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nord fo 162 - Union departementale Force Ouvriere du Nord

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Directeur de la publication :<br />

Bernard SOHET<br />

Imprimerie PRESSE FLAMANDE<br />

HAZEBROUCK - Tél. 03 28 41 49 32<br />

ÉDITORIAL<br />

La RGPP en question…<br />

Près de trois ans après le lancement de la<br />

Révision Générale des Politiques Publiques<br />

(RGPP) qui se tra<strong>du</strong>it, sur le terrain, par une<br />

réorganisation en pro<strong>fo</strong>ndeur des anciennes<br />

directions départementales de l’équipement,<br />

de l’agriculture, de la jeunesse et des sports,<br />

etc…, l’opinion publique n’est toujours pas<br />

convaincue, comme l’affirmait le Ministre<br />

WOERTH, que la ré<strong>fo</strong>rme de l’État « c’est<br />

également une qualité de services ren<strong>fo</strong>rcée<br />

».<br />

Bien au contraire: plus de la moitié<br />

(53%) a l’impression que les services publics<br />

ont plutôt mal évolué au cours des dernières<br />

années, ressenti en tout point con<strong>fo</strong>rme aux<br />

conclusions <strong>du</strong> dernier rapport annuel <strong>du</strong><br />

médiateur de la république, Jean-Paul DELE-<br />

VOYE.<br />

Ce sentiment de dégradation <strong>du</strong> service<br />

public est confirmé par tous les instituts de<br />

Rédaction : <strong>Union</strong> Départementale des syndicats <strong>du</strong> <strong>Nord</strong> F.O.<br />

103, rue Barthélémy - Delespaul - BP 2023 - 59013 LILLE CEDEX<br />

Site INTERNET : http://www.<strong>fo</strong>-<strong>nord</strong>.com - e-mail : <strong>fo</strong>.<strong>nord</strong>.pdc@wanadoo.fr<br />

PUBLICATION OFFICIELLE DE L'UNION DÉPARTEMENTALE DES SYNDICATS DU NORD<br />

sondage: 57% IPSOS, 62% selon une autre<br />

étude…<br />

66 % des Français <strong>fo</strong>nt le lien entre la<br />

ré<strong>fo</strong>rme de l’État et la recherche d’économies<br />

budgétaires, alors qu’une infime partie (4%)<br />

lie modernisation des services publics et<br />

amélioration de la qualité.<br />

La RGPP, c’est chaque année 10000 à<br />

12000emplois en moins dans l’enseignement,<br />

plus de 30000 postes supprimés dans les<br />

administrations.<br />

À cela s’ajoute la ré<strong>fo</strong>rme territoriale qui<br />

vise à supprimer le département, le symbole<br />

républicain auquel se substituerait en quelque<br />

sorte la province.<br />

Bien sûr ces restructurations s’accompagnent<br />

de privatisations de services publics<br />

qui sont déjà réalité dans les secteurs de<br />

l’É<strong>du</strong>cation et de la Santé!<br />

Est-ce la faute de la crise? Non, car tout<br />

ceci était déjà inscrit dans le programme <strong>du</strong><br />

quinquennat de Nicolas SARKOZY où la<br />

diminution drastique des dépenses publiques<br />

était érigée en dogme. Et pour obliger<br />

l’appareil à se ré<strong>fo</strong>rmer de l’intérieur, on ne<br />

0,30 Euros<br />

renouvellerait pas un emploi sur deux de<br />

<strong>fo</strong>nctionnaire partant à la retraite, quitte à<br />

promettre que la moitié des économies<br />

réalisées serait consacrée à des mesures de<br />

revalorisation salariale.<br />

Conséquence de cette politique, dans<br />

l’é<strong>du</strong>cation nationale par exemple, où chaque<br />

année le Gouvernement martèle aux enseignants<br />

qu’ils sont trop nombreux et coûtent<br />

cher, alors que les suppressions de postes<br />

sont passées de 8500 en 2007 à 16000 en<br />

2010; la violence scolaire s’est développée<br />

d’une manière exponentielle.<br />

Les enseignants s’épuisent, les parents<br />

sont par<strong>fo</strong>is tentés, mais n’est-ce pas l’objectif<br />

de confier leurs enfants au secteur privé.<br />

S’agissant de la petite enfance, en 2007:<br />

23,4 % des moins de 3 ans étaient scolarisés,<br />

aujourd’hui ils ne sont plus que 18 %.<br />

Beaucoup de classes ont disparu, y<br />

compris dans les zones d’é<strong>du</strong>cation prioritaire<br />

où la préscolarisation est pourtant un droit<br />

inscrit dans la loi.<br />

Les enfants <strong>du</strong> primaire, eux, ont per<strong>du</strong><br />

deux heures d’enseignement hebdomadaires<br />

PUBLICITÉ : ETICK<br />

N° <strong>162</strong> - Juin 2010<br />

Périodicité trimestrielle<br />

SOMMAIRE<br />

• Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1<br />

• Au cœur de…<br />

la Santé Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3<br />

• Echos de nos Syndicats<br />

et <strong>Union</strong>s Locales . . . . . . . . . . . . 4 et 5<br />

• FO, c’est aussi l’AFOC . . . . . . . . . . . . 6<br />

• Construction ferroviaire : l’emploi<br />

déraille, les salaires patinent . . . . . . . 7<br />

• FO dans l’action . . . . . . . . . . . . . 8 et 9<br />

• De tout un peu . . . . . . . . . . . . . . . . . 11<br />

• Ne restez pas sans voix . . . . . . . . . . 12<br />

• Ils ont fait confiance à FO . . . . . . . . 13<br />

• Théophile Prévost, chargé de mission<br />

Continuité Professionnelle . . . . . . . . 14<br />

• La page pratique : de Bavay au pays<br />

<strong>du</strong> marbre et de la pierre bleue . . . . 15<br />

censées dégager <strong>du</strong> temps pour permettre au<br />

Ministre de récupérer des postes.<br />

Au Lycée Professionnel, les jeunes qui<br />

préparaient leur bac en 4 ans le <strong>fo</strong>nt en trois<br />

ans depuis la rentrée.<br />

Les jeunes enseignants paient aussi leur<br />

tribut avec la suppression de l’année de stage<br />

rémunéré. Sans <strong>fo</strong>rmation, ils se retrouvent<br />

tout de suite affectés devant une classe.<br />

Conséquence: la vie des établissements<br />

a changé; les enseignants sont moins disponibles<br />

et le niveau des élèves les plus fragiles<br />

baisse.<br />

En résumé, en 1997 un Ministre déclarait<br />

« allègrement » qu’il fallait dégraisser le<br />

Mammouth.<br />

Aujourd’hui il ne s’agit plus de dégraissage,<br />

mais de dépeçage de notre É<strong>du</strong>cation<br />

Nationale.<br />

Plus globalement, la RGPP c’est un rouleau<br />

compresseur contre le service public<br />

républicain.<br />

Bernard SOHET<br />

Secrétaire Général de l’UDFO <strong>du</strong> <strong>Nord</strong><br />

N° inscription à la commission paritaire des publications et agences de presse : 0709 S 06082


Église<br />

Saint-Jean-Baptiste,<br />

Bourbourg<br />

Contact et réservations<br />

03 28 22 01 42<br />

ANTHONY CARO<br />

Ce journal est édité grâce à nos annonceurs.<br />

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Prix OCIRP Acteurs Économiques & Handicap > 3 e édition<br />

Culture, loisirs, é<strong>du</strong>cation, <strong>fo</strong>rmation, sport, accessibilité, emploi... Vous vous engagez et vous agissez de façon concrète pour le<br />

bien-être et le mieux-vivre des personnes en situation de handicap dans votre structure. Acteurs privés, acteurs publics et acteurs de l’économie<br />

sociale, nous devons tous nous unir pour faire connaître et échanger nos idées et nos actions. L’OCIRP, union d’institutions de prévoyance,<br />

est spécialisée dans la protection sociale complémentaire de la famille.<br />

Pour participer, contactez-nous par téléphone : 01 44 56 22 56 – par mail : exempleasuivre@ocirp.fr ou sur le site : www.exempleasuivre.com<br />

Dossier à remettre avant le 25 avril 2010.<br />

Organisé par Molitor Consult - En partenariat avec<br />

Agir pour l’intégration<br />

des personnes handicapées<br />

avec le Prix OCIRP<br />

« Acteurs Économiques & Handicap »<br />

S’engager et agir de manière concrète pour le bien-être et le mieux vivre des<br />

personnes handicapées, telle est l’ambition de l’OCIRP, <strong>Union</strong> d’institutions de<br />

prévoyance présidée par Bernard Devy et Michel Keller. C’est en 2008 que<br />

l’OCIRP a créé le prix « Acteurs Économiques & Handicap », en partenariat<br />

avec l’AGEFIPH, l’ANDRH, le CCAH, le FIPHFP, la FIH et l’ODAS.<br />

« Cette initiative a pour volonté de valoriser les actions d’innovation et de sensibilisation<br />

menées par les acteurs privés, publics ou de l’économie sociale, au<br />

bénéfice des personnes handicapées dans la société » souligne Francis Bloch,<br />

directeur général de l’OCIRP.<br />

Un Prix pour encourager les bonnes pratiques des « exemples à suivre »<br />

Selon Jean-Manuel Kupiec, directeur général adjoint de l’OCIRP « les entreprises<br />

qui ont développé de véritables politiques d’intégration et de maintien<br />

dans l’emploi sont les plus innovantes, car elles permettent de valoriser personnes<br />

handicapées et personnes valides au sein même de l’entreprise ». Ces<br />

établissements ou organismes démontrent leur engagement concret au quotidien,<br />

qui dépasse<br />

la simple obligation légale d’employer. D’ailleurs, de nombreux dossiers reçus<br />

dans le cadre <strong>du</strong> Prix visent aussi à faciliter l’accès à d’autres centres d’intérêt<br />

tels que la culture, le sport ou les loisirs…<br />

« Faire savoir et faire connaître les actions exemplaires menées par l’ensemble<br />

des acteurs économiques, contribuent chaque jour un peu plus à favoriser des<br />

initiatives positives et à construire une plus grande cohésion sociale », souligne<br />

Jean-Manuel Kupiec.<br />

L’é<strong>du</strong>cation et la <strong>fo</strong>rmation : un thème et un prix supplémentaire pour 2010<br />

Dans le cadre de cette troisième édition <strong>du</strong> Prix « Acteurs Économiques & Handicap<br />

», un trophée supplémentaire sera dédié à cette thématique. Car il est indispensable<br />

de valoriser les initiatives visant à améliorer le niveau de<br />

qualification des personnes en situation de handicap.<br />

La remise des prix pour cette troisième édition a lieu le 25 juin 2010 à l’Université<br />

