généalogie des théoret de l'île bizard - Société patrimoine et histoire ...
généalogie des théoret de l'île bizard - Société patrimoine et histoire ...
généalogie des théoret de l'île bizard - Société patrimoine et histoire ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Éliane Labastrou<br />
GÉNÉALOGIE DES THÉORET DE L’ÎLE BIZARD<br />
Les renseignements qui suivent ainsi que le supplément généalogique qui les accompagne sont diffusés, sans garantie d’exactit u<strong>de</strong>,<br />
uniquement à <strong><strong>de</strong>s</strong> fins d’information généalogique, afin <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre aux <strong><strong>de</strong>s</strong>cendants <strong><strong>de</strong>s</strong> familles souches <strong>de</strong> l’île Bizard <strong>de</strong><br />
r<strong>et</strong>rouver leurs racines. Les commentaires sont une édition révisée en 2010 <strong><strong>de</strong>s</strong> commentaires accompagnant les tableaux généalo giques<br />
parus dans Histoire <strong>de</strong> l’île Bizard, ouvrage publié sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la bibliothèque <strong>et</strong> du conseil municipal <strong>de</strong> l’Île-Bizard en 1976,<br />
p. 265-281. Les tableaux I <strong>et</strong> II ont été modifiés pour corriger <strong><strong>de</strong>s</strong> erreurs. Le tableau III n’a pas été modifié. Les numéros <strong>de</strong> terr es<br />
indiqués correspon<strong>de</strong>nt au plan terrier <strong>de</strong> Pierre For<strong>et</strong>ier <strong>de</strong> 1807 jusqu’en 1874 <strong>et</strong> au cadastre <strong>de</strong> 1874 par la suite. Le supplément<br />
généalogique qui suit, distribué en 1976, sous forme <strong>de</strong> fascicule en accompagnement au livre, présente chacune <strong><strong>de</strong>s</strong> familles marquées<br />
d’un astérisque sur les tableaux. Il a été révisé en 2010 pour y inclure <strong><strong>de</strong>s</strong> données communiquées par <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>cendants, mais n on<br />
entièrement mis à jour.<br />
L'ancêtre <strong>de</strong> la famille Théor<strong>et</strong> est Jacques Triol<strong>et</strong> dit<br />
Larivière, né vers 1664 à Dinan au nord <strong>de</strong> la Br<strong>et</strong>agne, où son<br />
père est maître-boulanger. Sa mère porte le nom <strong>de</strong> Catherine<br />
Pilorguay.<br />
Jacques Triol<strong>et</strong> est soldat <strong>de</strong> Le Verrier. Or, celui-ci ayant<br />
été nommé capitaine dans les troupes du détachement <strong>de</strong> la<br />
marine le 17 mars 1687, il passe en Nouvelle-France la même<br />
année. I1 est donc probable que Jacques Triol<strong>et</strong> arrive en<br />
Nouvelle-France en 1687. La compagnie dirigée par François<br />
Le Verrier <strong>de</strong> Cousson fait les campagnes <strong>de</strong> 1689 <strong>et</strong> <strong>de</strong> 1693<br />
contre les Iroquois. En 1697, Callières envoie Le Verrier 1 au<br />
pied du long sault <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> rivière se poster du côté nord<br />
dans le lieu qu'il jugera le plus propre pour en gar<strong>de</strong>r les <strong>de</strong>ux<br />
bords, ceci afin d'arrêter tous les canots qui y passent. Il doit si<br />
possible y construire un fort ou au moins y faire un abattis pour<br />
se protéger <strong>de</strong> l'ennemi, mais Le Verrier remplit mal sa mission<br />
<strong>et</strong> reçoit un blâme <strong>de</strong> Louis XIV.<br />
Nous ne savons pas si Jacques Triol<strong>et</strong> le suit dans c<strong>et</strong>te<br />
<strong>de</strong>rnière entreprise, mais celui-ci se marie le 14 mars 1701 à<br />
Lachine, avec Marie Roy, veuve d'André Merlot, née en 1664 <strong>et</strong><br />
décédée en 1717. Jacques Triol<strong>et</strong> lui survit <strong>et</strong> meurt à Pointe-<br />
Claire où il est inhumé le 31 juill<strong>et</strong> 1728.<br />
Jacques Triol<strong>et</strong> <strong>et</strong> Marie Roy semblent figurer parmi les<br />
premiers habitants <strong>de</strong> Pointe-Claire. Ils ont au moins sept<br />
enfants. Parmi eux, Jean-Baptiste, né en 1707, se marie une<br />
première fois en 1731 avec Marie-Marthe Chol<strong>et</strong> <strong>et</strong> une<br />
<strong>de</strong>uxième fois en 1752 avec Ma<strong>de</strong>leine Daoust. Il meurt en<br />
1787 à Pointe-Claire, ayant probablement repris la concession<br />
accordée à son père.<br />
Le 25 février 1758, Jacques Amable Tréhor<strong>et</strong> (à noter<br />
l'évolution <strong>de</strong> l'orthographe du nom, <strong>de</strong> Triol<strong>et</strong> vers Théor<strong>et</strong>),<br />
en présence <strong>de</strong> son père, Jean-Baptiste, se porte acquéreur <strong>de</strong> la<br />
terre n° 35, qui comprend trois arpents <strong>de</strong> front sur vingt<br />
arpents <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, tenant par <strong>de</strong>vant à la rivière <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
Prairies 2 . Environ quinze arpents <strong>de</strong> terres sont déjà défrichés <strong>et</strong><br />
le reste est en bois <strong>de</strong>bout. Sur la terre se trouve une maison <strong>de</strong><br />
pieux <strong>de</strong> cèdre en bouliniers, <strong>de</strong> 22 pieds sur 14 ou 15 pieds,<br />
couverte <strong>de</strong> paille <strong>et</strong> écorce, ayant une cheminée <strong>de</strong> terre, ainsi
qu'une vieille grange tombant en ruine, couverte <strong>de</strong> paille <strong>et</strong><br />
écorce, <strong>et</strong> une p<strong>et</strong>ite étable. La vente est conclue pour la somme<br />
<strong>de</strong> 2500 livres, dont 500 versées en acompte. Le reste <strong>de</strong> la<br />
somme est payable chaque année, au mois <strong>de</strong> février, à raison<br />
<strong>de</strong> 250 livres par an, sans intérêt.<br />
Joseph Laberge, le ven<strong>de</strong>ur, possédait c<strong>et</strong>te terre <strong>de</strong>puis<br />
1753, l'ayant acquise <strong>de</strong> François Brun<strong>et</strong> <strong>et</strong> Marie Gauthier pour<br />
une moitié 3 <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> représentants <strong>de</strong> Jean Lahaye pour l’autre<br />
moitié 4 . François Brun<strong>et</strong> était le <strong>de</strong>uxième époux <strong>de</strong> Marie<br />
Gauthier, veuve <strong>de</strong> Jean Lahaye. Or, ce Jean Lahaye, frère <strong>de</strong><br />
Ma<strong>de</strong>leine Lahaye, épouse <strong>de</strong> Pierre Boileau, avait pris la<br />
concession originale, sans aucun titre. On trouve, en eff<strong>et</strong>, dans<br />
le contrat <strong>de</strong> vente à Joseph Laberge, que Jean Lahaye <strong>et</strong> sa<br />
femme, Marie Gauthier, avaient eux-mêmes défriché les terres<br />
<strong>et</strong> construit les bâtiments qui se trouvaient sur la terre.<br />
Théoriquement, Jacques Amable Théor<strong>et</strong> a donc occupé les<br />
terres à partir <strong>de</strong> 1759. Toutefois, c'est la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> conquête <strong>et</strong><br />
il est probable que celui-ci, alors âgé <strong>de</strong> 24 ans, est engagé dans<br />
la milice à l'époque.<br />
Le 24 octobre 1760, il épouse Marie-Louise Barbari dite<br />
Grand'Maison, âgée <strong>de</strong> 20 ans. Elle lui donne trois enfants, mais<br />
meurt cinq ans plus tard à l'âge <strong>de</strong> 25 ans. Jacques Amable<br />
Théor<strong>et</strong> se r<strong>et</strong>rouve donc seul dans son exploitation avec trois<br />
enfants en bas âge, Jacques, Joseph <strong>et</strong> Marie-Louise, âgés<br />
respectivement <strong>de</strong> quatre ans, <strong>de</strong>ux ans <strong>et</strong> six mois. I1<br />
commence mal : d'abord la guerre, puis la mort <strong>de</strong> sa femme.<br />
I1 ne lui reste guère d'autres ressources que d'essayer <strong>de</strong><br />
trouver une <strong>de</strong>uxième femme. Au mois <strong>de</strong> mai 1767, il s'apprête<br />
à prendre comme <strong>de</strong>uxième épouse Catherine Lefebvre, mais<br />
auparavant, il convient <strong>de</strong> dresser l'inventaire <strong><strong>de</strong>s</strong> biens afin <strong>de</strong><br />
ne pas léser les héritiers du premier mariage. Le 19 mai 1767,<br />
Louis-Joseph Soupras, notaire à Pointe-Claire, vient sur place<br />
dans <strong>l'île</strong> Bizard pour procé<strong>de</strong>r à c<strong>et</strong> inventaire 5 . Louis<br />
3<br />
Brisebois <strong>et</strong> François Lanthier <strong>de</strong> Sainte-Geneviève ont déjà<br />
effectué les estimations.<br />
Voici les articles trouvés dans la maison : une moyenne<br />
marmite cerclée à cause <strong>de</strong> sa cassure, avec anse <strong>et</strong> couvercle, une<br />
moyenne chaudière <strong>de</strong> cuivre rouge rapiécée <strong>et</strong> percée, une vieille<br />
poële à frire comme en ferraille, un seau étoffé <strong>de</strong> cèdre cerclé en<br />
bois, une vieille cuv<strong>et</strong>te, une moyenne hache, une gran<strong>de</strong> armoire<br />
<strong>de</strong> bois <strong>de</strong> pin, un moyen bassin d'étain, six terrines, une chopine<br />
<strong>de</strong> fer blanc, un seau à farine avec sa monture, une huche <strong>de</strong> bois,<br />
six chaises tant bonnes que mauvaises, une vieille table ron<strong>de</strong> <strong>et</strong><br />
son pliant <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> pin, une cuve, une chaîne <strong>de</strong> traîne <strong>et</strong> une<br />
mauvaise ferrure <strong>de</strong> carriole, une vieille pioche, une paire <strong>de</strong><br />
fou<strong>et</strong>s <strong>et</strong> une paire <strong>de</strong> courroies, sept livres <strong>de</strong> laine, un vieux<br />
harnais, un collier avec une bri<strong>de</strong>, un vieux saloir, un vieux<br />
berceau, <strong>de</strong>ux vieux rou<strong>et</strong>s, un à laine <strong>et</strong> l'autre à fil.<br />
Dans l'étable se trouvent: quatre cochons, quatre bœufs,<br />
trois taures, <strong>de</strong>ux vaches, <strong>de</strong>ux .juments, dix moutons <strong>et</strong> un veau<br />
<strong>de</strong> lait, ainsi qu'une charrue complète. À tout ceci s'ajoutent une<br />
paire <strong>de</strong> car<strong>de</strong> à laine, douze poules, douze minots <strong>de</strong> blé,<br />
quatre minots <strong>de</strong> pois <strong>et</strong> sept minots d'avoine. Le tout se monte<br />
à la somme <strong>de</strong> 703 livres <strong>et</strong> Jacques Théor<strong>et</strong> doit 261 livres à<br />
son père <strong>et</strong> aux héritiers <strong>de</strong> Jean Lahaye pour la terre.<br />
La propriété consiste en une terre <strong>de</strong> 60 arpents <strong>de</strong><br />
superficie, dont vingt-sept arpents sont défrichés, le reste en<br />
bois <strong>de</strong>bout <strong>et</strong> brûlé. Il y a treize arpents <strong>de</strong> clôtures en<br />
bouliniers <strong>de</strong> frêne <strong>et</strong> <strong>de</strong> cèdre. Jacques Théor<strong>et</strong> possè<strong>de</strong> en<br />
outre la continuation <strong>de</strong> terre entre les vingt arpents qui lui<br />
appartiennent au sud <strong>et</strong> les vingt arpents qui donnent du côté<br />
nord. Ces terres sont en bois <strong>de</strong>bout.<br />
Les bâtiments comprennent une maison <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> cèdre,<br />
dont nous avons déjà donné la <strong><strong>de</strong>s</strong>cription ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus. C<strong>et</strong>te<br />
maison est prisée à la somme <strong>de</strong> 100 livres. I1 y a aussi une
grange <strong>de</strong> 46 pieds <strong>de</strong> long, y compris les étables <strong>et</strong> les écuries,<br />
en poteaux <strong>de</strong> cèdre, couverte <strong>de</strong> paille, le tout en mauvais état.<br />
Le 25 mai 1767, Jacques Amable Théor<strong>et</strong> épouse Catherine<br />
Lefebvre, veuve Haumay, fille <strong>de</strong> Michel Lefebvre <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
Françoise Denis. I1 est stipulé dans le contrat <strong>de</strong> mariage 6 passé<br />
le 23 mai 1767 que les enfants <strong>de</strong> Jacques Amable <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa<br />
première femme seront élevés par les sœurs du futur époux, aux<br />
dépens <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> biens avec Marie-Louise Barbari.<br />
La nouvelle épouse, Catherine Lefebvre, apporte en<br />
mariage les articles suivants: <strong>de</strong>ux oreillers <strong>de</strong> plume avec leur<br />
enveloppe, une couverture <strong>de</strong> lit en coutil <strong>et</strong> une couch<strong>et</strong>te, une<br />
