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Magazine pour la clientèle de Sanitas Troesch: CasaNova

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Improvisation<br />

Le magazine <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>clientèle</strong> <strong>de</strong> <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong><br />

16 e année, N° 23/Novembre 2011 www.sanitastroesch.ch


H 2 o + Inn o -vatI o n<br />

a R t DE vI-v R E<br />

Combinaison <strong>pour</strong> les<br />

petits espaces<br />

Portejournaux<br />

Innovation dans <strong>la</strong> salle <strong>de</strong> bains.<br />

Vi<strong>de</strong>-poche<br />

Porte-papier Réserve<br />

= Inn o –vatI o n DanS La SaLLE DE BaInS<br />

Innovation, flexibilité et idées en plus.<br />

Bo<strong>de</strong>nschatz – Innovation dans <strong>la</strong> salle <strong>de</strong> bains.<br />

De nos jours, marbre, chrome et <strong>de</strong>signers prestigieux ne représentent<br />

plus <strong>la</strong> quintessence du luxe dans une salle <strong>de</strong> bains.<br />

Une salle <strong>de</strong> bains mo<strong>de</strong>rne doit répondre à <strong>de</strong>s exigences en<br />

constante évolution. On y trouve <strong>de</strong> nombreux objets: appareils<br />

électriques, produits <strong>pour</strong> le bien-être et même <strong>de</strong> <strong>la</strong> littérature.<br />

Bo<strong>de</strong>nschatz a relevé ce défi avec Creativa: une ligne <strong>de</strong>sign parfaitement<br />

adaptée à l’évolution <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> bains mo<strong>de</strong>rnes.<br />

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sanitas troesch Novembre 2011 casanova 03<br />

All’improvviso<br />

L’improvisation, qu’est-ce que c’est en fait? Un art difficile réservé aux acteurs, aux danseurs et<br />

aux musiciens? Ou le fait <strong>de</strong> «traficoter» tant bien que mal quand on n’arrive plus à assumer le<br />

quotidien? Et quel est le rapport entre <strong>la</strong> créativité, l’intuition, l’innovation et l’improvisation? Un<br />

coup d’œil dans le dictionnaire répond partiellement à ces questions — «all’improvviso» se traduit<br />

par «à l’improviste, au dé<strong>pour</strong>vu, subitement».<br />

Mais que peut-on encore espérer d’inattendu et d’imprévu dans un mon<strong>de</strong> où il n’y a plus grand<br />

chose qui soit <strong>la</strong>issé au hasard? Lorsqu’on pense aux emplois du temps, aux prévisions annuelles<br />

et aux p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> vie ou à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification <strong>de</strong> plus en plus parfaite <strong>de</strong>s loisirs, <strong>de</strong> <strong>la</strong> carrière et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

famille, il ne reste plus guère <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>pour</strong> <strong>la</strong> spontanéité et l’improvisation.<br />

L’improvisation est-elle en fait une relique <strong>de</strong>s temps passés? Telle fut notre impression lorsque<br />

nous nous mîmes à <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> spécialistes <strong>de</strong> l’improvisation. Mais après avoir mis quelques<br />

préjugés <strong>de</strong> côté, nous avons finalement fait <strong>de</strong>s découvertes passionnantes dans un domaine<br />

inconnu.<br />

Lisez donc aux pages suivantes en quoi consiste l’improvisation dans le mon<strong>de</strong> économique,<br />

dans <strong>la</strong> vie artistique et culturelle, chez soi, au p<strong>la</strong>n professionnel ou dans le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

communication. Nous vous souhaitons une agréable lecture!<br />

Michael Schumacher, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction du groupe


TOUT RANGÉ,<br />

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TOUR DE MAIN.<br />

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leur p<strong>la</strong>ce, <strong>de</strong> <strong>la</strong> petite cuiller à <strong>la</strong> gran<strong>de</strong><br />

casserole. À vous <strong>de</strong> faire tout disparaître!<br />

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sanitas troesch Novembre 2011 casanova 05<br />

Des affaires propres et mobiles<br />

Tout le mon<strong>de</strong> connaît les toilettes Toi-Toi. Que ce soit sur<br />

un chantier ou à un concert open air — ce qui a commencé<br />

improvisé est aujourd’hui standard. 6<br />

Impossible <strong>de</strong> résister à l’appel <strong>de</strong> <strong>la</strong> montagne:<br />

Dani Arnold — l’un <strong>de</strong>s alpinistes <strong>de</strong> l’extrême les plus<br />

connus <strong>de</strong> Suisse. Il explique <strong>pour</strong>quoi l’esca<strong>la</strong><strong>de</strong> le<br />

fascine, mais sans fermer les yeux sur les risques. 9<br />

Jouer sans jouets est <strong>de</strong> plus en plus courant dans les crèches<br />

et les jardins d’enfants. Comment s’en arrangent les enfants?<br />

Et que pensent les parents <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> jouets? 12<br />

Du temps <strong>de</strong> Swatch, <strong>la</strong> spontanéité a déjà été <strong>la</strong><br />

recette <strong>de</strong> réussite <strong>de</strong> l’entrepreneur Ernst Thomke. Il<br />

nous raconte comment <strong>la</strong> montre Swatch est pratiquement<br />

née en un après-midi et <strong>pour</strong>quoi un raisonnement aigu<br />

est également indispensable sur un bateau. 18<br />

L’improvisation en cas <strong>de</strong> crise, un sujet sur lequel<br />

<strong>pour</strong>rait disserter A<strong>la</strong>in Vuitel, directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Centrale<br />

nationale d’a<strong>la</strong>rme. Nous le rencontrons dans <strong>la</strong> salle <strong>de</strong><br />

comman<strong>de</strong>ment souterraine où tout se concentre en cas<br />

<strong>de</strong> crise comme Fukushima. 26<br />

Eva Gräf met le bon ton chez <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> à Bâle — au<br />

sens propre du mot. En tant qu’assistante <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction<br />

ou, dans sa vie privée, comme chanteuse dans un groupe<br />

féminin. Là où est Eva Gräf, on ne s’ennuie pas! 30<br />

sanitas troesch salle <strong>de</strong> bains<br />

En Asie, plus <strong>de</strong> 60 % <strong>de</strong>s toilettes sont <strong>de</strong>s WC-douches.<br />

En Suisse, leur nombre est bien inférieur — mais les temps<br />

changent! Les <strong>de</strong>rniers W.-C. high tech <strong>de</strong> Toto et Geberit<br />

peuvent maintenant être admirés dans nos showrooms. La<br />

céramique sanitaire <strong>de</strong> marque Cata<strong>la</strong>no, qui figure dans<br />

l’assortiment <strong>de</strong> <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong>, est un symbole du meilleur<br />

<strong>de</strong>sign italien. Cette marque est désormais complétée par<br />

les lignes <strong>de</strong> meubles Berloni Bagno et INOVA. 32<br />

Sommaire<br />

Improvisation dans l’étable<br />

Qui l’a inventé? A <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong>s origines<br />

du tabouret <strong>de</strong> traite, le symbole impromptu<br />

<strong>de</strong> l’improvisation. 16<br />

Terrain d’improvisation dénommé Schre-<br />

bergarten: Incroyable, les constructions<br />

bizarres que l’on rencontre dans un Schrebergarten.<br />

Accompagnez-nous! 20<br />

Recettes faites <strong>de</strong> restes<br />

Vous avez envie <strong>de</strong> manger comme dans<br />

l’ancien temps? Rétrospective sur le<br />

succès du pain perdu et d’autres p<strong>la</strong>ts <strong>de</strong><br />

restes presque oubliés. 24<br />

sanitas troesch cuisine<br />

Dans <strong>la</strong> cuisine, <strong>la</strong> tendance en termes <strong>de</strong><br />

durabilité évolue <strong>de</strong> FSC à PEFC. Ce <strong>la</strong>bel<br />

comporte <strong>de</strong>s aspects écologiques, sociaux<br />

et économiques. <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> vend déjà<br />

<strong>de</strong>s produits certifiés PEFC. Pour les chants<br />

<strong>de</strong> faces stratifiées, <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> mise<br />

sur <strong>la</strong> technologie <strong>la</strong>ser: les chants sont<br />

soudés au panneau, d’où une résistance à <strong>la</strong><br />

chaleur et à l’humidité encore améliorée. 38<br />

sanitas troesch news<br />

Notre pays a besoin <strong>de</strong> nouveaux showrooms!<br />

A Cortaillod, <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong><br />

inaugure fin 2011 un nouveau showroom<br />

sanitaire. Le nouveau site <strong>de</strong> Rothrist<br />

remp<strong>la</strong>cera celui d’Olten au printemps<br />

prochain, et en 2013, Winterthour jouira<br />

d’une nouvelle exposition. 42<br />

Personnages originaux<br />

Bizarres, intrépi<strong>de</strong>s, imaginatifs — les gens<br />

originaux sortent <strong>de</strong>s normes, ont du courage<br />

et nous incitent à réfléchir. 44


06 casanova Novembre 2011 sanitas troesch<br />

Comment il peut arriver d’oublier le petit coin<br />

sanitas troesch Novembre 2011 casanova 07<br />

On les voit à toutes les manifestations en plein air et sur tous<br />

les chantiers: les cabines sanitaires mobiles. Sachez que leurs<br />

fabricants doivent être <strong>de</strong>s génies <strong>de</strong> l’improvisation.<br />

Norbert Inauen, CEO <strong>de</strong> Toi Toi Suisse, a un spécialiste succursales, 6000 cabines mobiles, 75 employés et une<br />

<strong>pour</strong> chaque cas: Miguel, l’intrépi<strong>de</strong>, <strong>pour</strong> les tunnels, croissance <strong>de</strong> 20 %. Des chiffres dont d’autres branches<br />

Bürki, le géant <strong>de</strong> 2 mètres, contre les casseurs. Ils n’osent même pas rêver. Norbert Inauen, personnage<br />

comptent parmi les héros extraordinaires <strong>de</strong>s affaires sociable et jovial, est assis dans son bureau accueil<strong>la</strong>nt<br />

les plus banales, à savoir les toilettes. Mais comme au siège principal <strong>de</strong> l’entreprise à Buchs (ZH) et respire<br />

il s’agit <strong>de</strong> toilettes mobiles, il faut qu’ils soient, <strong>de</strong> <strong>la</strong> satisfaction: «C’est le meilleur job que j’ai jamais eu.»<br />

plus, <strong>de</strong> grands improvisateurs. Comme Robert Gsell, Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. «Je dois<br />

l’employé sanitaire <strong>de</strong> Toi Toi qui intervient lors <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

traditionnelle course hippique Withe Turf à St. Moritz.<br />

sans cesse improviser.»<br />

Sa tâche consiste à assurer le bon fonctionnement <strong>de</strong>s Le triomphe <strong>de</strong>s toilettes mobiles saute aux yeux. On<br />

toilettes <strong>de</strong>s VIP, dotées d’un chic revêtement en bois les rencontre au bord <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> promena<strong>de</strong>, à<br />

et équipées bien entendu <strong>de</strong> l’eau courante. Il tire l’eau presque toutes les manifestations en plein air et sur<br />

du <strong>la</strong>c gelé. Une affaire qui n’est pas simple par <strong>de</strong>s tous les chantiers. Et on voit les chauffeurs faire du<br />

températures <strong>de</strong> - 30 °C.<br />

tout-terrain ou franchir <strong>de</strong>s ponts minuscules avec<br />

leurs petits camions <strong>de</strong> nettoyage. S’il ne faisait pas<br />

La propreté mobile est une affaire re<strong>la</strong>tivement récente. si sombre, on verrait Miguel reculer avec son véhicule<br />

En provenance <strong>de</strong>s Etats-Unis, elle est arrivée en Europe sur <strong>de</strong> longs kilomètres dans <strong>la</strong> galerie du tunnel <strong>de</strong><br />

il y a une quarantaine d’années et en Suisse il y a une base du Saint-Gothard, et à l’Openair <strong>de</strong> Frauenfeld, on<br />

vingtaine d’années. Aujourd’hui, Toi Toi Suisse a huit rencontre Bürki qui veille à ce que ses collègues ne se


Les cabines Toi Toi en service...<br />

L’équipe Toi Toi ...<br />

La signalétique Toi Toi...<br />

fassent pas tabasser pendant qu’ils nettoient les cabines.<br />

«Depuis que je travaille ici, mon estime <strong>de</strong>s jeunes a un<br />

peu souffert», dit Norbert Inauen. L’année <strong>de</strong>rnière, 250<br />

<strong>de</strong>s 300 cabines sont revenues <strong>de</strong> Frauenfeld démolies<br />

ou pleines <strong>de</strong> graffitis. C’est un fait établi: <strong>la</strong> consommation<br />

<strong>de</strong> bière et le vandalisme augmentent en même temps<br />

que <strong>la</strong> température. Et il y a une autre constatation: en<br />

général, le petit coin est moins propre chez les femmes.<br />

Chez Toi Toi, l’improvisation est le pain quotidien. Ainsi, il<br />

arrive que <strong>la</strong> grue soit enlevée alors qu’il y a encore une<br />

cabine dans <strong>la</strong> fouille, ou bien <strong>la</strong> cabine se trouve encore<br />