Paris La Sorbonne.<br />

Pour plus de renseignements, vous pouvez vous connecter sur www.exempleasuivre.com,<br />

téléphoner au 01 44 56 22 56, ou adresser votre demande par mail<br />

à exempleasuivre@ocirp.fr.<br />

ByTheWayCreacom – Photo : Julien Garraud


La Polyclinique <strong>du</strong> Bois de Lille est l’une<br />

des 10 cliniques de la métropole lilloise <strong>du</strong><br />

groupe hospitalier privé HPM, le plus important<br />

avec la Générale de Santé dont <strong>fo</strong>nt<br />

partie, entre autres, l’hôpital privé lillois La<br />

Louvière et la clinique <strong>du</strong> Parc à Wasquehal.<br />

À l’accueil, nous avions rendez-vous avec<br />

Jacky Motigny, délégué syndical central de<br />

l’Unité Économique et Sociale composée<br />

de la Polyclinique et de la maternité pavillon<br />

<strong>du</strong> Bois, qui nous amène au local FO où<br />

se trouve Jean Luc Corda, représentant<br />

syndical au CE ainsi qu’au CHSCT.<br />

n Jacky Motigny et Jean Luc Corda<br />

Tous deux sont entrés dans le secteur hospitalier<br />

public en 1976, Jacky à Saint-Cloud<br />

et Jean Luc au CHRU de Lille, avant de<br />

rejoindre le secteur privé : treize années<br />

plus tard s’agissant de Jacky, dès l’année<br />

suivante en ce qui concerne Jean Luc.<br />

À cette époque, il n’y avait guère de différence<br />

entre les rémunérations des personnels<br />

de la <strong>fo</strong>nction publique hospitalière et<br />

les salariés de la santé privée, mais cela<br />

n’allait pas <strong>du</strong>rer comme nous allons le voir<br />

dans la suite de ce reportage.<br />

Le syndicalisme<br />

dans le secteur de<br />

la santé privée <strong>nord</strong>iste<br />

Si dans le <strong>Nord</strong> les organisations syndicales,<br />

et plus particulièrement FO, la CFDT et la<br />

CFTC qui sont au coude à coude en terme<br />

de résultats électoraux, sont bien présentes<br />

auprès des salariés d’une large majorité<br />

des établissements de santé privée, le<br />

taux de syndicalisation est toute<strong>fo</strong>is bien<br />

en deçà de celui de la <strong>fo</strong>nction publique<br />

hospitalière.<br />

Pour pallier ce déficit d’adhérents au regard<br />

<strong>du</strong> nombre de votants FO, Jacky, qui représente<br />

l’UES Polyclinique et Pavillon <strong>du</strong><br />

Bois au sein <strong>du</strong> groupement département<br />

FO des services de santé, précise que des<br />

actions de sensibilisation seront prochainement<br />

engagées, entre autres sous <strong>fo</strong>rme<br />

de campagnes d’in<strong>fo</strong>rmation avec distributions<br />

de tracts.<br />

S’agissant plus précisément de cette UES,<br />

lors des dernières élections professionnelles<br />

en novembre 2006, FO était en troisième<br />

position avec 20,2 % des votants, précédée<br />

par la CFDT et la CFTC.<br />

En un peu plus de trois ans, l’échiquier syndical<br />

a évolué, le leader emblématique de<br />

la CFDT a fait valoir son droit à la retraite<br />

en 2008 et un nombre croissant de salariés<br />

sollicite FO, y compris au local syndical<br />

dont le taux de fréquentation ne cesse<br />

d’augmenter.<br />

Sur la base de ce constat, et <strong>fo</strong>rt de leur<br />

présence sur le terrain et de leur écoute<br />

des revendications <strong>du</strong> personnel, c’est en<br />

toute sérénité que nos militants se préparent<br />

à affronter l’échéance électorale de cette<br />

fin d’année 2010 avec le renouvellement<br />

des délégués <strong>du</strong> personnel et <strong>du</strong> comité<br />

d’entreprise.<br />

Un personnel hospitalier à<br />

trois vitesses<br />

Qu’est-ce qui différencie le Centre hospitalier<br />

Gustave Dron de Tourcoing, de l’hôpital St<br />

Philibert de Lomme ou de la Polyclinique<br />

<strong>du</strong> Bois?<br />

Le CH Dron, au même titre que le CH Victor<br />

Provo à Roubaix ou le CHRU de Lille, est<br />

un hôpital public avec un personnel sous<br />

statut de la <strong>fo</strong>nction publique hospitalière.<br />

Saint Philibert <strong>fo</strong>rme, quant à lui et avec<br />

l’hôpital Saint Vincent de Lille, un groupe<br />

privé à vocation non lucrative dénommé<br />

GHICL (Groupe Hospitalier de l’Institut<br />

Catholique de Lille). S’agissant <strong>du</strong> personnel<br />

travaillant dans ces deux hôpitaux, il est<br />

Au cœur de... la Santé Privée<br />

régi par la convention collective de la<br />

Fédération des Établissements Hospitaliers<br />

et d’Aide à la Personne (FEHAP).<br />

Enfin la Polyclinique <strong>du</strong> Bois, comme de<br />

nombreuses autres cliniques, fait partie <strong>du</strong><br />

secteur privé lucratif à but commercial avec<br />

des médecins et chirurgiens propriétaires<br />

de leur outil de travail en leur qualité d’actionnaires.<br />

Quant aux salariés, ils relèvent<br />

de la convention collective de la Fédération<br />

de l’Hospitalisation Privée (FHP) largement<br />

moins favorable que celle de la FEHAP.<br />

S’il fut un temps, déjà lointain, où la rémunération<br />

des agents hospitaliers publics et<br />

privés pouvait être comparable, tel n’est<br />

plus le cas actuellement. Ainsi le salaire de<br />

base net d’un (e) aide soignant (e) « échelon<br />

intermédiaire » avec 10 ans d’ancienneté<br />

est de 1667 € en moyenne dans la <strong>fo</strong>nction<br />

publique hospitalière contre 1158 € dans<br />

le secteur privé lucratif à but commercial.<br />

Un (e) infirmier (e) d’« échelon intermédiaire<br />

» réunissant également 10 années<br />

d’ancienneté gagne, en moyenne, 2044 €<br />

nets à l’hôpital public, son ou sa collègue<br />

<strong>du</strong> privé, 650 € de moins.<br />

À ce différentiel déjà conséquent s’ajoutent<br />

les primes également plus importantes<br />

dans le public, le nombre de jours de<br />

congés d’ancienneté, la <strong>du</strong>rée hebdomadaire<br />

de travail <strong>du</strong> personnel de nuit (32h30<br />

dans le public, 35 h dans le privé), etc.<br />

Dans ces conditions rien d’étonnant à ce<br />

que l’on assiste désormais à l’exode, après<br />

une première expérience dans la santé privée,<br />

d’agents hospitaliers vers le secteur<br />

public.<br />

Payer pour travailler !!!<br />

La Loi « Hôpital, Patients, Santé et<br />

Territoires » <strong>du</strong> 21 décembre 2006 impose<br />

aux infirmières et infirmiers, libéraux et<br />

salariés, l’adhésion à un ordre professionnel<br />

s’inspirant de celui des médecins ou avocats.<br />

Mais là où le bât blesse c’est l’utilité, pour<br />

celles et ceux qui ont le statut de <strong>fo</strong>nctionnaire<br />

hospitalier ou de salarié, de cotiser<br />

à cet ordre infirmier car ils sont déjà représentés<br />

par des syndicats dans les différentes<br />

instances y compris disciplinaires, nonobstant<br />

le fait que l’ordre n’a pas vocation à se<br />

substituer aux Agences Régionales<br />

d’Hospitalisation, DDAS et DRASS.<br />

Aussi, pour FO, suivie en cela par l’ensemble<br />

des autres organisations syndicales, la<br />

cotisation à l’ordre infirmier de 75 € l’an,<br />

appelée à être rapidement portée à 125 €,<br />

consiste, de par son caractère obligatoire<br />

à « Payer pour travailler », ce qui est totalement<br />

inacceptable.<br />

n Pétition signée par une large majorité des infirmières et infirmiers<br />

de la Polyclinique et Pavillon <strong>du</strong> Bois<br />

« Payer pour travailler, Pas question! » tel<br />

fut d’ailleurs le slogan mis en avant lors des<br />

nombreuses et diverses actions de protestation,<br />

des communiqués de presse aux<br />

journées d’action et de grève en passant<br />

par les demandes d’abrogation de la disposition<br />

de la loi instaurant l’ordre infirmier<br />

sous la <strong>fo</strong>rme de courriers au Ministère,<br />

d’interventions auprès des parlementaires,<br />

de pétitions telles que celle-ci, ci-avant<br />

repro<strong>du</strong>ite et de retour à l’envoyeur ou de<br />

la destruction des dossiers d’inscription et<br />

d’appel à la cotisation, au demeurant non<br />

encore validés par la CNIL et qui ressemblaient<br />

à s’y méprendre à une enquête<br />

inquisitoire de personnalité tant, en sus de<br />

la photo d’identité et <strong>du</strong> chèque de 75 €,<br />

était longue la liste des justificatifs à pro<strong>du</strong>ire<br />

sous <strong>fo</strong>rme de photocopie:<br />

- Carte d’identité ou passeport ou extrait<br />

d’acte de naissance;<br />

- Justificatif de domicile;<br />

- Diplôme d’État;<br />

- Autres diplômes infirmiers;<br />

- Autorisation d’exercice si diplôme UE ou<br />

hors UE ;<br />

- Inscription au fichier ADELI ou photocopie<br />

de la carte professionnelle;<br />

- Dernière feuille de paie et ce pour chaque<br />

employeur;<br />

- Contrat de travail actuel<br />

Cette mobilisation massive et de longue<br />

<strong>du</strong>rée est en bonne voie pour s’avérer<br />

payante puisque le 26 janvier 2010 l’intersyndicale,<br />

au niveau national et avec Jacky<br />

Motigny dans la délégation FO, était reçue<br />

par 5 députés de la majorité qui ont déposé<br />

une proposition de loi visant à dispenser<br />

de l’inscription à l’ordre les 420000 infirmières<br />

et infirmiers salariés qui demandent,<br />

quant à eux, non pas de faire partie d’un<br />

ordre quelconque mais des moyens pour<br />

remplir leur mission, des effectifs pour<br />

éviter la dégradation de leurs conditions de<br />

travail et de l’accueil des patients et des<br />

salaires reconnaissant leurs qualifications<br />

et responsabilités.<br />

La balle est à présent dans le camp de l’assemblée<br />

nationale, sur laquelle les organisations<br />

syndicales continuent de mettre la<br />

pression, qui doit examiner et adopter rapidement<br />

un amendement à la loi HPST <strong>du</strong><br />

21 décembre 2006.<br />

Salaire contre retraite<br />

S’agissant justement de la rémunération<br />

des infirmières et infirmiers et suite à l’intégration<br />

de leur Diplôme d’État dans le<br />

cursus Licence – Master – Doctorat, l’État<br />

employeur offrira au personnel infirmier<br />

relevant de la <strong>fo</strong>nction publique hospitalière,<br />

indivi<strong>du</strong>ellement et à partir <strong>du</strong> mois de juin,<br />