paillasse, une gran<strong>de</strong> couverture, une courtepointe, <strong>de</strong>ux draps,<br />
<strong>de</strong>ux taies d'oreillers neuves, une cuv<strong>et</strong>te, un saloir en chêne,<br />
une bonne faucille, une cape <strong>de</strong> camelot, une jupe d'étoffe du<br />
pays, <strong>de</strong>ux jupons, l'un <strong>de</strong> persienne, l'autre <strong>de</strong> camelot, un<br />
jupon <strong>de</strong> coton rouge, un jupon d'indienne, un jupon <strong>de</strong> basin,<br />
un jupon <strong>de</strong> salman<strong>de</strong>, quatre mantel<strong>et</strong>s, dont un <strong>de</strong> coton, <strong>de</strong>ux<br />
d'indienne <strong>et</strong> un <strong>de</strong> persienne, un manteau d'indienne, onze<br />
chemises dont quatre neuves, une servi<strong>et</strong>te, sept mouchoirs,<br />
trois bonn<strong>et</strong>s piqués <strong>de</strong> toile, une paire <strong>de</strong> manchons, une pièce<br />
<strong>de</strong> lingerie, trois paires <strong>de</strong> souliers français avec leurs boucles<br />
<strong>de</strong> chaussures, sept paires <strong>de</strong> bas, une vieille marmite, une<br />
chaudière <strong>de</strong> voyage en cuivre rouge, un grand bassin d'étain,<br />
cinq assi<strong>et</strong>tes, dix cuillères, neuf fourch<strong>et</strong>tes, ainsi qu'un buff<strong>et</strong><br />
<strong>de</strong> bois <strong>de</strong> pin. À ceci s'ajoutait un cochon moyen.<br />
Onze enfants naissent <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>uxième union, mais sept<br />
meurent en bas âge. Trois filles <strong>et</strong> un garçon se marient. Les<br />
<strong>de</strong>ux garçons <strong>et</strong> la fille nés du premier mariage se marient aussi.<br />
Nous ne parlerons ici que <strong><strong>de</strong>s</strong> garçons, mais auparavant a lieu le<br />
partage <strong><strong>de</strong>s</strong> biens entre les enfants nés du premier mariage. À<br />
c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, un nouvel inventaire <strong><strong>de</strong>s</strong> biens 7 est dressé le 19 mars<br />
1782, dont un long extrait figure ci-après. Il est très révélateur<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> mœurs <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> mo<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l'époque.<br />
4<br />
Selon c<strong>et</strong> inventaire, la maison a été reconstruite <strong>et</strong><br />
agrandie, comme on le verra par la <strong><strong>de</strong>s</strong>cription suivante :<br />
Une maison <strong>de</strong> pièces <strong>de</strong> cèdre équarris, <strong>de</strong> vingt pieds <strong>de</strong> long<br />
<strong>et</strong> trente pieds <strong>de</strong> large, son solage <strong>et</strong> cheminées <strong>de</strong> pierres<br />
maçonnées, couverte <strong>de</strong> planches <strong>et</strong> bar<strong>de</strong>aux par <strong><strong>de</strong>s</strong>sus, avec<br />
ses planchers haut <strong>et</strong> bas <strong>de</strong> madriers <strong>de</strong> pin embouff<strong>et</strong>és, cave<br />
<strong>et</strong> grenier, en <strong>de</strong>ux appartements séparés par une cloison <strong>de</strong><br />
madriers <strong>de</strong> pin aussy ambouff<strong>et</strong>és, portes <strong>de</strong> chambre garnies<br />
<strong>de</strong> verres, les trois chassis aussi garnis <strong>de</strong> verre <strong>et</strong> ferrements,<br />
leurs contrevents <strong>et</strong> portes <strong>de</strong> <strong>de</strong>hors avec leurs ferrements, le<br />
tout en bon état.<br />
Une grange en poteaux <strong>de</strong> cèdres, en terre cannelée, avec ses<br />
entourages <strong>de</strong> cèdre <strong>et</strong> bois blanc fendu, <strong>de</strong> cinquante-cinq<br />
pieds <strong>de</strong> long, y compris les étables, <strong>et</strong> sa batterie, <strong>et</strong> gar<strong>de</strong>grains,<br />
ses portes en bon état, nom compris sa couverture en<br />
paille qui est en ruine, <strong>et</strong> une écurie en appentis au pignon du<br />
nord-est <strong>de</strong> douze pieds aussy <strong>de</strong> long <strong>et</strong> couvert <strong>de</strong> paille.<br />
Une secon<strong>de</strong> grange <strong>de</strong> trente pieds <strong>de</strong> long sur vingt-quatre<br />
pieds <strong>de</strong> large, avec ses entourages, sa batterie, <strong>et</strong> couverture<br />
en paille, le tout en mauvais état.<br />
Les terres sont <strong><strong>de</strong>s</strong>sinées sur une feuille jointe à l'inventaire<br />
qui indique que chaque héritier a droit à 34 arpents <strong>de</strong> terre;<br />
elles sont ainsi décrites :<br />
Ensuitte les immeubles <strong>de</strong> laditte communauté, consistant en<br />
une terre scise sur le costé du sud <strong>de</strong> l'Isle Bizard, <strong>de</strong> cinq<br />
arpents trois perches <strong>de</strong> front, sur vingt arpents <strong>de</strong><br />
profon<strong>de</strong>ur, tenant par <strong>de</strong>vant a la rivière <strong><strong>de</strong>s</strong> Prairies,<br />
d'autre bout par <strong>de</strong>rrière aux continuations cy après<br />
désignées, joignant d'un costé a Paul Richer, <strong>et</strong> d'autre costé<br />
a Philippe Darragon;<br />
Quatre arpents quatre perches <strong>et</strong> neuf pieds aussy <strong>de</strong> terre <strong>de</strong><br />
front, sur treize arpents <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, trois <strong><strong>de</strong>s</strong>quels font les
continuations <strong>de</strong> la terre dudit Darragon, <strong>et</strong> le surplus au<br />
bout <strong>de</strong> celle cy <strong><strong>de</strong>s</strong>sus, tenant par <strong>de</strong>vant au bout en<br />
profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la susditte terre, a trente arpents du bord <strong>de</strong> la<br />
ditte rivière <strong><strong>de</strong>s</strong> Prairies, par <strong>de</strong>rrière a Paschal <strong>et</strong> François<br />
Pilon, joignant d'un costé a Nicolas Robillard; sur laquelle<br />
terre <strong>et</strong> continuations, le tout cy <strong>de</strong>vant inventorié, il se<br />
trouve quatre vingt cinq arpents <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi en superficie <strong>de</strong><br />
terre n<strong>et</strong>te, le reste en bois <strong>de</strong>bout <strong>et</strong> fardoches; trente huit<br />
arpents <strong>de</strong> vieilles clôtures <strong>de</strong> touttes espèces, sans aucuns<br />
foss<strong>et</strong>s...<br />
Voici un extrait du reste <strong>de</strong> l’inventaire :<br />
Livres Sols<br />
une pelle à feu 2 10<br />
une moyenne marmitte <strong>et</strong> son couvercle 6<br />
une chaudière <strong>de</strong> cuivre jaune <strong>de</strong> trois sceaux 24<br />
une chaudière p<strong>et</strong>ite, une chaudière vieille 10<br />
une p<strong>et</strong>ite lichefritte <strong>de</strong> fonte 2<br />
un potager <strong>et</strong> couvert <strong>de</strong> fer blanc 3<br />
un moule i<strong>de</strong>m, a trois chan<strong>de</strong>lles 3<br />
treize bassins d'étain 58<br />
quinze assi<strong>et</strong>tes d'étain 23<br />
une p<strong>et</strong>ite théière d'étain 2<br />
un entonnoir, <strong>de</strong>ux couloirs <strong>et</strong> une caf<strong>et</strong>ière 2 10<br />
<strong>de</strong>ux chan<strong>de</strong>liers <strong>de</strong> fer blanc 1 10<br />
<strong>de</strong>ux poêles a frire 8<br />
un vieux , fert a repasser 1 10<br />
<strong>de</strong>ux sceaux férés 10<br />
cinq sceaux <strong>de</strong> cèdres brasés 11<br />
<strong>de</strong>ux cuv<strong>et</strong>tes 4<br />
une cuve cerclé en fert 8<br />
<strong>de</strong>ux p<strong>et</strong>its saloirs, l'un <strong>de</strong> cèdre, l'autre <strong>de</strong> chêne 6<br />
<strong>de</strong>ux p<strong>et</strong>ites tin<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> fresne 3<br />
un baril cerclé <strong>de</strong> fert 4<br />
un p<strong>et</strong>it baqu<strong>et</strong> 1<br />
un dressoir <strong>et</strong> gar<strong>de</strong> manger 30<br />
5<br />
Livres Sols<br />
une huche <strong>et</strong> son couvercle 9<br />
une p<strong>et</strong>ite table <strong>et</strong> ses pliants 3<br />
une valise 4<br />
un buff<strong>et</strong> <strong>de</strong> cinq pied <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi 36<br />
un buff<strong>et</strong> i<strong>de</strong>m 50<br />
un poêle a fourneau, nouvelle fabrique,<br />
un tisonnier, <strong>et</strong> son tuyau <strong>de</strong> sept feuilles 252<br />
une table pliante <strong>de</strong> noyer tendre <strong>et</strong> son tapis, un lit <strong>et</strong><br />
traversin <strong>de</strong> plumes, couvert <strong>de</strong> coutil, paillasse, d'un drap <strong>et</strong><br />
une courte pointe <strong>de</strong> drogu<strong>et</strong>, <strong>et</strong> une vieille couverte <strong>de</strong> trois<br />
points 80<br />
<strong>de</strong>ux ri<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> , fenêtres, un i<strong>de</strong>m <strong>de</strong> porte 20<br />
<strong>de</strong>ux vieux fusils 24<br />
<strong>de</strong>ux p<strong>et</strong>its miroirs 4 10<br />
huit bouteilles 4<br />
trois tasses <strong>et</strong> soucoupes <strong>de</strong> grey blanc I 10<br />
huit vieilles chaises, une bergère 6<br />
A été laissé le lit entier du veuf, ensemble <strong>de</strong>ux lits que<br />
Catherine Lefebvre, veuve Haumay, a apportés lors <strong>de</strong> leur<br />
mariage <strong>et</strong> <strong>de</strong>puis le décès <strong>de</strong> sa mère.<br />
Ensuite, dans le grenier, s'est trouvé :<br />
- une paillasse 9<br />
- une huche <strong>et</strong> un berceau 8<br />
- dix poches 22<br />
- une robe <strong>de</strong> boeuf <strong>et</strong> un oreiller <strong>de</strong> cariolle 16<br />
- <strong>de</strong>ux couvertes <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux points <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong>ux oreillers 17<br />
- trois paires <strong>de</strong> courroyes 6<br />
- un <strong>de</strong>mi minot cerclé <strong>de</strong>.fert 7<br />
- un vieux rou<strong>et</strong> à fil, un vieux rou<strong>et</strong> a laine 6<br />
- un vieux coffre 4 10<br />
- un vieux poêle a La Palme, fracassé 48<br />
- douze livres <strong>de</strong> suif 17<br />
- un vieux scas, huit fauxilles 12<br />
- <strong>de</strong>ux livres <strong>de</strong> laine avec un panier 6
Livres Sols<br />
- <strong>de</strong>ux vieux colliers 13<br />
- une couch<strong>et</strong>te <strong>et</strong> une paillasse 4<br />
- dix sept cuillères d'étain 8 10<br />
- trois vieilles haches 6<br />
- trois chaines <strong>de</strong> baccûs 9<br />
- trois chevilles <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux fravons <strong>de</strong> charrue 6<br />
- une pioche 2 10<br />
- un couteau a hacher <strong>et</strong> un marteau 3<br />
Dehors s'est trouvé une charue compl<strong>et</strong>te 42<br />
trois cariolles bonnes <strong>et</strong> mauvaises, 180<br />
<strong>de</strong>ux traines férées, une paire <strong>de</strong> roues 95<br />
sept cochons d'environ un an 204<br />
six boeufs, <strong>de</strong>ux vaches, trois taures 960<br />
un taureau, cinq veaux 184<br />
cinq brebis <strong>et</strong> trois moutons mâles 126<br />
<strong>de</strong>ux chevaux <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux juments 380<br />
trente poulles <strong>et</strong> coqs 37 10<br />
un harnais piqué <strong>et</strong> compl<strong>et</strong> 60<br />
un harnais <strong>de</strong> cuir blanc compl<strong>et</strong> <strong>et</strong> vieux. 36<br />
quatre vingt dix neuf minois <strong>de</strong> bled <strong>et</strong> farine 693<br />
cinquante cinq minois <strong>de</strong> pois 203<br />
L'inventaire indique aussi que Joseph, <strong>de</strong>uxième fils né du<br />
premier mariage, a fait l'acquisition d'une terre à Saint-Eustache<br />
<strong>et</strong> qu'il a payé <strong><strong>de</strong>s</strong> droits pour la construction <strong>de</strong> l'église à c<strong>et</strong><br />
endroit. I1 se marie <strong>de</strong>ux ans plus tard, en 1784, avec Marie-<br />
Joseph Massy. La famille s’établit à Sainte-Geneviève où leur<br />
maison existe encore.<br />
L'aîné <strong><strong>de</strong>s</strong> fils <strong>de</strong> Jacques Amable Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Marie-Louise<br />
Barbari, aussi prénommé Jacques, épouse, en 1784, Marguerite<br />
Legault, fille <strong>de</strong> Jean-Baptiste Legault dit Gredin <strong>et</strong> Suzanne<br />