08 casanova Novembre 2011 sanitas troesch sanitas troesch Novembre 2011 casanova 09<br />

dans <strong>la</strong> maison achevée et ne passe plus par <strong>la</strong> porte<br />

d’entrée trop étroite, ou alors il reste encore une cabine<br />

tout en haut <strong>de</strong> l’immeuble, mais le monte-charge est<br />

démonté. Il s’agit alors d’expérimenter et <strong>de</strong> bricoler,<br />

d’utiliser pa<strong>la</strong>ns et autres astuces <strong>pour</strong> éviter <strong>de</strong> faire<br />

appel à l’hélicoptère coûteux. En général, ça marche.<br />

Mais on n’improvise pas seulement sur le terrain, mais<br />

aussi lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> fabrication. Le CEO est tout spécialement<br />

fier <strong>de</strong> <strong>la</strong> toilette <strong>pour</strong> handicapés qu’il a développée en<br />

coopération avec <strong>la</strong> fondation Cerebral. Une totale<br />

nouveauté sur le marché mondial. «Typiquement suisse»,<br />

dit-il. «Parce que les Suisses aiment l’improvisation.»<br />

L’improvisation au plus haut niveau<br />

Des gens qui s’appellent<br />

Arnold, il y en a beaucoup à<br />

Bürglen, près d’Altdorf dans<br />

le canton d’Uri. Mais il y en a<br />

peu qui esca<strong>la</strong><strong>de</strong>nt régulièrement<br />

<strong>de</strong>s montagnes <strong>de</strong><br />

4000 mètres — et plus. Daniel<br />

Arnold, 27 ans, est gui<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

montagne et alpiniste — et,<br />

après Ueli Steck et Stephan<br />

Siegrist, l’un <strong>de</strong>s Suisses les<br />

plus célèbres dans ce métier.<br />

Vêtu d’une chemise trekking à carreaux bleus et<br />

b<strong>la</strong>ncs, il est assis dans sa cuisine, une tasse <strong>de</strong><br />

café fumant <strong>de</strong>vant lui. Ses fortes mains aux<br />

ongles coupés très court sont posées sur ses<br />

cuisses, à moins qu’elles ne soient en train <strong>de</strong><br />

chercher <strong>la</strong> route <strong>la</strong> plus courte vers les petits<br />

gâteaux posés sur <strong>la</strong> table. Daniel «Dani» Arnold,<br />

gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> montagne et alpiniste. Avec son visage<br />

bronzé, ses yeux bleus et son dialecte du terroir,<br />

il colle bien avec le cliché du montagnard. Au<br />

premier abord. Mais en par<strong>la</strong>nt avec lui, on remarque<br />

tout ce qui se cache <strong>de</strong>rrière <strong>la</strong> faça<strong>de</strong>.


Du mécanicien à l’alpiniste <strong>de</strong> l’extrême<br />

Ce n’est que <strong>de</strong>puis le 20 avril 2011 que Dani Arnold est réellement<br />

perçu comme un alpiniste professionnel. C’est <strong>la</strong> date à <strong>la</strong>quelle<br />

il a battu le record d’ascension <strong>de</strong> <strong>la</strong> face nord <strong>de</strong> l’Eiger par<br />

<strong>la</strong> légendaire voie Heckmair, jusqu’alors détenu par Ueli Steck.<br />

Avec un sourire espiègle, Dani Arnold fronce les sourcils: «Avant,<br />

j’avais déjà réussi <strong>la</strong> première ascension hivernale du «Torre Egger»<br />

en Patagonie, ce qui m’a valu une certaine présence dans les<br />

médias. Naturellement, j’avais déjà réussi <strong>de</strong> belles choses avant<br />

— mais ça n’avait intéressé personne!» C’est bien là le sort <strong>de</strong><br />

nombreux alpinistes entre hobby et professionnalisme — ce dont<br />

les médias ne parlent pas, ça n’existe pas.<br />

Malgré son succès, Dani Arnold est resté sur terre et continue<br />

à travailler comme gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> montagne. «Quand j’accompagne <strong>de</strong>s<br />

gens comme gui<strong>de</strong>, c’est comme quelqu’un d’autre qui va bosser,<br />

explique-t-il. L’activité <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>, c’est son travail, l’esca<strong>la</strong><strong>de</strong>, c’est<br />

sa passion. Au besoin, il <strong>pour</strong>rait aussi retravailler comme<br />

mécanicien, dit Dani Arnold. «Il suffit d’un acci<strong>de</strong>nt tout bête, et c’en<br />

est fini <strong>de</strong> l’esca<strong>la</strong><strong>de</strong> — j’en suis bien conscient.» Néanmoins, <strong>pour</strong><br />

l’instant, il ne doit pas penser à <strong>de</strong>s courroies ou à <strong>de</strong>s batteries,<br />

mais plutôt à <strong>de</strong>s conférences et ren<strong>de</strong>z-vous médiatiques:<br />

récemment, il était à un salon Outdoor à Friedrichshafen <strong>pour</strong> ses<br />

principaux sponsors Mammut et Victorinox. Dans le garage pen<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s <strong>de</strong> divers diamètres et <strong>de</strong> diverses longueurs et<br />

10 casanova Novembre 2011 sanitas troesch<br />

«Il suffit d’un acci<strong>de</strong>nt tout bête, et c’en est<br />

fini <strong>de</strong> l’esca<strong>la</strong><strong>de</strong> — j’en suis bien conscient.»<br />

couleurs. Dans le bureau s’entassent aussi <strong>de</strong>s équipements du<br />

genre chaussures, piolet et crampons parmi lesquels se trouvent<br />

aussi <strong>de</strong>s prototypes qu’il teste <strong>pour</strong> ses sponsors. Son expérience<br />

et son savoir contribuent aussi à ce que le matériel d’esca<strong>la</strong><strong>de</strong><br />

soit <strong>de</strong> plus en plus sûr.<br />

Entre modèles et objectifs<br />

A-t-il <strong>de</strong>s modèles en montagne? La réponse arrive vite: «Non,<br />

aucun. Avant, il y avait bien sûr Ueli Steck et Stephan Siegrist.<br />

Ils sont encore <strong>de</strong>s modèles en quelque sorte, mais plus dans le<br />

domaine <strong>de</strong> l’esca<strong>la</strong><strong>de</strong>, plutôt en termes <strong>de</strong> marketing», déc<strong>la</strong>re<br />

Dani Arnold. De <strong>la</strong> manière dont il dit ce<strong>la</strong>, il n’y a rien d’arrogant,<br />

c’est simple et franc. Nous sommes en face <strong>de</strong> quelqu’un qui sait<br />

ce qu’il vaut. Même si les conférences lui p<strong>la</strong>isent, leur préparation<br />

est manifestement encore un casse-tête, tandis que <strong>la</strong> perspective<br />

<strong>de</strong> ses prochaines ascensions lui donnent carrément <strong>de</strong>s ailes.<br />

La force d’un alpiniste est dans sa tête, ne cesse-t-il <strong>de</strong> souligner.<br />

On ne doit pas avoir peur <strong>de</strong> l’échec. Et: «Tu dois aussi oser faire<br />

<strong>de</strong>s choses que personne n’a encore faites.» Quelqu’un qui veut<br />

toujours <strong>la</strong> sécurité n’ira pas loin en tant qu’alpiniste.<br />

L’esca<strong>la</strong><strong>de</strong> — une affaire p<strong>la</strong>nifiée ou improvisée?<br />

Nous quittons <strong>la</strong> maison et traversons <strong>la</strong> rivière. Nous <strong>la</strong>issons les<br />

maisons <strong>de</strong>rrière nous <strong>pour</strong> aller prendre <strong>de</strong>s photos dans le petit<br />

«Tu dois savoir juger si tu es dans un bon jour.<br />

Dans ce cas, presque tout est possible.»<br />

sanitas troesch Novembre 2011 casanova 11<br />

bois proche. Dani Arnold prend <strong>la</strong> tête, il marche rarement juste<br />

à côté <strong>de</strong>s autres. Son habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>? Il cligne <strong>de</strong>s yeux avec<br />

satisfaction en direction <strong>de</strong>s montagnes lorsque <strong>la</strong> photographe lui<br />

donne <strong>de</strong> nouvelles instructions. Nous voulons savoir si l’esca<strong>la</strong><strong>de</strong><br />

relève plutôt <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification ou <strong>de</strong> l’improvisation. Il ne peut<br />

pas s’empêcher <strong>de</strong> rire: «Ce n’est presque que <strong>de</strong> l’improvisation!<br />

On essaie bien, par une p<strong>la</strong>nification précise, d’éviter l’inattendu.<br />

Par exemple, notre ascension <strong>de</strong> six jours en Patagonie <strong>de</strong>vait<br />

commencer à skis, mais il y avait tout simplement trop peu <strong>de</strong><br />

neige», raconte-t-il. Il a donc fallu marcher, ce qui a <strong>de</strong>mandé<br />

beaucoup plus <strong>de</strong> temps. C’est souvent comme ça, explique<br />

l’Uranais. On se fixe un objectif <strong>pour</strong> <strong>la</strong> journée et, suivant le<br />

temps et <strong>la</strong> propre forme, le résultat est tout différent à <strong>la</strong><br />

fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> journée. Certains jours, on n’a tout simplement pas<br />

<strong>la</strong> forme nécessaire <strong>pour</strong> établir <strong>de</strong>s records. C’est <strong>pour</strong>quoi il<br />

est d’autant plus important que, dans <strong>la</strong> tête, tu sois prêt<br />

et absolument franc. «Tu dois savoir juger si tu es dans un bon jour.<br />

Dans ce cas, presque tout est possible.» Personnellement,<br />

Dani Arnold n’attend pas grand chose du training mental.<br />

C’est une mo<strong>de</strong>, se contente-t-il <strong>de</strong> dire.<br />

Savoir gérer les risques<br />

Sa compagne arrive. Elle est également alpiniste et approuve ce<br />

que fait Dani Arnold. Son collègue alpiniste Stephan Siegrist a<br />

déjà <strong>de</strong>s enfants. Est-ce un sujet d’actualité <strong>pour</strong> Dani Arnold?<br />

Ou si l’on pose <strong>la</strong> question autrement est-ce qu’un alpiniste peut<br />

se permettre d’avoir <strong>de</strong>s enfants? «Je crois que oui, ce n’est<br />

pas encore d’actualité en raison <strong>de</strong> notre âge, mais plus tard<br />

certainement», répond-il. Le plus gros problème, c’est qu’un<br />

alpiniste est souvent absent. Mais il y a aussi bien d’autres pères<br />

<strong>de</strong> famille qui sont tout aussi souvent absents parce qu’ils ont<br />

une profession prenante. Parmi ses amis, personne n’a jamais eu<br />

d’acci<strong>de</strong>nt mortel, mais il connaît <strong>de</strong>s alpinistes qui sont morts,<br />

avoue Dani Arnold. Est-ce que ça <strong>pour</strong>rait le freiner? «Je ne suis<br />

pas sûr, si ce<strong>la</strong> me touche <strong>de</strong> près, il est possible que j’arrête.<br />

A moins que les beaux côtés du sport dominent malgré tout»,<br />

dit-il pensif.<br />

Mais ses yeux se remettent rapi<strong>de</strong>ment à briller lorsqu’il évoque<br />

ses prochaines aventures. Une expédition en Hima<strong>la</strong>ya est<br />

prévue <strong>pour</strong> l’automne. «7200 mètres», dit-il. «Une altitu<strong>de</strong> moyenne,<br />

disons», ajoute-t-il. Pour <strong>de</strong>s non-alpinistes, plutôt une très<br />

haute altitu<strong>de</strong>. «Au printemps 2012, je veux faire un sommet <strong>de</strong><br />

8000 mètres. Parce que je ne suis jamais monté aussi haut.<br />

L’expédition <strong>de</strong> cette année est aussi un test, <strong>pour</strong> voir comment<br />

je supporte cette altitu<strong>de</strong>. Pour que je ne doive pas improviser<br />

plus que nécessaire», explique Dani Arnold. Et comme <strong>pour</strong><br />

souligner ses paroles, son regard s’échappe <strong>de</strong> nouveau en<br />

direction <strong>de</strong>s montagnes.