le choix entre le passage en catégorie A<br />

(cadre) et le maintien de leur droit à la<br />

retraite à 55 ans.<br />

Outre le côté malsain de ce chantage<br />

« salaire contre retraite », le <strong>fo</strong>ssé salarial<br />

va encore se creuser entre le personnel<br />

infirmier public qui optera pour un départ<br />

à 60 ans et celui de la santé privée dont la<br />

retraite à 60 ans est depuis toujours la<br />

règle générale.<br />

Mépris et intimidation<br />

comme seules réponses<br />

à la dégradation des<br />

conditions de travail<br />

Avec les salaires et tout ce qui gravite<br />

autour (primes, promotions…), les conditions<br />

de travail constituent une autre revendication<br />

prioritaire de notre organisation<br />

syndicale dans le secteur de la santé privée.<br />

A la Polyclinique <strong>du</strong> Bois, le sous-effectif<br />

est une maladie chronique au point que<br />

l’on en est arrivé jusqu’à demander au personnel<br />

soignant et non soignant de pourvoir<br />

à son propre remplacement pour la prise<br />

de journées de récupération.<br />

Autres exemples: Le nombre de personnes<br />

affectées au ramassage <strong>du</strong> linge et des<br />

déchets demeure inchangé malgré que la<br />

polyclinique se soit agrandie de 3 ailes (36<br />

lits), l’effectif en cuisine (21 pour 1000<br />

repas/jour) est tellement mince que les<br />

cuistots doivent se mettre aux <strong>fo</strong>urneaux<br />

une bonne heure avant leur horaire normal<br />

de travail et la plonge se termine régulièrement<br />

après l’heure, etc.<br />

Également sacrifiés sur l’autel de la rentabilité<br />

les patients à qui l’on consacre de<br />

moins en moins de temps, tant au niveau<br />

des soins que des conditions de vie en<br />

milieu hospitalier.<br />

Sans parler <strong>du</strong> mépris envers les salariés.<br />

« Il est payé pour ça », telle fut en substance<br />

la réponse de la direction à un élu <strong>du</strong> personnel<br />

qui l’interrogeait suite à l’agression<br />

d’un gardien sur le parking.<br />

Cerise sur le gâteau, lorsqu’une organisation<br />

syndicale à l’outrecuidance de dénoncer<br />

cette politique <strong>du</strong> « travailler plus pour<br />

gagner moins et dans de moins bonnes<br />

conditions », un tel crime de lèse-majesté<br />

se doit d’être sanctionné à l’instar des pressions<br />

dont est régulièrement victime Jean-<br />

Luc Corda pour qu’il accepte une mutation<br />

au GIE HPM ou de l’avertissement délivré<br />

le 22 décembre dernier à Jacky Motigny,<br />

ès qualités de délégué syndical central FO,<br />

pour avoir distribué un tract dans lequel,<br />

3<br />

après le constat que « De plus en plus de<br />

salariés de l’UES Polyclinique <strong>du</strong> Bois sont<br />

exaspérés des conditions de travail imposées<br />

par le groupe… », était écrite cette<br />

phrase qualifiée d’injurieuse « la confusion<br />

et l’incohérence règnent à tous les échelons…<br />

On se demande même si la lumière<br />

<strong>fo</strong>nctionne à tous les étages des cerveaux<br />

de nos chers cadres dirigeants… ».<br />

À <strong>fo</strong>rce de semer le vent, les dirigeants de<br />

la Polyclinique <strong>du</strong> Bois, comme ceux de<br />

bien d’autres établissements de santé privée,<br />

récolteront un jour ou l’autre une tempête<br />

sociale comme celle qui a paralysé 6<br />

jours <strong>du</strong>rant la polyclinique <strong>du</strong> Val de<br />

Sambre à Maubeuge.<br />

L’exemple de la polyclinique<br />

<strong>du</strong> Val de Sambre<br />

Peu de temps après les élections professionnelles<br />

et la pôle position de FO avec<br />

55 voix contre 53 voix à la CGT qui était<br />

jusque-là majoritaire et 35 voix à la CFDT,<br />

ces trois organisations syndicales se retrouvaient<br />

pour initier une grève contre la suppression<br />

de la 6 e semaine de congés négociée<br />

et obtenue lors <strong>du</strong> passage aux<br />

35 heures dans le cadre de l’accord ARTT<br />

mais également pour obtenir l’augmentation<br />

des salaires, des effectifs et la reconnaissance<br />

de la spécialisation pour les infirmières<br />

et aides soignantes dans la grille salariale<br />

conventionnée.<br />

n Martine Ambroise et Sébastien Decaix en réunion à l’<strong>Union</strong> Locale FO<br />

de Maubeuge avec Annie Duhain des services de santé FO <strong>Nord</strong><br />

et Jean Christophe Gruselle de l’UL.<br />

Au premier jour de cette grève commencée<br />

le mardi 30 mars à 6 heures et suivie par<br />

90 % des salariés de la polyclinique, la<br />

direction a délibérément opté pour l’épreuve<br />

de <strong>fo</strong>rce préférant transférer les patients<br />

vers d’autres établissements, privés ou<br />

publics, plutôt que de s’asseoir autour de<br />

la table des négociations.<br />

Inévitablement le mouvement, soutenu par<br />

l’ensemble des praticiens conscients des<br />

« sous-effectifs constatés depuis longtemps<br />

et dans tous les secteurs », se <strong>du</strong>rcissait<br />

avec distribution de tracts, signature de<br />

pétitions de solidarité, barrages filtrants,<br />

blocage de la nationale qui relie Maubeuge<br />

à Mons (B), manifestations dans les rues<br />

de Maubeuge, etc.<br />

Au 5e jour de grève, vers 20h 30 et au terme<br />

de 6 heures d’une négociation initiée par<br />

les services préfectoraux, le PDG <strong>du</strong> groupe<br />

de santé Cogestho auquel est affiliée la<br />

polyclinique <strong>du</strong> Val de Sambre et les dirigeants<br />

de celle-ci quittaient la salle de réunion,<br />

sous les huées des grévistes qui<br />

auront à se prononcer sur les avancées<br />

concédées:<br />

- Augmentation de 100 € brut/mois pour le<br />

personnel infirmier;<br />

- Prime annuelle de 380 € nets pour les<br />

autres salariés ;<br />

- Prise en charge des frais de tenue obligatoire;<br />

- Participation de la polyclinique aux frais<br />

de mutuelle.<br />

Dimanche 4 avril la reprise <strong>du</strong> travail était<br />

votée à une courte majorité, ce qui laisse<br />

présager d’autres combats, à la Polyclinique<br />

<strong>du</strong> Val de Sambre comme dans l’ensemble<br />

<strong>du</strong> secteur de la santé privée où la preuve<br />

vient d’être donnée que pour se faire entendre<br />

les salariés ne manquent pas de…<br />

santé!!!<br />

L’équipe FO de la Polyclinique<br />

<strong>du</strong> Val de Sambre<br />

Déléguée Syndicale<br />

Martine Ambroise, auxiliaire de puériculture.<br />

Membrexs de la Délégation Unique (DUP)<br />

Sophie Blondeau, infirmière<br />

Yasmine Debande, infirmière<br />

Sébastien Decaix, infirmier<br />

Nadia Hassaini, infirmière<br />

Laurence Jonneaux, auxiliaire de puériculture


4<br />

Echos<br />

Echos Echos<br />

de nos syndicats et <strong>Union</strong>s Locales<br />

n « L’usine de Linselles cessera<br />

son activité en avril 2011 »<br />

Cette annonce faite le 25 mars devant les<br />

membres <strong>du</strong> Comité Central d’Entreprise de la<br />

multinationale suédoise SCA ne fut pas une surprise<br />

pour FO.<br />

En effet, depuis sa création en 2006 sur le site<br />

de Linselles, spécialisée dans la fabrication de<br />

couches bébé et pro<strong>du</strong>its pour l’incontinence,<br />

notre organisation syndicale ne cesse de tirer le<br />

signal d’alarme sur la délocalisation progressive<br />

de la pro<strong>du</strong>ction et son corollaire, la chute libre<br />

des effectifs.<br />

Rien entendre, rien dire, rien voir…<br />

Confucius, célèbre philosophe chinois, disait<br />

que « L'expérience est une lanterne accrochée<br />

dans le dos qui n'éclaire que le chemin parcouru ».<br />

Ce chemin nous l’avons parcouru dans les<br />

colonnes <strong>du</strong> NORD FO de juin 2007 où nous<br />

écrivions: « C’est avec une pointe d’amertume<br />

que les anciens se rappellent qu’en 1991 SCA<br />

Linselles, qui s’appelait encore Peaudouce,<br />

faisait travailler 1 300 personnes… »<br />

Constatant que l’effectif n’était plus à cette<br />

époque que de 330 salariés, nous poursuivions<br />

notre commentaire sur cette question « Comment<br />

en est-on arrivé là ? » et la réponse apportée par<br />

les militants FO de SCA Linselles « De prime<br />

abord tout laisserait à penser qu’il n’y avait pas<br />

de représentation syndicale dans cette entreprise<br />

pour que, sans la moindre vague ou presque,<br />

un millier d’emplois ont été per<strong>du</strong>s en une quinzaine<br />

d’années à coup de plans sociaux à<br />

répétition assortis de licenciements économiques<br />

indivi<strong>du</strong>els déguisés en licenciements pour faute<br />

ou cause réelle et sérieuse (11 pour la seule<br />

année 2006). Mais, à y regarder de plus près,<br />

<strong>fo</strong>rce est de constater que dans le collège ouvrier<br />

qui a représenté jusqu’à 90 % <strong>du</strong> personnel, la<br />

CGT est de longue date bel et bien présente,<br />

plus exactement omniprésente à Linselles. »<br />

Ce constat dressé, nous interrogions de nouveau<br />

nos interlocuteurs FO de SCA « Alors qui est<br />

responsable de ce tsunami social? »qui ciblaient<br />

deux fautifs « La Direction certes qui a cessé de<br />

faire les investissements nécessaires privilégiant<br />

le site de pro<strong>du</strong>ction polonais et à cet égard les<br />

chiffres sont édifiants : sur les 20 machines en<br />

service en 1991 il n’en reste plus aujourd’hui<br />

que 6… Mais aussi un homme, le leader de la<br />

CGT, qui côté pile a toujours pris soin de se présenter<br />

comme le défenseur des intérêts de la<br />

classe ouvrière alors que côté face il était avec<br />

la direction, comme cul et… couche ! ».<br />

« Pour la défense de l’emploi et la sauvegarde<br />

<strong>du</strong> site » le syndicat FO de Linselles était aussi<br />

passé de la parole aux actes en initiant seul, le<br />

22 janvier 2007, une grève, une première chez<br />

SCA, observée par 140 à 150 salariés et suivie<br />

d’une seconde, <strong>du</strong> 16 au 23 avril de la même<br />

année, toujours sur le même thème.<br />

Et pendant ce temps-là « Du côté de la CGT, rien<br />

de nouveau. Après avoir été, 8 jours <strong>du</strong>rant, le<br />

sous-marin de la direction allant jusqu’à courir<br />

derrière les salariés pour ne pas qu’ils débrayent,<br />

elle s’est fen<strong>du</strong>e, le 23 avril, d’un tract anti-FO<br />

dans lequel elle écrit que c’est grâce à elle que<br />

« le site de Linselles est toujours là », se gardant<br />

bien d’ajouter que dans les murs de SCA<br />

Linselles, il y a aussi un millier de linceuls, ceux<br />

des 75 % d’emplois per<strong>du</strong>s ces quinze dernières<br />

années. Car tel est le constat de ce que « les<br />

salariés… doivent à la CGT et en particulier à<br />

son secrétaire… Kader » comme le dit à juste<br />

titre le rédacteur <strong>du</strong>dit tract ».<br />

Juin 2007, 35 % des salariés de SCA Linselles<br />

refusaient de cautionner plus longtemps le « deal<br />

entre la direction et l’apparatchik cégétiste » en<br />

apportant leurs suffrages à FO lors des élections<br />

professionnelles.<br />

Blessée en son ego, la CGT, son secrétaire en<br />

tête, n’avait de cesse que de casser <strong>du</strong> FO, soutenue<br />

en cela par une direction trop heureuse<br />

de pactiser avec un syndicat qui avait fait sienne<br />

la trilogie des singes chinois : rien entendre, rien<br />

dire, rien voir… de la lente agonie <strong>du</strong> site de<br />

Linselles qui crevait pourtant les yeux.<br />

Ultime soubresaut, en 2008 était annoncé un<br />

investissement de plus de 24 millions d’euros<br />

pour l’installation de nouvelles machines… qui<br />

ne sont jamais arrivées!!! Malgré cela la CGT,<br />

<strong>fo</strong>rte de sa majorité déclinante, persistait dans<br />

son mano a mano avec la direction de Linselles<br />

refusant de voter le droit d’alerte demandé par<br />

FO.<br />

C’est cette complicité coupable d’une CGT ayant<br />

de tous temps « soutenu la direction dans tous<br />

ses projets, il n’y a pas de raison que cela<br />

change » comme le disait encore dernièrement<br />

au journaliste de NORD ÉCLAIR le secrétaire<br />

CGT <strong>du</strong> CE, Boujema Chigri, que les 277 salariés<br />

restant de SCA Linselles paient aujourd’hui cash.<br />

Et maintenant…<br />

Lumière faite sur ce passé trouble, la casse<br />

sociale imposait d’en faire table rase. Dès l’annonce<br />

de la fermeture programmée <strong>du</strong> site de<br />

Linselles et par communiqué interposé, FO proposait<br />

à la CGT un front commun unitaire qu’elle<br />

balayait d’un revers de main méprisant « nous<br />

sommes majoritaires, nous n’avons besoin de<br />

personne ».<br />

Dont acte, c’est donc avec tous les salariés de<br />

SCA qui les soutiennent, avec la CFTC qui s’est<br />

jointe à eux, avec les personnes extérieures<br />

désireuses de faire part de leur solidarité… que<br />

l’équipe FO de SCA Linselles agit et agira pour<br />

défendre, jusqu’au bout et par tous moyens, les<br />

intérêts des salariés, de tous les salariés, et ce<br />

à toutes les étapes <strong>du</strong> Plan de Sauvegarde de<br />

l’Emploi (PSE) qui, con<strong>fo</strong>rmément à la législation,<br />

sera présenté aux instances représentatives <strong>du</strong><br />

personnel.<br />

Tel est le message qu’Ali Guerroumi, délégué<br />

syndical et Christophe Pluym, secrétaire <strong>du</strong> syndicat,<br />

ont fait passer à leurs collègues venus très<br />

nombreux - et ce en dépit des tentatives d’intimidation<br />

des élus de la CGT - participer, le<br />

mercredi 21 avril dans les locaux de SCA à<br />

Linselles, à une importante réunion d’in<strong>fo</strong>rmation<br />

en présence de représentants de la Fédération<br />

FO, de l’<strong>Union</strong> Départementale <strong>du</strong> <strong>Nord</strong> et de<br />

