong> ce travail. Je porte une attention<br />

plus particulière aux collaborateurs <strong>du</strong> département RSE Belgique <strong>de</strong> GDF SUEZ, Yves Wanbecq et<br />

Rita Lievens, pour m’avoir accueillie plus <strong>de</strong> 3 mois dans leurs locaux et m’avoir soutenu tout au long<br />

<strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong> ce travail.<br />

Enfin, j'adresse mes plus sincères remerciements à tous mes proches, ma famille et mes amis, qui<br />

m'ont toujours soutenue et encouragée au cours <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong> ce mémoire.<br />

Merci à tous et à toutes.


Tablé dés matié rés<br />

Intro<strong>du</strong>ction générale .............................................................................................................................. 1<br />

I. Partie théorique ............................................................................................................................... 5<br />

1. Responsabilité Sociétale <strong>de</strong>s Entreprises .................................................................................... 5<br />

1.1 Définition ............................................................................................................................ 5<br />

1.2 Caractéristiques ................................................................................................................... 7<br />

1.3 Origines ............................................................................................................................... 9<br />

1.4 Intérêt ................................................................................................................................ 10<br />

1.5 Les défis d’aujourd’hui et <strong>de</strong> <strong>de</strong>main ................................................................................ 13<br />

2. La dimension stratégique <strong>de</strong> la RSE ......................................................................................... 16<br />

2.1 Evolution <strong>de</strong> la dimension stratégique .............................................................................. 16<br />

2.2 Finalités stratégiques ......................................................................................................... 18<br />

2.3 Vers une RSE stratégique ................................................................................................. 22<br />

3. Mesurer la performance <strong>de</strong> la stratégie RSE ............................................................................. 24<br />

3.1 Qu’est-ce que <strong>mesure</strong>r les performances ? ........................................................................ 24<br />

3.2 Pourquoi <strong>mesure</strong>r ce type <strong>de</strong> performance? ...................................................................... 24<br />

3.3 Que <strong>mesure</strong>r ? ................................................................................................................... 25<br />

3.4 Outils <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> existants ................................................................................................. 29<br />

4. Les <strong>tableau</strong>x <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong>s ............................................................................................... 30<br />

4.1 Contexte ............................................................................................................................ 30<br />

4.2 Définition <strong>du</strong> TBP ............................................................................................................. 31<br />

4.3 Evolution <strong>de</strong>s TBP ............................................................................................................ 33<br />

4.4 Finalités ............................................................................................................................. 36<br />

4.5 Le TBP et la RSE .............................................................................................................. 38<br />

II. Partie pratique – Un <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>comme</strong> <strong>outil</strong> <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> <strong>de</strong> la stratégie sociale <strong>du</strong> Groupe GDF<br />

SUEZ .................................................................................................................................................... 44<br />

1. Présentation <strong>du</strong> Groupe GDF SUEZ ......................................................................................... 44<br />

1.1 Présentation générale ........................................................................................................ 44


1.2 Stratégie <strong>du</strong> Groupe .......................................................................................................... 45<br />

1.3 Structure organisationnelle ............................................................................................... 46<br />

2. La RSE chez GDF SUEZ .......................................................................................................... 47<br />

2.1 Le développement <strong>du</strong>rable et la RSE ................................................................................ 47<br />

2.2 Stratégie RSE .................................................................................................................... 50<br />

2.3 Outils <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>................................................................................................................ 52<br />

2.4 Finalité <strong>de</strong> la stratégie RSE ............................................................................................... 52<br />

2.5 Dimension stratégique ....................................................................................................... 54<br />

3. Etat <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> la stratégie RSE ............................................................................................. 58<br />

3.1 Sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> maturité ............................................................................................................. 59<br />

3.2 Sélection <strong>de</strong>s enjeux .......................................................................................................... 60<br />

3.3 Description <strong>de</strong>s enjeux ...................................................................................................... 62<br />

4. Tableau <strong>de</strong> Bord Prospectif RSE .............................................................................................. 64<br />

4.1 Méthodologie .................................................................................................................... 64<br />

4.2 Indicateurs ......................................................................................................................... 67<br />

4.3 Tableau <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> ................................................................................................ 96<br />

Conclusion Générale ........................................................................................................................... 100<br />

Bibliographie....................................................................................................................................... 103<br />

Liste <strong>de</strong>s annexes .................................................................................................................................... 1<br />

Annexes .................................................................................................................................................. 2<br />

Annexe A : Outils <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>s existants.............................................................................................. 2<br />

Annexe B: Démarche sociale <strong>de</strong> GDF SUEZ ..................................................................................... 4<br />

Annexe C: Grille <strong>de</strong> maturité .............................................................................................................. 5<br />

Annexe D: Le Projet Social Fondateur ............................................................................................. 16<br />

Annexe E: Indicateurs ....................................................................................................................... 18<br />

Annexe F: Tableau méthodologique pour établir la synthèse <strong>de</strong>s indicateurs opérationnels par<br />

action ................................................................................................................................................. 51<br />

Annexe G: Exemple d’application <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> pondération .................................................... 52<br />

Liste <strong>de</strong>s figures .................................................................................................................................... 53


Intro<strong>du</strong>ction générale<br />

« Peu importe ce qu’ils racontent en public, lorsque vous êtes <strong>de</strong>rrière la scène avec les chefs<br />

d’entreprises et les dirigeants, ils vont vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r : "Pourquoi <strong>de</strong>vrions-nous investir dans <strong>de</strong>s<br />

initiatives sociales ?" Nous aurons beau tous nous préoccuper sincèrement <strong>de</strong> sauver le mon<strong>de</strong>, si<br />

nous ne pouvons pas répondre à cette question correctement, nous avons un problème. » 1<br />

Michael Porter (2003)<br />

A l’heure d’aujourd’hui, plus que n’importe quel autre domaine organisationnel, la RSE doit<br />

s’affirmer et faire ses preuves dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s affaires. Le mouvement a déjà été amorcé.<br />

Progressivement, la RSE marque les esprits, entre dans les mentalités et se voit même élevée au rang<br />

d’axe stratégique dans certaines entreprises, notamment GDF SUEZ. Cela requiert dès lors plus <strong>de</strong><br />

structure, <strong>de</strong> suivi rigoureux <strong>de</strong>s stratégies RSE et <strong>de</strong> formalisme. Plus encore, ce qui permettrait<br />

d’assoir une crédibilité absolue serait <strong>de</strong> démontrer un lien évi<strong>de</strong>nt entre la RSE et la performance<br />

financière <strong>de</strong> l’entreprise. Comme l’exprime cette citation <strong>de</strong> Porter ci-<strong>de</strong>ssus, un <strong>de</strong>s freins à la RSE<br />

est la difficulté <strong>de</strong> prouver son utilité. Bien trop souvent, la RSE est considérée <strong>comme</strong> un coût et non<br />

un investissement. Les dirigeants veulent réellement savoir ce que la RSE peut leur apporter et la<br />

manière dont elle peut contribuer à la performance financière <strong>de</strong> l’entreprise. A l’heure actuelle,<br />

malgré <strong>de</strong> nombreuses étu<strong>de</strong>s menées sur le sujet, il n’y a pas encore <strong>de</strong> preuves exactes démontrant<br />

l’existence d’un lien direct. Cette présomption est en partie basée sur <strong>de</strong>s hypothèses et probabilités.<br />

L’objectif premier <strong>de</strong> ce mémoire est d’élaborer un <strong>outil</strong> <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> et <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> la stratégie RSE.<br />

Cet <strong>outil</strong> doit être capable <strong>de</strong> montrer la performance <strong>de</strong> la stratégie par rapport aux objectifs RSE<br />

fixés et doit permettre d’évoluer dans une logique d’amélioration continue. Il s’agit <strong>du</strong> corps principal<br />

<strong>de</strong> ce travail.<br />

Le second objectif est <strong>de</strong> tenter d’établir le lien entre performance sociale et financière et ce à travers<br />

le même <strong>outil</strong> <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> à savoir le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong>. Cela consiste en <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong><br />

réflexions pour d’éventuels travaux futurs plus approfondis sur le sujet.<br />

La définition <strong>de</strong> la problématique a mené à déterminer le sujet <strong>du</strong> mémoire suivant :<br />

L’utilisation <strong>du</strong> <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> <strong>comme</strong> <strong>outil</strong> <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> <strong>de</strong>s performances <strong>de</strong> la<br />

stratégie sociale <strong>de</strong>s entreprises : étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas <strong>du</strong> Groupe GDF SUEZ.<br />

1 Cité dans GOND, J-P. et IGALENS, J., La responsabilité sociale <strong>de</strong> l’entreprise, Paris, Presses Universitaires<br />

<strong>de</strong> France, 2010, (Que sais-je ?), p.80.<br />

1


Avant <strong>de</strong> poursuivre, il convient d’apporter quelques précisions sur la terminologie utilisée. Tout<br />

d’a<strong>bord</strong>, lorsqu’on parle <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> <strong>de</strong> performance <strong>de</strong> la stratégie sociale, s’entend d’une part la<br />

<strong>mesure</strong> <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> la stratégie par rapport aux objectifs RSE à atteindre. D’autre part, il s’agit<br />

<strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r la performance <strong>de</strong> la stratégie sociale par rapport aux objectifs économiques <strong>de</strong><br />

l’entreprise. Ensuite, le terme « RSE » proprement dit ne figure pas dans le sujet. Il s’agit d’une<br />

démarche volontaire afin <strong>de</strong> ne pas se méprendre sur le périmètre <strong>du</strong> mémoire. En effet, le terme RSE<br />

chez GDF SUEZ ne correspond pas au terme classique prenant en compte les 3 dimensions <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable : l’économique, le social et l’environnemental. Pour le Groupe, la RSE<br />

correspond uniquement au volet social <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable. C’est exactement ce dont il sera<br />

question tout au long <strong>de</strong> ce travail.<br />

La dimension sociale a ainsi été privilégiée pour <strong>de</strong>ux raisons. Premièrement, le stage a été effectué<br />

au sein <strong>du</strong> département RSE <strong>de</strong> GDF SUEZ. Deuxièmement, il n’était pas possible <strong>de</strong> traiter <strong>de</strong>s 3<br />

dimensions à la fois vu l’ampleur <strong>de</strong> la tâche par rapport au temps imparti ainsi que la complexité <strong>de</strong><br />

la tâche (accès à l’information, temps, confi<strong>de</strong>ntialité, etc.) vu la taille <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Sur base <strong>du</strong> sujet, <strong>de</strong>ux hypothèses ont été posées :<br />

Le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> est un <strong>outil</strong> adapté pour piloter la stratégie sociale et en <strong>mesure</strong>r<br />

ses performances.<br />

Le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> permet <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r l’hypothèse que la performance sociétale a un<br />

impact sur la performance financière <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Il est opportun d’expliquer les raisons ayant poussé les auteurs à traiter un tel sujet. Premièrement, le<br />

sujet touche à <strong>de</strong>s défis actuels <strong>de</strong> la RSE. Si la <strong>mesure</strong> et la gestion <strong>de</strong>s performances sociales<br />

pouvaient auparavant être considérées <strong>comme</strong> marginales, elles font aujourd’hui partie <strong>de</strong>s enjeux<br />

majeurs <strong>de</strong> la RSE. Par ailleurs, <strong>de</strong> nombreux <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> gestion ont <strong>comme</strong>ncé à faire leur apparition<br />

ces <strong>de</strong>rnières années notamment avec la montée <strong>de</strong> l’influence <strong>de</strong>s agences <strong>de</strong> notation extra-<br />

financière. La performance sociale – tout <strong>comme</strong> la performance environnementale – constitue <strong>de</strong><br />

plus en plus souvent un critère <strong>de</strong> choix tant pour les investisseurs que pour les clients ou encore pour<br />

le personnel. Deuxièmement, on observe chez GDF SUEZ un mouvement <strong>de</strong> formalisation <strong>de</strong> la<br />

stratégie RSE. On retrouve donc ce besoin <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r l’impact <strong>de</strong>s actions RSE pour mieux la gérer.<br />

Ce mouvement s’inscrit principalement dans un désir exprimé par la direction d’aligner la stratégie<br />

RSE sur les objectifs globaux <strong>du</strong> Groupe. Cela requiert évi<strong>de</strong>mment l’utilisation <strong>de</strong> certains <strong>outil</strong>s <strong>de</strong><br />

<strong>mesure</strong> et <strong>de</strong> gestion <strong>comme</strong> par exemple le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong>.<br />

Le travail est organisé en <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s parties : la partie théorique et la partie pratique.<br />

La première partie consiste d’une part à planter le décor et d’autre part à fournir la base théorique<br />

nécessaire à la réalisation <strong>de</strong> la partie pratique.<br />

2


Premièrement, il s’agit <strong>de</strong> définir la RSE <strong>de</strong> manière générale, ses caractéristiques, ses origines, son<br />

intérêt et ses défis actuels. Deuxièmement, il convient d’abor<strong>de</strong>r l’évolution <strong>de</strong> la RSE. Au cours <strong>de</strong><br />

ces <strong>de</strong>rnières années, la RSE a fortement suscité l’intérêt et a <strong>comme</strong>ncé à faire sa place dans le<br />

mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s affaires. Elle se voit même qualifiée d’axe stratégique dans certaines entreprises telles que<br />

GDF SUEZ. Il est dès lors opportun <strong>de</strong> se pencher sur les causes <strong>de</strong> cette évolution. Il est également<br />

pertinent <strong>de</strong> comprendre les raisons qui poussent les entreprises à intégrer la RSE au niveau<br />

stratégique et ce que cela signifie concrètement. Troisièmement, cette évolution n’est pas sans<br />

conséquences et requiert dès lors une gestion plus rigoureuse et formelle <strong>de</strong> la RSE. En tant qu’axe<br />

stratégique, la RSE constitue un investissement pour l’entreprise et suppose donc un retour sur<br />

investissement ; d’où la nécessité <strong>de</strong> rendre compte <strong>de</strong>s performances <strong>de</strong> la stratégie RSE. Dans ce<br />

chapitre, il s’agit d’expliquer en quoi consistent la <strong>mesure</strong> <strong>de</strong> performance <strong>de</strong> la stratégie RSE, son<br />

utilité et les <strong>outil</strong>s adaptés. Quatrièmement, après avoir exploré le sujet <strong>de</strong> la <strong>mesure</strong> <strong>de</strong>s<br />

performances, il convient <strong>de</strong> se concentrer sur l’<strong>outil</strong> <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> en question à savoir le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong>. Il convient ici <strong>de</strong> définir l’<strong>outil</strong> dans son contexte, <strong>de</strong> traiter <strong>de</strong> son évolution et <strong>de</strong> ses<br />

finalités. Comprendre son évolution permet <strong>de</strong> mieux comprendre l’<strong>outil</strong>. Enfin, la <strong>de</strong>rnière section <strong>de</strong><br />

ce chapitre abor<strong>de</strong>ra les différents éléments qui amènent à penser que le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> est un <strong>outil</strong><br />

adapté pour la RSE.<br />

La réalisation <strong>de</strong> cette partie requiert la récolte <strong>de</strong> données issues <strong>de</strong> documents sous forme littéraire,<br />

principalement ouvrages, normes internationales, co<strong>de</strong>s et articles scientifiques.<br />

La <strong>de</strong>uxième partie a pour but <strong>de</strong> proposer un <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> <strong>de</strong>stiné d’une part à <strong>mesure</strong>r<br />

la performance <strong>de</strong> la stratégie sociale et ainsi à assurer un suivi stratégique. D’autre part, cet <strong>outil</strong><br />

pourrait être une piste pour établir un lien entre la performance sociale et la performance financière <strong>de</strong><br />

l’entreprise. Premièrement, il convient <strong>de</strong> présenter le Groupe GDF SUEZ <strong>de</strong> manière générale, sa<br />

stratégie, sa structure organisationnelle. Le <strong>de</strong>uxième chapitre consiste à abor<strong>de</strong>r la RSE chez GDF<br />

SUEZ et plus précisément la stratégie RSE, ses <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> existants, sa finalité et sa dimension<br />

stratégique. Rappelons que la RSE chez GDF SUEZ comporte uniquement le volet social. Dans ce<br />

chapitre, il est également pertinent <strong>de</strong> traiter <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong> Groupe dans<br />

son ensemble, la RSE étant l’une <strong>de</strong>s composantes. Troisièmement, il s’agit <strong>de</strong> fournir un <strong>outil</strong> pour<br />

réaliser une auto-évaluation <strong>de</strong> la stratégie sociale <strong>du</strong> Groupe. Le but est d’analyser le niveau <strong>de</strong><br />

maturité <strong>de</strong> l’entreprise vis-à-vis <strong>de</strong> ses enjeux sociaux. Aux regards <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>uxième<br />

partie – la réalisation d’un <strong>outil</strong> <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> et <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> la stratégie – il est intéressant d’effectuer à la<br />

base un état <strong>de</strong>s lieux objectif <strong>de</strong> la stratégie sociale <strong>du</strong> Groupe. De fait, cela permet <strong>de</strong> voir où<br />

l’entreprise se situe par rapport à ses enjeux sociaux et quelles sont les actions à entreprendre pour<br />

continuer à avancer dans une logique d’amélioration continue.<br />

3


« Répondre au développement <strong>du</strong>rable est ainsi avant tout un chemin d’apprentissage et<br />

d’amélioration continue. » 2<br />

Le <strong>de</strong>rnier chapitre <strong>de</strong> cette partie s’attache à l’élaboration proprement dite <strong>du</strong> <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong><br />

<strong>prospectif</strong> avec la sélection <strong>de</strong>s indicateurs, la construction <strong>du</strong> <strong>tableau</strong> et enfin le lien avec la stratégie<br />

générale <strong>du</strong> Groupe, et indirectement la performance financière. La méthodologie choisie pour la<br />

réalisation <strong>du</strong> <strong>tableau</strong> sera décrite en détail dans ce chapitre.<br />

Dans cette partie, il s’agit essentiellement <strong>de</strong> recueillir <strong>de</strong>s données issues <strong>de</strong> documents sous forme<br />

littéraire, à savoir <strong>de</strong>s documents internes à l’entreprise. Les documents à eux-seuls ne suffisent pas<br />

<strong>comme</strong> source unique d’information. Il est pertinent également <strong>de</strong> récolter <strong>de</strong>s données sur base <strong>de</strong>s<br />

comportements observés via l’observation directe et libre et via <strong>de</strong>s entretiens avec les différents<br />

responsables RSE et développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong> Groupe.<br />

2 DUBIGEON, O., Piloter un développement responsable – Quels processus pour l’entreprise ?, 3 e édition,<br />

Paris, Pearson E<strong>du</strong>cation, 2009, p.77.<br />

4


I. Partie théorique<br />

1. Responsabilité Sociétale <strong>de</strong>s Entreprises<br />

1.1 Définition<br />

L<br />

a définition exacte <strong>du</strong> concept <strong>de</strong> la Responsabilité Sociétale <strong>de</strong>s Entreprises (RSE) n’est pas<br />

une mince affaire. En effet, pendant longtemps, on a donné bien <strong>de</strong>s définitions à la RSE<br />

sans réelle formalisation <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> la difficulté <strong>de</strong> trouver un consensus sur sa définition et<br />

son périmètre même. C’est la Commission Européenne qui, en 2001, a proposé une première<br />

définition officielle dans la publication <strong>de</strong> son Livre Vert : la RSE <strong>comme</strong> « l'intégration volontaire<br />

<strong>de</strong>s préoccupations sociales et écologiques <strong>de</strong>s entreprises à leurs activités <strong>comme</strong>rciales et leurs<br />

relations avec leurs parties prenantes. » 3 De nombreux standards relatifs à la RSE ont été développés<br />

par la suite : UN Global Compact, the OECD Gui<strong>de</strong>lines for Multinational Enterprises, the ILO<br />

Labo(u)r Standards and the UN guiding principles on business and human rights 4 . C’est en 2010 que<br />

l’Organisme <strong>de</strong> Normalisation Internationale sort une définition <strong>de</strong> la RSE internationalement<br />

reconnue avec la publication <strong>de</strong> l’ISO 26000 déclinant les lignes directrices relatives à la RSE. Ce<br />

document est à la base <strong>de</strong> ce travail <strong>de</strong> recherche.<br />

Pourquoi choisir l’ISO 26000?<br />

Il s’agit <strong>de</strong> la première norme internationale sur le sujet qui concerne tout type d’organisation et pas<br />

seulement les entreprises. Elle abor<strong>de</strong> ce concept <strong>de</strong> manière globale permettant ainsi <strong>de</strong> traiter toutes<br />

les thématiques <strong>de</strong> la RSE liées aux activités et décisions <strong>de</strong>s organisations. Elle permet également <strong>de</strong><br />

mieux équilibrer les enjeux environnementaux et sociaux. Elle est le résultat d’un véritable consensus<br />

international, 5 ans <strong>de</strong> négociations pour être précis, et constitue le premier document <strong>de</strong> référence<br />

mondiale pour la RSE. 5<br />

« La présente norme internationale a été élaborée suivant une approche multi-parties prenantes avec la<br />

participation d'experts [+ <strong>de</strong> 500 experts] <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 90 pays et <strong>de</strong> 40 organisations internationales<br />

[OIT, OCDE, …] ou ayant une assise régionale éten<strong>du</strong>e, couvrant différents aspects <strong>de</strong> la<br />

3 COMMISSION DES COMMUNAUTES EUROPEENNES, Livre vert : Promouvoir un cadre européen pour<br />

la responsabilité sociale <strong>de</strong>s entreprises, In Europa, Europa Synthèse <strong>de</strong> la législation <strong>de</strong> l’UE, adresse URL :<br />

http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=COM:2001:0366:FIN:FR:PDF (consulté le 25 mai<br />

2012)<br />

4 BUSINESS&SOCIETY BELGIUM, INFORM| International CSR Standards @ FEB-VBO, 22 may 2012, In<br />

Business & Society Belgium, Belgian business network for corporate social responsibility, adresse URL:<br />

http://www.businessandsociety.be/fr/Documents/CSR-sessions/20120522-International-CSR-standards<br />

(consulté le 25 mai 2012)<br />

5 AFNOR GROUPE, Opérateur national et international au service <strong>de</strong> la performance et <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable <strong>de</strong>s entreprises et <strong>de</strong> la société civile, adresse URL : http://www.afnor.org/ (consulté le10 mai 2012)<br />

5


Responsabilité Sociétale. Ces experts étaient originaires <strong>de</strong> six groupes différents <strong>de</strong> parties prenantes:<br />

les consommateurs, les pouvoirs publics, l'in<strong>du</strong>strie, les travailleurs [syndicats], les organisations non<br />

gouvernementales (ONG) et les services, le conseil, la recherche, l'enseignement et d’autres. En outre,<br />

<strong>de</strong>s dispositions spécifiques ont été prises pour parvenir à un équilibre entre les pays en<br />

développement et les pays développés et assurer une contribution équilibrée <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s<br />

femmes dans les groupes <strong>de</strong> rédaction. Bien que <strong>de</strong>s efforts aient été déployés pour assurer une<br />

participation équilibrée <strong>de</strong> tous les groupes <strong>de</strong> parties prenantes, l'équilibre véritable parmi les parties<br />

prenantes s'est vu limité par divers facteurs <strong>comme</strong> la disponibilité <strong>de</strong>s ressources et la nécessité <strong>de</strong><br />

maîtriser la langue anglaise. » 6<br />

La Responsabilité Sociétale : d’après l’ISO 26000, la Responsabilité Sociétale fait référence<br />

à la « responsabilité d'une organisation (2.12) vis-à-vis <strong>de</strong>s impacts (2.9) <strong>de</strong> ses décisions et<br />

activités sur la société et sur l'environnement (2.6), se tra<strong>du</strong>isant par un comportement éthique<br />

(2.7) et transparent qui<br />

- contribue au développement <strong>du</strong>rable (2.23), y compris à la santé et au bien-être <strong>de</strong> la société;<br />

- prend en compte les attentes <strong>de</strong>s parties prenantes (2.20);<br />

- respecte les lois en vigueur tout en étant en cohérence avec les normes internationales <strong>de</strong><br />

comportement (2.11);<br />

- est intégré dans l'ensemble <strong>de</strong> l'organisation (2.12) et mis en œuvre dans ses relations » 7<br />

La Responsabilité Sociétale est une déclinaison <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable. Elle s’inscrit dans la<br />

même logique et ce au niveau <strong>de</strong>s organisations qu’elles soient gran<strong>de</strong>s ou petites, <strong>du</strong> secteur privé ou<br />

public, à but lucratif ou non, ou encore <strong>du</strong> secteur marchand ou non marchand. L’objectif principal <strong>de</strong><br />

la RSE est bien <strong>de</strong> contribuer positivement au développement <strong>du</strong>rable.<br />

Le développement <strong>du</strong>rable étant selon l’ISO 26000 le « développement qui répond aux<br />

besoins <strong>du</strong> présent sans compromettre la capacité <strong>de</strong>s générations futures à répondre aux<br />

leurs. […] Le développement <strong>du</strong>rable peut être considéré <strong>comme</strong> une façon d'exprimer les<br />

attentes plus larges <strong>de</strong> la société en général. » 8 Le développement <strong>du</strong>rable s’articule autour <strong>de</strong><br />

3 dimensions, économiques, sociales et environnementales, autrement dit le ‘Triple Bottom<br />

Line’. Comme mentionné dans l’ISO, ces dimensions sont interdépendantes et se renforcent<br />

mutuellement. Il est impératif <strong>de</strong> réconcilier ces trois éléments afin qu’ils puissent coexister et<br />

ainsi offrir un avenir plus <strong>du</strong>rable pour la société.<br />

6 ISO, ISO 26000 – Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale – Guidance on social responsibility,<br />

In ISO, Nous sommes l’ISO, l’Organisation internationale <strong>de</strong> normalisation, adresse URL :<br />

http://www.iso.org/iso/fr/home.htm (consulté en avril 2012)<br />

7 ISO, op. cit<br />

8 ISO, op. cit.<br />

6


Depuis plusieurs années déjà, on assiste à une redéfinition <strong>du</strong> rôle <strong>de</strong> l’entreprise en tant qu’acteur<br />

économique ayant <strong>de</strong>s responsabilités sociétales et environnementales. Les performances sociales et<br />

environnementales <strong>de</strong>viennent progressivement <strong>de</strong>s éléments clés (au même titre que les facteurs<br />

économiques) faisant partie <strong>de</strong> la performance globale <strong>de</strong>s entreprises et ce pour un nombre<br />

grandissant <strong>de</strong> parties prenantes <strong>comme</strong> les investisseurs, actionnaires, clients, salariés et autres. On<br />

assiste à une transformation <strong>de</strong> la société qui est en pleine recherche <strong>de</strong> sens et qui aspire à plus<br />

d’équilibre « <strong>de</strong>s écosystèmes, <strong>de</strong> l’équité sociale et <strong>de</strong> la bonne gouvernance <strong>de</strong>s organisations. » 9<br />

Remarques : Il convient ici <strong>de</strong> faire une première remarque concernant l’utilisation <strong>du</strong> terme <strong>de</strong><br />

Responsabilité Sociale et Sociétale. Le terme <strong>de</strong> Responsabilité Sociale est beaucoup plus connu <strong>du</strong><br />

mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’entreprise que le terme <strong>de</strong> Responsabilité Sociétale. Toutefois, il a souvent été reproché au<br />

terme <strong>de</strong> Responsabilité Sociale <strong>de</strong> ne pas comprendre la dimension environnementale alors que la<br />

RSE concerne aussi bien les enjeux environnementaux que les enjeux sociaux. C’est pourquoi tout au<br />

long <strong>de</strong> ce mémoire, c’est le terme <strong>de</strong> Responsabilité Sociétale qui sera utilisé ; terme par ailleurs<br />

préconisé par l’ISO 26000. Deuxièmement, il paraît important <strong>de</strong> mentionner que la Responsabilité<br />

Sociétale ici ne concerne pas uniquement les entreprises mais bien tout type d’organisation (excepté le<br />

gouvernement). Par ailleurs, le terme RSO (Responsabilité Sociétale <strong>de</strong>s Organisations) peut être<br />

également utilisé. 10 Dans ce travail, la RSE sera a<strong>bord</strong>ée <strong>comme</strong> une application <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable au cœur <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

1.2 Caractéristiques 11<br />

Il convient dans cette section <strong>de</strong> soulever quelques éléments importants qui caractérisent la RSE.<br />

Nous retrouverons ces caractéristiques tout au long <strong>de</strong> ce travail.<br />

Attentes <strong>de</strong> la société : L’entreprise a <strong>de</strong>s responsabilités légales et morales envers la société.<br />

Elle se doit d’une part <strong>de</strong> respecter les lois nationales <strong>de</strong> son territoire ainsi que les<br />

réglementations internationales. D’autre part, outre le cadre légal, elle est tenue <strong>de</strong> respecter les<br />

valeurs éthiques et morales.<br />

Dialogue avec les parties prenantes : Les entreprises ne peuvent négliger le poids et la légitimité<br />

grandissant(e) <strong>de</strong> ses parties prenantes. A l’heure actuelle, elle se doit <strong>de</strong> prendre en compte leurs<br />

intérêts dans les décisions et projets <strong>de</strong> l’entreprise. 12<br />

9 ISO, op. cit.<br />

10 ISO, op. cit.<br />

11 Le contenu <strong>de</strong> cette section est largement inspiré <strong>du</strong> document officiel <strong>de</strong> l’ISO, op. cit ; et <strong>de</strong> l’ouvrage <strong>de</strong><br />

TROCME, R. et FERNANDEZ, A., Vers une culture <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme, Genève, Editions diversités, 2003,<br />

pp.258-297.<br />

12 ALBEROLA, E. et RICHEZ-BATTESTI, N., De la responsabilité sociétale <strong>de</strong>s entreprises: Evaluation <strong>du</strong><br />

<strong>de</strong>gré d’engagement et d’intégration stratégique. Evolution pour les entreprises <strong>du</strong> CAC 40 entre 2001 et 2003,<br />

In La Revue <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> Gestion, 2005, vol.40, n°211-212, pp.55-69.<br />

7


Selon l’ISO 26000, le dialogue avec les parties prenantes permet <strong>de</strong> « créer <strong>de</strong>s opportunités <strong>de</strong><br />

dialogue entre l'organisation et une ou plusieurs <strong>de</strong> ses parties prenantes (2.20), dans le but<br />

d'éclairer les décisions <strong>de</strong> l'organisation » 13<br />

En effet, une approche par les parties prenantes permet <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> la valeur et <strong>de</strong> se constituer<br />

un avantage concurrentiel. Dans cette optique, les parties prenantes sont <strong>de</strong>venues avec le temps<br />

<strong>de</strong>s éléments clés dans l’élaboration <strong>de</strong> politiques <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable/RSE. En effet,<br />

celles-ci souvent perçues <strong>comme</strong> obstacles pour l’entreprise <strong>de</strong>viennent aujourd’hui <strong>de</strong> réels<br />

partenaires faisant partie intégrante <strong>de</strong>s politiques d’entreprise. Ainsi la valeur créée profite non<br />

seulement aux actionnaires mais également et surtout à toutes les parties prenantes prises en<br />

compte. 14<br />

« […] intentions behind corporate social responsibility are better satisfied if we think about<br />

company stakehol<strong>de</strong>r responsibility » 15<br />

Voici 3 définitions qui décrivent <strong>de</strong> manière assez complète le terme <strong>de</strong> partie prenante :<br />

- Selon l’ISO 26000, une partie prenante est un « indivi<strong>du</strong> ou groupe ayant un intérêt dans les<br />

décisions ou activités d'une organisation (2.12). » 16<br />

- Selon Freeman, « A stakehol<strong>de</strong>r in an organization is (by its <strong>de</strong>finition) any group or indivi<strong>du</strong>al<br />

who can affect or is affected by the achievement of the organization's objective. » 17 Autrement dit,<br />

une partie prenante est un groupe ou un indivi<strong>du</strong> qui peut impacter ou être impacté par la<br />

réalisation <strong>de</strong>s objectifs d’une organisation.<br />

- Selon Post, Preston et Sachs, « the stakehol<strong>de</strong>rs in a corporation are the indivi<strong>du</strong>als and<br />

constituencies that contribute, either voluntarily or involuntarily, to its wealth-creating capacity<br />

and activities, and that are therefore its potential beneficiaries and/or risk bearers. » 18<br />

Les parties prenantes sont donc les indivi<strong>du</strong>s ou éléments constituants qui contribuent<br />

délibérément ou non à la capacité <strong>de</strong> l’entreprise <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> la valeur, et qui en sont ses<br />

principaux bénéficiaires et/ou qui en supportent les risques.<br />

On distingue <strong>de</strong>ux grands groupes <strong>de</strong> parties prenantes : interne et externe à l’entreprise. Les<br />

parties prenantes internes sont composées <strong>du</strong> Top Management, <strong>du</strong> Middle Management, <strong>de</strong>s<br />

13 ISO, op. cit.<br />

14 IGALENS, J. et POINT, S., Vers une nouvelle gouvernance <strong>de</strong>s entreprises : L’entreprise face à ses parties<br />

prenantes, Paris, Dunod, 2009, pp.10-11.<br />

15 Freeman, R. E., Stakehol<strong>de</strong>r Theory: The state of the art, New York, Cambridge University Press, 2010,<br />

p.236.<br />

16 ISO, op. cit.<br />

17 Freeman R. E., Strategic Management: A stakehol<strong>de</strong>r approach, Marston Gate, Cambridge University Press,<br />

2010, p.46.<br />

18 J. E. et al., Re<strong>de</strong>fining the corporation: stakehol<strong>de</strong>r management and organizational wealth, Stanford,<br />

Stanford University Press, 2002, adresse URL:<br />

http://books.google.be/books?id=1ezIFiUBn2kC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad<br />

=0#v=onepage&q&f=false (consulté le 20 avril 2012)<br />

8


employés et <strong>de</strong>s actionnaires. Les parties prenantes externes reprennent les clients, les sous-<br />

traitants/fournisseurs, les consommateurs, les concurrents, l’Etat, les groupes d’intérêts (attention<br />

à ce groupe qui peut avoir une influence importante sur l’opinion publique), les médias, les ONG,<br />

les associations, etc. (liste non-exhaustive). 19<br />

Intégration <strong>de</strong> la Responsabilité Sociétale : l’entreprise se doit d’être responsable <strong>de</strong>s impacts<br />

générés par l’ensemble <strong>de</strong> ses activités. Par conséquent, la RSE doit être présente tout au long <strong>de</strong><br />

sa chaîne <strong>de</strong> valeur et dans tous les aspects <strong>du</strong> fonctionnement <strong>de</strong> l’entreprise, <strong>du</strong> niveau<br />

stratégique jusqu’au niveau opérationnel. La RSE doit faire partie intégrante <strong>de</strong> la stratégie<br />

centrale et être prise en compte <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> décisions à la mise en pratique.<br />

Cette <strong>de</strong>rnière caractéristique vient souligner le fait que la RSE est spécifique à chaque entreprise.<br />

En effet, l’engagement sociétal implique que l’entreprise soit responsable <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> ses<br />

activités et décisions. Il s’agit d’une démarche propre qui doit être en lien avec le Core Business<br />

et intègre la stratégie <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Initiative propre/volontaire : la RSE repose sur une initiative volontaire <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s<br />

entreprises. L’idéal étant qu’elles s’investissent pour l’intérêt <strong>de</strong> la société mais également dans<br />

leur propre intérêt économique. 20<br />

La RSE <strong>comme</strong> investissement : pour beaucoup d’entreprises, la RSE est considérée <strong>comme</strong> un<br />

coût alors qu’elle <strong>de</strong>vrait être perçue et pensée <strong>comme</strong> un investissement pour la croissance<br />

future. Cela présume par ailleurs un retour sur investissement qui, à l’heure actuelle, reste encore<br />

difficile à évaluer.<br />

1.3 Origines<br />

Selon Zenisek, les entreprises ont connu 4 gran<strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s historiques au cours <strong>de</strong>squelles leur rôle a<br />

été remis en question et élargi à d’autres domaines. De 1850 à 1910, toute l’activité <strong>de</strong> l’entreprise<br />

était gérée par les dirigeants et les actionnaires. Durant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1900-1950, on observe<br />

l’apparition <strong>de</strong>s syndicats pour faire valoir les intérêts <strong>de</strong>s salariés. L’entreprise se voit <strong>de</strong>venir<br />

responsable <strong>du</strong> bien-être <strong>de</strong> ses travailleurs. Par la suite vers 1945-1965, le marché prend une tournure<br />

plus orientée consommateurs. Les entreprises développent <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its et services pour mieux<br />

répondre à leurs besoins et leurs attentes. Ce souci pour la relation avec le consommateur se<br />

développe également pour les clients, les fournisseurs et les distributeurs. A partir <strong>de</strong> 1960, suite à <strong>de</strong><br />

nombreux mouvements activistes et autres, l’entreprise se voit dotée <strong>de</strong> responsabilités sociales et<br />

19 HESLIN, P. A. et OCHOA J. D., Un<strong>de</strong>rstanding and <strong>de</strong>veloping strategic corporate social responsibility, In<br />

Organizational Dynamics, 2008, vol.37, n°2, pp.125-144, adresse URL:<br />

http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=1149001 (consulté le 15 mai 2012)<br />

20 ALBEROLA, E. et RICHEZ-BATTESTI, N., op. cit.<br />

9


environnementales. On attend dès lors d’elle d’être responsable <strong>de</strong>s impacts <strong>de</strong> ses activités sur la<br />

société. Toutefois, l’histoire ne s’arrête pas là. En 1970, Milton Friedman dit et affirme que la seule<br />

Responsabilité Sociétale <strong>de</strong> l’entreprise est <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> la valeur pour le business et les actionnaires.<br />

Tandis que certains – <strong>comme</strong> Davis en 1973 – pensent que les entreprises doivent prendre leurs<br />

responsabilités (sociétales) et assurer leur pérennité, d’autres – <strong>comme</strong> Jensen en 2001 – restent<br />

persuadé que les affaires sociales sont la responsabilité <strong>de</strong> l’Etat et qu’il faut laisser les entreprises en<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> cela. 21<br />

Malgré les opinions divergentes, le message passe et certaines entreprises franchissent le pas <strong>de</strong> la<br />

RSE. Nous verrons dans le chapitre suivant les raisons qui progressivement ont poussé les entreprises<br />

à s’engager dans cette voie responsable. Au fil <strong>de</strong>s années, les entreprises se sont vues attribuer <strong>de</strong>s<br />

rôles au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> leur activité purement économique. Leurs responsabilités ont évolué et se sont<br />

éten<strong>du</strong>es à bien <strong>de</strong>s domaines au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la sphère économique. Aujourd’hui, on retrouve cela sous le<br />

concept <strong>de</strong> RSE avec lequel l’entreprise est <strong>de</strong>venue un réel acteur économique, social et<br />

environnemental.<br />

Aujourd’hui, le mon<strong>de</strong> a bien évolué dans ce domaine. La RSE a tracé son bout <strong>de</strong> chemin et s’est<br />

imposée progressivement pour en arriver aujourd’hui à <strong>de</strong>s déclarations <strong>comme</strong> celle-ci : “According<br />

to Yves Leterme, there is only one way out of the current economic turmoil: to transform the free<br />

market economy, among other things by embracing the social responsibility path. This is an<br />

inescapable shift that will be the focal point at the upcoming Mexico and Rio summits. […] The<br />

European Commission shares the viewpoint that economic success and social responsibility go hand<br />

in hand […].” 22<br />

1.4 Intérêt<br />

En théorie, l’engagement sociétal est présumé être une démarche volontaire <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’entreprise<br />

qui y trouve un intérêt. Dans la réalité, cela n’a pas toujours une initiative volontariste à 100%. Bien<br />

souvent les entreprises se sont tournées vers la RSE dans une optique défensive <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> pressions<br />

menaçantes venant <strong>de</strong> groupes d’activistes et d’ONG. L’Etat a également beaucoup pressé les<br />

entreprises en créant <strong>de</strong> nouvelles réglementations pour créer un cadre favorable au développement <strong>de</strong><br />

la RSE. Il arrive que cette pression vienne <strong>du</strong> grand public lui-même témoignant <strong>de</strong> son<br />

mécontentement au moyen <strong>de</strong> boycotts ou d’autres moyens <strong>de</strong> pression. Depuis <strong>de</strong> nombreuses années<br />

déjà, les entreprises sont pointées <strong>du</strong> doigt et tenues pour responsables <strong>de</strong> tous les maux <strong>de</strong> la société.<br />

21 ALBEROLA, E. et RICHEZ-BATTESTI, N., op. cit.<br />

22 BUSINESS & SOCIETY BELGIUM, INFORM| International CSR Standards @ FEB-VBO, 22 may 2012, In<br />

Business & Society Belgium, Belgian business network for corporate social responsibility, adresse URL:<br />

http://www.businessandsociety.be/fr/Documents/CSR-sessions/20120522-International-CSR-standards<br />

(consulté le 25 mai 2012)<br />

10


C’est pour cela que bon nombre d’entreprises voient la RSE <strong>comme</strong> un moyen <strong>de</strong> se prémunir <strong>de</strong>s<br />

risques sociaux et environnementaux. 23<br />

D’autres entreprises en revanche se sont lancées dans la RSE parce elles y voyaient un intérêt pour<br />

leur business. Selon l’ISO 26000, la RSE peut impacter positivement l’entreprise sur différents<br />

points : 24<br />

Accroitre son avantage compétitif sur le marché <strong>de</strong>s biens et service (innovation) mais<br />

également sur le marché <strong>du</strong> travail (employer branding) ;<br />

Attirer et retenir <strong>de</strong>s salariés et <strong>de</strong>s clients ;<br />

Soigner sa réputation auprès <strong>de</strong> ses clients mais également auprès d’autres parties prenantes ;<br />

Motiver et favoriser l’engagement <strong>de</strong>s salariés et augmenter leur pro<strong>du</strong>ctivité ;<br />

Améliorer sa perception auprès <strong>de</strong>s investisseurs, actionnaires, institutions financières, etc. ;<br />

Entretenir <strong>de</strong> bonnes relations avec les entreprises, les pouvoirs publics, les médias, les<br />

fournisseurs, les pairs, les clients et les communautés environnantes et accroitre son pouvoir<br />

<strong>de</strong> négociation.<br />

Tout cela parait beau en théorie, mais que pensent réellement les entreprises ? Quel est<br />

leur avis sur la question ?<br />

En 2011, Business & Society Belgium a mené une enquête auprès <strong>de</strong> 510 entreprises en Belgique<br />

appelée le « Baromètre 2011 <strong>de</strong> la Responsabilité Sociétale » 25 dans le but d’établir un état <strong>de</strong>s lieux<br />

<strong>de</strong> la RSE en Belgique. Cette étu<strong>de</strong> a révélé, entre autres, en quoi la RSE peut influencer le business et<br />

ce <strong>du</strong> point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s entreprises (voir figure 1 ci-<strong>de</strong>ssous). Business & Society Belgium a.s.b.l. est<br />

une association <strong>de</strong> membres qui regroupe <strong>de</strong>s entreprises et <strong>de</strong>s fédérations d'entreprises <strong>de</strong> divers<br />

secteurs autour <strong>de</strong> la RSE. 26<br />

23 ANONYME, Freins et limites <strong>de</strong> la RSE, In Communication Environnement.fr, 7/01/2011, adresse URL :<br />

http://www.communication-environnement.fr/freins-et-limites-<strong>de</strong>-la-rse.html (consulté le 9 mai 2012)<br />

DUBIGEON, O., op. cit., pp.142-143.<br />

24 ISO, op. cit.<br />

25 VASSART, C., Baromètre 2011 <strong>de</strong> la Responsabilité Sociétale : Le développement <strong>du</strong>rable résolument ancré<br />

dans les entreprises en Belgique, Bruxelles, Business & Society, rapport, 2011, p.9.<br />

26 BUSINESS & SOCIETY BELGIUM, Belgian business network for corporate social responsility, adresse<br />

URL: http://www.businessandsociety.be/fr (consulté le 9 mai 2012)<br />

11


Figure 1: L'impact <strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong> gestion <strong>du</strong>rable sur les points suivants<br />

Source : VASSART, C., Baromètre 2011 <strong>de</strong> la Responsabilité Sociétale : Le développement <strong>du</strong>rable<br />

résolument ancré dans les entreprises en Belgique, Bruxelles, Business & Society, rapport, 2011, p.8<br />

Majoritairement, la RSE peut impacter positivement la réputation <strong>de</strong> l’entreprise, la motivation <strong>de</strong> ses<br />

employés (pro<strong>du</strong>ctivité, engagement, satisfaction, attraction et rétention), les relations avec les parties<br />

prenantes, l’innovation <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its et services et enfin l’attraction et la fidélisation <strong>de</strong>s talents.<br />

Un point important à noter est qu’il y a 10 ans, les entreprises adoptaient une approche défensive.<br />

Pour elles, le principal intérêt <strong>de</strong> la RSE était la mitigation <strong>de</strong>s risques sociaux et environnementaux.<br />

A l’heure d’aujourd’hui, il apparaît que les entreprises voient en la RSE une source <strong>de</strong> création <strong>de</strong><br />

valeur pour le business. Elles y voient <strong>de</strong> réelles opportunités économiques, essentiellement en<br />

matière d’innovations <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its et services. La RSE représente un levier <strong>de</strong> croissance pour<br />

l’entreprise et contribue réellement à sa performance. 27<br />

Néanmoins, beaucoup d’entreprises ne sont pas encore convaincues <strong>de</strong> la totalité <strong>de</strong> ces bénéfices.<br />

Lorsqu’on regar<strong>de</strong> à la fin <strong>du</strong> <strong>tableau</strong>, aux yeux <strong>de</strong>s entreprises, la RSE ne constitue pas réellement un<br />

moyen <strong>de</strong> créer un avantage compétitif pour l’entreprise ni <strong>de</strong> contribuer à sa performance financière.<br />

S’il était possible <strong>de</strong> prouver les bénéfices <strong>de</strong> la RSE aux entreprises, ces <strong>de</strong>rnières y investiraient<br />

d’autant plus. In fine, cela permettrait d’affirmer la présence légitime <strong>de</strong> préoccupations sociétales<br />

dans le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> business. 28<br />

27 ALBEROLA, E. et RICHEZ-BATTESTI, N., op. cit.<br />

28 GOND, J-P. et IGALENS, J., op. cit., p.81<br />

12


1.5 Les défis d’aujourd’hui et <strong>de</strong> <strong>de</strong>main<br />

A l’heure actuelle, la RSE fait face à <strong>de</strong> nombreux défis. Ces défis concernent d’une part <strong>de</strong> nouvelles<br />

thématiques RSE à traiter qui <strong>de</strong>viennent urgentes et prioritaires. D’autre part, on retrouve <strong>de</strong>s défis<br />

liés à la gestion elle-même <strong>de</strong> la RSE dans les entreprises.<br />

Thématiques<br />

Pour revenir au baromètre RSE, il a été <strong>de</strong>mandé aux entreprises lors <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> d’établir un top 5<br />

<strong>de</strong>s grands défis d’aujourd’hui et <strong>de</strong> <strong>de</strong>main. La figure 2 ci-<strong>de</strong>ssous reprend le top 5 <strong>de</strong>s défis<br />

i<strong>de</strong>ntifiés par les entreprises.<br />

Figure 2: Le Top 5 <strong>de</strong>s défis i<strong>de</strong>ntifiés par les entreprises<br />

Source : VASSART, C., Baromètre 2011 <strong>de</strong> la Responsabilité Sociétale : Le développement <strong>du</strong>rable<br />

résolument ancré dans les entreprises en Belgique, Bruxelles, Business & Society, rapport, 2011, p.9.<br />

Parmi cette liste, 3 défis sont considérés <strong>comme</strong> <strong>de</strong>s défis d’aujourd’hui mais également <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, à<br />

savoir : l’instabilité économique en premier, le dialogue avec les parties prenantes et enfin, la pénurie<br />

<strong>de</strong> main d’œuvre qualifiée. Concernant les parties prenantes, il s’agit d’une réelle évolution car il y a 6<br />

ans, ce problème n’était toujours pas considéré <strong>comme</strong> une priorité par les entreprises. Or il s’agit<br />

d’une <strong>de</strong>s caractéristiques principales <strong>de</strong> la RSE. Par rapport à la pénurie <strong>de</strong> main d’œuvre, il<br />

semblerait que les perspectives d’avenir s’assombrissent car les entreprises l’i<strong>de</strong>ntifient <strong>comme</strong> le<br />

<strong>de</strong>uxième grand challenge. Dans les défis <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, on remarque que le vieillissement <strong>de</strong> la<br />

population <strong>de</strong>vient pour bon nombre d’entreprises un enjeu important. 29<br />

Il convient ici <strong>de</strong> faire référence au Groupe GDF SUEZ pour illustrer cette <strong>de</strong>rnière problématique. Il<br />

apparait que la pénurie <strong>de</strong> main d’œuvre tout <strong>comme</strong> la problématique <strong>du</strong> vieillissement <strong>de</strong> la<br />

population soient <strong>de</strong>s thématiques centrales pour le Groupe. D’ici quelques années, près <strong>de</strong> la moitié<br />

<strong>de</strong> leurs collaborateurs seront en âge <strong>de</strong> partir en préretraite. Ce qui implique une gran<strong>de</strong> perte en<br />

matière d’expertise et un recrutement massif <strong>de</strong> jeunes ingénieurs et techniciens. 30 Or, <strong>comme</strong><br />

29 VASSART, C., op. cit., p.9.<br />

30 Entretien avec Monsieur Spelkens Jacques, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux & Territoires et RSE<br />

Belgique, GDF SUEZ, 10 février 2012.<br />

13


mentionnée dans La Libre Belgique, « la Belgique manque cruellement d’ingénieurs » 31 . Selon La<br />

Libre, environ 2500 postes disponibles en 2010 sont restés inoccupés. Si le métier d’ingénieur est un<br />

métier en pénurie, il n’en n’est pas moins vrai pour les techniciens qualifiés. En effet, d’après une<br />

enquête menée par Références en 2010, le métier <strong>de</strong> technicien gra<strong>du</strong>é fait partie <strong>de</strong>s 10 principaux<br />

métiers en pénurie avec le métier d’ingénieur civil. 32 En ce qui concerne le vieillissement <strong>de</strong> la<br />

population, il semble que les entreprises belges ne soient pas prêtes à affronter ce grand défi. Il s’agit<br />

d’une conclusion tirée d’une enquête menée par A<strong>de</strong>cco Institute en 2007. « Pour la première fois,<br />

l'âge moyen <strong>du</strong> Belge actif dépasse le cap <strong>de</strong>s 40 ans. (…) En 2020, la Belgique <strong>de</strong>vrait compter 50 pc<br />

<strong>de</strong> cinquantenaires en plus et 50 pc <strong>de</strong> sexagénaires en plus. En même temps, les trentenaires seront<br />

20 pc moins nombreux et, selon les chiffres <strong>du</strong> spécialiste en ressources humaines A<strong>de</strong>cco, le pays<br />

comptera 360.000 employés entre 20 et 39 ans <strong>de</strong> moins. » 33<br />

Gestion <strong>de</strong> la RSE<br />

Depuis plusieurs années déjà, les entreprises mènent <strong>de</strong>s actions RSE pour diminuer leurs impacts<br />

négatifs sur la société. Cependant, ces actions bien que multiples restent peu efficaces. Selon Porter et<br />

Kramer 34 , cela s’explique par <strong>de</strong>ux raisons principales. D’une part, ce qui a trait au social a<br />

longtemps été considéré <strong>comme</strong> opposé au business alors qu’en réalité ces <strong>de</strong>ux mon<strong>de</strong>s sont<br />

interdépendants. Pour être réellement efficace à la fois pour la société et le business, la RSE doit être<br />

étroitement liée et même intégrée au Core Business <strong>de</strong> l’entreprise. D’autre part, les entreprises<br />

approchent la RSE <strong>de</strong> manière beaucoup trop générique alors qu’elle <strong>de</strong>vrait être spécifique à la<br />

stratégie <strong>de</strong> chaque entreprise. Dès lors, on remarque un manque <strong>de</strong> cohérence entre la stratégie <strong>de</strong><br />

l’entreprise et sa stratégie RSE qui est totalement déconnectée et isolée <strong>du</strong> business. On observe<br />

également un manque <strong>de</strong> structure dans la réflexion RSE. Parfois il s’agit plus d’une collection<br />

d’actions multiples implémentées les unes après les autres sans réel impact ni consistance. Or, la RSE<br />

peut apporter <strong>de</strong> réelles opportunités à la fois pour l’entreprise – source d’innovation et d’avantage<br />

compétitif – et pour la société – moteur <strong>de</strong> progrès social considérable. Il s’agit d’une opération win-<br />

win. Pour ce faire, il faut reconnecter la RSE à la stratégie <strong>de</strong> l’entreprise et suivre le même type<br />

<strong>de</strong> réflexion stratégique que pour n’importe quelle décision centrale touchant au Core Business<br />

31 LO, P., Le pays manque d’ingénieurs, In La Libre, mars 2010, adresse URL :<br />

http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/571287/le-pays-manque-d-ingenieurs.html (consulté le 10<br />

octobre 2011)<br />

32 FONTAINE, E., Très recherchés: les 10 principaux métiers en pénurie, In Références, mai 2010, adresse<br />

URL : http://www.references.be/carriere/tr%C3%A8s-recherch%C3%A9s-les-10-principaux-m%C3%A9tiersen-p%C3%A9nurie<br />

(consulté le 10 octobre 2011)<br />

33 BERGER, S., Attention, nous vieillissons, In La Libre mars 2007, adresse URL :<br />

http://www.lalibre.be/economie/libre-entreprise/article/339283/attention-nous-vieillissons.html (consulté le 9<br />

mai 2012)<br />

34 PORTER, E. M. et KRAMER, M. R., Strategy & Society: The Link Between Competitive Advantage and<br />

Corporate Social Responsibility, In Harvard Business Review, décembre 2006, pp.1-15.<br />

14


<strong>de</strong> l’entreprise. Autrement dit, l’entreprise doit adopter une approche intégratrice <strong>de</strong> la RSE pour<br />

qu’elle se ressente à chaque niveau <strong>de</strong> l’organisation et dans tous les aspects <strong>de</strong> son management.<br />

Cela soulève la question <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> management organisationnels mis en place. Les systèmes<br />

actuels ne sont pas suffisamment adaptés pour tenir compte d’aspects d’ordre sociétal. Les entreprises<br />

sont <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong>man<strong>de</strong>uses d’<strong>outil</strong>s pour piloter une stratégie RSE et <strong>mesure</strong>r ses impacts sur la<br />

performance <strong>du</strong> business. 35<br />

« Comme les enjeux <strong>de</strong> la Responsabilité Sociale <strong>de</strong>viennent partie intégrante <strong>de</strong> la planification<br />

stratégique <strong>de</strong>s entreprises et <strong>de</strong> leurs opérations quotidiennes, les dirigeants et salariés doivent<br />

prendre leurs décisions professionnelles sur <strong>de</strong>s critères différents <strong>de</strong> ceux que leur formation les<br />

amène à considérer traditionnellement. Les modèles traditionnels <strong>de</strong> comportement organisationnel,<br />

<strong>de</strong> gestion stratégique et même d'éthique d'entreprise ne préparent pas toujours à la gestion <strong>de</strong>s<br />

sociétés dans ce nouvel environnement. » 36<br />

Cela implique un engagement profond <strong>de</strong>s travailleurs pour que la RSE soit présente dans toutes les<br />

activités <strong>de</strong> l’entreprise, dans le day-to-day business. Elle doit être prise en considération à chaque<br />

décision professionnelle et <strong>de</strong>venir un réflexe. Arriver à ce niveau, c’est également pouvoir donner à<br />

la RSE le même niveau d’importance que les autres aspects <strong>du</strong> management (financier, marketing,<br />

GRH, …) 37<br />

Enfin, « pour une firme, l’enjeu <strong>de</strong> la prise en compte <strong>de</strong> la RSE rési<strong>de</strong> largement dans sa capacité à<br />

saisir ensemble toutes les dimensions contenues dans cette thématique, et à concilier les logiques<br />

parfois contradictoires qui les sous-ten<strong>de</strong>nt. » 38 Cela renvoie à l’approche holistique préconisée par<br />

l’ISO 26 000 et par la Commission Européenne dans son livre vert. 39 Ce type d’approche fait<br />

référence à une approche globale <strong>de</strong> la RSE permettant à l’entreprise d’abor<strong>de</strong>r toutes les thématiques<br />

qui la concernent en tenant compte à la fois <strong>de</strong>s attentes <strong>de</strong> ses parties prenantes, <strong>de</strong> valeurs éthiques,<br />

<strong>de</strong> ses propres enjeux et risques liés à ses activités. 40<br />

35<br />

GERMAIN, C. et TREBUCQ, S., La performance globale <strong>de</strong> l’entreprise et son pilotage : quelques<br />

réflexions, In Semaine sociale Lamy, 2004, n°1186, pp.35-41.<br />

36<br />

COMMISSION DES COMMUNAUTES EUROPEENNES, op. cit.<br />

37<br />

LEPINEUX, F., Dimension stratégique <strong>de</strong> la RSE et cohérence interfonctionnelle, In La revue <strong>de</strong>s Sciences et<br />