Jouer sans jouets<br />

sanitas troesch Novembre 2011 casanova 13<br />

Dans un nombre croissant <strong>de</strong> jardins d’enfants suisses, les enfants doivent<br />

<strong>de</strong> temps en temps «jouer sans jouets». Souvent, les jouets restent alors<br />

dans le p<strong>la</strong>card pendant plusieurs mois. Dans quel but finalement? La<br />

réduction <strong>de</strong>s jeux possibles semble renforcer non seulement <strong>la</strong> créativité<br />

<strong>de</strong>s enfants, mais aussi leurs facultés sociales et cognitives. Ce qui<br />

jusqu’à récemment n’était expérimenté que dans quelques rares projets<br />

pilotes se développe rapi<strong>de</strong>ment. casanova a examiné <strong>pour</strong> vous un tel<br />

projet au jardin d’enfants du centre hospitalier universitaire <strong>de</strong> Zurich.<br />

Tout est un peu différent<br />

«Monte dans <strong>la</strong> carriole! On a déjà donné à manger au<br />

cheval!» crie une fillette. Sa camara<strong>de</strong> monte sur une <strong>de</strong>s<br />

chaises alignées sous <strong>la</strong> porte. Trois garçons déjà assis<br />

s’impatientent. Une troisième fille commence à tirer sur<br />

<strong>la</strong> ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> ri<strong>de</strong>au accrochée au châssis <strong>de</strong> <strong>la</strong> porte.<br />

«Hue, hue!» Puis on entend que <strong>la</strong> carriole avance. On<br />

<strong>pour</strong>rait assister à une telle scène dans chaque crèche ou<br />

jardin d’enfants en Suisse. Ce n’est qu’en regardant <strong>de</strong><br />

plus près qu’on s’aperçoit qu’ici — dans le jardin d’enfants<br />

du centre hospitalier universitaire <strong>de</strong> Zurich — tout est un<br />

peu différent. Qui cherche <strong>de</strong>s poupées, un puzzle ou un<br />

tracteur en p<strong>la</strong>stique, restera bredouille. La raison est <strong>la</strong><br />

suivante: les sept enfants sont dans <strong>la</strong> phase finale du<br />

projet «Jouer sans jouets». Depuis près <strong>de</strong> trois mois, les<br />

jouets sont absents <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie quotidienne du groupe qui<br />

porte le joli nom «Häxebäse», c’est-à-dire le ba<strong>la</strong>i <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

sorcière. Les enfants ne jouent pas avec <strong>de</strong>s jouets<br />

fabriqués, mais avec <strong>de</strong>s objets courants: coussins,<br />

chiffons, ficelles, boîtes et chaises.<br />

De l’improvisation au statut <strong>de</strong> modèle<br />

Jouer sans jouets, quel est le but <strong>de</strong> l’opération? Susann<br />

Fischer, directrice du jardin d’enfants du CHU <strong>de</strong> Zurich<br />

explique: «Nous avons fait l’expérience que<br />

jouer sans jouets renforce <strong>la</strong> créativité<br />

enfantine. Les huit groupes d’enfants d’âges<br />

variés acquièrent <strong>de</strong>s compétences dans <strong>de</strong>s<br />

domaines tels que l’autonomie ou <strong>la</strong> tolérance —<br />

<strong>de</strong>s choses dont on a besoin dans <strong>la</strong> vie.»<br />

C’est selon Susann Fischer <strong>la</strong> raison <strong>pour</strong><br />

<strong>la</strong>quelle ce genre <strong>de</strong> projet est souvent réalisé<br />

en coopération avec les services cantonaux<br />

<strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s dépendances. La suppression<br />

ordonnée <strong>de</strong>s jouets n’est-elle pas tout<br />

simplement une diète didactique <strong>pour</strong> les<br />

petits? Susann Fischer n’est pas <strong>de</strong> cet avis:<br />

«L’idée <strong>de</strong> jouer sans jouets n’est pas née <strong>de</strong><br />

théories abstraites, mais d’une situation<br />

d’urgence. Lors du <strong>de</strong>rnier déménagement,<br />

les pièces n’étaient pas sécurisées. Alors,<br />

nous avons spontanément décidé <strong>de</strong> nous<br />

passer <strong>de</strong> jouets pendant un certain temps.»<br />

Plus tard, le projet pilote improvisé a été<br />

intégré dans le programme annuel, et il y a<br />

même maintenant <strong>de</strong>s crèches et jardins<br />

d’enfants qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à venir voir ce projet<br />

<strong>de</strong> près.


14 casanova Novembre 2011 sanitas troesch<br />

Approche pragmatique vers l’avenir<br />

Pour Susann Fischer et son équipe, le projet est globalement<br />

un grand succès. Le scepticisme compréhensible <strong>de</strong>s<br />

parents disparaît rapi<strong>de</strong>ment après quelques explications.<br />

Une famille a même déjà décidé <strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce à <strong>la</strong><br />

maison aussi <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> jeu sans jouets. Pour<br />

Marianne Ess, <strong>la</strong> responsable du groupe «Häxebäse», les<br />

évolutions contraires ne sont pas un problème: «Ici, nous<br />

misons sur le pragmatisme. Il peut y avoir un groupe qui,<br />

à <strong>la</strong> fin du projet, préfère par exemple les jeux <strong>de</strong> rôle<br />

tandis qu’un autre groupe se réjouit <strong>de</strong> retrouver ses<br />

jouets. Une certaine liberté est positive, mais ce<strong>la</strong> ne<br />

couvre pas tous les besoins <strong>de</strong>s enfants.» Comme le souligne<br />

Marianne Ess, une structure fixe <strong>de</strong> <strong>la</strong> journée est<br />

particulièrement importante, surtout <strong>pour</strong> les plus jeunes.<br />

Comme si c’était un commentaire off, on entend dans <strong>la</strong><br />

pièce voisine <strong>de</strong>s bruits d’assiettes et <strong>de</strong> couverts. En<br />

quittant <strong>la</strong> vil<strong>la</strong> entourée d’arbres, on entend <strong>de</strong>s cris<br />

d’enfants — c’est bientôt l’heure du dîner. Une scène que<br />

l’on retrouverait dans n’importe quel autre jardin<br />

d’enfants, mais ici, tout est quand même un peu différent,<br />

non? Peut-être est-ce <strong>la</strong> combinaison entre un long<br />

dévouement et un certain bon sens qui fait du projet «Jouer<br />

sans jouets au jardin d’enfants du CHU <strong>de</strong> Zurich» un<br />

modèle véritablement prometteur <strong>pour</strong> l’avenir.<br />

Au sujet du projet «Jouer sans jouets»<br />

• L’idée <strong>de</strong> base est préa<strong>la</strong>blement thématisée avec<br />

les parents.<br />

• Après une phase <strong>de</strong> préparation, les jouets sont<br />

enlevés en l’espace <strong>de</strong> 2 semaines.<br />

• La pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> jeu sans jouets dure 2-3 mois. Vers<br />

<strong>la</strong> fin du projet, les enfants retrouvent leurs<br />

jouets progressivement.<br />

• Les éducateurs interviennent volontairement<br />

très peu dans l’organisation <strong>de</strong>s jeux.<br />

• Chaque projet est documenté (photos, vidéos)<br />

et analysé.<br />

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<strong>Sanitas</strong>_<strong>Troesch</strong>_Casanova_174x223.6_f.indd 1 28.06.2011 10:51:44


Un pirate en pays alpin<br />

Dans le temps, il ne manquait dans aucune étable, maintenant, on le voit<br />

dans les pièces <strong>de</strong> théâtre popu<strong>la</strong>ires et il est à l’honneur dans les films <strong>de</strong><br />

terroir sentimentaux: le tabouret <strong>de</strong> traite. En détail: le tabouret à un pied<br />

a une assise généralement ron<strong>de</strong> et une <strong>la</strong>nière en cuir qui se noue autour<br />

<strong>de</strong>s hanches. Un objet qui rappelle <strong>la</strong> jambe <strong>de</strong> bois d’un pirate. Et qui<br />

symbolise mieux que tout autre objet une improvisation réussie.<br />

sanitas troesch Novembre 2011 casanova 17<br />

Il y a <strong>de</strong>s tabourets <strong>de</strong> traite en bois<br />

savamment sculptés — comme dans les films<br />

<strong>de</strong> terroir, tandis que ceux signés Landi ont<br />

<strong>de</strong>s assises en p<strong>la</strong>stique et un pied en<br />

métal. Mais en fait, les <strong>de</strong>ux variantes sont<br />

<strong>de</strong>s reliques <strong>de</strong>s temps anciens que l’on ne<br />

rencontre plus guère dans les étables. Car<br />

l’agriculture s’est mo<strong>de</strong>rnisée et il y a<br />

maintenant <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> traite et <strong>de</strong>s<br />

machines à traire. Et le paysan est plus souvent<br />

<strong>de</strong>vant l’ordinateur qu’avec <strong>la</strong> vache.<br />

Ce qui suit n’est pas une <strong>la</strong>mentation sur les<br />

temps mo<strong>de</strong>rnes, mais un hommage à un<br />

outil <strong>de</strong> travail génialement simple qui a<br />

marqué les pays alpins comme <strong>la</strong> Suisse. Et<br />

qui est simultanément le symbole d’une improvisation réussie.<br />

Mais, en fait, <strong>de</strong> quand date le «pirate alpin»? Première question — et<br />

déjà, il y a plus <strong>de</strong> points d’interrogation que <strong>de</strong> réponses. Divers<br />

musées spécialisés en pays alpins ne sont pas à même <strong>de</strong> fournir<br />

une réponse. Même <strong>la</strong> Fédération <strong>la</strong>itière suisse Swissmilk ne<br />

peut rien dire <strong>de</strong> précis sur l’histoire du tabouret <strong>de</strong> traite. Alors<br />

que les producteurs <strong>la</strong>itiers doivent leur existence à <strong>la</strong> vache et<br />

au tabouret <strong>de</strong> traite! Comment est-il possible qu’un symbole<br />

purement suisse ait <strong>la</strong>issé si peu <strong>de</strong> traces dans notre histoire?<br />

Le Musée historique <strong>de</strong> Thurgau, en l’occurrence Peter Bretscher,<br />

nous fournit enfin quelques détails. Selon lui, «au début du Moyen-<br />

Âge, on ne connaissait pas le tabouret <strong>de</strong> traite». Vers 1300, <strong>la</strong><br />

trayeuse était agenouillée ou accroupie par terre. Des sources<br />

écrites mentionnent déjà vers 1480 <strong>de</strong>s tabourets <strong>de</strong> traite dans<br />

le cadre <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> montée à l’alpage. Des esquisses <strong>de</strong> lucarnes<br />

<strong>pour</strong> <strong>de</strong>s églises, exécutées par <strong>de</strong>s peintres sur verre, montrent<br />

vers 1600 les premiers vachers avec le tabouret typique attaché<br />

autour <strong>de</strong>s hanches. Selon l’Idiotikon, volume XI, les tabourets <strong>de</strong><br />

traite ne servaient pas seulement à traire les vaches: le soir, les<br />

vachers s’asseyaient <strong>de</strong>ssus lorsqu’ils se réunissaient autour du<br />

feu <strong>pour</strong> manger et bavar<strong>de</strong>r. Il est intéressant <strong>de</strong> constater que<br />

dans les Alpes <strong>la</strong> traite <strong>de</strong>vint entre 1250 et 1500 un métier<br />

d’homme, et non plus <strong>de</strong> femme (en p<strong>la</strong>ine seulement au 19e siècle). La production <strong>la</strong>itière était <strong>de</strong>venue <strong>la</strong> principale source<br />

atelier-oi ®<br />

<strong>de</strong> revenus, et donc masculine. Les bons<br />

vachers étaient recherchés partout: ce n’est<br />

pas <strong>pour</strong> rien que les trayeurs portaient le surnom<br />

<strong>de</strong> «Suisses». Selon les experts, les trayeurs<br />

professionnels ont <strong>la</strong>rgement contribué à<br />

répandre les tabourets à un pied. Un proverbe<br />

dit que «si quelqu’un est vraiment<br />

chanceux, le tabouret <strong>de</strong> traite lui fait un<br />

veau.». Ce<strong>la</strong> montre bien que le tabouret <strong>de</strong><br />

traite était un objet courant.<br />

Mais comment est arrivé ce tabouret chez<br />

les vachers? Sans que ce<strong>la</strong> soit vérifié, il est<br />

néanmoins probable que les vachers vou<strong>la</strong>ient<br />

tout simplement travailler un peu plus confortablement.<br />

Un beau jour, entre 1300 et<br />

1480, un vacher inventif (ou était-ce une femme?) eut un éc<strong>la</strong>ir<br />

<strong>de</strong> génie quelque part en Italie, en Autriche ou en Suisse. Il relia<br />

un gros bout <strong>de</strong> bois à une p<strong>la</strong>nche — et improvisa le premier<br />

tabouret <strong>de</strong> traite! Généralement, les vachers fabriquaient leurs<br />

tabourets <strong>de</strong> traite eux-mêmes, seuls les riches faisaient appel<br />

à un menuisier <strong>pour</strong> faire faire leur tabouret. Le tabouret à un<br />

pied fut surtout utilisé dans les Alpes, sur les terrains en pente.<br />

En p<strong>la</strong>ine, les tabourets avaient trois ou quatre pieds. Selon<br />

Leopold Schmidt qui, en 1962, fit <strong>de</strong>s recherches sur le tabouret<br />

à un pied en Carinthie, le «pirate alpin» était répandu <strong>de</strong> <strong>la</strong> Suisse<br />

roman<strong>de</strong> au Tyrol autrichien et italien, et jusqu’en Carinthie.<br />

Outre son emploi facile, notons les détails convaincants: <strong>la</strong> majorité<br />

<strong>de</strong>s tabourets <strong>de</strong> traite avaient une cavité ou une rigole <strong>pour</strong> <strong>la</strong><br />

graisse à traire dont on enduisait les pis <strong>de</strong>s vaches <strong>pour</strong> éviter<br />

les irritations.<br />

Nos ancêtres savaient instinctivement ce qu’est un bon <strong>de</strong>sign.<br />

Un objet qui, en premier lieu, fonctionne — et dont <strong>la</strong> forme est<br />

si réduite qu’il en <strong>de</strong>vient beau. Pas étonnant que les tabourets<br />

<strong>de</strong> traite servirent aussi à décorer les vaches lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> montée<br />

à l’alpage: «Nous avons attaché un tabouret <strong>de</strong> traite entre les<br />

cornes et avons p<strong>la</strong>cé un gros bouquet fait <strong>de</strong>s plus belles tulipes<br />

que nous pouvions trouver», telle est <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription datant <strong>de</strong><br />

1480. Et aujourd’hui encore les vaches portent fièrement cette<br />

décoration <strong>pour</strong> monter à l’alpage...