l’<strong>Union</strong> Locale de Tourcoing.<br />

Rapidement un intéressant débat s’est instauré<br />

sur les différentes actions engagées et à engager<br />

pour:<br />

- Dénoncer le projet de fermeture économiquement<br />

injustifiée au vu des 11 milliards d’euros<br />

de profits dégagés par SCA en 2009 (en progression<br />

de 13 % au premier trimestre 2010)<br />

qui ont généré une « importante prime de participation<br />

aux bénéfices ». Chiffres repris dans<br />

un solide dossier à charge édité et diffusé, au<br />

grand dam de la direction, par FO SCA qui<br />

relève également le manque d’investissements<br />

ces vingt dernières années;<br />

- Contraindre les politiques à faire pression sur<br />

SCA, bénéficiaire ces dernières années de subsides<br />

de la Région pour pérenniser le site de<br />

Linselles ;<br />

- Sauvegarder l’emploi sur Linselles;<br />

- Peser sur la discussion à venir <strong>du</strong> PSE dont le<br />

contenu sera, comme toujours, <strong>fo</strong>nction de la<br />

combativité <strong>du</strong> personnel et de l’unité syndicale<br />

de nouveau réitérée par FO.<br />

n La métallurgie <strong>du</strong>nkerquoise<br />

en péril<br />

Mercredi 17mars, les responsables des métallos<br />

FO de Flandre Maritime se réunissaient dans les<br />

locaux de leur <strong>Union</strong> Locale.<br />

À l’ordre <strong>du</strong> jour la situation économique et<br />

sociale dans ce secteur d’activité, telle que<br />

reprise sous la <strong>fo</strong>rmulation « La métallurgie<br />

<strong>du</strong>nkerquoise en péril » dans le document de<br />

synthèse remis aux participants.<br />

Les sous-traitants de Total<br />

dans la tourmente<br />

Puisque nous parlons de médias, lorsqu’ils évoquent<br />

le légitime combat des Total contre la fermeture<br />

programmée de la raffinerie des Flandres,<br />

ils passent hélas trop rapidement sur le soutien<br />

apporté par les 500 salariés des entreprises<br />

sous-traitantes également directement concernées<br />

par la décision <strong>du</strong> géant pétrolier, véritable<br />

couperet pour leurs emplois.<br />

Deux exemples parmi bien d’autres :<br />

Endel, entreprise de maintenance in<strong>du</strong>strielle et<br />

services à l’in<strong>du</strong>strie qui emploie sur Dunkerque<br />

une centaine de salariés dont 80 au seul service<br />

de Total.<br />

Depuis l’annonce de la fermeture ne demeurent<br />

plus dans la raffinerie de Fort Mardyck, classée<br />

Seveso 2, que 10 Endel en charge de la sécurité<br />

in<strong>du</strong>strielle. Leurs 70 collègues sont depuis<br />

affectés sur d’autres sites, à Amiens, Beauvais,<br />

Courtrai ou encore Grenoble, loin de leurs<br />

familles qu’ils ne voient au mieux que le weekend,<br />

au pire une <strong>fo</strong>is chaque trois semaines.<br />

n La métallurgie <strong>du</strong>nkerquoise dans la manif FO <strong>du</strong> 23 mars<br />

Lieux de travail qu’ils n’ont d’autre choix que de<br />

rejoindre, en application de la clause de mobilité<br />

imposée par Endel lors de la concrétisation des<br />

contrats de travail.<br />

Seule lueur d’espoir pour Gilles Pille, délégué<br />

syndical FO, le contrat décroché par Endel avec<br />

Sollac Dunkerque.<br />

Il porte sur 40 emplois dès le 1er mai et bien<br />

évidemment FO veillera à ce qu’ils soient prioritairement<br />

proposés aux salariés antérieurement<br />

affectés à la raffinerie des Flandres.<br />

S’agissant de la situation chez Ortec In<strong>du</strong>strie,<br />

l’on peut quasiment faire un copier-coller avec<br />

Endel constate Christian Janssen, délégué<br />

syndical FO dans cette entreprise de nettoyage<br />

in<strong>du</strong>striel de Grande Synthe.<br />

En effet, sur les 77 salariés inscrits à l’effectif<br />

d’Ortec In<strong>du</strong>strie, une vingtaine travaillait en<br />

permanence pour Total et, comme ceux d’Endel,<br />

ils sont repositionnés sur d’autres chantiers<br />

mais pas nécessairement dans le bassin d’emploi<br />

<strong>du</strong>nkerquois.<br />

Nouvelle affectation à prendre ou à laisser, tout<br />

refus constituant une cause réelle et sérieuse de<br />

licenciement pour non-respect de la clause de<br />

mobilité géographique qui leur est contractuellement<br />

imposée.<br />

Betafence dégraisse,<br />

Rexam ferme la « boite »<br />

Quelque temps après la suppression de 49<br />

emplois chez Betafence (*), entreprise plus<br />

connue sous son ancien nom « Les Tréfileries<br />

de Bourboug », était annoncée la fermeture de<br />

Rexam Beverageà Gravelines et le licenciement<br />

de ses 140 salariés.<br />

Pour ce qui concerne Betafence, est délocalisée<br />

en Pologne l’activité se rapportant principalement<br />

aux deux pro<strong>du</strong>its de haute technicité : la pro<strong>du</strong>ction<br />

de grillage inoxydable, dont l’usine de<br />

Bourbourg est la seule au monde à maîtriser la<br />

technologie, et le « grillage à maille fine » destiné<br />

au milieu carcéral, avec pour principal client<br />

l’État français.<br />

Ces deux fleurons expurgés de Bourbourg, à<br />

terme les craintes sont grandes quant à la pérennité<br />

<strong>du</strong> site et des quelque 80 emplois restants.<br />

Quant à Rexam, Jean-Jacques Gueguen, secrétaire<br />

<strong>du</strong> syndicat FO de la métallurgie<br />

Dunkerquoise, n’hésite pas à mettre en cause la<br />

véracité <strong>du</strong> motif économique allégué par les<br />

dirigeants anglais de cette entreprise spécialisée<br />

dans la fabrication de boîtes pour boissons plus<br />

communément appelées « canettes ».<br />

Le grand fautif serait le marché. Or, d’une part,<br />

la France est le seul pays de l’UE où les ventes<br />

ont augmenté sensiblement (de l’ordre de 6 %)<br />

et, d’autre part, Rexam va tripler la capacité de<br />

pro<strong>du</strong>ction d’autres usines européennes.<br />

Également mise en avant l’écotaxe instaurée en<br />

2003 par le gouvernement allemand, pays qui<br />

est le plus gros consommateur de boîtes alu,<br />

marché sur lequel Rexam se positionne comme<br />

le leader européen.<br />

Cet argument ne tient pas non plus, le concurrent<br />

de Rexam le plus proche ayant augmenté sa<br />

capacité de pro<strong>du</strong>ction outre Rhin dès 2007, soit<br />

4 ans après la mise en place de cette écotaxe.<br />

Tout cela a bien évidemment été évoqué par<br />

notre organisation syndicale lors de la mise en<br />

place <strong>du</strong> PSE mais en vain l’employeur restant,<br />

en droit français, le seul maître à bord, libre de<br />

supprimer des emplois, de fermer sa boîte<br />

même après avoir empoché de substantielles<br />

aides publiques, de jeter à la rue des centaines<br />

de salariés en quasi-totale impunité.<br />

Ce que la loi et (ou) le combat syndical permettent<br />

d’arracher ce sont des mesures d’accompagnement<br />

et chez Rexam, comme le souligne Luc<br />

Bayard délégué syndical, FO a particulièrement<br />

œuvré et obtenu des actions de <strong>fo</strong>rmation pour<br />

le retour à l’emploi, et ce en sus des indemnités<br />

légales et de la compensation supra légale qui<br />

est passée de 7 mois de salaire à 15 000 €<br />

+2400 € par année d’ancienneté.<br />

Avec FO, réagir pour ne pas subir<br />

Alors que l’emploi in<strong>du</strong>striel est notoirement<br />

sinistré, les chantiers de réparation navale <strong>du</strong>nkerquois<br />

Arno, qui comptent 191 salariés à leur<br />

effectif et ont per<strong>du</strong> une trentaine d’emplois<br />

depuis 2001, ont fait venir de Pologne entre 180<br />

et 200 travailleurs sous statut d’intérimaires<br />

étrangers.<br />

Si, après les capitaux et les marchandises, cette<br />

« libre circulation » de la main-d’œuvre est désormais<br />

légale au sein de l’<strong>Union</strong> Européenne,<br />

ce qui l’est moins, ce sont les 60 heures hebdomadaires,<br />

voire plus, de travail que l’on fait<br />

effectuer à ces travailleurs polonais qui ne<br />

connaissent rien de notre Code <strong>du</strong> Travail, pas<br />

même la langue dans laquelle il est rédigé.<br />

L’<strong>Union</strong> des Syndicats FO de la Métallurgie<br />

(USM) <strong>du</strong> <strong>Nord</strong> ne peut admettre que seuls les<br />

salariés fassent les frais de la crise.<br />

n Réunion des responsables de l’USM <strong>Nord</strong>, à gauche Jean-<br />

Jacques Guegen<br />

Face à un patronat qui n’a que faire tant de la<br />

législation <strong>du</strong> travail que de la souffrance des<br />

familles touchées par les plans sociaux, elle est


plus que jamais décidée à lutter par tous les<br />

moyens pour la sauvegarde de l’emploi, dans le<br />

<strong>du</strong>nkerquois, comme dans l’ensemble <strong>du</strong> département<br />

et contre toute <strong>fo</strong>rme de précarité, d’exploitation.<br />

L’USM <strong>Nord</strong> demande également aux pouvoirs<br />

politiques (État, Région, Département,<br />

Communautés Urbaines) qui versent des aides<br />

financières aux entreprises pour la création ou<br />

le maintien d’emplois d’en exiger le remboursement<br />

dès lors qu’elles ne respecteraient plus les<br />

conditions d’attribution de cet argent public.<br />

(*) Le combat des salariés de Betafence et <strong>du</strong> syndicat FO,<br />

animé par Frédéric Soufflet, pour un PSE honorable fut longuement<br />

retracé dans les colonnes de NORD FO en septembre<br />

2009 et mars 2010.<br />

n FO Villeneuve d’Ascq rend<br />

hommage à Jean Deswarte<br />

C’est au <strong>fo</strong>yer Rigole que les militants de l’<strong>Union</strong><br />

Locale FO de Villeneuve d’Ascq étaient réunis<br />

en assemblée générale le samedi 27 février.<br />

En sa qualité de Secrétaire Générale, Danièle<br />

Erouart présentait le rapport d’activité de l’exercice<br />

écoulé, articulé autour des revendications et<br />

manifestations, dont celle <strong>du</strong> 1 er mai, ainsi que<br />

de la syndicalisation et de ce qui en découle, la<br />

représentativité dans les entreprises, la <strong>fo</strong>rmation<br />

des élus, etc.<br />

S’en suivait les traditionnelles questions/réponses<br />

puis l’intervention de l’<strong>Union</strong> Départementale<br />

<strong>du</strong> <strong>Nord</strong> représentée par son secrétaire adjoint,<br />