<strong>de</strong> Gestion, 2004, n°205, pp.75-82.<br />

38<br />

LEPINEUX, F., op. cit.<br />

39<br />

COMMISSION DES COMMUNAUTES EUROPEENNES, op. cit.<br />

40<br />

CRAWFORD, D. et SCALETTA, T., op. cit.<br />

15


2. La dimension stratégique <strong>de</strong> la RSE<br />

« La Responsabilité Sociétale <strong>de</strong>s Entreprises (RSE) n’est pas (plus) quelque chose que l’on confie à<br />

un département distinct <strong>de</strong> l’entreprise, non, cela fait partie <strong>du</strong> noyau <strong>du</strong>r <strong>de</strong>s activités. » 41<br />

Jan Peter Balkenen<strong>de</strong> 42<br />

Toutes les entreprises ne reconnaissent pas la RSE <strong>comme</strong> un axe stratégique. La RSE peut être<br />

présente à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés différents. Elle peut être simplement intégrée aux valeurs, représentée sous<br />

forme d’actions ponctuelles isolées <strong>du</strong> business <strong>de</strong> l’entreprise ou encore présente dans certains<br />

aspects <strong>du</strong> management (Ressources Humaines, Marketing, …). 43<br />

2.1 Evolution <strong>de</strong> la dimension stratégique 44<br />

A ses débuts, la RSE relevait d’une question <strong>de</strong> bon sens, <strong>de</strong> citoyenneté. Il s’agissait principalement<br />

d’actions isolées et principalement dans une logique philanthrope <strong>comme</strong> le mécénat, le sponsoring,<br />

etc. Les entreprises considéraient ces activités <strong>comme</strong> à part <strong>du</strong> Core Business. Il s’agissait<br />

principalement d’un moyen d’améliorer leur réputation auprès <strong>du</strong> grand public. Longtemps le<br />

« pouvoir » <strong>de</strong> la RSE a été largement sous-estimé. De nombreux éléments au cours <strong>du</strong> temps ont<br />

poussé les entreprises à reconsidérer la RSE sous un angle stratégique pour en faire un réel levier <strong>de</strong><br />

croissance pour le business.<br />

La RSE se fraye un chemin et s’impose progressivement avec l’apparition <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong>s parties<br />

prenantes qui exercent une pression grandissante sur les entreprises. Tout d’a<strong>bord</strong>, <strong>de</strong>puis plusieurs<br />

années déjà, on assiste à une évolution sans précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> communication permettant<br />

à n’importe qui d’avoir accès à une masse d’information et d’interagir avec le mon<strong>de</strong> interconnecté<br />

d’aujourd’hui. Les citoyens réclament <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> transparence <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s entreprises sur<br />

leurs activités et gouvernance. Par ailleurs, ces citoyens sont également <strong>de</strong>s salariés <strong>de</strong>s entreprises,<br />

salariés qui atten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> leur employeur plus d’implication dans les causes sociétales. Cela <strong>de</strong>vient<br />

d’autant plus important avec la génération Y connue pour être une génération plus sensible et engagée<br />

à la cause sociétale. La génération Y regroupe toutes les personnes nées entre 1980 et 1996. Elle se<br />

veut marquée par la génération précé<strong>de</strong>nte mais est également « pionnière ». L’Y renvoie au pronom<br />

41<br />

BRUTSAERT, S., L’irréversibilité <strong>de</strong> la CSR, In Forward, février 2012, n°2, pp.38-43.<br />

42<br />

Ancien premier ministre <strong>de</strong>s Pays-Bas, professeur d’université et associé chez Ernst & Young.<br />

BRUTSAERT, S., op. cit.<br />

43<br />

LEPINEUX, F., op. cit.<br />

44<br />

Le contenu <strong>de</strong> cette section est largement inspiré <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> LEPINEUX, F., op. cit. et MC ELHANEY,<br />

K., Strategic CSR, In Sustainable Enterprise Quarterly, 2007, vol.4, n°1, pp.1-7, adresse URL:<br />

http://www.kenan-flagler.unc.e<strong>du</strong>/~/media/files/documents/sustainable-enterprise-quarterly/cseFall2007<br />

(consulté le 14 mai 2012)<br />

16


interrogatif « Why » en anglais qui reflète « la remise en cause <strong>de</strong>s valeurs et <strong>de</strong>s contraintes qu’on<br />

peut leur imposer. » 45<br />

Du côté <strong>de</strong>s consommateurs, on observe une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> accrue et soutenue pour <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its<br />

responsables, verts qui doivent être fabriqués dans <strong>de</strong>s conditions correctes. Nombre <strong>de</strong><br />

consommateurs ont <strong>de</strong>s convictions qu’ils font valoir au travers <strong>de</strong> leurs achats. Pour terminer, le<br />

secteur <strong>de</strong>s ONG s’est fortement développé. Ces <strong>de</strong>rnières sont <strong>de</strong> plus en plus offensives, à la<br />

recherche <strong>de</strong> scandales d’ordre sociétal et sont <strong>de</strong> fait, menaçantes pour la réputation <strong>de</strong>s entreprises.<br />

A ce moment-là, les entreprises <strong>comme</strong>ncent à envisager que la RSE peut être un moyen <strong>de</strong> se<br />

prémunir <strong>de</strong> ces risque mais aussi une source d’avantage concurrentiel.<br />

Ces <strong>de</strong>rnières années, la RSE s’est vu donner une impulsion supplémentaire avec l’émergence <strong>de</strong>s<br />

agences <strong>de</strong> notation extra-financière. De plus en plus d’investisseurs sont attirés par <strong>de</strong>s<br />

investissements socialement responsables (ISR). Dès lors, nait un besoin croissant <strong>de</strong> transparence et<br />

d’information sur les performances sociétales <strong>de</strong>s entreprises. Cette (r)évolution vient renforcer la<br />

légitimité <strong>de</strong> la RSE dont l’enjeu stratégique se confirme <strong>de</strong> plus en plus. N’oublions pas que les<br />

investisseurs constituent une partie prenante essentielle et bien souvent « <strong>de</strong> premier choix » pour<br />

l’entreprise.<br />

A l’heure actuelle, certaines entreprises ont opté pour une RSE stratégique. Un exemple assez parlant<br />

est celui <strong>de</strong> Danone. L’entreprise base sa stratégie d’entreprise sur un double projet économique et<br />

social. « Le ‘double projet’ est né d’un simple constat qui reste plus que jamais d’actualité : une<br />

entreprise ne peut pas réussir dans la <strong>du</strong>rée si elle tourne le dos à la société qui l’entoure, si elle ne<br />

regar<strong>de</strong> que son intérêt économique à court terme.» 46 En 2011, l’entreprise a mis sur pied une<br />

métho<strong>de</strong> appelée le Danone Way. Elle « permet <strong>de</strong> diffuser la culture et les fondamentaux <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable au sein <strong>du</strong> Groupe, en mesurant la performance <strong>de</strong>s filiales sur la<br />

responsabilité sociale et environnementale. Chaque filiale s’auto-évalue chaque année sur 16<br />

«Fondamentaux» qui sont répartis en cinq chapitres (droits humains, relations humaines,<br />

environnement, consommateurs et gouvernance), à la fois sur son niveau <strong>de</strong> politiques et sur son<br />

niveau d’indicateurs. La démarche Danone Way permet <strong>de</strong> répondre aux attentes <strong>de</strong>s parties prenantes<br />

en termes <strong>de</strong> responsabilité éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> Danone, et constitue également un levier <strong>de</strong> changement<br />

continu pour toutes les filiales. 47<br />

45<br />

OLLIVIER, D. et TANGUY, C., Génération Y, mo<strong>de</strong> d’emploi : Intégrez les jeunes dans l’entreprise !,<br />

Bruxelles, De Boeck, 2008, (Le Management en pratique), pp.21-22<br />

46<br />

DANONE, Danone, adresse URL : http://www.danone.com/notre-vision/le-double-projet-<strong>de</strong>-danone-face-ala-crise.html<br />

(consulté le 15 mai 12)<br />

47<br />

DANONE, Danone 2011 – Développement Durable – Stratégie et Performance, In Danone, Danone, adresse<br />

URL : http://www.danone.com/images/pdf/danone_<strong>de</strong>veloppement_<strong>du</strong>rable_2011.pdf (consulté le 16 mai 2012)<br />

17


2.2 Finalités stratégiques<br />

D’après Bob Willard 48 , il existe 10 forces majeures qui pousseraient les entreprises à considérer la<br />

RSE <strong>comme</strong> un élément stratégique (voir figure 3 ci-<strong>de</strong>ssous). Selon une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> KPMG, dans ces<br />

forces rési<strong>de</strong> une foule d’opportunités pour le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> business, sources d’avantages compétitifs: les<br />

considérations d’ordre économique (meilleure utilisation <strong>de</strong>s ressources), considérations d’ordre<br />

éthique, innovation et apprentissage, motivation <strong>de</strong>s employés, management <strong>de</strong>s risques, accès aux<br />

capitaux/relations avec les actionnaires, réputation/marque, position sur le marché/parts <strong>de</strong> marché,<br />

renforcement <strong>de</strong>s relations avec les fournisseurs et diminution <strong>de</strong>s coûts (qui va <strong>de</strong> pair avec les<br />

considérations d’ordre économique). D’une manière générale, la RSE peut créer un avantage<br />

concurrentiel par les coûts (cost lea<strong>de</strong>rship), par la différenciation ou même les <strong>de</strong>ux. 49<br />

Figure 3: Ten major forces and CSR Values as potential sources of competitive advantage<br />

Source: CRAWFORD, D. et SCALETTA, T., The Balanced Scorecard and Corporate Social Responsibility:<br />

aligning values for profit, In CMA Magazine, 2005, vol.79, n°6, pp.20-27.<br />

48 Bob Willard est un expert <strong>de</strong> la valorisation et vente <strong>de</strong> la valeur business qui rési<strong>de</strong> dans <strong>de</strong>s stratégies<br />

<strong>du</strong>rables. Il a réalisé <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> présentations pour <strong>de</strong>s entreprises, <strong>de</strong>s gouvernements, <strong>de</strong>s universités et<br />

<strong>de</strong>s ONG.<br />

WILLARD BOB, Bob Willard speaker, and author of resources for sustainability champions, adresse URL:<br />

http://www.sustainabilityadvantage.com/about.html (consulté le 15 mai 2012)<br />

49 CRAWFORD, D. et SCALETTA, T., op. cit.<br />

18


Pour approfondir cette hypothèse, différentes raisons qui peuvent amener les entreprises à considérer<br />

la RSE <strong>comme</strong> un élément stratégique pour leur business, sont présentées ci-<strong>de</strong>ssous. 50<br />

Avantage concurrentiel : la RSE, si elle est liée à la stratégie d’entreprise, peut créer un<br />

avantage concurrentiel considérable en jouant sur les ressources tangibles (capital physique et<br />

financier) et intangibles (réputation, capital humain, le savoir-faire, …).<br />

« La source <strong>de</strong> l’avantage compétitif se situe alors dans la capacité <strong>de</strong> l’entreprise à tirer<br />

parti <strong>de</strong>s compétences spécifiques au sein <strong>de</strong> l’univers concurrentiel » 51<br />

Ces <strong>de</strong>rnières années, l’éthique est <strong>de</strong>venue une source <strong>de</strong> différenciation pour les entreprises.<br />

Bien souvent, quand un client achète un pro<strong>du</strong>it « socialement responsable », il achète en<br />

quelque sorte le comportement <strong>de</strong> l’entreprise. Les gens sont parfois prêts à mettre quelques<br />

euros <strong>de</strong> plus pour un pro<strong>du</strong>it plus éthique ou pour une entreprise plus éthique. Nous sommes<br />

ici dans une approche plus proactive où l’entreprise cherche à créer <strong>de</strong>s opportunités<br />

économiques au travers <strong>de</strong> la RSE.<br />

Dans cette logique, la RSE peut être source <strong>de</strong> créativité et d’innovation. On retrouve<br />

l’innovation technologique dans une optique <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable principalement dans<br />

le domaine <strong>de</strong> l’environnement. Les entreprises créent <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its et mettent en place <strong>de</strong>s<br />

processus <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction plus respectueux <strong>de</strong> l’environnement. Par ailleurs, les entreprises<br />

créent également <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its et services inspirés par l’innovation sociale. Comme par<br />

exemple, Belgacom qui cherche à développer <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its et services à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s<br />

seniors pour éviter leur isolement.<br />

Ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s risques et accès aux capitaux: certaines entreprises investissent dans une<br />

politique RSE pour prévenir <strong>de</strong>s risques qui pourraient nuire à sa réputation et ainsi à la<br />

confiance <strong>de</strong>s clients, partenaires ou encore investisseurs. Une entreprise capable <strong>de</strong> gérer ces<br />

risques sociaux et environnementaux inspire la confiance auprès <strong>de</strong> ses parties prenantes, en<br />

particulier les investisseurs. La RSE peut amener à renforcer le sentiment <strong>de</strong> confiance et<br />

ainsi renforcer les relations avec les investisseurs. 52<br />

« Les investisseurs (…) ten<strong>de</strong>nt aujourd’hui à accor<strong>de</strong>r davantage leur confiance à <strong>de</strong>s<br />

sociétés dont la gestion <strong>de</strong>s risques est maîtrisée par une prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> leurs<br />

responsabilités, dont le personnel est motivé, dont le capital intellectuel est géré efficacement,<br />

50 Le contenu <strong>de</strong> cette section est largement inspiré <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> :<br />

ALBEROLA, E. et RICHEZ-BATTESTI, N., op. cit.<br />

PORTER, E. M. et KRAMER, M. R., op. cit.;<br />

CRAWFORD, D. et SCALETTA, T., op. cit.<br />

51 PERSAIS, E., L’excellence <strong>du</strong>rable : vers une intégration <strong>de</strong>s parties prenantes, In AIMS, AIMS Association<br />

Internationale <strong>de</strong> Management Stratégique, adresse URL : http://www.strategieaims.com/events/conferences/12-xieme-conference-<strong>de</strong>-l-aims/communications/804-lexcellence-<strong>du</strong>rable-versune-integration-<strong>de</strong>s-parties-prenantes/download<br />

(consulté le 17 mai 2012)<br />

52 HESLIN, P. A. et OCHOA J. D., op. cit.<br />

19


qui respectent les normes sociales dans les pays <strong>du</strong> tiers-mon<strong>de</strong>, et pour lesquelles il n’existe<br />

pas <strong>de</strong> menace sur leur réputation, qui pourrait provoquer un effondrement soudain <strong>de</strong> la<br />

valeur <strong>de</strong>s titres. » 53<br />

N’oublions pas qu’une entreprise peut voir sa notoriété et sa valeur s’effondrer très<br />

rapi<strong>de</strong>ment avec les moyens <strong>de</strong> communications actuelles. La réputation est une composante<br />

essentielle qu’une entreprise met <strong>de</strong>s années à construire et qui peut être détruite en un instant<br />

par les médias. Bon nombre d’entreprises font face à <strong>de</strong>s attaques constantes <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s ONG<br />

qui atten<strong>de</strong>nt le moindre faux pas pour mettre à mal leur réputation. Par ailleurs, avec<br />

l’apparition <strong>de</strong>s nouveaux médias <strong>comme</strong> les réseaux sociaux, l’opinion publique peut<br />

profondément atteindre la réputation d’une entreprise. Les gens sont mieux<br />

informés qu’avant; l’information passe <strong>de</strong> plus en plus vite entre un nombre considérable <strong>de</strong><br />

personnes<br />

Ce genre d’approche, plutôt défensive, concerne principalement les entreprises actives dans<br />

<strong>de</strong>s secteurs enclins à <strong>de</strong>s polémiques <strong>comme</strong> le textile (Nike), l’énergie (Total), …<br />

Dans les différents cas présentés ci-<strong>de</strong>ssus, la RSE fait bien souvent partie intégrante <strong>de</strong> la stratégie<br />

générale <strong>de</strong> l’entreprise. Dans certains cas, il est possible que l’entreprise n’ait un intérêt stratégique à<br />

intégrer la RSE que dans un <strong>de</strong>s aspects <strong>de</strong> son management :<br />

Gestion <strong>de</strong>s ressources humaines – Engagement et implication <strong>de</strong>s employés : une<br />

entreprise profondément engagée dans la RSE peut bénéficier d’une cohésion sociale<br />

importante et ainsi contribuer positivement à la motivation <strong>de</strong>s travailleurs et favoriser leur<br />

engagement envers l’entreprise. Cela permet d’attirer les travailleurs mais également et<br />

surtout <strong>de</strong> les retenir. De plus en plus <strong>de</strong> jeunes travailleurs prennent en considération<br />

l’engagement sociétal dans le choix <strong>de</strong> leur futur employeur. De nombreuses étu<strong>de</strong>s le<br />

démontrent. La RSE permettrait à <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> recruter <strong>de</strong>s personnes engagées,<br />

habitées par <strong>de</strong>s valeurs sociales. L’engagement <strong>de</strong> ces personnes pourrait donner d’autant<br />

plus d’importance à la RSE et la faire grandir au sein <strong>de</strong> l’entreprise. 54<br />

Marketing – Augmentation <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> marché: dans une société caractérisée par la<br />

recherche <strong>de</strong> profit, motivée par la croissance et marquée d’inégalités en tout genre, les gens<br />

sont <strong>de</strong> plus en plus à la recherche <strong>de</strong> sens. Une part grandissante <strong>de</strong> la population ressent ce<br />

besoin <strong>de</strong> solidarité, d’engagement, <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> soi. Cela se manifeste notamment par<br />

l’émergence <strong>de</strong>s consom’acteurs qui font valoir leurs idées aux travers d’achats socialement<br />

responsables. Ces gens portent une attention toute particulière aux pro<strong>du</strong>its proprement dits<br />

qu’ils achètent (provenance, traitement <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its, etc.) mais également à l’entreprise<br />

(réputation, engagement sociétal, etc.).<br />

53 LEPINEUX, F., op. cit.<br />

54 HESLIN, P. A. et OCHOA J. D., op. cit.<br />

20


L’éthique peut apporter une sérieuse valeur ajoutée aux pro<strong>du</strong>its/services. Les entreprises qui<br />

l’ont compris ont initié une démarche <strong>de</strong> marketing « éthique », ce qui permet non seulement<br />

d’augmenter les ventes mais également <strong>de</strong> fidéliser les clients, investisseurs et travailleurs.<br />

En plus d’augmenter les parts <strong>de</strong> marché, la RSE peut ouvrir <strong>de</strong> nouveaux marchés<br />

notamment dans les pays en développement. Plusieurs entreprises fabriquent ou fournissent<br />

<strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its accessibles à une population mo<strong>de</strong>ste. Cela permet <strong>de</strong> participer positivement au<br />

développement économique <strong>du</strong> pays mais également <strong>de</strong> générer <strong>de</strong>s revenus supplémentaires<br />

pour l’entreprise. Par exemple, un hôpital en In<strong>de</strong>, Aravind Eye Hospitals, procè<strong>de</strong> à <strong>de</strong>s<br />

centaines <strong>de</strong> milliers d’opérations pour un prix moyen <strong>de</strong> 50 US$ par patient. Grâce aux<br />

économies d’échelle, une bonne pro<strong>du</strong>ctivité et un équipement <strong>de</strong> qualité, cet hôpital réalise<br />

un profit <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 45 millions d’US$ tout en aidant la population locale. 55<br />

Apprentissage organisationnel : Dans les entreprises socialement engagées, on observe<br />

certaines évolutions organisationnelles. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la structure hiérarchique traditionnelle,<br />

l’entreprise s’organise en réseau. Sur le plan interne, elle constitue un réseau transversal <strong>de</strong><br />

responsables RSE <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s entités ; le tout dans une optique <strong>de</strong> coopération, d’échange<br />

<strong>de</strong> bonnes pratiques, <strong>de</strong> partage d’expérience. Cela vient renforcer la culture <strong>de</strong> l’entreprise et<br />

l’engagement <strong>de</strong> chacun. En travaillant <strong>de</strong> manière transversale en interne, l’entreprise peut<br />

ainsi fondamentalement améliorer sa pro<strong>du</strong>ctivité générale en fonctionnant <strong>de</strong> manière plus<br />

efficace avec une meilleure coordination et communication interne. Sur le plan externe,<br />

l’entreprise y gagne également. « En construisant une relation mutuellement bénéfique avec<br />

leurs parties prenantes, elles peuvent en sortir renforcées, plus sereines dans leurs relations<br />

avec la société civile, mieux armées pour s’inscrire dans les transformations socio-<br />

économiques présentes et à venir. » 56 Une entreprise qui s’engage dans la RSE est amenée à<br />

repenser sa manière <strong>de</strong> fonctionner, <strong>de</strong> fabriquer ses pro<strong>du</strong>its, <strong>de</strong> les vendre, etc. La force<br />

d’une bonne stratégie RSE repose notamment sur la créativité qui mène à <strong>de</strong>s innovations<br />

incroyables et bénéfiques pour les entreprises. 57<br />

Gouvernance <strong>de</strong> l’entreprise : pendant <strong>de</strong> nombreuses années, les actionnaires ont été et<br />

sont encore les parties prenantes dont les intérêts sont les plus valorisés par l’entreprise. Les<br />

temps changent et cette conception parfois trop ré<strong>du</strong>ctrice voit son champ s’élargir pour<br />

s’appliquer à d’autres parties prenantes <strong>comme</strong> les clients, les travailleurs, la société civile,<br />

les ONG et bien d’autres encore. On assiste au passage <strong>du</strong> sharehol<strong>de</strong>r mo<strong>de</strong>l au<br />

« stakehol<strong>de</strong>r mo<strong>de</strong>l ». Quel est l’intérêt stratégique ici ?<br />

55 HESLIN, P. A. et OCHOA J. D., op. cit.<br />

56 DUBIGEON, O., op. cit., p.113.<br />

57 HESLIN, P. A. et OCHOA J. D., op. cit.<br />

21


L’intérêt est qu’en tenant compte <strong>de</strong>s intérêts autres que ceux <strong>de</strong>s actionnaires, l’entreprise<br />

profite d’une sorte <strong>de</strong> droit d’exercice communément appelé license to operate et ce dans les<br />

communautés où elle est implantée. L’entreprise dont la présence est considérée <strong>comme</strong><br />

légitime a une meilleure image auprès <strong>du</strong> public et voit ainsi sa crédibilité augmenter.<br />

La RSE <strong>comme</strong> source <strong>de</strong> succès économique et <strong>de</strong> croissance sur le long-terme ? Cela semble se<br />

vérifier dans la réalité. Selon une étu<strong>de</strong> menée en 2010 par un professeur d’Harvard, les entreprises<br />

impliquées dans la RSE ont relativement bien prospéré au cours <strong>de</strong> ses 20 <strong>de</strong>rnières années face aux<br />

entreprises non engagées dans ce type <strong>de</strong> démarche. Une autre étu<strong>de</strong> <strong>du</strong> même genre aux Pays-Bas a<br />

démontré que les entreprises socialement engagées bénéficiaient d’un ren<strong>de</strong>ment supérieur aux autres<br />

d’environ 25%. 58<br />

2.3 Vers une RSE stratégique 59<br />

Qu’est-ce que la RSE stratégique ?<br />

Selon Kellie McElhaney, professeur et directrice exécutive au ‘Center for Responsible Business à<br />

l’UC-Berkeley’s Haas School of Business’, « strategic corporate social responsibility is: a business<br />

strategy that is integrated with core business objectives and core competencies to create business<br />

value and positive social/environmental value, and is embed<strong>de</strong>d in day-to-day business culture and<br />

operations. » 60 Autrement dit, la RSE stratégique est une stratégie d’entreprise <strong>comme</strong> une autre qui<br />

doit impérativement être en lien avec les compétences <strong>de</strong> l’entreprise et intégrée aux objectifs<br />

stratégiques afin <strong>de</strong> générer <strong>de</strong> la valeur à la fois pour le business et la société. De plus, elle doit se<br />

retrouver dans le quotidien <strong>de</strong> l’entreprise et faire partie intégrante <strong>de</strong> la culture.<br />

Concrètement, <strong>comme</strong>nt faire <strong>de</strong> la RSE un réel axe stratégique source <strong>de</strong> création <strong>de</strong><br />

valeur pour le business ?<br />

En tout premier lieu, la RSE doit faire l’objet d’un engagement clair et profond <strong>du</strong> top management<br />

et <strong>du</strong> lea<strong>de</strong>r. Elle doit se refléter aussi bien dans la vision d’entreprise que dans sa mission et ses<br />

valeurs. L’idéal serait <strong>de</strong> voir accor<strong>de</strong>r à la RSE le même niveau d’importance et d’attention que<br />

n’importe quel autre domaine <strong>comme</strong> le marketing, la finance et autres ; qu’elle soit considérée<br />

<strong>comme</strong> partie intégrante <strong>du</strong> Core Business <strong>de</strong> l’entreprise. Mentionnons également que pour assurer<br />

une certaine cohérence dans la stratégie RSE, il est essentiel que cette <strong>de</strong>rnière soit en lien avec les<br />

compétences clés <strong>de</strong> l’entreprise. Il n’existe pas <strong>de</strong> stratégie RSE standard applicable à tout type <strong>de</strong><br />

business. Bien au contraire, la force <strong>de</strong> la RSE rési<strong>de</strong> dans celui qui saura se l’approprier.<br />

58 BRUTSAERT, S., op. cit.<br />

59 Le contenu <strong>de</strong> cette section est largement inspiré <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> :<br />

HESLIN, P. A. et OCHOA J. D., op. cit.<br />

MCELHANEY, K. A., Kellie A. McElhanney, adresse URL: http://www.justgoodbusiness.com/mcelhaneybio.htm<br />

(consulté le 15 mai 2012)<br />

60 MC ELHANEY, K., op. cit.<br />

22


Qu’entendons-nous par-là?<br />

Une entreprise qui s’engage doit s’impliquer dans une cause pour laquelle elle possè<strong>de</strong> les ressources<br />

et compétences nécessaire pour la traiter. On ne choisit pas une cause au hasard, celle-ci doit être<br />

stratégique pour l’entreprise. Par exemple, GDF SUEZ a mis sur pied une association Energy<br />

Assistance qui mène <strong>de</strong>s projets humanitaires à travers le mon<strong>de</strong> et ce dans le domaine <strong>de</strong> l’énergie. 61<br />

Ensuite, <strong>comme</strong> pour toute stratégie, la stratégie RSE doit être clairement définie et faire l’objet<br />

d’objectifs business.<br />

En quoi la RSE va favoriser à la croissance <strong>de</strong> l’entreprise ? A quel objectif business va-<br />

t-elle contribuer ? Améliorer son image <strong>de</strong> marque, attirer et retenir les talents, ré<strong>du</strong>ire<br />

les risques, stimuler l’innovation, favoriser son acceptabilité sociale, etc. ?<br />

Il est important <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r en tête que la RSE n’est pas la solution à tout et ne peut répondre à une<br />

multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> besoins à la fois. C’est pourquoi il est important <strong>de</strong> fixer <strong>de</strong>s priorités et <strong>de</strong> se concentrer<br />

sur les initiatives RSE les plus fructueuses, ayant le plus <strong>de</strong> valeur, à la fois pour l’entreprise et pour la<br />

société. Pour assurer la bonne réalisation <strong>de</strong> la stratégie sur le terrain, cette <strong>de</strong>rnière doit être<br />

complètement intégrée aux systèmes <strong>de</strong> management <strong>de</strong> l’entreprise. Elle pourrait par exemple être<br />

un <strong>de</strong>s critères qui détermine la partie variable <strong>de</strong> la rémunération <strong>de</strong>s employés.<br />

Ensuite, la stratégie RSE doit à la fois être une stratégie <strong>de</strong> mitigation <strong>de</strong>s risques et une stratégie<br />

proactive. Comme déjà explicité ci-<strong>de</strong>ssus, la RSE permet aux entreprises <strong>de</strong> se prémunir <strong>de</strong> risques<br />

sociaux et environnementaux. Cependant, les entreprises ne doivent pas se limiter à cela. Si elles<br />

veulent réellement créer <strong>de</strong> la valeur pour le business, elles doivent aller à la recherche <strong>de</strong>s<br />

opportunités. Cela implique d’une part une analyse croisée <strong>de</strong>s défis <strong>de</strong> l’entreprise et <strong>de</strong> la société sur<br />

le plan sociétal. D’autre part, cela requiert pour l’entreprise <strong>de</strong> s’entourer <strong>de</strong> parties prenantes externes<br />

(ONG, associations et autres) expertes dans la cause poursuivie. L’idée est que le business a besoin <strong>de</strong><br />

la société et vice-versa. De plus en plus d’entreprises mettent sur pied <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> parties prenantes<br />

avec <strong>de</strong>s entreprises, ONG, associations et autres pour créer <strong>de</strong>s partenariats <strong>de</strong> coopération. Le<br />

principe est <strong>de</strong> travailler ensemble pour mieux répondre aux besoins locaux. Engager <strong>de</strong>s parties<br />

prenantes externes dans <strong>de</strong>s projets RSE permet bien souvent d’en assurer leur réussite : l’entreprise<br />

ayant la connaissance <strong>de</strong> son business et les ONG, associations ou autres ayant les connaissances <strong>de</strong>s<br />

besoins <strong>du</strong> terrain. Enfin, une stratégie RSE doit être suivie et mesurée afin <strong>de</strong> pouvoir en évaluer ses<br />

effets et sur le business et sur la société. Cela permet <strong>de</strong> voir si la stratégie est efficace et ainsi d’y<br />

apporter les actions correctives nécessaires cela, dans une optique d’amélioration continue. Ce point<br />

sera développé plus en détail dans <strong>de</strong>ux chapitres suivants.<br />

61 ENERGY ASSISTANCE, Energy Assistance. Worldwi<strong>de</strong> Humanitarian Projects for Energy, adresse URL:<br />

http://www.energy-assistance.be/energy_assistance_gfx/File/in<strong>de</strong>x.htm (consulté le 22 mai 2012)<br />

23


3. Mesurer la performance <strong>de</strong> la stratégie RSE<br />

3.1 Qu’est-ce que <strong>mesure</strong>r les performances ?<br />

D’une part, la <strong>mesure</strong> <strong>de</strong>s performances RSE porte sur l’évaluation <strong>de</strong> la stratégie. Il s’agit d’évaluer<br />

la qualité <strong>de</strong> gestion mais également l’impact général positif ou négatif sur les objectifs d’entreprise.<br />

C’est souvent là que le bât blesse. Cette difficulté peut freiner les initiatives <strong>de</strong>s entreprises en matière<br />

<strong>de</strong> RSE. Tant que l’efficacité <strong>de</strong>s politiques RSE ne sera pas prouvée par <strong>de</strong>s ‘chiffres’, <strong>de</strong>s <strong>mesure</strong>s,<br />

le doute persistera toujours quant à son utilité dans les esprits <strong>de</strong>s dirigeants. D’autre part, la <strong>mesure</strong><br />

<strong>de</strong>s performances RSE concerne l’évaluation <strong>de</strong> la performance sociale et environnementale souvent<br />

mesurée par les agences <strong>de</strong> notation extra-financière. En bref, la <strong>mesure</strong> <strong>de</strong>s performances porte sur<br />

l’évaluation <strong>de</strong>s impacts <strong>de</strong> la stratégie RSE à la fois sur la société et l’entreprise. Ce genre<br />

d’information est intéressant non seulement pour les dirigeants d’entreprise mais également pour les<br />

parties prenantes externes <strong>comme</strong> les investisseurs, les consommateurs/clients ou encore les ONG. La<br />

<strong>mesure</strong> pousse à la transparence pour autant que ces informations soient communiquées. 62<br />

Il convient <strong>de</strong> préciser que dans ce travail, l’accent est mis sur la <strong>mesure</strong> d’efficacité <strong>de</strong>s actions RSE<br />

par rapport aux objectifs RSE et la <strong>mesure</strong> <strong>de</strong>s performances <strong>de</strong> la stratégie RSE sur les performances<br />

économiques <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

3.2 Pourquoi <strong>mesure</strong>r ce type <strong>de</strong> performance?<br />

« Un adage célèbre affirme que « ce qui n’est pas mesuré n’est pas géré », et la doctrine <strong>de</strong> Lord<br />

Kevin, affichée sur le frontispice <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Chicago, nous rappelle que si « l’on ne peut<br />

<strong>mesure</strong>r, notre connaissance est maigre et insatisfaisante. » 63<br />

Premièrement, les entreprises ont besoin <strong>de</strong> prouver leur utilité. Comme vu plus précé<strong>de</strong>mment, la<br />

RSE doit être considérée <strong>comme</strong> un investissement et non un coût. Cela suppose donc un retour sur<br />

investissement pour les entreprises. Les chefs d’entreprises veulent pouvoir <strong>mesure</strong>r si la stratégie<br />

RSE contribue positivement à ses résultats financiers. Ils veulent savoir si cet investissement ‘en vaut<br />

la peine’. Il s’agit ici <strong>du</strong> lien entre performance sociétale et financière. Beaucoup <strong>de</strong> chercheurs se<br />

sont penchés sur la question. A l’heure actuelle, les étu<strong>de</strong>s montrent qu’il y aurait un lien positif entre<br />

les <strong>de</strong>ux. Cependant, il n’existerait pas encore d’<strong>outil</strong> capable <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r cet éventuel lien.<br />

Deuxièmement, <strong>de</strong>puis plusieurs années déjà, un mouvement d’institutionnalisation fait son<br />

apparition 64 dans le domaine <strong>de</strong> la RSE. Les entreprises <strong>comme</strong>ncent à formaliser leurs stratégies<br />

RSE et à les intégrer dans leur système <strong>de</strong> management. Cela implique <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s <strong>outil</strong>s<br />

62 GOND, J-P. et IGALENS, J., op. cit., pp.61-62<br />

63 Cité dans GOND, J-P. et IGALENS, J., op. cit., p.61<br />

64 ALBEROLA, E. et RICHEZ-BATTESTI, N., op. cit.<br />

24


adaptés pour pouvoir suivre et <strong>mesure</strong>r les résultats <strong>comme</strong> pour n’importe quelle autre stratégie<br />

d’entreprise. Mesurer permet <strong>de</strong> voir si la stratégie est effective et le cas échéant, d’y apporter les<br />

actions correctives nécessaires et ce dans une optique d’amélioration continue. Une entreprise qui<br />

veut être cohérente dans sa démarche RSE se doit <strong>de</strong> développer un système d’information qui lui<br />

permette <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r l’impact <strong>de</strong> ses actions et d’utiliser cette information à bon escient dans une<br />

logique d’amélioration continue. 65<br />

Enfin, l’entreprise doit être consciente <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> ses actions pour pouvoir le communiquer en<br />

interne et à l’externe, en particulier à ses investisseurs. Prouver que l’entreprise n’investit pas dans <strong>du</strong><br />

vent et qu’il y a là une source <strong>de</strong> création <strong>de</strong> valeur à long terme. De plus, les parties prenantes<br />

intéressées (investisseurs, employés, ONG, …) font <strong>de</strong> plus en plus pression sur les entreprises pour<br />

obtenir <strong>de</strong>s informations en matière <strong>de</strong> RSE. Pour <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> parties prenantes, la performance<br />

sociétale d’une entreprise est <strong>de</strong>venue un facteur central qui influence leur perception <strong>de</strong> la réputation<br />

et la crédibilité <strong>de</strong> l’entreprise. 66<br />

3.3 Que <strong>mesure</strong>r ?<br />

A. Quelques définitions<br />

Performance : « Le concept <strong>de</strong> performance renvoie à l’idée d’accomplir une action. » 67 En<br />

gestion, le terme <strong>de</strong> performance est défini <strong>comme</strong> l’association <strong>de</strong> l’efficacité et <strong>de</strong><br />

l’efficience (voir figure 4 ci-<br />

contre). L’efficacité<br />

(tra<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> l’anglais<br />

effectiveness) consiste pour<br />

une entreprise à obtenir <strong>de</strong>s<br />

résultats désirés par rapport<br />

aux objectifs définis.<br />

L’efficience (tra<strong>du</strong>ction <strong>de</strong><br />

l’anglais efficiency)<br />

correspond à la meilleure<br />

Figure 4: Les composantes <strong>de</strong> la performance<br />

Source : ALGLAVE, C. et al., Management <strong>de</strong>s entreprises : BTS 1 ère année,<br />

Paris, Hachette Technique, 2008, p.39.<br />

gestion possible <strong>de</strong>s moyens, <strong>de</strong>s capacités en relation avec les résultats. 68<br />

65<br />

LEPINEUX, F., op. cit.<br />

66<br />

Le contenu <strong>de</strong> ce paragraphe est largement inspiré <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> :<br />

LEPINEUX, F., op. cit.<br />

CRAWFORD, D. et SCALETTA, T., op. cit.<br />

67 ère<br />

ALGLAVE, C. et al., Management <strong>de</strong>s entreprises : BTS 1 année, Paris, Hachette Technique, 2008, p.39.<br />

68<br />

PEFFER, S., Contrôle <strong>de</strong> Gestion, Bruxelles, ICHEC, Présentation PP, 2010-2011, p.58.<br />

25


La performance permet d’évaluer la stratégie. Comme représenté sur la figure 5 ci-contre, « la<br />

stratégie est évaluée à partir <strong>de</strong> la comparaison entre les objectifs stratégiques et les résultats<br />

effectivement atteints. » 69 . Cela<br />

implique donc une définition<br />

claire <strong>de</strong>s objectifs stratégiques<br />

et une <strong>mesure</strong> <strong>de</strong>s résultats, au<br />

moyen d’indicateurs, pour pouvoir<br />

évaluer les performances d’une<br />

stratégie.<br />

Performance globale : « la performance a longtemps été ré<strong>du</strong>ite à sa dimension financière.<br />

Cette performance consistait à réaliser la rentabilité souhaitée par les actionnaires avec le<br />

chiffre d’affaires et la part <strong>de</strong> marché qui préservaient la pérennité <strong>de</strong> l’entreprise. Mais<br />

<strong>de</strong>puis quelques années, on est schématiquement passé d’une représentation financière <strong>de</strong> la<br />

performance à <strong>de</strong>s approches plus globales incluant <strong>de</strong>s dimensions sociales et<br />

environnementales. D’autres acteurs (appelés parties prenantes) ont fait leur apparition et la<br />

notion <strong>de</strong> performance a connu un regain d’usage. A présent, la pérennité <strong>de</strong>s entreprises ne<br />

dépend plus uniquement <strong>de</strong> l’aspect financier <strong>de</strong> leurs activités, mais également <strong>de</strong> la manière<br />

dont elles se con<strong>du</strong>isent. Dès lors, la responsabilité <strong>de</strong>s entreprises s’élargit, elle ne se limite<br />

plus aux seuls actionnaires, mais intègre d’autres parties prenantes (associations, ONG,<br />

syndicats, clients, fournisseurs, …). Ces nouveaux acteurs exigent d’être enten<strong>du</strong>s et cette<br />

écoute <strong>de</strong>vient une cible vitale pour la performance et la pérennité <strong>de</strong>s entreprises. C’est dans<br />

ce contexte qu’apparaît le concept <strong>de</strong> performance globale. » 70<br />

Selon Baret, la performance globale se définit <strong>comme</strong> «l’agrégation <strong>de</strong>s performances<br />

économiques, sociales et environnementales » 71 . Elle « consiste à désigner un équilibre entre<br />

les différentes dimensions <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable ou entre les parties prenantes. » 72<br />

La figure 6 ci-<strong>de</strong>ssous représente <strong>de</strong> manière générale les composantes <strong>de</strong> la performance<br />

globale. 73<br />

69 ALGLAVE, C. et al., op. cit.<br />

70 DOHOU, A. et BERLAND, N., Mesure <strong>de</strong> la performance globale <strong>de</strong>s entreprises, In IAE, Université <strong>de</strong><br />

Poitiers, Institut d’Administration <strong>de</strong>s Entreprises lien url: http://www.iae.univpoitiers.fr/afc07/Programme/PDF/p154.pdf<br />

(consulté en décembre 2011)<br />

71 Cité par DOHOU, A. et BERLAND, N., op. cit.<br />

72 DOHOU, A. et BERLAND, N., op. cit.<br />

Figure 5: La performance <strong>comme</strong> critère d'évaluation <strong>de</strong> la stratégie<br />

Source : ALGLAVE, C. et al., Management <strong>de</strong>s entreprises : BTS 1 ère année,<br />

Paris, Hachette Technique, 2008, p.39.<br />

26


Figure 6: Les composantes <strong>de</strong> la performance globale<br />

Source : ALGLAVE, C. et al., Management <strong>de</strong>s entreprises : BTS 1 ère année, Paris, Hachette Technique, 2008, p.40.<br />

Performance Sociétale <strong>de</strong> l’Entreprise – PSE<br />

La performance sociétale a fait l’objet <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s travaux. Les 3 définitions ci-<strong>de</strong>ssous résument <strong>de</strong><br />

manière assez complète le concept.<br />

Selon Carroll (1979), il s’agit <strong>de</strong> « l’articulation et l’interaction entre différentes<br />

catégories <strong>de</strong> RSE, <strong>de</strong>s problèmes pour lesquels s’exercent <strong>de</strong>s RSE (problèmes<br />

sociétaux) et <strong>de</strong>s philosophies <strong>de</strong> réponse à ces problèmes (processus <strong>de</strong> sensibilité<br />

sociétale). » 74<br />

Selon Wood (1991), il s’agit d’ « une configuration organisationnelle <strong>de</strong> principes <strong>de</strong><br />

Responsabilité Sociale, <strong>de</strong> processus <strong>de</strong> sensibilité sociale et <strong>de</strong> programmes, <strong>de</strong><br />

politiques et <strong>de</strong> résultats observables qui sont liés aux relations sociétales <strong>de</strong><br />

l’entreprise. » 75 Wood vient compléter la définition <strong>de</strong> Carroll avec la question d’impact<br />

<strong>de</strong> politique RSE en termes <strong>de</strong> résultats. Il s’agit d’une approche fondée sur les<br />

processus. 76<br />

Selon Clarkson (1995), « la PSE est la capacité à satisfaire ses parties prenantes et à les<br />

gérer <strong>de</strong> manière proactive. » 77 Clarkson apporte une dimension complémentaire aux<br />

définitions précé<strong>de</strong>ntes. Il s’agit d’une approche fondée sur les résultats qui se focalise<br />

plus sur l’évaluation <strong>de</strong> la performance sociale et environnementale par rapport à la<br />

73 DUBIGEON, O., op. cit., p.127.<br />

74 GOND, J-P. et IGALENS, J., op. cit., p.66.<br />

75 GOND, J-P. et IGALENS, J., op. cit., p.66.<br />

76 ALBEROLA, E. et RICHEZ-BATTESTI, N., op. cit.<br />

77 ALBEROLA, E. et RICHEZ-BATTESTI, N., op. cit.<br />

27


performance financière. Ces <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> performance ont longtemps été présentés<br />

<strong>comme</strong> incompatibles. La performance sociale provient uniquement d’une gestion<br />

effective <strong>de</strong>s parties prenantes tandis que la performance financière est liée aux<br />

ressources, à la stratégie et à la structure <strong>de</strong> l’in<strong>du</strong>strie 78 .<br />

B. Performance sociale et performance financière/ économique 79<br />

Comme mentionné plus haut dans le chapitre, <strong>de</strong> nombreuses étu<strong>de</strong>s ont été réalisées afin <strong>de</strong><br />

déterminer l’existence ou non d’une relation positive entre performance sociale et environnementale<br />

et performance financière <strong>de</strong> l’entreprise. 80<br />

Depuis environ 1970, <strong>de</strong>s centaines d’étu<strong>de</strong>s ont été menées sur le sujet. Une portion considérable<br />

démontre l’existence d’un lien positif entre performance sociale et financière. Un nombre important<br />

reste mitigé et une plus petite quantité débouche sur <strong>de</strong>s résultats assez négatifs sur le sujet. Tandis<br />

que certains affirment l’existence potentielle d’un lien positif entre ces <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> performance,<br />

d’autres pensent totalement le contraire ou même les considèrent <strong>comme</strong> non reliés. Toutefois, ces<br />

théories ne sont pas argumentées sur base <strong>de</strong> preuves tangibles. Par ailleurs, nombre <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>s<br />

présentent <strong>de</strong>s limites <strong>comme</strong> <strong>de</strong>s lacunes d’ordre méthodologique et par conséquent un manque <strong>de</strong><br />

fiabilité. Les entreprises veulent savoir si elles investissent effectivement dans l’avenir, et à bon<br />

escient. D’où l’importance <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s <strong>outil</strong>s capables <strong>de</strong> « <strong>mesure</strong>r » cette relation.<br />

« La recherche d’une explication globale <strong>du</strong> lien entre Responsabilité Sociale <strong>de</strong> l’entreprise et<br />

performance économique et financière <strong>de</strong> l’entreprise reste un objectif difficile voire impossible à<br />

atteindre. » 81<br />

Dès lors, au lieu <strong>de</strong> se focaliser sur la recherche d’un lien direct, il serait plutôt intéressant <strong>de</strong><br />

s’attar<strong>de</strong>r sur « le mécanisme <strong>de</strong> l’interaction ». Autrement dit, rechercher le lien indirect qui peut<br />

exister entre performance sociale et financière. Par exemple, le fait d’être socialement engagée<br />

améliore considérablement la marque employeur <strong>de</strong> l’entreprise. Cela lui permet ainsi d’attirer <strong>de</strong>s<br />

travailleurs <strong>de</strong> qualité qui sont plus pro<strong>du</strong>ctifs et engagés. Ceux-ci fournissent une qualité <strong>de</strong> travail<br />

supérieure et contribuent ainsi positivement aux résultats financiers <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Réfléchir <strong>de</strong> cette manière c’est fonctionner par hypothèses. N’oublions pas que toute stratégie est<br />

basée sur l’hypothèse qu’elle pro<strong>du</strong>ira <strong>de</strong>s résultats positifs pour l’entreprise. C’est pour cela qu’il<br />

78 ALBEROLA, E. et RICHEZ-BATTESTI, N., op. cit.<br />

79 Le contenu <strong>de</strong> cette section est largement inspiré <strong>de</strong> l’article <strong>de</strong> LAROCHE, P. et ALLOUCHE, J.,<br />

Responsabilité sociale et performance financière <strong>de</strong>s entreprises : une synthèse <strong>de</strong> la littérature (CSR and Firm<br />

Performance: A survey), In Palgrave McMillan, vol.2, 2006, 42.p.<br />

80 ALBEROLA, E. et RICHEZ-BATTESTI, N., op. cit.<br />

81 LAROCHE, P. et ALLOUCHE, J., op. cit.<br />

28


existe <strong>de</strong>s systèmes d’information et <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong> performance dans les entreprises afin <strong>de</strong> voir si<br />

l’hypothèse se vérifie sur le terrain. Nous verrons ceci plus en détail dans le chapitre suivant.<br />

L’idée serait donc <strong>de</strong> rechercher un lien non direct et non ponctuel entre performance sociale et<br />

économique. C’est précisément l’un <strong>de</strong>s buts <strong>de</strong> ce mémoire : utiliser un <strong>outil</strong> adapté qui permettrait<br />

<strong>de</strong> vérifier si la stratégie sociale contribue positivement à la performance économique <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

3.4 Outils <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> existants 82<br />

De nombreux <strong>outil</strong>s ont été développés afin <strong>de</strong> mieux gérer la démarche <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable en<br />

entreprise <strong>comme</strong> ISO 140001, EMAS, SA 8000 ou encore OHSAS 18001. Vous trouverez en annexe<br />

A un <strong>tableau</strong> reprenant les différents <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> existants et leur <strong>de</strong>scription.<br />

La plupart <strong>de</strong> ces <strong>outil</strong>s présente souvent les mêmes limites telles qu’un manque <strong>de</strong> cohérence, un<br />

manque d’implication <strong>du</strong> management, un manque <strong>de</strong> rigueur.<br />

Il semblerait que le management n’attache que très peu d’importance à l’analyse <strong>de</strong>s performances<br />

sociales <strong>de</strong> l’entreprise. En effet, il n’y a que très peu <strong>de</strong> réflexion quant à la stratégie sociale, aux<br />

impacts sur le business et à <strong>de</strong>s perspectives d’amélioration. Du moins pas dans la <strong>mesure</strong> où cela<br />

existe pour d’autres domaines <strong>comme</strong> l’amélioration <strong>du</strong> processus qualité <strong>de</strong> ses pro<strong>du</strong>its et services.<br />

Par conséquent, on retrouve un manque <strong>de</strong> rigueur dans le suivi et l’évaluation <strong>de</strong>s stratégies sociales.<br />

Certes, dans certaines entreprises, il existe <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> mais assez peu structurés et non<br />

systématiques. Dans les faits, il apparaît laborieux pour les entreprises d’intégrer <strong>de</strong>s facteurs<br />

qualitatifs dans les systèmes <strong>de</strong> contrôle. C’est d’autant plus difficile lorsqu’il s’agit d’intégrer à la<br />

fois <strong>de</strong>s facteurs économiques, sociaux et environnementaux dans un seul et même <strong>outil</strong> intégrant. La<br />

plupart <strong>de</strong>s <strong>outil</strong>s existants traitent une <strong>de</strong>s dimensions <strong>de</strong> manière isolée alors que les entreprises y<br />

gagneraient à avoir un seul <strong>outil</strong> pour toutes les dimensions.<br />

« […] A ce jour, les <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> et d’évaluation <strong>de</strong> la RSE restent à consoli<strong>de</strong>r et leur légitimité<br />

pose encore question. » 83<br />

Après toute cette réflexion sur le concept <strong>de</strong> la RSE en lui-même, sa dimension stratégique et<br />

l’importance <strong>de</strong> son évaluation, le Tableau <strong>de</strong> Bord Prospectif semble être un <strong>outil</strong> adapté. Pour<br />

rappel, l’une <strong>de</strong>s hypothèses <strong>de</strong> ce travail est que l’<strong>outil</strong> serait adapté pour <strong>mesure</strong>r la performance <strong>de</strong><br />

la stratégie sociale sur la performance économique <strong>de</strong> l’entreprise. Le chapitre qui suit sera dédié à la<br />

définition <strong>de</strong> l’<strong>outil</strong>, la justification <strong>de</strong> ce choix et à l’application <strong>de</strong> cet <strong>outil</strong> à la RSE.<br />

82 Le contenu <strong>de</strong> cette section est largement inspiré <strong>de</strong> l’article <strong>de</strong> :<br />

ALBEROLA, E. et RICHEZ-BATTESTI, N., op. cit.<br />

MEYSSONNIER, F. et RASOLOFO-DISTLER, F., Balanced Scorecard et pilotage <strong>de</strong> la responsabilité sociale<br />

<strong>de</strong> l’entreprise, in Revue française <strong>de</strong> gestion, 2011, n°211, pp.81-92.<br />

83 ALBEROLA, E. et RICHEZ-BATTESTI, N., op. cit.<br />

29


4. Les <strong>tableau</strong>x <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong>s<br />

Comme nous l’avons vu plus haut, les entreprises ne sont plus seulement valorisées par leur<br />

performance financière mais bien en fonction <strong>de</strong> leur performance globale. Ce type <strong>de</strong> performance<br />

prend en compte bien plus <strong>de</strong> parties prenantes qu’auparavant. Par conséquent, nous sommes passés à<br />

<strong>de</strong>s <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> multicritères qui permettent d’inclure les attentes <strong>de</strong> plusieurs parties prenantes<br />

et non uniquement celles <strong>de</strong>s actionnaires. Le problème est que parfois ces intérêts diffèrent voire<br />

s’opposent. C’est pour cela qu’il est important <strong>de</strong> trouver un <strong>outil</strong> global permettant <strong>de</strong> satisfaire un<br />

maximum d’intérêts et ce en même temps. 84<br />

Remarques: Afin <strong>de</strong> simplifier l’écriture, l’abréviation TBP sera utilisée pour désigner le terme<br />

Tableau <strong>de</strong> Bord Prospectif. Par ailleurs, pour rester fidèle à la signification <strong>de</strong>s termes, certains<br />

concepts importants ont été laissés dans leur langue d’origine, c’est-à-dire en anglais.<br />

4.1 Contexte 85<br />

Le TBP est apparu avec la transformation progressive <strong>de</strong> l’environnement <strong>de</strong>s entreprises qui est<br />

passé d’une concurrence in<strong>du</strong>strielle à une concurrence informationnelle.<br />

A l’ère in<strong>du</strong>strielle, les entreprises prospères étaient celles qui possédaient la puissance in<strong>du</strong>strielle et<br />

technologique ; celles qui étaient capables <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire en masse tout en bénéficiant d’économies<br />

d’échelle. A cette époque, les systèmes <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> servaient principalement à contrôler le retour<br />

financier et l’allocation <strong>de</strong>s ressources (financières et physiques). Fin <strong>de</strong>s années 70, on a assisté à<br />

l’apparition d’une nouvelle ère, celle <strong>de</strong> l’information. Un changement important pour les entreprises<br />

d’autant plus pour le secteur in<strong>du</strong>striel. Les secteurs particulièrement ébranlés – notamment avec la<br />

vague <strong>de</strong> déréglementations <strong>de</strong>s marchés et <strong>de</strong> privatisations – furent celui <strong>du</strong> transport, <strong>de</strong> la<br />

distribution <strong>de</strong> gaz, d’eau et d’électricité, secteurs habitués à un environnement stable et non<br />

concurrentiel.<br />

Avec l’arrivée <strong>de</strong> cette ère, les entreprises ont dû faire face à <strong>de</strong> nouvelles exigences nécessitant <strong>de</strong><br />

nouvelles compétences : un marché progressivement mondialisé créant ainsi un environnement très<br />

concurrentiel et flexible, une clientèle <strong>de</strong> plus en plus exigeante frian<strong>de</strong> <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its/services<br />

personnalisés, un marché où l’innovation <strong>de</strong>vient un facteur <strong>de</strong> succès voire <strong>de</strong> survie. Pour pouvoir<br />

survivre dans ce nouvel environnement, les entreprises ont <strong>comme</strong>ncé à avoir besoin d’informations<br />

tactiques <strong>comme</strong> l’information financière <strong>de</strong> base, sur la pro<strong>du</strong>ctivité, les compétences, l’allocation<br />

<strong>de</strong>s ressources, etc. Pour pouvoir prospérer, les entreprises avaient besoin d’informations<br />

stratégiques permettant d’avoir une vision plus large <strong>de</strong>s activités à plus long terme. Ce type<br />

84 DOHOU, A. et BERLAND, N., op. cit.<br />

85 Le contenu <strong>de</strong> cette section est largement inspiré <strong>de</strong> l’ouvrage <strong>de</strong> KAPLAN, R. S et NORTON, D. P., Le<br />

<strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong>, Paris, Les Editions d’Organisation, 2003, pp.14-20.<br />

30


d’informations concernent principalement l’environnement externe <strong>de</strong> l’entreprise : nouvelles<br />

technologies, clients potentiels, conjoncture économique, marchés financiers, … La nécessité <strong>de</strong><br />

mettre sur pied <strong>de</strong>s systèmes d’information efficaces s’est alors fait ressentir. Cette information allait<br />

permettre aux dirigeants d’entreprises <strong>de</strong> questionner la stratégie et ainsi prendre <strong>de</strong> bonnes décisions<br />

stratégiques. 86<br />

Dès lors, <strong>de</strong>s systèmes <strong>comme</strong> le Total Quality Management, Just in time management, Activity<br />

Based Costing ou encore On time <strong>de</strong>livery management sont apparus. Nombre <strong>de</strong> ces <strong>outil</strong>s ont<br />

démontré <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s performances mais toujours avec une certaine réserve. La principale lacune était<br />

le manque <strong>de</strong> lien avec la stratégie <strong>de</strong> l’entreprise et les résultats financiers. C’est là qu’est apparu le<br />

TBP <strong>comme</strong> une réponse à ce manquement. 87<br />

4.2 Définition <strong>du</strong> TBP<br />

« […] Pour diriger leur appareil, les pilotes utilisent une masse d’informations fournies par<br />

d’innombrables indicateurs. Or, gui<strong>de</strong>r une entreprise dans un environnement concurrentiel complexe<br />

est au moins aussi compliqué que <strong>de</strong> piloter un avion. Pourquoi les dirigeants ne disposeraient-ils pas,<br />

eux aussi, d’une batterie complète d’instruments pour gui<strong>de</strong>r leur navire ? Les managers, <strong>comme</strong> les<br />

pilotes, ont besoin d’instruments qui leur donnent <strong>de</strong>s indications sur l’environnement et la<br />

performance <strong>de</strong> l’entreprise, et les ai<strong>de</strong>nt à mettre le cap sur l’excellence. Le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong><br />

<strong>prospectif</strong> (TBP) apporte aux managers l’instrument pour maintenir le cap. Les entreprises opèrent<br />

aujourd'hui dans <strong>de</strong>s environnements complexes ; il est donc vital qu’elles connaissent parfaitement<br />

leurs objectifs et la manière <strong>de</strong> les atteindre. » 88<br />

« Le TBP tra<strong>du</strong>it la mission et la stratégie <strong>de</strong> l’entreprise en un ensemble d’indicateurs <strong>de</strong><br />

performance qui constituent la base d’un système <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong> la stratégie. […] Il <strong>mesure</strong> la<br />

performance <strong>de</strong> l’entreprise selon quatre axes équilibrés : les résultats financiers, la performance vis-<br />

à-vis <strong>de</strong>s clients, les processus internes et l’apprentissage organisationnel. Il permet aux entreprises <strong>de</strong><br />

suivre les résultats financiers, mais aussi, simultanément, les progrès dans le développement <strong>de</strong>s<br />

compétences et l’acquisition d’actifs intangibles dont elles auront besoin pour asseoir leur croissance<br />

future. » 89<br />

Il est important <strong>de</strong> préciser que le TBP n’a pas été premièrement conçu pour formuler les stratégies<br />

mais bien pour ai<strong>de</strong>r les entreprises à les mettre en pratique et à les tester.<br />