Cardinal. Ce sont les trisaïeux <strong>de</strong> Médard, Maurice, Fernand <strong>et</strong><br />
Wilfrid Théor<strong>et</strong> (voir le tableau II).<br />
6<br />
Maison<br />
Joseph-<br />
Théor<strong>et</strong>, …<br />
boul. Gouin<br />
Ouest,<br />
Sainte-<br />
Geneviève.<br />
Fonds Marc<br />
Locas.<br />
Enfin, Louis Théor<strong>et</strong>, né du <strong>de</strong>uxième mariage <strong>de</strong> son père,<br />
épouse, en 1790, Marguerite Brayer dite Saint-Pierre, fille<br />
d'Eustache Brayer <strong>et</strong> Marguerite Nadon. C'est lui qui hérite <strong>de</strong><br />
la terre n° 35 <strong>de</strong> son père, en contrepartie d'une rente viagère<br />
comprenant 8 : 30 minots <strong>de</strong> farine, 250 livres <strong>de</strong> lard, 50 livres<br />
<strong>de</strong> bœuf, 12 livres <strong>de</strong> graisse, un minot <strong>de</strong> sel, une livre <strong>de</strong><br />
poivre, six pots <strong>de</strong> rhum, un minot d'oignons, 50 choux<br />
pommés, un <strong>de</strong>mi-minot <strong>de</strong> pois, un quart <strong>de</strong> minot <strong>de</strong> fèves, <strong>et</strong><br />
autres légumes pour la soupe, 30 livres <strong>de</strong> tabac, quatre livres<br />
<strong>de</strong> tabac en poudre, 12 livres <strong>de</strong> chan<strong>de</strong>lles, 24 livres <strong>de</strong> sucre<br />
du pays, <strong><strong>de</strong>s</strong> œufs pour leurs besoins dans la saison, 20 cor<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
<strong>de</strong> bois franc <strong>et</strong> sec, du cuir <strong>de</strong> vache tanné, plus 120 livres en<br />
argent pour leur entr<strong>et</strong>ien, le tout par année. Il doit aussi fournir<br />
le pacage d'un cochon, faire blanchir <strong>et</strong> raccommo<strong>de</strong>r tout le<br />
linge <strong><strong>de</strong>s</strong> donateurs, leur donner une paire <strong>de</strong> draps pour leur lit<br />
tous les <strong>de</strong>ux ans, entr<strong>et</strong>enir leur lit en bon état, fournir un<br />
cheval <strong>et</strong> une voiture convenable pour leurs besoins, ainsi que<br />
<strong>de</strong>ux vaches laitières suffisamment bonnes. En outre leur<br />
assurer les soins d'un chirurgien <strong>et</strong> les secours spirituels dont ils<br />
auront besoin. Après leur décès, il est tenu <strong>de</strong> faire dire<br />
cinquante messes basses pour le repos <strong>de</strong> leur âme. Il s'engage
<strong>de</strong> plus à entr<strong>et</strong>enir sa cousine, Agathe Beaune, jusqu'à l'âge <strong>de</strong><br />
18 ans. C'est tout un programme.<br />
Louis Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Marguerite Brayer dite Saint-Pierre<br />
fon<strong>de</strong>nt une branche importante <strong>de</strong> la famille Théor<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>l'île</strong><br />
Bizard (voir le tableau IV).<br />
Au tableau I, il nous reste à parler <strong>de</strong> la lignée <strong><strong>de</strong>s</strong> Jean-<br />
Baptiste Théor<strong>et</strong> qui figure à la gauche du tableau <strong>et</strong> qui<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong>cend aussi <strong><strong>de</strong>s</strong> mêmes ancêtres que les Théor<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>l'île</strong><br />
Bizard. Ces Jean-Baptiste Théor<strong>et</strong> <strong>de</strong> père en fils habitent à<br />
Pointe-Claire <strong>et</strong> à Sainte-Geneviève. Toutefois, Tite Théor<strong>et</strong>, à<br />
la sixième génération, épouse Marie Sénécal, fille <strong>de</strong> Charles<br />
Sénécal <strong>et</strong> Casildy Brisebois <strong>de</strong> <strong>l'île</strong> Bizard, où il est forgeron<br />
en 1871. Il part ensuite en Californie où il meurt comme il est<br />
indiqué au registre <strong>de</strong> la paroisse en 1883, lors du remariage <strong>de</strong><br />
sa veuve avec Charles Nuckle, fils <strong>de</strong> John Nuckle <strong>et</strong> <strong>de</strong> Rose<br />
Laberge. Enfin, à droite du tableau I, à la troisième génération,<br />
on voit André Théor<strong>et</strong>, marié avec Élisab<strong>et</strong>h Legault, puis<br />
Véronique Ducharme, mais il n'habite pas dans <strong>l'île</strong> Bizard.<br />
Afin <strong>de</strong> pouvoir faire la <strong>généalogie</strong> <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong> la<br />
famille Théor<strong>et</strong> sans s'y perdre, nous allons considérer les trois<br />
tableaux suivants comme trois lignées distinctes, mais il ne faut<br />
toutefois pas oublier qu'elles <strong><strong>de</strong>s</strong>cen<strong>de</strong>nt toutes <strong>de</strong> trois frères <strong>et</strong><br />
<strong>de</strong>mi-frères, nés <strong>de</strong> Jacques Amable Théor<strong>et</strong> (1735-1806), à la<br />
troisième génération <strong><strong>de</strong>s</strong> Théor<strong>et</strong> au Canada <strong>et</strong> la première dans<br />
<strong>l'île</strong> Bizard.<br />
Tableau II<br />
Voyons d'abord la lignée <strong>de</strong> Jacques Théor<strong>et</strong> (1761-1834,<br />
4 e génération), marié avec Marguerite Legault. Celui-ci occupe<br />
la terre n° 36, acquise en 1776 <strong>et</strong> 1778 9 . Le ménage a douze<br />
enfants, dont cinq meurent en bas âge. L'aînée <strong>de</strong> la famille,<br />
Catherine, épouse Jacques-Amable Clau<strong>de</strong>, étant l'ancêtre <strong>de</strong><br />
l’une <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux principales branches <strong><strong>de</strong>s</strong> Clau<strong>de</strong> (voir le tableau<br />
7<br />
<strong>de</strong> la <strong>généalogie</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> Clau<strong>de</strong>). Une autre fille, Pélagie, épouse<br />
Eustache Brayer dit Saint-Pierre. Basile, qui épouse Anastasie<br />
Clau<strong>de</strong>, fille <strong>de</strong> Joseph Clau<strong>de</strong>, est marguillier <strong>de</strong> 1855 à 1857<br />
<strong>et</strong> donne naissance, par son fils Magloire, à une branche <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
Théor<strong>et</strong> à Sainte-Geneviève.<br />
Mais Joseph Théor<strong>et</strong>(1794-1846, 5 e génération), marié<br />
avec Josephte Lalon<strong>de</strong>, est celui <strong><strong>de</strong>s</strong> fils <strong>de</strong> Jacques Théor<strong>et</strong> qui<br />
nous intéresse particulièrement. Joseph est marguillier <strong>de</strong> 1840<br />
à 1843 <strong>et</strong> il meurt en 1846. Sa femme, Josephte Lalon<strong>de</strong>, est<br />
indiquée comme chef <strong>de</strong> famille au recensement <strong>de</strong> 1851. C<strong>et</strong>te<br />
famille occupe alors la terre n° 36, qui contient 100 arpents<br />
dont 93 sont en culture. L’exploitation produit 80 minots <strong>de</strong> blé,<br />
15 minots d’orge, 32 minots <strong>de</strong> pois, 250 minots d’avoine, 35<br />
minots <strong>de</strong> sarrasin, 250 minots <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre <strong>et</strong> 120 bottes<br />
<strong>de</strong> foin. Le cheptel comprend quinze bêtes à cornes, quatre<br />
chevaux, quatre moutons <strong>et</strong> six porcs. Deux filles <strong>de</strong> Joseph<br />
Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Josephte Lalon<strong>de</strong>, Christine <strong>et</strong> Célanie, épousent<br />
successivement Venant Théor<strong>et</strong>, père <strong>de</strong> Valérie Théor<strong>et</strong>, qui<br />
est maire <strong>de</strong> <strong>l'île</strong> Bizard <strong>de</strong> 1912 à 1916 (voir le tableau IV).<br />
Orphire Théor<strong>et</strong> (1833-1870, 6 e génération) épouse<br />
Cléophée Chaur<strong>et</strong>te; ils s'établissent dans <strong>l'île</strong> comme<br />
cultivateurs. Sur leurs sept enfants, trois seulement se marient,<br />
tous avec <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>cendants <strong>de</strong> la famille Sénécal (voir le tableau<br />
<strong>de</strong> la <strong>généalogie</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> Sénécal). En eff<strong>et</strong>, Éliza épouse Honoré<br />
Sénécal, fils <strong>de</strong> Fabien. Son frère Médard épouse Anna<br />
Sénécal, fille <strong>de</strong> Joseph. Celle-ci meurt peu <strong>de</strong> temps après son<br />
mariage; Médard Théor<strong>et</strong> ne se remarie pas <strong>et</strong> n'a pas <strong>de</strong> fils.<br />
Enfin, Patrick (1862-1932, 7 e génération) épouse, en 1887,<br />
Cordélie Sénécal, fille <strong>de</strong> Charles. Il est commissaire d'école <strong>de</strong><br />
1897 à 1899, ainsi que conseiller municipal <strong>de</strong> 1896 à 1899 <strong>et</strong><br />
<strong>de</strong> 1917 à 1921. Plusieurs <strong>de</strong> ses filles se marient <strong>et</strong> vivent dans<br />
<strong>l'île</strong>. Ainsi, mentionnons Éva qui épouse Rosaire Lavigne,<br />
Éliza mariée avec Albert Charron, Ida mariée avec Léo<br />
Cardinal, <strong>et</strong> Alice, épouse <strong>de</strong> Wilfrid Brun<strong>et</strong>.
C'est cependant Médard, marié avec Clérinda Legault, qui<br />
assure la <strong><strong>de</strong>s</strong>cendance <strong><strong>de</strong>s</strong> Théor<strong>et</strong> <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te branche dans l’île. Il<br />
est cultivateur sur la terre n° 86 héritée <strong>de</strong> ses parents <strong>et</strong> reprise<br />
ensuite par son fils Réal. Médard Théor<strong>et</strong> est commissaire<br />
d'école <strong>de</strong> 1933 à 1935. Mort à l'âge <strong>de</strong> 39 ans, c’est sa femme<br />
qui élève les enfants. Son fils Réal épouse en 1951 Rita<br />
Labrosse, fille d'Aimé Labrosse. Ils ont plusieurs enfants, dont<br />
un garçon marié avec Lucie Brosseau, p<strong>et</strong>ite-fille d'Albert<br />
Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Anna Sénécal (voir le tableau III). Un autre fils <strong>de</strong><br />
Médard Théor<strong>et</strong>, Jacques, s’est établi à Montréal.<br />
Prenons maintenant la branche <strong>de</strong> Maxime Théor<strong>et</strong> (1835-<br />
1903, 6 e génération). Celui-ci épouse, en 1856, Philomène<br />
Théor<strong>et</strong>, fille <strong>de</strong> Joseph Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Marguerite Prézeau (voir le<br />
tableau IV), mais elle meurt trois ans plus tard, après la<br />
naissance d'un fils qui ne survit pas. Le 6 février 1860, Maxime<br />
Théor<strong>et</strong> épouse en secon<strong><strong>de</strong>s</strong> noces Marie Cardinal, p<strong>et</strong>ite-fille<br />
<strong>de</strong> Louis Cardinal <strong>et</strong> Marie-Geneviève Robillard. En 1874,<br />
Maxime Théor<strong>et</strong> est propriétaire <strong>de</strong> la terre n° 85 <strong>de</strong> son arrièregrand-père<br />
(terre n° 35 du terrier). Il est conseiller municipal en<br />
1873, commissaire d'école <strong>de</strong> 1879 à 1882 <strong>et</strong> <strong>de</strong> 1888 à 1891, <strong>et</strong><br />
marguillier <strong>de</strong> 1880 à 1883. Onze enfants naissent <strong>de</strong> sa<br />
<strong>de</strong>uxième union, mais six meurent en bas âge <strong>et</strong> au moins <strong>de</strong>ux<br />
autres restent célibataires, dont Necter qui est conseiller<br />
municipal <strong>de</strong> 1907 à 1910.<br />
Une fille <strong>de</strong> Maxime, Émilia, épouse Adélard Théor<strong>et</strong>, fils<br />
<strong>de</strong> Bernard <strong>et</strong> d'Émilie Boileau, <strong>de</strong>venant la mère d'Ozias,<br />
Arthur, Patrick <strong>et</strong> Josaphat Théor<strong>et</strong> (voir le tableau III).<br />
Joseph (1879-1959, 7 e génération) épouse, en 1904, Maria<br />
Tessier, fille <strong>de</strong> Séraphin Tessier <strong>et</strong> Délima Ladouceur (voir<br />
Étienne Ladouceur). Joseph Théor<strong>et</strong>, généralement connu sous<br />
le nom <strong>de</strong> Joseph Maxime parce qu'il est le fils <strong>de</strong> Maxime, est<br />
d'abord commissaire d'école <strong>de</strong> 1902 à 1905, maître <strong>de</strong> chapelle<br />
<strong>et</strong> secrétaire-trésorier <strong>de</strong> la municipalité <strong>de</strong> 1925 à 1942. À vrai<br />
dire, sa femme, qui est institutrice, lui donne un sérieux coup <strong>de</strong><br />
9<br />
main : c'est elle qui transcrit les procès-verbaux du Conseil<br />
municipal.<br />
Maxime Théor<strong>et</strong>, 1835-1903, <strong>et</strong> Marie Cardinal, 1839-1922.<br />
Joseph-Maxime Théor<strong>et</strong>, curé<br />
Aubertin, Georg<strong>et</strong>te Boileau,<br />
Cyrille Bar<strong>et</strong>te, à la porte <strong>de</strong><br />
l'église vers 1936-1937.