Lionel Meuris.<br />

Mais cette année, le temps <strong>fo</strong>rt de cette réunion<br />

fut incontestablement le rapport de trésorerie,<br />

le dernier présenté par Jean Deswarte qui a<br />

décidé de prendre sa « retraite syndicale ».<br />

Né le 9 mars 1940 à Lille, Jean est entré comme<br />

apprenti à l’usine Peugeot de Fives, avant d’y<br />

devenir technicien.<br />

Parallèlement à son activité professionnelle, il<br />

s’est rapidement engagé dans l’action syndicale<br />

avec FO. Secrétaire <strong>du</strong> CE <strong>du</strong>rant 15 années,<br />

délégué syndical central une décennie, Jean a<br />

dû faire face à une douzaine de plans sociaux,<br />

jusqu’à vivre la fermeture de cette usine qui<br />

employait encore 2 800 salariés en 1978.<br />

Depuis sa mise en préretraite, il a fait le choix<br />

de militer au sein de l’<strong>Union</strong> Locale FO de<br />

Villeneuve d’Ascq, la ville où il réside, en qualité<br />

de trésorier mais également de secrétaire <strong>du</strong><br />

syndicat des métaux, conseiller <strong>du</strong> salarié, défenseur<br />

prud’homal et administrateur FO chez le<br />

bailleur social CMH.<br />

C’est ce militant de grande qualité, toujours de<br />

bonne humeur, que Jean Claude Mailly a tenu à<br />

remercier par un courrier lu devant une assistance<br />

pour le moins émue.<br />

L’assemblée générale se terminait par le pot de<br />

l’amitié précédé de la remise de la médaille<br />

confédérale FO et d’un chèque voyage offert par<br />

la collectivité des syndicalistes de Villeneuve<br />

d’Ascq, de Peugeot et des métaux, de l’<strong>Union</strong><br />

Départementale…<br />

n A la tribune…<br />

n …Jean Deswarte<br />

n Jean Deswarte également<br />

honoré par l’USM <strong>Nord</strong><br />

Le vendredi 9 avril, les militants de l’<strong>Union</strong> des<br />

Syndicats des Métaux <strong>du</strong> <strong>Nord</strong> étaient réunis en<br />

assemblée générale à la Bourse <strong>du</strong> Travail de<br />

Lille.<br />

Venus d’Armentières, de Dunkerque, de la<br />

Sambre, <strong>du</strong> Valenciennois ou encore de la grande<br />

agglomération lilloise, ils ont écouté leur secrétaire<br />

général, Jean Paul Delahaie, retracer l’historique<br />

des dix années d’existence des USM, ces<br />

instances décentralisées de coordination des<br />

différents syndicats FO relevant de la branche<br />

professionnelle des métaux instaurées à la<br />

demande de la Fédération et dont « le père <strong>fo</strong>ndateur<br />

» fut, dans le département <strong>du</strong> <strong>Nord</strong>, Jean<br />

Deswarte.<br />

Dix années dont les deux dernières « au goût<br />

amer avec la crise qui a frappé de plein <strong>fo</strong>uet<br />

notre in<strong>du</strong>strie et dont les effets se <strong>fo</strong>nt encore<br />

sentir. Bien sûr, il y a eu le pacte automobile, les<br />

subventions aux groupes Renault et PSA, les<br />

états généraux de l’in<strong>du</strong>strie avec un engagement<br />

<strong>fo</strong>rt de notre fédération, mais cela n’a pas<br />

empêché d’importantes casses sociales, tant au<br />

niveau de l’emploi que des rémunérations, et<br />

plus particulièrement encore dans les entreprises<br />

sous traitantes » rappelle Jean Paul Delahaie<br />

avant de tirer à boulets rouges sur Alstom, qui<br />

« après avoir largement bénéficié de subsides<br />

de l’État délocalise sa pro<strong>du</strong>ction vers des pays<br />

low-cost », et sur les chambres patronales des<br />

différents bassins d’emploi <strong>du</strong> <strong>Nord</strong> accusées<br />

de « freiner des quatre fers pour ne pas revaloriser<br />

la valeur <strong>du</strong> point servant de référence au calcul<br />

de la prime d’ancienneté, si bien que nous nous<br />

trouvons en queue de peloton des différents<br />

départements ».<br />

En conclusion de son intervention, Jean Paul<br />

Delahaie invitait les militants de l’USM <strong>Nord</strong> à<br />

« ne pas baisser les bras » face au contexte<br />

morose mais « à résister et poursuivre la syndicalisation<br />

qui passe aussi par la <strong>fo</strong>rmation des<br />

élus et représentants FO, préoccupation constante<br />

de l’USM <strong>Nord</strong> ».<br />

Sur ce, de nombreux participants ont apporté<br />

témoignage <strong>du</strong> vécu au quotidien dans leurs<br />

entreprises, préoccupations auxquels Frédéric<br />

Homez, secrétaire général de la Fédération FO<br />

des métaux, et Bernard Sohet, secrétaire général<br />

de l’<strong>Union</strong> Départementale FO <strong>du</strong> <strong>Nord</strong>, ont<br />

essayé d’apporter réponse, en sus de leur soutien<br />

personnel et de celui de l’ensemble des instances<br />

qu’ils représentent, aux militants qui luttent<br />

pour la défense de l’emploi, des conditions de<br />

travail et <strong>du</strong> pouvoir d’achat des salariés.<br />

L’assemblée se terminait par un hommage,<br />

assorti de la remise d’un cadeau, à Jean Deswarte<br />

qui, à 70 ans, a décidé de faire valoir ses droits<br />

à la retraite syndicale et dont le parcours fut également<br />

rappelé lors de l’assemblée générale de<br />

son <strong>Union</strong> Locale de Villeneuve d’Ascq dont les<br />

travaux sont résumés dans l’article ci-avant.<br />

n Transpole : LMCU doit<br />

passer de la parole aux<br />

actes…<br />

« Nous n'avons pas, face à nous, des enfants<br />

de chœur, mais deux groupes avec une surface<br />

financière internationale. À nous d'en profiter<br />

pour ré<strong>du</strong>ire notre subvention et sortir gagnants.<br />

Nous souhaitons qu'ils soient innovants dans<br />

leur stratégie commerciale, même si nous<br />

restons maîtres de la politique tarifaire. Dernier<br />

élément essentiel ; les deux groupes s'engagent<br />

sur des chiffres. S'ils ne sont pas atteints,<br />

LMCU sera en droit de réclamer des pénalités ».<br />

C’est en ces termes que l’élu vert Éric Quiquet,<br />

Vice Président de Lille Métropole Communauté<br />

Urbaine (LMCU) en charge des transports, commentait<br />

la remise des offres de services des<br />

deux candidats (Kéolis le titulaire et Véolia son<br />

challenger) à la gestion <strong>du</strong> réseau de transports<br />

en commun bien connu sous le nom de Transpole.<br />

Cette logique purement financière qui ignore,<br />

pour ne pas dire méprise, le volet social des propositions<br />

soumises à concurrence n’a pas<br />

manqué de faire réagir, sous la <strong>fo</strong>rme d’un droit<br />

de réponse adressé audit Éric Quiquet ainsi qu’à<br />

LA VOIX DU NORD (édition <strong>du</strong> 10 mars), notre<br />

syndicat FO, majoritaire chez Transpole.<br />

Après avoir rappelé au Vice Président de LMCU<br />

les alertes réitérées « depuis plusieurs années<br />

sur la politique antisociale des groupes d'actionnaires<br />

mis aux commandes de Transpole »<br />

par la Communauté Urbaine, Francis Boittelle,<br />

secrétaire général <strong>du</strong> syndicat FO, fait état de<br />

l’inquiétude <strong>du</strong> personnel, et ce d’autant que<br />

seuls sont « mis en avant des chiffres d'objectif<br />

de rentabilité ».<br />

S’agissant <strong>du</strong> volet social de l’opération, il<br />

rappelle à Éric Quiquet son engagement de rencontrer<br />

les organisations syndicales représentatives<br />

des salariés Transpole avant de lui poser<br />

cette question ironique: « Combien de réunion<br />

(NDLR: au singulier) comptabilisez-vous avec<br />

pour ordre <strong>du</strong> jour ce sujet ? »<br />

Inquiétude aussi quant à la qualité <strong>du</strong> service à<br />

offrir aux usagers, également occultée par Éric<br />

Quiquet.<br />

Et FO de conclure sur cette affirmation de Martine<br />

Aubry, la patronne de LMCU, « On vit mieux<br />

ensemble là où il y a moins d’inégalité et plus<br />

de justice ».<br />

Reste à Éric Quiquet à transposer ces belles<br />

paroles en actes, ce qui n’est pas gagné.<br />

n Denain,<br />

une petite <strong>Union</strong> Locale<br />

qui deviendra grande…<br />

Le 28 septembre dernier, FO Denain inaugurait<br />

ses nouveaux locaux <strong>du</strong> 1 de la rue de la Paix<br />

au terme d’une assemblée générale au cours de<br />

laquelle Jean-François Fabre, secrétaire général,<br />

avait beaucoup parlé de l’expansion de l’<strong>Union</strong><br />

Locale créée en 1948.<br />

Un peu plus de 6 mois plus tard, un samedi<br />

matin <strong>du</strong> mois d’avril, NORD FO se rendait sur<br />

place, à la rencontre de militants particulièrement<br />

satisfaits <strong>du</strong> développement de leur organisation<br />

syndicale dans le secteur <strong>du</strong> ressort de l’<strong>Union</strong><br />

Locale de Denain.<br />

n L’équipe FO<br />

« Récapitulatif de placement de timbres syndicaux<br />

» à l’appui, ils <strong>fo</strong>nt état de la création de<br />

nouvelles implantations dans le bâtiment sous<br />

l’impulsion de Jean-Marc Dussart secrétaire <strong>du</strong><br />

5<br />

syndicat ainsi que dans le commerce non alimentaire,<br />

les activités <strong>du</strong> traitement et recyclage<br />

des déchets… ainsi qu’à la Mairie de Denain où<br />

les listes FO, ont obtenu 48 % des suffrages<br />

exprimés pour une première présentation aux<br />

élections professionnelles.<br />

Si nous ajoutons à ce bilan, déjà flatteur, la progression<br />

sensible de l’audience FO chez Sevel<strong>nord</strong>,<br />

qui s’est tra<strong>du</strong>ite par un bond de 5 points (16 %<br />

à 21 %) lors de la dernière échéance électorale (1)<br />

et sa répercussion concomitante sur les adhésions,<br />

nous obtenons ni plus ni moins que le<br />

doublement, d’une année sur l’autre, des syndiqués<br />

FO sur Denain et ses environs.<br />

Et les responsables de l’<strong>Union</strong> Locale entendent<br />

poursuivre sur cette dynamique. De nouvelles<br />

structures FO étant en gestation dans le transport,<br />

le gardiennage, le nettoyage, la pharmacie,<br />

nonobstant plusieurs mairies.<br />

Composition <strong>du</strong> bureau<br />

de l’<strong>Union</strong> Locale<br />

Secrétaire Général : Jean-François Fabre<br />

(Sevel<strong>nord</strong>)<br />

Secrétaire Adjoint : Gilbert Duez<br />

(Commerce)<br />

Trésorier : Philippe Didio<br />

(Sevel<strong>nord</strong>)<br />

Trésorier Adjoint : Gérard Vanghelle<br />

(Carre<strong>fo</strong>ur)<br />

Juridique : Michel Cocheteux<br />

(Sécurité)<br />

Évidemment, ces résultats ne sont pas le fruit<br />

<strong>du</strong> hasard mais celui <strong>du</strong> travail d’une équipe qui<br />