86<br />

DRUCKER P. F. et al., op.cit, p.24.<br />

87<br />

DRUCKER P. F. et al., op.cit, p.24.<br />

88<br />

KAPLAN, R. S et NORTON, D. P., Le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong>, Paris, Les Editions d’Organisation, 2003,<br />

p.13.<br />

89<br />

KAPLAN, R. S et NORTON, D. P., op.cit, p.14.<br />

31


4 Dimensions<br />

Ce <strong>tableau</strong> permet <strong>de</strong> répondre à 4 questions fondamentales :<br />

1. « Quel regard les actionnaires portent-ils sur nous ? » (Financier)<br />

La dimension financière s’articule autour <strong>de</strong> 3 objectifs principaux : la survie (cash-flows), la réussite<br />

(chiffre d’affaire et revenu d’exploitation) et la prospérité (parts <strong>de</strong> marché et ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s capitaux<br />

propres).<br />

De nombreuses critiques pèsent sur les indicateurs financiers qui ne seraient pas <strong>de</strong> bons indicateurs<br />

<strong>de</strong> performance. En effet, le lien entre performance opérationnelle et résultats financiers n’est pas<br />

évi<strong>de</strong>nt. Si l’amélioration <strong>de</strong>s performances n’a aucun effet sur les résultats financiers c’est la<br />

stratégie <strong>de</strong> l’entreprise qu’il faut remettre en question.<br />

2. « Comment nos clients nous considèrent-ils ? » (Clients)<br />

Cette dimension concerne principalement les attentes <strong>de</strong>s clients et s’organise autour d’éléments<br />

principaux tels que le temps, la qualité, la performance et le service.<br />

Il s’agit ici d’i<strong>de</strong>ntifier les clients et segments <strong>de</strong> marchés qui contribuent positivement aux objectifs<br />

financiers.<br />

3. « En quoi sommes-nous les meilleurs ? » (Processus internes)<br />

Les processus internes renvoient aux opérations, processus et décisions internes à l’entreprise. Il s’agit<br />

d’une part d’i<strong>de</strong>ntifier les processus internes les plus importants pour garantir une satisfaction <strong>du</strong><br />

client. D’autre part, il s’agit <strong>de</strong> reconnaître les compétences clés <strong>de</strong> l’entreprise et les technologies<br />

nécessaires à son succès.<br />

4. « Continuons-nous à nous améliorer et à générer <strong>de</strong> la valeur ? » (Innovation &<br />

Apprentissage)<br />

Les entreprises opèrent dans un environnement qui change constamment. Pour réussir voire survivre,<br />

les entreprises doivent sans cesse améliorer leurs pro<strong>du</strong>its/services, leurs procédés et innover.<br />

L’innovation permet <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> la valeur ajoutée à l’entreprise, d’améliorer la satisfaction <strong>de</strong>s clients,<br />

d’améliorer l’efficacité <strong>de</strong>s processus internes, d’explorer <strong>de</strong> nouveaux marchés, d’accroître les<br />

recettes et marges, et ainsi satisfaire les actionnaires.<br />

Chaque perspective est définie par <strong>de</strong>s objectifs stratégiques, indicateurs clés <strong>de</strong> performances, <strong>de</strong>s<br />

valeurs cibles et un programme d’actions concrètes pour atteindre les objectifs. Notez que chaque<br />

dimension impacte la dimension supérieure pour finalement contribuer aux objectifs financiers <strong>de</strong><br />

l’entreprise. Cette dynamique est créée par <strong>de</strong>s liens <strong>de</strong> causalité et représente le processus <strong>de</strong> création<br />

<strong>de</strong> valeur pour l’entreprise. 90 Voici un exemple <strong>de</strong> TBP dans une entreprise qui fournit <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its à<br />

<strong>de</strong>s clients : le fait d’engager <strong>de</strong>s salariés compétents ou d’offrir <strong>de</strong>s formations aux salariés actuels va<br />

permettre d’une part d’améliorer la qualité <strong>de</strong>s processus et d’autre part <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong>s cycles.<br />

90 GERMAIN, C. et TREBUCQ, S., op.cit.<br />

32


L’amélioration <strong>de</strong>s processus va permettre une meilleure ponctualité dans les livraisons et donc une<br />

meilleure satisfaction <strong>du</strong> client. L’entreprise favorisera ainsi la rétention <strong>de</strong> ses clients avec pour<br />

conséquence <strong>de</strong>s résultats financiers positifs.<br />

4.3 Evolution <strong>de</strong>s TBP 91<br />

Au fil <strong>de</strong>s années, les TBP ont connu <strong>de</strong>s changements importants pour <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> réels <strong>outil</strong>s<br />

stratégiques, <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la stratégie, à la base <strong>de</strong> tout bon système <strong>de</strong> management. On<br />

distingue ainsi 3 générations <strong>de</strong> <strong>tableau</strong>x <strong>de</strong> <strong>bord</strong> où chaque évolution est venue répondre à une lacune<br />

dans la génération précé<strong>de</strong>nte. Chaque évolution a complété et non remplacé le modèle précé<strong>de</strong>nt.<br />

1 ère génération <strong>de</strong> TBP<br />

A ses débuts en 1992, le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> n’était qu’un simple <strong>outil</strong> <strong>de</strong> contrôle décliné en 4<br />

axes qui tenait compte à la fois d’indicateurs financiers et non-financiers. Il n’y avait encore aucune<br />

réflexion quant à l’apport <strong>du</strong> <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> à la performance d’une organisation. Dans<br />

leurs premières<br />

publications Kaplan et<br />

Norton le présentaient <strong>de</strong><br />

manière très conceptuelle.<br />

On ne retrouvait que très<br />

peu d’information sur<br />

l’application <strong>de</strong> cet <strong>outil</strong><br />

sur le terrain. Ce n’est<br />

qu’en 1996 que <strong>de</strong>s<br />

métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

développement sont<br />

apparues. Ci-contre<br />

(figure 7), un exemple <strong>de</strong><br />

TBP 1 ère génération.<br />

2 e génération <strong>de</strong> TBP<br />

Figure 7: Exemple <strong>de</strong> TBP 1 ère génération<br />

Source : COBBOLD, I. and LAWRIE, G., The <strong>de</strong>velopment of the Balanced Scorecard as<br />

a strategic management tool, In 2GC, 2GC Active Management since 1999, adresse URL:<br />

http://www.2gc.co.uk/pdf/2GC-PMA02-1f.pdf (consulté le 15 avril 2012)<br />

La première définition <strong>du</strong> <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> n’était pas encore assez précise et ainsi sujette à<br />

différentes interprétations. Cela concernait principalement le processus <strong>de</strong> sélection <strong>de</strong>s <strong>mesure</strong>s et la<br />

catégorisation en 4 axes. Cette <strong>de</strong>uxième génération a été marquée par 2 gran<strong>de</strong>s évolutions :<br />

91 Le contenu <strong>de</strong> cette section est largement inspiré par l’article <strong>de</strong> COBBOLD, I. and LAWRIE, G., The<br />

<strong>de</strong>velopment of the Balanced Scorecard as a strategic management tool, In 2GC, 2GC Active Management since<br />

1999, adresse URL: http://www.2gc.co.uk/pdf/2GC-PMA02-1f.pdf (consulté le 15 avril 2012)<br />

33


Sélection <strong>de</strong>s <strong>mesure</strong>s : intro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> concept « d’objectifs stratégiques ». Ces objectifs<br />

sont fixés sur base <strong>de</strong> la stratégie, elle-même dérivée <strong>de</strong> la vision d’entreprise.<br />

Les <strong>mesure</strong>s sont alors sélectionnées en<br />

fonction <strong>de</strong>s objectifs stratégiques à<br />

atteindre.<br />

Lien <strong>de</strong> causalité : cette <strong>de</strong>uxième<br />

génération <strong>de</strong> modèle va plus loin car elle<br />

met non seulement en avant l’existence<br />

d’un lien entre les différentes dimensions<br />

mais entre les <strong>mesure</strong>s elles-mêmes. Ci-<br />

contre (figure 8), un exemple <strong>de</strong> TBP 2e<br />

génération.<br />

Ces changements ont permis <strong>de</strong> passer d’un<br />

système <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> amélioré à un réel système <strong>de</strong><br />

gestion central. Toutefois, ce modèle présentait<br />

encore certaines limites. Les dirigeants avaient<br />

d’une part <strong>du</strong> mal à prioriser les objectifs et<br />

d’autre part <strong>de</strong>s difficultés à poser <strong>de</strong>s objectifs en<br />

lien avec la stratégie.<br />

3 e génération <strong>de</strong> TBP<br />

Vision Stratégie<br />

Une troisième génération <strong>de</strong> <strong>tableau</strong> <strong>prospectif</strong> a été élaborée afin <strong>de</strong> répondre aux lacunes <strong>du</strong> modèle<br />

précé<strong>de</strong>nt. Cette <strong>de</strong>rnière génération est caractérisée par 4 éléments clés :<br />

« Destination Statement » : il s’agit d’un document à part <strong>du</strong> TBP qui s’inscrit dans la suite<br />

logique <strong>de</strong> la vision globale <strong>de</strong> l’entreprise. Il décrit où <strong>de</strong>vrait se trouver l’entreprise dans un<br />

futur plus proche (souvent 3-5 ans). La différence avec la vision globale est que c’est à plus<br />

court terme et beaucoup plus détaillé. Les éléments <strong>de</strong> ce document sont <strong>de</strong>s objectifs chiffrés<br />

et définis dans le temps.<br />

« Strategic Objectives » : Pour arriver à réaliser la « Destination Statement », les managers<br />

ont besoin d’objectifs stratégiques/priorités à moyen terme sur lesquels se baser. Cela leur<br />

permet <strong>de</strong> voir l’état d’avancement quant à la vision. Il est important <strong>de</strong> préciser que ces<br />

objectifs sont inter-reliés par <strong>de</strong>s liens <strong>de</strong> causalités.<br />

Figure 8: Exemple <strong>de</strong> TBP 2 e génération<br />

« Strategic Linkage Mo<strong>de</strong>l and Perspectives » : Il s’agit d’une sorte <strong>de</strong> mapping qui met en<br />

relation les « Strategic Objectives » qui sont répartis selon les 4 axes. Les <strong>de</strong>ux axes<br />

inférieurs reprennent les objectifs liés aux activités <strong>de</strong>s processus internes ainsi que les<br />

Objectifs<br />

stratégiques<br />

Source : KAPLAN, R. S et NORTON, D. P., Le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong><br />

<strong>prospectif</strong>, Paris, Les Editions d’Organisation, 2003, p.43.<br />

34


développements nécessaires pour supporter les processus. Les <strong>de</strong>ux axes supérieurs<br />

reprennent les objectifs liés aux résultats atten<strong>du</strong>s <strong>de</strong>s activités et à l’impact sur les résultats<br />

financiers.<br />

Measures and Initiatives: Les <strong>mesure</strong>s sont définies sur base <strong>de</strong>s différents objectifs. Elles<br />

permettront d’apprécier l’état d’avancement <strong>de</strong> la stratégie par rapport à la réalisation <strong>de</strong>s<br />

objectifs. Les initiatives, elles, sont <strong>de</strong>s actions nécessaires à la réalisation <strong>de</strong>s objectifs.<br />

Cette <strong>de</strong>rnière génération amène à une réflexion inverse. Auparavant, on construisait les <strong>tableau</strong>x <strong>de</strong><br />

<strong>bord</strong>s en partant <strong>de</strong>s actions et <strong>mesure</strong>s existantes. L’apparition <strong>du</strong> Destination Statement vient<br />

modifier ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> réflexion. Dès lors, le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> se construit à partir <strong>du</strong> Destination<br />

statement pour arriver à <strong>de</strong>s actions et <strong>mesure</strong>s. Ci-<strong>de</strong>ssous (figure 9), un exemple <strong>de</strong> TBP 3 e<br />

génération.<br />

Figure 9: Exemple <strong>de</strong> TBP 3e génération<br />

Source : COBBOLD, I. and LAWRIE, G., The <strong>de</strong>velopment of the Balanced Scorecard as a strategic<br />

management tool, In 2GC, 2GC Active Management since 1999, adresse URL:<br />

http://www.2gc.co.uk/pdf/2GC-PMA02-1f.pdf (consulté le 15 avril 2012)<br />

35


4.4 Finalités 92<br />

« Managers can use the Balanced Scorecard as a means to articulate strategy, communicate its <strong>de</strong>tails,<br />

motivate people to execute plans, and enable executives to monitor results. Perhaps the prime<br />

advantage is that a broad array of indicators can improve the <strong>de</strong>cision making that contributes to<br />

strategic success. Non-financial measures enable managers to consi<strong>de</strong>r more factors critical to long-<br />

term performance. » 93<br />

Le concept <strong>de</strong> <strong>tableau</strong> <strong>prospectif</strong> est apparu avec le besoin croissant d’accé<strong>de</strong>r à l’information <strong>du</strong> fait<br />

d’un environnement en constante mutation. Il est apparu <strong>comme</strong> un <strong>outil</strong> complémentaire aux <strong>mesure</strong>s<br />

financières traditionnelles. Au fil <strong>de</strong>s années, cet <strong>outil</strong> a pris <strong>de</strong> plus en plus d’importance pour<br />

aujourd’hui constituer un réel <strong>outil</strong> stratégique qui a débouché sur l’apparition d’un nouveau système<br />

<strong>de</strong> management stratégique. Un <strong>outil</strong> qui, au départ, était utilisé pour développer <strong>de</strong> nouveaux projets<br />

est aujourd’hui utilisé <strong>comme</strong> un <strong>outil</strong> <strong>de</strong> gestion globale <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Dans cette optique, le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> permet <strong>de</strong> relier la stratégie long-terme avec les actions court-<br />

terme et ce au travers <strong>de</strong> 4 processus :<br />

1. Clarifier/Tra<strong>du</strong>ire le projet et la stratégie : La plupart <strong>de</strong>s entreprises ont une vision<br />

qu’elles souhaitent atteindre. Pour ce faire, elles doivent tra<strong>du</strong>ire cette vision en stratégie,<br />

elle-même tra<strong>du</strong>ite en objectifs pour la rendre opérationnelle. Le TBP permet <strong>de</strong> faciliter cette<br />

étape cruciale qui fait l’objet d’un travail d’équipe (Top management, cadres dirigeants). Cela<br />

garantit la compréhension par tous <strong>de</strong> la vision, <strong>de</strong> la stratégie et <strong>de</strong>s objectifs.<br />

2. Communiquer et articuler : Cette étape « consiste à faire connaitre cette stratégie à tous les<br />

niveaux <strong>de</strong> l’entreprise à la relier aux objectifs <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong> l’unité <strong>de</strong> travail. » L’idée<br />

est que chaque niveau <strong>de</strong> l’entreprise ait constamment en tête la stratégie LT <strong>de</strong> l’entreprise<br />

afin d’aligner la stratégie avec les performances indivi<strong>du</strong>elles <strong>de</strong>s employés. Pour ce faire, il<br />

est conseillé d’une part d’intégrer le plus <strong>de</strong> personnes possibles dans la réalisation d’un<br />

<strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> stratégique. D’autre part, il est important <strong>de</strong> « communiquer et é<strong>du</strong>quer, fixer<br />

<strong>de</strong>s buts (fixer les<br />

objectifs opérationnels), et<br />

articuler les systèmes <strong>de</strong><br />

rémunération aux <strong>mesure</strong>s<br />

<strong>de</strong> performances » 94<br />

92 Le contenu <strong>de</strong> cette section est largement inspiré <strong>de</strong> l’ouvrage <strong>de</strong> KAPLAN, R. S et NORTON, D. P., op.cit.<br />

93 CRAWFORD, D. et SCALETTA, T., op. cit.<br />

94 DRUCKER P. F. et al., op. cit., p.230.<br />

36


3. Planifier et définir les objectifs quantitatifs : Cette étape « permet d’intégrer les plans<br />

financiers et les initiatives stratégiques. » Elle consiste à définir un ensemble d’objectifs<br />

chiffrés sur 3 à 5 ans, à prioriser et à allouer les ressources. Il s’agit ici d’aligner la<br />

planification stratégique avec le budget afin d’avoir les ressources nécessaires pour supporter<br />

la stratégie.<br />

4. Retour d’expérience et suivi stratégique : Cette étape « donne à l’entreprise les moyens<br />

d’un apprentissage stratégique. […] Il <strong>de</strong>vient alors possible aux entreprises d’évaluer leur<br />

stratégie à la lumière <strong>de</strong> leur performance actuelle et <strong>de</strong> la rectifier à <strong>mesure</strong> qu’elles<br />

apprennent». Le TBP permet un apprentissage à <strong>de</strong>ux niveaux. D’une part, il permet <strong>de</strong> rendre<br />

compte <strong>de</strong>s défaillances sur le plan opérationnel et d’autre part, il amène à une remise en<br />

question <strong>de</strong> la stratégie afin <strong>de</strong> voir si elle est en phase avec les objectifs organisationnels. Ce<br />

point sera détaillé dans la section suivante. 95<br />

« D’une manière générale, cela permet d’assurer la cohérence entre la vision et les actions […] et<br />

permet à la stratégie d’évoluer en fonction <strong>de</strong>s changements dans l’environnement <strong>de</strong> l’entreprise. » 96<br />

Il a pour but d’améliorer continuellement les processus <strong>de</strong> l’entreprise et indirectement la performance<br />

économique.<br />

En pratique, le TBP peut être utilisé selon différents objectifs :<br />

Levier <strong>de</strong> communication externe : <strong>outil</strong> qui permet <strong>de</strong> présenter, dans un document,<br />

différentes informations mais <strong>de</strong> manière pluridimensionnelle. Ce genre <strong>de</strong> document présente<br />

<strong>de</strong> manière synthétique les différentes attentes <strong>de</strong>s parties prenantes.<br />

Outil <strong>de</strong> représentation stratégique : il s’agit d’un document qui témoigne <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong><br />

manière plus formelle reprenant « les facteurs clés <strong>de</strong> succès et <strong>de</strong>s chaînes d’implications qui<br />

permettent leur réalisation. »<br />

Véritable système <strong>de</strong> pilotage : « ce n’est que dans sa forme <strong>de</strong> système <strong>de</strong> pilotage que le<br />

TBP relève vraiment <strong>du</strong> contrôle <strong>de</strong> gestion et qu’on s’appuie sur lui pour animer<br />

l’organisation , faire converger les comportements, évaluer les acteurs et <strong>mesure</strong>r la<br />

performance. » 97 C’est cette finalité-ci qui nous intéresse le plus dans ce travail.<br />

95 BIEKER, T. et WAXENBERGER, B., Sustainability Balanced Scorecard and Business Ethics: Developing a<br />

Balanced Scorecard for Integrity Management, In Universität St.Gallen, plateforme <strong>de</strong> recherche Alexandria,<br />

adresse URL: http://www.alexandria.unisg.ch/Publikationen/17766 (consulté le 17 avril 2012)<br />

96 DRUCKER P. F. et al., op. cit., p.246-247.<br />

97 MEYSSONNIER, F. et RASOLOFO-DISTLER, F., op. cit.<br />

37


4.5 Le TBP et la RSE<br />

A. Spécificités <strong>de</strong> l’<strong>outil</strong><br />

Le TBP présente plusieurs spécificités qui font qu’il pourrait être adapté à la stratégie RSE.<br />

Outil équilibré : Le TBP met en équilibre <strong>de</strong>s indicateurs financiers et non financiers.<br />

Auparavant, les entreprises se basaient principalement sur <strong>de</strong>s<br />

indicateurs financiers pour <strong>mesure</strong>r la performance. Avec l’évolution<br />

<strong>de</strong>s structures économiques, <strong>de</strong> l’environnement externe en général, ce<br />

genre <strong>de</strong> système <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> n’est plus suffisant. Les entreprises ont<br />

ainsi <strong>comme</strong>ncé à se tourner vers <strong>de</strong>s indicateurs non financiers, qualitatifs, beaucoup plus<br />

révélateurs <strong>de</strong> croissance et <strong>de</strong> performances tels que la qualité, la satisfaction <strong>du</strong> client,<br />

l’innovation, les parts <strong>de</strong> marché…Les indicateurs financiers sont utiles pour <strong>mesure</strong>r les<br />

performances <strong>de</strong>s actions passées tandis que les indicateurs non-financiers permettent <strong>de</strong><br />

dégager <strong>de</strong>s informations sur <strong>de</strong>s performances futures.<br />

Le TBP met en équilibre <strong>de</strong>s facteurs externes – clients et actionnaires – et internes à<br />

l’entreprise (processus et apprentissage organisationnel).<br />

Le TBP permet un équilibre multidimensionnel. Il s’agit d’un <strong>outil</strong> intégrant qui prend en<br />

compte 4 dimensions différentes en même temps et ce afin d’éviter qu’une action dans une<br />

dimension ne lèse une autre dimension.<br />

Enfin le TBP peut tenir compte à la fois d’actifs tangibles et intangibles. Il s’agit d’un <strong>outil</strong><br />

adapté pour gérer les actifs intangibles <strong>de</strong> l’entreprise qu’il intègre directement dans un<br />

système <strong>de</strong> management. Ces éléments, <strong>comme</strong> le capital organisationnel et intellectuel 98 , la<br />

satisfaction <strong>du</strong> client et autres sont essentiels pour garantir le succès <strong>de</strong> l’entreprise à long<br />

terme.<br />

Vision globale et concentration sur l’essentiel : La construction d’un TBP permet <strong>de</strong> limiter<br />

l’information à quelques indicateurs critiques. Cela incite à se concentrer sur l’information<br />

essentielle, à éviter l’information superflue et à privilégier les objectifs stratégiques les plus<br />

importants.<br />

Retour d’expérience et suivi stratégique : le TBP permet <strong>de</strong> rendre compte <strong>de</strong> l’état<br />

d’avancement <strong>de</strong> la stratégie et d’en évaluer la performance. Les dirigeants d’entreprises se<br />

réunissent régulièrement afin <strong>de</strong> faire un état <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> l’avancement <strong>de</strong> la stratégie et<br />

d’évaluer les résultats. Le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> intervient ici <strong>comme</strong> un <strong>outil</strong> essentiel car il relève<br />

<strong>de</strong> la relation entre les indicateurs <strong>de</strong> performance et les objectifs. Des résultats non-<br />

98 Connaissance organisationnelle, contrôle sur la qualité, …<br />

38


satisfaisants permettront d’attirer l’attention et d’adapter la stratégie en conséquence.<br />

Rappelons que la stratégie d’entreprise est en quelque sorte basée sur <strong>de</strong>s hypothèses<br />

(prévisions) qui sont par la suite vérifiées sur le terrain. Un feedback est ensuite renvoyé<br />

au niveau stratégique qui va permettre <strong>de</strong> confirmer,<br />

modifier ou d’infirmer les hypothèses. Cela permet <strong>de</strong><br />

remettre en question la stratégie, <strong>de</strong> l’améliorer et ainsi<br />

d’entamer un processus d’amélioration continue. Le TBP est<br />

un <strong>outil</strong> <strong>de</strong> management conçu selon la logique <strong>du</strong> PLAN –<br />

DO – CHECK – ACT illustrée par la roue <strong>de</strong> Deming 99<br />

(voir figure 10 ci-<strong>de</strong>ssous). Tout <strong>comme</strong> la logique <strong>du</strong> TBP,<br />

la RSE s’inscrit sur le long-terme. 100<br />

Figure 10: La Roue <strong>de</strong> Deming<br />

1 Plan<br />

2 Do<br />

3 Check<br />

4 Act<br />

Etablir les objectifs et les processus nécessaires, se fixer un programme et un<br />

calendrier d’actions en fonction <strong>de</strong> ses objectifs.<br />

Se donner les moyens financiers, techniques, humains, pour mettre en œuvre<br />

ces processus et les actions.<br />

Surveiller et <strong>mesure</strong>r les processus, les pro<strong>du</strong>its ou les services, analyser la<br />

situation et les écarts par rapport à la situation souhaitée.<br />

Entreprendre les actions correctives pour diminuer les écarts et améliorer en<br />

permanence le système.<br />

Source : DUBIGEON, O., Piloter un développement responsable – Quels processus pour l’entreprise ?, 3 e<br />

Notion <strong>de</strong> partie prenante : le TBP a été, entre autres, créé dans l’optique <strong>de</strong> mieux<br />

répondre aux attentes <strong>de</strong>s parties prenantes autres que les actionnaires, à savoir les clients, les<br />

collaborateurs internes, les fournisseurs, etc. Cet <strong>outil</strong> est dès lors conçu pour intégrer les<br />

intérêts <strong>de</strong>s parties prenantes en jeu. Rappelons qu’il s’agit d’une <strong>de</strong>s caractéristiques<br />

majeures <strong>de</strong> la RSE. Bien que l’<strong>outil</strong> se concentre principalement sur les clients et<br />

actionnaires, Kaplan et Norton ont émis la possibilité d’intégrer <strong>de</strong>s <strong>mesure</strong>s concernant<br />

d’autres parties prenantes pour autant que cela soit pertinent d’un point <strong>de</strong> vue stratégique<br />

99 BIEKER, T. et WAXENBERGER, B., op. cit.<br />

100 DUBIGEON, O., op. cit., pp.78 et 93.<br />

édition, Paris, Pearson E<strong>du</strong>cation, 2009, p.93.<br />

39


pour l’entreprise. Ces <strong>mesure</strong>s au même titre que les autres doivent être présentes dans le<br />

Strategic Linkage Mo<strong>de</strong>l. 101<br />

Alignement stratégique : le TBP permet d’assurer la cohérence entre les actions et la<br />

stratégie. Il ai<strong>de</strong> les entreprises à mettre en pratique leur vision et leurs valeurs. 102 Il pourrait<br />

éventuellement permettre d’aligner les valeurs RSE avec la stratégie <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

« Pour assumer son rôle, un système <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> <strong>de</strong> la performance doit s’inscrire dans le<br />

prolongement <strong>de</strong> la mission que s’est fixée l’entreprise, <strong>de</strong>s objectifs stratégiques qui en<br />

découlent et <strong>de</strong>s moyens mis en œuvre pour les atteindre. Il en va <strong>de</strong> la pertinence et <strong>de</strong> la<br />

cohérence stratégique <strong>de</strong> la <strong>mesure</strong> <strong>de</strong>s performances. » 103<br />

Lien <strong>de</strong> causalité : <strong>comme</strong> nous l’avons vu précé<strong>de</strong>mment, le TBP met en évi<strong>de</strong>nce les<br />

relations <strong>de</strong> cause à effet entre les différents objectifs stratégiques <strong>de</strong>s différentes dimensions.<br />

Un <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> ce mémoire est <strong>de</strong> trouver un <strong>outil</strong> capable <strong>de</strong> mettre en relation entre la<br />

RSE et la performance économique <strong>de</strong> l’entreprise. Il pourrait permettre <strong>de</strong> démontrer le lien<br />

indirect entre ces 2 types <strong>de</strong> performance. Par exemple une entreprise peut « se démarquer <strong>de</strong>s<br />

valeurs et <strong>de</strong> la performance <strong>de</strong> ses concurrents en raison <strong>de</strong> son engagement dans la<br />

collectivité, lequel est susceptible d’améliorer la réputation <strong>de</strong> l’entreprise, d’augmenter son<br />

capital <strong>de</strong> marque, d’accroître la satisfaction <strong>de</strong>s consommateurs et, partant, <strong>de</strong> stimuler les<br />

ventes. » 104<br />

En suivant cette logique, le TBP pourrait ainsi être un <strong>outil</strong> adapté.<br />

Vision à long terme : le TBP inclut tous les éléments qui peuvent créer <strong>de</strong> la valeur sur le<br />

long-terme pour le business. 105 La RSE est un concept qui s’inscrit dans le <strong>du</strong>rable et qui,<br />

<strong>comme</strong> nous l’avons vu précé<strong>de</strong>mment, peut être une source <strong>de</strong> création <strong>de</strong> valeur pour<br />

l’entreprise.<br />

B. Limites <strong>du</strong> TBP 106<br />

Dans la section précé<strong>de</strong>nte, nous avons énuméré toute une série d’avantages qui pourrait faire <strong>du</strong> TBP<br />

un <strong>outil</strong> adapté pour la RSE. Cependant, l’application <strong>du</strong> TBP à la RSE présente également quelques<br />

limites :<br />

101<br />

KAPLAN, R. S. et NORTON D. P., The Balanced Scorecard: Translating Strategy Into Action, Boston,<br />

HBS Press, 1996, p.35.<br />

102<br />

CRAWFORD, D. et SCALETTA, T., op. cit.<br />

103<br />

GERMAIN, C. et TREBUCQ, S., op. cit.<br />

104<br />

CRAWFORD, D. et SCALETTA, T., op. cit.<br />

105<br />

FIGGE, F. et al., The sustainability balanced scorecard – linking sustainability management to business<br />

strategy, In Business Strategy and the Environment, 2002, n°11, pp.269-284, adresse URL:<br />

http://www.sustainabilitymanagement.net/public/04%20the%20sustainability%20balanced%20scorecard.pdf<br />

(consulté le 28 mai 2012)<br />

106<br />

Le contenu <strong>de</strong> cette section est largement inspiré <strong>de</strong> l’article <strong>de</strong> BIEKER, T. et WAXENBERGER, B., op.<br />

cit.<br />

40


Inégalité <strong>de</strong> traitement : la prédominance <strong>de</strong> la dimension financière crée une certaine<br />

inégalité par rapport à la dimension <strong>de</strong> <strong>du</strong>rabilité. Bon nombre d’entreprises sont encore très<br />

focalisées sur les facteurs quantitatifs témoignant <strong>de</strong> la performance à CT négligeant ainsi les<br />

facteurs <strong>de</strong> succès LT. Dès lors, les aspects environnementaux et sociaux risquent d’être mis<br />

sur le côté.<br />

Implication <strong>de</strong>s parties prenantes : le TBP est un <strong>outil</strong> utilisé principalement par le top-<br />

management pour mettre en place <strong>de</strong>s stratégies et <strong>mesure</strong>s. Il n’y a pas <strong>de</strong> réelle implication<br />

d’autres parties prenantes externes ou même internes.<br />

Le TBP est souvent utilisé dans une optique <strong>de</strong> création <strong>de</strong> valeur économique dévalorisant<br />

quelque peu l’aspect <strong>de</strong> la RSE. Dès lors, on retrouve une certaine instrumentalisation <strong>de</strong> la<br />

RSE visant simplement à ré<strong>du</strong>ire les coûts ou encore à améliorer la réputation.<br />

C. Application à la RSE 107<br />

Il apparaît que le TBP compte parmi les <strong>outil</strong>s les plus complets et évolués pour pouvoir l’appliquer à<br />

la RSE. Ce sont les créateurs eux-mêmes <strong>du</strong> TBP qui ont <strong>comme</strong>ncé à remettre en question leur <strong>outil</strong><br />

en considérant la <strong>mesure</strong> <strong>de</strong>s performances sociales. Selon eux, la performance sociale ferait partie <strong>de</strong><br />

la dimension processus interne. Ils proposent également <strong>de</strong> tenir compte d’un plus large panel <strong>de</strong><br />

parties prenantes en élargissant la dimension clients aux partenaires <strong>de</strong> l’entreprise. 108<br />

Sur base <strong>de</strong> ces réflexions, plusieurs versions évoluées <strong>du</strong> TBP ont été développées dont le<br />

Sustainability Balanced Scorecard (SBSC). Le SBSC permet <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>s objectifs stratégiques<br />

d’ordre social et environnemental et <strong>de</strong> représenter le lien entre ces facteurs et la performance<br />

financière <strong>de</strong> l’entreprise. Il peut se présenter sous différentes formes avec les 4 perspectives<br />

traditionnelles ou 5 perspectives. Cette 5 e perspective est communément intitulée Société et représente<br />

les intérêts <strong>de</strong>s parties prenantes non-économiques <strong>de</strong> l’entreprise (communautés environnantes,<br />

l’Etat, les autorités publiques, les ONG, etc.).<br />

Dans l’application <strong>du</strong> TBP à la RSE, il existe trois orientations possibles :<br />

Intégration <strong>du</strong> SBSC au TBP : A la base, le TBP est un <strong>outil</strong> qui s’inscrit dans une logique<br />

<strong>de</strong> marché. Dans le cas où les aspects sociaux et environnementaux interviennent dans le<br />

système <strong>de</strong> marché <strong>de</strong>s biens et services, on peut penser à une intégration au TBP. Cette<br />

approche convient aux entreprises qui ont intégré la RSE dans leurs activités business. Par<br />

exemple les entreprises qui offrent <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its écologiques ou <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its accessibles à un<br />

segment à bas revenu, etc. Ici la RSE est clairement un élément stratégique, critère <strong>de</strong><br />

performance pour l’entreprise. Par exemple, l’entreprise Ecovert opère dans un segment <strong>de</strong><br />

107 Le contenu <strong>de</strong> cette section est largement inspiré <strong>de</strong> l’article <strong>de</strong> BIEKER, T. et WAXENBERGER, B., op.<br />

cit.<br />

108 GERMAIN, C. et TREBUCQ, S., op. cit.<br />

41


consommateurs dit « green » (axe client). Elle doit apporter une gran<strong>de</strong> attention à la<br />

composition <strong>de</strong> ses pro<strong>du</strong>its (axe processus interne) puisqu’elle offre <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its respectueux<br />

<strong>de</strong> l’environnement.<br />

Intro<strong>du</strong>ction d’une 5 e dimension non liée au marché : Dans certains cas, la stratégie RSE<br />

n’est pas spécialement liée au marché <strong>de</strong>s biens et services. Néanmoins, selon sa dimension<br />

stratégique, elle peut contribuer au succès <strong>de</strong> l’entreprise et à sa performance financière. Dès<br />

lors, les aspects stratégiques significatifs pour la performance <strong>de</strong> l’entreprise doivent se<br />

retrouver dans le TBP. Mais <strong>comme</strong> ils ne sont pas orientés marché, il convient <strong>de</strong> créer une<br />

5 e dimension. Cette dimension représente les éléments <strong>de</strong> la stratégie RSE qui sont hors-<br />

marché mais qui ont tout <strong>de</strong> même une influence sur les autres dimensions <strong>du</strong> TBP. Cette<br />

<strong>de</strong>rnière dimension sera ainsi indirectement reliée à la performance financière au travers <strong>de</strong>s<br />

liens <strong>de</strong> causalité avec les autres perspectives <strong>du</strong> TBP.<br />

Extension <strong>du</strong> TBP : L’entreprise peut créer une extension <strong>du</strong> TBP dérivées <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres<br />

variantes expliquées ci-<strong>de</strong>ssus. Dans la première approche, il s’agit <strong>de</strong> créer un autre <strong>tableau</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>bord</strong> à part (<strong>prospectif</strong> ou non) uniquement RSE qui reprend les indicateur(s) RSE <strong>du</strong> TBP.<br />

Dans la <strong>de</strong>uxième approche, il convient <strong>de</strong> reprendre la 5 e dimension dans un <strong>tableau</strong> à part.<br />

Ce type <strong>de</strong> <strong>tableau</strong> permet <strong>de</strong> détailler le tout et ainsi <strong>de</strong> mieux comprendre ce que<br />

représentent ces indicateurs.<br />

On peut comparer cela à <strong>de</strong>s <strong>tableau</strong>x <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>de</strong> départements. Dans certaines gran<strong>de</strong>s<br />

entreprises, chaque département possè<strong>de</strong> son propre <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> qui est représenté par 1<br />

ou 2 indicateurs (selon l’importance stratégique) dans le TBP général. Ce genre d’approche<br />

peut paraître plus simple et plus claire. Elle permet <strong>de</strong> clarifier la relation entre la stratégie<br />

RSE et les Business Units stratégiques, autrement dit le Core Business <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Il ne s’agit donc pas d’un <strong>tableau</strong> séparé ou isolé mais bien d’une extension car il reste en lien<br />

avec le TBP général. Cette approche ne renvoie pas à un nouveau modèle mais plutôt à une<br />

autre manière <strong>de</strong> présenter les choses.<br />

Selon le <strong>de</strong>gré d’intégration <strong>de</strong>s indicateurs sociaux et environnementaux aux différentes perspectives,<br />

et la nature <strong>de</strong>s activités RSE, il existe différents modèles <strong>de</strong> SBSC :<br />

42


Figure 11: Possibilités d'intégration <strong>du</strong> SBSC dans le BSC<br />

Source : BIEKER, T. et WAXENBERGER, B., Sustainability Balanced Scorecard and Business Ethics:<br />

Developing a Balanced Scorecard for Integrity Management, In Universität St.Gallen, plateforme <strong>de</strong> recherche<br />

Alexandria, adresse URL: http://www.alexandria.unisg.ch/Publikationen/17766 (consulté le 17 avril 2012)<br />

Comme présenté sur la figure 11 ci-<strong>de</strong>ssus, l’intégration peut être soit partielle ou totale et concerner<br />

le marché (4 perspectives) ou non (5 perspectives).<br />

1. Quatre perspectives – Partielle : on retrouve <strong>de</strong>s indicateurs d’ordre sociétal dans une<br />

ou 2 dimensions <strong>du</strong> TBP. Ce type <strong>de</strong> modèle pourrait correspondre à une entreprise où la<br />

RSE est présente dans l’une ou l’autre <strong>de</strong> ses activités <strong>comme</strong>rciales. Par exemple,<br />

imaginons qu’Electrabel vend <strong>de</strong> l’électricité à moindre prix à un segment <strong>de</strong><br />

consommateur à bas revenu. Cela ne concerne qu’une portion mineure <strong>de</strong> ses parts <strong>de</strong><br />

marché.<br />

2. Quatre perspectives – Complète : Ce modèle correspond plus à une entreprise où la<br />

RSE fait partie intégrante <strong>du</strong> Core-Business et <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> l’entreprise. Reprenons<br />

l’exemple ci-<strong>de</strong>ssus d’Ecovert où la dimension environnementale est prépondérante et<br />

centrale.<br />

3. Cinq perspectives – Partielle : pour ce type <strong>de</strong> modèle, on retrouverait ici une entreprise<br />

qui n’inclut pas la RSE dans ses activités <strong>comme</strong>rciales mais qui néanmoins met sur pied<br />

une stratégie RSE <strong>de</strong>stinée à d’autres fins.<br />

4. Cinq perspectives – Complète : ce <strong>de</strong>rnier modèle combine le modèle 2 est 3.<br />

Il convient <strong>de</strong> mentionner que ces modèles sont assez théoriques et n’ont donc pas souvent été testés<br />

sur le terrain.<br />

43


II. Partie pratique – Un <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>comme</strong> <strong>outil</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>mesure</strong> <strong>de</strong> la stratégie sociale <strong>du</strong> Groupe GDF SUEZ<br />

1. Présentation <strong>du</strong> Groupe GDF SUEZ 109<br />

1.1 Présentation générale<br />

GDF SUEZ est un Groupe mondial d’origine française, actif dans le secteur <strong>de</strong> l’énergie et<br />

actuellement <strong>de</strong>uxième lea<strong>de</strong>r mondial dans ce secteur 110 . Le<br />

Groupe emploie globalement 218 900 personnes dans 70 pays<br />

sur cinq continents, dont presque 90% en Europe. En 2011, le<br />

Groupe, divisé en 6 branches opérationnelles, a réalisé un chiffre<br />

d’affaires <strong>de</strong> 90,7 milliards d’euros dont la majeure partie en<br />

Europe (voir figure 12 ci-contre).<br />

Considéré en 2010 <strong>comme</strong> le lea<strong>de</strong>r mondial dans le secteur <strong>de</strong>s<br />

‘Utilities’ par le magazine Forbes, GDF SUEZ est aujourd’hui le<br />

premier pro<strong>du</strong>cteur indépendant d’électricité dans le mon<strong>de</strong>, le<br />

premier importateur <strong>de</strong> gaz naturel liquéfié en Europe et le<br />

<strong>de</strong>uxième fournisseur <strong>de</strong> service à l’environnement dans le<br />

mon<strong>de</strong>. Cette entreprise est née en 2008 <strong>de</strong> la fusion entre Gaz<br />

<strong>de</strong> France et le groupe franco-belge, Suez. En Belgique,<br />

l’entreprise GDF SUEZ emploie d’ailleurs plus <strong>de</strong> 20.000<br />

personnes, et contribue pour 1% <strong>du</strong> PIB <strong>du</strong> pays. Ses activités<br />

sont déployées par l’intermédiaire <strong>de</strong> dizaines <strong>de</strong> filiales, dont<br />

Electrabel, Cofely, Suez Environnement ou SITA, pour ne citer<br />

que les principales.<br />

GDF SUEZ est aujourd’hui coté en bourse à Paris, Bruxelles et<br />

109 Le contenu <strong>de</strong> ce chapitre est largement inspiré <strong>de</strong> :<br />

GDF SUEZ, GDF SUEZ Être utile aux hommes, adresse URL : http://www.gdfsuez.com/ (consulté le 5 juillet<br />

2012)<br />

GDF SUEZ, Un lea<strong>de</strong>r mondial dans l’énergie et l’environnement – Septembre 2011, Paris, GDF SUEZ,<br />

présentation.<br />

Ce chapitre a été élaboré conjointement par FABRY, B., LEJEUNE, S. et l’auteure <strong>du</strong> présent travail, tous les<br />

trois stagiaires au sein <strong>du</strong> département RSE Belgique <strong>de</strong> GDF SUEZ.<br />

110 CNN, CNN Money, adresse URL : http://money.cnn.com/magazines/fortune/global500/2010/full_list/<br />

(consulté le 5 juillet 2012)<br />

Figure 12: Répartition géographique <strong>de</strong><br />

l'EBITDA 2011<br />

Source : GDF SUEZ, GDF SUEZ Être utile aux<br />

hommes, adresse URL :<br />

http://www.gdfsuez.com/ (consulté le 4 juillet<br />

2012)<br />

44


Luxembourg et est présent dans les principaux indices européens. Ses actionnaires principaux sont<br />

l’Etat français (36%), GBL (contrôlée par Albert Frère) (5%) et les salariés qui détiennent pas moins<br />

<strong>de</strong> 3% <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

1.2 Stratégie <strong>du</strong> Groupe<br />

Le Groupe est actif dans quatre secteurs d’activité, à savoir le gaz naturel liquéfié, la pro<strong>du</strong>ction<br />

indépendante d’électricité, les services à l’efficacité énergétique et les services à l’environnement.<br />

GDF SUEZ se veut avoir une stratégie in<strong>du</strong>strielle ambitieuse et <strong>du</strong>rable qui s’articule autour <strong>de</strong> 4<br />

gran<strong>de</strong>s priorités :<br />

Accélérer le développement sur les marchés à forte croissance : environ 30% <strong>de</strong>s<br />

investissements bruts hors d’Europe et 150 GW <strong>de</strong> capacité électrique opérationnels d’ici<br />

2016, dont 60% hors d’Europe.<br />

Renforcer l’intégration et optimiser les positions sur les marchés matures : France et<br />

Belgique, reste <strong>de</strong> l’Europe.<br />

Cibler l’allocation <strong>de</strong>s capitaux sur les projets avec <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments sécurisés.<br />

Développer l’innovation marketing à travers <strong>de</strong>s offres intégrées comprenant énergies et<br />

services.<br />

Cette stratégie est fondée sur la responsabilité sociale avec <strong>de</strong>s objectifs fixés à 2015 dans le domaine<br />

<strong>du</strong> recrutement, <strong>de</strong> la santé, <strong>de</strong> la mixité, <strong>de</strong> la formation professionnelle et <strong>de</strong> l’actionnariat salarié. 111<br />

GDF SUEZ place le développement <strong>du</strong>rable au cœur <strong>de</strong> sa stratégie. Dans cette optique et afin <strong>de</strong><br />

faire face aux nombreux défis qui l’atten<strong>de</strong>nt dans les années à venir (réchauffement climatique,<br />

accroissement démographique, vieillissement <strong>de</strong> la population, urbanisation, etc.), GDF SUEZ a<br />

inscrit quatre objectifs prioritaires au cœur <strong>de</strong> sa stratégie <strong>de</strong> Groupe : la réponse aux besoins en<br />

énergie, la sécurité <strong>de</strong> l’approvisionnement, la lutte contre les changements climatiques et<br />

l’optimisation <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s ressources (naturelles, humaines et financières). Le Groupe se donne<br />

les moyens <strong>de</strong> réaliser sa stratégie grâce à un plan d’investissement <strong>de</strong> onze milliards d’euros pour<br />

l’horizon 2011-2013 112 .<br />

La volonté <strong>de</strong> GDF SUEZ <strong>de</strong> s’inscrire dans une optique <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable se tra<strong>du</strong>it<br />

également à travers le slogan <strong>du</strong> Groupe, « Etre utile aux hommes » (en anglais : « By people for<br />

people ») et ses quatre valeurs fondamentales : Exigence, Engagement, Audace et Cohésion.<br />

L’exigence pour garantir à long terme l’efficacité, l’innovation et la performance à toutes les parties<br />

prenantes <strong>de</strong> l’entreprise ; l’engagement pour assurer l’équilibre entre le développement <strong>du</strong> Groupe et<br />

111<br />

GDF SUEZ, Un lea<strong>de</strong>r mondial dans l’énergie et l’environnement – Septembre 2011, Paris, GDF SUEZ,<br />

présentation.<br />

112<br />

GDF SUEZ, Rapport d’activité 2010, Paris, GDF SUEZ, 2011, p.2<br />

45


le respect <strong>de</strong> la planète ainsi que les questions sociales ; l’audace afin <strong>de</strong> pousser le Groupe à vivre le<br />

présent avec optimisme et construire le futur <strong>de</strong> manière créative ; et finalement, la cohésion parmi les<br />

parties prenantes, travaillant ensemble pour transformer l’énergie et l’environnement en sources<br />

<strong>du</strong>rables <strong>de</strong> progrès et <strong>de</strong> développement.<br />

1.3 Structure organisationnelle<br />

Le Groupe est organisé en 3 gran<strong>de</strong>s couches : le SCUB, les branches et les filiales.<br />

Siège Central Unique Bilocalisé (SCUB)<br />

Au niveau stratégique le plus élevé (Corporate), on trouve le SCUB, bilocalisé à Paris et à Bruxelles.<br />

Ce centre que GDF SUEZ appelle le Centre Corporate est responsable <strong>de</strong> la stratégie et <strong>de</strong> la<br />

performance financière. Ses missions sont 113 :<br />

- La définition et l’adaptation <strong>de</strong>s organisations ;<br />

- L’élaboration <strong>de</strong>s politiques dans les grands domaines fonctionnels ;<br />

- Le contrôle et la mise en application <strong>de</strong>s politiques et procé<strong>du</strong>res internes ;<br />

- L’animation <strong>de</strong>s filières fonctionnelles ;<br />

- L’animation <strong>de</strong>s processus transverses (développement <strong>de</strong> synergies entre les branches) ;<br />

- La gestion <strong>de</strong> missions pouvant être mutualisées entre plusieurs branches, parmi les centres <strong>de</strong><br />

services ou d’expertises.<br />

Afin <strong>de</strong> mener à bien ces missions, 14 fonctions centrales dirigées par <strong>de</strong>s « Directions » travaillent<br />

sous le sigle GDF SUEZ « Corporate ». Ces fonctions sont, par ordre alphabétique: Achats, Activités<br />

Nucléaires, Audit et Risque, Communication et Marketing, Finance, Performance, Recherche et<br />

Innovation, Relations Internationales et Européennes, Ressources Humaines, Santé, Sécurité, Système<br />

<strong>de</strong> Management, Secrétariat Général, Stratégie et Développement <strong>du</strong>rable, Sûreté Nucléaire et<br />

Radioprotection, Systèmes d’information.<br />

Branches<br />

Au niveau opérationnel, GDF SUEZ est organisé en 6 Branches (voir figure 13 ci-<strong>de</strong>ssous) qui<br />

peuvent être subdivisées en zones géographiques. Chaque Branche pilote un certain nombre <strong>de</strong><br />

Business Units (BU) et <strong>de</strong> filiales. Les BU sont <strong>de</strong>s structures qui rassemblent <strong>de</strong>s activités aux enjeux<br />

homogènes (marché, concurrence, régulation, structure <strong>de</strong> coût ou géographie).<br />

113 GDF SUEZ, Document <strong>de</strong> référence 2011, Paris, GDF SUEZ, 2011, p.7<br />

46


Filiales<br />

Au total, GDF SUEZ compte 1472 filiales uniques rattachées aux 6 branches. Le personnel <strong>de</strong> chaque<br />

filiale est très variable et peut aller <strong>de</strong> 5 employés pour la plus petite à 8.500 employés pour Electrabel<br />

par exemple. 114<br />

Figure 13: Organisation <strong>de</strong> GDF SUEZ autour <strong>de</strong> 6 branches<br />

Source : GDF SUEZ, Un lea<strong>de</strong>r mondial dans l’énergie et l’environnement, Paris, GDF SUEZ, Présentation,<br />

septembre 2011, p.17<br />

2. La RSE chez GDF SUEZ<br />

2.1 Le développement <strong>du</strong>rable et la RSE 115<br />

Avant <strong>de</strong> décrire la RSE chez GDF SUEZ, il convient <strong>de</strong> se pencher sur les termes ‘développement<br />

<strong>du</strong>rable’ et ‘RSE’ dont les significations diffèrent pour le Groupe.<br />

Chez GDF SUEZ, le développement <strong>du</strong>rable fait partie <strong>de</strong> la Direction Stratégie et Développement<br />

Durable Groupe. Cette direction se voit attribué 3 rôles majeurs :<br />

Environnement et le climat : élaboration <strong>de</strong>s stratégies relatives à l’environnement, veille<br />

sur les réglementations, négociations internationales et rapportage.<br />

Responsabilité sociétale : relations avec la société civile et les ONG, suivi <strong>de</strong>s actions liées à<br />

la précarité énergétique et à l’accès à l’énergie.<br />

114<br />

ELECTRABEL, Electrabel GDF SUEZ, adresse URL: https://www.electrabel.com/fr/corporate/accueil<br />

(consulté le 10 juillet 2012)<br />

115<br />

Le contenu <strong>de</strong> cette section est largement inspiré <strong>du</strong> rapport <strong>de</strong> DIRECTION STRATEGIE ET<br />

DEVELOPPEMENT DURABLE, Rapport développement <strong>du</strong>rable 2011, Paris, GDF SUEZ, Rapport, 2011,<br />

47.p.<br />

47


Management et performance : intégration <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable dans les processus <strong>de</strong><br />

l’entreprise, coordination et communication, contact avec les agences <strong>de</strong> notations extra-<br />

financières. 116<br />

En bref, ce département traite <strong>de</strong>s aspects environnementaux et sociétaux <strong>de</strong> la RSE, le tout<br />

regroupé sous le terme <strong>de</strong> ‘développement <strong>du</strong>rable’.<br />

En ce qui concerne les aspects sociaux, ceux-ci sont à charge <strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong>s Ressources<br />

Humaines Groupe sous le terme <strong>de</strong> ‘RSE’. Le volet social ici concerne toutes les thématiques liées à<br />

aux collaborateurs <strong>du</strong> Groupe et à l’emploi <strong>de</strong> manière générale. La DRH traite également <strong>de</strong><br />

quelques aspects d’ordre sociétal. La RSE chez GDF SUEZ constitue un <strong>de</strong>s éléments <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable à savoir le volet social. Dans ce travail, nous nous concentrons sur la RSE.<br />

Afin <strong>de</strong> la mettre en contexte, il convient <strong>de</strong> présenter brièvement l’ensemble <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong> Groupe.<br />

« GDF SUEZ place la croissance responsable au cœur <strong>de</strong> ses activités et s’appuie sur ses atouts et ses<br />

métiers pour affirmer sa position <strong>de</strong> référence au plan international en matière <strong>de</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable. Cette ambition se décline au travers <strong>de</strong>s multiples actions <strong>du</strong> Groupe pour ai<strong>de</strong>r ses clients à<br />

répondre aux nouveaux défis énergétiques et assurer ses engagements environnementaux, sociétaux et<br />

sociaux. » 117<br />

La démarche <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong> Groupe repose sur 3 piliers (voir figure 14 ci-<strong>de</strong>ssous):<br />

1. Démarche d’entrepreneur : assurer un service <strong>de</strong> qualité et répondre aux attentes <strong>de</strong>s<br />

clients en leur proposant <strong>de</strong>s solutions innovantes et respectueuses <strong>de</strong> l’environnement.<br />

2. Démarche d’acteur <strong>de</strong>s utilities : ce pilier concerne principalement la gestion <strong>de</strong>s<br />

risques extra-financiers (environnementaux et sociétaux). Il s’agit <strong>de</strong> diminuer les impacts<br />

négatifs <strong>du</strong> Groupe et contribuer positivement au développement <strong>de</strong> la société. La finalité<br />

ici est <strong>de</strong> garantir l’acceptabilité sociale <strong>du</strong> Groupe et la pérennité <strong>de</strong> ses activités.<br />

3. Démarche d’entreprise : ce <strong>de</strong>rnier pilier concerne les collaborateurs <strong>du</strong> Groupe. GDF<br />

SUEZ considère toute l’importance <strong>du</strong> capital humain et intellectuel et y investit <strong>de</strong><br />

manière considérable pour en assurer le développement. Le but ici est <strong>de</strong> renforcer<br />

l’attractivité <strong>du</strong> Groupe. C’est dans ce pilier que se retrouve la stratégie RSE.<br />

116<br />

Entretien avec Madame Guichard Françoise, Directrice Développement Durable Groupe, GDF SUEZ, 6 avril<br />

2012.<br />

117<br />

DIRECTION STRATEGIE ET DEVELOPPEMENT DURABLE, op. cit, p.16.<br />

48


Figure 14: La politique développement <strong>du</strong>rable chez GDF SUEZ<br />

Source : DIRECTION STRATEGIE ET DEVELOPPEMENT DURABLE, Rapport développement <strong>du</strong>rable<br />

2011, Paris, GDF SUEZ, Rapport, 2011, p.16.<br />

Pourquoi s’engager dans une démarche <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable ?<br />

GDF SUEZ est une entreprise énergétique et a donc un impact majeur sur l’environnement. Une<br />

bonne partie <strong>de</strong>s défis environnementaux sont liés au secteur <strong>de</strong> l’énergie (principalement le<br />

réchauffement climatique, mais aussi la perte <strong>de</strong> biodiversité, la gestion <strong>de</strong>s déchets nucléaires, …).<br />

Aussi, GDF SUEZ détient avec Suez Environnement toute une Branche dédiée à l’environnement et<br />

au traitement <strong>de</strong> l’eau (gestions <strong>de</strong>s déchets, eaux usées,…). L’environnement fait partie <strong>du</strong> cœur <strong>de</strong><br />

métier <strong>de</strong> l’entreprise. C’est pourquoi l’aspect environnemental <strong>de</strong> la RSE a été inclus dans la<br />

stratégie globale, au plus haut niveau <strong>de</strong> décision. Quant à l’aspect sociétal, il fait lui aussi partie <strong>du</strong><br />

cœur <strong>de</strong> métier <strong>du</strong> Groupe. De par son histoire et son business mo<strong>de</strong>l, GDF SUEZ estime <strong>de</strong> son<br />

<strong>de</strong>voir <strong>de</strong> l’intégrer dans la stratégie globale. Tout d’a<strong>bord</strong>, rappelons que GDF SUEZ a une longue<br />

tradition <strong>de</strong> service public <strong>du</strong> côté Gaz <strong>de</strong> France. Et que les actionnaires principaux <strong>du</strong> Groupe sont<br />

toujours l’Etat français et l’Etat belge. De plus, la <strong>comme</strong>rcialisation et la distribution d’énergie<br />

revêtent une dimension sociale, l’électricité et le gaz sont aujourd’hui <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> première<br />

nécessité. En tant que fournisseur d’énergie, GDF SUEZ a une part <strong>de</strong> responsabilité dans<br />

l’approvisionnement <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> ménages en gaz et en électricité. Sans oublier que GDF SUEZ<br />

emploie pas moins <strong>de</strong> 220.000 personnes dans le mon<strong>de</strong> et qu’un capital humain aussi important doit<br />

être au centre <strong>de</strong> l’attention <strong>de</strong>s dirigeants. Concernant l’aspect social, il sera développé dans le point<br />

2.4 <strong>de</strong> ce chapitre. 118<br />

118<br />

GDF SUEZ, Un lea<strong>de</strong>r mondial dans l’énergie et l’environnement – Septembre 2011, Paris, GDF SUEZ,<br />

présentation.<br />

Ce paragraphe a été élaboré conjointement par FABRY, B., LEJEUNE, S. et l’auteure <strong>du</strong> présent travail, tous<br />

les trois stagiaires au sein <strong>du</strong> département RSE Belgique <strong>de</strong> GDF SUEZ.<br />

49


2.2 Stratégie RSE 119<br />

« Le Groupe assure par ses métiers <strong>de</strong>s services essentiels à la vie, et place la responsabilité sociale au<br />

cœur <strong>de</strong> sa mission <strong>de</strong> service public.(…) Ce projet <strong>de</strong> responsabilité sociale se tra<strong>du</strong>it d’a<strong>bord</strong> par<br />

une politique <strong>de</strong> l’emploi qui place l’égalité <strong>de</strong>s chances au cœur <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s<br />

ressources humaines, dans l’accès à l’emploi, <strong>comme</strong> dans la promotion tout au long <strong>de</strong> la carrière.<br />