18 casanova Novembre 2011 sanitas troesch<br />

Le brise-<strong>la</strong>mes<br />

Interview avec Ernst Thomke<br />

Improvisation et milieu économique, ce<strong>la</strong> va-t-il<br />

vraiment ensemble? «Et comment» dit quelqu’un<br />

dont le talent <strong>pour</strong> l’improvisation marque le<br />

mon<strong>de</strong> économique suisse et qui, malgré sa<br />

réputation <strong>de</strong> sauveteur, a toujours les pieds sur<br />

terre. Nous avons profité d’une escale pendant<br />

son tour du mon<strong>de</strong> à <strong>la</strong> voile <strong>pour</strong> rendre visite à<br />

Ernst Thomke, 72 ans, dans son domicile suisse.<br />

Lors d’un entretien exclusif avec l’inventeur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Swatch et son épouse, nous avons appris quel<br />

rôle jouent le hasard, un raisonnement objectif<br />

et l’envie <strong>de</strong> réussir dans <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> ce bril<strong>la</strong>nt<br />

non-conformiste.<br />

Monsieur Thomke, qu’enten<strong>de</strong>z-vous par<br />

improvisation?<br />

«L’improvisation est <strong>pour</strong> moi <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong> conception<br />

à partir d’une situation donnée. En cas <strong>de</strong> licenciements<br />

par exemple, on est obligé <strong>de</strong> réagir assez vite.<br />

Il s’agit donc d’oser faire en toute conscience une<br />

intervention courageuse, comme un chirurgien dans<br />

une salle d’opération.»<br />

Vous avez débuté votre carrière comme<br />

mécanicien <strong>pour</strong> finalement <strong>de</strong>venir un grand<br />

manager après un passage dans le secteur<br />

médical. Y a-t-il eu <strong>de</strong>s moments dans votre vie<br />

dans lesquels l’improvisation a joué un rôle?<br />

«Dans ma vie, il y a eu beaucoup <strong>de</strong> hasards. On<br />

<strong>pour</strong>rait dire que toute ma carrière a été marquée par<br />

l’improvisation,» dit-il en riant avec un regard à sa<br />

femme qui vient <strong>de</strong> s’asseoir avec une tasse <strong>de</strong><br />

café sur <strong>la</strong> banquette près <strong>de</strong> <strong>la</strong> cheminée. «Après<br />

mon apprentissage comme mécanicien horloger, je<br />

ne vou<strong>la</strong>is pas en rester là. J’ai fait <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

physique et chimie, puis j’ai commencé à travailler un<br />

peu par hasard comme biochimiste au centre tumoral<br />

<strong>de</strong> Berne. Alors que j’étais encore jeune, j’ai été<br />

nommé directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> succursale suisse du groupe<br />

pharmaceutique Beecham, également par hasard.<br />

Une importante étape ultérieure <strong>de</strong> ma carrière est,<br />

sanitas troesch Novembre 2011 casanova 19<br />

elle aussi, due à un hasard presque absur<strong>de</strong>: alors que je n’avais<br />

plus aucun contact avec le secteur horloger <strong>de</strong>puis 20 ans, mon<br />

ancien maître d’apprentissage me proposa <strong>de</strong> revenir chez ETA.<br />

Après une première hésitation, j’ai accepté le poste <strong>de</strong> directeur<br />

général là où j’avais commencé mon apprentissage!»<br />

Y a-t-il eu au p<strong>la</strong>n professionnel <strong>de</strong>s personnes que vous avez<br />

prises comme modèle?<br />

«Oui, plusieurs. Mon supérieur chez Beecham et, dans le secteur<br />

horloger, Monsieur Scholl qui possè<strong>de</strong> un don d’improvisation<br />

inimaginable.»<br />

Manque-t-on dans le secteur économique <strong>de</strong> personnalités<br />

avec <strong>de</strong> telles qualités?<br />

«Une entreprise qui marche bien n’a pas besoin d’improvisateurs.<br />

C’est seulement en cas <strong>de</strong> crise qu’il faut savoir improviser.»<br />

Avec <strong>la</strong> swatch, vous avez montré à l’industrie horlogère<br />

suisse comment sortir <strong>de</strong> <strong>la</strong> crise. Ce concept relevait-il aussi<br />

<strong>de</strong> l’improvisation?<br />

«Oui, totalement», dit Ernst Thomke avec conviction: «A l’époque,<br />

l’industrie horlogère tournait en rond: contrairement au marketing<br />

intensif pratiqué au Japon, on se contentait, chez nous, <strong>de</strong><br />

compenser les moindres quantités produites par <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> plus<br />

en plus élevés. Ce<strong>la</strong> a marché pendant un certain temps, car<br />

l’image <strong>de</strong> marque <strong>de</strong>s montres suisses était encore intacte. En<br />

notre qualité <strong>de</strong> fabricant <strong>de</strong> pièces <strong>de</strong> mécanisme <strong>de</strong> montres,<br />

nous suivions cette évolution avec inquiétu<strong>de</strong>. Notre directeur<br />

<strong>de</strong>s recherches ne cessait pas <strong>de</strong> nous inciter à créer une propre<br />

montre au lieu <strong>de</strong> fabriquer <strong>de</strong>s pièces <strong>pour</strong> un marché <strong>de</strong> plus en<br />

plus faible. Lors d’une séance mémorable, nous avons défini tous<br />

les critères que <strong>de</strong>vait remplir <strong>la</strong> nouvelle montre capable <strong>de</strong><br />

s’imposer sur le marché. Sur le fond, l’idée <strong>de</strong> <strong>la</strong> swatch est<br />

pratiquement née en l’espace d’un après-midi.»<br />

A quoi est due <strong>la</strong> percée?<br />

«Une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> montage géniale avec une diminution radicale du<br />

nombre <strong>de</strong> pièces nécessaires a donné naissance à un nouveau<br />

produit à un prix défiant toute concurrence. Ensuite, nous avons<br />

commencé à dynamiser <strong>la</strong> swatch: <strong>de</strong>s artistes et <strong>de</strong>s équipes<br />

complètes <strong>de</strong> <strong>de</strong>signers ont été engagés; simultanément, nous<br />

avons organisé <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> streetpainting à Bâle, Londres et New<br />

York ainsi que <strong>de</strong>s manifestations telles que le championnat mondial<br />

<strong>de</strong> breakdance — c’est-à-dire <strong>de</strong>s choses qui, <strong>pour</strong> moi, étaient <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

pure improvisation. Après <strong>de</strong> premiers échecs sur le marché<br />

test américain, nous avons réussi à conquérir d’emblée le<br />

marché européen.»<br />

Que fait Ernst Thomke lorsqu’il n’est pas en voyage ou en train<br />

<strong>de</strong> donner une interview?<br />

«Je conseille <strong>de</strong> temps en temps <strong>de</strong>s jeunes entreprises innovatrices<br />

dans diverses branches.»<br />

Madame Thomke, le don d’improvisation est-il un talent <strong>de</strong><br />

toute <strong>la</strong> famille?<br />

«Chez nous, nous faisons simplement ce qui doit être fait à ce<br />

moment-là. Nos enfants aussi improvisent<br />

constamment, que ce soit notre fils<br />

qui dirige un restaurant très renommé<br />

au <strong>la</strong>c <strong>de</strong> Bienne, ou notre fille qui doit,<br />

en tant que mé<strong>de</strong>cin d’urgence et<br />

mère <strong>de</strong> famille, concilier les tâches<br />

les plus diverses.»<br />

Monsieur Thomke, <strong>la</strong> voile en haute<br />

mer est l’un <strong>de</strong> vos loisirs. Est-ce<br />

que tout est p<strong>la</strong>nifié dans ce<br />

domaine?<br />

«Bien au contraire. Ici aussi, il n’y a pas<br />

que <strong>la</strong> houle qui nous réserve <strong>de</strong>s surprises.<br />

Ainsi, par exemple, j’ai dû une<br />

fois construire à toute vitesse un siège<br />

flottant <strong>pour</strong> un collègue blessé afin<br />

que son transport sur le bateau ne soit<br />

pas trop douloureux.»<br />

Sur <strong>la</strong> table se trouve un livre<br />

illustré décrivant les événements<br />

vécus par Ernst Thomke en pleine<br />

mer. Et en partant, nous avons <strong>la</strong><br />

certitu<strong>de</strong> que le penseur rebelle,<br />

débordant d’idées, ne tar<strong>de</strong>ra<br />

pas à repartir en direction <strong>de</strong>s<br />

mers du sud. Là où l’improvisation<br />

fait partie du quotidien comme le<br />

poisson frais ou <strong>la</strong> montée <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

voile.


20 casanova Novembre 2011 sanitas troesch<br />

Terrain d’improvisation dénommé Schrebergarten<br />

L’improvisation a souvent lieu<br />

là où on l’attend le moins. Une<br />

visite dans un Schrebergarten,<br />

version alleman<strong>de</strong> <strong>de</strong> nos<br />

jardins familiaux, semble<br />

confirmer cette thèse. Entre<br />

<strong>de</strong>s p<strong>la</strong>tes-ban<strong>de</strong>s d’oignons<br />

bien alignés, <strong>de</strong>s nains <strong>de</strong><br />

jardin <strong>de</strong> toutes les couleurs et<br />

<strong>de</strong>s vérandas d’une propreté<br />

exemp<strong>la</strong>ire, nous avons<br />

découvert un mon<strong>de</strong> qui, en<br />

termes <strong>de</strong> créativité, bat<br />

<strong>la</strong>rgement d’autres zones<br />

purement helvétiques. Mais les<br />

motifs qui font <strong>de</strong> ces paradis<br />

<strong>de</strong> verdure <strong>de</strong>s <strong>la</strong>boratoires<br />

d’improvisation en miniature<br />

sont généralement <strong>de</strong> nature<br />

très terrestre: outre l’envie <strong>de</strong><br />

nouveauté, ce sont l’exiguïté, <strong>la</strong><br />

fierté <strong>de</strong> jardinier et les<br />

différences culturelles qui<br />

mettent <strong>de</strong> <strong>la</strong> variété dans <strong>la</strong><br />

vie <strong>de</strong>s passionnés <strong>de</strong> fleurs et<br />

<strong>de</strong>s spécialistes <strong>de</strong> gril<strong>la</strong><strong>de</strong>s en<br />

plein air.<br />

sanitas troesch Novembre 2011 casanova 21


22 casanova Novembre 2011 sanitas troesch<br />

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24 casanova Novembre 2011 sanitas troesch<br />

Les restes — rien <strong>de</strong> plus délicieux!<br />

Les croûtes au fromage, le pain perdu, le rösti <strong>de</strong> pommes et <strong>la</strong> pana<strong>de</strong> ont un point commun —<br />

ils sont faits <strong>de</strong> restes. Certains <strong>de</strong> ces p<strong>la</strong>ts retrouvent une certaine notoriété — mais on les<br />

mange essentiellement au restaurant. Car qui sait encore, parmi les moins <strong>de</strong> cinquante ans,<br />

comment on prépare un rösti <strong>de</strong> pommes? C’est le mon<strong>de</strong> à l’envers: les restaurants nous<br />

ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s restes au prix fort et nous trouvons ça chouette, original en quelque sorte. Mais<br />

nous ne savons pas les préparer nous-mêmes et nous ne savons pas non plus comment ou<br />

<strong>pour</strong>quoi ils ont été inventés.<br />

l’aubergiste servait ses pseudo-créations à une bonne vieille<br />

paysanne, il ne recevrait certainement pas <strong>de</strong> compliments.<br />

Heureusement, les banquiers stressés et les touristes<br />

japonais sont moins exigeants.<br />

L’exemple du pain perdu démontre bien <strong>la</strong> contradiction<br />

entre l’envie <strong>de</strong> cuisiner et <strong>la</strong> perplexité <strong>de</strong>vant le fourneau.<br />

En fait, on ne peut pas faire du pain perdu comme ça,<br />

spontanément — car le principal ingrédient est du pain<br />

rassis. Et <strong>de</strong> nos jours, le pain qui n’est plus frais atterrit à<br />

<strong>la</strong> poubelle ou au mieux dans <strong>la</strong> mangeoire d’un cheval.<br />

Dommage, car le pain rassis peut non seulement nous<br />

nourrir, nous aussi, mais <strong>de</strong> plus être un véritable régal. En<br />

plus du pain rassis, il faut un œuf battu, un peu <strong>de</strong> <strong>la</strong>it ou <strong>de</strong><br />

crème, du sucre et <strong>de</strong> <strong>la</strong> cannelle — rien <strong>de</strong> plus! Les bonnes<br />

Oui, nous pouvons être fiers: sa<strong>la</strong><strong>de</strong> sous p<strong>la</strong>stique, choses peuvent être si simples. Mais il faut savoir que nos<br />

fondue en embal<strong>la</strong>ge carton et rösti en sachet ancêtres n’ont pas inventé ces p<strong>la</strong>ts parce qu’ils les trouvaient<br />

Les bonnes<br />

aluminium — nous nous sommes bien éloignés <strong>de</strong>s originaux, mais parce qu’ils vou<strong>la</strong>ient utiliser au mieux les<br />

choses<br />

<strong>de</strong>nrées alimentaires, <strong>pour</strong> exprimer ça gentiment. ingrédients à disposition. Et parce qu’ils étaient tout simple-<br />

peuvent être<br />

Ce<strong>la</strong> concor<strong>de</strong> bien avec le fait que nous connaissons ment obligés d’improviser. Il en est <strong>de</strong> même <strong>pour</strong> le rösti<br />

si simples.<br />

tous les émissions <strong>de</strong> cuisine, mais que, personnel- <strong>de</strong> pommes: du pain rassis et <strong>de</strong>s pommes, avec <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

lement, nous faisons <strong>de</strong> moins en moins <strong>la</strong> cuisine. crème, du sucre et du beurre, rien que <strong>de</strong>s ingrédients que<br />