Ce sont les parents <strong>de</strong> Maurice, Gustave, Fernand, Wilfrid<br />
<strong>et</strong> Anita Théor<strong>et</strong>, c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière ayant épousé Joseph-Louis<br />
Théor<strong>et</strong> (voir le tableau IV). Tous, sauf Gustave, ont vécu dans<br />
<strong>l'île</strong> Bizard.<br />
Dans l’érablière <strong>de</strong> Maurice Théor<strong>et</strong>. G. à D. : Gérard Huber<strong>de</strong>au, M. Hébert,<br />
Gustave <strong>et</strong> Maurice Théor<strong>et</strong>, avec les enfants <strong>de</strong> Philippe Delisle.<br />
Photo vers 1940. Coll. Maurice Théor<strong>et</strong>.<br />
Maurice Théor<strong>et</strong> épouse, en 1904, Thérèse Boileau, fille<br />
<strong>de</strong> Napoléon Boileau <strong>et</strong> Léponie Trépanier. Il est conseiller<br />
municipal <strong>de</strong> 1960 à 1964.<br />
Fernand Théor<strong>et</strong>, marié avec Rita Legault en 1951, est<br />
aussi conseiller municipal <strong>de</strong> 1967 à 1979; il est le <strong>de</strong>rnier<br />
Théor<strong>et</strong> à avoir exploité la terre ancestrale <strong><strong>de</strong>s</strong> Théor<strong>et</strong> dans<br />
l’île Bizard.<br />
10<br />
Wilfrid Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> son épouse Patricia Laniel ont une fille,<br />
Lucie, qui conserve le nom Théor<strong>et</strong> en épousant Michel<br />
Théor<strong>et</strong>, fils <strong>de</strong> François Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Pauline Lamer.<br />
Une charr<strong>et</strong>te à foin sur la ferme <strong>de</strong> Joseph-Maxime Théor<strong>et</strong>.<br />
Wilfrid Théor<strong>et</strong> dans la charr<strong>et</strong>te. Photo Maurice Théor<strong>et</strong>, 1942.<br />
Il en est <strong>de</strong> même d’Anita Théor<strong>et</strong> puisqu’elle épouse<br />
Joseph-Louis Théor<strong>et</strong> en 1939 (voir le tableau IV).<br />
Passons maintenant au tableau III qui part <strong>de</strong> la quatrième<br />
génération pour la lignée <strong>de</strong> Joseph Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Marie-Joseph<br />
Massy.
Tableau III<br />
Nous avons vu au début du chapitre que Joseph Théor<strong>et</strong>,<br />
<strong>de</strong>uxième fils né du premier mariage <strong>de</strong> Jacques Théor<strong>et</strong>, avait<br />
épousé Marie-Joseph Massy en 1784 <strong>et</strong> qu'il avait fondé sa<br />
famille à Sainte-Geneviève.<br />
Joseph Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Marie-Joseph Massy ont quatorze<br />
enfants, dont la moitié meurent en bas âge. Trois filles se<br />
marient, mais elles ne présentent pas beaucoup d'intérêt en ce<br />
qui concerne la <strong><strong>de</strong>s</strong>cendance dans <strong>l'île</strong> Bizard. Trois garçons se<br />
marient aussi. Le plus jeune, Arsène, s'établit à Sainte-<br />
Geneviève. Prévoyant l’établissement <strong>de</strong> ses fils, Joseph<br />
Théor<strong>et</strong> achète 10 , dès 1796, la terre n° 32 du côté sud <strong>de</strong> l’île,<br />
qu’il cè<strong>de</strong>, quinze ans plus tard, à son fils aîné Joseph 11 (1793-<br />
1873, 5 e génération). À peine une année plus tard, celui-ci<br />
épouse Angélique Paiement. En 1831, il fait construire sur sa<br />
terre, par Charles Brun<strong>et</strong>, la maison <strong>de</strong> pierre Joseph-Théor<strong>et</strong><br />
qui s’y trouve encore.<br />
Maison Joseph-Théor<strong>et</strong>, 20, rue Martel. Photo Clau<strong>de</strong>l St-Pierre.<br />
12<br />
En 1851, il exploite une terre <strong>de</strong> 60 arpents dont 51 sont en<br />
culture. Il produit 70 minots <strong>de</strong> blé, 48 minots d’orge,<br />
80 minots <strong>de</strong> pois, 230 minots d’avoine, 200 minots <strong>de</strong> pommes<br />
<strong>et</strong> 1000 bottes <strong>de</strong> foin, plus 30 livres <strong>de</strong> tabac. Son bétail se<br />
compose <strong>de</strong> huit bêtes à cornes, trois chevaux <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux porcs.<br />
Joseph Théor<strong>et</strong> a l'honneur d'être l'un <strong><strong>de</strong>s</strong> trois premiers<br />
marguilliers <strong>de</strong> la paroisse Saint-Raphaël, au moment <strong>de</strong> sa<br />
fondation. Il doit donc s'occuper <strong>de</strong> l'érection <strong>de</strong> la première<br />
église <strong>et</strong> du presbytère. Joseph <strong>et</strong> Angélique Paiment sont les<br />
ancêtres <strong>de</strong> trois branches importantes <strong><strong>de</strong>s</strong> Théor<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’île<br />
Bizard. Parmi leurs 14 enfants, onze survivent au bas âge <strong>et</strong> dix<br />
se marient, dont quatre filles. Marie <strong>et</strong> Angélique épousent <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
Legault dits Deslauriers. Christine conserve le nom <strong>de</strong> famille<br />
en épousant Joseph Théor<strong>et</strong> <strong>de</strong> Pointe-Claire. Une autre,<br />
Clophée, épouse Joseph Bouin dit Dufresne, fils <strong>de</strong> Jean-<br />
Baptiste, <strong>de</strong> Saint-Benoît. Joseph Dufresne est l’ancêtre <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
Dufresne <strong>de</strong> l’île Bizard (voir la <strong>généalogie</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> Dufresne). Le<br />
couple s’installe dans la maison <strong>de</strong> pierre ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus mentionnée<br />
<strong>et</strong> dont Esther Clophée a hérité, avec le lot n° 79 (la moitié <strong>de</strong> la<br />
terre familiale n° 32 du terrier) dont ils sont propriétaires en<br />
1874. C’est ainsi que la maison est encore connue sous le nom<br />
<strong>de</strong> maison Dufresne.<br />
Parmi les garçons, l'aîné Benjamin épouse Christine<br />
Dubeau <strong>et</strong> s'établit dans <strong>l'île</strong> Bizard où il exploite une terre en<br />
1851, mais il doit quitter <strong>l'île</strong> peu <strong>de</strong> temps après c<strong>et</strong>te date. Le<br />
<strong>de</strong>uxième, Antoine, marié avec Eulalie Poudr<strong>et</strong>te dite Lavigne,<br />
fille <strong>de</strong> Jacques Poudr<strong>et</strong>te dit Lavigne, n'a aucun enfant baptisé<br />
dans <strong>l'île</strong>; cependant, par un article paru dans La Patrie le<br />
16 janvier 1937, on sait que ce couple a eu neuf enfants, dont<br />
huit vivaient encore au moment où l'article fut écrit; c'était un<br />
cas remarquable <strong>de</strong> longévité; ces huit personnes comptaient<br />
ensemble 661 ans. Tous vivaient en Ontario, sauf le <strong>de</strong>rnier,<br />
Joseph Théor<strong>et</strong>, âgé <strong>de</strong> 75 ans, qui vivait à Verdun. La plus<br />
vieille était âgée <strong>de</strong> 92 ans. L'inspecteur <strong>de</strong> police, Alfred
Bélanger, qui était alors en charge <strong>de</strong> la circulation à Montréal,<br />
était le fils d'une <strong>de</strong>moiselle Théor<strong>et</strong>, mariée à Joseph Bélanger<br />
<strong>et</strong> vivant à la Chute-à-Blon<strong>de</strong>au en Ontario. I1 existe donc toute<br />
une branche <strong>de</strong> Théor<strong>et</strong>, en Ontario ou à Verdun, qui <strong><strong>de</strong>s</strong>cend<br />
<strong>de</strong> Joseph Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Angélique Paiement <strong>de</strong> <strong>l'île</strong> Bizard, par<br />
leur fils Antoine.<br />
Nous arrivons à Bernard Théor<strong>et</strong> (1819-1891), marié en<br />
1841 avec Émilie Boileau, fille <strong>de</strong> François Boileau <strong>et</strong> Josephte<br />
Brazeau. En 1851, ils exploitent une terre <strong>de</strong> 76 arpents dont 68<br />
sont en culture. Leur exploitation produit 60 minots <strong>de</strong> blé,<br />
60 minots <strong>de</strong> pois, 200 minots d’avoine, 280 minots <strong>de</strong> pommes<br />
<strong>de</strong> terre <strong>et</strong> 1000 bottes <strong>de</strong> foin. Leur cheptel comprend huit<br />
bêtes à cornes, <strong>de</strong>ux chevaux, six moutons <strong>et</strong> six porcs. Bernard<br />
Théor<strong>et</strong> est marguillier <strong>de</strong> 1870 à 1873. Le ménage a eu treize<br />
enfants, mais une grave maladie frappe la famille vers les<br />
années 1862 à 1864; six enfants meurent en l'espace <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
ans, dont les trois filles aînées âgées <strong>de</strong> 19 à 21 ans. Une seule<br />
fille survit, Mélina, qui épouse, en 1877, Casimir Cardinal, fils<br />
d'Augustin Cardinal <strong>et</strong> d'Angèle Théor<strong>et</strong> (fille <strong>de</strong> Toussaint<br />
Théor<strong>et</strong>), <strong>de</strong>venant ainsi la grand'mère d'Armand, Léo <strong>et</strong> Lionel<br />
Cardinal (voir le tableau <strong>de</strong> la <strong>généalogie</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> Cardinal). Isaïe<br />
épouse Nathalie Martin, fille <strong>de</strong> Sévère Martin <strong>et</strong> Julie Prézeau;<br />
celle-ci meurt jeune <strong>et</strong> Isaïe se remarie en 1888 avec Rachel<br />
Legault, fille d'Herménégil<strong>de</strong>. Aucun enfant ne naît dans <strong>l'île</strong>.<br />
Parmi les fils <strong>de</strong> Bernard Théor<strong>et</strong>, nous trouvons ensuite<br />
Eusèbe, marié avec Zéphirine Théor<strong>et</strong>, fille <strong>de</strong> Thomas Théor<strong>et</strong><br />
<strong>de</strong> Sainte-Geneviève. Eusèbe Théor<strong>et</strong> est commissaire d'école<br />
<strong>de</strong> 1894 à 1898, conseiller municipal <strong>de</strong> 1903 à 1909 <strong>et</strong><br />
marguillier <strong>de</strong> 1914 à 1917.<br />
Son fils Siméon épouse en 1905 Alma Théor<strong>et</strong>, fille <strong>de</strong><br />
Vitalis <strong>et</strong> d'Alexina Lavallée (voir la branche issue <strong>de</strong> Toussaint<br />
Théor<strong>et</strong> sur le même tableau, à la 8 e génération). Siméon<br />
Théor<strong>et</strong> est commissaire d'école <strong>de</strong> 1911 à 1914, conseiller<br />
municipal <strong>de</strong> 1920 à 1926 <strong>et</strong> marguillier <strong>de</strong> 1929 à 1932.<br />
13<br />
Siméon <strong>et</strong> Alma Théor<strong>et</strong> sont les parents <strong>de</strong> Rodolphe,<br />
Rhéaume, Roger <strong>et</strong> Roland Théor<strong>et</strong>, ce <strong>de</strong>rnier étant notaire à<br />
Gatineau. Parmi les filles, Alice enseigne à l’école du coin nord<br />
<strong>de</strong> 1935 à 1940 puis à l’école du village <strong>de</strong> 1940 à 1946.<br />
Béatrice, épouse <strong>de</strong> Lucien Charron, élève le célèbre Clau<strong>de</strong><br />
Charron, l’ar<strong>de</strong>nt homme politique <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> René<br />
Lévesque.<br />
Un autre fils <strong>de</strong> Bernard Théor<strong>et</strong>, Adélard (1867-1946,<br />
7 e génération), épouse en 1886 Émilia Théor<strong>et</strong>, fille <strong>de</strong> Maxime<br />
(voir le tableau II). Adélard Théor<strong>et</strong> joue un rôle local très actif.<br />
Il est, en eff<strong>et</strong>, commissaire d'école <strong>de</strong> 1897 à 1903, occupant le<br />
poste <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 1899 à 1902, il est aussi conseiller municipal<br />
<strong>de</strong> 1904 à 1907 <strong>et</strong> marguillier <strong>de</strong> 1926 à 1929. La famille<br />
compte treize enfants, dont Ozias qui est conseiller municipal<br />
en 1926 <strong>et</strong> <strong>de</strong> 1928 à 1942; marié à Alzire Sénécal, fille<br />
d’Eucli<strong>de</strong> <strong>et</strong> Léontine Dutour, il n'a pas d'enfants. Arthur n'a<br />
pas d'enfants non plus <strong>et</strong> Henri reste célibataire. Patrick <strong>et</strong><br />
Josaphat s'établissent à Montréal. Maria épouse Aimé<br />
Labrosse. Clara épouse, en 1923, Wilfrid Saint-Pierre. Enfin,<br />
Marie-Anne épouse Joseph Proulx.<br />
Adélard Théor<strong>et</strong>, 1867-1946, Émilia Théor<strong>et</strong>, 1866-1947,<br />
<strong>et</strong> leurs enfants, dont Maria, Ozias <strong>et</strong> Léonie.