Les politique <strong>de</strong> ressources humaines orientent leur action notamment en faveur <strong>du</strong> bien-être au<br />

travail, source d’emploi <strong>du</strong>rable et garant <strong>de</strong> l’attractivité <strong>du</strong> Groupe.» 120<br />

GDF SUEZ justifie son engagement social par la nature <strong>de</strong> ses activités. Etant une entreprise <strong>de</strong><br />

service, fournisseur d’énergie, un bien <strong>de</strong> première nécessité, GDF SUEZ place la RSE au cœur <strong>de</strong> sa<br />

mission <strong>de</strong> service public. Cet engagement a été formalisé avec <strong>de</strong>s partenaires sociaux par la<br />

signature d’accords mondiaux sur les droits fondamentaux, le dialogue social et le développement<br />

<strong>du</strong>rable. GDF SUEZ se veut une entreprise socialement responsable dite: citoyenne – formatrice –<br />

solidaire – <strong>de</strong> proximité. Ces 4 notions se retrouvent dans les valeurs <strong>du</strong> Groupe et forment la base<br />

<strong>de</strong> l’éthique collective et <strong>de</strong> la cohésion sociale au sein <strong>du</strong> Groupe.<br />

Entreprise citoyenne : le Groupe assure le bien-être <strong>de</strong> ses collaborateurs et cherche<br />

continuellement à améliorer leurs conditions <strong>de</strong> travail.<br />

Entreprise formatrice : le Groupe investit <strong>de</strong> manière considérable dans le développement<br />

<strong>du</strong> capital humain et intellectuel. Il assure l’employabilité et la promotion <strong>de</strong> ses<br />

collaborateurs en leur donnant la possibilité <strong>de</strong> développer leurs compétences. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s<br />

collaborateurs, les publics plus défavorisés sont également considérés.<br />

Entreprise solidaire : le Groupe est très engagé dans les thématiques relatives à l’égalité <strong>de</strong>s<br />

chances et à la lutte contre l’exclusion. Il s’agit <strong>de</strong> favoriser l’accès à l’emploi aux personnes<br />

victimes <strong>de</strong> discrimination, notamment en offrant la possibilité à ces personnes d’intégrer <strong>de</strong>s<br />

entreprises <strong>comme</strong> GDF SUEZ.<br />

Entreprise <strong>de</strong> proximité : le Groupe se veut proche <strong>de</strong>s réalités <strong>de</strong> terrain dans le<br />

déploiement <strong>de</strong> sa stratégie sociale. Les plans d’actions doivent être adaptés aux<br />

problématiques locales et être soutenu par <strong>de</strong>s partenaires locaux.<br />

Sur base <strong>de</strong> cela, le Groupe a mis sur pied une stratégie sociale présentée dans le Projet Social<br />

Fondateur, document <strong>de</strong> référence. La stratégie y est définie <strong>de</strong> manière relativement large pour tout<br />

le Groupe, afin <strong>de</strong> laisser une part d’interprétation et d’adaptation aux différentes branches et filiales<br />

pour un meilleur ancrage territorial. Ce Projet Social Fondateur a été rédigé au niveau Corporate par<br />

119 Le contenu <strong>de</strong> cette section est largement inspiré <strong>du</strong> document officiel <strong>de</strong> la DRH GROUPE – SERVICE<br />

DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES, Projet Social Fondateur, Paris, GDF SUEZ, Document <strong>de</strong><br />

référence, 2011.<br />

120 DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES, op. cit.<br />

50


le Service Développement Social et Solidarités. Il doit être déployé dans chacune <strong>de</strong>s branches et <strong>de</strong>s<br />

filiales. Il est important <strong>de</strong> mentionner que la RSE est à la base d’une démarche volontaire. En ce<br />

sens, les branches ne sont pas obligées d’appliquer la stratégie RSE à la lettre. Les entités proposent<br />

leurs propres plans d’actions pour autant qu’ils suivent les gran<strong>de</strong>s lignes directrices <strong>du</strong> Projet Social<br />

Fondateur. Chaque filiale personnalise son plan d’actions en fonction <strong>de</strong>s différences contextuelles et<br />

<strong>de</strong>s réalités locales. Le Projet Social Fondateur préconise une métho<strong>de</strong> rigoureuse, avec <strong>de</strong>s objectifs<br />

i<strong>de</strong>ntifiés et quantifiables. 121<br />

Un schéma en annexe B représente la démarche sociale <strong>du</strong> Groupe GDF SUEZ.<br />

Christelle Martin, directrice <strong>de</strong> la DRH Groupe, définit le Projet Social Fondateur <strong>comme</strong> suit : « Le<br />

Projet Social Fondateur tra<strong>du</strong>it en termes <strong>de</strong> plan d’actions l’accord mondial concernant les Droits<br />

Fondamentaux, le dialogue social et le développement <strong>du</strong>rable, signé, en novembre 2011, avec les<br />

partenaires sociaux. (…) Il place la responsabilité sociale au cœur <strong>de</strong> son action au même titre que les<br />

défis in<strong>du</strong>striels, technologiques ou financiers. Il s’articule autour <strong>de</strong> quatre engagements<br />

fondamentaux déclinés en orientations, axes puis actions, <strong>de</strong> façon à ce qu’il puisse être aisément<br />

décliné par l’ensemble <strong>de</strong>s Branches <strong>du</strong> Groupe. C’est un document fondateur qui gui<strong>de</strong> la politique<br />

RH <strong>du</strong> Groupe». 122<br />

Cette stratégie couvre 4 grands enjeux sociaux majeurs :<br />

Enjeu 1 – Une affirmation globale <strong>de</strong> l’utilité sociale et <strong>de</strong> la solidarité ;<br />

Enjeu 2 – Une ambition au service <strong>de</strong> la cohésion et <strong>du</strong> lien social ;<br />

Enjeu 3 – Un projet centré sur l’égalité <strong>de</strong>s chances ;<br />

Enjeu 4 – Une politique ancrée aux territoires.<br />

Il est important <strong>de</strong> mentionner que GDF SUEZ a mis l’accent sur 5 thématiques jugées stratégiques.<br />

Tous les plans d’actions <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s filiales doivent traiter avant tout mais pas exclusivement ces<br />

thématiques :<br />

Egalité professionnelle<br />

Seniors<br />

Handicapés<br />

Empoi <strong>de</strong>s jeunes<br />

Lutte contre les discriminations<br />

121 DRH GROUPE - SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES, op. cit.<br />

122 MARTIN, C., Le Projet Social Fondateur, in Horizon – Intranet <strong>du</strong> Groupe GDF SUEZ (page consultée le<br />

23 février 2012)<br />

51


2.3 Outils <strong>de</strong> <strong>mesure</strong><br />

Actuellement, le seul <strong>outil</strong> <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> existant est le reporting social Groupe. Il rassemble toute une<br />

série d’indicateurs rapportant sur : l’emploi, le recrutement & la fidélisation, le développement<br />

professionnel, la diversité, les conditions <strong>de</strong> travail et le dialogue social. 123 « Le reporting social et<br />

environnemental <strong>du</strong> Groupe, qui constitue une obligation légale en vertu <strong>de</strong> la loi NRE (Nouvelles<br />

Régulations Économiques) <strong>de</strong> 2001, donne lieu à la publication d’un ensemble d’indicateurs issus <strong>de</strong><br />

la Global Reporting Initiative (GRI) et dont une partie est vérifiée par les Commissaires aux<br />

comptes. » 124<br />

Ce reporting est une source <strong>de</strong> données statistiques sur les données relatives au ressources humaines.<br />

Il peut renseigner sur certains aspects <strong>de</strong> la stratégie mais il ne constitue pas un <strong>outil</strong> <strong>de</strong> suivi et <strong>de</strong><br />

<strong>mesure</strong>. Or c’est le désir <strong>du</strong> responsable RSE Belgique d’avoir un tel <strong>outil</strong> pour suivre la performance<br />

<strong>de</strong> cette stratégie. 125<br />

Quant au <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> développement <strong>du</strong>rable, il « représente l’ambition et <strong>mesure</strong> le <strong>de</strong>gré<br />

d’application <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable. » 126 Il reprend les indicateurs relatifs aux 3<br />

axes <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable couvrant différentes thématique : qualité, santé,<br />

sécurité, environnement, responsabilité sociétale, responsabilité humaine et sociale. Le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>bord</strong> reprend quelques indicateurs clés <strong>de</strong> la stratégie RSE mais ne permet pas <strong>de</strong> témoigner <strong>de</strong> la<br />

performance <strong>de</strong> la stratégie.<br />

2.4 Finalité <strong>de</strong> la stratégie RSE 127<br />

GDF SUEZ a mis sur pied une stratégie RSE afin d’accompagner le projet in<strong>du</strong>striel <strong>du</strong> Groupe et<br />

favoriser la croissance <strong>de</strong> l’entreprise. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ceci, la RSE est là avant tout pour faire vivre les<br />

valeurs <strong>du</strong> Groupe.<br />

Le lien entre RSE et croissance <strong>de</strong><br />

l’entreprise n’est pas aussi évi<strong>de</strong>nt à<br />

première vue. Dès lors, <strong>comme</strong>nt la RSE<br />

peut-elle effectivement contribuer au<br />

projet d’entreprise ?<br />

RSE ?<br />

Valeurs <strong>du</strong> Groupe<br />

123 DRH GROUPE, Reporting Social Groupe au 31 Décembre 2011, Paris, GDF SUEZ, Rapport, 2012.<br />

124 GDF SUEZ, Document <strong>de</strong> référence 2011 incluant le rapport financier annuel, Paris, GDF SUEZ, Rapport,<br />

2012, p.121.<br />

125<br />

Entretien avec M. Spelkens Jacques, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux & Territoires et RSE Belgique,<br />

GDF SUEZ, 16 avril 2012.<br />

126<br />

GDF SUEZ, Document <strong>de</strong> référence 2011 incluant le rapport financier annuel, Paris, GDF SUEZ, Rapport,<br />

2012, p.121.<br />

127 Le contenu <strong>de</strong> cette section a été largement inspiré <strong>de</strong>s entretiens avec M. Jacques Spelkens<br />

Croissance<br />

Business<br />

52


Dans les écrits, le Groupe a mis sur pied une stratégie RSE pour développer l’attractivité <strong>du</strong> Groupe,<br />

l’efficacité et la cohésion sociale. 128<br />

Tout ceci répond au même enjeu, celui <strong>de</strong> garantir la continuité <strong>de</strong>s équipes tant en qualité qu’en<br />

quantité. Comme beaucoup d’entreprises, GDF SUEZ fait face à une pénurie <strong>de</strong> main d’œuvre<br />

qualifiée et à un manque important <strong>de</strong> diplômés. Au fil <strong>de</strong>s années, la main d’œuvre se fera plus rare<br />

et la guerre <strong>de</strong>s talents entre entreprises va s’intensifier. De plus, d’ici à 2015, le Groupe doit relever<br />

le défi colossal <strong>de</strong> recruter 100000 nouveaux collaborateurs et ce, pour accompagner la croissance<br />

internationale et pallier aux départs en retraite et pré-retraites. 129<br />

Au vu <strong>de</strong> ces perspectives, la stratégie RSE peut contribuer à sa manière pour répondre à ce besoin <strong>de</strong><br />

recrutement. Premièrement, le Groupe doit renforcer son image, sa marque employeur afin <strong>de</strong><br />

développer son attractivité notamment auprès <strong>de</strong>s jeunes. De plus en plus <strong>de</strong> jeunes considèrent la<br />

RSE <strong>comme</strong> un critère dans leur recherche d’emploi. De plus, GDF SUEZ est actif dans un secteur<br />

fortement controversé à l’heure actuelle. Ce besoin <strong>de</strong> donner <strong>du</strong> sens au travail, <strong>de</strong> travailler pour un<br />

employeur responsable et <strong>de</strong> s’investir dans <strong>de</strong>s projets humains et significatifs se ressent très fort<br />

surtout auprès <strong>de</strong>s nouvelles générations. Deuxièmement, les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recrutement se doivent<br />

d’évoluer. Une option est <strong>de</strong> développer le sourcing afin <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong> nouvelles sources <strong>de</strong><br />

recrutement et ainsi sortir <strong>de</strong>s sentiers battus. L’idée est trouver les talents ailleurs que via les canaux<br />

classiques. C’est pourquoi GDF SUEZ mise beaucoup sur la diversité (mixité, handicap, seniors,<br />

jeunes, etc.) car d’une part elle est génératrice <strong>de</strong> talents et d’autre part, elle contribue à la<br />

performance et à la qualité <strong>de</strong>s relations sociales quelles qu’elles soient. 130 Par ailleurs, le Groupe<br />

investit beaucoup dans la formation notamment dans l’alternance. L’objectif étant <strong>de</strong> « mettre en<br />

adéquation les formations techniques proposées aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi et aux étudiants avec les<br />

besoins concrets <strong>de</strong> l’entreprise en termes <strong>de</strong> main-d’œuvre. » 131<br />

Enfin, la <strong>de</strong>rnière solution mais pas la moindre est la rétention <strong>du</strong> personnel. Plus d’un tiers <strong>du</strong><br />

personnel sera en âge <strong>de</strong> partir en pré-retraite d’ici quelques années. C’est un réel défi pour le Groupe<br />

car non seulement les besoins en recrutement augmentent mais l’expertise et les savoir-faire s’en vont<br />

avec les sortants. C’est pourquoi GDF SUEZ doit d’une part trouver le moyen <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r ses seniors le<br />

plus longtemps possible et d’autre part, assurer que ceux-ci transmettent leurs connaissances aux plus<br />

jeunes pour maintenir le niveau d’expertise au sein <strong>du</strong> Groupe. Pour ce faire, GDF SUEZ doit mettre<br />

en place <strong>de</strong>s actions pour assurer le bien-être et la motivation <strong>de</strong> ses travailleurs.<br />

128 DIRECTION STRATEGIE ET DEVELOPPEMENT DURABLE, p.51.<br />

129 GDF SUEZ, Rapport d’activité 2011, Paris, GDF SUEZ, Rapport, p.44<br />

130 GDF SUEZ, Rapport d’activité 2011, Paris, GDF SUEZ, Rapport, 2012, p.43.<br />

131 DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES, Engagé et volontaire, p.34.<br />

53


2.5 Dimension stratégique<br />

Comme mentionné dans la partie théorique <strong>de</strong> ce travail, la RSE occupe une place <strong>de</strong> plus en plus<br />

importante dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s affaires. GDF SUEZ est bien au-<strong>de</strong>là <strong>du</strong> sta<strong>de</strong> où la RSE est<br />

simplement perçue. Certaines entreprises y voient un avantage compétitif et <strong>comme</strong>ncent à la<br />

considérer <strong>comme</strong> un élément stratégique <strong>de</strong> leur stratégie ; GDF SUEZ en fait partie. La RSE est<br />

présentée <strong>comme</strong> un élément fondamental et stratégique <strong>du</strong> Groupe qui fait sens avec le projet<br />

d’entreprise. Dans cette partie, nous allons relever les éléments témoignant <strong>de</strong> l’importance<br />

stratégique <strong>de</strong> la RSE chez GDF SUEZ.<br />

De manière générale, le développement <strong>du</strong>rable dans son ensemble est considéré <strong>comme</strong> un axe<br />

stratégique chez GDF SUEZ. « Au plan micro-économique, le développement <strong>du</strong>rable est envisagé<br />

<strong>comme</strong> la combinaison <strong>du</strong> sustainable business 132 d’une part et <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s risques extra-<br />

financiers d’autre part. » 133 Cette combinaison contribue à la création <strong>de</strong> valeur pour l’entreprise.<br />

« Pour GDF SUEZ, le développement <strong>du</strong>rable est à la fois une exigence éthique et un moteur <strong>de</strong><br />

croissance. Il lui permet d’exercer ses métiers <strong>de</strong> façon responsable et <strong>de</strong> développer <strong>de</strong> nouveaux<br />

services, participant ainsi directement à la performance économique <strong>du</strong> Groupe. Le développement<br />

<strong>du</strong>rable est intégré à chaque niveau <strong>de</strong> décision. » 134<br />

« GDF SUEZ inscrit la croissance responsable au cœur <strong>de</strong> ses métiers (...) pour relever les grands<br />

enjeux énergétiques et environnementaux : répondre aux besoins en énergie, assurer la sécurité<br />

d’approvisionnement, lutter contre les changements climatiques et optimiser l’utilisation <strong>de</strong>s<br />

ressources. » 135 Telle est l’ambition <strong>de</strong> GDF SUEZ qui place le développement <strong>du</strong>rable au cœur <strong>de</strong><br />

ses activités.<br />

Le centre <strong>de</strong>s préoccupations dans ce travail étant la RSE, il convient plus précisément <strong>de</strong> se pencher<br />

sur la question <strong>de</strong> la RSE stratégique chez GDF SUEZ.<br />

De par la nature <strong>de</strong> ses activités, la place <strong>de</strong> l’environnement dans la stratégie globale <strong>du</strong> Groupe est<br />

primordiale. Cependant, le volet social n’en est pas moins important. Nombre d’enjeux sociaux ont<br />

été i<strong>de</strong>ntifiés <strong>comme</strong> les enjeux stratégiques par le Groupe <strong>comme</strong> : l’égalité <strong>de</strong>s chances, le<br />

recrutement et la solidarité. 136 Par ailleurs, le Prési<strong>de</strong>nt Directeur Général <strong>du</strong> Groupe, Gérard<br />

Mestrallet, présente une volonté forte <strong>de</strong> s’engager dans la RSE. En tant qu’entreprise <strong>de</strong> service<br />

132<br />

Le sustainable business correspond à l’i<strong>de</strong>ntification et à la transformation <strong>de</strong>s problématiques<br />

environnementales et sociétales en opportunités. La gestion <strong>de</strong>s risques extra-financiers couvre <strong>de</strong> multiples<br />

domaines <strong>comme</strong> la protection <strong>de</strong> l’environnement, l’acceptabilité locale et internationale <strong>de</strong>s activités, la santé<br />

sécurité, la gestion <strong>de</strong>s ressources humaines, l’éthique, etc. [GDF SUEZ, Document <strong>de</strong> référence 2011]<br />

133<br />

GDF SUEZ, Document <strong>de</strong> référence 2011 incluant le rapport financier annuel, Paris, GDF SUEZ, Rapport,<br />

2011, pp.123-124.<br />

134<br />

GDF SUEZ, GDF SUEZ Être utile aux hommes, adresse URL : http://www.gdfsuez.com/ (consulté le 30<br />

juillet 2012)<br />

135<br />

GDF SUEZ, Rapport d’activité 2011, Paris, GDF SUEZ, Rapport, p.1.<br />

136<br />

GDF SUEZ, Rapport d’activité 2011, Paris, GDF SUEZ, Rapport, pp.42-47.<br />

54


public, GDF SUEZ considère la RSE au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’engagement <strong>comme</strong> une exigence. Cela fait partie<br />

intégrante <strong>de</strong> l’ADN <strong>du</strong> Groupe et se reflète d’autant plus dans son nouveau slogan « Être utile aux<br />

hommes ». 137 Bien plus encore, Gérard Mestrallet place la RSE au cœur <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> GDF SUEZ.<br />

Son ambition est <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> la RSE la priorité numéro 1 <strong>du</strong> Groupe, le centre <strong>de</strong> gravité <strong>de</strong>s<br />

affaires. 138<br />

A titre d’illustration, voici une déclaration émanant <strong>du</strong> top management et témoignant <strong>de</strong> la place <strong>de</strong><br />

la RSE au cœur <strong>de</strong>s préoccupations <strong>de</strong> GDF SUEZ : selon Dirk Beeuwsaert, Directeur Général<br />

Adjoint, en charge <strong>de</strong> la branche Energie Europe & International », « […] s’il n’y a pas <strong>de</strong><br />

performance possible dans un désert économique, il n’y en a pas davantage sur un tissu social déchiré.<br />

Notre vision <strong>de</strong> la RSE ne peut donc pas distinguer la performance <strong>de</strong> nos entreprises <strong>de</strong> l’intérêt <strong>de</strong><br />

nos communautés dans leur ensemble, au niveau territorial et national. » 139 Par ailleurs, il a toujours<br />

soutenu que pour tout projet in<strong>du</strong>striel, il faut un projet social car c’est la garantie d’une croissance<br />

<strong>du</strong>rable et soutenue. 140<br />

Dans les mots, la RSE semble être un axe stratégique pour le Groupe, mais qu’en<br />

est-il dans les faits ?<br />

Plusieurs éléments témoignent <strong>de</strong> l’importance stratégique <strong>de</strong> la RSE.<br />

Stratégie : <strong>comme</strong> vu précé<strong>de</strong>mment, le Groupe a, en 2011, mis sur pied et formalisé la<br />

stratégie RSE dans un document appelé le Projet Social Fondateur. Ce <strong>de</strong>rnier est la preuve<br />

écrite <strong>de</strong> l’engagement profond <strong>de</strong> GDF SUEZ pour la RSE. Le Projet Social Fondateur<br />

préconise une métho<strong>de</strong> rigoureuse, avec <strong>de</strong>s objectifs i<strong>de</strong>ntifiés et quantifiables et un plan<br />

d’action.<br />

Intégration organisationnelle: Au sein <strong>de</strong> la DRH, un service entier dédié à la RSE a été<br />

créé. Malgré cela, il n’est pas un service isolé. Bien au contraire, la RSE n’est pas l’affaire<br />

d’un seul homme. La RSE a été dispersée dans 6 <strong>de</strong>s 14 directions qui composent le niveau<br />

Corporate <strong>du</strong> Groupe ; chacune étant responsable pour un domaine bien spécifique.<br />

Communication et Marketing : cette direction est responsable pour le mécénat <strong>de</strong>s<br />

compétences et le sponsoring. On y retrouve la « Fondation GDF SUEZ », présidée par<br />

Gérard Mestrallet, ainsi que le projet « Collaborateurs Solidaires », projet d’entreprise qui<br />

implique les employés <strong>de</strong> GDF SUEZ dans la récolte <strong>de</strong> fonds pour <strong>de</strong>s œuvres<br />

caritatives.<br />

137 DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES, op. cit., p.5.<br />

138 Entretien avec M. Spelkens Jacques, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux & Territoires et RSE Belgique,<br />

GDF SUEZ, 30/7/2012.<br />

139 DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES, Engagé et volontaire,<br />

Bruxelles, GDF SUEZ, Brochure, 2011, p.13.<br />

140 Entretien avec Mme Morin Murielle, Directrice <strong>de</strong>s Projets collectifs et Développement responsable, GDF<br />

SUEZ, 5/04/12.<br />

55


Stratégie et Développement Durable : Le développement <strong>du</strong>rable trouve sa place au cœur<br />

<strong>de</strong> la stratégie <strong>du</strong> Groupe. Comme mentionné en début <strong>de</strong> ce chapitre, la Direction<br />

Développement Durable gère les aspects environnementaux et sociétaux.<br />

D3SM : La Direction Santé Sécurité et Système <strong>de</strong> Management s’occupe d’établir les<br />

dispositions relatives à la santé et au bien-être <strong>du</strong> travail. La DRH a pour rôle <strong>de</strong> faire<br />

appliquer ses dispositions au sein <strong>du</strong> Groupe.<br />

Secrétariat Général : Le Secrétariat Général est une direction historique et symbolique. Ils<br />

ont hérité d’une partie <strong>de</strong> la RSE, notamment tout ce qui concerne la promotion <strong>de</strong><br />

l’emploi <strong>de</strong>s jeunes dans les banlieues.<br />

ONG : GDF SUEZ possè<strong>de</strong> 3 ONG chargés <strong>de</strong> mettre sur pied <strong>de</strong>s projets dans les pays<br />

<strong>du</strong> tiers-mon<strong>de</strong> en matière d’électricité, d’eau et <strong>de</strong> gaz. Energy Assistance, Aquassistance<br />

et Co<strong>de</strong>gaz sont composées principalement d’employés (actifs ou retraités) <strong>du</strong> Groupe qui<br />

mettent leurs compétences à disposition bénévolement.<br />

Commercial : Une <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> base <strong>de</strong> cette direction est <strong>de</strong> représenter le Groupe <strong>de</strong><br />

manière globale et donc également les activités RSE <strong>de</strong> GDF SUEZ. Dès lors, les<br />

délégués régionaux doivent être en contact avec les 5 autres directions en charge <strong>de</strong> la<br />

RSE afin <strong>de</strong> comprendre et <strong>de</strong> communiquer au mieux sur le sujet.<br />

Ressources Humaines : Le Service Développement Social et Solidarités, entièrement<br />

dédié à la RSE, est logé dans la Direction <strong>de</strong>s Ressources Humaines. Ce Service<br />

détermine la stratégie sociale <strong>de</strong> GDF SUEZ et tente <strong>de</strong> la faire appliquer aux branches et<br />

filiales 141 .<br />

Contrairement au développement <strong>du</strong>rable, la RSE relève <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong>s<br />

Ressources Humaines. Une première réaction serait <strong>de</strong> dire que les enjeux sociaux présentent<br />

moins d’importance stratégique que le développement <strong>du</strong>rable. Cependant, selon les dires <strong>de</strong><br />

Murielle Morin, directrice <strong>de</strong>s Projets collectifs et Développement, responsable au sein <strong>de</strong> la<br />

DRH Groupe, « les dimensions – économique, sociale/sociétale et environnementale – sont<br />

mises sur le même pied d’égalité, ou <strong>du</strong> moins sont en processus d’égalisation. » 142<br />

Déploiement: Afin d’assurer le déploiement et la coordination <strong>de</strong> la stratégie un responsable<br />

RH est nommé dans chacune <strong>de</strong>s 6 branches <strong>du</strong> Groupe. Leur rôle est <strong>de</strong> déployer la<br />

politique au sein <strong>de</strong> la branche et <strong>de</strong>s filiales et <strong>de</strong> rapporter au Centre Corporate. 143<br />

141<br />

Entretien avec M. Spelkens Jacques, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux & Territoires et RSE Belgique,<br />

GDF SUEZ, 10/02/2012.<br />

142<br />

Entretien avec Mme Morin Murielle, Directrice <strong>de</strong>s Projets collectifs et Développement responsable, GDF<br />

SUEZ, 5/04/12.<br />

143<br />

Entretien avec M. Spelkens Jacques, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux & Territoires et RSE Belgique,<br />

GDF SUEZ, 10/02/2012.<br />

56


Gouvernance : Le développement <strong>du</strong>rable constitue une préoccupation au plus haut niveau.<br />

Parmi les 5 comités <strong>du</strong> conseil d’administration, un Comité pour l’Éthique, l’Environnement<br />

et le Développement Durable a été créé dont le rôle est d’émettre <strong>de</strong>s recommandations sur la<br />

stratégie développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong> Groupe. 144<br />

Intégration aux objectifs : « Le plan d’affaires à moyen terme <strong>du</strong> Groupe, qui constitue<br />

l’exercice stratégique et financier sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> plusieurs années, comprend la dimension<br />

développement <strong>du</strong>rable. L’objectif est d’intégrer les opportunités business liées à la «<br />

<strong>du</strong>rabilité », à la stratégie <strong>du</strong> Groupe ainsi que les contraintes liées aux risques extra-<br />

financiers, et <strong>de</strong> les tra<strong>du</strong>ire en valeurs financières. La dimension développement <strong>du</strong>rable est<br />

ainsi intégrée dans la stratégie et est agrégée dans les prévisions <strong>du</strong> bilan et <strong>du</strong> compte <strong>de</strong><br />

résultats <strong>de</strong> l’entreprise. »<br />

De plus, GDF SUEZ prend en compte le développement <strong>du</strong>rable dans ses investissements. En<br />

2010, le Groupe a élaboré une liste <strong>de</strong> 10 critères relatifs à l’éthique, émissions <strong>de</strong> CO2,<br />

impact social, ressources humaines, gestion environnementale <strong>de</strong>s écosystèmes, coopération<br />

avec les parties prenantes, santé et sécurité, efficacité énergétique, ressources humaines et<br />

achats locaux<br />

Enfin, un tout nouveau projet est en train <strong>de</strong> naître chez GDF SUEZ. Le projet est <strong>de</strong><br />

modifier la structure <strong>de</strong>s rémunérations <strong>de</strong>s cadres supérieurs pour y intégrer <strong>de</strong>s objectifs<br />

sociétaux. A l’heure actuelle, une partie <strong>de</strong> la rémunération <strong>de</strong>s cadres supérieurs est fonctions<br />

<strong>de</strong>s résultats économiques et <strong>de</strong> leur comportement basé sur la Charte <strong>de</strong> management <strong>du</strong><br />

Groupe. Le projet est actuellement en cours et s’applique dans un premier temps au haut<br />

management. Dans le futur, ce système pourra s’étendre à un public plus large. Cette idée est<br />

venue <strong>du</strong> directeur <strong>de</strong> la Direction Compensation & Benefits. Ce <strong>de</strong>rnier soutient que les<br />

actions doivent être en cohérence avec les déclarations. Si dans les déclarations, la RSE est<br />

présentée <strong>comme</strong> élément stratégique, alors cela doit être vrai dans les faits. 145<br />

Suivi et <strong>mesure</strong> : Une fois par an, les branches doivent rapporter sur la réalisation <strong>de</strong>s plans<br />

d’actions. Cette analyse est ensuite présenté au comité en charge <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable<br />

afin qu’ils puissent émettre <strong>de</strong>s recommandations. En ce qui concerne la <strong>mesure</strong>, <strong>comme</strong><br />

mentionné plus haut, il existe un reporting social qui fournit <strong>de</strong>s données statistiques en RH.<br />

Un <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> développement <strong>du</strong>rable a récemment été créé afin d’améliorer le suivi <strong>de</strong><br />

la stratégie. Ce <strong>tableau</strong> s’articule selon les 3 grands piliers <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable chez<br />

GDF SUEZ. Cependant, il est encore assez récent et nécessite encore <strong>de</strong>s améliorations ; ce<br />

qui est actuellement en projet. 146<br />

144<br />

GDF SUEZ, Document <strong>de</strong> référence 2011 incluant le rapport financier annuel, op. cit. p.122.<br />

145<br />

Entretien avec M. Marc Janssens <strong>de</strong> Varebeke, Directeur Compensation & Benefits Groupe, GDF SUEZ,<br />

27/5/12<br />

146<br />

Entretien avec Mme Guichard Françoise, Directrice Développement Durable Groupe, GDF SUEZ, 6/04/12.<br />

57


De manière générale, la dimension stratégique se ressent très fort dans les discours émanant <strong>du</strong> top<br />

management <strong>de</strong> GDF SUEZ. A première vue, tous les éléments décrits ci-<strong>de</strong>ssus démontrent que le<br />

Groupe investit <strong>de</strong> manière considérable dans la RSE et en a fait son cheval <strong>de</strong> bataille. De plus, il ne<br />

s’agit pas <strong>de</strong> l’affaire d’un seul homme mais bien <strong>de</strong> plusieurs directions au plus haut niveau<br />

stratégique. La RSE se retrouve à tous les niveaux <strong>de</strong> l’entreprise grâce à une politique <strong>de</strong><br />

déploiement et <strong>de</strong> coordination bien définie. Chez GDF SUEZ, la RSE fait sens avec le business et est<br />

au cœur <strong>de</strong> métier d’entreprise. La stratégie a été pensée <strong>de</strong> manière à ce qu’elle serve les objectifs <strong>du</strong><br />

business, qu’elle accompagne la croissance d’entreprise et qu’elle reflète les valeurs <strong>du</strong> Groupe.<br />

A la question « la RSE est-elle stratégique chez GDF SUEZ, la réponse est oui. Toutefois, certains<br />

éléments témoignent <strong>du</strong> fait qu’elle ne l’a pas encore totalement intégré <strong>comme</strong> l’absence d’<strong>outil</strong> <strong>de</strong><br />

pilotage <strong>de</strong> la stratégie ou encore le manque d’homogénéité dans la communication sur la RSE. Le<br />

Groupe a entamé cette démarche et étape par étape il y parviendra. La mise en place d’un <strong>outil</strong> <strong>de</strong><br />

pilotage <strong>comme</strong> le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> fait partie <strong>de</strong> ce processus d’intégration.<br />

3. Etat <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> la stratégie RSE<br />

« Répondre au développement <strong>du</strong>rable est ainsi avant tout un chemin d’apprentissage et<br />

d’amélioration continue. » 147<br />

Avant d’arriver dans le vif <strong>du</strong> sujet, à savoir le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong>, il convient <strong>de</strong> réaliser un état <strong>de</strong>s lieux<br />

<strong>de</strong> la stratégie RSE <strong>de</strong> GDF SUEZ. Comme vu précé<strong>de</strong>mment, la RSE <strong>de</strong>vient un axe stratégique pour<br />

les entreprises. Stratégique signifie bien que la RSE <strong>de</strong>vient capitale pour l’entreprise au même titre<br />

que les autres départements. Comme tout axe stratégique, l’entreprise va chercher à en améliorer<br />

l’efficacité et la qualité. D’autant plus que la RSE peut apporter une réelle valeur pour l’entreprise et<br />

pour la société. Pour ce faire, elle doit entrer dans une logique d’amélioration continue <strong>de</strong> sa stratégie<br />

RSE, <strong>de</strong> ses processus. Pour arriver à ce sta<strong>de</strong>, une série d’étapes <strong>de</strong> maturité différentes sont<br />

franchies. Pour effectuer cet état <strong>de</strong>s lieux, il convient d’utiliser une grille <strong>de</strong> maturité qui ici sera<br />

inspirée à la fois <strong>du</strong> document d’application <strong>du</strong> SD 21000 148 pro<strong>du</strong>it par l’AFNOR et <strong>du</strong> modèle<br />

CMMI (Capability Maturity Mo<strong>de</strong>l + Integration) 149 .<br />

Notez que le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> est un <strong>outil</strong> qui permet d’initier un processus d’amélioration<br />

continue. C’est ce que nous verrons dans le <strong>de</strong>rnier chapitre.<br />

147 DUBIGEON, O., op. cit., p.77.<br />

148 AFNOR, Document d’application <strong>du</strong> SD 21000, In Association Française <strong>de</strong> Normalisation, AFNOR, adresse<br />

URL : http://www.boutique.afnor.org/norme/fd-x30-023/<strong>de</strong>veloppement-<strong>du</strong>rable-responsabilite-societaledocument-d-application-<strong>du</strong>-sd-21000-gui<strong>de</strong>-pour-l-i<strong>de</strong>ntification-et-la-hierar/article/793746/fa143839<br />

(consulté<br />

la 26 juin)<br />

149 CARNEGIE MELLON UNIVERSITY, Welcome to the Software Engineering Institute, adresse URL :<br />

http://www.sei.cmu.e<strong>du</strong>/cmmi/ (consulté le 24/06/12)<br />

58


Pourquoi ces référentiels?<br />

D’une part, le document <strong>de</strong> l’AFNOR décrit une méthodologie claire et concrète pour une entreprise<br />

qui souhaite se lancer dans une démarche <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable. Ce document i<strong>de</strong>ntifie environ<br />

une trentaine d’enjeux auxquels les entreprises pourraient être confrontées. Pour chacun <strong>de</strong> ces<br />

enjeux, une grille <strong>de</strong> maturité a été établie. Cette grille permet <strong>de</strong> poser un diagnostic quant à la<br />

maturité <strong>de</strong> l’entreprise par rapport à un enjeu spécifique. C’est exactement ce dont il est question ici.<br />

D’autre part, le CMMI, <strong>comme</strong> son nom l’indique, est un modèle <strong>de</strong> maturité. Il est utilisé pour<br />

évaluer les processus <strong>de</strong>s entreprises et en déterminer le niveau <strong>de</strong> maturité. « CMMI mo<strong>de</strong>ls are<br />

collections of best practices that help organizations to dramatically improve effectiveness, efficiency,<br />

and quality » 150 . Vu qu’il s’agit d’un modèle, il est aisément mis à la dimension <strong>de</strong> n’importe quel<br />

type <strong>de</strong> processus pour n’importe quel type d’entreprise. Par ailleurs, il s’agit d’un modèle <strong>de</strong><br />

référence, un standard, largement utilisé dans les entreprises.<br />

Le modèle CMMI permet une approche beaucoup plus proche <strong>de</strong> la réalité <strong>de</strong>s entreprises. Les<br />

différents niveaux <strong>de</strong> maturité proposés par l’AFNOR supposent déjà que l’entreprise est dans une<br />

logique d’amélioration continue dans les plus bas niveaux. Or, dans la réalité, il est rare qu’une<br />

entreprise réfléchisse déjà à améliorer ses processus et activités lorsqu’elle se lance dans une nouvelle<br />

démarche et en particulier dans le développement <strong>du</strong>rable. En général, les entreprises <strong>comme</strong>ncent par<br />

mettre <strong>de</strong>s activités en place pour envisager leur amélioration quelques années plus tard (définir<br />

processus, objectiver, suivis, <strong>mesure</strong>s, résultats, …). Selon le CMMI, le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’amélioration<br />

continue est le sta<strong>de</strong> le plus élevé en termes <strong>de</strong> maturité.<br />

Je vais donc m’inspirer <strong>de</strong> la logique <strong>de</strong> ce modèle ainsi que la méthodologie proposée par l’AFNOR<br />

pour créer une grille <strong>de</strong> maturité spécifique au département RSE <strong>de</strong> GDF SUEZ. La <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s<br />

différents sta<strong>de</strong>s dans la grille ne sera pas très éloignée <strong>de</strong> celle qui est proposée dans le document <strong>de</strong><br />

l’AFNOR. La grille <strong>de</strong> base <strong>de</strong> l’AFNOR est applicable au développement <strong>du</strong>rable dans son<br />

ensemble. Vu qu’il est question ici <strong>de</strong>s enjeux sociaux, certaines <strong>de</strong>scriptions ont été modifiées <strong>de</strong><br />

manière à être spécifique au volet social et adaptées aux 5 niveaux <strong>de</strong> maturités décrits ci-<strong>de</strong>ssous.<br />

3.1 Sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> maturité<br />

Commençons par définir les différents sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> maturité <strong>du</strong> <strong>tableau</strong> sur base <strong>de</strong>s niveaux décrits par<br />

l’AFNOR et le CMMI.<br />

Niveau 1 – Inactivité/ conscience: A ce sta<strong>de</strong>, l’entreprise n’a mis en place aucune action ni<br />

même entamé une réflexion quant à cet enjeu. Elle est cependant consciente <strong>de</strong> cet enjeu et <strong>de</strong><br />

son importance.<br />

150 CARNEGIE MELLON UNIVERSITY, op. cit.<br />

59


Niveau 2 – Intention : L’entreprise entame une réflexion et évalue sa situation actuelle quant<br />

à cet enjeu. Elle établit <strong>de</strong>s plans d’actions et choisit <strong>de</strong>s tactiques à mettre en place.<br />

Niveau 3 – Actions réactives : L’entreprise met en pratique <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> manière à<br />

diminuer ses externalités négatives. Elle répond à cet enjeu <strong>de</strong> manière minimale en tant que<br />

bon citoyen sociétal. 151 Elle répond au minimum aux exigences légales. Elle apporte <strong>de</strong>s<br />

actions correctives quand cela est nécessaire (lors d’inci<strong>de</strong>nts ou autres) <strong>de</strong> manière à<br />

minimiser les risques.<br />

Niveau 4 – Actions proactives : L’entreprise voit cet enjeu <strong>comme</strong> une réelle opportunité et<br />

va beaucoup plus loin que la simple conformité réglementaire. A ce sta<strong>de</strong>, elle est à la fois<br />

dans une optique <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> risque et <strong>de</strong> création <strong>de</strong> valeur. Elle met déjà en place <strong>de</strong>s<br />

actions dans une logique d’anticipation. Elle chercher à innover dans ce domaine pour créer<br />

un avantage à la fois pour ses activités et la société. 152<br />

Niveau 5 – Amélioration continue : L’entreprise rentre dans une logique d’amélioration en<br />

permanence. Elle revoit régulièrement ses processus, ses plans d’actions pour répondre au<br />

mieux à ses enjeux et servir la stratégie. Cela signifie qu’elle <strong>mesure</strong> ses actions, analyse les<br />

résultats et y apporte <strong>de</strong>s actions correctives.<br />

3.2 Sélection <strong>de</strong>s enjeux<br />

Après avoir expliqué les différentes étapes <strong>de</strong> la grille, passons à la sélection <strong>de</strong>s enjeux qui sont à la<br />

base <strong>de</strong> la stratégie sociale <strong>de</strong> GDF SUEZ. Les enjeux ont été sélectionnés parmi la liste proposée par<br />

l’AFNOR. Nous nous sommes basés sur le document <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> la stratégie RSE <strong>de</strong> GDF SUEZ,<br />

« Le projet social fondateur » 153 . GDF SUEZ a i<strong>de</strong>ntifié 4 grands enjeux sociaux définis par certaines<br />

orientations et actions. Pour pouvoir utiliser les grilles <strong>de</strong> l’AFNOR, nous avons dû reclasser les<br />

enjeux <strong>de</strong> GDF SUEZ parmi les enjeux génériques <strong>de</strong> l’AFNOR. Les axes d’interventions et les<br />

actions proposée par GDF SUEZ ont servi <strong>de</strong> base. Voici ci-<strong>de</strong>ssous le résultat <strong>de</strong> cet exercice :<br />

I. Une affirmation globale <strong>de</strong> l’utilité sociale et <strong>de</strong> la solidarité<br />

Forger une culture et <strong>de</strong>s objectifs communs autour <strong>de</strong>s engagements fondateurs <strong>du</strong><br />

projet social (former les équipes, intégrer la politique sociale aux objectifs <strong>du</strong><br />

management)<br />

151 ANONYME, Responsabilité sociale <strong>de</strong>s entreprises, In Vue <strong>de</strong> presse internationale, n°8, 2007, adresse<br />

URL : http://www.dipacint.com/Menu-gauche/Dossiers-thematiques/Vie-<strong>de</strong>l'entreprise/<strong>de</strong>veloppement_<strong>du</strong>rable/Dossier-n%C2%B0-8-La-responsabilit%C3%A9-sociale-<strong>de</strong>s-entreprises<br />

(consulté le 24 juin 2012)<br />

152 ANONYME, op. cit.<br />

BONNEVEUX, E., Démarches <strong>de</strong> RSE en PME et éléments <strong>de</strong> réflexion autour d’une revue <strong>de</strong> la littérature, In<br />

Cahiers <strong>de</strong> Recherche <strong>du</strong> CERMAT, vol.22., p.10., adresse URL : http://cermat.iae.univtours.fr/IMG/pdf/une_revue_<strong>de</strong>_litterature.pdf<br />

(consulté le 24 juin 2012)<br />

153 DRH Groupe – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES, Projet Social Fondateur,<br />

Paris, GDF SUEZ, Document <strong>de</strong> référence, 2010.<br />

60


- Communication interne<br />

- Engagement <strong>de</strong> la direction<br />

- Compétences, emploi, formation<br />

- Participation, implication et motivation <strong>du</strong> personnel<br />

- Système <strong>de</strong> management<br />

Evaluer & valoriser les initiatives (évaluer les actions et leur intégration au management<br />

+ développer <strong>de</strong>s <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> communication)<br />

- Système <strong>de</strong> management<br />

- Contrôle et pérennité<br />

- Communication interne et externe<br />

- Participation<br />

II. Une ambition au service <strong>de</strong> la cohésion et <strong>du</strong> lien social<br />

Bien-être au travail (égalité professionnelle, développement personnel et professionnel,<br />

promotion)<br />

- Compétences, emploi, formation<br />

- Équité<br />

- Systèmes <strong>de</strong> management (processus RH, labellisation)<br />

- Relation <strong>de</strong> l’homme au travail<br />

- I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s Parties Prenantes<br />

- Relation sociales<br />

Prendre en compte les attentes <strong>de</strong> chacun (seniors, favoriser les initiatives <strong>de</strong>s<br />

collaborateurs)<br />

- Compétences, emploi, formation<br />

- Équité<br />

- Systèmes <strong>de</strong> management (processus RH, labellisation)<br />

- Relation <strong>de</strong> l’homme au travail<br />

- I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s Parties Prenantes<br />

- Relation sociales<br />

- Participation, implication et motivation <strong>du</strong> personnel<br />

- Veille réglementaire<br />

- Communication interne (sensibilisation)<br />

III. Un projet centré sur l’égalité <strong>de</strong>s chances (personnes en situation <strong>de</strong> handicap,<br />

insertion sociale <strong>de</strong>s jeunes éloignés <strong>de</strong> l’emploi, la formation en alternance)<br />

- Veille réglementaire<br />

- Compétences, emploi, formation<br />

- Équité<br />

- Communication interne<br />

61


- Communication externe<br />

- I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s Parties Prenantes (partenariats)<br />

- Systèmes <strong>de</strong> management (Processus RH, objectifs managers)<br />

- Intégration territoriale<br />

- Stratégie Groupe et BU<br />

IV. Une politique ancrée aux territoires<br />

Développement international <strong>de</strong> la politique RSE<br />

- Communication interne<br />

- Communication externe<br />

- I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s Parties Prenantes (partenariats)<br />

- Participation, implication et motivation <strong>du</strong> personnel<br />

Cibler et adapter les actions aux spécificités <strong>de</strong>s territoires<br />

- I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s Parties Prenantes (partenariats)<br />

- Communication interne<br />

- Communication externe<br />

- Intégration territoriale<br />

- Contrôle et pérennité<br />

- Compétences, emploi, formation<br />

L’exercice a débouché sur l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> 14 enjeux. Notez que cette liste ne contient peut être pas<br />

tous les enjeux qui concernent la stratégie sociale. Cette sélection a été établie sur base <strong>du</strong> Projet<br />

Social Fondateur.<br />

3.3 Description <strong>de</strong>s enjeux<br />

1. Engagement <strong>de</strong> la direction : à quel niveau l’entreprise est-elle socialement engagée ? La<br />

direction montre-t-elle son engagement et si oui <strong>comme</strong>nt ?<br />

2. Stratégie, politique et objectifs : Comment la stratégie sociale et les objectifs sont-ils<br />

définis ?<br />

3. Systèmes <strong>de</strong> management : y a-t-il un système <strong>de</strong> management mis en place ?<br />

quel référentiel, quel niveau <strong>de</strong> formalisation et quel champ d’application ?<br />

Notez que les labels peuvent ai<strong>de</strong>r à mettre en place <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> management et en assurer la<br />

validité. Les certifications quant à elles permettent la reconnaissance officielle <strong>du</strong> système. (SA<br />

8000, label diversité, supply chain, co<strong>de</strong> <strong>de</strong> con<strong>du</strong>ite, ISO 26000, SD 21000…)<br />

62


Pour rappel : « Un système <strong>de</strong> management est une structure éprouvée pour la gestion et<br />

l'amélioration <strong>de</strong>s stratégies, procé<strong>du</strong>res et processus en vigueur dans votre entreprise. » 154<br />

4. Participation, implication, motivation <strong>du</strong> personnel : Comment le personnel est-il<br />

impliqué dans la RSE ? Comment y participe-t-il ? Quels sont les moyens mis en place pour<br />

le motiver à y participer ?<br />

5. Communication interne : L’entreprise communique-t-elle en interne sur la stratégie<br />

sociale ? Comment la communication est-elle organisée ? Quelles sont les moyens mis en<br />

place pour l’optimiser? L’entreprise pratique-t-elle une politique <strong>de</strong> transparence totale sur<br />

les données sociales ?<br />

6. Communication externe : L’entreprise communique-t-elle en externe sur la stratégie<br />

sociale ? Quels sont les moyens <strong>de</strong> communication mis en place? Communique-t-elle à<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s parties prenantes? Comment l’entreprise organise-t-elle ses relations avec les<br />

parties prenantes externes ? Quel est le niveau <strong>de</strong> transparence ?<br />

7. Veille réglementaire : Quels les sont les dispositifs mis en place pour assurer la veille<br />

réglementaire ? Comment l’entreprise i<strong>de</strong>ntifie-t-elle les nouvelles évolutions <strong>de</strong> la<br />

réglementation sur le plan social?<br />

8. I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s parties intéressées et le lien entre les attentes <strong>de</strong>s parties intéressées et<br />

la politique <strong>de</strong> l’entreprise :<br />

L’entreprise cherche-t-elle à i<strong>de</strong>ntifier les acteurs influents ou étant impactés sur/par ses<br />

activités ? Cherche-t-elle à établir <strong>de</strong>s relations avec eux ? Si oui <strong>comme</strong>nt ? Leurs attentes<br />

sont-elles prises en compte dans la définition <strong>de</strong>s enjeux ?<br />

9. Contrôle et pérennité : y a-t-il <strong>de</strong>s <strong>outil</strong>s, <strong>de</strong>s moyens mis en place pour assurer le pilotage<br />

<strong>de</strong> la stratégie sociale ? Le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> général contient-il <strong>de</strong>s indicateurs pertinents pour<br />

assurer la pérennité <strong>de</strong> l’entreprise ?<br />

10. Relation <strong>de</strong> l’homme au travail : Comment l’entreprise traite-t-elle les problématiques liées<br />

aux conditions <strong>de</strong> travail ?<br />

11. Compétences, emploi, formation : Comment la politique d’emploi est-elle déterminée ?<br />

Comment la politique <strong>de</strong> formation est-elle déterminée ? Y a-t-il <strong>de</strong>s formations en matière <strong>de</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable ?<br />

12. Relations sociales dans l’entreprise : Quelles sont les instances représentatives <strong>du</strong> personnel<br />

et quelles sont leur place ? Comment cela se passe-t-il à l’étranger ?<br />

13. Équité : En quoi consiste l’équité dans l’entreprise ? (équité hommes-femmes, jeunes-<br />

anciens, population classique-vulnérable, autochtones-allochtones, etc.) Quelles sont les<br />

actions mises en place pour jouer un rôle social et local dans le processus d’insertion sociale ?<br />

154 BSI GROUP, BSI., adresse URL: http://www.bsigroup.fr/fr/Services-daudit-et-<strong>de</strong>-certification/Systemes-<strong>de</strong>management/Notre-societe/Quest-ce-quun-systeme-<strong>de</strong>-management/(consulté<br />

le 15 juillet 2012)<br />

63


14. Intégration territoriale <strong>de</strong> l’entreprise et gestion <strong>de</strong>s externalités : L’entreprise a-t-elle<br />

connaissance <strong>de</strong>s externalités sociales <strong>de</strong> ses activités sur le territoire ? Comment les gère-t-<br />

elle ?<br />

La grille <strong>de</strong> maturité présentée en annexe C pourra être utilisée pour évaluer le niveau <strong>de</strong> maturité <strong>de</strong><br />

l’entreprise par rapport aux différents enjeux sociaux auxquelles elle est confrontée. Il s’agit d’un<br />

processus d’auto-évaluation qui doit être réalisé par l’entreprise elle-même. Il convient <strong>de</strong> préciser<br />

que l’auto-évaluation suggère <strong>de</strong> la subjectivité, qui vient souvent fausser les résultats. Il existe<br />

différentes techniques pour pouvoir diminuer cette subjectivité. Une possibilité est <strong>de</strong> créer une<br />

équipe diversifiée en charge d’effectuer cette auto-évaluation. Une équipe diversifiée se composerait<br />

<strong>de</strong> collaborateurs <strong>de</strong> niveaux hiérarchiques différents, <strong>de</strong> départements différents, d’un collaborateur<br />

<strong>du</strong> département RSE, <strong>de</strong> parties prenantes externes et bien d’autres encore.<br />

4. Tableau <strong>de</strong> Bord Prospectif RSE<br />

4.1 Méthodologie<br />

4.1.1 Le document <strong>de</strong> base 155<br />

Le Projet Social Fondateur est le document <strong>de</strong> base qui va servir à réaliser le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> RSE<br />

(voir annexe D). Il convient dès lors <strong>de</strong> l’analyser un peu plus en détail pour bien comprendre la<br />

démarche méthodologique.<br />

La stratégie est structurée en 4 échelons : les enjeux sociaux <strong>du</strong> Groupe, les orientations, les axes et<br />

les actions. Ces 4 couches correspon<strong>de</strong>nt à 3 niveaux bien distincts : le niveau stratégique, tactique et<br />

opérationnel. Il est pertinent <strong>de</strong> rassembler les échelons « orientations » et « axes » car ils<br />

correspon<strong>de</strong>nt tous les <strong>de</strong>ux au niveau tactique. Il s’agit <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux niveaux intermédiaires qui ont été<br />

créés soit pour une raison d’organisation suivant qu’il existe un directeur pour chaque échelon, soit<br />

pour faciliter la compréhension, ou encore pour faciliter la tra<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la stratégie en action.<br />

Pour la réalisation <strong>du</strong> <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong>, nous n’allons nous concentrer que sur <strong>de</strong>ux niveaux afin <strong>de</strong><br />

simplifier la tâche. Autrement dit, nous établirons un lien direct entre le niveau stratégique (grosses<br />

flèches bleues) et opérationnel (voir figure 15 ci-<strong>de</strong>ssous). Par après, il sera bien enten<strong>du</strong> possible <strong>de</strong><br />

faire le lien entre les différents niveaux si nécessaire. S’il existe <strong>de</strong>s responsables RSE « tactiques »,<br />

dès lors il conviendra <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r ces niveaux intermédiaires afin qu’ils puissent piloter la stratégie à<br />

leur niveau. Il n’en sera pas question dans ce mémoire.<br />

155 Le contenu <strong>de</strong> cette section est largement inspiré <strong>du</strong> document officiel <strong>de</strong> la DRH Groupe – SERVICE<br />

DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES, Projet Social Fondateur, Paris, GDF SUEZ, Document <strong>de</strong><br />

référence, 2011.<br />

64


Le niveau stratégique correspond aux 4 grands enjeux sociaux <strong>du</strong> Projet Social Fondateur. Ces 4<br />

enjeux sont les objectifs stratégiques, ce que le Groupe souhaite atteindre au moyen <strong>de</strong> la stratégie<br />

RSE. N’étant pas directement mesurable, <strong>de</strong>s objectifs chiffrés et mesurables ont été fixés. Ces<br />

<strong>de</strong>rniers sont la déclinaison <strong>de</strong>s objectifs stratégiques et le reflet <strong>de</strong> la stratégie. C’est précisément ces<br />

objectifs que l’on va <strong>mesure</strong>r pour vérifier l’effectivité <strong>de</strong> la stratégie RSE. Ces objectifs sont la<br />

matérialisation <strong>de</strong> la stratégie. 156<br />

Figure 15: Le Projet Social Fondateur<br />

Source : DRH Groupe – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES, Projet<br />

Social Fondateur, Paris, GDF SUEZ, Document <strong>de</strong> référence, 2011.<br />

4.1.2 Comment construire un <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> ?<br />

1. Choisir le type <strong>de</strong> <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> (sa finalité)<br />

Le travail <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>uxième partie sera <strong>de</strong> fournir un <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> stratégique qui a « pour finalité<br />

d’évaluer si la stratégie délivre <strong>de</strong>s résultats probants » et est par conséquent constitué<br />

« exclusivement <strong>de</strong>s indicateurs à même <strong>de</strong> fournir cette réponse. » 157 Par ailleurs, pour arriver à<br />

élaborer un tel <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong>, il faudra tout d’a<strong>bord</strong> réaliser un <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> opérationnel dont les<br />

156<br />

Entretien avec M. Spelkens Jacques, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux & Territoires et RSE Belgique,<br />

GDF SUEZ, 30 juillet 2012.<br />

157<br />

SMANS, P., Mo<strong>du</strong>le III : Construire <strong>de</strong>s <strong>tableau</strong>x <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> <strong>de</strong> la réussite <strong>de</strong> la stratégie, Bruxelles,<br />

ICHEC Entreprises, 2010-2011, pp.10-11.<br />

65


indicateurs permettent <strong>de</strong> mieux comprendre « l’évolution <strong>de</strong>s indicateurs repris dans le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>bord</strong> stratégique. » 158<br />

Rappels théoriques :<br />

Indicateur opérationnel : donne une indication à propos <strong>de</strong>s activités opérationnelles (vente,<br />

pro<strong>du</strong>ction, service après-vente, etc….)<br />

Indicateur stratégique : fournit une indication sur un aspect revêtant un caractère stratégique<br />

pour l’entreprise (satisfaction client, part <strong>de</strong> marché, ROI, etc…) 159<br />

Le <strong>tableau</strong> s’organisera donc <strong>comme</strong> suit : d’une part, il y aura un <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> opérationnel<br />

reprenant toutes les actions et les indicateurs opérationnels associés. Ce <strong>tableau</strong> permettra <strong>de</strong> suivre<br />

l’évolution <strong>de</strong> mise en place <strong>de</strong>s différentes actions au quotidien et <strong>de</strong> mieux comprendre l’évolution<br />