Au premier abord, ce n’est pas grave — nous trouvons l’on avait toujours sous <strong>la</strong> main dans un pays agricole comme<br />

au supermarché <strong>de</strong>s macaronis d’alpage, du rôti <strong>la</strong> Suisse et que l’on ne <strong>de</strong>vait pas acheter (à l’exception <strong>de</strong><br />

haché et <strong>de</strong> <strong>la</strong> soupe <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre qui n’ont <strong>la</strong> cannelle). C’était d’ailleurs <strong>la</strong> raison d’être <strong>de</strong> ces p<strong>la</strong>ts:<br />

plus qu’à être mis au micro-on<strong>de</strong>s. Mais qui peut ils n’exigent que <strong>de</strong>s ingrédients courants et sont peu<br />

encore affirmer savoir préparer <strong>de</strong>s macaronis coûteux. Le rösti <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre est en fait aussi un<br />

d’alpage à partir <strong>de</strong>s ingrédients bruts? Ou qui sait reste: avec les pommes <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> <strong>la</strong> veille, on a vite fait <strong>de</strong><br />

encore comment on fait du pain perdu? Sûrement préparer — en ajoutant éventuellement du fromage, <strong>de</strong>s<br />

pas grand mon<strong>de</strong>. C’est bien <strong>pour</strong> les restaurants, œufs et du <strong>la</strong>rd — un repas consistant. Rien <strong>de</strong> plus simple!<br />

car ce qu’on nous sert quelquefois, sous <strong>la</strong> Si ce<strong>la</strong> vous a donné envie <strong>de</strong> manger un p<strong>la</strong>t véritablement<br />

dénomination «à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong> ancienne», est bien préparé par vous, n’hésitez pas à essayer: le pain perdu est<br />

souvent une provocation <strong>pour</strong> les nerfs gustatifs. Si vraiment enfantin à faire!<br />

Pain perdu<br />

(<strong>pour</strong> 4 personnes)<br />

• Couper en tranches du pain rassis (2-3<br />

tranches par personne)<br />

• Battre 6 œufs avec un peu <strong>de</strong> <strong>la</strong>it ou <strong>de</strong><br />

crème. Selon les goûts, on peut aussi<br />

ajouter une prise <strong>de</strong> sel.<br />

• Tremper les tranches <strong>de</strong> pain dans ce<br />

mé<strong>la</strong>nge et bien les imbiber <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

côtés, puis les poser sur une assiette.<br />

• Faire fondre à feu vif beaucoup <strong>de</strong> beurre<br />

dans une poêle anti-adhésive. Faire dorer<br />

les tranches <strong>de</strong> pain à feu moyen pendant<br />

3 à 5 minutes <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés.<br />

• Puis, selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssique, on<br />

retourne le pain perdu encore chaud<br />

dans un mé<strong>la</strong>nge <strong>de</strong> sucre et <strong>de</strong> cannelle<br />

et on le sert immédiatement.<br />

Pour ce<strong>la</strong>, mé<strong>la</strong>nger le sucre et <strong>la</strong> cannelle<br />

dans les proportions désirées. Bien<br />

entendu, on peut aussi accompagner le<br />

pain perdu <strong>de</strong> compote <strong>de</strong> rhubarbe,<br />

d’abricots ou <strong>de</strong> pommes — bon appétit!


Préparer l’inimaginable<br />

26 casanova Novembre 2011 sanitas troesch<br />

La salle <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> <strong>la</strong> Centrale nationale d’a<strong>la</strong>rme (CENAL)<br />

à Zurich réveille les souvenirs du propre service militaire et remet un<br />

peu en mémoire <strong>la</strong> guerre froi<strong>de</strong>. Rien d’étonnant, car cette instal<strong>la</strong>tion<br />

souterraine a été construite en 1984. Aujourd’hui, les menaces sont<br />

<strong>de</strong> nature civile: tremblements <strong>de</strong> terre, acci<strong>de</strong>nts nucléaires et<br />

chimiques et inondations. Le service compétent <strong>pour</strong> <strong>de</strong> tels<br />

événements est <strong>la</strong> Centrale nationale d’a<strong>la</strong>rme, l’organe spécialisé <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> Confédération <strong>pour</strong> les événements extraordinaires. A<strong>la</strong>in Vuitel,<br />

directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> CENAL, et son chef <strong>de</strong> l’information, Christian Fuchs,<br />

nous font visiter le site.<br />

Fukushima est encore présent, on voit partout <strong>de</strong>s cartes,<br />

<strong>de</strong>s notes et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins concernant le tremblement <strong>de</strong> terre<br />

et le tsunami. Au centre <strong>de</strong> <strong>la</strong> salle <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment, un<br />

carton — plein <strong>de</strong> choco<strong>la</strong>t. «Le choco<strong>la</strong>t et le café sont <strong>de</strong>ux<br />

choses importantes pendant les interventions», explique<br />

Christian Fuchs, chef <strong>de</strong> l’information. Il ne p<strong>la</strong>isante qu’à<br />

moitié, car en cas d’a<strong>la</strong>rme sérieuse, il y a ici près <strong>de</strong> 30<br />

employés <strong>de</strong> <strong>la</strong> Centrale nationale d’a<strong>la</strong>rme ainsi qu’environ<br />

200 membres <strong>de</strong> l’armée à titre <strong>de</strong> renfort: 24 heures sur 24,<br />

sans lumière du jour.<br />

Puis nous passons dans le studio radio. C’est là que les<br />

responsables média <strong>de</strong> <strong>la</strong> CENAL peuvent enregistrer<br />

et distribuer <strong>de</strong>s interviews <strong>pour</strong> tous les studios <strong>de</strong> radio<br />

suisses. «L’information <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion n’est pas une<br />

science exacte, elle varie d’un cas à l’autre», dit A<strong>la</strong>in Vuitel.<br />

Le principe <strong>de</strong> <strong>la</strong> CENAL est le suivant: «Informer ouvertement,<br />

honnêtement et régulièrement, et indiquer si l’on informe<br />

toutes les heures ou <strong>de</strong>ux fois par jour. Nous essayons<br />

ainsi <strong>de</strong> couvrir les gros besoins d’information <strong>de</strong> nos clients,<br />

c’est-à-dire <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong>s cantons. Mais nous ne<br />

sanitas troesch Novembre 2011 casanova 27<br />

«Nous avions travaillé nonstop pendant dix jours.»<br />

publions que ce qui est vérifiable ou qui nous a été communiqué par <strong>de</strong>s<br />

autorités officielles suisses ou étrangères.»<br />

Interventions <strong>de</strong> <strong>la</strong> CENAL — par exemple Fukushima<br />

Vers le 18 juillet 2011, <strong>la</strong> CENAL a ralenti le suivi <strong>de</strong>s événements à<br />

Fukushima. «Nous avions travaillé nonstop pendant dix jours», se souvient<br />

A<strong>la</strong>in Vuitel. Quel est le but d’une telle intervention? La CENAL est<br />

toujours prête à intervenir, à divers échelons. L’Office fédéral <strong>de</strong><br />

météorologie et <strong>de</strong> climatologie (MétéoSuisse) reçoit les messages et les<br />

appels téléphoniques <strong>pour</strong> <strong>la</strong> CENAL. Cette coopération est judicieuse: en<br />

cas <strong>de</strong> catastrophe, les conditions météorologiques sont souvent <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong> importance. Tous les messages reçus sont ensuite analysés par<br />

un membre du service <strong>de</strong> piquet <strong>de</strong> <strong>la</strong> CENAL. Cette personne doit pouvoir<br />

rejoindre à tout moment son poste <strong>de</strong> travail en l’espace <strong>de</strong> 30 minutes.<br />

Elle déci<strong>de</strong> quelles autres mesures sont à prendre et quelles organisations<br />

partenaires doivent être prévenues. Un tel piquet a observé les<br />

événements dans <strong>la</strong> centrale nucléaire <strong>de</strong> Fukushima Daiichi le 11 mars<br />

2011 et, <strong>pour</strong> reprendre l’expression d’A<strong>la</strong>in Vuitel, «a pressé le bouton le<br />

12 mars». Quelles ont été les conséquences <strong>pour</strong> le personnel? «C’était<br />

un samedi et une équipe <strong>de</strong> <strong>la</strong> CENAL suivait déjà les événements. Un


grand nombre d’entre nous a néanmoins dû tout <strong>la</strong>isser en p<strong>la</strong>n<br />

<strong>pour</strong> venir ici», raconte-t-il. En temps normal, <strong>la</strong> CENAL travaille<br />

dans un bâtiment mo<strong>de</strong>rne en verre à proximité d’ici. Mais en cas<br />

d’a<strong>la</strong>rme sérieuse, on va sous terre — ainsi en fut-il lors <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

catastrophe <strong>de</strong> Fukushima: on a sans cesse analysé <strong>la</strong> situation<br />

et on en a tiré les conséquences <strong>pour</strong> <strong>la</strong> Suisse. Ainsi par exemple,<br />

<strong>la</strong> CENAL a constamment conseillé SWISS. En cas <strong>de</strong><br />

danger, le vol Swiss <strong>de</strong> Zurich à Tokyo aurait été annulé ou dévié sur<br />

Hongkong. Pendant Fukushima, les Suisses se trouvant au Japon<br />

ont constitué un groupe cible important. Un papier sur le mur porte<br />

l’inscription «Pour <strong>la</strong> bonne humeur». C’est l’endroit où Christian<br />

Fuchs immortalise les e-mails <strong>de</strong> remerciement, par exemple en<br />

provenance <strong>de</strong> l’Ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> Suisse au Japon. «Quand on travaille<br />

sans interruption, on doit aussi voir à quoi ça sert», souligne-t-il.<br />

Crédibilité, p<strong>la</strong>nification et improvisation<br />

Nous passons dans une autre pièce avec un mur plein d’écrans <strong>de</strong><br />

télévision. C’est ici que nous observons comment les médias informent<br />

sur une crise. C’est important, car <strong>la</strong> CENAL collecte,<br />

structure et pondère constamment les informations re<strong>la</strong>tives à une<br />

crise avant <strong>de</strong> les mettre à disposition <strong>de</strong>s autorités. «En cas <strong>de</strong><br />

crise, nous sommes constamment joignables <strong>pour</strong> les médias»,<br />

explique A<strong>la</strong>in Vuitel. La communication avec <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion est<br />

également importante. «Nous <strong>de</strong>vons réagir rapi<strong>de</strong>ment aux<br />

28 casanova Novembre 2011 sanitas troesch<br />

questions que se posent les habitants», ajoute Christian Fuchs.<br />

Mais que fait concrètement <strong>la</strong> CENAL en cas <strong>de</strong> crise — par exemple<br />

en cas d’acci<strong>de</strong>nt nucléaire dans le Mittel<strong>la</strong>nd? «Nous sommes<br />

chargés <strong>de</strong> protéger <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. Il en résulte quatre principales<br />

tâches que nous <strong>de</strong>vons exécuter dans les premières heures <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

crise», commence A<strong>la</strong>in Vuitel. «D’abord, il s’agit d’activer toute<br />

l’organisation d’urgence, donc d’informer toutes les autorités<br />

«Ce n’est qu’en essayant <strong>de</strong> combattre réellement<br />

<strong>de</strong>s catastrophes possibles qu’on reconnaît les<br />

points faibles d’un programme.»<br />

concernées. Ensuite, nous alertons et informons <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion.<br />

Troisièmement, nous donnons <strong>de</strong>s instructions en matière <strong>de</strong><br />

comportement et <strong>de</strong> protection et expliquons <strong>pour</strong>quoi ces mesures<br />

sont nécessaires. Quatrièmement, nous résumons <strong>la</strong> situation: Que<br />

s’est-il passé? Quelles sont les conséquences probables? Pourraitil<br />

y avoir d’autres conséquences? Cette vue d’ensemble est<br />

primordiale <strong>pour</strong> toutes les autorités qui peuvent sur cette base<br />

<strong>la</strong>ncer <strong>de</strong>s actions coordonnées.» Dans <strong>la</strong> CENAL, il faut aussi<br />

parfois improviser, précise le directeur. Mais <strong>la</strong> base <strong>de</strong> nos<br />

activités est toujours <strong>la</strong> préparation à certaines crises et aux<br />

mesures à prendre. «Ce n’est que sur cette base, disons <strong>la</strong> table,<br />

qu’on peut ensuite improviser.» Lors <strong>de</strong>s exercices, ce qui est<br />

important, c’est moins les exercices en soi que le fait <strong>de</strong> les faire.<br />

«Ce n’est qu’en essayant <strong>de</strong> combattre réellement <strong>de</strong>s catastrophes<br />

sanitas troesch Novembre 2011 casanova 29<br />

possibles qu’on reconnaît les points faibles d’un programme.»<br />

Si l’on est pas du métier, on pense qu’une fuite dans une centrale<br />

nucléaire entraîne l’évacuation <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion environnante. En<br />

est-il vraiment ainsi? Ce<strong>la</strong> dépend du temps dont nous disposons,<br />

explique Christian Fuchs. «En cas <strong>de</strong> pollution radioactive, nous<br />

supposons qu’elle se propage sous forme d’un nuage. Mais il n’est<br />

souvent pas prévisible exactement quand celui-ci sera libéré. La<br />

«Ce n’est que sur cette base, disons <strong>la</strong> table,<br />

qu’on peut ensuite improviser.»<br />

règle est donc <strong>de</strong> fermer portes et fenêtres, <strong>de</strong> s’enfermer dans <strong>la</strong><br />

maison, dans <strong>la</strong> cave ou dans un abri antinucléaire et <strong>de</strong> protéger<br />

les murs et <strong>la</strong> terre du nuage radioactif». Dans le cadre <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>nifications<br />

actuelles, on ne prévoit une évacuation que si <strong>la</strong> fenêtre <strong>de</strong><br />

temps est assez gran<strong>de</strong> <strong>pour</strong> mettre <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion à l’abri avant que<br />