anime, outre les rendez-vous, deux permanences<br />

hebdomadaires, fréquentées par un nombre<br />

significatif de salariés (2) , et profite de toutes les<br />

opportunités qui se présentent pour faire parler<br />

de FO.<br />

C’est ainsi que l’<strong>Union</strong> Locale envisage, d’ores<br />

et déjà, la tenue d’un stand le jour de la fête<br />

locale, une présence au Grand Prix cycliste de<br />

Denain et, pour coller aux nouvelles technologies<br />

de communication, la création d’un site Internet<br />

qui complétera les distributions de tracts en<br />

entreprises.<br />

<strong>Union</strong> Locale FO de Denain<br />

1, rue de la Paix – 59220 Denain<br />

Tél 09 52 56 44 69<br />

E-mail : unionlocale<strong>fo</strong>@aliceadsl.fr<br />

Permanences : le mercredi de 14h à 16h et le samedi<br />

de 9h à 13h ou sur rendez-vous au 06 75 75 63 81 ou<br />

06 76 42 70 84.<br />

(1) Résultat publié dans NORD FO N° 161 - mars 2010.<br />

(2) 43 le samedi matin, jour <strong>du</strong> présent reportage.<br />

n 70 syndicalistes FO<br />

Auchan à la Bourse<br />

<strong>du</strong> Travail de Lille<br />

Le 31 mars 2010, les militants FO des Auchan<br />

de France étaient réunis à la Bourse <strong>du</strong> Travail<br />

de Lille, à l’initiative de Christian Crétier, secrétaire<br />

fédéral, et Pascal Saeyvoet, délégué syndical<br />

central.<br />

À l’ordre <strong>du</strong> jour, la communication électronique<br />

et papier avec, en préparation, un magazine FO<br />

appelé à être tiré en 20 000 exemplaires, ainsi<br />

que la NAO 2010 et l’examen des ultimes propositions<br />

de la direction d’Auchan, la principale<br />

étant la revalorisation de l’ensemble des grilles<br />

de salaires au 1 er avril et au 1 er septembre 2010.<br />

Au terme <strong>du</strong> débat, les quelque 70 délégués présents,<br />

représentant plus de 40 magasins Auchan,<br />

furent invités à « échanger avec leurs adhérents<br />

et les salariés » d’ici au 1 er mai, date butoir pour<br />

faire remonter à la fédération le « bulletin de<br />

consultation » revêtu de l’avis définitif.


6<br />

<strong>nord</strong><br />

L’Association <strong>Force</strong> Ouvrière des<br />

Consommateurs s’insurge contre la hausse de<br />

9,7 % <strong>du</strong> gaz, qui une <strong>fo</strong>is de plus, va grever<br />

le budget des ménages et plus particulièrement<br />

celui des 7 millions de <strong>fo</strong>yers qui se chauffent<br />

au gaz. Nous nous étonnons également qu’une<br />

décision si importante ait été prise juste au lendemain<br />

des élections régionales<br />

Nous estimons que la Commission de Régulation<br />

de l’Énergie n’est pas assez ferme par rapport<br />

aux exigences de GDF. En effet, nous dénonçons<br />

le manque de transparence <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> gaz,<br />

<strong>nord</strong><br />

FO, c’est aussi l’AFOC,<br />

son association de défense des consommateurs<br />

EXPLOSION DU PRIX DU GAZ, réaction de l’AFOC<br />

notamment au niveau des frais liés aux infrastructures,<br />

à l’acheminement et à la commercialisation,<br />

qui seront au 1 er avril plus élevés<br />

de 22 %, qu’il y a un an.<br />

D’autre part, beaucoup de consommateurs<br />

dont la facture est mensualisée se plaignent<br />

que leurs estimations de consommation sont<br />

trop élevées par rapport à leur consommation<br />

réelle. Nous demandons de « coller le plus possible<br />

à la réalité » de manière à réguler vraiment<br />

la dépense facturée aux ménages.<br />

Françoise DE VRIEZE<br />

GRILLE TARIFAIRE DES TRANSPORTS EN COMMUN DE LA MÉTROPOLE<br />

LILLOISE : INTERVENTION DE L’AFOC AUPRÈS DE LMCU<br />

Objet : tarifs des transports en commun<br />

Monsieur le Président,<br />

ASSOCIATION FORCE OUVRIERE<br />

DES CONSOMMATEURS<br />

103, rue Barthélémy Delespaul - BP 2023 - 59013 LILLE CEDEX - Tél : 03.20.52.29.67 - Fax : 03.20.88.22.13<br />

Adresse INTERNET : http://www.ud<strong>fo</strong>.org - e-mail : <strong>fo</strong>.<strong>nord</strong>.pdc@wanadoo.fr<br />

Lille, le 31 Mars 2010<br />

Monsieur Eric QUIQUET<br />

Président de la Commission Consultative<br />

<strong>du</strong> Service Public Local des transports<br />

LMCU<br />

BP 749<br />

59034 LILLE CEDEX<br />

Faisant suite à notre dernière rencontre dans le cadre de la Commission Consultative qui s’est tenue le 15<br />

janvier 2010, nous avons bien pris note <strong>du</strong> souhait de LMCU de travailler sur la grille tarifaire des transports<br />

en commun de la Métropole d’ici le mois de juin 2010.<br />

A cet effet, nous souhaitons être associés en amont de cette réflexion, de manière à pouvoir vous apporter le<br />

point de vue des multiples usagers (étudiants, travailleurs, seniors, …)<br />

Nous nous permettons de vous rappeler nos propositions, déjà <strong>fo</strong>rmulées à maintes reprises :<br />

- Que les usagers âgés de plus de 60 ans bénéficient des mêmes tarifs que ceux âgés de plus<br />

de 65 ans, comme cela se pratique à la SNCF où la carte Senior est délivrée aux plus de 60<br />

ans,<br />

- Qu’un mois de gratuité supplémentaire soit accordé pour les cartes Rythmo,<br />

- Que le ticket ZAP couvre 5 stations et soit accepté également dans les autobus,<br />

- Que des améliorations soient apportées pour le con<strong>fo</strong>rt des usagers, notamment au niveau<br />

des abribus, qui se révèlent souvent trop petits quand ils sont desservis par plusieurs lignes<br />

(comme c’est le cas par exemple place de la République à Lille)….<br />

Nous comptons sur votre volonté de dialoguer, et espérons vivement ne pas apprendre par la presse la mise<br />

en place de nouveaux tarifs, comme ce fut le cas lors de la dernière augmentation.<br />

Nous vous remercions par avance de l’attention que vous porterez à ce courrier, et vous prions d’agréer,<br />

Monsieur le Président, l’assurance de nos sincères salutations.<br />

eprise <strong>du</strong> secteur adapté ou protégé,<br />

Françoise DE VRIEZE<br />

Continuer d’agir avec l’AGEFIPH<br />

En 2009, plus de 900 licenciements pour cause d’inaptitude dans la région.<br />

Une grande partie de ceux-ci auraient pu être évités, si tous les acteurs de l’entreprise s’étaient<br />

mobilisés.<br />

En effet, l’AGEFIPH a développé des services à destination des entreprises et des salariés<br />

handicapés visant à :<br />

• optimiser <strong>du</strong>rablement l’employabilité des salariés handicapés : Service « Vie au Travail »<br />

• maintenir dans l’emploi les salariés déclarés inaptes par le médecin <strong>du</strong> travAil ou dont le<br />

handicap s’aggrave : Service « SAMETH »<br />

VOUS, membres de CHSCT ou simples militants, vous avez votre rôle à jouer.<br />

Participez au stage de <strong>fo</strong>rmation que l’UD vous propose, avec le soutien de l’AGEFIPH.<br />

Les 5 et 6 mai 2010 - Les 17 et 28 octobre 2010<br />

27 bis, rue <strong>du</strong> Vieux Faubourg - 59040 LILLE Cedex<br />

CRÉDIT À LA CONSOMMATION<br />

Adoptée en 2008 par l'UE, la ré<strong>fo</strong>rme <strong>du</strong><br />

crédit à la consommation, actuellement en<br />

discussion à l'Assemblée Nationale, doit<br />

être transposée d'ici le mois de mai.<br />

Le projet de ré<strong>fo</strong>rme <strong>du</strong> gouvernement concernant<br />

le crédit à la consommation, prévoit d'en<br />

encadrer la distribution, la publicité et de ren<strong>fo</strong>rcer<br />

l'in<strong>fo</strong>rmation.<br />

Ce projet qui doit être présenté en Conseil des<br />

ministres et examiné par le Parlement avant<br />

l'été, vise plus particulièrement le crédit renouvelable<br />

ou "revolving", une enveloppe de crédit<br />

qui se renouvelle, dans la limite d'un pla<strong>fo</strong>nd,<br />

au fil des remboursements, et que l'on retrouve<br />

dans 84 % des dossiers de surendettement.<br />

Il impose notamment, dans toutes les publicités<br />

relatives à un crédit, la mention légale :<br />

"Un crédit vous engage et doit être remboursé".<br />

En matière d'in<strong>fo</strong>rmation, le prêteur sera dans<br />

l'obligation de <strong>fo</strong>urnir des explications à<br />

l'emprunteur sur la nature <strong>du</strong> crédit qu'il s'apprête<br />

à souscrire.<br />

Il devra également s'assurer de la solvabilité<br />

de l'emprunteur en consultant le fichier des<br />

incidents de paiement.<br />

Pour éviter les effets pervers <strong>du</strong> crédit renouvelable,<br />

le texte prévoit qu'une partie <strong>du</strong> capital<br />

soit remboursée à chaque échéance, alors que<br />

les mensualités peuvent aujourd'hui ne comprendre<br />

que des intérêts.<br />

Figurera aussi dans l'avant-projet de loi l'application<br />

d'une directive européenne de 2008<br />

qui double, de 7 à 14 jours, le délai de rétractation<br />

des consommateurs ayant souscrit un crédit.<br />

Un tiers des Français disposent d’un crédit à<br />

la consommation. Dans le cadre de la défense<br />

des consommateurs, les associations de<br />

consommateurs useront de leurs droits pour<br />

faire des propositions d'amendements <strong>du</strong> texte.<br />

n Nadia Bourahla<br />

Vous êtes surendetté :<br />

Que faire ?<br />

Vous avez des dettes et vous n’arrivez<br />

plus à les rembourser.<br />

Vous pouvez avant d’engager toute procé<strong>du</strong>re<br />

de traitement des situations de<br />

surendettement, demander le rééchelonnement<br />

de vos dettes, ou des délais de<br />

paiement à vos créanciers.<br />

Si la situation persiste, vous pouvez saisir<br />

la commission de surendettement et<br />

bénéficier de la procé<strong>du</strong>re de traitement<br />

des situations de surendettement.<br />

Cette procé<strong>du</strong>re permet, sous certaines<br />

conditions :<br />

- d’accorder des délais de remboursement<br />

;<br />

- de diminuer le montant des dettes ou<br />

d’en effacer une partie ou la totalité<br />

selon votre situation.<br />

Pour connaître les conditions dont vous<br />

pouvez bénéficier pour la procé<strong>du</strong>re de<br />

traitement des situations de surendettement<br />

n’hésitez pas à nous contacter :<br />

AFOC NORD<br />

103 rue Barthélémy Delespaul<br />

BP 2023 - 59013 LILLE CEDEX<br />

Tél. 03 20 52 29 67<br />

Contact : Nadia BOURAHLA<br />

Représentante AFOC<br />

e-mail : a<strong>fo</strong>c<strong>nord</strong>@yahoo.fr<br />

Les principales mesures de la ré<strong>fo</strong>rme<br />

Cartes de fidélité : interdiction de conditionner les avantages commerciaux à<br />

l'utilisation à crédit des cartes de fidélité et des cartes de paiement, dont la<br />

<strong>fo</strong>nction crédit ne pourra plus être utilisée sans que le consommateur ait donné<br />

son accord exprès.<br />

Publicité : interdiction des mentions ambiguës et intro<strong>du</strong>ction d'une mention<br />

légale obligatoire sur toutes les publicités "un crédit vous engage et doit être<br />

remboursé ». Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager<br />

"<br />

Crédit renouvelable : chaque échéance de crédit renouvelable comprend obligatoirement<br />

un amortissement minimum <strong>du</strong> capital restant dû<br />

Crédit responsable : ren<strong>fo</strong>rcer les obligations des prêteurs, notamment sur le<br />

lieu de vente, avec la création d'un devoir d'explication et d'une obligation de<br />

vérification de la solvabilité<br />

Rachats de crédit : définition de règles spécifiques applicables aux opérations<br />

de rachats de crédits. Délai de rétractation : porté de 7 à 14 jours<br />

Commission bancaire : contrôle de la commercialisation des crédits<br />

Ré<strong>fo</strong>rme de l'assurance emprunteur : plus de transparence sur le coût et de<br />

concurrence sur l'offre<br />

Commissions de surendettement : 3 mois au lieu de 6 pour décider de la<br />

recevabilité des dossiers de surendettement, décision de rééchelonnements et<br />

effacements d'intérêts par les commissions<br />

Fichier des incidents de paiement : modernisation <strong>du</strong> <strong>fo</strong>nctionnement <strong>du</strong> fichier<br />

et ré<strong>du</strong>ction de la <strong>du</strong>rée d'inscription pour faciliter le rebond des personnes<br />

connaissant des difficultés d'endettement.<br />

Source : Ministère de l'Economie, de l'In<strong>du</strong>strie et de l'Emploi<br />

Ce journal est édité<br />

grâceà nos annonceurs.<br />

Réservez leur<br />

le même intérêt<br />

que celui<br />

qu’ils nous accordent.