<strong>de</strong>s objectifs stratégiques.<br />

2. Lister tous les indicateurs pertinents<br />

Pour construire un <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong>, il faut adopter une démarche qui soit à la fois bottom-up et top-<br />

down. Top down, car les actions opérationnelles doivent découler <strong>de</strong> la stratégie. Bottom-up, car dans<br />

la logique <strong>de</strong> liens <strong>de</strong> cause-à-effets, on <strong>comme</strong>nce par les actions (niveau opérationnel, causes) pour<br />

ensuite les relier aux enjeux (niveau stratégique, effets). Il convient donc en premier <strong>de</strong> définir les<br />

indicateurs opérationnels pour chacune <strong>de</strong>s actions RSE. Ensuite, il faudra déterminer les indicateurs<br />

stratégiques auxquels les indicateurs opérationnels seront reliés dans une dynamique <strong>de</strong> cause-à-<br />

effets. 160<br />

Cet exercice sera effectué pour les 43 actions <strong>de</strong> la stratégie sociale. Cependant tout ne sera pas<br />

présenté dans le travail. Seule une partie <strong>de</strong>s actions seront présentées dans ce travail et plus<br />

précisément les actions liées à un <strong>de</strong>s objectifs stratégiques. L’idée ici est <strong>de</strong> montrer la démarche<br />

et non une analyse exhaustive <strong>de</strong> la stratégie. Toutefois, l’analyse complète <strong>de</strong>s actions avec leurs<br />

indicateurs sera présentée en annexe E et ce, pour permettre à l’entreprise d’avoir une vue complète<br />

sur toutes les actions. Si l’<strong>outil</strong> vient à être utilisé dans le futur, les indicateurs en annexes <strong>de</strong>vront<br />

faire l’objet d’une analyse plus approfondi.<br />

Comment définir un indicateur ? Définir un indicateur revient à préciser :<br />

La nature <strong>du</strong> chiffre sous-jacent à l’indicateur. Ainsi, par exemple, un indicateur <strong>de</strong><br />

158 SMANS, P., op. cit., pp.10-11.<br />

159 SMANS, P., op. cit., p.7.<br />

160 SMANS, P., op. cit., p.7.<br />

satisfaction client peut être défini <strong>de</strong> multiples manières : le % <strong>de</strong> clients se déclarant<br />

satisfaits, le % <strong>de</strong> clients se déclarant très satisfaits, […] etc.<br />

66


La méthodologie <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> (pour continuer l’exemple précé<strong>de</strong>nt : par enquête<br />

exhaustive, par sondage, par échantillonnage,...) et sa fréquence.<br />

La manière <strong>de</strong> traiter l’information : qui <strong>mesure</strong>, <strong>comme</strong>nt et à qui se communique le<br />

résultat. 161<br />

3. Lister les quelques indicateurs-clés<br />

« En général, le but d’un <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> n’est PAS <strong>de</strong> donner une visibilité parfaite. Il est <strong>de</strong><br />

permettre <strong>de</strong> piloter une entreprise ou une activité. Pour cela, une visibilité suffisante (mais pas<br />

parfaite) est requise. Dès lors, sur l’ensemble <strong>de</strong>s indicateurs i<strong>de</strong>ntifiés (et offrant collectivement une<br />

visibilité parfaite), seul un nombre ré<strong>du</strong>it assurera la visibilité suffisante. » 162<br />

4. I<strong>de</strong>ntifier les objectifs associés<br />

« Il serait bien enten<strong>du</strong> insensé <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r quelque chose n’étant pas soumis à un objectif, fût-il <strong>de</strong><br />

maintien d’un niveau standard. Il peut arriver qu’on découvre, surpris, qu’aucun n’objectif n’a encore<br />

été défini pour un indicateur donné. » 163<br />

Rappelons que les objectifs doivent être fixés selon le principe « SMART » : Spécifique (dans le sens<br />

« personnalisé ») – Mesurable (via l’indicateur) – Ambitieux (doit refléter une volonté réelle<br />

d’amélioration significative) – Réaliste (dans le sens accessible : Pouvons-nous l'atteindre ?) –<br />

Délimité dans le Temps (Combien <strong>de</strong> temps pour atteindre l'objectif, quels paliers intermédiaires).<br />

5. Présenter le tout <strong>de</strong> manière cohérente et non-rébarbative<br />

« L’homme perçoit plus facilement une information donnée sous forme visuelle que sous forme <strong>de</strong><br />

chiffres. Dès lors, la première chose à éviter, c’est <strong>de</strong> créer un <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> qui soit un empilement<br />

<strong>de</strong> chiffres. » 164<br />

Exemple :<br />

4.2 Indicateurs<br />

Avant <strong>de</strong> définir les indicateurs, il convient <strong>de</strong> mentionner quelques remarques préalables pour<br />

faciliter la compréhension.<br />

Tout d’a<strong>bord</strong>, ce travail a été effectué sur base <strong>de</strong> l’information disponible à savoir le Projet Social<br />

Fondateur et les entretiens avec le responsable RSE Belgique. Il se peut que certains indicateurs<br />

161 SMANS, P., op. cit., p.7.<br />

162 SMANS, P., op. cit., p.11.<br />

163 SMANS, P., op. cit., p.12-13.<br />

164 SMANS, P., op. cit., p.14.<br />

Dispositif Objectif non atteint finalisé<br />

à moins <strong>de</strong> 50%<br />

Dispositif Objectif en atteint cours à <strong>de</strong> moins finalisation <strong>de</strong> 90%<br />

Dispositif Objectif finalisé atteint à plus <strong>de</strong> 90%<br />

67


soient moins précis que d’autres et cela par manque d’information et <strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong> la stratégie.<br />

Par ailleurs, la liste d’indicateurs n’est pas exhaustive. En effet, il existe <strong>de</strong> nombreuses manières <strong>de</strong><br />

<strong>mesure</strong>r les actions. Les indicateurs définis dans cette partie sont ceux jugés les plus adaptés.<br />

Ensuite, certains indicateurs sont représentés par <strong>de</strong>s graphiques. Notez que les chiffres choisis pour<br />

construire ces graphiques sont fictifs. Ils n’existent que pour rendre la lecture plus visuelle et faciliter<br />

la compréhension. Il est important <strong>de</strong> mentionner également qu’à chaque action correspond un<br />

indicateur. Cependant, certaines actions contiennent plusieurs éléments à <strong>mesure</strong>r, considérés <strong>comme</strong><br />

<strong>de</strong>s « sous-actions ». Dès lors, il se peut qu’une action soit composée <strong>de</strong> plusieurs sous-actions et donc<br />

plusieurs indicateurs.<br />

Comme mentionné dans la méthodologie, il est nécessaire <strong>de</strong> préciser pour chaque indicateur la<br />

manière <strong>de</strong> traiter l’information : qui <strong>mesure</strong>, <strong>comme</strong>nt et à qui se communique le résultat. Vu le<br />

nombre important d’action et l’information limitée associée, cet exercice ne sera pas présent dans ce<br />

travail.<br />

Enfin, chaque indicateur a été défini pour qu’il fasse l’objet d’une comparaison avec les objectifs dans<br />

une perspective temporelle afin d’en observer l’évolution positive ou non.<br />

Le domaine <strong>de</strong> la RSE n’échappe pas à la logique applicable à tout domaine <strong>de</strong><br />

gestion : on définit une vision, ensuite une stratégie qui permet <strong>de</strong> se rapprocher <strong>de</strong><br />

cette vision, ensuite on tra<strong>du</strong>it cette stratégie en objectifs concrets, puis on définit<br />

les actions qui sont susceptibles <strong>de</strong> réaliser ces objectifs, et enfin on définit un jeu<br />

d’indicateurs qui permet <strong>de</strong> réaliser si tout cela se passe bien <strong>comme</strong> on l’a prévu ;<br />

en particulier, il faut <strong>de</strong>s indicateurs montrant dans quelle <strong>mesure</strong> les objectifs ont<br />

été atteints. D’autres types d’indicateurs peuvent simplement servir à <strong>mesure</strong>r<br />

l’état d’avancement <strong>de</strong>s actions, mais ne disent rien quant aux objectifs <strong>de</strong>stinés à<br />

être atteints au travers <strong>de</strong> cas actions : on peut avoir parfaitement réalisé une<br />

action, mais si elle était mal choisie, l’objectifs sous-jacent ne sera pas atteint. Les<br />

<strong>de</strong>ux types d’indicateurs dont il est question ici sont les :<br />

Indicateurs <strong>de</strong> résultats : indicateurs qui permettent <strong>de</strong> voir si les<br />

objectifs <strong>de</strong> l’actions ont été atteints.<br />

Vision<br />

Stratégie<br />

Objectifs<br />

Actions<br />

Indicateurs<br />

Indicateurs d’avancement : indicateurs qui permettent <strong>de</strong> témoigner <strong>de</strong> l’état d’avancement<br />

d’une action.<br />

De manière générale, on <strong>comme</strong>nce par établir les indicateurs d’avancement pour voir où en est<br />

l’action dans sa mise en place. Ensuite, on détermine les indicateurs <strong>de</strong> résultat qui seront comparés<br />

aux indicateurs d’avancement et ce, pour rendre compte <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong>s actions. Si aucun objectif<br />

n’a été établi, toute la logique précé<strong>de</strong>nte <strong>de</strong>vient « boiteuse », et il est bien enten<strong>du</strong> conseillé d’en<br />

établir. Cela peut, par exemple, se faire en le chiffrant (%, nombre souhaité, etc.) et en précisant la<br />

68


pério<strong>de</strong> concernée. Ainsi, l’entreprise pourra comparer et apprécier l’évolution <strong>du</strong> résultat <strong>de</strong> manière<br />

périodique. 165<br />

Les indicateurs seront définis selon le canevas suivant :<br />

1. Action 1<br />

Précisions : il arrive que la dénomination <strong>de</strong> l’action ne soit pas suffisamment explicite. Des<br />

explications supplémentaires sont alors apportées.<br />

a. Sous-action 1<br />

Indicateur : % …<br />

Chaque indicateur est représenté par un feu : chaque couleur permet <strong>de</strong> témoigner <strong>de</strong> son évolution.<br />

Pour les indicateurs chiffrés, le feu rouge signifie que moins <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong> l’objectif est atteint ;<br />

l’orange signifie que 70 à 99% <strong>de</strong> l’objectif est atteint et en vert, 100% <strong>de</strong> l’objectif est atteint.<br />

Graphique : les graphiques permettent <strong>de</strong> témoigner <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> l’indicateur. Il se peut que<br />

<strong>de</strong>ux années <strong>de</strong> suite l’indicateur soit dans l’orange mais cela ne signifie pas que les chiffres n’ont pas<br />

évolué. Dans ces cas-là, il suffit <strong>de</strong> consulter le graphique qui retrace toute l’évolution périodique.<br />

Suggestion : pour certains indicateurs, <strong>de</strong>s suggestions ont été proposées soit pour affiner la <strong>mesure</strong>r<br />

et augmenter la fiabilité <strong>de</strong>s indicateurs.<br />

165 Entretien avec Monsieur Philippe Smans, chargé <strong>du</strong> cours International Management Control, ICHEC, 25<br />

juillet 2012.<br />

69<br />

Dispositif Objectif<br />

Dispositif Objectif<br />

Dispositif Objectif


Figure 16: Synthèse <strong>du</strong> Projet Social Fondateur<br />

70


4.2.1 Indicateurs opérationnels<br />

Comme mentionné ci-<strong>de</strong>ssous, seule une partie <strong>de</strong>s actions sera analysée. Les actions relatives à la<br />

mixité ont été choisies; ce qui correspond dans le Projet Social Fondateur à l’axe 5 « atteindre<br />

l’égalité dans l’accès à l’entreprise, le développement personnel et professionnel, et la promotion »<br />

dans l’enjeu n°2. Il convient <strong>de</strong> préciser que les actions relatives à cette thématique sont applicables<br />

en Europe et relèvent <strong>de</strong> la compétence <strong>du</strong> Centre Corporate et <strong>de</strong>s branches. Si l’<strong>outil</strong> vient à être<br />

utilisé dans le futur, il faudra faire cet exercice pour les actions <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s objectifs stratégiques.<br />

Cette thématique a été choisie car elle fait partie <strong>de</strong>s priorités <strong>de</strong> GDF SUEZ. Par ailleurs, les objectifs<br />

stratégiques liés à la mixité sont les seuls à être présentés <strong>comme</strong> un <strong>de</strong>s objectifs <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable dans le rapport <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable. 166<br />

La structure <strong>de</strong> la section sur les indicateurs opérationnels est calquée sur la structure <strong>du</strong> projet social<br />

fondateur représentée synthétiquement par la figure 16 ci-<strong>de</strong>ssus. Cela explique le fait que la<br />

numérotation <strong>de</strong>s titres ne correspond pas à la structure générale <strong>du</strong> mémoire.<br />

2.1.1.1 Obtenir une labellisation « Egalité professionnelle » avec un plan d'action<br />

au niveau Groupe France, intégrant l'analyse <strong>de</strong>s process RH et signer un accord<br />

"Egalité professionnelle" à l'échelle européenne.<br />

Précisions : « le Label Egalité professionnelle est le signe <strong>de</strong> reconnaissance d’une organisation qui a<br />

mis en place <strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong> management favorisant l’égalité entre les hommes et les femmes. Ecarts<br />

salariaux, conciliation entre vies privée et professionnelle…Ce label répond aux problématiques<br />

soulevées par les pouvoirs publics et les partenaires sociaux.» Pour obtenir ce label, l’entreprise doit<br />

être performante dans 3 domaines : la signature d’accords et la sensibilisation, la GRH et le<br />

management, la parentalité dans le cadre professionnel. 167<br />

a. Elaborer un plan d’action au niveau <strong>du</strong> Groupe.<br />

Indicateur d’avancement: un plan d’action a-t-il été<br />

élaboré au niveau <strong>du</strong> Groupe ?<br />

b. Analyser les processus RH et intégrer l’analyse au plan d’action.<br />

Indicateur d’avancement: les processus RH ont-ils été<br />

analysés ? L’analyse a-t-elle été intégrée au plan<br />

d’action ?<br />

Démarche pas encore amorcée<br />

En projet ou en cours d’élaboration <strong>du</strong> plan d’action<br />

Plan d’action élaboré<br />

Démarche pas encore amorcée<br />

En projet ou en cours d’analyse <strong>de</strong>s processus RH /<br />

Analyse effectuée mais pas encore intégrée<br />

Processus RH analysés et analyse intégrée<br />

166 DIRECTION STRATEGIE ET DEVELOPPEMENT DURABLE, op. cit, p.27.<br />

167 AFNOR GROUPE, Opérateur national et international au service <strong>de</strong> la performance et <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable <strong>de</strong>s entreprises et <strong>de</strong> la société civile, adresse URL : http://www.afnor.org/ (consulté le10 mai 2012)<br />

(consulté le 27 juillet 2012)<br />

71


c. Signer un accord Egalité professionnelle à l'échelle européenne.<br />

Indicateur d’avancement: l’accord Egalité professionnelle a-<br />

t-il été signé ?<br />

d. Obtenir <strong>de</strong> la labellisation « Egalité professionnelle » en France.<br />

Indicateur <strong>de</strong> résultat: le label « Egalité professionnelle » a-t-il<br />

été obtenu en France?<br />

2.1.1.2 Obtenir en France le label diversité.<br />

a. Obtenir le label diversité en France.<br />

Ce cas-ci est spécial car l’action en elle-même est une fin en soi.<br />

En effet, cette action correspond à un <strong>de</strong>s objectifs stratégiques<br />

RSE. Dès lors, l’indicateur sera ici un indicateur stratégique.<br />

Démarche pas encore amorcée<br />

En projet ou en cours <strong>de</strong> signature<br />

Accord signé<br />

Démarche pas encore amorcée<br />

Démarche pas encore amorcée<br />

En cours d’obtention <strong>du</strong> label<br />

Label obtenu<br />

Aucun ou moins <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s objectifs sont remplis<br />

La moitié <strong>de</strong>s objectifs sont remplis<br />

En projet ou en cours <strong>de</strong> labellisation<br />

Labellisation obtenue<br />

Indicateur stratégique: obtention <strong>de</strong> la labellisation diversité (AFNOR Certificateur, France) 168 (voir<br />

le point 4.2.3.5.1)<br />

2.1.1.3 Faire le relais dans les pratiques RH <strong>de</strong>s dispositions sur le bien-être au<br />

travail proposées par la D3SM, notamment dans l’accord sur les risques psycho-<br />

sociaux.<br />

Précisions : la direction RH a pour mission d’assurer l’application <strong>de</strong>s dispositions relatives au bien-<br />

être <strong>de</strong>s travailleurs. Ces dispositions ont été proposées par le D3SM qui est la Direction Santé<br />

Sécurité et Systèmes <strong>de</strong> Management.<br />

a. Faire le relais dans les pratiques RH.<br />

Indicateur d’avancement: réalisation <strong>de</strong>s objectifs fixés par la D3SM.<br />

Cette action peut être mesurée au moyen d’un entretien d’évaluation au cours d’une réunion avec un<br />

responsable <strong>du</strong> D3SM et le(s) responsable(s) RH en charge <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong>s dispositions relatives<br />

au bien-être <strong>de</strong>s travailleurs. Le but <strong>de</strong> cette<br />

évaluation étant <strong>de</strong> déterminer si la DRH a<br />

bien rempli ses obligations et objectifs en tant<br />

que relais. Pour favoriser la <strong>mesure</strong>, il<br />

Tous ou la majorité <strong>de</strong>s objectifs sont remplis<br />

168 Indicateur provenant <strong>de</strong> : DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES,<br />

Projet Social Fondateur, Paris, GDF SUEZ, Document <strong>de</strong> référence, 2010.<br />

72


convient d’établir une liste d’objectifs (mensuels, annuels, …) à atteindre pour assurer le relais. Cet<br />

entretien peut avoir lieu tous les mois, tous les 3 mois selon les objectifs.<br />

Indicateur <strong>de</strong> résultat : le sentiment <strong>de</strong> bien-être <strong>de</strong>s collaborateurs.<br />

Afin <strong>de</strong> vérifier l’effectivité <strong>de</strong> l’action, il convient <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r le sentiment <strong>de</strong> bien-être <strong>de</strong>s<br />

collaborateurs. Pour ce faire, il est important <strong>de</strong> préciser le public cible dans l’action. Dès lors, il est<br />

possible <strong>de</strong> réaliser une enquête auprès <strong>de</strong>s personnes concernées.<br />

Les enquêtes doivent être très rigoureuses et les questions explicites en évitant toute possibilité<br />

d’interprétation ou <strong>de</strong> confusion. Pour ce faire, l’usage <strong>de</strong> réponses à choix multiples est très<br />

intéressant. Il permet <strong>de</strong> limiter les mauvaises interprétations et <strong>de</strong> s’assurer que la personne répon<strong>de</strong>.<br />

Une bonne enquête d’opinion fait l’objet d’une réflexion approfondie. Les questions ne peuvent pas<br />

être choisies au hasard. Au contraire, une bonne question est une question dont les réponses sont en<br />

lien direct avec les objectifs <strong>de</strong> l’action.<br />

Exemple : admettons qu’un <strong>de</strong>s objectifs serait<br />

d’obtenir 70 % <strong>de</strong> personnes qui se sentent très<br />

bien au sein <strong>de</strong> l’entreprise. Le calcul <strong>de</strong>s<br />

pourcentages a été fait au moyen d’une simple règle <strong>de</strong> 3 :<br />

Si le feu vert représente 100% <strong>de</strong> l’objectif atteint 70% (100*0,7)<br />

Moins <strong>de</strong> 49% <strong>de</strong>s collaborateurs se sentent très bien<br />

49 à 69% <strong>de</strong>s collaborateurs se sentent très bien<br />

70% <strong>de</strong>s collaborateurs se sentent très bien<br />

Si le feu orange représente 70% à 99% <strong>de</strong> l’objectif atteint 49% (70*0,7) – 69% (99*0,7)<br />

Exemples <strong>de</strong> questions :<br />

« Sur une échelle <strong>de</strong> 1 à 5, vous sentez-vous bien au sein <strong>de</strong> votre entreprise ? »<br />

1 2 3 4 5<br />

Pas <strong>du</strong> tout bien Pas bien<br />

Plus ou moins<br />

bien<br />

Supposons un autre objectif qui serait d’obtenir<br />

80% <strong>de</strong> personnes peu stressées.<br />

« Vous sentez-vous stressé à cause <strong>de</strong><br />

votre travail ?»<br />

Bien Très bien<br />

Moins <strong>de</strong> 56% <strong>de</strong>s collaborateurs se sentent très bien<br />

56 à 79% <strong>de</strong>s collaborateurs se sentent très bien<br />

80% <strong>de</strong>s collaborateurs se sentent peu stressées<br />

73


1 2 3 4 5<br />

Très stressé et<br />

difficile à supporter<br />

Très stressé Stressé Peu stressé Pas <strong>du</strong> tout stressé<br />

Sur base <strong>de</strong>s objectifs, il sera possible d’apprécier les résultats <strong>de</strong> l’enquête.<br />

2.1.1.4 Assurer un véritable équilibre <strong>de</strong>s candidatures dans le recrutement et les<br />

évolutions <strong>de</strong> carrière y compris avec les cabinets externes.<br />

Précisions : « pour chaque recrutement : prescrire dans la <strong>mesure</strong> <strong>du</strong> possible un nombre égal <strong>de</strong><br />

candidatures ‘féminines’ et ‘masculines’ dans la liste ‘initiale’, s’assurer que les recruteurs internes ou<br />

externes privilégient la recherche <strong>de</strong> compétences à travers leurs mo<strong>de</strong>s d’évaluation <strong>de</strong>s candidats et<br />

<strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sourcing globales (à travers <strong>de</strong>s actions avec nos partenaires, sensibilisation <strong>de</strong> la place<br />

<strong>de</strong>s femmes dans les métiers techniques, conventions). » 169<br />

a. Assurer un équilibre <strong>de</strong>s candidatures/Prescrire un nombre égal <strong>de</strong> candidatures<br />

féminines et masculines et s’assurer que les recruteurs internes ou externes privilégient<br />

la recherche <strong>de</strong> compétences.<br />

Les <strong>de</strong>ux actions ont été regroupées car elles peuvent être mesurées par les mêmes indicateurs.<br />

Indicateurs d’avancement :<br />

1) Branches : nombre <strong>de</strong><br />

branches ayant mis en place<br />

<strong>de</strong>s actions (ex : sensibilisation<br />

<strong>de</strong>s recruteurs, actions partenaires, conventions) sur un total <strong>de</strong> 6 branches.<br />

Corporate : <strong>de</strong> telles actions ont-elles été<br />

mises en place ?<br />

1<br />

Mise en place d'actions: répartition par<br />

branche<br />

2<br />

Nombre <strong>de</strong> branches ayant mis en place <strong>de</strong>s actions ≤ 3<br />

Nombre <strong>de</strong> branches ayant mis en place <strong>de</strong>s actions entre 4 et 5<br />

Toutes les branches ont mis en place <strong>de</strong>s actions = 6<br />

3<br />

Branches ayant mis en place <strong>de</strong>s<br />

actions<br />

Branches étant en cours <strong>de</strong> mise<br />

en place d'actions<br />

Branches n'ayant mis en place<br />

aucune action<br />

Démarche pas encore amorcée<br />

En projet ou en cours <strong>de</strong> mise en place d’action<br />

Une/<strong>de</strong>s actions ont été mis en place<br />

169 DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES, Projet Social Fondateur,<br />

Paris, GDF SUEZ, Document <strong>de</strong> référence, 2010.<br />

74


2) Branche et Corporate: nombre d’actions<br />

mises en place par branche.<br />

Indicateur <strong>de</strong> résultat: % <strong>de</strong> candidatures<br />

féminines dans la liste initiale par branche<br />

et pour le Corporate.<br />

Afin <strong>de</strong> garantir l’égalité dans les<br />

candidatures, logiquement la proportion <strong>de</strong><br />

candidatures féminines <strong>de</strong>vrait atteindre 50%.<br />

Le calcul <strong>de</strong>s pourcentages a été fait au moyen<br />

d’une simple règle <strong>de</strong> 3 :<br />

Si le feu vert représente 100% <strong>de</strong><br />

l’objectif atteint 50% (100*0,5)<br />

Si le feu orange représente 70% à 99%<br />

Nombre d'actions<br />

<strong>de</strong> l’objectif atteint 35% (70*0,5) –<br />

49% (99*0,5)<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

2012 2013 2014 2015<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre d’actions<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre d’actions<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre d’actions<br />

Evolution <strong>du</strong> nombre d'action <strong>de</strong>s branches<br />

Energie France<br />

Energie Europe &<br />

International<br />

Global Gaz & GNL<br />

Infrastructures<br />

Energie Services<br />

Suez Environnement<br />

Corporate<br />

Notez que si la proportion dépasse les 50%, l’indicateur sera négatif car le but est d’obtenir une<br />

proportion égale <strong>de</strong> candidature.<br />

100%<br />

50%<br />

0%<br />

% Mauvais <strong>de</strong> candidatures féminines < 35%<br />

Moyen % <strong>de</strong> candidatures féminines entre 35% et 49%<br />

Bon % <strong>de</strong> candidatures féminines = 50%<br />

Evolution <strong>du</strong> % <strong>de</strong> candidatures<br />

féminines<br />

2012 20132014 2015<br />

Proportion <strong>de</strong><br />

candidatures<br />

masculines<br />

Proportion <strong>de</strong><br />

candidatures<br />

féminines<br />

75


2.1.1.5 Développer <strong>de</strong>s actions spécifiques sur le retour à la vie professionnelle et<br />

<strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sourcing globales.<br />

Précisions : d’une part, assurer le retour à la vie professionnelle <strong>de</strong>s femmes enceintes après un congé<br />

<strong>de</strong> maternité afin qu’elles restent à niveau. Développer <strong>de</strong>s actions spécifiques telles que <strong>de</strong>s<br />

formations à domicile ou encore la possibilité <strong>de</strong> faire <strong>du</strong> télétravail. D’autre part, développer <strong>de</strong>s<br />

actions <strong>de</strong> sourcing globales visant à repérer les talents. Autrement dit, il faut varier les « sources » <strong>de</strong><br />

recrutement afin <strong>de</strong> favoriser une certaine diversité.<br />

a. Développer <strong>de</strong>s actions spécifiques sur le retour à la vie professionnelle.<br />

Indicateurs d’avancement :<br />

1) Branches : nombre <strong>de</strong><br />

branches ayant mis en<br />

place <strong>de</strong>s actions (ex :<br />

sensibilisation <strong>de</strong>s recruteurs,<br />

actions partenaires, conventions)<br />

sur un total <strong>de</strong> 6 branches.<br />

Corporate : <strong>de</strong> telles actions ont-elles été<br />

mises en place ?<br />

2) Branche et Corporate: nombre d’actions<br />

mises en place par branche.<br />

Suggestion : pour affiner l’évaluation, il convient <strong>de</strong><br />

1<br />

Nombre <strong>de</strong> branches ayant mis en place <strong>de</strong>s actions ≤ 3<br />

Nombre <strong>de</strong> branches ayant mis en place <strong>de</strong>s actions entre 4 et 5<br />

Toutes les branches ont mis en place <strong>de</strong>s actions = 6<br />

Mise en place d'actions: répartition par<br />

branche<br />

2<br />

3<br />

Branches ayant mis en place <strong>de</strong>s<br />

actions<br />

Branches étant en cours <strong>de</strong> mise<br />

en place d'actions<br />

Branches n'ayant mis en place<br />

aucune action<br />

Diminution <strong>de</strong>s actions spécifiques<br />

Stabilisation <strong>de</strong>s actions spécifiques<br />

Augmentation <strong>de</strong>s actions spécifiques<br />

préciser les actions spécifiques sur le retour à la vie professionnelle ainsi que le public ciblé par ces<br />

actions. De cette manière, <strong>de</strong>s indicateurs plus précis pourront être définis <strong>comme</strong> par exemple le<br />

nombre <strong>de</strong> formations organisées à domicile pour les femmes en congés <strong>de</strong> maternité ou encore le<br />

nombre <strong>de</strong> femmes en congé <strong>de</strong> maternité ayant la possibilité <strong>de</strong> faire <strong>du</strong> télétravail.<br />

Démarche pas encore amorcée<br />

En projet ou en cours <strong>de</strong> mise en place d’action<br />

Une/<strong>de</strong>s actions ont été mis en place<br />

76


Indicateur <strong>de</strong> résultat : l’objectif <strong>de</strong> l’action ici n’est pas précisé. Sur base <strong>de</strong>s précisions, il est<br />

supposé qu’un <strong>de</strong>s objectifs est <strong>de</strong> maintenir l’employabilité <strong>de</strong>s femmes mises à l’écart<br />

temporairement pour qu’elles puissent toujours avoir accès aux promotions. Pour ce faire, il convient<br />

<strong>de</strong> réaliser une enquête d’opinion auprès <strong>de</strong>s personnes concernées peu <strong>de</strong> temps (2 à 3 mois) après<br />

leur retour <strong>de</strong> congé. Admettons que<br />

l’objectif est d’avoir 100% <strong>de</strong>s personnes<br />

interrogées que ne se sentent pas <strong>du</strong> tout à<br />

la traîne. Exemples <strong>de</strong> questions :<br />

Moins <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong>s femmes ne se sentent pas <strong>du</strong> tout à la traine<br />

70 à 99% <strong>de</strong>s femmes ne se sentent pas <strong>du</strong> tout à la traine<br />

100% <strong>de</strong>s femmes ne se sentent pas <strong>du</strong> tout à la traine<br />

« Dans votre travail, vous sentez-vous à la traîne par rapport à vos collègues ? »<br />

1 2 3 4 5<br />

Je suis<br />

complètement à la<br />

traîne<br />

Je suis à la traîne<br />

Je suis un peu à la<br />

traîne<br />

« Etiez-vous sur le point d’obtenir<br />

une promotion avant votre départ ?<br />

Si oui, êtes-vous toujours dans la<br />

course pour l’obtenir ? »<br />

Je ne suis pas à la<br />

traîne mais je dois vite<br />

me tenir au courant<br />

<strong>de</strong>s nouveautés<br />

1 2 3 4 5<br />

Je n’ai plus<br />

aucune chance<br />

J’ai très peu <strong>de</strong><br />

chance d’être<br />

toujours dans la<br />

course<br />

J’ai peut-être<br />

encore mes<br />

chances<br />

b. Développer <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sourcing globales.<br />

Indicateur d’avancement:<br />

J’ai mes chances<br />

mais moins que<br />

mes collègues<br />

Pas <strong>du</strong> tout,<br />

c’est <strong>comme</strong><br />

si je n’étais<br />

pas partie<br />

Oui, j’ai toujours<br />

toutes mes<br />

chances<br />

1) Branches : nombre <strong>de</strong> branches ayant mis en place <strong>de</strong>s actions (ex : sensibilisation <strong>de</strong>s<br />

recruteurs, actions partenaires,<br />

conventions) sur un total <strong>de</strong> 6<br />

branches.<br />

Moins <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong>s femmes ont toutes leurs chances<br />

70 à 99% <strong>de</strong>s femmes ont toutes leurs chances<br />

100% <strong>de</strong>s femmes ont toutes leurs chances<br />

Nombre <strong>de</strong> branches ayant mis en place <strong>de</strong>s actions ≤ 3<br />

Nombre <strong>de</strong> branches ayant mis en place <strong>de</strong>s actions entre 4 et 5<br />

Toutes les branches ont mis en place <strong>de</strong>s actions = 6<br />

77


Corporate : <strong>de</strong> telles actions ont-elles été<br />

mises en place ?<br />

2) Branche et Corporate: nombre d’actions<br />

mises en places.<br />

1<br />

Mise en place d'actions: répartition par<br />

branche<br />

Suggestions : afin d’affiner l’évaluation, il convient d’utiliser <strong>de</strong>s indicateurs plus précis :<br />

Indicateur d’avancement :<br />

1) Nombre d’universités ou centres<br />

<strong>de</strong> formations sélectionnées<br />

<strong>comme</strong> sources pour le<br />

recrutement.<br />

2) Nombre <strong>de</strong> personnes recrutées<br />

par université sélectionnée ou<br />

centre <strong>de</strong> formation.<br />

Il est important <strong>de</strong> croiser les données <strong>de</strong><br />

2<br />

3<br />

Branches ayant mis en place <strong>de</strong>s<br />

actions<br />

Branches étant en cours <strong>de</strong> mise<br />

en place d'actions<br />

Branches n'ayant mis en place<br />

aucune action<br />

Diminution <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> soucing globales<br />

Stabilisation <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> soucing globales<br />

Augmentation <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> soucing globales<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre d’universités et/ou centre <strong>de</strong> formation<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre d’universités et/ou centre <strong>de</strong> formation<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre d’universités et/ou centre <strong>de</strong> formation<br />

ces <strong>de</strong>ux indicateurs pour augmenter la fiabilité <strong>de</strong> l’information. Par exemple, admettons que<br />

l’entreprise possè<strong>de</strong> une liste <strong>de</strong> 20 universités pour le recrutement mais ne recrute essentiellement<br />

que dans 2 d’entre-elles. Dans ces cas-là, la diversité est quasi nulle. L’idéal pour l’entreprise est<br />

d’avoir un large portefeuille d’université et centres <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> recruter autant dans chaque<br />

établissement.<br />

Indicateur <strong>de</strong> résultat : afin <strong>de</strong> définir un indicateur <strong>de</strong> résultat pour cette action, il convient <strong>de</strong><br />

préciser quelle est le but propre à l’action. Pourquoi développer <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sourcing globales<br />

dans ce cas-ci ? Dès lors, il sera possible <strong>de</strong> déterminer l’indicateur <strong>de</strong> résultat en fonction <strong>du</strong> but<br />

à atteindre.<br />

Démarche pas encore amorcée<br />

En projet ou en cours <strong>de</strong> mise en place d’action<br />

Une/<strong>de</strong>s actions ont été mis en place<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> personnes recrutées (par université)<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> personnes recrutées (par université)<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> personnes recrutées (par université)<br />

78


2.1.1.6 Présentation <strong>de</strong> "Succession planning": i<strong>de</strong>ntifier d'a<strong>bord</strong> les 4-5<br />

compétences nécessaires aux postes à tenir, pour éviter toute discrimination dans<br />

les propositions <strong>de</strong> CV.<br />

Précisions : […] s’assurer <strong>de</strong> la présence d’au moins une personne <strong>de</strong> sexe féminin.» Cette action doit<br />

être mise en place au niveau <strong>du</strong> siège central et <strong>de</strong>s branches. 170<br />

a. I<strong>de</strong>ntifier les compétences nécessaires.<br />

Indicateurs d’avancement: nombre <strong>de</strong> branches ayant i<strong>de</strong>ntifié les 4-5 compétences nécessaires sur<br />

un total <strong>de</strong> 6 branches.<br />

b. Eviter toute discrimination dans les propositions <strong>de</strong> CV.<br />

Indicateurs <strong>de</strong> résultat:<br />

1) La non-discrimination peut être mesurée par le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> diversité dans les propositions <strong>de</strong><br />

CV. Il convient <strong>de</strong> ‘<strong>mesure</strong>r la diversité’ dans la liste initiale <strong>de</strong> CV et la liste <strong>de</strong>s CV retenus.<br />

Il faudra ensuite comparer ces <strong>de</strong>ux listes.<br />

Pour chacune <strong>de</strong>s listes, il est pertinent <strong>de</strong> se baser sur les indicateurs <strong>de</strong> diversité préconisés par le<br />

reporting social <strong>du</strong> Groupe 171 :<br />

% <strong>de</strong> collaborateurs jeunes (-25ans) par branche et/ou par territoire.<br />

% <strong>de</strong> collaborateurs seniors (+50ans) par branche et/ou par territoire.<br />

% <strong>de</strong> salariés handicapés par branche et/ou par territoire.<br />

A cela, il convient d’ajouter les indicateurs suivants :<br />

Nombre <strong>de</strong> branches ayant mis en place <strong>de</strong>s actions ≤ 3<br />

Nombre <strong>de</strong> branches ayant mis en place <strong>de</strong>s actions entre 4 et 5<br />

Toutes les branches ont mis en place <strong>de</strong>s actions = 6<br />

I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s compétences nécessaires<br />

pour les postes à tenir: répartition branches<br />

170 DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES, op. cit.<br />

171 DRH GROUPE, Reporting Social Groupe au 31 Décembre 2011, Paris, GDF SUEZ, rapport, 2012.<br />

2<br />

1<br />

3<br />

Branches ayant<br />

correctement i<strong>de</strong>ntifié les<br />

compétences<br />

Branches ayant i<strong>de</strong>ntifié<br />

compétences mais <strong>de</strong><br />

manière incomplète<br />

Branches n'ayant pas<br />

i<strong>de</strong>ntifié les compétences<br />

79


% <strong>de</strong> personnes <strong>de</strong> sexe féminin par branche et/ou par territoire.<br />

L’idéal est d’obtenir une proportion égale d’hommes et <strong>de</strong> femmes au sein <strong>de</strong>s collaborateurs.<br />

% <strong>de</strong> personnes d’origine étrangère (sur base <strong>de</strong> la nationalité).<br />

Il s’agit d’un indicateur à prendre avec précaution. En effet, il est difficile <strong>de</strong> le <strong>mesure</strong>r <strong>du</strong><br />

fait <strong>de</strong> la sensibilité <strong>du</strong> sujets et <strong>de</strong> la définition même <strong>de</strong> personne étrangère (personnes<br />

naturalisées, <strong>de</strong>s personnes d’origine étrangère mais nées sur le territoire national en question,<br />

etc.).<br />

Pour apprécier les résultats <strong>de</strong> l’indicateur, il conviendra <strong>de</strong> la comparer aux obligations légales ou<br />

aux objectifs fixés par l’entreprise en matière <strong>de</strong><br />

diversité. De manière générale, le feu sera:<br />

2) Sentiment <strong>de</strong> discrimination <strong>de</strong>s recruteurs.<br />

Il convient <strong>de</strong> combiner l’indicateur ci-<strong>de</strong>ssous avec un indicateur d’ordre qualitatif afin d’obtenir <strong>de</strong>s<br />

résultats les plus fiables possibles. Cet indicateur<br />

peut être mesuré au moyen d’une enquête<br />

d’opinion auprès <strong>de</strong>s recruteurs. Admettons que le<br />

but est d’avoir une population diversifiée dans les propositions <strong>de</strong> CV.<br />

Exemple <strong>de</strong> question :<br />

Moins <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong>s recruteurs trouvent les CV diversifiés<br />

70 à 99% <strong>de</strong>s recruteurs trouvent les CV diversifiés<br />

100% <strong>de</strong>s recruteurs trouvent les CV diversifiés<br />

« Trouvez-vous que dans les propositions <strong>de</strong> CV on retrouve une population relativement<br />

diversifiée (senior – jeune, hommes – femmes, autochtones – allochtones, personnes<br />

handicapées…) ? »<br />

1 2 3 4 5<br />

Pas <strong>du</strong> tout diversifié,<br />

on retrouve<br />

systématiquement le<br />

même type<br />

Peu diversifié, la<br />

majorité <strong>de</strong>s<br />

personnes sont <strong>du</strong><br />

même type<br />

Plus ou moins<br />

diversifié, la moitié<br />

<strong>de</strong>s personnes sont<br />

<strong>du</strong> même type<br />

Objectif atteint à moins <strong>de</strong> 70%<br />

Objectif atteint <strong>de</strong> 70% à 99%<br />

Objectif atteint à 100%<br />

Diversifié, la<br />

majorité <strong>de</strong>s<br />

personnes sont <strong>de</strong><br />

types différents<br />

Très diversifié, on y<br />

retrouve tout type <strong>de</strong><br />

personne<br />

80


2.1.1.7 Anticiper les départs et retours <strong>de</strong> congés <strong>de</strong> maternité et parentaux (entretiens,<br />

postes disponibles).<br />

a. Anticiper les départs et retours <strong>de</strong> congés.<br />

Indicateur d’avancement:<br />

1) Branches : nombre <strong>de</strong><br />

branches sur un total <strong>de</strong> 6<br />

branches ayant mis en place<br />

<strong>de</strong>s actions en vue d’anticiper les<br />

départs et retours <strong>de</strong> congés <strong>de</strong><br />

maternité et parentaux<br />

1<br />

Mise en place d'actions: répartition par<br />

branche<br />

2<br />

3<br />

Branches ayant mis en place <strong>de</strong>s<br />

actions<br />

Branches étant en cours <strong>de</strong> mise<br />

en place d'actions<br />

Branches n'ayant mis en place<br />

aucune action<br />

Corporate: nombre d’actions en vue d’anticiper les départs et retours <strong>de</strong> congés <strong>de</strong><br />

maternité et parentaux<br />

Diminution <strong>de</strong>s actions d’anticipation<br />

Stabilisation <strong>de</strong>s actions d’anticipation<br />

Augmentation <strong>de</strong>s actions d’anticipation<br />

2) Branches et Corporate : nombre <strong>de</strong> problèmes/plaintes lié(e)s aux départs et retours<br />

<strong>de</strong> congés <strong>de</strong> maternité et parentaux (ex :<br />

manque <strong>de</strong> remplaçants lors <strong>de</strong>s congés <strong>de</strong><br />

maternité, perte <strong>de</strong> poste lors <strong>du</strong> retour <strong>de</strong><br />

congés, etc.)<br />

Augmentation <strong>de</strong>s problèmes<br />

Stabilisation <strong>de</strong>s problèmes<br />

Diminution <strong>de</strong>s problèmes<br />

Suggestions : il est important <strong>de</strong> préciser les actions spécifiques pour anticiper les départs et les<br />

retours <strong>de</strong> congés <strong>de</strong> maternité. En l’absence <strong>de</strong> cette information, quelques sous-actions possibles<br />

sont proposées ci-<strong>de</strong>ssous avec l’indicateur <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> associé.<br />

b. Faire un état <strong>de</strong>s lieux régulier <strong>de</strong>s besoins en personnel relatifs aux congés <strong>de</strong><br />

maternité. (Exemple : évaluer le nombre <strong>de</strong> femmes enceintes et <strong>de</strong> futurs pères, pério<strong>de</strong><br />

potentielle <strong>du</strong> congé)<br />

Indicateur d’avancement:<br />

Branches : nombre <strong>de</strong> branches réalisant<br />

un état <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> manière régulière?<br />

Nombre <strong>de</strong> branches ayant mis en place <strong>de</strong>s actions ≤ 3<br />

Nombre <strong>de</strong> branches ayant mis en place <strong>de</strong>s actions entre 4 et 5<br />

Toutes les branches ont mis en place <strong>de</strong>s actions = 6<br />

Nombre <strong>de</strong> branches ayant mis en place <strong>de</strong>s actions ≤ 3<br />

Nombre <strong>de</strong> branches ayant mis en place <strong>de</strong>s actions entre 4 et 5<br />

Toutes les branches ont mis en place <strong>de</strong>s actions = 6<br />

81


Corporate : un état <strong>de</strong>s lieux est-il<br />

réalisé <strong>de</strong> manière régulière ?<br />

Réalisation d'un état <strong>de</strong>s lieux: répartition par<br />

branche<br />

1<br />

1<br />

1<br />

1<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

Démarche pas encore amorcée<br />

Etat <strong>de</strong>s lieux en projet ou état <strong>de</strong>s lieux ponctuel<br />

Etat <strong>de</strong>s lieux systématique (trimestriel, …)<br />

Mise en place d'un processus <strong>de</strong> recrutement:<br />

répartition par branche<br />

Démarche pas encore amorcée<br />

Branches réalisant<br />

systématiquement un état <strong>de</strong>s lieux<br />

Branches étant en cours <strong>de</strong><br />

réalisation d'un état <strong>de</strong>s lieux<br />

Branches réalisant ponctuellement<br />

un état <strong>de</strong>s lieux<br />

Branches n'ayant pas encore<br />

amorcé la démarche<br />

c. Mettre en place systématiquement un processus <strong>de</strong> recrutement pour couvrir les postes<br />

disponibles.<br />

Indicateurs d’avancement:<br />

Branches : nombre <strong>de</strong> branches<br />

sur un total <strong>de</strong> 6 branches<br />

mettant systématiquement en<br />

place un processus <strong>de</strong> recrutement pour couvrir les postes disponibles ?<br />

Branches mettant en place<br />

systématiquement un processus<br />

Branches étant en cours <strong>de</strong> mise en<br />

place d'un processus<br />

Branches mettant en place<br />

ponctuellement un processus<br />

Branches n'ayant pas encore<br />

amorcé la démarche<br />

Corporate : un processus <strong>de</strong> recrutement est-il systématiquement mis en place pour couvrir<br />

les postes disponibles ?<br />

En projet <strong>de</strong> mise en place d’un processus<br />

Mise en place en place d’un processus <strong>de</strong> manière ponctuelle<br />

Processus <strong>de</strong> recrutement systématiquement mis en place<br />

Indicateurs <strong>de</strong> résultat : ces <strong>de</strong>ux actions aurait pour but d’assurer le remplacement <strong>de</strong>s personnes en<br />

congés <strong>de</strong> maternité et parentaux. Dès lors, il convient <strong>de</strong> définir un indicateur <strong>de</strong> résultat pour voir si<br />

le but est atteint.<br />

Nombre <strong>de</strong> branches ayant mis en place <strong>de</strong>s actions ≤ 3<br />

Nombre <strong>de</strong> branches ayant mis en place <strong>de</strong>s actions entre 4 et 5<br />

Toutes les branches ont mis en place <strong>de</strong>s actions = 6<br />

82


Branches et Corporate: % <strong>de</strong> postes<br />

disponibles couverts.<br />

Pour calculer cet indicateur, il faut<br />

comparer le nombre <strong>de</strong> postes couverts par un<br />

remplacement par rapport au nombre total <strong>de</strong><br />

postes à couvrir.<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

4.2.2 Synthèse <strong>de</strong>s indicateurs opérationnels<br />

Moins <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong>s postes disponibles sont couverts<br />

70% à 99% <strong>de</strong>s postes disponibles sont couverts<br />

100% <strong>de</strong>s postes disponibles sont couverts<br />

Après avoir déterminé les différents indicateurs opérationnels, il convient d’avoir un indicateur<br />

opérationnel global (par objectif stratégique) pour avoir une vue d’ensemble sur l’état <strong>de</strong> réalisation<br />

général <strong>de</strong>s actions. Notez que cette étape n’est pas essentielle à la réalisation <strong>du</strong> <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong>.<br />

Il s’agit d’un complément qui permet <strong>de</strong> simplifier les choses.<br />

Premièrement, il convient, par action, <strong>de</strong> faire la synthèse <strong>de</strong>s différents indicateurs d’avancement et<br />

<strong>de</strong> résultats pour n’en former qu’un seul. En effet, la majorité <strong>de</strong>s actions sont composées <strong>de</strong> sous-<br />

actions et donc <strong>de</strong> plusieurs indicateurs. Pour ce faire, il suffit <strong>de</strong> faire la synthèse <strong>de</strong>s indicateurs.<br />

Pour chacune <strong>de</strong>s actions, les indicateurs ont tous plus ou moins le même niveau d’importance. Dès<br />

lors, il est pertinent d’utiliser une logique simple <strong>comme</strong> exposée dans le <strong>tableau</strong> en annexe F.<br />

Deuxièmement, il faut reprendre les feux <strong>de</strong>s indicateurs opérationnels <strong>de</strong> chaque action et les<br />

compiler pour obtenir un feu global. Par exemple, si la majorité <strong>de</strong>s feux <strong>de</strong> l’objectif stratégique<br />

« mixité » sont verts, alors l’indicateur global sera vert. Cependant, cette logique est un peu trop<br />

simpliste. En effet, certaines actions ont plus d’importance que d’autres. Il se peut alors que le feu<br />

global soit orange alors qu’une seule <strong>de</strong>s actions est dans le rouge et le reste dans le vert. Et ce parce<br />

que cette action est d’une importance capitale pour cet enjeu.<br />

Remplacements relatifs aux congés <strong>de</strong><br />

maternités et parentaux<br />

Dès lors, il convient en premier lieu <strong>de</strong> <strong>comme</strong>ncer par définir le niveau d’importance <strong>de</strong> chaque<br />

action. Pour ce faire, posons une échelle <strong>de</strong> 1 à 3 représentée par <strong>de</strong>s étoiles : 1 étoile étant le niveau<br />

d’importance le plus bas et 3 étoiles le plus haut. Chaque niveau ayant une signification spécifique :<br />

Nombre <strong>de</strong> postes<br />

disponbible à<br />

couvrir<br />

Nombre <strong>de</strong> postes<br />

disponibles<br />

couverts<br />

83


Une action <strong>de</strong> niveau 3: une action dont la réalisation est essentielle pour la réalisation <strong>de</strong>s<br />

objectifs RSE stratégiques<br />

Une action <strong>de</strong> niveau 2: une action dont la réalisation est importante mais pas essentielle<br />

pour la réalisation <strong>de</strong>s objectifs<br />

Une action <strong>de</strong> niveau 1: une action dont la réalisation n'est pas importante pour la réalisation<br />

<strong>de</strong>s objectifs. Il s'agit ici plus d'une action <strong>de</strong> support.<br />

Il ne reste plus qu’à effectuer la classification par action. Cet exercice a été réalisé sur base d’une<br />

vision pragmatique <strong>de</strong>s choses, en tenant compte <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> la stratégie et <strong>de</strong>s priorités<br />

définies par GDF SUEZ. Vous trouverez un exemple en annexe G.<br />

Une fois les différentes actions classifiées selon leur niveau d’importance, il est possible <strong>de</strong> faire la<br />

synthèse <strong>de</strong>s indicateurs opérationnels. Pour ce faire, <strong>de</strong>ux métho<strong>de</strong>s sont suggérées.<br />

A. Règle générale : Dans le cas où une action pondérée <strong>de</strong> 3 étoiles serait dans le rouge, quel que<br />

soit la couleur <strong>de</strong>s autres indicateurs, l’indicateur stratégique sera rouge. Dans le cas où cette action<br />

serait dans l’orange, peu importe la couleur <strong>de</strong>s autres indicateurs, l’indicateur peut être orange ou<br />

rouge, mais ne sera jamais vert<br />

Limites : La synthèse <strong>de</strong>s indicateurs est peu uniforme car il s’agit un peu <strong>du</strong> cas par cas. Il est<br />

possible <strong>de</strong> s’embrouiller assez facilement dans le cas où il y aurait une gran<strong>de</strong> diversité <strong>de</strong> feu.<br />

B. Pondération basée sur le principe <strong>de</strong> la croissance exponentielle<br />

Afin <strong>de</strong> simplifier et d’uniformiser cette métho<strong>de</strong>, il est opportun d’utiliser un système <strong>de</strong> pondération<br />

exponentielle.<br />

Pourquoi la croissance exponentielle ? Le risque avec la pondération est <strong>de</strong> noyer les chiffres<br />

significatifs. Or, <strong>comme</strong> mentionné plus haut, les actions d’importance 3 sont essentielles pour la<br />

réalisation <strong>de</strong>s objectifs. Il est important que cela se reflète dans la pondération. Pour ce faire, il est<br />

pertinent d’utiliser la métho<strong>de</strong> exponentielle qui permet <strong>de</strong> donner une importance plus significative<br />

aux actions <strong>de</strong> niveau 3 et ainsi prendre plus <strong>de</strong> poids dans la pondération.<br />

Rappel formule : Exemple calcul <strong>de</strong> la croissance d’une population<br />

Popn = Pop0 * croissance n<br />

Attention, dans ce cas-ci <strong>de</strong> la pondération <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong>s actions, la question temporelle n’a pas<br />

lieu d’être. Il s’agit simplement ici <strong>de</strong> montrer qu’entre les 3 niveaux, il n’y a pas un écart équivalent.<br />

Le 3 e niveau est beaucoup plus significatif que les autres. Dès lors, il s’agit ici <strong>de</strong> se baser sur le<br />

principe <strong>de</strong> la croissance exponentielle sans la notion temporelle.<br />

Ci-après un système <strong>de</strong> pondération possible.<br />

84


Admettons :<br />

un facteur <strong>de</strong> croissance = 3 choisi pour évaluer les niveaux<br />

d’importance <strong>de</strong>s actions<br />

une échelle <strong>de</strong> 1 à 3 pour valoriser les feux <strong>de</strong>s indicateurs<br />

Rappel <strong>de</strong> la formule :<br />

Une action à 1 étoile – Niveau d’importance 1 = 3 points (1*3)<br />

Si le feu est : vert = 3 pts (3*1) – orange = 2 pts (2*1) – rouge = 1 pts (1*1)<br />

Une action à 2 étoiles – Niveau d’importance 2 = 9 points (3*3)<br />

Si le feu est : vert = 9 pts (3*3) – orange = 6 pts (2*3) – rouge = 3 pts (1*3)<br />

Une action à 3 étoiles – Niveau d’importance 3 = 27 points (9*3)<br />

Si le feu est : vert = 27 pts (3*9) – orange = 18 pts (2*9) – rouge = 9 pts (1*9)<br />

Une fois les calculs effectués, on obtient un total en % qui va nous permettre <strong>de</strong> déterminer si<br />

l’indicateur opérationnel global est dans le rouge, l’orange ou le vert et donc <strong>de</strong> témoigner d’un état<br />

<strong>de</strong>s lieux général <strong>de</strong>s actions.<br />

Posons les hypothèses suivantes :<br />

Vous trouverez un exemple<br />

d’application <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> en annexe G.<br />

1<br />

2<br />

3<br />

Réalisation <strong>de</strong>s actions < 60%<br />

Réalisation <strong>de</strong>s actions entre 60% et 90%<br />

Réalisation <strong>de</strong>s actions ≥ 90%<br />

Limites <strong>de</strong> cette métho<strong>de</strong> : il se peut que <strong>de</strong>s chiffres significatifs soient noyés <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> la<br />

pondération. Dès lors, si cette métho<strong>de</strong> est choisie, il est suggéré d’insérer une mention<br />

supplémentaire avec l’indicateur stratégique.<br />

Exemple : « L’indicateur opérationnel global est orange<br />

Attention : présence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux indicateurs d’importance 3 dans le rouge »<br />

4.2.3 Indicateurs stratégiques<br />

Après avoir établi les indicateurs opérationnels pour chacune <strong>de</strong>s actions, il convient à présent <strong>de</strong><br />

monter <strong>de</strong> niveau et d’établir les indicateurs stratégiques dits <strong>de</strong> haut-niveau.<br />

En quoi est-ce important ? La personne responsable <strong>du</strong> pilotage <strong>de</strong> la stratégie sociale ne va<br />

pas consulter les indicateurs opérationnels. Ce qui l’intéresse particulièrement c’est d’avoir<br />

une vision globale sur « l’état <strong>de</strong> santé » <strong>de</strong> la stratégie. Dès lors, elle va consulter les<br />

indicateurs stratégiques qui en général sont très peu nombreux.<br />

En résumé,<br />

Comment définir ces indicateurs stratégiques ? Les indicateurs stratégiques expriment le<br />

résultat <strong>de</strong>s indicateurs opérationnels. Concrètement, il faut un jeu d’indicateurs permettant <strong>de</strong><br />

Niveau 1 : 1*3= 3<br />

Niveau 2 : 3*3= 9<br />

Niveau 3 : 9*3=27<br />

85


100%<br />

50%<br />

0%<br />

répondre à la question : dans quelle <strong>mesure</strong> les résultats opérationnels ont-ils permis<br />

d’atteindre les objectifs stratégiques ? Ainsi, par exemple, les actions 2.1.1.1. à 2.1.1.7. ont-<br />

elles permis <strong>de</strong> réaliser les objectifs stratégiques liés à la mixité ? La réponse n’est pas<br />

automatiquement « oui » : en effet, un mauvais choix d’actions, mêmes si elles ont été<br />

parfaitement réalisées, ne permet pas d’atteindre l’objectif stratégique. Dans ce cas, c’est la<br />

nature <strong>de</strong>s actions choisies qui pose problème, et pas le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> réalisation. Et donc, il faut<br />

un indicateur qui permette <strong>de</strong> répondre à cette question.<br />

Il faut maintenant définir pour chacun <strong>de</strong>s objectifs stratégiques, l’indicateur stratégique<br />

correspondant. Les objectifs stratégiques sont organisés par thématique tout <strong>comme</strong> dans le Projet<br />

Social Fondateur. Une fois les indicateurs définis, il convient <strong>de</strong> comparer les indicateurs<br />

opérationnels avec les indicateurs stratégiques. De cette manière, il sera possible <strong>de</strong> remettre en<br />

question la pertinence <strong>de</strong>s actions.<br />

4.2.3.1 La Mixité<br />

Périmètre : mon<strong>de</strong>.<br />

Objectif: en 2015, 1 cadre dirigeant nommé sur 3 sera une femme ; 35% <strong>de</strong> femmes à haut potentiel<br />

25% <strong>de</strong> cadres femmes et 30% d’embauches <strong>de</strong> femmes.<br />

Suggestion : pour être un objectif parfaitement mesurable, il convient d’apporter quelques<br />

améliorations à l’objectif cité ci-<strong>de</strong>ssus. Il faut déterminer quels sont les pays compris dans ‘mon<strong>de</strong>’.<br />

1) Indicateur stratégique : % <strong>de</strong> femmes nommées cadres dirigeants par branche et au niveau<br />

Corporate.<br />

Le calcul <strong>de</strong>s pourcentages a été fait au<br />

moyen d’une simple règle <strong>de</strong> 3 :<br />

Si le feu vert représente 100% <strong>de</strong> l’objectif atteint 34% (100*0,34)<br />

Si le feu orange représente 70% à 99% <strong>de</strong> l’objectif atteint 24% (70*0,34) – 33%<br />