<strong>la</strong> radioactivité ne soit libérée. «A Fukushima, les autorités japonaises<br />

ne connaissaient pas cette fenêtre <strong>de</strong> temps. Dans un tel cas, une<br />

évacuation est délicate», précise Christian Fuchs.<br />

Bombes sales et bonnes âmes<br />

En cas d’attaque terroriste avec <strong>de</strong>s matières radioactives ou<br />

chimiques, <strong>la</strong> CENAL apporterait son assistance au canton<br />

concerné par son savoir-faire et l’offre d’ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> Confédération.<br />

En 2010, les experts <strong>de</strong> <strong>la</strong> CENAL se sont penchés avec d’autres<br />

partenaires, à titre d’exercice, sur le scénario d’une «bombe sale».<br />

Christian Fuchs a appris beaucoup <strong>de</strong> choses: «Si une bombe<br />

explosait dans une ville suisse, toutes les ambu<strong>la</strong>nces disponibles<br />

se rendraient immédiatement sur les lieux. Mais si elle est radioactive?»<br />

La question reste dans l’air, le chef <strong>de</strong> l’information<br />

s’appuie contre le dossier <strong>de</strong> sa chaise. «En cas d’explosion<br />

d’origine douteuse, les autorités compétentes ont maintenant<br />

l’ordre <strong>de</strong> mesurer <strong>la</strong> radioactivité aussi vite que possible. Grâce à<br />

cette mesure simple, nous gagnons beaucoup <strong>de</strong> temps!»<br />

Entre-temps, nous sommes arrivés au 2e sous-sol du bâtiment.<br />

Une salle à manger, une cuisine et plusieurs dortoirs atten<strong>de</strong>nt<br />

<strong>la</strong> prochaine intervention. Le concierge Fredi Huggenberger, <strong>la</strong><br />

bonne âme <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison, est en train <strong>de</strong> faire quelques travaux<br />

d’entretien. «Tout est en bon état, mais il y a toujours <strong>de</strong>s petites<br />

choses à faire», explique-t-il. C’est aussi <strong>la</strong> <strong>de</strong>vise qu’applique A<strong>la</strong>in<br />

Vuitel <strong>pour</strong> gérer <strong>la</strong> CENAL: gar<strong>de</strong>r les sens en alerte, toujours être<br />

prêt à appliquer le savoir et les expériences <strong>de</strong>s exercices et <strong>de</strong>s<br />

crises résolues tout en faisant preuve <strong>de</strong> créativité.


Née <strong>pour</strong> <strong>la</strong> scène<br />

Lorsqu’Eva Gräf est sur scène, elle est totalement dans son<br />

élément. Loin <strong>de</strong>s feux <strong>de</strong> <strong>la</strong> rampe, elle est assistante <strong>de</strong> direction<br />

chez <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> à Bâle. Mais qu’elle fasse <strong>la</strong> correspondance<br />

ou <strong>la</strong> comptabilité ou qu’elle organise <strong>de</strong>s événements <strong>pour</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>clientèle</strong>, peu importe — elle vibre toujours d’énergie. De<br />

l’énergie qu’elle tire <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique.<br />

«Dans <strong>la</strong> maison, on entendait<br />

toujours un instrument quelque<br />

part», se souvient-elle.<br />

sanitas troesch Novembre 2011 casanova 31<br />

«Life is Life» chante-t-elle à pleine gorge. Sa voix emplit <strong>la</strong> salle<br />

<strong>de</strong> réunion. Mais elle s’interrompt rapi<strong>de</strong>ment et sourit d’un air<br />

satisfait. Ceux qui ne le savaient pas encore ne peuvent plus<br />

l’ignorer — Eva Gräf est chanteuse corps et âme. La chanson<br />

«Life is Life» a une signification particulière: Eva Gräf chante<br />

dans un groupe <strong>de</strong> 4 femmes dénommé «Resonanz». Et en cas<br />

d’absence du groupe <strong>de</strong> rythme, <strong>la</strong> chanteuse se charge <strong>de</strong><br />

mettre <strong>de</strong> l’ambiance. «Nous avons guitare et basse, mais ni<br />

batterie, ni keyboard. Le groupe <strong>de</strong> rythme vient <strong>de</strong> midi files»,<br />

explique <strong>la</strong> gracieuse musicienne. S’il arrive qu’un midi file ne<br />

marche pas, Eva Gräf comble <strong>la</strong> pause par quelques b<strong>la</strong>gues ou<br />

par un chant spontané a cappel<strong>la</strong>.<br />

Eva Gräf chante <strong>de</strong>puis son enfance. Son père était pianiste<br />

dans un big band. Ses frères jouaient du piano. Quant à elle,<br />

elle n’aimait guère répéter les morceaux c<strong>la</strong>ssiques, mais elle a<br />

su convaincre son père par son chant. Ses parents avaient<br />

fréquemment <strong>la</strong> visite <strong>de</strong> musiciens: «Dans <strong>la</strong> maison, on<br />

entendait toujours un instrument quelque part», se souvientelle.<br />

Elle aime les oldies en général ainsi que le jazz et le swing.<br />

Mais comme dans <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s groupes, tout le mon<strong>de</strong><br />

n’aime pas forcément <strong>la</strong> même musique. C’est <strong>pour</strong>quoi Eva<br />

Gräf doit parfois apprendre et répéter <strong>de</strong>s chansons qu’elle<br />

n’aime pas du tout. Mais, très professionnelle, elle se fait une<br />

raison et se réjouit que le groupe féminin soit très bien accueilli<br />

par le public avec son répertoire <strong>de</strong> oldies, countrysongs, tubes<br />

et musique pop. Le quatuor est surtout présent dans <strong>la</strong> région<br />

<strong>de</strong> Fribourg, dans le Markgräfler<strong>la</strong>nd. En Suisse, «Resonanz»<br />

joue essentiellement aux fêtes du 1er août. Et à Bâle? «Bizarrement,<br />

nous ne jouons presque jamais à Bâle», dit-elle. Mais<br />

dans le pays bâlois, les talents <strong>de</strong> chanteuse d’Eva Gräf ont<br />

déjà fait le bonheur <strong>de</strong> son ancien chef Richard Möschlin — lors<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> fête donnée à l’occasion <strong>de</strong> son départ.<br />

On comprend vite que <strong>la</strong> monotonie<br />

n’est pas l’affaire d’Eva Gräf.<br />

Mais, avec sa formation hôtelière,<br />

comment est-elle arrivée chez<br />

<strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong>? Notre interlocutrice<br />

dynamique a appris son<br />

métier dans un hôtel <strong>de</strong> <strong>la</strong> Forêt-<br />

Noire. Après une formation d’un<br />

an dans une école <strong>de</strong> <strong>la</strong>ngue, Eva<br />

Gräf a veillé au bon accueil <strong>de</strong>s<br />

clients à <strong>la</strong> réception d’un hôtel <strong>de</strong><br />

Lucerne. Elle a travaillé longtemps<br />

dans divers hôtels en Suisse, entre<br />

autres aussi à Disentis. «C’est<br />

aujourd’hui encore, mon <strong>de</strong>uxième<br />

foyer», dit-elle toute rayonnante.<br />

«Récemment, je suis allée spontanément<br />

passer quelques jours là-bas et j’ai retrouvé <strong>de</strong> nombreuses<br />

connaissances», raconte-t-elle avec enthousiasme. Après <strong>la</strong><br />

phase <strong>de</strong> réceptionniste d’hôtel, son chemin l’a menée à<br />

l’entreprise Gastrag à Bâle. Pendant cette activité dans <strong>la</strong><br />

gastronomie systématisée, Eva Gräf passait <strong>de</strong> temps en temps<br />

<strong>de</strong>vant l’exposition <strong>de</strong> <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong>. Ce fut littéralement le<br />

coup <strong>de</strong> foudre: «J’étais fascinée par les beaux meubles», se<br />

souvient-elle. Un collègue travail<strong>la</strong>it déjà <strong>pour</strong> <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong><br />

et lui donna le filon qu’un poste d’assistante serait bientôt libre.<br />

Un entretien et, six ans plus tard, Eva Gräf travaille encore dans<br />

l’univers <strong>de</strong>s cuisines et <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> bains — et le fait encore<br />

avec un grand p<strong>la</strong>isir.<br />

A côté <strong>de</strong> son travail chez <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> et du chant, Eva Gräf<br />

a une troisième passion. Depuis novembre <strong>de</strong>rnier, elle suit une<br />

formation continue <strong>de</strong> thérapeute créative <strong>pour</strong> enfants et<br />

adolescents. «Je voudrais travailler avec <strong>de</strong>s enfants — c’est<br />

une chose qui me tient à cœur», raconte-telle avec animation.<br />

Elle dansera avec les enfants, bricolera et fera aussi <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

musique. Bien entendu, à coté <strong>de</strong> son travail chez <strong>Sanitas</strong><br />

<strong>Troesch</strong>. Une chose est certaine: au cours <strong>de</strong>s prochaines<br />

années, Eva Gräf ne risque pas <strong>de</strong> s’ennuyer.


32 casanova Novembre 2011 sanitas troesch<br />

Le meuble est en accord parfait avec le <strong>la</strong>vabo<br />

Proiezioni:<br />

Céramique sanitaire <strong>de</strong> Cata<strong>la</strong>no,<br />

meubles INOVA.<br />

Les meubles ma<strong>de</strong> in Italy utilisent <strong>la</strong> salle <strong>de</strong> bains<br />

<strong>pour</strong> mettre en scène <strong>de</strong>s concepts d’aménagement<br />

harmonieux.<br />

Ils comptent parmi les bestsellers, ont convaincu et enthousisamé les architectes<br />

et les concepteurs par leur <strong>de</strong>sign contemporain et leur fonctionnalité logique et ne<br />

manquent pas <strong>de</strong> surprendre les maîtres d’ouvrage par un rapport prix/qualité très<br />

attractif. Nous parlons <strong>de</strong>s articles en céramique sanitaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> marque Cata<strong>la</strong>no<br />

que <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> a découverts et ajoutés à son assortiment il y a plus <strong>de</strong> dix ans. Et<br />

voilà que maintenant les <strong>la</strong>vabos puristes trouvent leur pendant idéal dans les collections<br />

<strong>de</strong> meubles du <strong>la</strong>bel italien INOVA qui ont été développées tout spécialement <strong>pour</strong><br />

ces lignes sanitaires. Des meubles qui sont en accord parfait avec le <strong>la</strong>vabo, portent<br />

<strong>la</strong> même signature et sont dotés <strong>de</strong> l’esprit typique <strong>pour</strong> le raffinement et les détails<br />

judicieux. Le <strong>de</strong>sign, <strong>la</strong> qualité, les proportions, <strong>la</strong> finition étant aussi convaincants,<br />

les collections <strong>de</strong> meubles d’INOVA seront dans les expositions <strong>de</strong> <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong><br />

dès fin décembre. Ils forment, avec les lignes sanitaires <strong>de</strong> Cata<strong>la</strong>no comme Proiezioni<br />

ou Zero ou Velis, <strong>de</strong>s programmes d’aménagement attractifs et offrent <strong>de</strong> nouvelles<br />

libertés <strong>de</strong> conception.


Memphis: Programme <strong>de</strong><br />

meubles <strong>de</strong> Berloni Bagno.<br />

Moon: Programme <strong>de</strong><br />

meubles <strong>de</strong> Berloni Bagno.<br />

Zero: Céramique sanitaire <strong>de</strong><br />

Cata<strong>la</strong>no, meubles INOVA.<br />

sanitas troesch Novembre 2011 casanova 35<br />

Memphis: Programme <strong>de</strong> meubles<br />

<strong>de</strong> Berloni Bagno.<br />

Design italien<br />

A <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l’année, une nouvelle ligne <strong>de</strong> meubles va - au sens<br />

propre du mot - arrondir l’assortiment <strong>de</strong> <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> et<br />

l’enrichir d’un <strong>de</strong>sign italien <strong>de</strong> pointe: Berloni Bagno. Cette<br />

marque <strong>de</strong> renommée internationale s’est fait un nom dans le<br />

plus haut segment <strong>de</strong>s cuisines et se p<strong>la</strong>ce en tête dans ce<br />

secteur en Italie. Mais Berloni Bagno s’impose également dans<br />

le domaine <strong>de</strong>s meubles <strong>de</strong> salles <strong>de</strong> bains et marque <strong>de</strong>s points<br />

avec <strong>de</strong>s produits qui se démarquent tant au p<strong>la</strong>n esthétique qu’en<br />

termes <strong>de</strong> qualité, comme on a pu le constater au salon international<br />

du Cersaie à Bologne. <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> démarre avec les <strong>de</strong>ux<br />

séries Moon et Memphis qui, avec leurs doux arrondis, apportent<br />

un é<strong>la</strong>n extravagant aux concepts <strong>de</strong> salles <strong>de</strong> bains mo<strong>de</strong>rnes.<br />

Ils satisfont au désir d’aménager <strong>la</strong> salle <strong>de</strong> bains avec confort<br />

et sont donc une alternative d’ameublement idéale <strong>pour</strong> les<br />

concepts <strong>de</strong> pièces s’ouvrant sur <strong>la</strong> chambre. Les aménagements<br />

intérieurs sont adaptés aux besoins particuliers d’une salle <strong>de</strong><br />

bains, tout comme les détails techniques qui répon<strong>de</strong>nt aux<br />

Velis: Céramique sanitaire <strong>de</strong><br />

Cata<strong>la</strong>no, meubles INOVA.<br />

exigences spécifiques fonctionnelles et ergonomiques.<br />

Il en est <strong>de</strong> même <strong>pour</strong> les matériaux et les surfaces<br />

qui sont faciles d’entretien.<br />

Concept <strong>de</strong> couleur méthodique<br />

Les <strong>de</strong>ux nouvelles gammes <strong>de</strong> meubles d’INOVA et<br />

<strong>de</strong> Berloni Bagno reposent sur une collection <strong>de</strong> couleurs<br />

homogène: elles sont toutes les <strong>de</strong>ux disponibles dans<br />

quatre couleurs, avec respectivement une version<br />

mate et une version bril<strong>la</strong>nte. Associé à <strong>la</strong> variété <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>sign, ce concept <strong>de</strong> couleur méthodique offre un<br />

choix séduisant. Les tablettes en verre, Astone et<br />

céramique forment <strong>de</strong>s combinaisons individuelles<br />

<strong>de</strong>s plus belles formes. Les architectes intérieurs<br />

chargés <strong>de</strong> <strong>la</strong> conception <strong>de</strong>s showrooms chez<br />

<strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> sont en train <strong>de</strong> choisir les articles<br />

à exposer — et sont déjà ravis.