Construction Ferroviaire :<br />

L’emploi déraille, les salaires patinent…<br />

Monteur câbleur à l’usine Alstom de Petite Forêt<br />

et secrétaire <strong>du</strong> syndicat FO de la construction<br />

ferroviaire <strong>du</strong> Valenciennois, Vincent Jozwiak<br />

participait, en sa qualité de délégué syndical<br />

central adjoint d’Alstom Transport, à la réunion<br />

des militants FO <strong>du</strong> groupe Alstom qui se tenait<br />

à proximité <strong>du</strong> site alsacien de Reichshoffen le<br />

8 avril 2010.<br />

Dans le dossier remis aux participants, un article<br />

sur une pleine page <strong>du</strong> quotidien les Dernières<br />

Nouvelles d’Alsace, avec pour titre « L’in<strong>du</strong>strie<br />

ferroviaire ne connaît pas la crise » et ce dessin<br />

flatteur pour Alstom Transport dont le TGV est<br />

l’un des fleurons (ci-dessous repro<strong>du</strong>it).<br />

Affirmation pour ne pas dire autosatisfaction qui<br />

n’a pas manqué de faire réagir Vincent et son<br />

équipe que nous avons rencontrés quelques<br />

jours plus tard à Petite Forêt.<br />

n Vincent Jozwiak avec, à sa droite, Fabrice Deloge délégué<br />

syndical Alstom Petite Forêt<br />

n L’équipe FO<br />

> Le Groupe Alstom<br />

Ce poids lourd de l’in<strong>du</strong>strie française, dont le<br />

siège est à Levallois-Perret, emploie plus de<br />

100000 salariés dans le monde dont un quart<br />

dans l’hexagone. Son activité s’articule autour<br />

de deux corps de métiers, le transport et l’énergie.<br />

Dans le domaine de l’énergie, le pôle Alstom<br />

Power construit, équipe et assure le service<br />

après-vente de centrales électriques.<br />

Quant au secteur Alstom Transport, sa spécialisation<br />

réside dans l’équipement et le service<br />

<strong>du</strong> transport ferroviaire (Métros, tramways,<br />

trains…).<br />

À cette structure de base vient se greffer une<br />

entité in<strong>fo</strong>rmatique dénommée ITC.<br />

> Alstom - Bombardier :<br />

la bataille <strong>du</strong> rail<br />

Le bassin d’emploi <strong>du</strong> Valenciennois concentre<br />

l’essentiel de la construction ferroviaire dans<br />

notre région avec les deux entreprises à la <strong>fo</strong>is<br />

voisines et concurrentes, Alstom Transport et<br />

Bombardier Transport, la division ferroviaire de<br />

la multinationale canadienne Bombardier.<br />

Seule différence entre ces deux géants, le<br />

nombre de sites en France, un seul pour<br />

Bombardier à Crespin où plus de 1600 salariés<br />

pro<strong>du</strong>isent métros, tramways, trams sur pneus,<br />

trains urbains et régionaux, automotrices et<br />

rames TGV, contre une dizaine pour Alstom<br />

(Bel<strong>fo</strong>rt, La Rochelle, Le Creusot, Meudon,<br />

Ornans, Reichshoffen, Saint Ouen, Tarbes,<br />

Villeurbanne et Petite Forêt, usine qui emploie<br />

1350 salariés en charge de la gestion de projets<br />

et de la fabrication de trains à étages, métros)<br />

Dans cette bataille <strong>du</strong> rail, et pour ce qui<br />

concerne les deux sites de l’in<strong>du</strong>strie ferroviaire<br />

<strong>du</strong> Valenciennois, Bombardier vient de prendre<br />

provisoirement l’ascendant avec un marché<br />

potentiel, en provenance de la SNCF et pour le<br />

compte des régions, estimé à 860 rames dont<br />

80 commandes fermes de porteurs haute densité<br />

(TER et Transillien à deux niveaux).<br />

Perdant dans cet appel d’offres, Alstom Transport<br />

n’en possède pas moins un copieux et varié carnet<br />

de commandes (TGV, Trains Régionaux,<br />

Tram Trains, Tramways, Métros…) avec toute<strong>fo</strong>is<br />

une incidence différente selon les sites. Ainsi<br />

l’usine de Petite Forêt est appelée à connaître,<br />

sauf à obtenir de nouvelles commandes d’ici là,<br />

une baisse d’activité importante dès la rentrée<br />

de septembre, le métro d’Amsterdam (dernier<br />

marché en date avec 23 rames de gamme<br />

Métropolis) ne devant occuper, sur un temps<br />

limité, qu’une soixantaine de salariés, les deux<br />

premières rames seulement étant fabriquées<br />

en France comme nous allons le voir ci-après.<br />

> Les commandes pour la France,<br />

les emplois pour les pays low cost.<br />

Si les responsables d’Alstom et de Bombardier<br />

se gargarisent de surfer sur la crise, il n’en est<br />

certes pas de même pour leurs salariés, les<br />

sites de Crespin et Petite Forêt n’ayant en<br />

charge que les parties en amont et en aval de<br />

la fabrication.<br />

À titre d’exemple, et comme cela avait déjà été<br />

le cas pour le métro d’Istanbul ou les tram-trains<br />

de Nantes et Lyon, sur les 23 rames <strong>du</strong> métro<br />

d’Amsterdam, Alstom Petite Forêt n’interviendra<br />

que pour les études, les deux rames de préséries<br />

et les validations, les 21 autres rames étant<br />

fabriquées en Pologne.<br />

n Une rame en provenance de l’Est<br />

Idem chez Bombardier qui délocalise vers la<br />

République Tchèque une part importante de la<br />

pro<strong>du</strong>ction en série de ses commandes.<br />

La résultante de cette désin<strong>du</strong>strialisation est<br />

la chute libre <strong>du</strong> nombre d’ouvriers. Ainsi le premier<br />

collège à Alstom Petite Forêt ne représente<br />

plus que 26 % d’un effectif majoritairement<br />

ETAM et cadres.<br />

Rien de bien étonnant à ce que FO revendique<br />

l’arrêt des délocalisations et la réintégration des<br />

activités externalisées pour redynamiser un<br />

emploi ouvrier qui en a bien besoin.<br />

> Salaires, la colère gronde…<br />

Malgré des résultats conséquents tant chez<br />

Alstom Transport que dans l'ensemble <strong>du</strong> Groupe,<br />

la Direction n’entend pas augmenter correctement<br />

ses salariés et ce d’autant que tant le<br />

travail effectué par les salariés que les conditions<br />

dans lesquelles ils sont tenus de l’exécuter sont<br />

toujours plus difficiles et complexes.<br />

Lors des négociations salariales, la direction<br />

d’Alstom Transport a mis en avant l’augmentation<br />

de la participation et de l’intéressement, corollaire<br />

de la sensible progression des bénéfices, soit<br />

dit en passant, pour, dans sa grande générosité,<br />

n’offrir à ses 8000 salariés qu’un simple maintien<br />

de leur pouvoir d’achat par rapport à un indice<br />

INSEE de plus en plus contesté.<br />

Déclaration FO<br />

dans la presse locale<br />

« Ce qui est dépensé à l'étranger ne peut l'être en<br />

France » explique Vincent Jozwiak, secrétaire <strong>du</strong><br />

syndicat FO d’Alstom Petite-Forêt « le seul<br />

argument de notre Direction c'est : Nos concurrents<br />

comme Siemens et Bombardier le <strong>fo</strong>nt, nous<br />

aussi (*) ».<br />

« La réalité c'est aussi que ces primes d'intéressement<br />

et de participations aux bénéfices sont<br />

aléatoires et qu'elles ne sont pas prises en compte<br />

dans les cotisations sociales destinées à la sécurité<br />

sociale et aux caisses de retraite des salariés.<br />

Nous ne sommes pas contre l'intéressement ou<br />

la participation aux bénéfices qui mettent <strong>du</strong><br />

beurre dans les épinards des salariés mais ces<br />

primes ne peuvent remplacer le salaire »<br />

(*) A titre d’exemples, Alstom s’est porté acquéreur de 25% <strong>du</strong><br />

capital <strong>du</strong> géant Russe des transports TMH et a racheté à prix<br />

d'or des activités bradées lors des difficultés que le groupe à<br />

connu fin 2003.<br />

A contrario, pas de fins de mois difficiles pour<br />

les dirigeants. Les stocks-options des N° 1 et 2<br />

(Messieurs Patrick Kron et Philippe Mellier)<br />

s’élevant à 3,1 M€, somme à laquelle il convient<br />

d’ajouter leurs con<strong>fo</strong>rtables rémunérations fixes<br />

et variables ainsi que les nombreux avantages<br />

en nature de toutes sortes.<br />

Ramené à l’effectif et au mois, 3,1 M€ c’est 31 €<br />

par salarié, soit un peu plus de la moitié des<br />

60 € revendiqués par 4 des 5 organisations syndicales<br />

: FO, CFDT, CFTC et CGT qui, faute d’un<br />

compromis acceptable, attendaient la direction<br />

au coin <strong>du</strong> bois.<br />

C’est ainsi qu’après une première grève d'envergure<br />

le 25 févier sur l'ensemble des usines<br />

d'Alstom Transport dont celle de Petite-Forêt où<br />

près de 800 ouvriers, ETAM ou cadres ont<br />

cessé le travail, une seconde action d'éclat avait<br />

lieu le 2 mars, à Saint Ouen au siège de l'entreprise,<br />

bloqué par des salariés venus de tous<br />

les sites.<br />

Si ce 2 mars une délégation des 4 organisations<br />

syndicales fut écoutée par la direction, elle n’en<br />

fut pas enten<strong>du</strong>e pour autant.<br />

Dans ces conditions était donc décidé l’élargissement<br />

de l’action à l’ensemble <strong>du</strong> Groupe<br />

Alstom avec, en guise de plat principal, une<br />

journée de grève et de manifestation commune<br />

le 30 mars au siège <strong>du</strong> groupe à Levallois Perret<br />

où FO Alstom Petite Forêt était particulièrement<br />

bien représentée<br />

Reçus par la direction <strong>du</strong> groupe, les syndicats<br />

se sont vu repasser le même plat « au salaire<br />

de base s’ajoutent l’intéressement et la participation<br />

».<br />

Discours indigeste pour le personnel demandeur<br />

de mesures pérennes prises en compte en cas<br />

d’arrêt de travail pour maladie ou accident ainsi<br />

que dans le calcul de la retraite. Pour preuve ce<br />

témoignage d’un ouvrier proche de ses 60 ans<br />

« j’ai travaillé toute ma vie, essentiellement<br />

chez Alstom. Je gagne actuellement 1 500 €<br />

nets par mois + un 13 e mois et 3 000 € de prime<br />

d’intéressement et de participation (NDLR: pour<br />

l’exercice 2009), soit annuellement 22 500 €.<br />

Or ma retraite, régime général et complémentaire<br />

con<strong>fo</strong>n<strong>du</strong>s, ne sera que de 13 500 €/an nets,<br />