(99*0,34)<br />

Evolution <strong>du</strong> % <strong>de</strong> femmes cadres<br />

dirigeant<br />

2012 2013 2014 2015<br />

Proportion<br />

d'hommes<br />

cadres dirigeant<br />

Proportion <strong>de</strong><br />

femmes cadres<br />

dirigeants<br />

% Mauvais <strong>de</strong> femmes cadres dirigeants < 24%<br />

Moyen % <strong>de</strong> femmes cadres dirigeants entre 24% et 33%<br />

Bon % <strong>de</strong> femmes cadres dirigeants = 34%<br />

17%<br />

33%<br />

Respect <strong>de</strong>s objectifs par branche<br />

50%<br />

Proportion <strong>de</strong> branches ayant atteint<br />

les objectifs (vert)<br />

Proportion <strong>de</strong> branches ayant<br />

presque atteint les objectifs (rouge)<br />

Proportion <strong>de</strong> branches ayant<br />

presque atteint les objectifs (orange)<br />

86


100%<br />

100%<br />

50%<br />

50%<br />

0%<br />

0%<br />

2) Indicateur stratégique: % <strong>de</strong> femmes à haut<br />

potentiel par branche et au niveau Corporate.<br />

Le calcul <strong>de</strong>s pourcentages a été fait au moyen d’une<br />

simple règle <strong>de</strong> 3 :<br />

Si le feu vert représente 100% <strong>de</strong> l’objectif atteint 35% (100*0,35)<br />

Si le feu orange représente 70% à 99% <strong>de</strong> l’objectif atteint 24% (70*0,35) – 34%<br />

(99*0,35)<br />

Métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> : chaque fonction est définie par un profil bien déterminé. Une métho<strong>de</strong> est <strong>de</strong><br />

lister les profils qui contiennent une référence explicite à une ou plusieurs compétence supérieure (ex :<br />

niveau universitaire, compétences techniques, connaissance <strong>de</strong> langues, années d’expériences, …).<br />

Parmi ces profils, il suffira <strong>de</strong> calculer le % <strong>de</strong> femmes qui occupent ces postes.<br />

Evolution <strong>du</strong> % <strong>de</strong> femmes à haut<br />

potentiel<br />

17%<br />

33%<br />

3) Indicateur stratégique: % <strong>de</strong> femmes cadres par<br />

branche et au niveau Corporate.<br />

Le calcul <strong>de</strong>s pourcentages a été fait au moyen d’une<br />

simple règle <strong>de</strong> 3 :<br />

Proportion<br />

d'hommes à<br />

haut potentiel<br />

Proportion <strong>de</strong><br />

femmes à haut<br />

potentiel<br />

17%<br />

33%<br />

Respect <strong>de</strong>s objectifs par branche<br />

50%<br />

Si le feu vert représente 100% <strong>de</strong> l’objectif atteint 25% (100*0,25)<br />

50%<br />

Proportion <strong>de</strong> branches ayant atteint<br />

les objectifs (vert)<br />

Proportion <strong>de</strong> branches ayant<br />

presque atteint les objectifs (rouge)<br />

Proportion <strong>de</strong> branches ayant<br />

presque atteint les objectifs (orange)<br />

Si le feu orange représente 70% à 99% <strong>de</strong> l’objectif atteint 17,5% (70*0,25) – 24%<br />

Evolution <strong>du</strong> % <strong>de</strong> femmes cadres<br />

2012 2013 2014 2015<br />

Proportion<br />

d'hommes<br />

cadres<br />

Proportion <strong>de</strong><br />

femmes cadres<br />

(99*0,25)<br />

% Mauvais <strong>de</strong> femmes à haut potentiel < 20%<br />

Moyen % <strong>de</strong> femmes à haut potentiel entre 20% et 35%<br />

Bon % <strong>de</strong> femmes à haut potentiel = 35%<br />

% Mauvais <strong>de</strong> femmes cadres < 17,5%<br />

Moyen % <strong>de</strong> femmes cadres entre 17,5% et 24%<br />

Bon % <strong>de</strong> femmes cadres = 25%<br />

Respect <strong>de</strong>s objectifs par branche<br />

Proportion <strong>de</strong> branches ayant atteint<br />

les objectifs (vert)<br />

Proportion <strong>de</strong> branches ayant<br />

presque atteint les objectifs (rouge)<br />

Proportion <strong>de</strong> branches ayant<br />

presque atteint les objectifs (orange)<br />

87


100%<br />

50%<br />

0%<br />

4) Indicateur stratégique : % d’embauches <strong>de</strong><br />

femmes par branche et au niveau Corporate.<br />

Le calcul <strong>de</strong>s pourcentages a été fait au moyen d’une<br />

simple règle <strong>de</strong> 3 :<br />

Si le feu vert représente 100% <strong>de</strong> l’objectif atteint 30% (100*0,3)<br />

Si le feu orange représente 70% à 99% <strong>de</strong> l’objectif atteint 21% (70*0,3) – 29% (99*0,3)<br />

Evolution <strong>du</strong> % <strong>de</strong> femmes recrutées<br />

2012 2013 2014 2015<br />

4.2.3.2 Handicap<br />

4.2.3.2.1 Objectif 1<br />

17%<br />

33%<br />

Respect <strong>de</strong>s objectifs par branche<br />

Périmètre : France et tout pays doté d’une législation contraignante en la matière.<br />

50%<br />

Proportion <strong>de</strong> branches ayant atteint<br />

les objectifs (vert)<br />

Proportion <strong>de</strong> branches ayant<br />

presque atteint les objectifs (rouge)<br />

Proportion <strong>de</strong> branches ayant<br />

presque atteint les objectifs (orange)<br />

Objectif : respect intégral <strong>de</strong>s obligations légales notamment en France avec la réalisation <strong>de</strong><br />

l’objectif à 6% en 2015.<br />

Proportion<br />

d'hommes<br />

recrutés<br />

Proportion <strong>de</strong><br />

femmes<br />

recrutées<br />

Indicateur stratégique: % <strong>de</strong> personnes handicapées<br />

(sur le total <strong>de</strong>s collaborateurs en France).<br />

L’objectif à l’horizon 2015 étant 6% <strong>du</strong> personnel en<br />

France qui représente 106 603 collaborateurs 172 .<br />

Le calcul <strong>de</strong>s pourcentages a été fait au moyen d’une simple règle <strong>de</strong> 3 :<br />

Si le feu vert représente 100% <strong>de</strong> l’objectif atteint 6% (100*0,06)<br />

% Mauvais <strong>de</strong> femmes recrutées < 20%<br />

% Mauvais <strong>de</strong> personnes handicapées < 4%<br />

Moyen % <strong>de</strong> personnes handicapées entre 4% et 5%<br />

Bon % <strong>de</strong> personnes handicapées = 6%<br />

Si le feu orange représente 70% à 99% <strong>de</strong> l’objectif atteint 4% (70*0,06) – 5% (99*0,06)<br />

172 DRH, Reporting Social Groupe au 31 décembre 2010, Paris, GDF SUEZ, rapport, 2010, p.6.<br />

Moyen % <strong>de</strong> femmes recrutées entre 21% et 29%<br />

Bon % <strong>de</strong> femmes recrutées = 30%<br />

88


La zone rouge représente l’objectif<br />

réglementaire c’est-à-dire environ 6396<br />

personnes en situation <strong>de</strong> handicap [6% 106<br />

603=6396,18]. La zone bleue représente le<br />

pourcentage <strong>du</strong> personnel en France qui sont<br />

<strong>de</strong>s personnes en situation <strong>de</strong> handicap.<br />

4.2.3.2.2 Objectif 2<br />

Périmètre : reste <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>.<br />

Objectif : suivi <strong>de</strong> la <strong>mesure</strong> <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> personnes handicapées et politiques volontaristes<br />

régionales visant l’amélioration <strong>de</strong>s conditions d’intégration <strong>de</strong>s personnes handicapées.<br />

Remarques : pour être un objectif parfaitement mesurable, il convient d’apporter quelques<br />

améliorations à l’objectif cité ci-<strong>de</strong>ssus. Premièrement, il est pertinent <strong>de</strong> préciser quels sont les pays<br />

ou <strong>du</strong> moins les territoires compris dans le « reste <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> ». Ensuite, il faut définir un but à<br />

atteindre chiffré ou non et défini dans le temps. Dès lors, il sera possible <strong>de</strong> définir un indicateur<br />

stratégique. Enfin, il est nécessaire <strong>de</strong> préciser ce que GDF SUEZ entend par suivi (un reporting<br />

périodique, une cartographie par territoire, etc.)<br />

Malgré l’absence d’information, il est intéressant <strong>de</strong> faire l’exercice. Admettons que l’objectif est<br />

d’améliorer les conditions d’intégration <strong>de</strong>s personnes handicapées et d’avoir d’ici 2015, 80% <strong>de</strong>s<br />

personnes handicapées qui se sentent parfaitement intégrées au sein <strong>du</strong> Groupe.<br />

Indicateur stratégique : % <strong>de</strong> personnes handicapées qui se sentent parfaitement intégrée au sein <strong>du</strong><br />

Groupe.<br />

Le calcul <strong>de</strong>s pourcentages<br />

a été fait au moyen d’une<br />

simple règle <strong>de</strong> 3 :<br />

Moins <strong>de</strong> 56% <strong>de</strong>s personnes handicapées se sentent parfaitement intégrées<br />

56 à 79% <strong>de</strong>s personnes handicapées se sentent parfaitement intégrées<br />

80% <strong>de</strong>s personnes handicapées se sentent parfaitement intégrées<br />

Si le feu vert représente 100% <strong>de</strong> l’objectif atteint 80% (100*0,8)<br />

Si le feu orange représente 70% à 99% <strong>de</strong> l’objectif atteint 56% (70*0,8) – 79% (99*0,8)<br />

Il convient <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r cet indicateur au moyen d’une enquête <strong>de</strong> perception auprès <strong>de</strong>s personnes<br />

handicapées récemment engagées (ex : 6mois <strong>de</strong> service). Pour rappel, afin d’obtenir <strong>de</strong>s résultats<br />

probants et utilisables, les questions <strong>de</strong> l’enquête doivent impérativement être en lien avec les<br />

objectifs stratégiques et opérationnels.<br />

Exemple <strong>de</strong> questions :<br />

8000<br />

6000<br />

4000<br />

2000<br />

« De manière générale, vous sentez-vous intégré au sein <strong>de</strong> l’entreprise ? »<br />

0<br />

Evolution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong>s personnes en<br />

situation <strong>de</strong> handicap en France (en %)<br />

2013 2014 2015 2016<br />

Objectif<br />

travailleurs en<br />

situation <strong>de</strong><br />

handicap<br />

Travailleurs en<br />

situation <strong>de</strong><br />

handicap<br />

89


1 2 3 4 5<br />

Pas <strong>du</strong> tout<br />

intégré(e) : je<br />

me sens<br />

complètement<br />

isolé(e)<br />

Peu intégré(e) : malgré<br />

<strong>de</strong>s bonnes relations, je<br />

suis différent et cela se<br />

ressent très fort au<br />

quotidien<br />

Plus ou moins<br />

intégré(e) : je me<br />

sens intégré mais<br />

seulement au sein<br />

<strong>de</strong> mon équipe<br />

Intégré(e) : <strong>de</strong><br />

manière générale<br />

je me sens<br />

intégrée<br />

Parfaitement<br />

intégré(e) peu<br />

importe les gens<br />

avec qui je travaille<br />

Afin d’éviter toute interprétation, il convient <strong>de</strong> décrire le plus précisément possible les réponses. A<br />

titre d’exemple, l’exercice a été fait pour la question ci-<strong>de</strong>ssus.<br />

4.2.3.3 Seniors<br />

4.2.3.3.1 Objectif 1<br />

Périmètre : France.<br />

Objectif : respect intégral <strong>de</strong> l’accord <strong>du</strong> 9 décembre 2009 sur le périmètre concerné.<br />

Suggestions : pour être un objectif parfaitement mesurable, il convient d’apporter quelques<br />

améliorations à l’objectif cité ci-<strong>de</strong>ssus. Premièrement, il est pertinent <strong>de</strong> définir l’objectif dans le<br />

temps. L’accord est valable pour une <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> 3 ans et a pris effet le 1 er janvier 2010. 173 Dès lors,<br />

l’objectif serait « le respect intégral <strong>de</strong> l’accord <strong>du</strong> 9 décembre 2009 sur le périmètre concerné pour le<br />

31 décembre 2012 ».<br />

De plus, l’accord précise l’objectif à atteindre qui est « les parties conviennent que la proportion <strong>de</strong>s<br />

salariés <strong>de</strong> 55 ans et plus <strong>de</strong>vra atteindre au 12% <strong>de</strong>s effectifs totaux <strong>du</strong> Groupe en France au 31<br />

décembre 2012. Des objectifs intermédiaires sont fixés au 31 décembre 2010 et 31 décembre 2011.<br />

Ces objectifs sont respectivement <strong>de</strong> 10 et 11%. » 174<br />

Indicateur stratégique: % <strong>de</strong>s collaborateurs <strong>de</strong> 55 ans et plus sur le total <strong>de</strong>s collaborateurs en<br />

France.<br />

Le graphique ci-concentre<br />

représente l’objectif <strong>de</strong> 12% <strong>de</strong><br />

seniors.<br />

Moins <strong>de</strong> 8% <strong>de</strong>s collaborateurs sont <strong>de</strong>s personnes handicapées<br />

8% à 11% <strong>de</strong>s collaborateurs sont <strong>de</strong>s personnes handicapées<br />

12% <strong>de</strong>s collaborateurs sont <strong>de</strong>s personnes handicapées<br />

173<br />

GDF SUEZ, Accord Groupe France GDF SUEZ relatif à l’emploi et aux carrières <strong>de</strong>s seniors, Paris, GDF<br />

SUEZ, accord, 2009, p.8.<br />

174<br />

GDF SUEZ, Accord Groupe France GDF SUEZ relatif à l’emploi et aux carrières <strong>de</strong>s seniors, Paris, GDF<br />

SUEZ, accord, 2009, p.2.<br />

90


Le calcul <strong>de</strong>s pourcentages a été fait au moyen d’une simple règle <strong>de</strong> 3 :<br />

Si le feu vert représente 100% <strong>de</strong><br />

l’objectif atteint 12% (100*0,12)<br />

Si le feu orange représente 70% à<br />

99% <strong>de</strong> l’objectif atteint 8%<br />

(70*0,12) – 11% (99*0,12)<br />

4.2.3.3.2 Objectif 2<br />

Périmètre : Europe.<br />

15000<br />

10000<br />

5000<br />

0<br />

Evolution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> collaborateurs<br />

seniors en France<br />

19%<br />

2009 2010 2011 2012<br />

20%<br />

61%<br />

Objectif seniors<br />

Proportion <strong>de</strong><br />

seniors<br />

Objectif : définition <strong>de</strong> politiques régionales volontaristes Belgique, Pays-Bas, Allemagne et autres<br />

pays européens.<br />

Suggestions : pour être un objectif parfaitement mesurable, il convient d’apporter quelques<br />

améliorations à l’objectif cité ci-<strong>de</strong>ssus. Premièrement, il est pertinent <strong>de</strong> définir un but à atteindre<br />

chiffré ou non et défini dans le temps. Deuxièmement, il faut préciser les autres pays européens<br />

concernés par cet objectif afin <strong>de</strong> cibler la <strong>mesure</strong>.<br />

Admettons que l’objectif d’ici à 2015 est d’avoir une politique régionale volontariste définie dans<br />

80% <strong>de</strong>s filiales établies en Belgique, au Pays-Bas et en Allemagne.<br />

Indicateur stratégique : % <strong>de</strong>s filiales par territoire ayant défini une politique régionale pour les<br />

seniors.<br />

Le calcul <strong>de</strong>s pourcentages a été fait au moyen<br />

d’une simple règle <strong>de</strong> 3 :<br />

Si le feu vert représente 100% <strong>de</strong> l’objectif atteint 80% (100*0,8)<br />

Filiales ayant défini une politique < 56%<br />

Filiales ayant défini une politique entre 56% et 79%<br />

Filiales ayant défini une politique = 80%<br />

Si le feu orange représente 70% à 99% <strong>de</strong> l’objectif atteint 56% (70*0,8) – 79% (99*0,8)<br />

L’exercice doit être répété pour chacun <strong>de</strong>s pays<br />

concerné.<br />

Définition d'une politique régionale<br />

seniors: répartition par filiales en Belgique<br />

Branches ayant défini une<br />

politique<br />

Branches étant en cours <strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

définition d'une politique<br />

Branches n'ayant défini aucune<br />

politique<br />

91


4.2.3.4 Emploi <strong>de</strong>s jeunes et intergénérationnel<br />

4.2.3.4.1 Objectif 1<br />

Périmètre : France, Allemagne, Belgique.<br />

Objectif : évolution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> contrats en alternance.<br />

Précisions : l’alternance est un « mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> formation qui vise à professionnaliser les jeunes en<br />

apprenant concrètement un métier, quel que soit sa nature. L’apprentissage s’organise en alternance<br />

entre <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s en formation (cours) et <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s en entreprises (travail sur le terrain). Le<br />

principe <strong>de</strong> la formation en alternance repose sur la signature d’un contrat dont les caractéristiques<br />

sont celles d’un contrat <strong>de</strong> travail qui vous place en situation <strong>de</strong> salarié. Ce contrat <strong>de</strong> travail associe<br />

une formation théorique dispensée en centre <strong>de</strong> formation et une activité professionnelle (acquisition<br />

<strong>de</strong> savoir-faire en entreprise).» 175<br />

Suggestions : pour être un objectif parfaitement mesurable, il convient d’apporter quelques<br />

améliorations à l’objectif cité ci-<strong>de</strong>ssus. Il est pertinent <strong>de</strong> définir un but à atteindre chiffré et défini<br />

dans le temps.<br />

2 cas possibles :<br />

1) Il se peut que cet objectif soit délibérément non chiffré. Dès lors, l’objectif en lui-même serait<br />

une augmentation continue <strong>de</strong>s contrats en alternance. Il suffit juste à apprécier l’évolution<br />

dans le temps.<br />

Indicateur stratégique : nombre <strong>de</strong> contrats<br />

d’apprentissage contractés par filiale.<br />

2) Dans le cas où GDF SUEZ souhaiterait fixer un objectif chiffré, voici une proposition :<br />

GDF SUEZ se base sur la GPEC pour définir ses besoins en recrutement. La GPEC est la<br />

Gestion Prévisionnelle <strong>de</strong>s Emplois et <strong>de</strong>s Compétences. Cela permet « d'une part, pour les<br />

175 UNIVERSITE DE POITIERS, Safire, adresse URL : http://safire.univ-poitiers.fr/spip.php?article74<br />

(consulté le 20 juillet 2012)<br />

100<br />

0<br />

Diminution <strong>de</strong>s contrats d’apprentissage<br />

Stabilisation <strong>de</strong>s contrats d’apprentissage<br />

Augmentation <strong>de</strong>s contrats d’apprentissage<br />

Evolution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> contrats<br />

d'apprentissage<br />

Nombre <strong>de</strong><br />

contrats<br />

d'apprentissage<br />

92


essources humaines <strong>de</strong> maîtriser les évolutions <strong>de</strong> l'emploi et d'autre part, <strong>de</strong> permettre à<br />

chaque salarié d’élaborer et <strong>de</strong> mettre en œuvre un projet d'évolution. Détecter les métiers<br />

stratégiques ou sensibles et anticiper les besoins en compétences sont <strong>de</strong>s éléments<br />

indispensables au maintien <strong>de</strong> la compétitivité <strong>de</strong>s entreprises et au développement <strong>de</strong><br />

l’employabilité <strong>de</strong>s salariés. » 176<br />

Dès lors chacune <strong>de</strong>s filiales pourrait fixer un objectif <strong>de</strong> contrats d’apprentissage en fonction<br />

<strong>de</strong> ses besoins en recrutement. Admettons que l’objectif soit que les contrats d’apprentissage<br />

contribuent pour 7% <strong>de</strong>s besoins en recrutement en 2015.<br />

Indicateur stratégique : % <strong>de</strong> contrats en alternance par rapport au besoin en recrutement<br />

déterminé par la GPEC (par filiale 177 ).<br />

Le calcul <strong>de</strong>s<br />

pourcentages a été fait<br />

au moyen d’une simple<br />

règle <strong>de</strong> 3 :<br />

Si le feu vert représente<br />

100% <strong>de</strong> l’objectif atteint <br />

7% (100*0,07)<br />

Si le feu orange représente<br />

70% à 99% <strong>de</strong> l’objectif<br />

atteint 4,9% (70*0,07) –<br />

6,9% (99*0,07)<br />

4.2.3.4.2 Objectif 2<br />

Périmètre : Europe.<br />

Objectif : évolution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> tuteurs.<br />

L’alternance représente moins <strong>de</strong> 4,9% <strong>de</strong>s besoins en recrutement<br />

L’alternance représente entre 4,9% et 6,9% <strong>de</strong>s besoins en recrutement<br />

L’alternance représente 7% <strong>de</strong>s besoins en recrutement<br />

100%<br />

50%<br />

0%<br />

Contribution <strong>de</strong> l'alternance aux besoins<br />

en recrutement<br />

2012 2013 2014 2015<br />

Objectif contrats<br />

d'apprentissage<br />

Nombre <strong>de</strong> contrats<br />

d'apprentissage<br />

contractés<br />

Suggestions : pour être un objectif parfaitement mesurable, il convient d’apporter quelques<br />

améliorations à l’objectif cité ci-<strong>de</strong>ssus. Il est pertinent <strong>de</strong> définir un but à atteindre chiffré et défini<br />

dans le temps.<br />

176 ANACT, Agence Nationale pour l’Amélioration <strong>de</strong>s Conditions <strong>de</strong> Travail, adresse URL :<br />

http://www.anact.fr/web/dossiers/travail-<strong>de</strong>veloppement-<strong>de</strong>s-personnes/gpec (consulté le 20 juillet 2012)<br />

177 Les filiales sont compétentes pour la déclinaison opérationnelle <strong>de</strong>s actions relatives à l’alternance (Projet<br />

Social Fondateur)<br />

93


Tout <strong>comme</strong> l’indicateur précé<strong>de</strong>nt, il y a <strong>de</strong>ux possibilités dans ce cas-ci :<br />

1) Il se peut que cet objectif soit délibérément non chiffré. Dès lors, l’objectif en lui-même serait<br />

une augmentation continue <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> tuteurs. Il suffit juste à apprécier l’évolution dans le<br />

temps.<br />

Indicateur stratégique : nombre <strong>de</strong> tuteurs par<br />

filiale.<br />

100%<br />

50%<br />

0%<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> tuteurs<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> tuteurs<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> tuteurs<br />

2) Dans le cas où GDF SUEZ souhaiterait fixer un objectif chiffrés, voici une proposition :<br />

L’objectif à 2015 est que 10% <strong>de</strong>s seniors par pays 178 concerné soient <strong>de</strong>s tuteurs. Prenons l’exemple<br />

pour la France qui emploie environ 106603 collaborateurs. A peu près 35% <strong>du</strong> personnel sont <strong>de</strong>s<br />

seniors, ce qui revient à 37311 collaborateurs seniors (=35% 106603). L’objectif est d’avoir 10% <strong>de</strong><br />

seniors tuteurs donc à peu près 3731 (=10% 37311).<br />

Indicateur stratégique : % <strong>de</strong> seniors tuteurs<br />

Le calcul <strong>de</strong>s pourcentages a été fait au moyen<br />

d’une simple règle <strong>de</strong> 3 :<br />

Si le feu vert représente 100% <strong>de</strong> l’objectif atteint 10% (100*0,1)<br />

Moins <strong>de</strong> 7% <strong>de</strong>s collaborateurs seniors sont tuteurs<br />

Entre 7% et 9,9 % <strong>de</strong>s collaborateurs seniors sont tuteurs<br />

10% <strong>de</strong>s collaborateurs seniors sont tuteurs<br />

Si le feu orange représente 70% à 99% <strong>de</strong> l’objectif atteint 7% (70*0,1) – 9,9% (99*0,1)<br />

178 Par pays, par branche, par filiale, etc.<br />

100<br />

50<br />

0<br />

Evolution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> tuteurs<br />

2012 2013 2014 2015<br />

Evolution <strong>de</strong> la proportion <strong>de</strong><br />

seniors tuteurs<br />

Nombre <strong>de</strong><br />

tuteurs<br />

Objectif tuteurs<br />

seniors<br />

Nombre <strong>de</strong><br />

tuteurs seniors<br />

94


4.2.3.5 Diversité et adhésion collective au plan d’actions<br />

4.2.3.5.1 Objectif 1<br />

Périmètre : France à court terme et Europe à moyen terme.<br />

Objectif : obtention <strong>du</strong> label diversité.<br />

Suggestions : pour être un objectif parfaitement mesurable, il convient d’apporter quelques<br />

améliorations à l’objectif cité ci-<strong>de</strong>ssus. Il est pertinent <strong>de</strong> définir l’objectif <strong>de</strong> manière précise dans le<br />

temps. Admettons que l’objectif soit « l’obtention <strong>du</strong> label diversité en France pour 2015 ».<br />

Indicateur stratégique: Obtention <strong>de</strong> la labellisation diversité (AFNOR Certificateur, France) 179 .<br />

Il convient d’apporter une <strong>mesure</strong> supplémentaire pour<br />

affiner l’évaluation. Dans le cas où le feu est orange, c’est-à-<br />

dire « en cours », l’état d’avancement <strong>de</strong> l’obtention <strong>du</strong> label<br />

diversité peut être estimé (en %). Cela permettra<br />

d’évaluer le chemin restant à parcourir.<br />

Pour évaluer le % d’avancement, il est suggéré d’établir<br />

une liste complète <strong>de</strong> tâches à effectuer pour finaliser le<br />

dispositif. Selon le nombre <strong>de</strong> tâches effectuées, il sera<br />

possible <strong>de</strong> déterminer l’état d’avancement (en %) <strong>de</strong><br />

la finalisation <strong>du</strong> dispositif.<br />

4.2.3.5.2 Objectif 2<br />

Périmètre : mon<strong>de</strong>.<br />

Objectif : enquête d’engagement <strong>de</strong>s collaborateurs.<br />

Suggestions : pour être un objectif parfaitement<br />

Démarche pas encore amorcée<br />

En cours d’obtention <strong>du</strong> label<br />

Label obtenu<br />

mesurable, il convient d’apporter quelques améliorations à l’objectif cité ci-<strong>de</strong>ssus. Premièrement, il<br />

est pertinent <strong>de</strong> définir un objectif chiffré et défini dans le temps. Deuxièmement, il faut déterminer<br />

quels sont les pays compris dans ‘mon<strong>de</strong>’. Troisièmement, il est nécessaire <strong>de</strong> préciser ce que le<br />

Groupe entend par engagement (se sentir concerné, être impliqué dans <strong>de</strong>s projets, …) et vis-à-vis <strong>de</strong><br />

quoi (la diversité, la RSE <strong>de</strong> manière générale, …).<br />

Admettons que l’objectif soit d’avoir 60% <strong>du</strong> total <strong>de</strong>s collaborateurs dans le mon<strong>de</strong> qui se sentent<br />

concernés (qui a conscience <strong>de</strong>s enjeux sociaux <strong>du</strong> Groupe et qui est prêt à y contribuer) par la RSE<br />

d’ici à 2015.<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

Etat d'avancement <strong>de</strong> l'obtention <strong>du</strong><br />

label diversité<br />

179 Indicateur provenant <strong>de</strong> : DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES,<br />

Projet Social Fondateur, Paris, GDF SUEZ, Document <strong>de</strong> référence, 2010.<br />

95<br />

Nonachevé<br />

Achevé


Indicateur stratégique : % <strong>de</strong><br />

collaborateurs dans le mon<strong>de</strong> qui se sentent<br />

concernés par la RSE.<br />

Le calcul <strong>de</strong>s pourcentages a été fait au moyen d’une simple règle <strong>de</strong> 3 :<br />

Si le feu vert représente 100% <strong>de</strong> l’objectif atteint 60% (100*0,6)<br />

Moins <strong>de</strong> 42% <strong>de</strong>s collaborateurs se sentent concernés<br />

Entre 42% et 59 % <strong>de</strong>s collaborateurs se sentent concernés<br />

60% <strong>de</strong>s collaborateurs se sentent concernés<br />

Si le feu orange représente 70% à 99% <strong>de</strong> l’objectif atteint 42% (70*0,6) – 59% (99*0,6)<br />

Il convient <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r cet indicateur au moyen d’une enquête d’opinion auprès <strong>de</strong>s personnes<br />

concernées. Exemple <strong>de</strong> question :<br />

« Vous sentez-vous concerné par la RSE au sein <strong>du</strong> Groupe ? Par concerné, s’entend :<br />

conscient <strong>de</strong>s enjeux sociaux <strong>du</strong> Groupe et prêt à y contribuer. »<br />

1 2 3 4 5<br />

Pas <strong>du</strong> tout<br />

concerné : cela ne<br />

m’intéresse pas<br />

<strong>du</strong> tout.<br />

Peu concerné :<br />

j’en ai enten<strong>du</strong><br />

parler mais sans<br />

plus.<br />

Plus ou moins<br />

concerné : je suis<br />

conscient <strong>de</strong>s enjeux<br />

mais je ne souhaite<br />

pas m’impliquer.<br />

4.3 Tableau <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong><br />

4.3.1 Tableau <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong><br />

RSE<br />

Après avoir défini tous les indicateurs<br />

opérationnels et stratégiques, nous avons tous<br />

les éléments en main pour construire le <strong>tableau</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> final. Pour ce faire, il<br />

convient <strong>de</strong> relier les indicateurs stratégiques<br />

aux enjeux auxquels ils correspon<strong>de</strong>nt et<br />

présenter le tout sous forme <strong>de</strong> <strong>tableau</strong> (voir<br />

figure 19 plus bas). Ce <strong>tableau</strong> permet d’avoir<br />

une vue globale sur l’ensemble <strong>de</strong> la stratégie<br />

RSE. Ci-contre, la figure 17 représente le<br />

<strong>tableau</strong> <strong>de</strong> manière schématique et simplifiée.<br />

Il exprime la logique d’action <strong>de</strong> la stratégie<br />

Concerné : je suis<br />

conscient <strong>de</strong>s enjeux<br />

et je souhaite<br />

m’impliquer mais<br />

modérément.<br />

Totalement concerné :<br />

je suis conscient <strong>de</strong>s<br />

enjeux et je souhaite<br />

m’impliquer<br />

beaucoup.<br />

Figure 17: Stratégie RSE <strong>de</strong> GDF SUEZ<br />

96


RSE. Tout d’a<strong>bord</strong>, GDF SUEZ veut démontrer dans un premier temps l’utilité <strong>de</strong> l’engagement<br />

social pour le Groupe en tant qu’entreprise <strong>de</strong> service public. Est-ce que tous les collaborateurs ont<br />

bien compris et intégré les notions d’utilité sociale et <strong>de</strong> solidarité et à quel point ces notions sont<br />

importantes pour le Groupe ? Le Groupe veut renforcer la culture d’entreprise autour d’engagements<br />

sociaux fort. Ensuite, GDF SUEZ veut atteindre ses objectifs en renforcant la cohésion et le lien<br />

social au sein <strong>du</strong> Groupe, un élément central <strong>de</strong> la stratégie. Et ce en posant <strong>de</strong>s actions relatives à<br />

l’égalité professionnelle, l’égalité <strong>de</strong>s chance et la diversité. Enfin, ces actions doivent être propres<br />

à chaque territoire et s’adapter aux besoins locaux en collaboration avec les parties prenantes<br />

locales.<br />

4.3.2 Tableau <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> <strong>de</strong> la stratégie globale <strong>de</strong> l’entreprise<br />

Rappelons que l’un <strong>de</strong>s objectifs ce mémoire est d’établir le lien entre la performance sociale et la<br />

performance financière <strong>de</strong> l’entreprise. L’hypothèse <strong>de</strong> base est que le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> est<br />

un <strong>outil</strong> adapté pour démontrer ce lien.<br />

Comment établir ce lien?<br />

Comme nous l’avons vu dans la partie<br />

théorique (3.3), il est difficile<br />

d’établir un lien direct entre la<br />

performance sociale et financière. Dès<br />

lors, il serait possible <strong>de</strong> démontrer la<br />

relation entre la RSE et la croissance<br />

<strong>du</strong> business en établissant <strong>de</strong>s liens<br />

indirects avec la stratégie globale <strong>de</strong><br />

l’entreprise. Le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong><br />

<strong>prospectif</strong> pourrait permettre d’établir<br />

le lien. Il s’agit d’un <strong>outil</strong> qui permet entre autres <strong>de</strong> clarifier la stratégie et d’établir <strong>de</strong>s liens <strong>de</strong> cause<br />

à effet entre les différents objectifs stratégiques <strong>de</strong> la stratégie globale. Il convient <strong>de</strong> reprendre<br />

l’exemple décrit dans le point 4.5 afin d’illustrer ce principe. Voici un exemple <strong>de</strong> lien <strong>de</strong> cause-à-<br />

effet représenté sur la figure 18 ci-<strong>de</strong>ssus: « se démarquer <strong>de</strong>s valeurs et <strong>de</strong> la performance <strong>de</strong> ses<br />

concurrents en raison <strong>de</strong> son engagement dans la collectivité, lequel est susceptible d’améliorer la<br />

réputation <strong>de</strong> l’entreprise, d’augmenter son capital <strong>de</strong> marque, d’accroître la satisfaction <strong>de</strong>s<br />

consommateurs et, partant, <strong>de</strong> stimuler les ventes. » 180<br />

Afin d’établir ce lien indirect, il convient avant tout <strong>de</strong> déterminer la finalité <strong>de</strong> la stratégie RSE ; ce<br />

qui a été réalisé au point 3.3 <strong>de</strong> cette partie. La finalité <strong>de</strong> la stratégie est RSE est <strong>de</strong> contribuer à la<br />

croissance <strong>de</strong>s affaires en assurant la continuité <strong>de</strong>s équipes tant en qualité qu’en quantité. Cette<br />

180 CRAWFORD, D. et SCALETTA, T., op. cit.<br />

Figure 18: Exemple <strong>de</strong> liens <strong>de</strong> causalité<br />

97


finalité est étroitement liée avec la stratégie <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> l’entreprise et par conséquent avec la<br />

performance financière. C’est dans le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> global <strong>du</strong> Groupe qu’il faut retrouver<br />

ce lien, entre les différents objectifs stratégiques. Malheureusement, il ne sera pas possible dans ce<br />

travail <strong>de</strong> démontrer ces liens car pour une raison d’extrême confi<strong>de</strong>ntialité, l’accès au <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong><br />

n’est pas autorisé. Toutefois, il est d’ores et déjà possible <strong>de</strong> définir un indicateur stratégique<br />

permettant <strong>de</strong> voir si la stratégie RSE sert bien sa finalité. Afin d’établir le lien, cet indicateur doit se<br />

retrouver dans le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> stratégique global et être relié aux autres objectifs stratégiques.<br />

Pour GDF SUEZ, assurer la continuité <strong>de</strong>s équipes c’est d’une part avoir un nombre <strong>de</strong> collaborateurs<br />

suffisant pour accompagner la croissance <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> l’entreprise via le recrutement et la rétention<br />

mais également <strong>de</strong>s collaborateurs <strong>de</strong> qualité.<br />

% <strong>de</strong>s besoins en recrutement couverts sur base <strong>de</strong> la GPEC 181 ;<br />

Taux <strong>de</strong> roulement (rétention <strong>du</strong> personnel) ;<br />

Taux <strong>de</strong> promotion ;<br />

% <strong>de</strong> collaborateurs à haut potentiel.<br />

181 Gestion Prévisionnelle <strong>de</strong>s Emplois et <strong>de</strong>s Compétences<br />

98


Finalité Enjeux Indicateurs stratégiques Feux<br />

Garantir la continuité <strong>de</strong>s équipes<br />

Figure 19: Tableau <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> RSE<br />

1. Une<br />

affirmation<br />

globale<br />

2. Cohésion et<br />

lien social<br />

3.<br />

Egalité <strong>de</strong>s<br />

chances<br />

4.<br />

Une politique<br />

ancrée aux<br />

territoires<br />

1) % <strong>de</strong> collaborateurs dans le mon<strong>de</strong> qui<br />

se sentent concernés par la RSE<br />

Mixité – Egalité <strong>de</strong>s chances:<br />

1) % <strong>de</strong> femmes nommées cadres<br />

dirigeants par branche et au niveau<br />

Corporate<br />

2) % <strong>de</strong> femmes à haut potentiel par<br />

branche et au niveau Corporate<br />

3) % <strong>de</strong> femmes cadres par branche et au<br />

niveau Corporate<br />

4) % d’embauches <strong>de</strong> femmes par branche<br />

et au niveau Corporate<br />

5) Obtention <strong>de</strong> la labellisation diversité<br />

Seniors :<br />

(AFNOR Certificateur, France)<br />

6) % <strong>de</strong>s collaborateurs <strong>de</strong> 55 ans et plus<br />

sur le total <strong>de</strong>s collaborateurs en France.<br />

7) % <strong>de</strong>s filiales par territoire ayant défini<br />

une politique<br />

8) % <strong>de</strong> seniors tuteurs<br />

Handicap :<br />

1) % <strong>de</strong> personnes handicapées sur le<br />

totale <strong>de</strong>s collaborateurs en France<br />

2) % <strong>de</strong> personnes handicapées qui se<br />

sentent parfaitement intégrée au sein <strong>du</strong><br />

Groupe<br />

Alternance :<br />

3) % <strong>de</strong> contrats en alternance par rapport<br />

au besoin en recrutement déterminé par<br />

la GPEC (par filiale)<br />

1)<br />

1)<br />

2)<br />

3)<br />

4)<br />

5)<br />

6)<br />

7)<br />

8)<br />

1)<br />

2)<br />

3)<br />

Moins <strong>de</strong> 42% <strong>de</strong>s collaborateurs se sentent concernés<br />

Entre 42% et 59 % <strong>de</strong>s collaborateurs se sentent concernés<br />

60% <strong>de</strong>s collaborateurs se sentent concernés<br />

% Mauvais <strong>de</strong> femmes cadres dirigeants < 24%<br />

Moyen % <strong>de</strong> femmes cadres dirigeants entre 24% et 33%<br />

Bon % <strong>de</strong> femmes cadres dirigeants = 34%<br />

% Mauvais <strong>de</strong> femmes à haut potentiel < 20%<br />

Moyen % <strong>de</strong> femmes à haut potentiel entre 20% et 35%<br />

Bon % <strong>de</strong> femmes à haut potentiel = 35%<br />

% Mauvais <strong>de</strong> femmes recrutées < 20%<br />

Moyen % <strong>de</strong> femmes recrutées entre 21% et 29%<br />

Bon % <strong>de</strong> femmes recrutées = 30%<br />

% Mauvais <strong>de</strong> femmes cadres < 17,5%<br />

Moyen % <strong>de</strong> femmes cadres entre 17,5% et 24%<br />

Bon % <strong>de</strong> femmes cadres = 25%<br />

Démarche pas encore amorcée<br />

En cours d’obtention <strong>du</strong> label<br />

Label obtenu<br />

Filiales ayant défini une politique < 56%<br />

Filiales ayant défini une politique entre 56% et 79%<br />

Filiales ayant défini une politique = 80%<br />

Objectif atteint à moins <strong>de</strong> 69%<br />

Objectif atteint entre 70% et 99%<br />

Objectif atteint à 100%<br />

Moins <strong>de</strong> 7% <strong>de</strong>s collaborateurs seniors sont tuteurs<br />

Entre 7% et 9,9 % <strong>de</strong>s collaborateurs seniors sont tuteurs<br />

10% <strong>de</strong>s collaborateurs seniors sont tuteurs<br />

Moins <strong>de</strong> 56% <strong>de</strong>s personnes handicapées se sentent parfaitement intégrées<br />

56 à 79% <strong>de</strong>s personnes handicapées se sentent parfaitement intégrées<br />

80% <strong>de</strong>s personnes handicapées se sentent parfaitement intégrées<br />

% <strong>de</strong> personnes handicapées ≤ 3%<br />

% <strong>de</strong> personnes handicapées entre 4% et 5%<br />

% <strong>de</strong> personnes handicapées ≥ 6%<br />

L’alternance représente moins <strong>de</strong> 4,9% <strong>de</strong>s besoins en recrutement<br />

L’alternance représente entre 4,9% et 6,9% <strong>de</strong>s besoins en recrutement<br />

L’alternance représente 7% <strong>de</strong>s besoins en recrutement<br />

99


Conclusion Générale<br />

La première partie <strong>de</strong> ce travail a mis en lumière <strong>de</strong>s éléments théoriques importants et essentiels pour<br />

la réalisation <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième partie. Premièrement, nous avons pu mieux cerner le périmètre <strong>de</strong> la<br />

RSE, bien souvent méconnu, grâce à l’ISO 26 000 norme RSE internationalement reconnue. Nous<br />

nous sommes ren<strong>du</strong>s compte <strong>de</strong> l’importance grandissante <strong>de</strong> la RSE au sein <strong>de</strong>s entreprises mais<br />

également auprès <strong>de</strong>s investisseurs. Pour bon nombre d’entre eux, la performance sociétale fait partie<br />

<strong>de</strong> la performance globale <strong>de</strong> l’entreprise. Deuxièmement, nous avons découvert la dimension<br />

stratégique <strong>de</strong> la RSE. Dans cette approche, la RSE est intégrée à la stratégie d’entreprise et est<br />

considérée <strong>comme</strong> un avantage concurrentiel, une source <strong>de</strong> création <strong>de</strong> valeur. Pour faire <strong>de</strong> la RSE<br />

un axe stratégique, il faut qu’elle soit étroitement liée au Core Business <strong>de</strong> l’entreprise et à la<br />

stratégie. L’engagement doit venir <strong>du</strong> plus haut niveau stratégique et se ressentir jusqu’au plus bas<br />

niveau. L’intégration <strong>de</strong> la RSE doit être totale à tous les niveaux <strong>de</strong> l’entreprise, dans les activités au<br />

quotidien, pour que cela <strong>de</strong>vienne naturel et fasse partie intégrante <strong>du</strong> business <strong>comme</strong> n’importe quel<br />

autre département. Elle doit être suivie, mesurée et faire l’objet d’une amélioration continue. Si<br />

certaines entreprises l’ont compris, beaucoup restent encore sceptiques sur le sujet et ne voient en la<br />

RSE qu’un moyen (coût) <strong>de</strong> se prémunir <strong>de</strong> risques sociaux et environnementaux. Troisièmement,<br />

nous nous sommes concentrés sur la question <strong>de</strong> la <strong>mesure</strong> <strong>de</strong> la RSE, plus précisément la <strong>mesure</strong> <strong>de</strong><br />

ses performances. L’accent a été mis sur la <strong>mesure</strong> d’efficacité <strong>de</strong>s actions RSE par rapport aux<br />

objectifs RSE fixés et la <strong>mesure</strong> <strong>de</strong>s performances <strong>de</strong> la stratégie RSE sur les performances<br />

économiques <strong>de</strong> l’entreprise. L’importance <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r les performances rési<strong>de</strong> dans le fait que pour<br />

être cohérent dans sa démarche RSE, il faut pourvoir le vérifier sur le terrain. Mesurer les<br />

performances permet ainsi d’assurer un suivi systématique, d’améliorer la stratégie, <strong>de</strong> communiquer<br />

sur les résultats, <strong>de</strong> renforcer sa crédibilité et ainsi <strong>de</strong> prouver l’utilité <strong>de</strong> la RSE. Dans cette partie, un<br />

point important a été soulevé concernant le lien entre la performance RSE et la performance<br />

financière. Afin <strong>de</strong> démontrer une interrelation entre les <strong>de</strong>ux, il convient d’établir un lien indirect au<br />

lieu d’un lien direct en mettant en relation les objectifs RSE avec ceux <strong>de</strong> la stratégie générale <strong>de</strong><br />

l’entreprise. Enfin, nous nous sommes focalisés sur un <strong>outil</strong> <strong>de</strong> <strong>mesure</strong> en particulier, le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong>. Ce <strong>de</strong>rnier, étant un <strong>outil</strong> <strong>de</strong> gestion largement utilisé dans les entreprises, permet <strong>de</strong><br />

tester les stratégies sur le terrain et <strong>de</strong> les améliorer grâce à un système d’indicateurs <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>. A<br />

l’heure actuelle, il apparait <strong>comme</strong> l’<strong>outil</strong> le plus adapté pour la RSE pour plusieurs raisons. Tout<br />

d’a<strong>bord</strong>, il a été conçu pour prendre en considération <strong>de</strong>s indicateurs extra-financiers ainsi que les<br />

attentes <strong>de</strong>s parties prenantes. Ensuite, l’<strong>outil</strong> permet d’établir <strong>de</strong>s liens <strong>de</strong> cause à effet entre les<br />

différents objectifs stratégique <strong>de</strong> la stratégie. Cela permettrait <strong>de</strong> lier <strong>de</strong> manière indirecte la RSE<br />

avec la stratégie d’entreprise et ainsi avec la performance financière. Enfin, <strong>de</strong>s travaux ont déjà été<br />

réalisés sur le sujet.<br />

100


La <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> ce travail avait pour but <strong>de</strong> confirmer ou d’infirmer les hypothèses posées en<br />

début <strong>de</strong> ce travail. Commençons par la première hypothèse, à savoir si le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong><br />

est un <strong>outil</strong> adapté pour piloter la stratégie sociale et en <strong>mesure</strong>r les performances. Ce travail a permis<br />

<strong>de</strong> rendre compte <strong>de</strong> certains éléments concernant la RSE chez GDF SUEZ. Le Groupe a mis en place<br />

<strong>de</strong> nombreux éléments positifs : une stratégie clairement définie et objectivée, <strong>de</strong>s indicateurs, une<br />

stratégie <strong>de</strong> déploiement, <strong>de</strong>s <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> communications et <strong>de</strong> rapportage, etc. Par ailleurs, la stratégie<br />

RSE fait sens avec le business et est lien avec le cœur <strong>de</strong> métier d’entreprise. Elle a été pensée <strong>de</strong><br />

manière à ce qu’elle serve les objectifs sur business, qu’elle accompagne la croissance d’entreprise et<br />

qu’elle reflète les valeurs <strong>du</strong> Groupe. De plus, elle fait l’objet d’un document officiel comprenant <strong>de</strong>s<br />

objectifs chiffrés à atteindre et <strong>de</strong>s indicateurs <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>. Toutefois, certains éléments montrent qu’il<br />

y encore <strong>de</strong>s améliorations à apporter pour pouvoir utiliser correctement le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong>.<br />

Pour qu’il soit réellement effectif, GDF SUEZ doit être plus précis dans la définition <strong>de</strong> ses objectifs<br />

afin qu’ils soient mesurables. Sans objectifs correctement définis, il est impossible <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r si les<br />

actions dans lequel le Groupe investit sont réellement efficaces.<br />

De manière générale, GDF SUEZ a posé les bases essentielles pour permettre à la RSE d’évoluer au<br />

sein <strong>du</strong> Groupe. La réalisation d’un <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> présente <strong>de</strong> réels apports pour la<br />

stratégie sociale <strong>du</strong> Groupe GDF SUEZ qui va lui permettre d’aller plus loin. D’une part, le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> se présente <strong>comme</strong> un réel <strong>outil</strong> <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong> la stratégie sociale. Si l’<strong>outil</strong> est<br />

correctement implémenté, il favorisera le suivi et l’évaluation <strong>de</strong> la performance <strong>de</strong>s actions sociales<br />

au « jour le jour ». Il permettra également <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s rapportages périodiques pour avoir une vue<br />

globale <strong>de</strong> l’état d’avancement <strong>de</strong> la stratégie. D’autre part, le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> est un <strong>outil</strong><br />

qui permet la mise en place d’un processus d’amélioration continue. Il permet <strong>de</strong> remettre en question<br />

la stratégie pour voir si les actions servent effectivement bien la stratégie. N’oublions pas qu’une<br />

stratégie est faite d’hypothèses qui doivent être testées. Grâce à cette analyse, il est alors possible<br />

d’i<strong>de</strong>ntifier s’il y a un décalage entre les objectifs stratégiques et les actions mises en place pour les<br />

atteindre et le cas échéant y apporter <strong>de</strong>s améliorations (ex : ajouter <strong>de</strong> nouvelles actions, supprimer<br />

<strong>de</strong>s actions inutiles ou impossibles, etc.). Une fois l’<strong>outil</strong> mis en place et maîtrisé, un tel processus<br />

pourra être amorcé.<br />

Concernant la <strong>de</strong>uxième hypothèse, le manque d’information n’a pas permis d’arriver à une réponse<br />

concluante. Toutefois, certains éléments théoriques vus dans la première partie plai<strong>de</strong>nt en faveur <strong>de</strong><br />

cette hypothèse. Ce que nous en avons retenu est qu’il est très difficile d’établir un lien direct entre<br />

performance sociale et financière. Dès lors, il serait possible d’établir un lien indirect en liant les<br />

objectifs RSE avec les objectifs <strong>de</strong> la stratégie globale <strong>de</strong> l’entreprise eux-mêmes liés à la<br />

performance financière. L’idée est <strong>de</strong> répondre à la question suivante: « en quoi la RSE contribue-t-<br />

elle à la croissance <strong>de</strong> l’entreprise ? ». Cette relation serait représentée dans le <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong><br />

<strong>prospectif</strong> global aux travers <strong>de</strong> liens <strong>de</strong> cause à effet entre les différents objectifs stratégiques <strong>du</strong><br />

101


groupe dont les objectifs RSE. A l’heure actuelle, ce sujet est encore au sta<strong>de</strong> d’hypothèse. Il est<br />

amené à être approfondi et testé sur le terrain.<br />

102


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Entretien avec Madame Morin Murielle, Directrice <strong>de</strong>s Projets collectifs et Développement<br />

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Entretien avec Monsieur Smans Philippe, chargé <strong>du</strong> cours International Management Control,<br />

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Entretien avec Monsieur Spelkens Jacques, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux & Territoires et RSE<br />

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Entretien avec Monsieur Spelkens Jacques, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux & Territoires et RSE<br />

Belgique, GDF SUEZ, 16 avril 2012.<br />

Entretien avec Monsieur Spelkens Jacques, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux & Territoires et RSE<br />

Belgique, GDF SUEZ, 16 juillet 2012.<br />

Entretien avec M. Spelkens Jacques, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux & Territoires et RSE<br />

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Bruxelles, ICHEC Entreprises, syllabus, 2010-2011, 41p.<br />

VASSART, C., Baromètre 2011 <strong>de</strong> la Responsabilité Sociétale : Le développement <strong>du</strong>rable<br />

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107


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2012)<br />

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DOHOU, A. et BERLAND, N., Mesure <strong>de</strong> la performance globale <strong>de</strong>s entreprises, In IAE, Université<br />

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ISO, ISO 26000 – Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale – Guidance on social<br />

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PERSAIS, E., L’excellence <strong>du</strong>rable : vers une intégration <strong>de</strong>s parties prenantes, In AIMS, AIMS<br />

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<strong>du</strong>rable-vers-une-integration-<strong>de</strong>s-parties-prenantes/download (consulté le 17 mai 2012)<br />

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BUSINESS&SOCIETY BELGIUM, Belgian business network for corporate social responsility,<br />

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CNN, CNN Money, adresse URL : http://money.cnn.com/magazines/fortune/global500/2010/full_list/<br />

(consulté le 5 juillet 2012)<br />

DANONE, Danone, adresse URL : http://www.danone.com/notre-vision/le-double-projet-<strong>de</strong>-danone-<br />

face-a-la-crise.html (consulté le 16 mai 2012)<br />

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URL: http://www.energy-assistance.be/energy_assistance_gfx/File/in<strong>de</strong>x.htm (consulté le 22 mai<br />

2012)<br />

108


GDF SUEZ, GDF SUEZ Être utile aux hommes, adresse URL : http://www.gdfsuez.com/ (consulté en<br />

juillet 2012)<br />

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MCELHANEY, K. A., Kellie A. McElhanney, adresse URL :<br />

http://www.justgoodbusiness.com/mcelhaney-bio.htm (consulté le 15 mai 2012)<br />

WILLARD BOB, Bob Willard speaker, and author of resources for sustainability champions, adresse<br />

URL http://www.sustainabilityadvantage.com/about.html (consulté le 15 mai 2012)<br />

109


Liste <strong>de</strong>s annexes<br />

Annexe A : Outils <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>s existants.............................................................................................. 2<br />

Annexe B: Démarche sociale <strong>de</strong> GDF SUEZ ..................................................................................... 4<br />

Annexe C: Grille <strong>de</strong> maturité .............................................................................................................. 5<br />

Annexe D: Le Projet Social Fondateur ............................................................................................. 16<br />

Annexe E: Indicateurs ....................................................................................................................... 18<br />

Annexe F: Tableau méthodologique pour établir la synthèse <strong>de</strong>s indicateurs opérationnels par<br />

action ................................................................................................................................................. 51<br />

Annexe G: Exemple d’application <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> pondération .................................................... 52<br />

1


Annexes<br />

Annexe A : Outils <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>s existants 182<br />

182 DOHOU, A. et BERLAND, N., Mesure <strong>de</strong> la performance globale <strong>de</strong>s entreprises, In IAE, Université <strong>de</strong><br />

Poitiers, Institut d’Administration <strong>de</strong>s Entreprises lien url: http://www.iae.univpoitiers.fr/afc07/Programme/PDF/p154.pdf<br />

(consulté en décembre 2011)<br />

2


Annexe B: Démarche sociale <strong>de</strong> GDF SUEZ<br />

4


Annexe C: Grille <strong>de</strong> maturité<br />

Intégration<br />

territoriale <strong>de</strong><br />

l’organisme et<br />

gestion <strong>de</strong>s<br />

externalités<br />

1. Ignorance/<br />

Conscience<br />

- Aucune attention<br />

particulière.<br />

- Aucune ou peu <strong>de</strong><br />

connaissance <strong>de</strong>s<br />

problématiques locales.<br />

- Connaissance<br />

insuffisante <strong>de</strong>s<br />

retombées sociales<br />

positives ou négatives<br />

générées par l’entreprise<br />

sur le territoire.<br />

2. Intention 3. Actions réactives 4. Action proactives 5. Amélioration continue<br />

- I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s<br />

retombées sociales sur le<br />

territoire.<br />

- Prise en considération<br />

<strong>de</strong>s problématiques<br />

locales.<br />

- Intégration <strong>de</strong>s<br />

travailleurs locaux.<br />

- Actions visant à<br />

répondre aux<br />

problématiques sociales<br />

locales.<br />

- I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s<br />

partenaires locaux,<br />

porteurs <strong>de</strong> projets.<br />

- Incitation auprès <strong>de</strong>s<br />

employés à participer et<br />

à s’investir dans la vie<br />

associative <strong>du</strong> territoire.<br />

- Action visant à<br />

améliorer la vie <strong>de</strong> la<br />

collectivité et à participer<br />

à son développement.<br />

- Implication dans la vie<br />

locale pour optimiser les<br />

retombées <strong>de</strong>s activités au<br />

niveau <strong>du</strong> territoire.<br />

- Participation forte <strong>de</strong><br />

l’entreprise elle-même<br />

dans la vie associative <strong>du</strong><br />

territoire, tout en<br />

permettant<br />

l’indépendance <strong>de</strong>s<br />

associations.<br />

- Participation <strong>de</strong><br />

l’entreprise à <strong>de</strong>s<br />

programmes globaux<br />

d’aménagement <strong>du</strong><br />

territoire.<br />

- Partenariats actif dans le<br />

développement et la mise<br />

en œuvre <strong>de</strong>s accords et<br />

conventions locaux.<br />

Ex : participation aux<br />

Agendas 21 locaux<br />

- Mise en place d’une<br />

méthodologie <strong>de</strong><br />

valorisation <strong>de</strong>s coûts et<br />

bénéfices cachés.<br />

5


Contrôle et<br />

pérennité<br />

Relation <strong>de</strong><br />

l’homme au<br />

travail 183<br />

- Absence d’<strong>outil</strong>s <strong>de</strong><br />

contrôles et <strong>de</strong> suivi.<br />

- Pilotage à vue <strong>de</strong> la<br />

stratégie sociale.<br />

- Non-respect <strong>du</strong> co<strong>de</strong><br />

<strong>du</strong> travail.<br />

- Taux élevé<br />

d’absentéisme et <strong>de</strong><br />

turn-over.<br />

- Existence d’<strong>outil</strong>s <strong>de</strong><br />

contrôle basiques.<br />

- Récolte d’informations<br />

principalement<br />

statistiques. (ex : bilan<br />

social)<br />

- I<strong>de</strong>ntification et<br />

respect <strong>de</strong>s conditions<br />

<strong>de</strong> travail légales.<br />

- I<strong>de</strong>ntification<br />

<strong>de</strong>s causes<br />

d’absentéisme<br />

et <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts<br />

<strong>du</strong> travail et élaboration<br />

- Intégration<br />

d’indicateurs<br />

environnementaux et<br />

sociaux dans le <strong>tableau</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>bord</strong> général <strong>de</strong><br />

l’entreprise.<br />

- Existence d’indicateurs<br />

sociaux pour assurer le<br />

suivi <strong>de</strong> la stratégie<br />

183 Les éléments en italiques peuvent ou non concerner la stratégie RSE. Comme la RSE fait partie <strong>du</strong> département RH, tout cela dépend donc <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong>s rôles.<br />