Revenons maintenant à la sixième génération. Nous<br />
passerons rapi<strong>de</strong>ment sur Félix <strong>et</strong> Marie Osanne Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> sur<br />
François-Xavier <strong>et</strong> Émilie Meloche, car ils n'ont pas donné<br />
naissance à <strong><strong>de</strong>s</strong> branches importantes dans l’île.<br />
Nous arrivons ainsi à Venant, marié avec Marcelline<br />
Janvry en 1848. À l’occasion <strong>de</strong> son mariage, son père, Joseph<br />
Théor<strong>et</strong>, a séparé la terre n° 32 en <strong>de</strong>ux moitiés <strong>et</strong> lui a cédé une<br />
moitié, gardant l’autre où se trouve la maison <strong>de</strong> pierre à<br />
l’intention <strong>de</strong> sa fille Clophée, comme nous l’avons mentionné<br />
ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus. Lors du recensement <strong>de</strong> 1851, Venant Théor<strong>et</strong><br />
occupe la terre voisine <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> son père qui comprend<br />
57 arpents dont 45 sont en culture. Il est marguillier <strong>de</strong> 1873 à<br />
1876. En 1874, il exploite la terre n° 78. Il a 18 enfants, mais en<br />
perd sept en bas âge. Un seul d'entre eux semble s'être établi<br />
dans <strong>l'île</strong>, Venant marié avec Marcelline Brosseau. Celui-ci est<br />
commissaire d'école <strong>de</strong> 1883 à 1886 <strong>et</strong> marguillier <strong>de</strong> 1888 à<br />
1891. Deux <strong>de</strong> ses fils se marient <strong>et</strong> s'établissent à Montréal.<br />
Toujours au tableau III, nous allons maintenant considérer<br />
la branche issue <strong>de</strong> Toussaint Théor<strong>et</strong> (1797-1876, 6 e génération)<br />
marié, en 1816, avec Marie-Agathe Labrosse dite<br />
Raymond. Celle-ci est la fille <strong>de</strong> Jacques Labrosse <strong>et</strong> Marie-<br />
Louise Legault, ancêtres <strong><strong>de</strong>s</strong> Raymond dits Labrosse <strong>de</strong> <strong>l'île</strong><br />
Bizard (voir le tableau <strong>de</strong> la <strong>généalogie</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> Labrosse dits<br />
Raymond).<br />
Le 23 mars 1818, Joseph Théor<strong>et</strong> père <strong>et</strong> Marie-Joseph<br />
Massy font donation à leur fils Toussaint <strong>et</strong> à sa femme, Marie-<br />
Agathe, <strong>de</strong> la terre n° 65 du côté nord <strong>de</strong> l’île, sur laquelle se<br />
trouve une maison, dont ils avaient fait l’acquisition 12 en 1816.<br />
C<strong>et</strong>te terre comprend trois arpents <strong>de</strong> front sur vingt arpents <strong>de</strong><br />
longueur. La donation est faite en contre-partie d'une rente<br />
viagère due à Joseph Guitard, le ven<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la terre en 1816,<br />
ainsi qu'une somme <strong>de</strong> 450 livres à verser à son frère Arsène <strong>et</strong><br />
à sa sœur Christine.<br />
14<br />
Lors du recensement <strong>de</strong> 1831, Toussaint Théor<strong>et</strong> exploite<br />
une terre <strong>de</strong> 60 arpents, dont 58 sont en culture. Il produit<br />
256 minots <strong>de</strong> blé, 60 minots <strong>de</strong> pois, 150 minots d’avoine <strong>et</strong><br />
60 minots <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre. Il possè<strong>de</strong> quinze bêtes à cornes,<br />
cinq chevaux, vingt-huit moutons <strong>et</strong> 13 porcs.<br />
Toussaint Théor<strong>et</strong> est marguillier <strong>de</strong> 1862 à 1865. La famille<br />
compte onze enfants, dont Toussaint, l'aîné, d'abord marié avec<br />
Esther Janvry, puis avec Angélique Filion. En 1851, celui-ci<br />
exploite une terre <strong>de</strong> 90 arpents, dont 82 sont en culture. Il<br />
produit 80 minots <strong>de</strong> blé, 60 minots <strong>de</strong> pois, 110 minots<br />
d’avoine, 400 minots <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre <strong>et</strong> 300 bottes <strong>de</strong> foin.<br />
Il possè<strong>de</strong> neuf bêtes à cornes, <strong>de</strong>ux chevaux, onze moutons <strong>et</strong><br />
cinq porcs. N'ayant eu qu'un seul garçon, celui-ci porte encore<br />
le prénom <strong>de</strong> son père <strong>et</strong> <strong>de</strong> son grand-père, Toussaint (1839-<br />
1928, 7 e génération), <strong>et</strong> il épouse, en 1859, Edwige Paquin, fille<br />
<strong>de</strong> Hyacinthe Paquin. Toussaint Théor<strong>et</strong> fils est conseiller<br />
municipal <strong>de</strong> 1879 à 1882, commissaire d'école <strong>de</strong> 1877 à 1878<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong> 1899 à 1901, <strong>et</strong> marguillier <strong>de</strong> 1892 à 1895.<br />
Le 10 novembre 1832, Toussaint Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> sa femme font<br />
l'acquisition 13 <strong>de</strong> la juste moitié nord-est d'une terre <strong>de</strong><br />
60 arpents située à côté <strong>de</strong> la leur, avec une maison <strong>et</strong> autres<br />
bâtiments construits <strong><strong>de</strong>s</strong>sus, le tout pour la somme <strong>de</strong><br />
5000 livres. Il s’agit <strong>de</strong> la terre n° 66 qui avait été divisée en<br />
<strong>de</strong>ux parties en 1820. C'est sur c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>mi-terre que se trouve la<br />
maison <strong>de</strong> pierre actuelle au coin <strong>de</strong> la rue Théor<strong>et</strong> (n° 1883,<br />
chemin du Bord-du-Lac). Tout semble indiquer que c<strong>et</strong>te<br />
maison a été construite entre 1832 <strong>et</strong> 1847. Ce serait donc<br />
Toussaint Théor<strong>et</strong> qui l’aurait fait construire pour y habiter<br />
après avoir cédé sa ferme voisine à son fils aîné, Toussaint,<br />
marié en 1838. Depuis lors, elle a toujours appartenu à la<br />
famille Théor<strong>et</strong> jusqu'en 1962.
Maison Toussaint-Théor<strong>et</strong>, 1883, ch. du Bord-du-Lac.<br />
Photo Ville <strong>de</strong> Montréal, 2006.<br />
Sur les dix enfants <strong>de</strong> Toussaint Théor<strong>et</strong> (1839-1928,<br />
7 e génération) <strong>et</strong> Edwige Paquin, cinq meurent jeunes.<br />
Adèlneige épouse Napoléon Théor<strong>et</strong>, notaire, fils <strong>de</strong> Toussaint<br />
Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Julie Boileau. Hector, cultivateur, épouse Léonie<br />
Nantel en 1884; il est commissaire d'école <strong>de</strong> 1907 à 1910,<br />
étant prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 1908 à 1909, marguillier <strong>de</strong> 1919 à 1922,<br />
conseiller municipal <strong>de</strong> 1914 à 1916 <strong>et</strong> maire <strong>de</strong> 1916 à 1917;<br />
sa femme, Léonie, est l'organiste <strong>de</strong> la paroisse pendant vingt<br />
ans; elle est aussi prési<strong>de</strong>nte <strong><strong>de</strong>s</strong> dames <strong>de</strong> Sainte-Anne; ce sont<br />
les parents d'Eva Théor<strong>et</strong>, épouse d’Ovi<strong>de</strong> Lecavalier.<br />
Enfin, Vitalis Théor<strong>et</strong> (1862-1952, 8 e génération) épouse,<br />
en 1882, Alexina Lavallée <strong>de</strong> Saint-Joseph-du-Lac, qui n'avait<br />
encore que seize ans. En c<strong>et</strong>te occasion, son père lui achète la<br />
terre n° 136, avec la maison <strong>de</strong> pierre qui s'y trouve encore au<br />
n° 1799 du chemin du Bord-du-Lac.<br />
15<br />
1 er rang : Hector Théor<strong>et</strong>, 1865-1943, Guy Sénécal, Toussaint Théor<strong>et</strong>,<br />
2 e rang : Angéline Lecavalier-Sénécal, Eva Théor<strong>et</strong>-Lecavalier.<br />
Maison François-Lalon<strong>de</strong>, 1799, ch. du Bord-du-Lac,<br />
construite vers 1830. Photo R. Labastrou, 2007.
Vitalis Théor<strong>et</strong> (1862-1952, 8 e génération) <strong>et</strong> Alexina<br />
Lavallée ont douze enfants. Parmi les filles, Alma épouse<br />
Siméon Théor<strong>et</strong> dont nous avons déjà parlé. Blanche épouse<br />
Joseph Couvr<strong>et</strong>te <strong>de</strong> Sainte-Dorothée <strong>et</strong> donne naissance à<br />
douze enfants, dont Origène Couvr<strong>et</strong>te qui sera l’entrepreneur<br />
<strong>de</strong> transport scolaire dans l’île Bizard à partir <strong>de</strong> 1956.<br />
Albertine épouse Félix Raymond dit Labrosse, qui est forgeron<br />
au village pendant quinze ans au coin <strong><strong>de</strong>s</strong> rues Cherrier <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
l'Église. Elle-même tient une épicerie au même endroit. Elle est<br />
la mère <strong>de</strong> six garçons dont cinq se marient; <strong>de</strong>ux d'entre eux<br />
sont <strong>de</strong>venus commerçants à Sainte-Geneviève : Gérard qui y<br />
tient une quincaillerie <strong>et</strong> Gaétan qui dirige le magasin 5-10-15<br />
(voir le tableau <strong>de</strong> la <strong>généalogie</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> Labrosse dits Raymond).<br />
Aurore Théor<strong>et</strong> reste célibataire, prenant soin <strong>de</strong> ses vieux<br />
parents Vers 1916, Vitalis déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> vivre au village où il fait<br />
construire la maison ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous.<br />
Maison Vitalis-<br />
Théor<strong>et</strong>, 478,<br />
montée <strong>de</strong> l’Église.<br />
Photo SPHIB-SG,<br />
2008<br />
Parmi les fils <strong>de</strong> Vitalis Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Alexina Lavallée,<br />
Albert épouse Elphéa Brun<strong>et</strong> <strong>de</strong> Pointe-Claire; il est hôtelier à<br />
Montréal. Hormidas épouse Régina Laporte <strong>et</strong> Léo, marié avec<br />
Marguerite Chénier, habite Saint-Hermas. Georges se marie<br />
avec Marie-Jeanne Payment <strong>et</strong> succè<strong>de</strong> à son père sur la terre<br />
16<br />
n° 136 <strong>et</strong> dans la maison <strong>de</strong> pierre <strong>de</strong> la page 15 qu'il habite luimême<br />
pendant un certain temps avant <strong>de</strong> la vendre.<br />
Bernard (1819-1891, 6 e génération), <strong>de</strong>uxième fils <strong>de</strong><br />
Toussaint Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Agathe Labrosse, épouse, en 1846, Marie<br />
Poudr<strong>et</strong>te dite Lavigne, fille <strong>de</strong> Jacques Poudr<strong>et</strong>te dit Lavigne)<br />
<strong>et</strong> sœur <strong>de</strong> l’épouse <strong>de</strong> son cousin Antoine parti en Ontario,<br />
dont nous avons parlé précé<strong>de</strong>mment. Bernard part aussi en<br />
Ontario où l'on r<strong>et</strong>rouve, nous dit-on, <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>cendants du p<strong>et</strong>it<br />
Bernard Théor<strong>et</strong>.<br />
Son frère, Casimir, est encore mineur quand son père,<br />
Toussaint, lui fait donation 14 , le 11 août 1847, <strong>de</strong> la terre n° 66<br />
comprenant environ un arpent <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi <strong>de</strong> largeur sur vingt<br />
arpents <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, sur laquelle se trouve une maison en<br />
pierre, dont les donateurs se réservent la jouissance, ainsi que la<br />
laiterie y attenant. L'acte <strong>de</strong> donation comporte <strong>de</strong> nombreuses<br />
clauses <strong>et</strong> conditions, notamment :<br />
1) le paiement d'une rente viagère due à François Massy ;<br />
2) une rente viagère au profit <strong><strong>de</strong>s</strong> donateurs, soit :<br />
- douze minots <strong>de</strong> beau blé,<br />
- seize minots d’avoine,<br />
- un cochon maigre <strong>de</strong> pas moins <strong>de</strong> 200 livres,<br />
- quarante livres <strong>de</strong> beau bœuf gras <strong>et</strong> frais,<br />
- <strong>de</strong>ux din<strong><strong>de</strong>s</strong>,<br />
- un minot <strong>de</strong> sel,<br />
- une livre <strong>de</strong> poivre,<br />
- une livre <strong>de</strong> thé,<br />
- douze livres <strong>de</strong> bon tabac,<br />
- six livres <strong>de</strong> chan<strong>de</strong>lles,<br />
- dix livres <strong>de</strong> savon,<br />
- vingt-cinq belles pommes <strong>de</strong> choux,<br />
- un minot <strong>de</strong> blé d’in<strong>de</strong>,<br />
- trois poches <strong>de</strong> bonnes <strong>et</strong> belles patates,<br />
- un <strong>de</strong>mi-minot d’oignons,<br />
- un agneau gras tous les trois ans,
- trois couples <strong>de</strong> gros poul<strong>et</strong>s,<br />
- quinze livres <strong>de</strong> sucre du pays,,<br />
- quatre veltes <strong>de</strong> whisky (1 velte = 8 pintes),<br />
- douze douzaine d’œufs ,<br />
- une vache laitière au printemps <strong>et</strong> à l’été,<br />
- cinq livres <strong>de</strong> laine <strong>de</strong> mouton,<br />
- cent bottes <strong>de</strong> foin,<br />
- huit cor<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> bois,<br />
- soixante livres ancien cours en argent.<br />
3) les donataires <strong>de</strong>vront fournir aux donateurs une bonne fille<br />
qu'ils nourriront <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>iendront; ils <strong>de</strong>vront :<br />
4) prendre bien soin <strong>de</strong> leurs père <strong>et</strong> mère quand ils seront<br />
mala<strong><strong>de</strong>s</strong> ou infirmes;<br />
5) atteler <strong>et</strong> dételer les chevaux <strong><strong>de</strong>s</strong> parents <strong>et</strong> amis qui<br />
viendront visiter les donateurs, <strong>et</strong> les soigner avec leur fourrage;<br />
6) faire dire quatre messes chantées <strong>et</strong> vingt-quatre messes<br />
basses pour le repos <strong>de</strong> l'âme <strong>de</strong> chacun <strong><strong>de</strong>s</strong> donateurs, après<br />
leur décès;<br />
7) loger leur frère Arsène dans la maison <strong>de</strong> pierre jusqu'à ce<br />
qu'il se marie.<br />
Voici maintenant ce que Casimir Théor<strong>et</strong> produit en 1851 :<br />
60 minots <strong>de</strong> blé, 15 minots d’orge, 20 minots <strong>de</strong> pois,<br />
125 minots d’avoine, 200 minots <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre <strong>et</strong><br />
200 bottes <strong>de</strong> foin. Son cheptel comprend neuf bêtes à cornes,<br />
quatre chevaux, quatre moutons <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux porcs. Toutefois, vers<br />
1855 Casimir vend sa propriété à son jeune frère Arsène <strong>et</strong> part<br />
s’établir à Sainte-Justine <strong>de</strong> Newton où il laisse <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
<strong><strong>de</strong>s</strong>cendants.<br />
Le 29 janvier 1852, Arsène Théor<strong>et</strong> (1831-1913, 6 e génération),<br />
s'apprête à son tour à prendre femme. Celle qu'il<br />
convoite, Marguerite Brayer dite Saint-Pierre, est la p<strong>et</strong>ite-fille<br />
<strong>de</strong> Pierre Brayer dit Saint-Pierre <strong>et</strong> Françoise Boileau. Voici la<br />
dot qu'elle apporte en mariage : un lit <strong>de</strong> plume tout garni, une<br />
brebis, six poules <strong>et</strong> un coq, une armoire <strong>de</strong> six pieds <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi <strong>de</strong><br />
17<br />
hauteur, une table, une huche, un banc à seaux, un lave-mains,<br />
six chaises, six couteaux, six fourch<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> six cuillères, six<br />
assi<strong>et</strong>tes, un canard, une théière, un pot à boire.<br />
Pour leur part, les parents <strong>de</strong> l'époux donnent 15 à Arsène<br />
Théor<strong>et</strong> la terre n° 65 <strong>de</strong> trois arpents <strong>de</strong> front sur vingt arpents<br />
<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, qu’ils avaient d’abord cédée à Toussaint, leur<br />
fils aîné. La rente viagère consiste en un <strong>de</strong>mi-minot d'oignons<br />
<strong>et</strong> une tresse d'ail, 60 livres en argent, un agneau gras à la Saint-<br />
Michel tous les <strong>de</strong>ux ans, trois couples <strong>de</strong> gros poul<strong>et</strong>s, 15<br />
livres <strong>de</strong> sucre du pays, douze douzaines d'œufs, une bonne<br />
vache laitière vêlée du printemps <strong>et</strong> hivernée par le donataire <strong>et</strong><br />
huit cor<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> bois. D'autres conditions sont aussi attachées au<br />
contrat concernant la fourniture d'un cheval <strong>et</strong> d'une voiture, <strong>et</strong><br />
autres services <strong>de</strong> ce genre.<br />
Les vieux jours <strong>de</strong> Toussaint Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa femme sont<br />
donc assurés. Leurs filles sont aussi mariées. L'une d'elles,<br />
Angèle, a épousé Augustin Cardinal, <strong>de</strong>venant l'ancêtre <strong>de</strong> la<br />
plus importante branche <strong><strong>de</strong>s</strong> Cardinal <strong>de</strong> <strong>l'île</strong> (voir le tableau <strong>de</strong><br />
la <strong>généalogie</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> Cardinal). Une autre, Hélène, a épousé Jean-<br />
Baptiste Proulx dit Clément, <strong>de</strong> Saint-Benoît.<br />
Arsène Théor<strong>et</strong>, 1831-1913, Marcelline Brayer dite Saint-Pierre, 1830-1912.