36 casanova Novembre 2011 sanitas troesch<br />

sanitas troesch Novembre 2011 casanova 37<br />

Un endroit inopportun <strong>pour</strong> improviser<br />

Nouveau standard d’hygiène:<br />

AquaClean 8000 <strong>de</strong> Geberit.<br />

A gauche:<br />

les washlets <strong>de</strong> Toto<br />

séduisent par leur <strong>de</strong>sign<br />

et leurs fonctions.<br />

Dans le domaine <strong>de</strong> l’hygiène, l’improvisation<br />

est dép<strong>la</strong>cée.<br />

Pour ce qui touche aux besoins naturels,<br />

les Japonais sont en avance sur nous:<br />

là-bas, l’hygiène est étroitement associée<br />

au bien-être et ceci est sans doute <strong>la</strong> raison<br />

<strong>pour</strong> <strong>la</strong>quelle le WC-douche, également<br />

dénommé washlet, s’est rapi<strong>de</strong>ment<br />

imposé. Entre-temps, 60 % <strong>de</strong>s W.-C. en<br />

Asie font appel à cette technique raffinée<br />

combinant W.-C. et bi<strong>de</strong>t. Mais ce qui<br />

enthousiasme immédiatement dans une<br />

certaine culture n’est pas évi<strong>de</strong>nt chez<br />

nous et se heurte encore à <strong>de</strong> nombreux<br />

doutes. Est-ce vraiment nécessaire? La<br />

réponse est c<strong>la</strong>ire: après avoir constaté <strong>la</strong><br />

différence, personne ne veut plus y renoncer.<br />

Et c’est logique: rien ne nettoie mieux que<br />

l’eau. Pourquoi se passer d’eau justement<br />

là où l’hygiène est <strong>de</strong> toute importance?<br />

Les WC-douches assurent un standard<br />

<strong>de</strong>puis longtemps nécessaire au petit<br />

coin. Pour <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong>, une raison<br />

suffisante <strong>pour</strong> franchir une nouvelle étape:<br />

le premier WC-douche a été installé à<br />

Zurich à titre <strong>de</strong> projet pilote. D’autres<br />

sont prévus.<br />

Bien organisé<br />

Un secteur <strong>de</strong> l’exposition est spécialement<br />

réservé aux nouveaux W.-C. high-tech <strong>de</strong> Toto<br />

et Geberit: quatre modèles différents<br />

s’alignent autour d’un élément d’instal<strong>la</strong>tion.<br />

Etant tous raccordés au réseau d’eau, leur<br />

fonctionnement peut être facilement<br />

démontré et expliqué. De plus, sur un<br />

grand écran, un film d’information très bien<br />

conçu décrit d’une manière sympathique<br />

le principe du washlet — ce qui suffit à éveiller <strong>la</strong> curiosité<br />

et, en un rien <strong>de</strong> temps, à convaincre <strong>de</strong>s avantages. Si l’on veut<br />

plus <strong>de</strong> détails, <strong>de</strong>s conseillères et conseillers compétents<br />

se tiennent à disposition. Ils expliquent les fonctions <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

douche et du séchage, <strong>de</strong> <strong>la</strong> chasse d’eau automatique<br />

et <strong>de</strong> l’aspiration <strong>de</strong>s o<strong>de</strong>urs, <strong>de</strong> <strong>la</strong> télécomman<strong>de</strong> et du<br />

fonctionnement automatique. L’emploi <strong>de</strong> base est tout<br />

simple: il suffit d’appuyer sur un bouton <strong>pour</strong> faire sortir <strong>la</strong><br />

douchette d’où jaillit <strong>de</strong> l’eau tiè<strong>de</strong> en quantité et à <strong>la</strong> force<br />

voulue. Puis suit l’opération <strong>de</strong> séchage à l’air chaud. Parmi<br />

les produits offerts, il faut différencier entre les WC-douches<br />

complets et les éléments qui se montent sur <strong>de</strong>s W.-C.<br />

normaux et assurent les mêmes fonctions.<br />

Coup d’œil dans le nouveau secteur<br />

d’exposition <strong>de</strong> <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> à Zurich.


38 casanova Novembre 2011 sanitas troesch<br />

Achats responsables<br />

Ligne <strong>de</strong> produits Veriset<br />

sanitas troesch Novembre 2011 casanova 39<br />

PEFC est <strong>la</strong> nouvelle orientation dans le<br />

secteur Cuisine.<br />

Partout, on parle <strong>de</strong> durabilité, c’est presque <strong>de</strong>venu une distinction<br />

que les entreprises aiment se décerner. Mais cette notion n’est<br />

pas toujours synonyme <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>urs évi<strong>de</strong>ntes et d’activités<br />

concrètes. En fait, qu’entend-on par durabilité? Quelque chose<br />

qui dure longtemps? En gros, oui: ce qui se veut durable ne relève<br />

sûrement pas du court terme. L’accent est mis au contraire sur<br />

l’avenir et <strong>la</strong> sécurité, <strong>la</strong> responsabilité et l’emploi judicieux <strong>de</strong>s<br />

ressources naturelles. Même si le terme <strong>de</strong> durabilité est <strong>de</strong> plus<br />

en plus utilisé à tout vent, il vient en fait <strong>de</strong> l’économie forestière<br />

et se rapporte à l’exploitation <strong>de</strong> <strong>la</strong> ressource régénérable qu’est<br />

le bois. Celui-ci ne doit être utilisé que dans <strong>la</strong> mesure où il en<br />

repousse autant naturellement. La forêt est étroitement liée à<br />

<strong>la</strong> notion d’origine, elle est synonyme <strong>de</strong> nature et elle est un<br />

capital et un bien que nous <strong>de</strong>vons transmettre aux générations<br />

futures. Comme le bois est un matériau qui joue un grand rôle<br />

dans <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong> nos cuisines, nous accordons une gran<strong>de</strong><br />

importance à son origine, D’autant plus que Saint Gobain a <strong>pour</strong><br />

principe <strong>de</strong> veiller à <strong>de</strong>s achats responsables.<br />

De FSC à PEFC<br />

Diverses institutions reconnues, nationales et internationales,<br />

attestent <strong>la</strong> durabilité et l’origine du bois par <strong>de</strong>s certificats<br />

correspondants. Parmi les certifications les plus connues comptent<br />

le <strong>la</strong>bel FSC (Forest Stewardship Council) et <strong>la</strong> norme 14001 sur<br />

le management environnemental qui sont aujourd’hui considérés<br />

comme les standards minima. Le <strong>la</strong>bel PEFC (Programme for the<br />

Endorsement of Forest Certification Schemes) va plus loin: les<br />

entreprises certifiées font preuve d’un comportement en faveur<br />

<strong>de</strong> l’environnement et d’un sentiment <strong>de</strong> responsabilité dans<br />

l’emploi du bois. PEFC est un concept global, intégratif qui réunit<br />

<strong>de</strong>s aspects écologiques, sociaux et économiques et garantit<br />

une chaîne <strong>de</strong> transformation contrôlée. Pour l’assortiment Cuisine,<br />

<strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> se base sur ce <strong>la</strong>bel.


Ligne <strong>de</strong> produits Veriset<br />

Les marques Nobilia, Schüller (nextline) et<br />

Leicht satisfont déjà aux critères PEFC et ont<br />

reçu <strong>la</strong> certification. Nobilia est le premier<br />

fabricant <strong>de</strong> cuisines à avoir été certifié PEFC<br />

dès 2009.<br />

En Suisse, il n’y a encore aucun fabricant <strong>de</strong><br />

cuisines qui possè<strong>de</strong> <strong>la</strong> certification PEFC.<br />

Veriset prévoit <strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce dans un<br />

proche avenir les systèmes <strong>de</strong> management<br />

environnemental correspondants. Pour les<br />

gammes <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong>,<br />

Veriset emploie exclusivement <strong>de</strong>s panneaux<br />

en bois <strong>de</strong> fournisseurs certifiés. La manufacture<br />

Röthlisberger a déjà franchi une étape <strong>de</strong> plus:<br />

elle a reçu au printemps <strong>de</strong>rnier <strong>la</strong> certification<br />

FSC. Provisoirement, FSC est le standard<br />

minimum exigé par <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong>.<br />

Dans le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction durable,<br />

<strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> a choisi un standard d’avenir:<br />

«Beaucoup d’entreprises et <strong>de</strong> services<br />

publics optent c<strong>la</strong>irement <strong>pour</strong> PEFC dans<br />

leurs directives sur les achats <strong>de</strong> bois et<br />

produits en bois, car ce <strong>la</strong>bel est une preuve<br />

crédible <strong>de</strong> l’exploitation durable <strong>de</strong>s forêts<br />

d’où vient le bois.»<br />

(Source: PEFC, www.pefc.ch)<br />

sanitas troesch Novembre 2011 casanova 41<br />

1. 2. 3.<br />

Chants <strong>la</strong>ser: une étanchéité à toute épreuve<br />

Un nouveau procédé assure une soudure exemp<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s chants.<br />

Ils ont <strong>de</strong>puis toujours donné lieu à discussion et continuent à<br />

le faire: les chants <strong>de</strong>s faces stratifiées, notamment en<br />

version bril<strong>la</strong>nte. Car le stratifié bril<strong>la</strong>nt est une bonne<br />

alternative aux exécutions <strong>la</strong>quées. Non seulement en<br />

matière <strong>de</strong> solidité, les faces en stratifié bril<strong>la</strong>nt présentent<br />

<strong>de</strong>s avantages. La fabrication est également moins<br />

coûteuse, ce qui se répercute sur le prix <strong>de</strong> vente. La recherche<br />

d’une solution impeccable a été couronnée <strong>de</strong> succès. Le<br />

mot magique est <strong>la</strong> soudure. Il est possible d’opter <strong>pour</strong> le<br />

procédé p<strong>la</strong>sma <strong>pour</strong> sou<strong>de</strong>r les chants avec <strong>la</strong> face. Au<br />

secteur Cuisine <strong>de</strong> <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong>, nous avons choisi <strong>la</strong><br />

technologie <strong>la</strong>ser: the best of the best.<br />

Chant <strong>la</strong>ser high-tech<br />

La soudure <strong>la</strong>ser <strong>de</strong>s chants est actuellement un gros sujet<br />

<strong>de</strong> discussion dans <strong>la</strong> branche <strong>de</strong>s meubles. L’entreprise<br />

alleman<strong>de</strong> REHAU a notamment révolutionné <strong>la</strong> branche<br />

par cette technologie <strong>de</strong> pointe. La nouvelle génération <strong>de</strong><br />

1. Avec sa technologie <strong>de</strong> pointe réalisant le p<strong>la</strong>cage <strong>de</strong>s chants<br />

par soudure <strong>la</strong>ser, l’entreprise REHAU a révolutionné <strong>la</strong><br />

branche. www.rehau.ch<br />

2. La soudure sans joint améliore <strong>la</strong> résistance à <strong>la</strong> chaleur<br />

et à l’humidité du panneau fini.<br />

3. Exécution bril<strong>la</strong>nte <strong>de</strong>s chants grâce à <strong>la</strong> technologie <strong>la</strong>ser.<br />

polymère spécialement adapté au traitement <strong>la</strong>ser constitue un<br />

système intelligent <strong>pour</strong> toutes les technologies mécaniques<br />

disponibles sur le marché. Ainsi, <strong>la</strong> colle utilisée <strong>pour</strong> l’application<br />

<strong>de</strong>s chants est remp<strong>la</strong>cée par <strong>la</strong> soudure durable et totalement<br />

étanche du chant et du panneau.<br />

Couche fonctionnelle en polymère<br />

Un <strong>la</strong>ser haute performance fait fondre <strong>la</strong> couche fonctionnelle en<br />

polymère (composé chimique) qui se trouve au dos du chant et qui<br />

a <strong>la</strong> même couleur que <strong>la</strong> surface visible du chant, et <strong>la</strong> sou<strong>de</strong> au<br />

panneau. Il en résulte une soudure durable, invisible et à joint nul.<br />

La soudure du chant et du panneau améliore tant <strong>la</strong> résistance à <strong>la</strong><br />

chaleur que <strong>la</strong> résistance à l’humidité <strong>de</strong>s panneaux finis.<br />

Application chez <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong><br />

Ce procédé <strong>de</strong> pointe est déjà appliqué dans le secteur Cuisine <strong>de</strong><br />

<strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> <strong>pour</strong> les faces en stratifié bril<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> série Bril<strong>la</strong>nt.