Notez que dans le Projet Social Fondateur, une <strong>de</strong>s actions est <strong>de</strong> « Faire le relais dans les pratique RH <strong>de</strong>s dispositions sur le bien-être au travail […] »<br />

sociale.<br />

- Organisation<br />

<strong>de</strong> groupes <strong>de</strong> travail<br />

associant direction<br />

et employés pour<br />

évaluer et améliorer<br />

les conditions<br />

<strong>de</strong> travail.<br />

- Aménagement <strong>de</strong> lieux<br />

- Mise en œuvre d’un<br />

<strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> élaboré<br />

sur les 3 piliers <strong>de</strong> la RSE<br />

- La remontée <strong>de</strong>s<br />

informations nécessaires<br />

au <strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong> est<br />

généralisée voire<br />

systématisée.<br />

- Diffusion <strong>de</strong>s résultats<br />

aux salariés.<br />

- Optimisation <strong>de</strong>s<br />

conditions <strong>de</strong> travail<br />

pour chaque salarié<br />

(personnalisation<br />

<strong>de</strong>s contrats),<br />

en termes<br />

d’environnement,<br />

d’<strong>outil</strong>s, <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s.<br />

- Révision <strong>de</strong>s plans<br />

d’actions sur base <strong>de</strong><br />

l’analyse <strong>de</strong>s résultats <strong>du</strong><br />

<strong>tableau</strong> <strong>de</strong> <strong>bord</strong>.<br />

- Diffusion <strong>du</strong> <strong>tableau</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>bord</strong> à l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

parties prenantes.<br />

- Existence d’un système<br />

type ERP pour le suivi<br />

dans le temps.<br />

- Valorisation<br />

et développement<br />

<strong>de</strong>s compétences<br />

personnelles<br />

et professionnelles.<br />

- Favoriser<br />

le développement<br />

personnel<br />

et la construction<br />

6


Équité - Non-conformité avec<br />

la loi.<br />

- Aucune action.<br />

d’un plan d’action. <strong>de</strong> rencontre. (cuisine,<br />

- Respect <strong>de</strong> la loi en<br />

matière <strong>de</strong><br />

discrimination. (ethnie,<br />

genre, personnes en<br />

situation d’handicap,<br />

cafétéria, ...)<br />

- Organisation<br />

d’événements<br />

conviviaux,<br />

<strong>de</strong> séminaires annuels<br />

d'entreprise.<br />

- Entretien annuel<br />

et indivi<strong>du</strong>el afin<br />

<strong>de</strong> déterminer<br />

les besoins<br />

<strong>de</strong>s employés<br />

et préciser les attentes<br />

<strong>de</strong> l'entreprise.<br />

- Définition<br />

d’objectifs/quotas <strong>de</strong><br />

recrutement pour<br />

favoriser l’insertion<br />

sociale. (personnes en<br />

- Entretien afin <strong>de</strong><br />

prendre en compte<br />

les besoins <strong>de</strong>s<br />

employés.<br />

- Flexibilité<br />

<strong>de</strong> la gestion<br />

<strong>du</strong> temps pour<br />

faciliter l'organisation<br />

personnelle <strong>de</strong>s<br />

salariés afin <strong>de</strong> gérer<br />

leurs contraintes.<br />

- Développement<br />

<strong>de</strong> l’autonomie<br />

<strong>de</strong>s indivi<strong>du</strong>s<br />

et <strong>de</strong>s collectifs<br />

<strong>de</strong> travail.<br />

- Modification <strong>de</strong>s<br />

processus RH pour éviter<br />

toute forme <strong>de</strong><br />

discrimination à<br />

l’embauche et la<br />

i<strong>de</strong>ntitaire au travail.<br />

- Permettre<br />

la construction<br />

<strong>de</strong> la santé <strong>de</strong>s salariés<br />

(physique, psychique<br />

et sociale)<br />

dans la réalisation<br />

<strong>de</strong> leur travail.<br />

- Communication<br />

transparente sur la<br />

structure <strong>du</strong> personnel.<br />

(Bilan social)<br />

7


Emploi,<br />

compétences,<br />

formation 184<br />

- Non-conformité avec<br />

la loi.<br />

- Politique <strong>de</strong><br />

recrutement uniquement<br />

en fonction <strong>de</strong>s besoins<br />

<strong>de</strong> l’entreprise.<br />

etc.)<br />

- Etat <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> la<br />

diversité dans<br />

l’entreprise et<br />

élaboration d’un plan<br />

d’action.<br />

- Prise en compte <strong>de</strong>s<br />

politiques salariales<br />

menées sur le marché.<br />

- Grilles <strong>de</strong> salaires<br />

transparentes.<br />

- Respect <strong>de</strong> la<br />

réglementation.<br />

- Analyse <strong>de</strong>s enjeux<br />

liés à l’emploi pour<br />

l’entreprise.<br />

- Elaboration <strong>de</strong> grilles<br />

difficulté, en situation<br />

d’handicap, etc.)<br />

- Structure <strong>de</strong>s salaires<br />

équitable pour tous.<br />

- Accès aux<br />

responsabilités équitable<br />

et équilibré pour tous.<br />

- Mise en place<br />

d’actions <strong>de</strong> mise à<br />

niveau <strong>de</strong>s compétences.<br />

- Mise en place <strong>de</strong> plans<br />

<strong>de</strong> formation selon les<br />

besoins directs <strong>de</strong><br />

promotion.<br />

- Obtention <strong>de</strong> labels.<br />

(« Label Diversité »<br />

- Analyse <strong>de</strong>s sources<br />

d’inégalités sociales au<br />

niveau local et mise en<br />

place d’action pour y<br />

remédier.<br />

- Gestion prévisionnelles<br />

(sur 3 ans environ) <strong>de</strong> flux<br />

<strong>de</strong> personnel en fonction<br />

<strong>du</strong> programme<br />

d’investissement, <strong>de</strong>s<br />

hypothèses <strong>de</strong> croissance,<br />

en anticipant les<br />

changements<br />

- Grilles <strong>de</strong> salaires<br />

équivalentes à<br />

l’international et au<br />

niveau <strong>de</strong>s filiales.<br />

- Mise en place d’actions<br />

permettant d’établir une<br />

politique <strong>de</strong> rémunération<br />

globale répondant aux<br />

attentes <strong>de</strong> chacun.<br />

- Gestion <strong>de</strong>s carrières et<br />

importance <strong>de</strong><br />

l’épanouissement<br />

professionnel.<br />

- Promotion interne<br />

favorisée et dynamique.<br />

Possibilité <strong>de</strong><br />

184 Les éléments en italiques peuvent ou non concerner la stratégie RSE. Comme la RSE fait partie <strong>du</strong> département RH, tout cela dépend donc <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong>s rôles.<br />

8


Engagement <strong>de</strong> la<br />

direction<br />

- Pas ou peu <strong>de</strong><br />

formation.<br />

- Pas <strong>de</strong> gestion<br />

prévisionnelle <strong>de</strong>s<br />

compétences.<br />

Engagement <strong>de</strong> la<br />

direction seulement en<br />

termes <strong>de</strong> performance<br />

financière/économique.<br />

<strong>de</strong> compétences afin <strong>de</strong><br />

déterminer les besoins<br />

<strong>de</strong> l’entreprise.<br />

- Encouragement et<br />

proposition <strong>de</strong> formation<br />

pour les salariés <strong>de</strong><br />

l’entreprise.<br />

- Reconsidération <strong>de</strong> la<br />

performance<br />

économique par la<br />

direction.<br />

- Questionnement sur<br />

l’entreprise.<br />

- Affirmation <strong>de</strong><br />

l’engagement par la<br />

direction.<br />

- Implication <strong>du</strong><br />

management et <strong>de</strong>s<br />

organisationnels et/ou<br />

technologiques<br />

- Mise en place <strong>de</strong> plans<br />

<strong>de</strong> formations en fonction<br />

<strong>du</strong> programme<br />

d’investissement, <strong>de</strong>s<br />

hypothèses <strong>de</strong> croissance,<br />

en anticipant les<br />

changements<br />

organisationnels et/ou<br />

technologiques.<br />

- Mise en place <strong>de</strong><br />

mécanismes d’évaluation<br />

<strong>de</strong>s formations et <strong>de</strong>s<br />

résultats qui en découlent.<br />

- Engagement très fort<br />

exprimé via <strong>de</strong>s<br />

déclarations.<br />

- Elaboration et diffusion<br />

d’une politique sociale.<br />

réorientation complète :<br />

changement <strong>de</strong> fonction.<br />

- L’engagement social<br />

ancré au plus haut niveau<br />

<strong>de</strong> l’entreprise. (comité<br />

d’administration)<br />

- Application <strong>de</strong>s<br />

9


Stratégie,<br />

politique et<br />

objectifs<br />

Système <strong>de</strong><br />

management 185<br />

Absence <strong>de</strong> stratégie<br />

sociale mais conscience<br />

<strong>de</strong> son importance.<br />

Mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> management<br />

attentif ou réactif.<br />

l’engagement social.<br />

- Benchmark.<br />

- Etat <strong>de</strong>s lieux sur les<br />

actions sociales <strong>de</strong><br />

l’entreprise.<br />

- Analyse <strong>de</strong>s attentes <strong>de</strong><br />

ses parties prenantes.<br />

Système <strong>de</strong> management<br />

global basé sur le cycle<br />

<strong>de</strong> l’amélioration<br />

continue (PDCA)<br />

intégrant les dimensions<br />

environnementales et<br />

sociales liées à<br />

185 Cet enjeu s’applique <strong>de</strong> manière plus générale et pas seulement le département RSE<br />

collaborateurs.<br />

- Tra<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s attentes<br />

<strong>de</strong>s parties intéressées<br />

en enjeux pour<br />

l’entreprise.<br />

- Définition d’objectifs<br />

pour les enjeux les plus<br />

significatifs.<br />

Passage à un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

management anticipatif,<br />

proactif et imaginatif.<br />

- Attribution d’un budget<br />

pour le social.<br />

- La stratégie vise à<br />

améliorer les<br />

performances<br />

économiques et sociales<br />

<strong>de</strong> l’entreprise.<br />

- Définition d’une<br />

stratégie sociale sur base<br />

<strong>de</strong>s enjeux qui est<br />

formalisée, objectivée,<br />

diffusée et comprise par<br />

tous.<br />

Application <strong>du</strong><br />

management par le<br />

développement <strong>du</strong>rable à<br />

un service dans le<br />

fonctionnement global <strong>de</strong><br />

l’entreprise.<br />

Ex : le management<br />

principes <strong>de</strong> gouvernance.<br />

- La stratégie est<br />

systématiquement revue<br />

(analyse <strong>de</strong>s enjeux, <strong>de</strong>s<br />

PP, etc.), <strong>de</strong>s objectifs<br />

nouveaux sont établis.<br />

- Evaluation <strong>de</strong>s<br />

performances sociales,<br />

analyse <strong>de</strong>s résultats,<br />

actions correctives.<br />

Redéfinition <strong>du</strong><br />

management stratégique<br />

<strong>de</strong> l’entreprise pour<br />

inclure le triptyque <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable<br />

dans tous les<br />

départements <strong>de</strong><br />

10


Participation,<br />

implication,<br />

motivation <strong>du</strong><br />

personnel<br />

Le personnel ne<br />

contribue en rien à la<br />

stratégie sociale ni aux<br />

décisions <strong>de</strong><br />

changements.<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s parties<br />

prenantes.<br />

- Elaboration d’un plan<br />

<strong>de</strong> communication<br />

interne afin que les<br />

employés soient<br />

informés et se sentent<br />

concernés par la<br />

stratégie sociale.<br />

- Possibilité <strong>de</strong> retour<br />

d’information <strong>de</strong> la part<br />

<strong>de</strong>s salariés sur la<br />

stratégie sociale.<br />

- Mise à disposition <strong>du</strong><br />

personnel d’<strong>outil</strong>s <strong>de</strong><br />

communication internes<br />

favorisant les échanges,<br />

la collaboration.<br />

- Prise en compte <strong>de</strong>s<br />

avis <strong>de</strong>s salariés lors <strong>de</strong><br />

l’élaboration <strong>de</strong> la<br />

stratégie.<br />

- Reconnaissance et<br />

récompense pour les<br />

améliorations (bonnes<br />

idées).<br />

- Une culture<br />

environnemental l’entreprise et dans toutes<br />

- Participation à la<br />

délibération sur les choix<br />

stratégiques qui auront<br />

<strong>de</strong>s retombées sur leurs<br />

vies professionnelles<br />

- Décentralisation <strong>de</strong>s<br />

responsabilités,<br />

organisation transversale<br />

<strong>de</strong> l’entreprise.<br />

- Prise en compte<br />

d’objectifs sociaux dans<br />

le système <strong>de</strong><br />

rémunération variable.<br />

les opérations dans le<br />

mon<strong>de</strong> entier. Le<br />

développement <strong>du</strong>rable<br />

est vu <strong>comme</strong> un méta<br />

principe <strong>de</strong> management.<br />

- Changement <strong>de</strong> statut <strong>du</strong><br />

salarié : les salariés sont<br />

considérés <strong>comme</strong> <strong>de</strong>s<br />

partenaires actifs <strong>de</strong><br />

l’entreprise.<br />

- Système <strong>de</strong><br />

gouvernance : implication<br />

<strong>de</strong> tous dans la prise <strong>de</strong><br />

décision, la con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong><br />

projet et le<br />

fonctionnement.<br />

11


Communication<br />

interne<br />

Communication<br />

externe<br />

- Communication<br />

minimum.<br />

Ex : affiches<br />

- Documentation non<br />

formalisée et non<br />

maîtrisée.<br />

- Diffusion <strong>de</strong><br />

l’information <strong>de</strong><br />

manière informelle.<br />

- Communication<br />

externe non développée.<br />

- Communication<br />

conforme à la<br />

réglementation (ex :<br />

- Elaboration d’un plan<br />

<strong>de</strong> communication sur la<br />

stratégie sociale.<br />

- Elaboration d’un<br />

système d’information<br />

formalisé ou non,<br />

documentation<br />

organisée.<br />

- Les salariés sont<br />

informés <strong>de</strong>s objectifs<br />

sociaux à atteindre.<br />

- Communication<br />

externe sur les résultats<br />

sociaux à quelques<br />

parties prenantes les<br />

plus influentes.<br />

d’entreprise et <strong>de</strong>s<br />

valeurs sont définies,<br />

partagées par le<br />

personnel.<br />

- Communication<br />

interne ascendante,<br />

<strong>de</strong>scendante et<br />

transversale.<br />

- Mise à disposition <strong>du</strong><br />

personnel d’<strong>outil</strong>s <strong>de</strong><br />

communication internes<br />

favorisant les échanges,<br />

la collaboration.<br />

- Processus d’accueil<br />

<strong>de</strong>s nouveaux.<br />

- Informations et<br />

moyens <strong>de</strong><br />

communication<br />

spécifiques et adaptés à<br />

chaque partie prenante<br />

intéressée.<br />

- Diffusion d’un rapport<br />

RSE fiable, représentatif<br />

et pertinent avec<br />

possibilité <strong>de</strong> réponse <strong>du</strong><br />

personnel.<br />

- Diffusion normalisée<br />

<strong>de</strong>s résultats (ex : GRI) ;<br />

rapport RSE incluant <strong>de</strong>s<br />

normes internationales<br />

(ex : global compact,<br />

etc.).<br />

- Mise en place <strong>de</strong><br />

groupes <strong>de</strong> travail pour<br />

échange sur le rapport<br />

RSE.<br />

- Implication <strong>du</strong> personnel<br />

dans la réalisation <strong>du</strong><br />

rapport RSE et <strong>de</strong><br />

l’amélioration associée.<br />

- Participation aux<br />

initiatives et aux réseaux<br />

<strong>de</strong> compétences mis en<br />

place dans le domaine <strong>de</strong><br />

la RSE.<br />

12


Veille<br />

réglementaire<br />

Bilan social). - Développement <strong>de</strong><br />

- Aucune veille<br />

réglementaire.<br />

- Non-conformité<br />

réglementaire.<br />

l’information en externe<br />

et <strong>de</strong>s <strong>outil</strong>s <strong>de</strong><br />

communication (site<br />

internet, presse<br />

spécialisée, etc.).<br />

- Veille réglementaire<br />

aléatoire et non<br />

structurée.<br />

- Conformité<br />

- Publication d’un<br />

rapport RSE.<br />

- Participation et<br />

adhésion à <strong>de</strong>s chartes<br />

<strong>de</strong> bonne con<strong>du</strong>ite.<br />

- Mise en place <strong>de</strong><br />

dispositifs <strong>de</strong> veille<br />

organisés.<br />

- La réglementation<br />

- Exemplarité reconnue<br />

sur les thèmes <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable<br />

via <strong>de</strong>s prix, <strong>de</strong>s<br />

publications, etc.<br />

- Communication sur les<br />

perspectives sociales pour<br />

l’entreprise.<br />

- Transparence et<br />

contribution active au<br />

dialogue avec toutes les<br />

parties intéressées.<br />

- Anticipation <strong>de</strong> la<br />

réglementation nationale<br />

et internationale.<br />

- Participation à <strong>de</strong>s<br />

- Réalisation <strong>de</strong> projets<br />

collaboratifs et<br />

développement <strong>de</strong><br />

partenariats au niveau<br />

local ou régional (ONG,<br />

etc.).<br />

- Implication <strong>de</strong>s parties<br />

intéressées dans le choix<br />

<strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong><br />

communication.<br />

- Mise en œuvre anticipée<br />

<strong>de</strong>s réglementations<br />

futures.<br />

- Exercice d’une certaine<br />

13


I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s<br />

parties intéressées<br />

et le lien entre les<br />

attentes <strong>de</strong>s<br />

parties intéressées<br />

et la politique<br />

- Non prise en compte<br />

<strong>de</strong>s attentes <strong>de</strong>s parties<br />

prenantes autres que les<br />

clients.<br />

réglementaire partielle. i<strong>de</strong>ntifiée est<br />

- Etat <strong>de</strong>s lieux et<br />

analyse <strong>de</strong> marché,<br />

ouverture vers certaines<br />

parties intéressées.<br />

- I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong><br />

l’influence que leurs<br />

attentes peuvent avoir<br />

sur les activités et<br />

inversement l’impact<br />

<strong>de</strong>s activités sur ces<br />

parties.<br />

systématiquement mise<br />

en œuvre.<br />

- I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong><br />

l’ensemble <strong>de</strong>s parties<br />

prenantes.<br />

- I<strong>de</strong>ntification et<br />

hiérarchisation <strong>de</strong> leurs<br />

attentes.<br />

- Tra<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> leurs<br />

attentes en enjeux pour<br />

l’entreprise.<br />

- Intégration <strong>de</strong> ces<br />

enjeux à la stratégie<br />

sociale selon le <strong>de</strong>gré<br />

d’urgence et <strong>de</strong><br />

faisabilité.<br />

réseaux organisés <strong>de</strong><br />

186 Notez que dans certains cas, les entreprises peuvent elles-mêmes influencer les réglementations d’un pays <strong>de</strong> manière significative.<br />

Ex : Projet Groupes d’insertion d’Electrabel. Ce projet avait pour objectif d’engager <strong>de</strong>s personnes en situation <strong>de</strong> handicap. Cependant, la législation prévoyait que si ces<br />

personnes travaillaient, elles perdraient toute une partie <strong>de</strong> leurs allocations. Electrabel a pu exercer <strong>de</strong> son influence pour modifier la législation afin que ces personnes<br />

puissent gar<strong>de</strong>r leurs allocations dans une <strong>mesure</strong> raisonnable.<br />

veille.<br />

- Mise en place d’un<br />

système <strong>de</strong> veille pour<br />

i<strong>de</strong>ntifier les nouvelles<br />

parties prenantes afin<br />

d’anticiper leurs attentes.<br />

- S’assurer <strong>de</strong> la<br />

complémentarité et <strong>de</strong> la<br />

cohérence entre les<br />

attentes <strong>de</strong>s parties<br />

intéressées et la stratégie<br />

sociale <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

influence sur les<br />

réglementations futures. 186<br />

- Organisation <strong>de</strong> sessions<br />

multi-parties prenantes.<br />

- Développement <strong>de</strong><br />

partenariats avec les<br />

parties prenantes.<br />

- Stratégie « win-win »,<br />

climat <strong>de</strong> confiance.<br />

14


Relations sociales<br />

dans l’entreprise<br />

- Non-respect <strong>de</strong> la<br />

réglementation.<br />

- Absence d’instance<br />

représentative <strong>du</strong><br />

personnel.<br />

- Respect <strong>de</strong> la<br />

réglementation.<br />

- Existence d’instance<br />

représentative <strong>du</strong><br />

personnel.<br />

- Ecoute <strong>de</strong>s<br />

préoccupations <strong>de</strong>s<br />

salariés.<br />

- Prise en compte par la<br />

direction <strong>de</strong>s<br />

recommandations <strong>de</strong>s<br />

instances représentatives<br />

<strong>du</strong> personnel.<br />

- Mécanisme <strong>de</strong><br />

concertation ponctuelle.<br />

- Présence d’un CE ou<br />

d’une instance similaire<br />

pour les entreprises non<br />

concernées.<br />

- Implication <strong>de</strong>s<br />

instances dans la<br />

construction <strong>de</strong>s<br />

politiques sociales.<br />

- Mécanisme <strong>de</strong><br />

concertation régulière.<br />

- Application <strong>de</strong>s mêmes<br />

pratiques en matière <strong>de</strong><br />

relations sociales dans les<br />

filiales à l’étranger que<br />

dans la maison-mère.<br />

15


Annexe D: Le Projet Social Fondateur<br />

16


Annexe E: Indicateurs<br />

1. Une affirmation globale <strong>de</strong> l’utilité sociale et <strong>de</strong> la solidarité<br />

1.1 Forger une culture et <strong>de</strong>s objectifs communs<br />

1.1.1 Former les équipes & Intégrer la politique sociale aux objectifs <strong>du</strong> management<br />

1.1.1.1 Finaliser un dispositif garantissant l’homogénéité <strong>de</strong>s messages au niveau<br />

Corporate avec GDF SUEZ University <strong>de</strong>s <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> communication pour renforcer<br />

la sensibilisation à travers l’ensemble <strong>du</strong> Groupe.<br />

Précisions : l’action consiste à créer un dispositif au niveau <strong>du</strong> Groupe afin <strong>de</strong> rationaliser et<br />

harmoniser les <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> communication interne. La création <strong>de</strong> cet <strong>outil</strong> <strong>de</strong>vrait d’une part garantir<br />

l’homogénéité <strong>de</strong>s messages et d’autre part renforcer la sensibilisation.<br />

a. Finaliser un dispositif.<br />

Indicateur : le dispositif a-t-il été finalisé ?<br />

Pour obtenir cette information, il faut s’adresser<br />

aux personnes responsables <strong>de</strong> l’élaboration <strong>du</strong><br />

dispositif pour savoir où ils en sont.<br />

Suggestion : afin d’être plus précis dans l’évaluation, il convient d’apporter une <strong>mesure</strong><br />

supplémentaire. Dans le cas où le feu est orange, c’est-à-dire « en cours », l’état d’avancement <strong>de</strong> la<br />

réalisation <strong>du</strong> dispositif peut être estimé (en %). Cela<br />

permettra d’évaluer le chemin restant à parcourir.<br />

Pour évaluer le % d’avancement, il est suggéré<br />

d’établir une liste complète <strong>de</strong> tâches à effectuer pour<br />

finaliser le dispositif. Selon le nombre <strong>de</strong> tâches<br />

effectuées, il sera possible <strong>de</strong> déterminer l’état<br />

d’avancement (en %) <strong>de</strong> la finalisation <strong>du</strong> dispositif.<br />

b. Garantir l’homogénéité.<br />

100%<br />

50%<br />

0%<br />

Dispositif non finalisé<br />

Dispositif en cours <strong>de</strong> finalisation<br />

Dispositif finalisé<br />

Etat d'avancement <strong>de</strong> la<br />

finalisation <strong>du</strong> dispositif<br />

Indicateur : opinion <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinataires <strong>de</strong>s messages au moyen d’une enquête <strong>de</strong> perception.<br />

Non-achevé<br />

Achevé<br />

18


Pour évaluer l’homogénéité, une enquête <strong>de</strong> perception sur le <strong>de</strong>gré d’homogénéité <strong>de</strong>s<br />

communications peut être réalisée auprès <strong>de</strong>s personnes concernées. D’une part, il faut rassembler les<br />

responsables techniques et fonctionnels <strong>de</strong>s différents <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> communication concernés lors d’une<br />

réunion afin <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r leur avis sur la question. D’autre part, il est essentiel d’interroger les<br />

<strong>de</strong>stinataires <strong>de</strong>s messages (collaborateurs ou autres) au moyen d’une enquête interne. Exemple <strong>de</strong><br />

question pour l’enquête:<br />

« Est-ce que je me sens concerné par la politique et le projet social <strong>de</strong> l’entreprise ? »<br />

« Les messages diffusés me paraissent-ils cohérents ?»<br />

Selon les résultats <strong>de</strong>s<br />

réunions et <strong>de</strong>s enquêtes,<br />

le feu sera :<br />

c. Renforcer la sensibilisation.<br />

La majorité <strong>de</strong>s personnes ne trouvent pas les messages homogènes<br />

La moitié <strong>de</strong>s personnes trouvent les messages homogènes<br />

La majorité <strong>de</strong>s personnes trouvent les messages homogènes<br />

Indicateur : % <strong>de</strong> collaborateurs sensibilisés au moyen d’une enquête <strong>de</strong> perception.<br />

Pour évaluer le niveau <strong>de</strong> sensibilisation, je propose une enquête <strong>de</strong> perception en interne auprès <strong>de</strong>s<br />

personnes concernées.<br />

Exemple <strong>de</strong> question pour l’enquête :<br />

« Avez-vous conscience <strong>de</strong>s enjeux sociaux<br />

auxquels est confrontée l’entreprise ? »<br />

Selon les résultats <strong>de</strong> l’enquête, le feu sera :<br />

Suggestion : les résultats seront plus visuels s’ils<br />

sont présentés sous forme <strong>de</strong> graphique. Les<br />

pourcentages doivent être calculés sur le nombre<br />

total <strong>de</strong>s managers par filiales ou par branche,<br />

par exemple.<br />

La majorité <strong>de</strong>s personnes ne sont pas conscientes<br />

La moitié <strong>de</strong>s personnes sont conscientes<br />

La majorité <strong>de</strong>s personnes sont conscientes<br />

Sensibilisation <strong>de</strong>s collaborateurs par<br />

filiale<br />

25%<br />

75%<br />

Collaborateurs<br />

conscients <strong>de</strong> la<br />

thématique<br />

Collaborateurs<br />

non conscient <strong>de</strong><br />

la thématique<br />

19


1.1.1.2 Planifier la mise en place <strong>de</strong> séances <strong>de</strong> mobilisation <strong>du</strong> Management sur<br />

les thèmes <strong>de</strong> la RSE, <strong>comme</strong> par exemple avec FACE et Alti<strong>de</strong>m sur le thème <strong>de</strong> la<br />

diversité.<br />

Précisions : « FACE est un réseau national <strong>de</strong> Clubs d’entreprises locaux qui participent aux<br />

politiques locales <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> lutte contre les exclusions en apportant toutes leurs compétences<br />

d’acteurs économiques, en partenariat avec les collectivités territoriales et les acteurs associatifs et<br />

institutionnels locaux. » 187<br />

« ALTIDEM est un cabinet <strong>de</strong> conseil en diversité et spécialiste <strong>de</strong>s questions liées aux<br />

discriminations. » 188 Il propose <strong>de</strong>s formations interactives sur les thèmes <strong>de</strong> la RSE. 189<br />

a. Planifier la mise en place <strong>de</strong> séances <strong>de</strong><br />

mobilisation.<br />

Indicateur : nombre <strong>de</strong> séances <strong>de</strong> mobilisation mises en<br />

place.<br />

Suggestion : les résultats seront plus visuels s’ils sont présentés sous forme <strong>de</strong> graphique. La zone<br />

rouge représente les objectifs chiffrés en<br />

termes <strong>de</strong> séances. Si aucun n’objectif n’a<br />

été établi à la base, les résultats seront<br />

simplement comparés dans le temps.<br />

1.1.1.3 Développer avec FACE 190 : la formation/sensibilisation « Egalité <strong>de</strong><br />

traitement et lutte contre les discriminations » et l’opération « Un but pour<br />

l’emploi ».<br />

a. Développer la formation/sensibilisation.<br />

Indicateur : la formation « Egalité <strong>de</strong> traitement et lutte<br />

187<br />

FACE, FACE Fondation Agir Contre l’Exclusion, adresse URL :<br />

http://www.fondationface.org/faceframe/in<strong>de</strong>x.php (consultée le 11 juillet 2012)<br />

188<br />

ALTIDEM, Les Ateliers Diversité d’Alti<strong>de</strong>m, adresse URL : http://www.ateliers-alti<strong>de</strong>m.com/site/home/.html<br />

(consultée le 11 juillet 2012)<br />

189<br />

ALTIDEM, Newsletter, adresse URL : http://www.news-alti<strong>de</strong>m.com/site/home.html (consultée le 11 juillet<br />

2012)<br />

190 Voir supra<br />

10<br />

0<br />

Bon, en augmentation<br />

Moyen, stable<br />

Mauvais, en diminution<br />

Evolution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> séances<br />

2013 2014 2015 2016<br />

Nbre <strong>de</strong> séances<br />

effectivement<br />

planifiées<br />

Nbre <strong>de</strong> séances<br />

espérées<br />

Formation non développée<br />

Formation en cours <strong>de</strong> développement<br />

Formation développée<br />

20


contre les discriminations » a-t-elle été développée ?<br />

b. Développer l’opération.<br />

Indicateur : l’opération « Un but pour<br />

l’emploi » a-t-elle été développée ?<br />

Suggestion : pour les <strong>de</strong>ux indicateurs, il<br />

convient d’apporter une <strong>mesure</strong><br />

supplémentaire afin d’affiner l’évaluation.<br />

Dans le cas où le feu est orange, c’est-à-<br />

dire « en cours », l’état d’avancement <strong>du</strong><br />

développement <strong>de</strong>s formations et<br />

opérations peut être estimé (en%). Cela<br />

permettra d’évaluer le chemin restant à<br />

parcourir.<br />

Pour évaluer le % d’avancement, il est suggéré d’établir une liste complète <strong>de</strong> tâches à effectuer<br />

relatives au développement <strong>de</strong>s formations/opérations. Selon le nombre <strong>de</strong> tâches effectuées, il sera<br />

possible <strong>de</strong> déterminer l’état d’avancement (en %) <strong>du</strong> développement <strong>de</strong>s formations/opérations.<br />

1.1.1.4 Promouvoir la participation aux sessions <strong>de</strong> formations dispensées par la<br />

Chaire <strong>de</strong> Paris-Dauphine « Management et Diversité ».<br />

a. Promouvoir la participation aux sessions <strong>de</strong> formations.<br />

Indicateurs : nombre <strong>de</strong> participants aux<br />

sessions <strong>de</strong> formations.<br />

Suggestion : les résultats seront plus<br />

visuels s’ils sont présentés sous forme <strong>de</strong><br />

graphique. La zone rouge représente les<br />

objectifs chiffrés en termes <strong>de</strong> participants.<br />

Si aucun n’objectif n’a été établi à la base,<br />

les résultats seront simplement comparés<br />

dans le temps.<br />

100%<br />

10<br />

50%<br />

0%<br />

5<br />

0<br />

2013<br />

2014<br />

Opération non développée<br />

Opération en cours <strong>de</strong> développement<br />

Opération développée<br />

Etat d'avancement <strong>du</strong><br />

développement <strong>de</strong>s<br />

formations/opérations<br />

Evolution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> participants<br />

2015<br />

2016<br />

Non-achevé<br />

Achevé<br />

Mauvais, le nombre <strong>de</strong> participants diminue<br />

Moyen, le nombre <strong>de</strong> participant est stable<br />

Bon, le nombre <strong>de</strong> participants augmente<br />

Nombre <strong>de</strong><br />

participants<br />

effectifs<br />

Nombre <strong>de</strong><br />

participants<br />

espérés<br />

21


1.1.2 Développer les <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> communication adaptés & évaluer les actions et leur<br />

intégration au management<br />

Précision : qu’entendons-nous par « leur intégration au management » ? Il s’agit ici d’interpeller<br />

les managers pour qu’ils soient parties prenantes <strong>de</strong>s actions et qu’ils en <strong>de</strong>viennent les acteurs.<br />

Pour ce faire, il convient d’intégrer <strong>de</strong>s critères sociaux dans leur évaluation (ex : nombre<br />

d’actions RSE où ils se sont impliqués), dans leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> management. L’important ici est qu’ils<br />

parlent <strong>de</strong> la RSE et qu’ils y participent activement. 191<br />

1.1.2.1 Développer l'intranet SOLIDARIO <strong>comme</strong> instrument central et<br />

collaboratif <strong>de</strong> communication Groupe sur toutes les initiatives RSE <strong>du</strong> plan<br />

d’actions.<br />

a. Développer l’intranet Solidario.<br />

Indicateur : L’intranet Solidario a-t-il été développé ?<br />

Suggestion : afin d’être plus précis dans l’évaluation, il<br />

convient d’apporter une <strong>mesure</strong> supplémentaire. Dans le<br />

cas où le feu est orange, c’est-à-dire « en cours », l’état<br />

d’avancement <strong>du</strong> développement <strong>du</strong> développement <strong>du</strong><br />

site Solidario peut être estimé (en %). Cela permettra<br />

d’évaluer le chemin restant à parcourir.<br />

Pour évaluer le % d’avancement, il est suggéré d’établir<br />

une liste complète <strong>de</strong> tâches à effectuer relatives au<br />

développement <strong>du</strong> site Solidario. Selon le nombre <strong>de</strong> tâches effectuées, il sera possible <strong>de</strong> déterminer<br />

l’état d’avancement (en %) <strong>du</strong> développement <strong>du</strong> site.<br />

b. Solidario <strong>comme</strong> un instrument central.<br />

Indicateur : indicateur <strong>de</strong> perception.<br />

Pour déterminer s’il s’agit d’un instrument central, il convient <strong>de</strong> réunir les responsables fonctionnels<br />

<strong>du</strong> site intranet et <strong>de</strong>s <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> communication RSE. Cette réunion a pour but <strong>de</strong> récolter leur avis<br />

quant à la communication sur les initiatives RSE.<br />

191 Entretien avec Monsieur Spelkens Jacques, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux & Territoires et RSE<br />

Belgique, GDF SUEZ, 16 juillet 2012.<br />

100%<br />

50%<br />

0%<br />

Site Solidario non développé<br />

Site Solidario en cours <strong>de</strong> développement<br />

Développement <strong>du</strong> site Solidario achevé<br />

Etat d'avancement <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong> site Solidario<br />

Non-achevé<br />

Achevé<br />

22


Exemple <strong>de</strong> questions:<br />

« Selon vous, le site intranet Solidario est-il l’<strong>outil</strong> <strong>de</strong> communication central en matière <strong>de</strong><br />

RSE ? »<br />

« L’intranet reprend-il toutes<br />

les initiatives RSE ? »<br />

Suggestion : si les responsables sont trop nombreux, l’évaluation peut se faire au moyen d’une<br />

enquête <strong>de</strong> perception.<br />

c. Solidario <strong>comme</strong> un instrument collaboratif.<br />

Indicateur : opinion <strong>de</strong>s utilisateurs au<br />

moyen d’une enquête <strong>de</strong> perception.<br />

Pour <strong>mesure</strong>r s’il s’agit d’un <strong>outil</strong><br />

collaboratif ou non, il convient <strong>de</strong> réaliser une enquête <strong>de</strong> perception auprès <strong>de</strong>s utilisateurs <strong>du</strong> site<br />

intranet <strong>de</strong> Solidario.<br />

Exemple <strong>de</strong> questions :<br />

« Le site Solidario favorise-t-il la collaboration avec les autres utilisateurs ? »<br />

« Le site Solidario est-il suffisamment interactif ? »<br />

« Etes-vous déjà entré en contact avec un autre utilisateur ? »<br />

1.1.2.2. Développer <strong>de</strong>s <strong>outil</strong>s complémentaires (plus locaux et/ou plus ciblés) <strong>du</strong><br />

type Lettre "Club Solidario", FLASH RSE (Belgique), colloques thématiques<br />

régionaux, participation aux évènements (inter) nationaux, communiqués<br />

Internes et communiqués <strong>de</strong> presse.<br />

Précisions : vu que les <strong>outil</strong>s doivent développés doivent être « plus locaux et /ou plus ciblés », cette<br />

action doit s’opérer principalement au niveau <strong>de</strong>s BU/entités.<br />

a. Développer <strong>de</strong>s <strong>outil</strong>s complémentaires.<br />

Indicateur : nombre d’<strong>outil</strong>s complémentaires développés par BU/entité<br />

Mauvais, Solidario n’est pas <strong>du</strong> tout un <strong>outil</strong><br />

central<br />

Moyen, il existe plusieurs <strong>outil</strong>s centraux dont<br />

Solidario<br />

Bon, Solidario est l’<strong>outil</strong> central<br />

La majorité pense que Solidar Net n’est pas un <strong>outil</strong> collaboratif<br />

La moitié pense que Solidar Net est un <strong>outil</strong> collaboratif<br />

La majorité pense que Solidar Net est un <strong>outil</strong> collaboratif<br />

Mauvais, diminution <strong>du</strong> nombre d’<strong>outil</strong>s développés<br />

Moyen, stabilisation <strong>du</strong> nombre d’<strong>outil</strong>s développés<br />

Bon, augmentation <strong>du</strong> nombre d’<strong>outil</strong>s développés<br />

23


Les résultats seront plus visuels s’ils sont présentés<br />

sous forme graphique. La zone rouge représente les<br />

objectifs chiffrés en termes d’<strong>outil</strong>s à développer. Si<br />

aucun n’objectif n’a été établi à la base, les résultats<br />

seront simplement comparés dans le temps.<br />

Suggestions :<br />

Un second indicateur permet d’apprécier les résultats sous un autre angle et <strong>de</strong> croiser les<br />

données avec le précé<strong>de</strong>nt indicateur : Le % <strong>de</strong> BU/entité ayant développé ou étant en cours<br />

<strong>de</strong> développement d’<strong>outil</strong>s<br />

complémentaires.<br />

Les résultats seront plus visuels s’ils sont présentés<br />

sous forme graphique. Si aucun n’objectif n’a été<br />

établi à la base, les résultats seront simplement<br />

comparés dans le temps.<br />

Enfin, il est possible <strong>de</strong> pousser l’évaluation<br />

encore plus loin en analysant les <strong>outil</strong>s<br />

complémentaires développés.<br />

Prenons l’exemple <strong>de</strong> l’<strong>outil</strong><br />

« communications et évènements ». Nous pourrions analyser la fréquence <strong>de</strong>s évènements et<br />

<strong>de</strong>s communications.<br />

Exemple :<br />

Organisation <strong>de</strong> colloques inexistante (rouge), une fois tous les 3 ans (Orange) ou encore<br />

chaque année (Vert).<br />

Diffusion <strong>de</strong> communiqués inexistante (rouge) une fois par an (orange) ou tous les mois<br />

(vert)<br />

10<br />

5<br />

0<br />

Evolution <strong>du</strong> nombre d'<strong>outil</strong><br />

complémentaires développé<br />

2013 2014 2015 2016<br />

36%<br />

50%<br />

Rare voire inexistant<br />

Ponctuellement<br />

Systématiquement<br />

Nombre<br />

d'<strong>outil</strong>s<br />

développés<br />

Nombre<br />

d'<strong>outil</strong>s espérés<br />

Mauvais, diminution <strong>du</strong> % <strong>de</strong> BU/entité<br />

Moyen, stabilisation <strong>du</strong> % <strong>de</strong> BU/entité<br />

Bon, augmentation <strong>du</strong> % <strong>de</strong> BU/entité ayant développé<br />

un <strong>outil</strong> ou étant en cours <strong>de</strong> développement<br />

Développement d'<strong>outil</strong>s<br />

complémentaires: répartition BU/Entités<br />

14%<br />

Développement<br />

d'<strong>outil</strong>s achevé<br />

En cours <strong>de</strong><br />

développement<br />

d'<strong>outil</strong>s<br />

Aucun<br />

développement<br />

24


1.1.2.3 Encourager l’établissement d’un rapport RSE annuel pour chaque branche,<br />

donnant à voir les orientations prises en matière <strong>de</strong> développement social pour<br />

les exercices à venir.<br />

a. Encourager l’établissement d’un rapport RSE.<br />

Indicateur : % <strong>de</strong> branches<br />

diffusant un rapport RSE<br />

annuel.<br />

Suggestion : les résultats seront<br />

plus visuels s’ils sont présentés<br />

sous forme graphique. Si aucun<br />

n’objectif n’a été établi à la base,<br />

les résultats seront simplement<br />

comparés dans le temps.<br />

b. Communication sur les<br />

orientations prises en matière <strong>de</strong> développement sociale.<br />

Indicateur : % <strong>de</strong> branches communiquant sur le sujet parmi<br />

celles diffusant un rapport RSE.<br />

50%<br />

Mauvais, diminution <strong>du</strong> % <strong>de</strong> branches diffusant un rapport RSE<br />

Moyen, stabilisation <strong>du</strong> % <strong>de</strong> branches diffusant un rapport RSE<br />

Bon, augmentation <strong>du</strong> % <strong>de</strong> branches diffusant un rapport RSE<br />

Réalisation d'un rapport RSE: répartition <strong>de</strong>s<br />

branches<br />

Branches ne réalisant pas <strong>de</strong><br />

33%<br />

17%<br />

rapport RSE<br />

Branches réalisant un<br />

rapport RSE ponctuellement<br />

(1 fois tous les 2 ou 3 ans)<br />

Branches réalisant un<br />

rapport RSE annuellement<br />

Bon, en augmentation<br />

Moyen, stable<br />

Mauvais, en diminution<br />

Communication sur les orientations prises en<br />

matière <strong>de</strong> développement sociale dans le<br />

rapport RSE: répartition <strong>de</strong>s branches<br />

Branches communiquant<br />

50%<br />

33%<br />

17%<br />

plus ou moins sur le sujet<br />

Branches ne communiquant<br />

pas sur le sujet<br />

Branches communiquant<br />

explicitement sur le sujet<br />

25


2. Une ambition au service <strong>de</strong> la cohésion et <strong>du</strong> lien social<br />

2.1 Contribuer au bien-être au travail<br />

2.1.1 Atteindre l'égalité dans l'accès à l'entreprise, le développement personnel et professionnel, et<br />

la promotion<br />

Voir point 4.2.1<br />

2.2 Prendre en compte les attentes et les acquis <strong>de</strong> chacun<br />

2.2.1. Répondre aux besoins <strong>de</strong>s Seniors et Favoriser l'initiative <strong>de</strong>s collaborateurs<br />

2.2.1.1 Décliner une politique Senior en Europe sur les bases <strong>de</strong> l’accord Senior<br />

Groupe France <strong>du</strong> 8 décembre 2009.<br />

a. Décliner une politique Senior en Europe.<br />

Indicateur : une politique senior a-t-elle été<br />

déclinée en Europe ?<br />

b. Décliner la politique sur base <strong>de</strong>s engagements.<br />

Indicateur : la politique a-t-elle correctement été définie selon les engagements <strong>de</strong> l’accord Senior<br />

Groupe ?<br />

2.2.1.2 Formaliser un <strong>outil</strong> d'analyse <strong>de</strong>s évolutions <strong>de</strong> carrière personnelle,<br />

notamment grâce à <strong>de</strong>s entretiens <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> carrière.<br />

Précisions : formaliser signifie « rendre formel […] mettre en forme ». 192 Autrement dit mettre dans<br />

une forme exécutable et répétable par <strong>de</strong>s acteurs définis (documents, processus, procé<strong>du</strong>res etc.).<br />

192 GERARDIN, F. et al., Le Robert Dictionnaire pratique <strong>de</strong> la langue française, Paris, Editions France Loisirs,<br />

2004.<br />

Aucune politique senior n’a été déclinée en Europe<br />

Déclinaison <strong>de</strong> la politique senior Europe en cours<br />

Politique senior déclinée en Europe<br />

Aucun engagement n’est respecté<br />

Seule une partie <strong>de</strong>s engagements est respectée<br />

La totalité <strong>de</strong>s engagements est respectée<br />

26


a. Formaliser un <strong>outil</strong> d’analyse <strong>de</strong>s évolutions <strong>de</strong> carrière personnelle.<br />

Indicateur : un <strong>outil</strong> d’analyse <strong>de</strong>s évolutions <strong>de</strong><br />

carrière a-t-il été formalisé ?<br />

Suggestion : il convient d’apporter une <strong>mesure</strong><br />

supplémentaire pour affiner l’évaluation. Dans le cas où<br />

le feu est orange, c’est-à-dire « en cours », l’état<br />

d’avancement <strong>de</strong> la formalisation <strong>de</strong> l’<strong>outil</strong> (en %).<br />

Cela permettra d’évaluer le chemin restant à parcourir.<br />

b. Organiser <strong>de</strong>s entretiens <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> partie <strong>de</strong><br />

carrière<br />

Indicateur : Nombre d’entretiens <strong>de</strong> mi-carrière<br />

réalisés. 193<br />

2.2.1.3 Développer le tutorat au sein <strong>du</strong> Groupe : i<strong>de</strong>ntifier un corps <strong>de</strong> 1000<br />

tuteurs par an, au sein <strong>du</strong> Groupe, formalisé et formé. Expérimentation d'une<br />

formation Groupe pour les tuteurs <strong>de</strong>s populations sensibles (DSS).<br />

a. I<strong>de</strong>ntifier un corps <strong>de</strong> 1000 tuteurs par an.<br />

Indicateur : nombre <strong>de</strong> tuteurs (parrains,<br />

mentors). 194<br />

Cet indicateur est à comparer avec les objectifs, à<br />

savoir 1000 tuteurs <strong>du</strong> Groupe.<br />

Suggestion : les résultats seront plus visuels s’ils sont<br />

présentés sous forme graphique. La zone rouge<br />

représente les objectifs fixés par le Groupe (=1000<br />

tuteurs par an).<br />

Augmentation <strong>de</strong> l’écart par rapport aux objectifs<br />

Stabilisation <strong>de</strong> l’écart par rapport aux objectifs<br />

Diminution <strong>de</strong> l’écart par rapport aux objectifs<br />

193<br />

Indicateur provenant <strong>de</strong> : DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES,<br />

op. cit.<br />

194<br />

Indicateur provenant <strong>de</strong> : DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES,<br />

op. cit.<br />

1000<br />

100%<br />

500<br />

0<br />

0%<br />

L’<strong>outil</strong> n’a pas été formalisé<br />

L’<strong>outil</strong> est en cours <strong>de</strong> formalisation<br />

La totalité <strong>de</strong>s engagements est respectée<br />

Etat d'avancement <strong>de</strong> le<br />

formalisation <strong>de</strong> l'<strong>outil</strong><br />

Non-achevé<br />

Achevé<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre d’entretien<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre d’entretien<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre d’entretien<br />

Evolution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> tuteurs/an<br />

Tuteurs effectifs<br />

Objectif tuteurs<br />

27


. Formaliser le corps <strong>de</strong> tuteurs.<br />

Indicateur : le corps tuteurs a-t-il été formalisé ?<br />

c. Former les tuteurs.<br />

Indicateur : % <strong>de</strong> tuteurs ayant suivi les<br />

formations nécessaires.<br />

La majorité <strong>de</strong>s tuteurs ne sont pas formés<br />

La moitié <strong>de</strong>s tuteurs sont formés ou en cours <strong>de</strong> formation<br />

La majorité <strong>de</strong>s tuteurs sont formés ou en cours <strong>de</strong> formation<br />

Suggestion : les résultats seront plus visuels s’ils sont présentés sous forme graphique. Le<br />

pourcentage <strong>de</strong> tuteurs formés est calculé<br />

sur le total <strong>de</strong> tuteurs par corps (=1000<br />

tuteurs)<br />

2.2.1.4 Intégrer la population <strong>de</strong> Seniors aux plans <strong>de</strong> formation professionnelle<br />

(en France).<br />

a. Intégrer la population Seniors aux plans <strong>de</strong> formation.<br />

Indicateur : % <strong>de</strong> participants seniors ayant suivi une<br />

formation 195 (sur la population totale <strong>de</strong> seniors en France).<br />

195 Indicateur provenant <strong>de</strong> : DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES,<br />

op. cit.<br />

20%<br />

30%<br />

33%<br />

Suivi <strong>de</strong>s formations tuteurs<br />

(Total: 1000 tuteurs)<br />

50%<br />

Le corps <strong>de</strong> tuteurs n’a pas été formalisé<br />

Le corps <strong>de</strong> tuteurs est en cours <strong>de</strong> formalisation<br />

Le corps <strong>de</strong> tuteurs a été formalisé<br />

67%<br />

Tuteurs formés<br />

Tuteurs en cours <strong>de</strong> formation<br />

Tuteurs non formés<br />

Diminution <strong>de</strong>s participants<br />

Stabilisation <strong>de</strong>s participants<br />

Augmentation <strong>de</strong>s participants<br />

Suivi <strong>de</strong>s formations seniors<br />

(sur la population totale <strong>de</strong> seniors en<br />

France)<br />

Seniors<br />

participant ou<br />

ayant participé à<br />

<strong>de</strong>s formations<br />

Seniors n'ayant<br />

participé à aucune<br />

formation<br />

28


2.2.1.5 Développer toute action favorable à la remise à l'emploi <strong>de</strong>s seniors grâce<br />

à <strong>de</strong>s partenariats <strong>comme</strong> la "Mission 45+" <strong>de</strong> Face Paris ou d'autres conventions.<br />

Précisions : cette action consiste à travailler en collaboration avec <strong>de</strong>s associations telles que « la<br />

Mission 45+ » pour ai<strong>de</strong>r les seniors à retrouver un emploi et ce dans l’espoir que ces seniors<br />

postulent pour le Groupe GDF SUEZ. Cette action à double sens a pour but, d’une part, <strong>de</strong> favoriser<br />

l’emploi <strong>de</strong>s seniors <strong>de</strong> manière générale et, d’autre part, d’attirer <strong>de</strong>s seniors au sein <strong>du</strong> Groupe. 196<br />

a. Développer <strong>de</strong>s actions favorables à la remise à l’emploi <strong>de</strong>s seniors.<br />

Indicateur : nombre d’actions<br />

développées en vue <strong>de</strong> remettre à<br />

l’emploi les seniors.<br />

b. Favoriser l’emploi <strong>de</strong>s seniors<br />

Indicateur : Nombre <strong>de</strong> seniors mis à l’emploi<br />

grâce à l’intervention d’associations <strong>comme</strong> la<br />

« Mission 45+ ».<br />

c. Recruter <strong>de</strong>s travailleurs seniors.<br />

Indicateur : le nombre <strong>de</strong> seniors (parmi la<br />

population seniors <strong>de</strong> l’indicateur ci-<strong>de</strong>ssus) ayant<br />

intégrés le Groupe GDF SUEZ.<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre d’actions en faveur <strong>de</strong> l’emploi <strong>de</strong>s seniors<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre d’actions en faveur <strong>de</strong> l’emploi <strong>de</strong>s seniors<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre d’actions en faveur <strong>de</strong> l’emploi <strong>de</strong>s seniors<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> seniors recrutés<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> seniors recrutés<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> seniors recrutés<br />

2.2.1.6 Informer annuellement sur la situation <strong>de</strong> l'entreprise au regard <strong>de</strong>s<br />

objectifs quantitatifs et qualitatifs <strong>de</strong> l'accord Groupe France <strong>du</strong> 8 décembre 2009.<br />

Précisions : cette communication se fait au moyen <strong>du</strong> reporting social annuel.<br />

a. Informer annuellement.<br />

Indicateur : le Groupe pro<strong>du</strong>it-il<br />

systématiquement un reporting social ?<br />

196 Entretien avec Monsieur Spelkens Jacques, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux & Territoires et RSE<br />

Belgique, GDF SUEZ, 16 juillet 2012.<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> seniors mis à l’emploi<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> seniors mis à l’emploi<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> seniors mis à l’emploi<br />

Aucun Reporting Social<br />

Elaboration ponctuelle <strong>du</strong> Reporting Social<br />

Elaboration systémtique <strong>du</strong> Reporting Social (annuellement)<br />

29


. Informer au regard <strong>de</strong>s objectifs quantitatifs et qualitatifs.<br />

Indicateur : Ce rapport comprend-t-il<br />

<strong>de</strong>s informations relatives aux objectifs<br />

quantitatifs et qualitatifs <strong>de</strong> l’accord<br />

Groupe ?<br />

3. Un projet centré sur l'égalité <strong>de</strong>s chances<br />

3.1 Assurer l'égalité <strong>de</strong>s chances afin <strong>de</strong> renforcer la diversité au sein <strong>de</strong> l'entreprise<br />

3.1.1 Favoriser l'emploi <strong>de</strong>s personnes en situation <strong>de</strong> handicap<br />

3.1.1.1 Réaliser les objectifs règlementaires en termes d'emploi en développant le<br />

sourcing et en améliorant le processus RQTH (France).<br />

a. Réaliser les objectifs réglementaires.<br />

Indicateur : % <strong>de</strong> personnes handicapées<br />

(sur le totale <strong>de</strong>s collaborateurs en<br />

France).<br />

L’objectif à l’horizon 2016 étant 6% <strong>du</strong> personnel en France qui représente 106603 collaborateurs 197 .<br />

Les résultats seront plus visuels s’ils sont<br />

présentés sous forme <strong>de</strong> graphique. La<br />

zone rouge représente l’objectif<br />

réglementaire c’est-à-dire environ 6396<br />

personnes en situation <strong>de</strong> handicap [6%<br />

106603=6396,18]. La zone bleue elle<br />

représente le pourcentage <strong>du</strong> personnel en<br />

France qui sont <strong>de</strong>s personnes en situation<br />

<strong>de</strong> handicap. En 2016, il faudra vérifier si<br />

les objectif ont bien été atteints ou non.<br />

100%<br />

Aucune information relative aux objectifs<br />

Information uniquement relatives aux objectifs quantitatifs<br />

Information relative aux objectifs quantitatifs et qualitatifs<br />

197 DRH, Reporting Social Groupe au 31 décembre 2010, Paris, GDF SUEZ, rapport, 2010, p.6.<br />

50%<br />

0%<br />

Diminution <strong>du</strong> % <strong>de</strong> personnes en situation <strong>de</strong> handicap<br />

Stabilisation <strong>du</strong> % <strong>de</strong> personnes en situation <strong>de</strong> handicap<br />

Augmentation <strong>du</strong> % <strong>de</strong> personnes en situation <strong>de</strong> handicap<br />

Evolution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong>s personnes en<br />

situation <strong>de</strong> handicap en France (en %)<br />

2013 2014 2015 2016<br />

Objectif<br />

travailleurs en<br />

situation <strong>de</strong><br />

handicap<br />

Travailleurs en<br />

situation <strong>de</strong><br />

handicap<br />

30


. Développer le sourcing.<br />

Précisions : le sourcing en RH est un « processus ayant pour objectif d’i<strong>de</strong>ntifier les candidats<br />

correspondants aux profils recherchés […] » 198 . Dans-ce cas-ci, le sourcing concerne principalement<br />

la recherche <strong>de</strong> candidat en situation <strong>de</strong> handicap en partenariat avec <strong>de</strong>s associations ou centre <strong>de</strong><br />

formations spécialisés.<br />

Indicateur : nombre <strong>de</strong> partenariats avec <strong>de</strong>s<br />

associations et/ou centres <strong>de</strong> formations.<br />

Suggestion : afin d’obtenir <strong>de</strong>s résultats plus pertinents, il convient <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r l’efficacité <strong>de</strong>s<br />

partenariats sur base <strong>de</strong> critères quantitatifs et qualitatifs. 199 Il est pertinent d’élaborer une fiche<br />

d’évaluation contentant ces critères et la soumettre aux différents partenariats. Cette évaluation peut<br />

se faire au moyen d’entretien d’évaluation, enquêtes <strong>de</strong> perception, analyse <strong>de</strong> données, etc.<br />

Exemple <strong>de</strong> critères quantitatifs :<br />

- Nombre minimum <strong>de</strong> travailleurs en situation <strong>de</strong> handicap engagés via le partenariat ;<br />

- Temps d’attente maximum entre la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et l’engagement effectif <strong>du</strong> travailleur.<br />

Exemples <strong>de</strong>s critères qualitatifs :<br />

- Qualité <strong>de</strong>s travailleurs en situation <strong>de</strong> handicap (sur base d’entretien d’évaluation avec<br />

les personnes concernées) ;<br />

- Qualité <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> manière générale (sur base d’enquête <strong>de</strong> perception auprès <strong>de</strong>s<br />

recruteurs <strong>de</strong> GDF SUEZ).<br />

Il ne s’agit ici que d’exemples. Les critères dépen<strong>de</strong>nt bien enten<strong>du</strong>, <strong>de</strong> la vision <strong>de</strong> GDF SUEZ sur ce<br />

qu’est un partenariat efficace.<br />

c. Améliorer le processus RQTH.<br />

Précisions : le processus RQTH est le Recrutement Qualitatif <strong>de</strong>s Travailleurs Handicapés. Ce<br />

processus a été créé pour améliorer le processus <strong>de</strong> recrutement <strong>de</strong>s personnes en situation <strong>de</strong><br />

handicap. Ce processus consiste en différentes actions <strong>comme</strong> s’assurer qu’une personne est bien<br />

engagée pour ses compétences et non pour son handicap, à mettre en place les dispositions nécessaires<br />

198 GROUPE BRETON, I<strong>de</strong>as RH e-sourcing expert, adresse URL : http://www.i<strong>de</strong>asrh.fr/outsourcingrecrutement/<strong>de</strong>finition-Sourcing-et-plus/glossaire-recrutement-lexique-rh/<br />