Lors <strong>de</strong> l'établissement du cadastre en 1874, Arsène<br />
Théor<strong>et</strong> possè<strong>de</strong> à lui seul les 200 arpents du lot 132, qui<br />
regroupe les terres n° 65 <strong>et</strong> 66 du terrier avec leur continuation.<br />
Mais il répartira ensuite ces terres entre ses <strong><strong>de</strong>s</strong>cendants. Il est<br />
marguillier <strong>de</strong> 1875 à 1878 <strong>et</strong> vit jusqu'en 1913.<br />
Son fils Vitalis (1853-1927, 7 e génération) hérite <strong>de</strong> la terre<br />
n° 65 lors <strong>de</strong> son mariage, en 1874, avec Célina Wilson, fille <strong>de</strong><br />
John Wilson <strong>et</strong> Marguerite Poudr<strong>et</strong>te dite Lavigne. Elle apporte<br />
en dot 16 : un lit <strong>de</strong> plume tout monté <strong>et</strong> garni, une armoire, une<br />
table, six chaises, un banc <strong>de</strong> seaux, <strong>de</strong>ux seaux ferrés, une<br />
cuv<strong>et</strong>te, une laveuse, 12 assi<strong>et</strong>tes, 12 tasses, 12 soucoupes, une<br />
théière, un sucrier, un pot à lait, <strong>de</strong>ux plats <strong>de</strong> faïence, 12<br />
couteaux, 12 fourch<strong>et</strong>tes, 12 cuillères, une soupière, un<br />
chaudron, un canard, une saucepanne, une poële à frire, un<br />
potager, 12 vases à lait <strong>de</strong> fer blanc, un pot à boire, <strong>de</strong>ux fers à<br />
repasser, une huche, une autre armoire, un rou<strong>et</strong>, un balai, une<br />
vache, trois brebis, un cochon maigre, six poules <strong>et</strong> un coq,<br />
ainsi qu'une génisse <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans.<br />
Vitalis Théor<strong>et</strong>,<br />
I853-1927, <strong>et</strong><br />
Célina Wilson,<br />
1862-1893, son<br />
épouse.<br />
Vitalis Théor<strong>et</strong>, fils d'Arsène, est marguillier <strong>de</strong> 1899 à<br />
1902, commissaire d'école <strong>de</strong> 1901 à 1902 <strong>et</strong> conseiller<br />
municipal <strong>de</strong> 1905 à 1908. I1 a 12 enfants <strong>de</strong> sa première<br />
18<br />
femme morte à l'âge <strong>de</strong> 31 ans. Vitalis Théor<strong>et</strong> reste longtemps<br />
seul, mais sur ses vieux jours, il déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> se remarier avec<br />
Virginie Madran. Selon nos informations, Vitalis Théor<strong>et</strong> aurait<br />
été le premier propriétaire d'une automobile dans <strong>l'île</strong> Bizard.<br />
Maison<br />
ancestrale<br />
<strong>de</strong> Vitalis<br />
Théor<strong>et</strong>,<br />
1903, ch. du<br />
Bord-du-lac<br />
(démolie).<br />
Photo<br />
Bernard<br />
Pouliot en<br />
2001.<br />
Famille <strong>de</strong> Vitalis Théor<strong>et</strong>. G. à D.: Arsène, Avila, Marie-Louise Blanch<strong>et</strong>te,<br />
épouse d’Ubald Théor<strong>et</strong>, <strong>de</strong>ux personnes non i<strong>de</strong>ntifiées, Alberta Théor<strong>et</strong><br />
épouse <strong>de</strong> Félix Pilon; au premier rang: Ubald, Vitalis, Albert <strong>et</strong> Blanche<br />
Théor<strong>et</strong>. Photo vers 1927-1928. Coll. SPHIB-SG.
Trois filles <strong>de</strong> Vitalis se marient. Blanche épouse Ozias<br />
Cardinal, Bertha, Félix Pilon, <strong>et</strong> Alexina dite Min<strong>et</strong>te, Gatien<br />
Clau<strong>de</strong>. Cinq garçons se marient aussi. L'aîné, Raoul, épouse<br />
Ida Martin, fille <strong>de</strong> Gilbert <strong>et</strong> Adèle Boileau. À c<strong>et</strong>te occasion,<br />
il reçoit en donation la partie <strong>de</strong> la terre du n° 132 correspondant<br />
à l’ancienne <strong>de</strong>mi-terre n° 66, avec la maison en pierre<br />
figurant à la page 15. Il est commissaire d'école <strong>de</strong> 1913 à 1918,<br />
marguillier <strong>de</strong> 1928 à 1931 <strong>et</strong> maire <strong>de</strong> <strong>l'île</strong> Bizard <strong>de</strong> 1930 à<br />
1937. I1 est aussi préf<strong>et</strong> du comté <strong>de</strong> Jacques Cartier.<br />
Famille <strong>de</strong> Raoul Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Ida Martin.<br />
Première automobile dans l’île, vers 1917.<br />
Aimé, fils <strong>de</strong> Raoul, est commissaire d'école <strong>de</strong> 1945 à<br />
1953, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission scolaire <strong>de</strong> 1953 à 1954 <strong>et</strong><br />
conseiller municipal <strong>de</strong> 1947 à 1949. Son frère Lionel est<br />
conseiller municipal <strong>de</strong> 1956 à 1958; il est cultivateur<br />
traditionnel <strong>de</strong> la terre n° 31, faisant encore parfois appel à son<br />
cheval pour les travaux agricoles. Il habite avec son épouse<br />
Gertru<strong>de</strong> Paquin dans la maison <strong>de</strong> John Wilson ci-après, l’un<br />
<strong>de</strong> ses ancêtres par sa grand-mère. Les autres fils <strong>de</strong> Raoul<br />
Théor<strong>et</strong>, Onil <strong>et</strong> Élie, ont quitté <strong>l'île</strong>. Enfin, Hermine, la seule<br />
fille, a épousé, en 1946, Aurèle Boileau, fils <strong>de</strong> Damien.<br />
19<br />
Maison John-Wilson, 707, rue Cherrier.<br />
Photo Raymond Jotterand, c. 1975.<br />
Vitalien Théor<strong>et</strong>, autre fils <strong>de</strong> Vitalis, a <strong>de</strong>ux enfants nés<br />
dans <strong>l'île</strong>, mais il s'établit ensuite à Verdun. Avila épouse<br />
Adouilda Paquin <strong>de</strong> Saint-Placi<strong>de</strong>. Le couple habite dans la<br />
maison Arsène-Théor<strong>et</strong> figurant à la page suivante. C<strong>et</strong>te<br />
maison très ancienne pourrait avoir été bâtie par Jacques-<br />
Amable Clau<strong>de</strong> sur la <strong>de</strong>mi-terre n° 66 vers 1815-1820. Elle a<br />
été démolie en 2009 <strong>et</strong> reconstruite dans la vallée du Richelieu.<br />
Sa structure <strong>de</strong> pièce sur pièce, encore en bon état, découverte<br />
lors <strong>de</strong> sa démolition, nous a permis <strong>de</strong> faire remonter son<br />
origine au début du XIX e siècle. Nous lui avions donné le nom<br />
d’Arsène Théor<strong>et</strong> parce que celui-ci l’a rénovée au début du<br />
XX e siècle afin d’y passer ses vieux jours avec son p<strong>et</strong>it-fils<br />
Avila. Le fils <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, Armand, s’établit à Sainte-<br />
Geneviève <strong>et</strong> vend la propriété familiale.
Maison Arsène-Théor<strong>et</strong>, 1859, ch. du Bord-du-Lac.<br />
Démolie en 2009.<br />
Albert Théor<strong>et</strong>, fils <strong>de</strong> Vitalis, marié en 1912 avec Anna<br />
Sénécal, fille <strong>de</strong> Charles Sénécal <strong>et</strong> Emma Paquin, est le chef<br />
d'une très nombreuse famille, la plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>l'île</strong> Bizard à<br />
l'époque, dit-on; elle comprend, en eff<strong>et</strong>, quinze enfants dont la<br />
plupart sont établis dans <strong>l'île</strong> ou dans la région. Albert Théor<strong>et</strong><br />
est commissaire d'école <strong>de</strong> 1935 à 1938. Sa femme, Anna<br />
Sénécal, est décédée en 1974 à l'âge <strong>de</strong> 85 ans. Ce sont les<br />
<strong>de</strong>rniers <strong><strong>de</strong>s</strong>cendants <strong><strong>de</strong>s</strong> Théor<strong>et</strong> à cultiver la terre ancestrale<br />
du nord <strong>de</strong> <strong>l'île</strong>, c'est-à-dire la terre n° 65, <strong>de</strong>venue partie est du<br />
lot n° 132, <strong>et</strong> à habiter la maison ancestrale sise au n° 1903 du<br />
chemin du Bord du Lac (voir la photo page 18). La maison <strong>et</strong><br />
une partie <strong>de</strong> la terre sont vendues en viager au club <strong>de</strong> golf<br />
Royal Montréal. On peut voir sur le tableau III les fils <strong>et</strong> p<strong>et</strong>itsfils<br />
mariés d'Albert Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Anna Sénécal.<br />
Voir le tableau IV <strong>et</strong> les commentaires<br />
s’y rapportant aux pages suivantes.<br />
20<br />
Albert<br />
Théor<strong>et</strong>,<br />
1885-1939,<br />
<strong>et</strong> ses<br />
enfants,<br />
Paul, Gisèle<br />
<strong>et</strong> Diane.<br />
Parmi les autres fils d'Arsène Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Marcelline Brayer<br />
dite Saint-Pierre (6 e génération), Palma, marié avec Albina<br />
Ladouceur, fille <strong>de</strong> François-Xavier Ladouceur <strong>et</strong> Délima Pilon,<br />
s'établit à Sainte-Geneviève où il élève aussi une très nombreuse<br />
famille. Enfin, Abraham monte une beurrerie à Sainte-<br />
Geneviève, où se trouve actuellement le salon mortuaire. C’est<br />
le père <strong>de</strong> Georges Théor<strong>et</strong>, commerçant bien connu à Sainte--<br />
Geneviève, <strong>et</strong> le grand-père d’André Théor<strong>et</strong>, maire <strong>de</strong> Sainte-<br />
Geneviève <strong>de</strong> 1960 à 1963 <strong>et</strong> <strong>de</strong> Pierrefonds <strong>de</strong> 1966 à 1969.<br />
Beurrerie<br />
d’Abraham<br />
Théor<strong>et</strong> à Sainte-<br />
Geneviève.<br />
Coll. SPHIB-SG.