42 casanova Novembre 2011 sanitas troesch<br />

Nouveaux showrooms et sites attractifs<br />

Les expositions <strong>de</strong><br />

<strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> sont en<br />

constante évolution.<br />

Ne plus avancer, c’est reculer, et ce qui a fait ses<br />

preuves par le passé n’est pas forcément assez bien<br />

<strong>pour</strong> l’avenir. Chez <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong>, ces affirmations<br />

reviennent toujours en re<strong>la</strong>tion avec un sujet central:<br />

les showrooms. En tant que référence <strong>pour</strong> <strong>la</strong> cuisine<br />

et <strong>la</strong> salle <strong>de</strong> bains, nous nous sommes fixé <strong>de</strong>s<br />

exigences très élevées: nous voulons toujours<br />

présenter aux maîtres d’ouvrage, aux investisseurs,<br />

aux concepteurs, aux architectes et aux entreprises<br />

sanitaires un choix varié et actuel <strong>de</strong>s meilleurs<br />

produits du marché — et ce sous une forme mo<strong>de</strong>rne,<br />

innovante et inspirante. Les showrooms <strong>de</strong> notre<br />

entreprise sont dans toute <strong>la</strong> Suisse le reflet <strong>de</strong> notre<br />

performance et ce sont également eux qui doivent<br />

servir à nous mesurer. Nos buts sont tout aussi<br />

ambitieux. Comme <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s showrooms est<br />

étroitement liée à l’attractivité <strong>de</strong>s sites, nous<br />

pouvons nous attendre à <strong>de</strong>s changements dans un<br />

proche avenir.<br />

Décembre 2011 — Inauguration Cortaillod<br />

Dans le nouveau bâtiment <strong>de</strong> HGC, notre partenaire<br />

<strong>pour</strong> les cloisons et les revêtements <strong>de</strong> sol dans les<br />

expositions, <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> inaugurera à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong><br />

l’année un nouveau showroom sanitaire. Le conseil<br />

et le service extérieur seront sur le nouveau site,<br />

mais l’administration aura, comme avant, son siège<br />

à Bienne.<br />

Printemps 2012 — Inauguration Rothrist<br />

Au printemps prochain, <strong>la</strong> sortie 46 <strong>de</strong> l’autoroute<br />

A1 ne mènera pas seulement directement aux<br />

Meubles Hubacher, mais aussi — juste en face — au<br />

nouveau showroom <strong>de</strong> <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> qui ne<br />

1<br />

1. <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> Cortaillod: Salles <strong>de</strong> bains<br />

2. <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> Rothrist: Cuisines et salles <strong>de</strong> bains<br />

3. <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> Winterthour: Cuisines et salles <strong>de</strong> bains<br />

s’appellera plus Olten, mais Rothrist: en plein dans<br />

les meubles et <strong>la</strong> construction. A Rothrist aussi,<br />

nous misons sur le bon partenariat avec HGC dans<br />

le domaine <strong>de</strong>s parois et <strong>de</strong>s revêtements <strong>de</strong> sol et<br />

présenterons <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> bains et <strong>de</strong>s cuisines <strong>de</strong><br />

pointe sur 700 m2 .<br />

Début 2013 — Inauguration Winterthour<br />

Le site <strong>de</strong> Winterthour est, lui aussi, en pleine transformation<br />

et se trouvera dès 2013 dans un nouveau<br />

centre commercial attractif dans <strong>la</strong> Rudolf-Diesel-<br />

Strasse 3. Le complexe au centre du quartier industriel<br />

Grüze est actuellement en construction. <strong>Sanitas</strong><br />

<strong>Troesch</strong> sera, avec HG Commerciale, le principal<br />

locataire et occupera le rez-<strong>de</strong>-chaussée ainsi que<br />

le 1er et le 2e étage.<br />

Nos showrooms sont actualisés et améliorés en<br />

permanence. Dans ce cadre, nous misons sur le<br />

savoir-faire et refusons les compromis — même<br />

si, surtout lors <strong>de</strong> grosses inaugurations, il faut<br />

quelquefois improviser.<br />

2<br />

3<br />

sanitas troesch Novembre 2011 casanova 43


44 casanova Novembre 2011 sanitas troesch<br />

L’improvisation comme <strong>de</strong>vise <strong>de</strong> vie<br />

Portrait <strong>de</strong> quelques originaux.<br />

Dans chaque ville, on rencontre<br />

<strong>de</strong>s gens qui<br />

se démarquent <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

masse. Quelquefois, c’est<br />

uniquement l’habillement,<br />

mais parfois, c’est toute<br />

<strong>la</strong> personne qui révèle un<br />

style vie hors <strong>de</strong>s normes.<br />

Ces personnages ne sont<br />

pas seulement un<br />

enrichissement visuel <strong>pour</strong><br />

les quartiers et les villes,<br />

leur charisme nous<br />

démontre comme <strong>la</strong> vie<br />

peut être étonnamment<br />

tout autre. Ci-<strong>de</strong>ssous, cinq<br />

originaux <strong>de</strong> Bâle, Bienne,<br />

Mastrils, Lucerne et<br />

Zurich prennent brièvement<br />

<strong>la</strong> parole. Un p<strong>la</strong>idoyer <strong>pour</strong><br />

le courage d’improviser<br />

dans un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> plus en<br />

plus marqué par <strong>la</strong><br />

disposition <strong>de</strong> se plier<br />

à <strong>la</strong> norme.<br />

Angy Burri <strong>de</strong> Lucerne<br />

Musicien et expert <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>de</strong>s Indiens<br />

Quand il s’agit <strong>de</strong> son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie particulier,<br />

le musicien <strong>de</strong> Suisse centrale ne fait aucun<br />

compromis.<br />

Qu’enten<strong>de</strong>z-vous par improvisation?<br />

«Je suis un bosseur qui aime faire plusieurs choses<br />

à <strong>la</strong> fois, mais sans les bâcler. C’est <strong>pour</strong>quoi je dois<br />

souvent improviser. Comme <strong>pour</strong> mon <strong>de</strong>rnier projet<br />

d’exposition ou <strong>pour</strong> <strong>la</strong> voiture postale américaine<br />

que j’ai reconstruite en format 1:1, conformément à<br />

l’original. La seule exception est <strong>la</strong> musique. Là, il n’y<br />

a pas p<strong>la</strong>ce <strong>pour</strong> les expériences.»<br />

Kuke <strong>de</strong> Bienne<br />

Décoratrice ferrée en mo<strong>de</strong><br />

Avec ses propres créations <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>, Christiane<br />

Steinmann réinvente le mon<strong>de</strong>, et elle-même.<br />

Qu’enten<strong>de</strong>z-vous par improvisation?<br />

«Avoir <strong>de</strong>s idées subites, c’est ce que j’entends<br />

par improvisation. Dans mon métier, c’est<br />

presque une obligation: <strong>la</strong> vitrine est vi<strong>de</strong>, et<br />

d’un seul coup, il faut se dépêcher. Je vis ça<br />

couramment, c’est <strong>pour</strong>quoi je ne suis pas là<br />

<strong>de</strong> perdre <strong>la</strong> capacité d’improviser.»<br />

Bäumli <strong>de</strong> Zurich<br />

Artiste et bon vivant<br />

Les arbres en fil <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> Peter Kunz communiquent<br />

un message c<strong>la</strong>ir: «Je suis d’ailleurs<br />

d’avis qu’il faut plus d’arbres.»<br />

Qu’enten<strong>de</strong>z-vous par improvisation?<br />

«L’art d’improviser, c’est <strong>pour</strong> moi recourir à<br />

une astuce au bon moment. Ainsi, on peut<br />

aussi créer quelque chose <strong>de</strong> nouveau à partir<br />

<strong>de</strong> moments difficiles.»<br />

sanitas troesch Novembre 2011 casanova 45<br />

Socka Hitsch <strong>de</strong> Mastrils<br />

Commerçant ambu<strong>la</strong>nt et porte-drapeau<br />

Le mon<strong>de</strong> change. Ce qui reste, c’est l’original.<br />

Le credo <strong>de</strong> Christian Zwicky, alias Socka<br />

Hitsch concor<strong>de</strong> bien: «J’suis toujours pareil.»<br />

Qu’enten<strong>de</strong>z-vous par improvisation?<br />

«Mon stand <strong>de</strong> marché où je vends entre autres<br />

<strong>de</strong>s chaussettes et <strong>de</strong>s bretelles <strong>de</strong> pantalon,<br />

c’est ce que j’appelle improvisation. Il ne faut pas<br />

que tout soit parfaitement ordonné, au contraire —<br />

plus c’est improvisé, mieux c’est! Les gens qui<br />

viennent à mon stand veulent fouiller dans<br />

l’éta<strong>la</strong>ge et découvrir soudain un truc amusant.»<br />

Jacques Thurneysen <strong>de</strong> Bâle<br />

Passeur et citoyen cosmopolite<br />

Le passeur passe sa vie pieds nus et veut<br />

faire son métier jusqu’à 70 ans.<br />

Qu’enten<strong>de</strong>z-vous par improvisation?<br />

«Il n’y a p<strong>la</strong>ce <strong>pour</strong> l’improvisation que si<br />

l’on ne p<strong>la</strong>nifie pas chaque instant <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

vie. De toute façon, <strong>la</strong> vie ne déploie ses<br />

profon<strong>de</strong>s qualités que si on lui <strong>la</strong>isse assez<br />

<strong>de</strong> liberté.»


03<br />

06<br />

Credo <strong>de</strong> <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong><br />

La cuisine et <strong>la</strong> salle <strong>de</strong> bains — le point <strong>de</strong> rencontre et l’oasis<br />

<strong>de</strong> sérénité dans chaque maison. Mais qui veut, comme nous en<br />

tant que numéro 1 suisse, concevoir et aménager <strong>de</strong>s cuisines et<br />

<strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> bains avec style, doit voir plus loin. C’est <strong>pour</strong>quoi<br />

casanova ne fait pas déjà halte à l’habitat mo<strong>de</strong>rne, mais part<br />

à l’aventure dans l’univers <strong>de</strong>s cuisines et <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> bains.<br />

De cocasse à traditionnel, <strong>de</strong> repoussant à stylé, d’inédit à<br />

c<strong>la</strong>ssique; casanova va au-<strong>de</strong>là, divertit, provoque, inspire...<br />

Deux fois par an et chaque fois stupéfiant. Au fait: nous attachons<br />

une gran<strong>de</strong> importance à votre avis, à vos suggestions et à<br />

vos critiques:<br />

m.brusa@sanitastroesch.ch<br />

Impressum<br />

02<br />

07<br />

13<br />

09<br />

15<br />

46 casanova Novembre 2011 sanitas troesch<br />

12<br />

10<br />

Exposition cuisine et salle <strong>de</strong> bains<br />

Exposition salle <strong>de</strong> bains<br />

Editeur: <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> Tirage: 19 800 exemp<strong>la</strong>ires en allemand, français et italien<br />

01<br />

17<br />

16<br />

01<br />

02<br />

04<br />

05<br />

06<br />

08<br />

09<br />

08<br />

05<br />

11<br />

Bâle<br />

14<br />

Biel/Bienne<br />

Carouge<br />

Coire<br />

Contone<br />

Crissier<br />

Develier<br />

Direction <strong>de</strong> projet <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong>: Bernhard Rin<strong>de</strong>rli, Peter Hausheer, Margot Brusa Conception, réalisation et rédaction: Integral MC, Bienne<br />

03<br />

07<br />

Jona<br />

Köniz<br />

04<br />

10<br />

11<br />

12<br />

13<br />

14<br />

15<br />

16<br />

17<br />

Kriens<br />

Lugano<br />

Olten<br />

Sierre<br />

St-Gall<br />

Thoune<br />

Winterthour<br />

Coopération rédactionnelle: Brigitte Kesselring, Zurich Photos: Susanne Dubs, Macolin BE Traductions Français: Marie-Antoinette <strong>de</strong> Contes, D-94542 Haarbach<br />

Traductions Italien: Silvano Broussard, Diepoldsau SG Impression et envoi: W. Gassmann AG, Bienne Contact: <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong> AG, Margot Brusa,<br />

Communication d’entreprise, 3018 Berne, tél. 031 998 81 59, fax 031 998 81 04, m.brusa@sanitastroesch.ch<br />

Zurich<br />

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Tél. +41 33 33 44 111<br />

Fax +41 33 33 44 335<br />

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Ruf Lanz<br />

Décision première: une cuisine et une salle <strong>de</strong> bains <strong>de</strong> <strong>Sanitas</strong> <strong>Troesch</strong>.<br />

Expositions à Basel, Biel/Bienne, Carouge, Chur, Contone, Crissier, Develier, Jona, Köniz, Kriens, Lugano, Olten, Sierre, St. Gallen, Thun, Winterthur et Zürich. www.sanitastroesch.ch

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