(consulté le 18 juillet 2012)<br />

199 Indicateur provenant <strong>de</strong> : DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES,<br />

op. cit.<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> partenariats<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> partenariats<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> partenariats<br />

La majorité <strong>de</strong>s critères sont négatifs<br />

Proportion plus ou moins égale <strong>de</strong> critères positifs et négatifs<br />

La majorité <strong>de</strong>s critères sont positifs<br />

31


pour qu’une personne en situation d’handicap puisse faire correctement son travail dans <strong>de</strong> bonnes<br />

conditions. 200<br />

Indicateurs :<br />

Des actions d’améliorations<br />

ont-elles été entreprises ?<br />

Selon les résultats, le feu sera :<br />

Opinion <strong>de</strong>s travailleurs en<br />

situation d’handicap au moyen d’une enquête <strong>de</strong> perception.<br />

Afin d’avoir une <strong>mesure</strong> plus qualitative, il est opportun <strong>de</strong> réaliser une enquête <strong>de</strong> perception auprès<br />

<strong>de</strong>s travailleurs en situation <strong>de</strong> handicap.<br />

Exemple <strong>de</strong> question : « Trouvez-vous que l’environnement <strong>de</strong> travail vous permet d’effectuer votre<br />

travail correctement ? »<br />

La majorité <strong>de</strong>s personnes ne sont pas satisfaites <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> travail<br />

La moitié <strong>de</strong>s personnes sont satisfaites <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> travail<br />

La majorité <strong>de</strong>s personnes sont satisfaites <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> travail<br />

3.1.1.2 Faire une cartographie <strong>de</strong> la pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong>s âges <strong>de</strong>s travailleurs<br />

handicapés dans les entreprises pour améliorer le suivi <strong>de</strong> l’emploi.<br />

Précisions : la cartographie se s’effectue au niveau national ainsi qu’au niveau <strong>de</strong>s BU/entité pour<br />

ainsi former une sorte <strong>de</strong> matrice.<br />

a. Faire une cartographie <strong>de</strong> la pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong>s âges.<br />

Indicateurs :<br />

Existe-t-il une cartographie<br />

<strong>de</strong> la pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong>s âges <strong>de</strong>s<br />

travailleurs handicapés par<br />

pays où GDF SUEZ est<br />

implanté ?<br />

Nombre <strong>de</strong> pays possédant<br />

une cartographie <strong>de</strong> pyrami<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s âges.<br />

200 Entretien avec Monsieur Spelkens Jacques, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux & Territoires et RSE<br />

Belgique, GDF SUEZ, 16 juillet 2012.<br />

Aucune action d’amélioration n’a été entreprise<br />

Des actions d’amélioration sont en cours ou en projet<br />

Des actions d’amélioration ont été prises<br />

Aucun pays ou moins <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s pays possè<strong>de</strong> une cartographie<br />

Un peu plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s pays possè<strong>de</strong> une cartographie<br />

La majorité <strong>de</strong>s pays possè<strong>de</strong>nt une cartographie<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> pays ayant une cartographie<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> pays ayant une cartographie<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> pays ayant une cartographie<br />

32


Les résultats seront plus visuels s’ils sont présentés<br />

sous forme <strong>de</strong> graphique. La zone rouge représente<br />

le nombre total <strong>de</strong> pays où le Groupe est actif, c’est-<br />

à-dire environ 70 pays 201 .<br />

Existe-t-il une cartographie <strong>de</strong> la<br />

pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong>s âges <strong>de</strong>s<br />

travailleurs handicapés par<br />

BU/entité ?<br />

Nombre <strong>de</strong> BU ayant réalisé une<br />

cartographie <strong>de</strong> la pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

âges.<br />

Les résultats seront plus visuels s’ils sont<br />

présentés sous forme <strong>de</strong> graphique. La zone<br />

rouge représente le nombre total <strong>de</strong> BU/entités<br />

<strong>du</strong> Groupe, c’est-à-dire environ 1472 202 .<br />

b. Améliorer le suivi <strong>de</strong> l’emploi.<br />

Il convient d’utiliser <strong>de</strong>ux indicateurs afin <strong>de</strong><br />

<strong>mesure</strong>r cette action.<br />

Nombre <strong>de</strong> problèmes rencontrés<br />

relatifs à l’emploi <strong>de</strong>s seniors au<br />

sein <strong>du</strong> Groupe.<br />

Opinion <strong>de</strong>s responsables RH chargé <strong>du</strong> suivi emploi seniors au moyen d’une enquête <strong>de</strong><br />

perception.<br />

La majorité <strong>de</strong>s responsables ne voit aucune amélioration<br />

La moitié <strong>de</strong>s responsables voit une amélioration<br />

La majorité <strong>de</strong>s responsables voit une amélioration<br />

201 GDF SUEZ, GDF SUEZ Être utile aux hommes, adresse URL : http://www.gdfsuez.com/ (consulté le 19<br />

juillet 2012)<br />

202 GDF SUEZ, op. cit.<br />

2000<br />

1000<br />

0<br />

100<br />

0<br />

Réalisation d'une cartographie par<br />

pays<br />

2013 2014 2015 2016<br />

Nombre <strong>de</strong> pays<br />

possédant une<br />

cartographie ou<br />

étant en cours<br />

<strong>de</strong> réalisation<br />

Total pays<br />

Aucune BU/entité ou moins <strong>de</strong> la moitié possè<strong>de</strong> une cartographie<br />

Un peu plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s BU/entité possè<strong>de</strong> une cartographie<br />

La majorité <strong>de</strong>s BU/entité possè<strong>de</strong>nt une cartographie<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> BU/entité ayant une cartographie<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> BU/entité ayant une cartographie<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> BU/entité ayant une cartographie<br />

Réalisation d'une cartographie par<br />

BU/entité<br />

2013 2014 2015 2016<br />

Nombre <strong>de</strong><br />

BU/entité<br />

possédant une<br />

cartographie ou<br />

étant en cours<br />

<strong>de</strong> réalisation<br />

Total BU/entité<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> problèmes rencontrés<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> problèmes rencontrés<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> problèmes rencontrés<br />

33


3.1.1.3 Intégrer aux objectifs <strong>de</strong>s managers ceux en matière d'emploi <strong>de</strong>s<br />

personnes en situation <strong>de</strong> handicap.<br />

Indicateurs : les objectifs relatifs à l’emploi <strong>de</strong>s personnes en situation <strong>de</strong> handicap sont-ils pris en<br />

compte dans les objectifs<br />

<strong>de</strong>s managers ?<br />

Suggestion : dans le cas où les objectifs en matière d’emploi sont intégrés aux objectifs <strong>de</strong>s managers<br />

il est intéressant d’observer si les managers ont bien rempli ces objectifs. Cela peut se <strong>mesure</strong>r lors<br />

<strong>de</strong>s entretiens d’évaluation <strong>de</strong>s managers.<br />

3.1.1.4 Adapter et consoli<strong>de</strong>r au niveau Groupe, Branches et BU les <strong>outil</strong>s <strong>de</strong><br />

formation existants.<br />

Précisions : il convient <strong>de</strong> rappeler la définition <strong>du</strong> mot consoli<strong>de</strong>r qui est « rendre soli<strong>de</strong>, <strong>du</strong>rable» 203<br />

Du latin, Solidare – Rendre plus soli<strong>de</strong>, plus résistant, plus fort et cum – tous ensemble. Dans ce cas-<br />

ci, consoli<strong>de</strong>r les <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> formation c’est le rendre plus soli<strong>de</strong> ensemble (avec d’autres personnes<br />

concernées) pour qu’il soit soli<strong>de</strong> à plus grand échelle et pouvoir l’appliquer à tous.<br />

a. Adapter les <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> formation existants.<br />

Pour cette action, <strong>de</strong>ux indicateurs sont nécessaires. En effet, il convient <strong>de</strong> savoir d’une part s’il y a<br />

eu <strong>de</strong>s initiatives pour adapter les <strong>outil</strong>s et d’autre part, si cela a été efficace.<br />

Indicateurs :<br />

Y a-t-il eu <strong>de</strong>s initiatives en vue<br />

d’adapter les <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> formation ?<br />

Opinion <strong>de</strong>s utilisateurs et<br />

administrateurs <strong>de</strong>s <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> formation au moyen d’une enquête <strong>de</strong> perception.<br />

Interroger les personnes responsables <strong>de</strong>s <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> formations ainsi que les utilisateurs <strong>de</strong> ces <strong>outil</strong>s<br />

pour savoir si les <strong>outil</strong>s ont été correctement adaptés.<br />

Exemple <strong>de</strong> question :<br />

« Trouvez-vous l’utilisation<br />

<strong>de</strong> l’<strong>outil</strong> simple ? »<br />

« Pensez-vous que l’<strong>outil</strong> est suffisamment adapté ? »<br />

La majorité <strong>de</strong>s personnes pensent que les <strong>outil</strong>s ne sont pas <strong>du</strong> tout adaptés<br />

La moitié <strong>de</strong>s personnes pensent que les <strong>outil</strong>s sont adaptés<br />

La majorité <strong>de</strong>s personnes pensent que les <strong>outil</strong>s sont adaptés<br />

203 GERARDIN, F. et al., Le Robert Dictionnaire pratique <strong>de</strong> la langue française, Paris, Editions France Loisirs,<br />

2004.<br />

Aucune intégration <strong>de</strong>s objectifs en matière d’emploi<br />

En projet ou en cours d’intégration <strong>de</strong>s objectifs en matière d’emploi<br />

Intégration <strong>de</strong>s objectifs en matière d’emploi<br />

Aucune action d’adaptation<br />

En projet ou en cours d’adaptation<br />

Les <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> formation ont été adaptés<br />

34


. Consoli<strong>de</strong>r les <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> formation existants.<br />

Tout <strong>comme</strong> l’action précé<strong>de</strong>nte, <strong>de</strong>ux indicateurs sont nécessaire. En effet, il convient <strong>de</strong> savoir<br />

d’une part s’il y a eu <strong>de</strong>s initiatives pour consoli<strong>de</strong>r les <strong>outil</strong>s et d’autre part, si cela a été efficace.<br />

Indicateur : y a-t-il eu <strong>de</strong>s initiatives en vue <strong>de</strong><br />

consoli<strong>de</strong>r les <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> formation ?<br />

3.1.1.5 Sensibiliser les collaborateurs au thème <strong>du</strong> handicap (France).<br />

Aucune action <strong>de</strong> consolidation<br />

En projet ou en cours <strong>de</strong> consolidation<br />

Les <strong>outil</strong>s <strong>de</strong> formation ont été consolidés<br />

Précision : « sensibiliser les collaborateurs à travers les grands évènements et la présence sur les<br />

supports <strong>de</strong> communication interne et externe. » 204<br />

a. Sensibiliser les collaborateurs.<br />

Indicateurs :<br />

Nombre d’actions <strong>de</strong> sensibilisation (grands<br />

évènements, communication, etc.).<br />

% <strong>de</strong> collaborateurs sensibilisés au moyen<br />

d’enquêtes <strong>de</strong> perception<br />

Interroger les collaborateurs<br />

pour avoir une idée <strong>de</strong><br />

l’évolution <strong>de</strong>s mentalités par<br />

rapport à la thématique <strong>du</strong> handicap.<br />

Exemple <strong>de</strong> question : « Avez-vous conscience <strong>de</strong> la problématique <strong>de</strong> l’emploi <strong>de</strong>s personnes<br />

en situation <strong>de</strong> handicap ? »<br />

Les résultats seront plus visuels s’ils sont présentés<br />

sous forme <strong>de</strong> graphique. Ces chiffres en % sont<br />

calculés sur la population totale <strong>de</strong>s collaborateurs<br />

en France, c'est-à-dire, 106 603 travailleurs.<br />

Suggestions : afin d’affiner l’évaluation <strong>de</strong> cette<br />

action, il est pertinent <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r le pourcentage <strong>de</strong> participation <strong>de</strong>s collaborateurs aux évènements<br />

<strong>de</strong> sensibilisation. Au plus le pourcentage augmente, au plus ce sera positif.<br />

Diminution d’actions <strong>de</strong> sensibilisation<br />

Stabilisation d’actions <strong>de</strong> sensibilisation<br />

Augmentation d’actions <strong>de</strong> sensibilisation<br />

La majorité <strong>de</strong>s collaborateurs ne sont pas conscientes <strong>du</strong> thème<br />

La moitié <strong>de</strong>s collaborateurs sont conscientes <strong>du</strong> thème<br />

La majorité <strong>de</strong>s collaborateurs sont conscients <strong>du</strong> thème<br />

Sensibilisation <strong>de</strong>s collaborateurs<br />

en France<br />

204 Indicateur provenant <strong>de</strong> : DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES,<br />

Projet Social Fondateur, Paris, GDF SUEZ, Document <strong>de</strong> référence, 2010.<br />

25%<br />

75%<br />

Travailleurs<br />

conscients <strong>de</strong> la<br />

thématique<br />

Travailleurs non<br />

conscient <strong>de</strong> la<br />

thématique<br />

35


3.1.1.6 Avoir une définition et <strong>de</strong>s contenus communs en termes <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong><br />

l’emploi.<br />

a. Avoir une définition et <strong>de</strong>s contenus communs<br />

Indicateur : un document a-t-il été rédigé reprenant la<br />

définition et les contenus communs en termes <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong><br />

l’emploi ?<br />

3.1.1.7 I<strong>de</strong>ntifier les acteurs Groupe et augmenter leur niveau d'expertise via le<br />

réseau Handicap Groupe.<br />

Précision : augmenter le niveau d’expertise au moyen <strong>de</strong> formation (ex : formation <strong>de</strong>s RH au<br />

recrutement <strong>de</strong>s personnes en situation <strong>de</strong> handicap), <strong>de</strong> Case Studies avec d’autres entreprises, etc. 205<br />

a. I<strong>de</strong>ntifier les acteurs Groupe.<br />

Indicateur : les acteurs <strong>du</strong> Groupe ont-ils été<br />

i<strong>de</strong>ntifiés ?<br />

b. Augmenter le niveau d’expertise <strong>de</strong>s acteurs Groupe.<br />

Pour cette action, plusieurs indicateurs sont nécessaires. En effet, il convient <strong>de</strong> savoir s’il y a eu <strong>de</strong>s<br />

initiatives pour augmenter le niveau d’expertise, si suffisamment d’acteurs en ont bénéficié et enfin si<br />

cela a été efficace.<br />

Indicateurs :<br />

Nombre total d’initiatives pour augmenter le<br />

niveau d’expertise ;<br />

Nombre d’acteurs ayant été bénéficiaires <strong>de</strong>s<br />

initiatives ;<br />

Entretien d’évaluation.<br />

Pour <strong>mesure</strong>r cette action, il convient d’effectuer une évaluation <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong>s acteurs sur base<br />

<strong>de</strong> critères quantitatifs et/ou qualitatifs. Il est pertinent d’élaborer une fiche d’évaluation contenant ces<br />

critères et le soumettre parmi les acteurs bénéficiaires <strong>de</strong>s initiatives (indicateur précé<strong>de</strong>nt). Suivant<br />

205 Entretien avec Monsieur Spelkens Jacques, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux & Territoires et RSE<br />

Belgique, GDF SUEZ, 16 juillet 2012.<br />

Aucun document n’a été rédigé<br />

En cours <strong>de</strong> rédaction d’un document<br />

Un document a été rédigé<br />

Aucun acteur Groupe n’a été i<strong>de</strong>ntifié<br />

En cours d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s acteurs Groupe<br />

Les acteurs Groupe ont été i<strong>de</strong>ntifiés<br />

Diminution <strong>de</strong>s initiatives<br />

Stabilisation <strong>de</strong>s initiatives<br />

Augmentation <strong>de</strong>s initiatives<br />

36


que les critères soient rempli ou non, l’acteur se verra donner un certain niveau d’expertise. Cette<br />

évaluation peut se faire au moyen d’entretiens d’évaluation (surtout pour les critères qualitatifs).<br />

Exemple <strong>de</strong> critères : années d’expérience, panoplie <strong>de</strong> services proposée, etc.<br />

3.1.2 Favoriser l’insertion sociale <strong>de</strong>s jeunes éloignés <strong>de</strong> l’emploi<br />

3.1.2.1 Développer <strong>de</strong>s partenariats et actions innovantes avec <strong>de</strong>s<br />

acteurs/associations <strong>de</strong> terrain (FACE). (Niveau Groupe/branches/BU)<br />

Précisions : « développer <strong>de</strong>s partenariats avec <strong>de</strong>s acteurs/associations <strong>de</strong> terrain, notamment <strong>de</strong>s<br />

fondations telles que FACE (sourcing, formation, recrutement, tutorat, accompagnement,<br />

coaching…). Implémenter <strong>de</strong>s actions innovantes avec la participation <strong>de</strong> parties prenantes publics et<br />

<strong>de</strong> l’entreprise, telles qu’un ‘But pour l’emploi’.» 206<br />

a. Développer <strong>de</strong>s partenariats.<br />

Indicateurs :<br />

% <strong>de</strong> branches et BU ayant développé <strong>de</strong>s<br />

partenariats.<br />

Suggestion : afin d’obtenir <strong>de</strong>s résultats plus<br />

pertinents, il convient <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r l’efficacité <strong>de</strong>s<br />

partenariats sur base <strong>de</strong> critères quantitatifs et<br />

qualitatifs. 207 Il est pertinent d’élaborer une fiche<br />

d’évaluation contentant ces critères et <strong>de</strong> la soumettre aux différents partenariats. Cette évaluation<br />

peut se faire au moyen d’entretiens d’évaluation, enquêtes <strong>de</strong> perception, analyse <strong>de</strong> données, etc.<br />

Exemple <strong>de</strong> critères quantitatifs :<br />

- Nombre <strong>de</strong> projets développés avec ces partenariats ;<br />

- Nombre <strong>de</strong> problèmes rencontrés par projet ;<br />

- Nombre <strong>de</strong> jeunes mis à l’emploi par an.<br />

Exemples <strong>de</strong>s critères qualitatifs :<br />

206<br />

Indicateur provenant <strong>de</strong> : DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES,<br />

op. cit.<br />

207<br />

Indicateur provenant <strong>de</strong> : DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES,<br />

op. cit.<br />

Diminution générale <strong>du</strong> niveau d’expertise <strong>de</strong>s acteurs<br />

Stabilisation générale <strong>du</strong> niveau d’expertise <strong>de</strong>s acteurs<br />

Augmentation générale <strong>du</strong> niveau d’expertise <strong>de</strong>s acteurs<br />

Développement <strong>de</strong> partenariats:<br />

répartition par branche<br />

Branches ayant<br />

développé plus<br />

33%<br />

17%<br />

50%<br />

d'un partenariat<br />

Branches ayant<br />

développé un<br />

partenariat<br />

Branches n'ayant<br />

développé aucun<br />

partenariat<br />

37


- Qualité <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> manière générale (sur base d’enquête <strong>de</strong> perception auprès <strong>de</strong>s<br />

personnes responsable <strong>du</strong> développement <strong>de</strong>s partenariats chez GDF SUEZ).<br />

Il ne s’agit ici que d’exemples. Les critères dépen<strong>de</strong>nt bien enten<strong>du</strong>, <strong>de</strong> la vision <strong>de</strong> GDF SUEZ sur ce<br />

qu’est un partenariat efficace.<br />

b. Développer <strong>de</strong>s actions innovantes.<br />

Indicateur : nombre d’actions innovantes<br />

(<strong>de</strong> nouvelles idées) ayant été développées<br />

grâce aux partenariats.<br />

3.1.2.2 Etablir une cartographie précise <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> l’exclusion, <strong>de</strong> leurs causes<br />

et <strong>de</strong> leurs symptômes.<br />

Précisions : la cartographie s’effectue au niveau national ainsi qu’au niveau <strong>de</strong>s BU/entité pour<br />

ainsi former une sorte <strong>de</strong> matrice.<br />

a. Etablir une cartographie.<br />

Indicateurs :<br />

Existe-t-il une cartographie<br />

<strong>de</strong>s formes d’exclusion par<br />

pays où GDF SUEZ est<br />

implanté ?<br />

Nombre <strong>de</strong> pays possédant<br />

une cartographie <strong>de</strong>s formes<br />

d’exclusion.<br />

Les résultats seront plus visuels s’ils sont présentés sous<br />

forme <strong>de</strong> graphique. La zone rouge représente le<br />

nombre total <strong>de</strong> pays où le Groupe est actif, c’est-à-dire<br />

environ 70 pays 208 .<br />

208 GDF SUEZ, GDF SUEZ Être utile aux hommes, adresse URL : http://www.gdfsuez.com/ (consulté le 19<br />

juillet 2012)<br />

La majorité <strong>de</strong>s critères sont négatifs<br />

Proportion plus ou moins égale <strong>de</strong> critères positifs et négatifs<br />

La majorité <strong>de</strong>s critères sont positifs<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre d’actions innovantes<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre d’actions innovantes<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre d’actions innovantes<br />

Aucun pays ou moins <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s pays possè<strong>de</strong> une cartographie<br />

Un peu plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s pays possè<strong>de</strong> une cartographie<br />

La majorité <strong>de</strong>s pays possè<strong>de</strong>nt une cartographie<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> pays ayant une cartographie<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> pays ayant une cartographie<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> pays ayant une cartographie<br />

100<br />

0<br />

Réalisation d'une cartographie par<br />

pays<br />

2013 2014 2015 2016<br />

Nombre <strong>de</strong> pays<br />

possédant une<br />

cartographie ou<br />

étant en cours<br />

<strong>de</strong> réalisation<br />

Total pays<br />

38


Existe-t-il une cartographie <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>s formes d’exclusion<br />

BU/entité ?<br />

Nombre <strong>de</strong> BU ayant réalisé une<br />

cartographie <strong>de</strong>s formes<br />

d’exclusion<br />

Les résultats seront plus visuels s’ils sont<br />

présentés sous forme <strong>de</strong> graphique. La zone<br />

rouge représente le nombre total <strong>de</strong> BU/entités<br />

<strong>du</strong> Groupe, c’est-à-dire environ 1472 209 .<br />

3.1.2.3 Sensibiliser les managers et les filiales internes à la thématique <strong>de</strong> la lutte<br />

contre l’exclusion.<br />

Précision : la sensibilisation se fait au moyen d’<strong>outil</strong>s <strong>de</strong> communications 210<br />

a. Sensibiliser les managers et les filiales internes.<br />

Indicateurs :<br />

Nombre d’action <strong>de</strong> sensibilisation à<br />

<strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s managers ;<br />

Nombre d’action <strong>de</strong> sensibilisation à<br />

<strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s filiales.<br />

Suggestion : Si nécessaire, il est possible <strong>de</strong> calculer approximativement le nombre moyen d’actions<br />

développées par filiale (ou branche) = A.<br />

Nombre totale d’action <strong>de</strong> sensibilisations développées = B.<br />

Nombre total <strong>de</strong> filiales (ou <strong>de</strong> branches) ayant développé <strong>de</strong>s actions = C.<br />

A= B/C.<br />

209 GDF SUEZ, GDF SUEZ Être utile aux hommes, adresse URL : http://www.gdfsuez.com/ (consulté le 19<br />

juillet 2012)<br />

210 Indicateur provenant <strong>de</strong> : DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES,<br />

op. cit.<br />

2000<br />

1000<br />

0<br />

Aucune BU/entité ou moins <strong>de</strong> la moitié possè<strong>de</strong> une cartographie<br />

Un peu plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s BU/entité possè<strong>de</strong> une cartographie<br />

La majorité <strong>de</strong>s BU/entité possè<strong>de</strong>nt une cartographie<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> BU/entité ayant une cartographie<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> BU/entité ayant une cartographie<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> BU/entité ayant une cartographie<br />

Réalisation d'une cartographie par<br />

BU/entité<br />

2013 2014 2015 2016<br />

Nombre <strong>de</strong><br />

BU/entité<br />

possédant une<br />

cartographie ou<br />

étant en cours<br />

<strong>de</strong> réalisation<br />

Total BU/entité<br />

Diminution <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sensibilisation<br />

Stabilisation <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sensibilisation<br />

Augmentation <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sensibilisation<br />

39


% <strong>de</strong> managers conscients sensibilisés<br />

par la thématique au moyen<br />

d’enquêtes <strong>de</strong> perception.<br />

Interroger les managers pour avoir<br />

une idée <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s mentalités par rapport à la thématique <strong>de</strong> la lutte contre<br />

l’exclusion.<br />

Exemple <strong>de</strong> question :<br />

« Avez-vous conscience <strong>de</strong> la problématique <strong>de</strong> l’exclusion sociale ?»<br />

Cette enquête peut être adaptée et éten<strong>du</strong>e à l’ensemble <strong>de</strong>s collaborateurs afin d’évaluer le<br />

niveau <strong>de</strong> sensibilisation <strong>de</strong>s filiales<br />

internes.<br />

Les résultats seront plus visuels s’ils sont<br />

présentés sous forme <strong>de</strong> graphique. Les<br />

pourcentages doivent être calculés sur le<br />

nombre total <strong>de</strong>s managers.<br />

3.1.3 Renforcer la politique <strong>du</strong> parcours en alternance<br />

Précisions : l’alternance est un « mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> formation vise à professionnaliser les jeunes en apprenant<br />

concrètement un métier, quel que soit sa nature. L’apprentissage s’organise en alternance entre <strong>de</strong>s<br />

pério<strong>de</strong>s en formation (cours) et <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s en entreprises (travail sur le terrain). Le principe <strong>de</strong> la<br />

formation en alternance repose sur la signature d’un contrat dont les caractéristiques sont celles d’un<br />

contrat <strong>de</strong> travail qui vous place en situation <strong>de</strong> salarié. Ce contrat <strong>de</strong> travail associe une formation<br />

théorique dispensée en centre <strong>de</strong> formation et une activité professionnelle (acquisition <strong>de</strong> savoir-faire<br />

en entreprise).» 211<br />

3.1.3.1 Définir la fonction tutorale: accueil <strong>de</strong> l'alternant, évaluation et mise en<br />

perspective au départ, suivi <strong>de</strong> la formation et évaluation <strong>de</strong>s compétences<br />

acquises par l’alternant.<br />

Indicateur : Un document décrivant la<br />

fonction tutorale a-t-il été rédigé ?<br />

211 UNIVERSITE DE POITIERS, Safire, adresse URL : http://safire.univ-poitiers.fr/spip.php?article74<br />

(consulté le 20 juillet 2012)<br />

La majorité <strong>de</strong>s managers ne sont pas conscients <strong>du</strong> thème<br />

La moitié <strong>de</strong>s managers sont conscients <strong>du</strong> thème<br />

La majorité <strong>de</strong>s managers sont conscients <strong>du</strong> thème<br />

Sensibilisation <strong>de</strong>s managers par filiale<br />

25%<br />

75%<br />

Aucun document <strong>de</strong> ce type n’a été rédigé<br />

Managers<br />

conscients <strong>de</strong> la<br />

thématique<br />

Managers non<br />

conscients <strong>de</strong> la<br />

thématique<br />

Le document est en cours ou en projet <strong>de</strong> rédaction<br />

Le document a été rédigé<br />

40


3.1.3.2 Etablir une vision consolidée Groupe <strong>de</strong> la Taxe d'Apprentissage et se fixer<br />

<strong>de</strong>s règles d'affectation: attribution <strong>de</strong> 10% <strong>de</strong> la Taxe d'Apprentissage aux<br />

quartiers sensibles.<br />

Précisions : la Taxe d’Apprentissage « est un impôt versé par les entreprises à un organisme<br />

collecteur, qui permet <strong>de</strong> financer les dépenses nécessaires au développement <strong>de</strong> l’enseignement<br />

technologique, professionnel et <strong>de</strong> l’apprentissage. […] Si la législation vous oblige à payer une taxe<br />

d’apprentissage, elle vous donne toute la liberté d’en choisir les bénéficiaires. » 212 Il s’agit d’une<br />

réglementation française. Chez GDF SUEZ, chaque collaborateur paie 1€ par mois et le tout est<br />

reversé à <strong>de</strong>s écoles et centres <strong>de</strong> formations. Grâce à cela, les collaborateurs qui le désirent peuvent<br />

suivre gratuitement <strong>de</strong>s formations pour maintenir leur employabilité.<br />

Par vision consolidée, GDF SUEZ entend une vision plus globale <strong>du</strong> montant total <strong>de</strong> la Taxe versé<br />

chaque année. Il arrive que plusieurs filiales versent <strong>de</strong> l’argent à un même organisme. Or chaque<br />

organisme a droit à un montant maximum. Etablir une vision consolidée évitera à GDF SUEZ <strong>de</strong><br />

payer plus que ce qui est dû. 213<br />

a. Etablir une vision consolidée.<br />

Indicateurs : existe-t-il une politique unique<br />

concernant la Taxe d’Apprentissage (un<br />

document, une procé<strong>du</strong>re écrite, etc.) ?<br />

b. Etablir <strong>de</strong>s règles d’affectation.<br />

Indicateur : <strong>de</strong>s règles d’affectations<br />

ont-elles été établies ?<br />

Aucune politique unique<br />

En cours d’élaboration d’une politique<br />

Existence d’une politique unique<br />

3.1.3.3 Constituer un fonds Groupe permettant le développement <strong>de</strong>s initiatives.<br />

a. Constituer un fond Groupe.<br />

Indicateur : un fonds Groupe a-t-il été<br />

constitué pour financer les initiatives ?<br />

212<br />

PROMOTRANS, Taxe apprentissage.com, adresse URL : http://www.taxeapprentissage.com/ (consulté le 19<br />

juillet 2012)<br />

213<br />

Entretien avec Monsieur Spelkens Jacques, Directeur <strong>de</strong>s Département Réseaux & Territoires et RSE<br />

Belgique, GDF SUEZ, 16 juillet 2012.<br />

Les règles d’affectation n’ont pas été fixées<br />

Les règles d’affectation sont en train d’être fixées<br />

Les règles d’affectation ont été fixées<br />

Le fonds Groupe n’a pas été constitué<br />

Le fonds Groupe est en projet ou en cours <strong>de</strong> constitution<br />

Le fonds Groupe a été constitué<br />

41


. Permettre le développement <strong>de</strong>s<br />

initiatives.<br />

Indicateur : nombre d’initiatives développées<br />

après la constitution <strong>du</strong> fonds comparé avec le<br />

nombre d’initiatives développées avant.<br />

Admettons que le fonds ait été constitué en<br />

2012. Il convient donc <strong>de</strong> comparer le nombre<br />

d’initiatives développées avant et après 2012 et<br />

d’en observer la tendance.<br />

Les graphiques ci-<strong>de</strong>ssous montrent bien la<br />

différence d’évolution. Après 2012, le nombre<br />

d’actions a doublé et augmente positivement<br />

d’année en année. Pour rappel, ces chiffres ne<br />

sont qu’à titre d’exemple et sont donc<br />

parfaitement fictifs.<br />

3.1.3.4 Développer l'alternance en lien avec la GPEC et, sur <strong>de</strong>s opérations Groupe,<br />

affirmer la primauté <strong>de</strong>s territoires/bassins d'emploi.<br />

Précisions : la GPEC est la Gestion Prévisionnelle <strong>de</strong>s Emplois et <strong>de</strong>s Compétences. Cela permet<br />

« d'une part, pour les ressources humaines <strong>de</strong> maîtriser les évolutions <strong>de</strong> l'emploi et d'autre part, <strong>de</strong><br />

permettre à chaque salarié d’élaborer et <strong>de</strong> mettre en œuvre un projet d'évolution. Détecter les métiers<br />

stratégiques ou sensibles et anticiper les besoins en compétences sont <strong>de</strong>s éléments indispensables au<br />

maintien <strong>de</strong> la compétitivité <strong>de</strong>s entreprises et au développement <strong>de</strong> l’employabilité <strong>de</strong>s salariés. » 214<br />

Chez GDF SUEZ, c’est le Service Performance RH qui s’occupe <strong>de</strong> la GPEC.<br />

Les bassins d’emplois « sont <strong>de</strong>s sous-catégories <strong>de</strong>s zones d'emploi. Au niveau local, ils peuvent<br />

constituer un cadre d'action pour les acteurs locaux <strong>de</strong>s politiques publiques. Dans le langage plus<br />

courant, la notion <strong>de</strong> bassin d'emploi renvoie <strong>de</strong> façon imprécise à un lieu où l'homogénéité<br />

géographique <strong>de</strong>s domiciles <strong>de</strong>s travailleurs et <strong>de</strong>s implantations <strong>de</strong>s entreprises est reconnue <strong>comme</strong><br />

214 ANACT, Agence Nationale pour l’Amélioration <strong>de</strong>s Conditions <strong>de</strong> Travail, adresse URL :<br />

http://www.anact.fr/web/dossiers/travail-<strong>de</strong>veloppement-<strong>de</strong>s-personnes/gpec (consulté le 20 juillet 2012)<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

Nombre d'initiatives développées<br />

avant la création <strong>du</strong> fonds<br />

2009 2010 2011 2012<br />

Nombre d'initiatives développées<br />

après la création <strong>du</strong> fonds<br />

2013 2014 2015 2016<br />

Nombre<br />

d'initiatives<br />

développées<br />

Nombre<br />

d'initiatives<br />

développées<br />

42


suffisamment importante (on évoque souvent le bassin d'emploi d'une ville ou d'une<br />

agglomération). » 215<br />

Indicateurs : il convient d’une part d’observer le développement <strong>de</strong> l’alternance en analysant<br />

l’évolution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> contrats d’apprentissage. D’autre part, il est essentiel <strong>de</strong> comparer ce<br />

nombre avec les besoins en recrutement fixés par la GPEC. Cela permet <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r la contribution <strong>de</strong><br />

l’alternance aux besoins en recrutement <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Nombre <strong>de</strong> contrat d’apprentissage contracté avec GDF SUEZ (par bassin d’emploi pour les<br />

opérations Groupe)<br />

% <strong>de</strong> contrats en alternance par<br />

rapport au besoin en recrutement déterminé par la GPEC (par bassin d’emploi pour les<br />

opérations Groupe)<br />

Exemple : GDF SUEZ a contracté 20 contrats d’apprentissages dans le bassin A. Ses besoins en<br />

recrutement s’élèvent à 100 postes à pourvoir. L’alternance contribue pour 20% <strong>de</strong>s besoins en<br />

recrutement.<br />

3.1.3.5 Faire apparaître toutes les offres alternance à la fois sur le site<br />

institutionnel <strong>du</strong> Groupe et sur le site <strong>de</strong>s BU/entités.<br />

a. Faire apparaître toutes les offres sur le site institutionnel <strong>du</strong> Groupe.<br />

Indicateur : % d’offres d’emploi diffusées par rapport au nombre total d’offres alternance. La<br />

comparaison temporelle pour cet indicateur est moins pertinente car le nombre d’offres varie chaque<br />

année. Au plus le pourcentage est<br />

proche <strong>de</strong> 100% au plus ce sera<br />

positif.<br />

Diminution <strong>de</strong>s contrats d’apprentissage<br />

Stabilisation <strong>de</strong>s contrats d’apprentissage<br />

Augmentation <strong>de</strong>s contrats d’apprentissage<br />

Diminution <strong>de</strong> la contribution en % <strong>de</strong> l’alternance<br />

Stabilisation <strong>de</strong> la contribution en % <strong>de</strong> l’alternance<br />

Augmentation <strong>de</strong> la contribution en % <strong>de</strong> l’alternance<br />

Les offres diffusées représentent moins <strong>de</strong> 0 à 40% <strong>du</strong> total<br />

Les offres diffusées représentent <strong>de</strong> 40% à 70% <strong>du</strong> total<br />

Les offres diffusées représentent moins <strong>de</strong> 70 à 100% <strong>du</strong> total<br />

215 MELCHIOR, Le site <strong>de</strong>s sciences économiques et sociales, adresse URL : http://www.melchior.fr/Bassins-<strong>de</strong>mploi-Definitions.5403.0.html<br />

(consulté le 20 juillet 2012)<br />

43


. Faire apparaître toutes les offres sur le site <strong>de</strong>s BU/entités.<br />

Indicateurs :<br />

% d’offres d’emploi diffusées par rapport<br />

au nombre total d’offres alternance (par<br />

BU/entité)<br />

La comparaison temporelle pour cet<br />

indicateur est moins pertinente car le<br />

nombre d’offres varie chaque année. Au<br />

plus le pourcentage est proche <strong>de</strong> 100% au<br />

plus ce sera positif.<br />

Suggestion : Un second indicateur peut être<br />

combiné avec le précé<strong>de</strong>nt afin d’affiner<br />

l’évaluation <strong>de</strong> l’action.<br />

% <strong>de</strong> BU/entités qui diffusent <strong>de</strong>s<br />

offres d’emploi (sur total <strong>de</strong>s<br />

BU/entité = 1472).<br />

100%<br />

50%<br />

Evolution <strong>du</strong> nombre d'offres diffusées sur<br />

le site institutionnel<br />

0%<br />

100%<br />

50%<br />

0%<br />

2013 2014 2015 2016<br />

Total <strong>de</strong>s offres à<br />

diffuser<br />

Offres diffusées<br />

Evolution <strong>du</strong> nombre d'offres diffusées<br />

sur le site <strong>de</strong>s BU/entité (par BU/entité)<br />

2013 2014 2015 2016<br />

Total <strong>de</strong>s offres à<br />

diffuser<br />

Offres diffusées<br />

Les offres diffusées représentent moins <strong>de</strong> 0 à 40% <strong>du</strong> total<br />

Les offres diffusées représentent <strong>de</strong> 40% à 70% <strong>du</strong> total<br />

Les offres diffusées représentent moins <strong>de</strong> 70 à 100% <strong>du</strong> total<br />

Diffusion <strong>de</strong>s offres alternance par<br />

BU/entité<br />

19%<br />

27%<br />

54%<br />

Augmentation <strong>de</strong>s BU/entité ne diffusant pas les offres<br />

BU diffusant<br />

toutes les offres<br />

BU diffusant une<br />

partie <strong>de</strong>s offres<br />

BU ne diffusant<br />

pas les offres<br />

Diminution <strong>de</strong>s BU/entité et augmentation <strong>de</strong> celles diffusant une partie <strong>de</strong>s offres<br />

Augmentation <strong>de</strong>s BU/entité diffusant toutes les offres<br />

44


4. Une politique ancrée aux territoires<br />

4.1 Consoli<strong>de</strong>r la dimension mondiale <strong>de</strong> l'entreprise<br />

4.1.1 Assurer le développement international <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> responsabilité sociale<br />

4.1.1.1 Mettre en place un réseau social collaboratif RSE s'étendant au périmètre<br />

Mon<strong>de</strong> : Solidar Net.<br />

a. Mettre en place un réseau social collaboratif.<br />

Indicateur : un réseau social collaboratif a-t-il été<br />

mis en place ?<br />

b. Réseau social collaboratif<br />

Indicateur : opinion <strong>de</strong>s utilisateurs au moyen d’une enquête <strong>de</strong> perception.<br />

Pour <strong>mesure</strong>r s’il s’agit d’un <strong>outil</strong> collaboratif ou non, il convient <strong>de</strong> réaliser une enquête <strong>de</strong><br />

perception auprès <strong>de</strong>s utilisateurs <strong>du</strong> réseau social Solidar Net.<br />

Exemple <strong>de</strong> questions :<br />

« Le site Solidar Net favorise-t-il la collaboration avec les autres utilisateurs ? »<br />

« Le site Solidar Net est-il suffisamment interactif ? »<br />

« Etes-vous déjà entré en<br />

contact avec un autre<br />

utilisateur ? »<br />

4.1.1.2 Organiser différents colloques RSE internationaux : en Europe (phase<br />

1)/Mon<strong>de</strong> (phase 2).<br />

a. Organiser différents colloques<br />

RSE.<br />

Indicateur : nombre <strong>de</strong> colloques organisés<br />

en Europe (ou mon<strong>de</strong> selon la phase).<br />

Les résultats seront plus visuels s’ils sont présentés<br />

sous forme graphique. La zone rouge représente les<br />

objectifs chiffrés en termes <strong>de</strong> colloques à organiser.<br />

Si aucun objectif n’a été établi à la base, les résultats<br />

seront simplement comparés dans le temps.<br />

10<br />

0<br />

Réseau social Solidar Net non mis en place<br />

Mise en place <strong>de</strong> Solidar Net en cours<br />

Solidar Net mis en place<br />

La majorité pense que Solidar Net n’est pas un <strong>outil</strong> collaboratif<br />

La moitié pense que Solidar Net est un <strong>outil</strong> collaboratif<br />

La majorité pense que Solidar Net est un <strong>outil</strong> collaboratif<br />

Mauvais, diminution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> colloques organisés<br />

Moyen, stabilisation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> colloques organisés<br />

Bon, augmentation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> colloques organisés<br />

Evolution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> colloques<br />

organisés<br />

2013 2014 2015 2016<br />

Nombre <strong>de</strong><br />

colloques<br />

organisés<br />

Nombres <strong>de</strong><br />

colloques<br />

espérés<br />

45


Suggestions : un second indicateur peut être combiné<br />

avec le précé<strong>de</strong>nt afin d’affiner l’évaluation <strong>de</strong> l’action.<br />

% <strong>de</strong> Branches, <strong>de</strong> BU/entité ayant organisé<br />

un/<strong>de</strong>s colloque(s) RSE (sur le total <strong>de</strong>s branches<br />

= 6 et le total <strong>de</strong>s BU/entités = 1472).<br />

Ci-contre la représentation graphique <strong>de</strong><br />

l’indicateur pour les BU/entité.<br />

4.1.1.3 Développer <strong>de</strong>s synergies internationales en privilégiant et développant<br />

les partenariats existants.<br />

a. Développer les synergies internationales.<br />

Indicateurs : nombre <strong>de</strong> projets développés par<br />

partenariat existant.<br />

Suggestion :<br />

1) Afin d’avoir une vue plus générale sur les partenariats, il convient d’utiliser l’indicateur<br />

suivant :<br />

Nombre moyen <strong>de</strong> projets développés avec les partenariats existants = A.<br />

Nombre totale <strong>de</strong> projets développés = B.<br />

Nombre total <strong>de</strong> partenariats existant avec qui<br />

GDF SUEZ a développé <strong>de</strong>s projets = C.<br />

A= B/C.<br />

2) Afin d’obtenir <strong>de</strong>s résultats plus pertinents, il convient <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r l’efficacité <strong>de</strong>s partenariats<br />

sur base <strong>de</strong> critères quantitatifs et qualitatifs. 216 Il est pertinent d’élaborer une fiche<br />

d’évaluation contentant ces critères et <strong>de</strong> la soumettre aux différents partenariats. Cette<br />

évaluation peut se faire au moyen d’entretiens d’évaluation, enquêtes <strong>de</strong> perception, analyse<br />

<strong>de</strong> données, etc.<br />

Exemple <strong>de</strong> critères quantitatifs :<br />

- Nombre <strong>de</strong> projets réussis et échoués ;<br />

- Nombre <strong>de</strong> problèmes rencontrés par projet.<br />

Exemples <strong>de</strong> critères qualitatifs :<br />

216 Indicateur provenant <strong>de</strong> : DRH GROUPE – SERVICE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES,<br />

op. cit.<br />

Organisation <strong>de</strong> colloques RSE:<br />

répartition par BU/entités<br />

BU ayant organisé<br />

30%<br />

20%<br />

50%<br />

un ou plusieurs<br />

colloques RSE<br />

BU étant en projet<br />

d'organisation <strong>de</strong><br />

colloque RSE<br />

BU n'ayant<br />

organisé aucun<br />

colloque RSE<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> projets<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> projets<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> projets<br />

Diminution <strong>du</strong> nombre moyen <strong>de</strong> projets<br />

Stabilisation <strong>du</strong> nombre moyen <strong>de</strong> projets<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre moyen <strong>de</strong> projets<br />

46


- Qualité <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> manière générale (sur base d’enquête <strong>de</strong> perception auprès <strong>de</strong>s<br />

personnes responsable <strong>du</strong> développement <strong>de</strong>s partenariats chez GDF SUEZ).<br />

Il ne s’agit ici que d’exemples. Les<br />

critères dépen<strong>de</strong>nt bien enten<strong>du</strong>, <strong>de</strong> la<br />

vision <strong>de</strong> GDF SUEZ sur ce qu’est un<br />

partenariat efficace.<br />

4.2 Cibler et adapter les actions aux spécificités <strong>de</strong>s territoires<br />

4.2.1 Etablir un plan d'action basé sur l'ancrage territorial et la proximité<br />

4.2.1.1 Fédérer les parties prenantes locales autour <strong>de</strong> thématiques RSE en<br />

i<strong>de</strong>ntifiant <strong>de</strong>s correspondants locaux.<br />

Précisions : fédérer les parties prenantes signifie bien regrouper les parties prenantes locales selon les<br />

différentes thématiques RSE.<br />

Indicateurs : % branches et/ou BU/entité<br />

ayant i<strong>de</strong>ntifié les différents groupes <strong>de</strong><br />

parties prenantes selon les<br />

thématiques RSE.<br />

Les résultats seront plus visuels s’ils sont présentés<br />

sous forme <strong>de</strong> graphique. Les pourcentages doivent<br />

être calculés sur le nombre total <strong>de</strong> BU/entité ou <strong>de</strong><br />

branche. Le graphique ci-contre représente le cas pour<br />

les BU/entité.<br />

4.2.1.2 Dresser dans chaque région ou territoire envisagé une cartographie <strong>de</strong>s<br />

actions RSE existantes grâce à l'<strong>outil</strong> Solidario (France/Benelux)<br />

Précision : chaque branche, BU/entité ainsi que le Groupe doivent établir une cartographie par région<br />

(ou territoire) <strong>de</strong>s actions RSE existantes.<br />

La majorité <strong>de</strong>s critères sont négatifs<br />

Proportion plus ou moins égale <strong>de</strong> critères positifs et négatifs<br />

La majorité <strong>de</strong>s critères sont positifs<br />

La majorité <strong>de</strong>s filiales n’ont pas i<strong>de</strong>ntifié les groupes<br />

La moitié <strong>de</strong>s filiales sont en cours ou ont i<strong>de</strong>ntifié les groupes<br />

La majorité <strong>de</strong>s filiales ont i<strong>de</strong>ntifié les groupes<br />

I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> parties<br />

prenantes: répartition par BU<br />

30%<br />

20%<br />

50%<br />

BU ayant i<strong>de</strong>ntifié<br />

les groupes<br />

BU étant en cours<br />

d'i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s<br />

groupes<br />

BU n'ayant pas<br />

i<strong>de</strong>ntifié les groupes<br />

47


Indicateurs :<br />

% <strong>de</strong> BU/entité et/ou branches ayant dressé la<br />

cartographie <strong>de</strong>s actions RSE existantes.<br />

La majorité <strong>de</strong>s filiales n’ont pas i<strong>de</strong>ntifié les groupes<br />

La moitié <strong>de</strong>s filiales sont en cours ou ont i<strong>de</strong>ntifié les groupes<br />

La majorité <strong>de</strong>s filiales ont i<strong>de</strong>ntifié les groupes<br />

% <strong>de</strong> région/territoire ayant une cartographie<br />

RSE?<br />

4.2.1.3 Ai<strong>de</strong>r à mettre en avant <strong>de</strong>s actions RSE emblématiques mutualisables en<br />

fonction <strong>de</strong>s spécificités locales.<br />

Précisions : <strong>de</strong>s actions emblématiques sont <strong>de</strong>s actions frappantes qui ont porté leurs fruits. Des<br />

actions mutualisables sont <strong>de</strong>s actions avec méthodologie générale associée. Cela permet <strong>de</strong> partager<br />

la méthodologie et <strong>de</strong> pouvoir la repro<strong>du</strong>ire peu importe l’endroit.<br />

Indicateurs :<br />

La majorité régions n’ont pas <strong>de</strong> cartographie<br />

La moitié <strong>de</strong>s régions ont une cartographie<br />

La majorité <strong>de</strong>s régions ont une cartographie<br />

a. Ai<strong>de</strong>r à mettre en avant <strong>de</strong>s actions RSE.<br />

Nombre d’actions d’ai<strong>de</strong> pour chaque BU/entité.<br />

% <strong>de</strong> BU/entité ou branches recevant <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>.<br />

Répartition <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong> par<br />

BU/entité<br />

BU recevant ou<br />

39%<br />

61%<br />

ayant reçu <strong>de</strong><br />

l'ai<strong>de</strong><br />

BU ne recevant<br />

aucune ai<strong>de</strong><br />

I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> parties<br />

prenantes: répartition par BU<br />

20%<br />

20%<br />

30%<br />

Cartographie <strong>de</strong>s actions RSE:<br />

répartition par région<br />

30%<br />

50%<br />

50%<br />

Région ayant une<br />

cartographie<br />

Région en projet <strong>de</strong><br />

cartographie<br />

Région sans<br />

cartographie<br />

BU ayant i<strong>de</strong>ntifié les<br />

groupes<br />

BU étant en cours<br />

d'i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s<br />

groupes<br />

BU n'ayant pas i<strong>de</strong>ntifié<br />

les groupes<br />

Diminution <strong>de</strong>s actions d’ai<strong>de</strong><br />

Stabilisation <strong>de</strong>s actions d’ai<strong>de</strong><br />

Augmentation <strong>de</strong>s actions d’ai<strong>de</strong><br />

Diminution <strong>du</strong> % <strong>de</strong> BU recevant <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong><br />

Stabilisation <strong>du</strong> % <strong>de</strong> BU recevant <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong><br />

Augmentation <strong>du</strong> % <strong>de</strong> BU recevant <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong><br />

48


Suggestions :<br />

1) Il est important ici <strong>de</strong> préciser en quoi consiste l’ai<strong>de</strong>. Cela permettrait d’être plus précis dans<br />

la <strong>mesure</strong> <strong>de</strong> cette action.<br />

2) Il convient d’évaluer si les actions d’ai<strong>de</strong> ont été efficaces ou non. Pour ce faire, une enquête<br />

<strong>de</strong> perception peut être réalisée auprès <strong>de</strong>s personnes concernées par les actions à savoir les<br />

<strong>de</strong>stinataires <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> et les initiateurs.<br />

Exemple <strong>de</strong> question : « Trouvez-vous que l’ai<strong>de</strong> apportée a été utile ? »<br />

4.2.1.4 Elaborer par territoire un plan d'action: informer, former, sensibiliser,<br />

développer les <strong>outil</strong>s existants, définir <strong>de</strong>s actions emblématiques sur l’emploi.<br />

a. Elaborer par territoire un plan d’action.<br />

Indicateurs : % <strong>de</strong> territoires<br />

ayant un plan d’action<br />

conforme aux directives.<br />

Suggestion : pour vérifier la conformité<br />

<strong>de</strong>s plans d’action, il faut les comparer<br />

avec les directives prévues à cet effet.<br />

Pour être conforme, le plan d’action<br />

<strong>de</strong>vrait suivre toutes les directives ou la<br />

majorité selon les exigences <strong>de</strong> la<br />

direction.<br />

4.2.1.5 Faire connaitre les partenariats Groupe.<br />

a. Faire connaitre les partenariats Groupe.<br />

Indicateur : nombre d’action <strong>de</strong><br />

communication en vue <strong>de</strong> faire connaitre<br />

les partenariats.<br />

Suggestion : il convient <strong>de</strong> <strong>mesure</strong>r l’efficacité <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> communication au moyen d’une<br />

enquête <strong>de</strong> perception. Il est important ici <strong>de</strong> préciser s’il s’agit d’une action en externe ou en interne.<br />

GDF SUEZ souhaite-il faire connaitre les partenariats auprès <strong>du</strong> grand public ou auprès <strong>de</strong> ses<br />

collaborateurs ? Cela permettra <strong>de</strong> cibler les enquêtes.<br />

La majorité <strong>de</strong>s territoires n’ont pas <strong>de</strong> plan d’action<br />

La majorité <strong>de</strong>s territoires ont un plan d’action non conforme ou la<br />

moitié <strong>de</strong>s territoires ont un plan d’action conforme<br />

La majorité <strong>de</strong>s territoires ont un plan d’action conforme<br />

Elaboration d'un plan d'action par territoire<br />

30%<br />

20%<br />

50%<br />

Territoire ayant un plan<br />

d'action conforme<br />

Territoire ayant un plan<br />

d'action non conforme<br />

Territoire sans plan<br />

d'action<br />

Augmentation <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> communication<br />

Stabilisation <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> communication<br />

Augmentation <strong>du</strong> nombre d’actions <strong>de</strong> communication<br />

49


Exemple <strong>de</strong> questions :<br />

« Connaissez-vous les différents<br />

partenariats <strong>du</strong> Groupe ? »<br />

« Enumérez les 5 premiers<br />

partenariats qui vous viennent à<br />

l’esprit. »<br />

La majorité <strong>de</strong>s personnes ne connaissent aucun partenariat<br />

La moitié <strong>de</strong>s personnes connaissent les partenariats<br />

La majorité <strong>de</strong>s personnes connaissent les partenariats<br />

50


Annexe F: Tableau méthodologique pour établir la<br />

synthèse <strong>de</strong>s indicateurs opérationnels par action<br />

Synthèse <strong>de</strong>s indicateurs opérationnels par action<br />

Action avec <strong>de</strong>ux indicateurs Vert + orange<br />

Vert + rouge<br />

Action avec 3 indicateurs Vert + Vert + Rouge<br />

= Orange<br />

Orange + rouge = Rouge<br />

Vert + Vert + Orange<br />

Orange + Orange + Rouge<br />

Vert + Orange + Rouge<br />

Action avec 4 indicateurs 3 Vert + Orange<br />

= Orange<br />

Orange + Rouge + Rouge = Rouge<br />

3 Vert + Rouge<br />

3 Orange + Vert<br />

3 Orange + Rouge<br />

2 Vert + 2 Rouge<br />

2 Vert + 2 Orange<br />

2 Vert + 2 Rouges<br />

3 Rouge + Orange<br />

3 Rouge + Vert<br />

2 Rouge + 2 Orange<br />

= Orange<br />

= Rouge<br />

51


N° action Dénommination <strong>de</strong> l'action<br />

2.1.1.1<br />

Annexe G: Exemple d’application <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

pondération<br />

Enjeu 2 - Une ambition au service <strong>de</strong> la cohésion et <strong>du</strong> lien social<br />

Mixité - Egalité <strong>de</strong>s chances<br />

Niveau<br />

d'importance<br />

Indicateur Pondération Pondération<br />

globale<br />

Obtenir <strong>de</strong> la labellisation « Egalité professionnelle » en<br />

France Vert 27 27<br />

2.1.1.2 Obtenir le label diversité en France<br />

Faire le relais dans les pratiques RH <strong>de</strong>s dispositions <strong>du</strong><br />

Orange 18 27<br />

2.1.1.3 bien-être au travail<br />

Assurer une véritable équilibre <strong>de</strong>s candidatures dans le<br />

Rouge 9 27<br />

2.1.1.4 recrutement<br />

Développer <strong>de</strong>s actions spécifiques sur le retour à la vie<br />

Vert 27 27<br />

2.1.1.5 professionnelle et <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sourcing globales Orange 6 9<br />

2.1.1.6 Présentation <strong>de</strong>s "succession planning"<br />

Anticiper les départs et retours <strong>de</strong> congés <strong>de</strong> maternité et<br />

Rouge 3 9<br />

2.1.1.7 parentaux Vert 9 9<br />

TOTAL<br />

99 135<br />

73% /100<br />

52


Liste <strong>de</strong>s figures<br />

Figure 1: L'impact <strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong> gestion <strong>du</strong>rable sur les points suivants ......................................... 12<br />

Figure 2: Le Top 5 <strong>de</strong>s défis i<strong>de</strong>ntifiés par les entreprises .................................................................... 13<br />

Figure 3: Ten major forces and CSR Values as potential sources of competitive advantage ............... 18<br />

Figure 4: Les composantes <strong>de</strong> la performance ...................................................................................... 25<br />

Figure 5: La performance <strong>comme</strong> critère d'évaluation <strong>de</strong> la stratégie .................................................. 26<br />

Figure 6: Les composantes <strong>de</strong> la performance globale ......................................................................... 27<br />

Figure 7: Exemple <strong>de</strong> TBP 1 ère génération ............................................................................................ 33<br />

Figure 8: Exemple <strong>de</strong> TBP 2 e génération .............................................................................................. 34<br />

Figure 9: Exemple <strong>de</strong> TBP 3e génération ............................................................................................. 35<br />

Figure 10: La Roue <strong>de</strong> Deming ............................................................................................................. 39<br />

Figure 11: Possibilités d'intégration <strong>du</strong> SBSC dans le BSC ................................................................. 43<br />

Figure 12: Répartition géographique <strong>de</strong> l'EBITDA 2011 ..................................................................... 44<br />

Figure 13: Organisation <strong>de</strong> GDF SUEZ autour <strong>de</strong> 6 branches .............................................................. 47<br />

Figure 14: La politique développement <strong>du</strong>rable chez GDF SUEZ ....................................................... 49<br />

Figure 15: Le Projet Social Fondateur .................................................................................................. 65<br />

Figure 16: Synthèse <strong>du</strong> Projet Social Fondateur ................................................................................... 70<br />

Figure 17: Stratégie RSE <strong>de</strong> GDF SUEZ .............................................................................................. 96<br />

Figure 18: Exemple <strong>de</strong> liens <strong>de</strong> causalité .............................................................................................. 97<br />

Figure 19: Tableau <strong>de</strong> <strong>bord</strong> <strong>prospectif</strong> RSE .......................................................................................... 99<br />

53

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