Tableau IV<br />
Nous avons vu dans la première partie du présent document<br />
que Louis Théor<strong>et</strong> (1774-1864, 4 e génération), fils né du<br />
<strong>de</strong>uxième mariage <strong>de</strong> Jacques Amable avec Catherine Lefebvre,<br />
reçoit en donation la terre n° 35 <strong>de</strong> son père comprenant trois<br />
arpents <strong>de</strong> front sur vingt-quatre arpents <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, en<br />
contrepartie d'une rente viagère payable à ses parents.<br />
Il n’a pas 16 ans quand il épouse, en 1790, Marguerite<br />
Brayer dite Saint-Pierre, fille d'Eustache Brayer <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
Marguerite Nadon. Leur premier-né naît au mois d'octobre 1790<br />
<strong>et</strong> quatorze autres suivent en l’espace <strong>de</strong> vingt-sept ans, mais<br />
sept meurent en bas âge ou dans l’enfance.<br />
En 1815, l'aîné <strong><strong>de</strong>s</strong> enfants <strong>de</strong> Louis Théor<strong>et</strong>, qui portait<br />
aussi le prénom <strong>de</strong> Louis, se marie avec Thérèse Proulx, fille <strong>de</strong><br />
Jean-Baptiste Proulx <strong>et</strong> Marie-Joseph Perreault. À c<strong>et</strong>te<br />
occasion, son père lui fait don d'une terre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux arpents <strong>de</strong><br />
front sur quarante-<strong>de</strong>ux arpents <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, située à côté <strong>de</strong><br />
la sienne (terre n° 35). La donation est faite en contrepartie <strong>de</strong><br />
la rente viagère suivante : 20 minots <strong>de</strong> blé, 12 minots <strong>de</strong> pois,<br />
10 minots d'avoine, <strong>de</strong>ux veltes <strong>de</strong> rhum, cinq cor<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> bois<br />
franc, un agneau, le tout livrable en décembre chaque année.<br />
C<strong>et</strong>te rente viagère finira par coûter cher au fils, car Louis<br />
Théor<strong>et</strong> père vivra jusqu'en 1864. Le fils meurt d'ailleurs<br />
seulement dix ans plus tard. I1 est vrai qu'il n'avait que seize<br />
ans <strong>de</strong> différence avec son père.<br />
En 1831, Louis Théor<strong>et</strong> (père ou fils?) exploite une terre <strong>de</strong><br />
128 arpents. dont 108 sont en culture, du côté sud <strong>de</strong> <strong>l'île</strong><br />
Bizard. Il produit 250 minots <strong>de</strong> blé, 33 minots <strong>de</strong> pois,<br />
100 minots d’avoine <strong>et</strong> 400 minots <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre. Son<br />
cheptel comprend 13 bêtes à cornes, quatre chevaux, quinze<br />
moutons <strong>et</strong> sept porcs. En 1851, Louis Théor<strong>et</strong> fils exploite une<br />
terre <strong>de</strong> 80 arpents dont 64 sont en culture. Son fils Charles,<br />
marié avec Émilie Poudr<strong>et</strong>te dite Lavigne, exploite lui-même<br />
21<br />
une terre <strong>de</strong> 117 arpents, dont 99 sont en culture. Comme celuici<br />
n'a pas laissé <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>cendants dans <strong>l'île</strong>, nous ne nous y<br />
arrêterons pas.<br />
Passons donc au <strong>de</strong>uxième fils <strong>de</strong> Louis Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong><br />
Marguerite Brayer dite Saint-Pierre, Eustache né en 1796. Il est<br />
encore mineur quand son père l’engage 17 , en 1815, au traversier<br />
Jean-Baptiste Massy, qui effectue le service <strong>de</strong> bac entre <strong>l'île</strong><br />
Bizard <strong>et</strong> Sainte-Geneviève. Il doit rester un an, trois mois <strong>et</strong><br />
vingt jours, au service <strong>de</strong> Massy pour la somme <strong>de</strong> 180 livres,<br />
soit 60 livres en mai, 60 livres en août <strong>et</strong> 60 livres à la fin <strong>de</strong><br />
l’engagement. En 1820, Eustache épouse Marguerite Labrosse,<br />
fille <strong>de</strong> Jacques Labrosse <strong>et</strong> Marie-Louise Legault, ancêtres <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
Raymond dits Labrosse (voir leur tableau <strong>généalogie</strong>). Parmi<br />
leurs neuf enfants, <strong>de</strong>ux fils se marient, Louis <strong>et</strong> Eustache,<br />
mais tous <strong>de</strong>ux semblent avoir quitté <strong>l'île</strong> vers les années 1860-<br />
1870.<br />
Le troisième fils <strong>de</strong> Louis Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Marguerite Brayer<br />
dite Saint-Pierre, Étienne (1800-1878, 5 e génération) s’est<br />
établi à Sainte-Geneviève. Une <strong>de</strong> ses filles, Zéphirine, épouse<br />
Eusèbe Théor<strong>et</strong>, fils <strong>de</strong> Bernard <strong>et</strong> Émilie Boileau (voir le<br />
tableau III, 6 e génération).<br />
Eusèbe<br />
Théor<strong>et</strong>,<br />
1852-1939,<br />
<strong>et</strong> Zéphirine<br />
Théor<strong>et</strong>,<br />
1852-1916.<br />
Photos <strong>de</strong><br />
1899. Coll.<br />
SPHIB-SG.
Voyons maintenant la branche <strong>de</strong> Joseph Théor<strong>et</strong> (1804-<br />
1891, 5 e génération)), marié en 1826 avec Marguerite Prézeau.<br />
C'est la plus importante dans <strong>l'île</strong> pour les <strong><strong>de</strong>s</strong>cendants <strong>de</strong> Louis<br />
Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Marguerite Brayer dite Saint-Pierre.<br />
Joseph Théor<strong>et</strong>. 1804-1891, <strong>et</strong><br />
Marguerite Prézeau, son épouse;<br />
en arrière, Mathias Boileau <strong>et</strong><br />
Wilfrid Théor<strong>et</strong>, mé<strong>de</strong>cins.<br />
Joseph Théor<strong>et</strong>, fils <strong>de</strong> Louis, est l'un <strong><strong>de</strong>s</strong> premiers<br />
marguilliers <strong>de</strong> la paroisse Saint-Raphaël, <strong>de</strong> 1840 à 1843. En<br />
1851, il exploite une terre <strong>de</strong> 180 arpents, dont 152 sont en<br />
culture. Il produit 200 minots <strong>de</strong> blé, 108 minots <strong>de</strong> pois,<br />
300 minots d’avoine, 800 minots <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre <strong>et</strong><br />
150 bottes <strong>de</strong> foins. Son bétail se compose <strong>de</strong> dix bêtes à<br />
cornes, cinq chevaux, dix-huit moutons <strong>et</strong> huit porcs. La famille<br />
compte dix enfants, dont sept survivent au bas âge. L’aînée,<br />
Émilie, épouse Jules Boileau, fils <strong>de</strong> François. Une autre fille,<br />
Philomène, épouse Maxime Théor<strong>et</strong> en 1856, mais elle meurt<br />
trois ans plus tard sans laisser <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>cendant.<br />
22<br />
Venant (1833-1891, 6 e génération) épouse, en 1857,<br />
Christine Théor<strong>et</strong> qui meurt en 1866; il se remarie alors avec la<br />
sœur <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière, Célanie. Les <strong>de</strong>ux fils du premier lit<br />
font <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> : Wilfrid <strong>de</strong>vient mé<strong>de</strong>cin <strong>et</strong> Trefflé est<br />
ordonné prêtre le 26 mars 1887. Un seul fils naît du <strong>de</strong>uxième<br />
lit, Valérie, qui épouse sa cousine, Alexina Théor<strong>et</strong>, fille <strong>de</strong><br />
Louis-Roch Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> Philomène Cardinal; Valérie Théor<strong>et</strong><br />
est commissaire d'école <strong>de</strong> 1901 à 1904 <strong>et</strong> <strong>de</strong> 1910 à 1913; il est<br />
conseiller municipal <strong>de</strong> 1901 à 1904 <strong>et</strong> <strong>de</strong> 1916 à 1918, ayant<br />
occupé le poste <strong>de</strong> maire <strong>de</strong> 1912 à 1916.<br />
Célanie Théor<strong>et</strong>,<br />
1845-1926 (veuve <strong>de</strong><br />
Venant Théor<strong>et</strong>),<br />
Valérie Théor<strong>et</strong>,<br />
1868-1942, <strong>et</strong> son<br />
épouse, Alexina<br />
Théor<strong>et</strong>, 1867-1948.<br />
Coll. Léopold<br />
Théor<strong>et</strong>.<br />
Maison <strong>de</strong><br />
Valérie Théor<strong>et</strong>,<br />
530, rue<br />
Cherrier,<br />
construite vers<br />
1922. Photo R.<br />
Labastrou,<br />
2007.
Enfin, Christine, née du <strong>de</strong>uxième lit, épouse Joseph<br />
Paquin, fils d'Émery <strong>de</strong> Saint-Joseph-du Lac; ce sont les parents<br />
<strong>de</strong> Gertru<strong>de</strong> Paquin, qui vient prendre soin <strong>de</strong> son oncle Valérie<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong> sa tante Alexina dans l’île Bizard <strong>et</strong> c’est ainsi qu’elle fait<br />
la rencontre <strong>de</strong> Lionel Théor<strong>et</strong> dont elle <strong>de</strong>vient l’épouse.<br />
Valérie Théor<strong>et</strong> habite dans la maison qui existe encore au<br />
n° 530 <strong>de</strong> la rue Cherrier, sur la terre n° 34. Il cè<strong>de</strong>ra c<strong>et</strong>te terre<br />
au neveu d’Alexina, Vitalien Théor<strong>et</strong>. La branche <strong><strong>de</strong>s</strong>cendant<br />
<strong>de</strong> Venant Théor<strong>et</strong> s'arrête ainsi à la septième génération,<br />
Valérie Théor<strong>et</strong> n'ayant pas eu d'enfants.<br />
Louis-Roch (1835-1916, 6 e génération) épouse, le premier<br />
octobre 1855, Philomène Cardinal, fille <strong>de</strong> Joseph Cardinal <strong>et</strong><br />
Marguerite Sauvé. Il est conseiller municipal <strong>de</strong> 1878 à 1881 <strong>et</strong><br />
marguillier <strong>de</strong> 1891 à 1894. Louis-Roch Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Philomène<br />
Cardinal ont douze enfants, dont quatre meurent en bas âge.<br />
Deux filles épousent <strong>de</strong>ux fils <strong>de</strong> Joseph Sauvé <strong>et</strong> Adéline<br />
Saint-Pierre : Cordélia se marie en eff<strong>et</strong> avec Albert Sauvé en<br />
1886 <strong>et</strong> Philomène épouse Thimothée Sauvé <strong>de</strong>ux ans plus tard,<br />
en 1888. Alexina épouse Valérie Théor<strong>et</strong> comme nous l'avons<br />
vu ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus. Parmi les fils, Napoléon épouse Célina Leroux <strong>et</strong><br />
Trefflé épouse Artilie Lauzon; ce <strong>de</strong>rnier est conseiller<br />
municipal <strong>de</strong> 1917 à 1920 <strong>et</strong> <strong>de</strong> 1921 à 1923.<br />
Eucli<strong>de</strong> Théor<strong>et</strong> fait une carrière remarquable dans le<br />
commerce à Beauharnois, où il exerce successivement la<br />
fonction <strong>de</strong> comptable pour la firme Kilgour, fabricant <strong>de</strong><br />
meubles, dont il <strong>de</strong>vient ensuite secrétaire-trésorier <strong>et</strong><br />
administrateur-actionnaire. Il est souvent cité comme modèle <strong>de</strong><br />
patron <strong>et</strong>, à l’occasion <strong>de</strong> son jubilé d’or patronal en 1947, le<br />
pape Pie XII le nomme comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l’ordre pontifical <strong>de</strong><br />
Saint-Grégoire.<br />
23<br />
Famille <strong>de</strong> Louis-Roch Théor<strong>et</strong>, 50 e anniversaire <strong>de</strong> mariage en 1905.<br />
G. à D. : 1 er rang : Trefflé Théor<strong>et</strong>, Louis-Roch Théor<strong>et</strong>, Philomène<br />
Cardinal, son épouse, <strong>et</strong> Joseph Théor<strong>et</strong> ; 2 e rang : Raphaël,<br />
Philomène, Alexina, Cordélia, Napoléon <strong>et</strong> Eucli<strong>de</strong>Théor<strong>et</strong>.<br />
Coll. Léopold Théor<strong>et</strong>.<br />
Enfin, l'aîné <strong>de</strong> la famille que nous avons laissé volontairement<br />
en <strong>de</strong>rnier, Joseph (1856-1928, 7 e génération), épouse,<br />
en 1883, Exirine Poudr<strong>et</strong>te dite Lavigne, fille <strong>de</strong> François-<br />
Xavier <strong>et</strong> Marcelline Poudr<strong>et</strong>te. I1 est le seul à avoir laissé une<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong>cendance dans <strong>l'île</strong>. Avec sa femme, ils fon<strong>de</strong>nt une famille<br />
<strong>de</strong> seize enfants, mais huit meurent en bas âge <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux autres à<br />
l'âge <strong>de</strong> 25 <strong>et</strong> 29 ans. II reste donc quatre filles <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux fils qui<br />
tous se marient, mais seul Vitalien présente <strong>de</strong> l'importance<br />
quant à la <strong><strong>de</strong>s</strong>cendance dans <strong>l'île</strong>.<br />
Vitalien Théor<strong>et</strong> (1883-1973, 8 e génération) épouse, en<br />
1907, Maria Boileau, fille <strong>de</strong> Napoléon Boileau <strong>et</strong> Emma<br />
Sénécal. Mais dès avant c<strong>et</strong>te date, vers 1900, il prend en<br />
charge l'exploitation <strong>de</strong> son père qui, sa santé étant compromise,<br />
voit en son fils un travailleur fort <strong>et</strong> infatigable.<br />
L'acceptation d'une telle responsabilité n'est pas une mince<br />
tâche, car les grands-parents <strong>de</strong> Vitalien Théor<strong>et</strong> vivent encore,<br />
<strong>de</strong> même que son père <strong>et</strong> sa mère, ses frères <strong>et</strong> sœurs. Les<br />
engagements <strong>et</strong> les charges sont lour<strong><strong>de</strong>s</strong>.
