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la musicotherapie active avec une personne atteinte ... - Florie BERT

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Il pourrait aussi y avoir un facteur de risque infectieux : il existe <strong>une</strong> bactérie à l’origine<br />

d’<strong>une</strong> pneumonie de faible intensité qui provoque l’inf<strong>la</strong>mmation des tissus et serait<br />

responsable de l’apparition de p<strong>la</strong>ques séniles. Mais il faut bien notifier que ce n’est pas<br />

parce qu’un cerveau présente des p<strong>la</strong>ques séniles que son propriétaire va forcément<br />

contracter <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer.<br />

Pour terminer, il faut évoquer les facteurs psychiques : tous les facteurs que nous avons<br />

évoqués jusqu’ici semblent montrer que les troubles d’Alzheimer sont consécutifs aux<br />

lésions. Mais certains chercheurs ont suggéré l’hypothèse inverse : ce seraient des<br />

troubles psychologiques qui entraîneraient les lésions. Le stress face à <strong>la</strong> perte de<br />

certaines capacités, l’angoisse de <strong>la</strong> mort provoqueraient des lésions. [15]<br />

2.2.3. Le diagnostic<br />

Le diagnostic précoce de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer est d’<strong>une</strong> importance capitale pour que<br />

<strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die puisse être bien traitée, le sujet pris en charge correctement. Or, en France,<br />

dans <strong>une</strong> grande partie des cas, <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die est diagnostiquée très tard, soit à cause de <strong>la</strong><br />

peur de <strong>la</strong> famille d’entendre le nom d’<strong>une</strong> ma<strong>la</strong>die qui inquiète, soit parce qu’un<br />

conjoint ou un parent veut à tout prix pouvoir s’occuper de <strong>la</strong> <strong>personne</strong> et lui épargner<br />

de souffrir davantage. C’est, nous le verrons, le cas de Mme C, ma patiente, dont <strong>la</strong><br />

pathologie a été diagnostiquée très tardivement car son mari refusait les examens<br />

médicaux pour <strong>la</strong> protéger. Une enquête a montré que le dé<strong>la</strong>i moyen en France entre<br />

les premiers symptômes et le diagnostic était de 24 mois, ce qui est très supérieur à <strong>la</strong><br />

plupart des autres pays d’Europe. 25 % des sujets atteints reçoivent le diagnostic alors<br />

qu’ils sont déjà passés dans <strong>la</strong> phase installée de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die. Enfin, en France toujours,<br />

seulement 50 % des sujets atteints par <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer reçoivent un diagnostic.<br />

[5]<br />

Pourtant, un diagnostic précoce permet <strong>une</strong> plus grande information du ma<strong>la</strong>de et de son<br />

entourage, il évite de nombreux conflits que les symptômes de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, agressivité,<br />

jalousie, entraînent dans les familles, il permet aussi au ma<strong>la</strong>de de choisir lui-même<br />

l’institution où il souhaite être pris en charge, ce qui évite <strong>la</strong> culpabilité de l’entourage<br />

et le sentiment d’abandon et de désespoir du sujet. Enfin, les quelques traitements visant<br />

à ralentir l’évolution de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die ne sont réellement efficaces qu’au début de <strong>la</strong><br />

démence. [7]<br />

Actuellement, le diagnostic de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer ne peut se faire que par<br />

élimination d’autres pathologies et il n’est donc pas fiable à 100 %. La question doit se<br />

poser dès l’apparition des premiers troubles : troubles de <strong>la</strong> mémoire à court terme,<br />

troubles comportementaux (suspicion, jalousie…). Un médecin généraliste peut prendre<br />

le sujet en charge et établir <strong>avec</strong> lui ses antécédents, traumatismes crâniens, dépression,<br />

prise de toxiques, d’alcool, de médicaments… Il fera alors passer au sujet <strong>une</strong> batterie<br />

de tests pour tenter de détecter si les symptômes ne peuvent pas être le signe d’<strong>une</strong> toute<br />

autre pathologie.<br />

On commencera par <strong>une</strong> analyse de sang, pouvant révéler par exemple des carences<br />

comme celle en vitamine B12, carence qui produit les mêmes symptômes que <strong>la</strong><br />

ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer.<br />

Si cette analyse ne révèle rien, le médecin généraliste fera faire au patient d’autres tests<br />

neurologiques pour tenter d’écarter d’autres possibilités de pathologie : un scanner<br />

permet d’éliminer toutes les démences de type vascu<strong>la</strong>ire ainsi que <strong>la</strong> possibilité d’<strong>une</strong><br />

tumeur.<br />

13

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