Vitalien Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Maria Boileau ont quatorze enfants,<br />
dont trois décédés en bas âge. Ils rêvent d'établir leurs fils sur<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> terres, c'est pourquoi Vitalien Théor<strong>et</strong> achète, vers 1912,<br />
une partie du lot n° 37. Quelques années plus tard, en 1921, il<br />
<strong>de</strong>vient aussi propriétaire du lot n° 34 <strong>de</strong> son oncle Valérie. Il<br />
possè<strong>de</strong> alors quelque 225 arpents <strong>de</strong> terre, soit 40 arpents en<br />
bois <strong>et</strong> environ 185 arpents en terres cultivables. Vitalien<br />
Théor<strong>et</strong> est commissaire d'école <strong>de</strong> 1918 à 1921 <strong>et</strong> conseiller<br />
municipal <strong>de</strong> 1924 à 1930 <strong>et</strong> <strong>de</strong> 1938 à 1946. Après 66 ans <strong>de</strong><br />
vie <strong>de</strong> couple, Vitalien décè<strong>de</strong> en 1973 à l’âge <strong>de</strong> 90 ans, <strong>et</strong><br />
Maria Boileau le suit dans la tombe dix-sept jours plus tard.<br />
L'aînée <strong><strong>de</strong>s</strong> filles <strong>de</strong> Vitalien Théor<strong>et</strong>, Hélène, épouse Auré<br />
Brun<strong>et</strong> en 1926; Jeanne épouse Thomas Deslauriers en 1941,<br />
mais elle meurt quatre ans plus tard; Alice épouse, en 1938,<br />
Roger Clau<strong>de</strong>, fils <strong>de</strong> Bénoni; celui-ci étant décédé, elle se<br />
remarie en 1946 avec son beau-frère, Donat Clau<strong>de</strong>. Cécile<br />
épouse, en 1948, Ildège Cuerrier <strong>et</strong> Thérèse se marie avec<br />
Émile Legault en 1949.<br />
24<br />
Quant aux fils <strong>de</strong> Vitalien Théor<strong>et</strong>, Émile épouse, en 1939,<br />
Germaine Lecavalier, fille d’Aimé; Antoine épouse, en 1944,<br />
Ma<strong>de</strong>leine Bélanger. Camille épouse, en 1941, Émerentienne<br />
Joly, fille d’Alexandre; une <strong>de</strong> leur fille, Denise, a épousé en<br />
1965 Hervé Boileau, fils <strong>de</strong> René Boileau. Camille Théor<strong>et</strong> est<br />
commissaire d'école <strong>de</strong> 1957 à 1963. Léopold épouse, en 1948,<br />
Juli<strong>et</strong>te Provost; il est secrétaire-trésorier <strong>de</strong> la Commission<br />
scolaire <strong>de</strong> 1957 à 1962. Enfin, Marcel épouse Claire Bélanger<br />
en 1949; leur fils, Michel, épouse, en 1973, Diane Charron,<br />
fille <strong>de</strong> Roger Charron.<br />
Vitalien Théor<strong>et</strong>, 1883-1973, <strong>et</strong><br />
Maria Boileau, 1887-1973, son<br />
épouse. Photo 1907.<br />
Coll. Léopold Théor<strong>et</strong>. Antoine,<br />
Léopold,<br />
Marcel <strong>et</strong><br />
Camille<br />
Théor<strong>et</strong>, fils<br />
<strong>de</strong> Vitalien<br />
Théor<strong>et</strong>,<br />
faisant la<br />
moisson.<br />
Photo Wilfrid<br />
Bélanger,<br />
1 er août 1942.<br />
Coll. Léopold<br />
Théor<strong>et</strong>.<br />
Prenons maintenant le quatrième fils <strong>de</strong> Joseph Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong><br />
Marguerite Prézeau, Jacques (1839-1894, 6 e génération), marié<br />
d'abord avec Rose <strong>de</strong> Lima Drouin, puis avec Marie-Amable<br />
Verdon. Il est conseiller municipal <strong>de</strong> 1887 à 1890. Cinq<br />
enfants naissent du premier lit, dont trois seulement survivent<br />
au bas âge : Agnès qui épouse Ludger Paquin, maire <strong>de</strong> <strong>l'île</strong><br />
Bizard <strong>de</strong> 1898 à 1909, Marie-Louise qui épouse François-<br />
Xavier (Francis) Boileau, <strong>et</strong> Joseph-Dieudonné qui se marie<br />
trois fois : la première fois avec Mathil<strong>de</strong> Boileau, fille <strong>de</strong>
Jean-Baptiste <strong>et</strong> Mathil<strong>de</strong> Brisebois, mais elle meurt en 1906,<br />
laissant <strong>de</strong>ux enfants: Joseph-Louis <strong>et</strong> Origène. En secon<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
noces, Joseph-Dieudonné Théor<strong>et</strong> épouse une institutrice, Rose<br />
Alba Fre<strong>de</strong>rick; elle lui donne une fille, Noëla; puis il épouse<br />
en troisièmes noces Alice Legault, mère <strong>de</strong> Jeanne Alice,<br />
épouse <strong>de</strong> Roger Charron, <strong>et</strong> <strong>de</strong> Gisèle, épouse <strong>de</strong> Paul Bernier.<br />
Joseph-Dieudonné Théor<strong>et</strong> est conseiller municipal <strong>de</strong> 1913<br />
à 1916, maire <strong>de</strong> 1917 à 1923 <strong>et</strong> marguillier <strong>de</strong> 1930 à 1933.<br />
Son fils, Joseph-Louis, marié en 1939 avec Gabrielle Anita<br />
Théor<strong>et</strong>, fille <strong>de</strong> Joseph-Maxime Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Maria Tessier, est<br />
aussi commissaire d'école <strong>de</strong> 1950 à 1951 <strong>et</strong> conseiller<br />
municipal <strong>de</strong> 1953 à 1956. Son frère Origène, marié avec<br />
Simonne Huber<strong>de</strong>au, quitte <strong>l'île</strong> vers les années 1940-50.<br />
Au tableau IV, il nous reste à examiner la branche <strong>de</strong><br />
Toussaint Théor<strong>et</strong> (1811-1870, 5 e génération), marié en 1832<br />
avec Julie Boileau, fille <strong>de</strong> François <strong>et</strong> <strong>de</strong> Josephte Brazeau. La<br />
famille compte 16 enfants, parmi lesquels <strong>de</strong>ux fils qui<br />
épousent trois filles <strong>de</strong> Félix Proulx <strong>et</strong> Anastasie Ladouceur; en<br />
eff<strong>et</strong>, l'aîné Roch, <strong>de</strong>venu veuf <strong>de</strong> Marie Rouleau, épouse<br />
Émilie Proulx en secon<strong><strong>de</strong>s</strong> noces. Son frère François-Xavier a<br />
précé<strong>de</strong>mment épousé Philomène, sœur d'Émilie; <strong>de</strong>venu veuf à<br />
son tour, il épouse une troisième fille <strong>de</strong> Félix Proulx, Brazelle.<br />
Roch Théor<strong>et</strong> est conseiller municipal en 1873. Une fille <strong>de</strong> son<br />
premier mariage, Alzina, mariée à Go<strong>de</strong>froy Wilson, est la mère<br />
d'Ovi<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> Georges Wilson, entre autres. Napoléon qui est<br />
notaire n'habite pas dans <strong>l'île</strong>, mais il est cependant engagé<br />
comme vérificateur <strong><strong>de</strong>s</strong> comptes <strong>de</strong> la municipalité en 1890.<br />
Enfin, Emmanuel, qui est conseiller municipal <strong>de</strong> 1874 à 1877<br />
<strong>et</strong> marguillier <strong>de</strong> 1900 à 1903, a épousé Elmire Meloche, qui lui<br />
donne 14 enfants; trois fils <strong>et</strong> quatre filles restent célibataires.<br />
Par contre, Toussaint se marie <strong>de</strong>ux fois; Gérard <strong>et</strong> Jean-Paul<br />
Théor<strong>et</strong> naissent <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>uxième femme. Gérard Théor<strong>et</strong> est<br />
marguillier en 1966 <strong>et</strong> commissaire d'école <strong>de</strong> 1969 à 1971.<br />
25<br />
Famille d'Emmanuel Théor<strong>et</strong>, 1844-1927, <strong>et</strong> d'Elmire Meloche, 1848-1922. G. à<br />
D., <strong>de</strong>bout : Clémentine, E<strong><strong>de</strong>s</strong>se, Emmanuel, Marguerite Théor<strong>et</strong>; assise, Elmire<br />
Meloche, épouse d'Emmanuel Théor<strong>et</strong>, <strong>et</strong> Noé Théor<strong>et</strong> à sa gauche.<br />
Ainsi se terminent les commentaires sur les nombreuses<br />
familles <strong>de</strong> Théor<strong>et</strong>, qui ne manquent pas <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>cendants pour<br />
assurer leur perpétuité dans <strong>l'île</strong> Bizard.<br />
Voir le supplément généalogique <strong><strong>de</strong>s</strong> Théor<strong>et</strong>.<br />
Voir aussi les notes à la page suivante.
Pour un complément d’information sur l’<strong>histoire</strong> <strong>et</strong> le<br />
<strong>patrimoine</strong> <strong>de</strong> l’île Bizard, consulter le livre Aux confins <strong>de</strong><br />
Montréal, L’ILE BIZARD <strong><strong>de</strong>s</strong> origines à nos jours, publié en<br />
2008.<br />
Pour vous procurer le livre, veuillez imprimer <strong>et</strong> remplir ce bon <strong>de</strong><br />
comman<strong>de</strong>, <strong>et</strong> y joindre votre chèque.<br />
26<br />
1 Dictionnaire biographique du Canada, sous Le Verrier <strong>de</strong> Rousson, François.<br />
2 Vente par Joseph Laberge à Jacques Théor<strong>et</strong>, fils <strong>de</strong> Jean-Baptiste, <strong>de</strong> Pointe-<br />
Claire. Notaire Gervais Hodiesne, 1758-02-25.<br />
3 Vente <strong>de</strong> François Brun<strong>et</strong> <strong>et</strong> Marie Gauthier, veuve <strong>de</strong> Jean Lahaye, à Joseph<br />
Laberge. Notaire Gervais Hodiesne, 1753-01-26 (indiqué dans le contrat <strong>de</strong> la<br />
note 2).<br />
4 Vente d’une moitié <strong>de</strong> terre par les représentants <strong>de</strong> Jean Lahaye à Joseph<br />
Laberge. Notaire Simonn<strong>et</strong> (date non précisée dans le contrat indiqué dans la<br />
note 2).<br />
5 Inventaire <strong><strong>de</strong>s</strong> biens <strong>de</strong> Jacques Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Marie-Louise Barbari. Notaire<br />
Louis-Joseph Soupras, 1767-05-19.<br />
6 Contrat <strong>de</strong> mariage entre Jacques Amable Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Catherine Lefebvre <strong>et</strong><br />
inventaire <strong><strong>de</strong>s</strong> biens <strong>de</strong> Catherine Lefebvre. Notaire Louis-Joseph Soupras,<br />
1767-05-23.<br />
7 Inventaire <strong><strong>de</strong>s</strong> biens <strong>de</strong> Jacques Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Marie-Louise Barbari. Notaire<br />
Louis-Joseph Soupras, 1782-03-19.<br />
8 Donation par Jacques Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Catherine Lefebvre à Louis Théor<strong>et</strong>, leur fils.<br />
Notaire Louis-Joseph Soupras, (date manquante, mais avant 1806).<br />
9 Vente par Jean-Baptiste Riché à Jacques Théor<strong>et</strong> père, en <strong>de</strong>ux parties.<br />
Notaire Louis-Joseph Soupras, 1776-10-17 <strong>et</strong> 1778-09-14. Jacques Théor<strong>et</strong> père<br />
a ensuite donné c<strong>et</strong>te terre à son fils Jacques, puis ce <strong>de</strong>rnier a son fils Joseph.<br />
Livre terrier <strong>de</strong> Pierre For<strong>et</strong>ier, terre n° 36.<br />
10 Vente par Léon Beaulne à Joseph Théor<strong>et</strong>. Notaire Gagné, 1796-02-17.<br />
11 Cession par Joseph Théor<strong>et</strong> à son fils Joseph. Notaire Louis Thibau<strong>de</strong>au,<br />
1811-07-19.<br />
12 Vente par Christophe Guitard à Joseph Théor<strong>et</strong>. Notaire Gagné, 1816-05-19.<br />
13 Vente par Élizab<strong>et</strong>h Demers à Toussaint Théor<strong>et</strong>. Notaire J. A. Berthelot,<br />
1832-11-10.<br />
14 Donation <strong>de</strong> Toussaint Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Agathe Labrosse à leur fils Casimir.<br />
Notaire Hyacinthe Brun<strong>et</strong>, 1847-08-11.<br />
15 Donation <strong>de</strong> Toussaint Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Agathe Labrosse à Arsène Théor<strong>et</strong>, Notaire<br />
Hyacinthe Brun<strong>et</strong>, 1852-01-29.<br />
16 Contrat <strong>de</strong> mariage <strong>de</strong> Vitalis Théor<strong>et</strong> <strong>et</strong> Célina Wilson, Notaire Hyacinthe<br />
Brun<strong>et</strong>, 1874-07-23.<br />
17 Engagement d’Eustache Théor<strong>et</strong> à Jean-Baptiste Massy. Notaire Louis<br />
Thibau<strong>de</strong>au, 1815-01-12.