soit une perte de revenu de 40 % principalement<br />

<strong>du</strong>e à la non prise en compte de la participation<br />

et de l’intéressement ».<br />

Au jour où nous avions rencontré Vincent et son<br />

équipe, le conflit salarial était toujours latent, les<br />

actions se poursuivant avec, comme prochain<br />

point d’orgue, l’assemblée générale des actionnaires<br />

prévue pour le mois de juin.<br />

Dumping social dont pâtissent<br />

les sous-traitants<br />

Victimes collatérales des délocalisations de la<br />

pro<strong>du</strong>ction tant d’Alstom que de Bombardier, leurs<br />

sous traitants, à l’instar de Delors dont la liquidation<br />

judiciaire vient d’être prononcée par le tribunal de<br />

commerce de Valenciennes et de SAEP cette<br />

entreprise amandinoise <strong>du</strong> groupe OxyMetal qui<br />

emploie 120 salariés et 23 intérimaires chargés<br />

des découpes laser, poinçonnages et micro sou<strong>du</strong>res.<br />

Jean Marie Petit, délégué syndical et Frédéric<br />

Cousin, secrétaire <strong>du</strong> Comité d’entreprise de cette<br />

société où FO est la seule organisation syndicale<br />

représentée, confirment les délocalisations de<br />

pro<strong>du</strong>ction chez Alstom et Bombardier, et leurs<br />

incidences sur le chiffre d’affaires de SAEP en<br />

chute de 80 % d’une année sur l’autre.<br />

n Jean Marie Petit et Frédéric Cousin<br />

Pourcentage qui interpelle quant à la pérennité de<br />

l’emploi faute de nouvelles commandes avant la<br />

fin 2010, début 2011.<br />

Bien évidemment, la section FO SAEP n’est pas<br />

restée les deux pieds dans le même sabot<br />

multipliant les démarches auprès des deux principaux<br />

clients d’Alstom et Bombardier à savoir<br />

l’État Français, propriétaire de la SNCF et de la<br />

RATP et les régions en charge des TER et<br />

Transilliens.<br />

C’est ainsi qu’en coordination avec les syndicats<br />

FO de la construction ferroviaire et des métaux<br />

<strong>du</strong> Valenciennois, des interventions furent diligentées<br />

auprès <strong>du</strong> Sous-préfet, de députés, des<br />

Présidents des conseils régionaux <strong>du</strong> <strong>Nord</strong> Pasde-Calais<br />

et de l’Ile-de-France et ce pour qu’ils<br />

fassent pression sur les donneurs d’ordre: Alstom<br />

et Bombardier.<br />

En auront-ils la volonté? L’avenir répondra à cette<br />

question cruciale pour l’emploi chez les SAEP et<br />

les autres sous-traitants <strong>du</strong> ferroviaire.<br />

L’absence de vision in<strong>du</strong>strielle à moyen terme a<br />

servi de prétexte à la direction de SAEP pour<br />

maintenir en stand-by les négociations salariales.<br />

Inacceptable pour le personnel qui, à l’appel de<br />

FO, débrayait le mardi 20avril au matin, mouvement<br />

suivi par la quasi-totalité des salariés en poste.<br />

Vers midi la direction se mettait enfin à table, le<br />

travail reprenait et la négociation se soldait par<br />

l’intégration dans le salaire de primes aléatoires<br />

d’un montant de 1021 € auquel s’ajoute une<br />

prime de 200 € pour l’année 2010 + 200 autres<br />

euros en fin d’année et en <strong>fo</strong>nction de la situation<br />

de l’entreprise.<br />

7


8<br />

40 ans, c’est déjà trop…<br />

Mardi 23 mars, dès 6 heures <strong>du</strong> matin<br />

une dizaine de bus quittaient les <strong>Union</strong>s<br />

Locales de Dunkerque, Armentières,<br />

Douai, Valenciennes, de l’agglomération<br />

lilloise, <strong>du</strong> Cambrésis, de la Sambre<br />

Avesnois. Ils amenaient aux Invalides<br />

quelque 600 syndicalistes FO de notre<br />

département <strong>du</strong> <strong>Nord</strong>.<br />

Arrivés aux alentours de 10 heures, ces<br />

militants se joignaient à d’autres venus<br />

de la région parisienne, bien évidemment,<br />

mais également des départements<br />

voisins de province (Aisne, Oise, Somme,<br />

Pas-de-Calais, Ardennes, Marne, Eure).<br />

Au total, dès 11 heures, 10000 personnes,<br />

défilaient dans les avenues et<br />

rues de la capitale, des Invalides à<br />

Denfert-Rochereau. Ce cortège aux<br />

couleurs de FO manifestait pour la<br />

défense <strong>du</strong> droit à la retraite dans les<br />

conditions actuelles, voire meilleures.<br />

Le slogan repris sur la banderole de<br />

notre <strong>Union</strong> Départementale <strong>du</strong> <strong>Nord</strong><br />

était d’ailleurs sans équivoque: « 40<br />

ans, c’est déjà trop ».<br />

Perché sur une estrade et entouré des<br />

membres <strong>du</strong> bureau confédéral, Jean<br />

Claude Mailly clôturait cette manifestation<br />

qui fut, pour FO, un incontestable<br />

succès, d’autant que, concomitamment,<br />

d’autres initiatives de ce type avaient<br />

lieu dans de nombreuses autres grandes<br />

villes plus éloignées de la capitale.<br />

C’est sous les applaudissements que<br />

le secrétaire général de FO rappelait ce<br />

qui nous différencie des autres confédérations,<br />

mobilisées le même jour, à<br />

savoir que, pour nous, le droit à la<br />

retraite au plus tard à 60 ans et au terme<br />

de 40 années de travail ne se négocie<br />

pas, il se défend.<br />

Carre<strong>fo</strong>ur,<br />

le séisme social...<br />

« Séisme social chez Carre<strong>fo</strong>ur Belgique<br />

qui annonce la fermeture de 21 magasins<br />

», tel était le titre à la une de l’édition<br />

<strong>du</strong> 23 février 2010 <strong>du</strong> Soir, le quotidien<br />

francophone le plus lu outre Quiévrain.<br />

14 hypermarchés et 7 supermarchés<br />

rayés de la cartographie des enseignes<br />

Carre<strong>fo</strong>ur dès le 30 juin 2010 c’est 1672<br />

emplois supprimés. Quant à ceux qui<br />

survivront à ce séisme, leurs rémunérations<br />

seront gelées et certains acquis<br />

sociaux remis en cause.<br />

Évidemment, les syndicats belges ont<br />

immédiatement réagi. Une première<br />

grève nationale était initiée le samedi<br />

27 février, jour où les clients ont trouvé<br />

porte close dans l’ensemble des magasins<br />

<strong>du</strong> géant de la grande distribution.<br />

Dans le collimateur, le directeur général<br />

<strong>du</strong> groupe Carre<strong>fo</strong>ur, le suédois Olofsson<br />

de son prénom Lars, accusé de ne<br />

penser qu’aux actionnaires et au « lard »<br />

qu’ils peuvent se faire sur le dos des<br />

salariés.<br />

n samedi 13 mars, à l’entrée de Carre<strong>fo</strong>ur Euralille<br />

C’est ce que dénonce également notre<br />

organisation syndicale dans un tract<br />

distribué courant mars à la clientèle,<br />

invitée à signer une pétition de soutien<br />

aux salariés de Carre<strong>fo</strong>ur Belgique.<br />

Majoritaire chez Carre<strong>fo</strong>ur France, FO<br />

réclame l’arrêt immédiat de tous les<br />

licenciements, une nouvelle politique<br />

des prix permettant de concurrencer les<br />

autres enseignes et l’augmentation <strong>du</strong><br />

pouvoir d’achat pour doper la consommation.<br />

Débrayages et adhésions<br />

à Renault Douai<br />

En décembre2009, la Direction Générale<br />

de Renault insistait <strong>fo</strong>rtement sur la<br />

nécessité absolue d’être extrêmement<br />

prudent en ce qui concerne les évolutions<br />

salariales pour 2010.<br />

De ce fait les organisations syndicales,<br />

dont FO, ont dû batailler pendant des<br />

heures et des jours pour obtenir une<br />

prime de 500 €, à croire que Renault<br />

allait s’écrouler comme un château de<br />

cartes si un euro de plus était octroyé<br />

au personnel.<br />

Deux mois plus tard, cette même<br />

Direction Générale devenait subitement<br />

beaucoup, beaucoup plus généreuse,<br />

arrosant allégrement sa petite bande de<br />

hauts cadres dirigeants à coup de primes<br />

pouvant aller jusqu’à 15000 €.<br />

Cela ne pouvait qu’engendrer le dégoût<br />

et l’écœurement de centaines de salariés<br />

qui, à l’usine Georges Besse de Douai<br />

s’est tra<strong>du</strong>it par un appel intersyndical<br />

à une heure de grève le vendredi<br />

19 février.<br />

Pour autant, FO considérait qu’un<br />

débrayage sur ce seul site n’était pas<br />

suffisant pour faire reculer la Direction<br />

Générale et qu’il fallait aller plus loin.<br />

C’est ainsi que notre organisation syndicale<br />

et la CGT (rejointes par d’autres<br />

sur certains sites locaux) décidaient<br />

d’une action nationale commune le jeudi<br />

25 février, ce qui avait pour effet de faire<br />

immédiatement réagir le DG de Renault<br />

SAS qui annonçait, dans l’urgence, qu’il


allait recevoir les organisations syndicales<br />

FO-CFE/CGC-CGT-CFDT-CFTC<br />

le lundi 1er mars.<br />

Suspen<strong>du</strong> par FO Renault Douai dans<br />

l’attente de la réunion, l’appel à la grève<br />

était réitéré les 4 et 11 mars, les concessions<br />

de Renault, portant au principal<br />

sur les accords d’intéressement y compris<br />

locaux, étant jugées « trop timides ».<br />

Et de 1.000<br />

Jeudi 8 avril, Joël Fraissinet représentait l’<strong>Union</strong><br />

Départementale FO à l'Assemblée Générale <strong>du</strong> syndicat<br />

Renault Douai en présence de Jean-Claude Mailly<br />

Secrétaire Général de la Confédération FO, de Frédéric<br />

Homez Secrétaire Général de la Fédération de la<br />

Métallurgie, de Laurent Smolnik Délégué Syndical<br />

Central Renault.<br />

Ce fut également l'occasion pour Jean-Claude Mailly de<br />

remettre la carte <strong>du</strong> millième adhérent FO de l’usine<br />

Georges Besse après que Gérard Lolivier, Secrétaire<br />

Général <strong>du</strong> syndicat Renault Douai, eut présenté le bilan<br />

des 4 années précédentes et les différentes actions<br />

menées et accords négociés par FO au sein de Renault<br />

SAS.<br />

S’agissant de l’audience de FO à Renault Douai, un<br />

rappel des dernières élections avec un score dans le<br />

1 er Collège ouvrier de 39,7% et 20,9% dans le Collège<br />

ETAM, résultat assorti de la progression <strong>du</strong> nombre<br />

d’adhérents (800 en 2006, 1 000 en 2010) malgré<br />

une baisse d'effectif, soit un taux de syndicalisation FO<br />

qui passe de 13% en 2006 à 17,65% en 2010.<br />

Pourcentage à comparer avec la moyenne nationale,<br />

tous syndicats con<strong>fo</strong>n<strong>du</strong>s, qui est d'environ 10%.<br />

Gérard Lolivier a également expliqué que bon nombre<br />

de ces nouveaux adhérents étaient issus et surtout<br />

déçus des autres organisations syndicales.<br />

À l’unanimité furent votés les rapports d’activité et<br />

financier, unanimité également pour le nouveau bureau<br />

composé de :<br />

Secrétaire Général : Lolivier Gérard - Secrétaire Général<br />

Adjoint : Lemaire Raymond – Trésorier : Ravry Jean-<br />

Marie - Trésorier Adjoint : Della Vedova Yves – Archiviste :<br />

Pecqueur Didier - Secrétaire 2 e Collège : Cendlak Jean-<br />

Claude<br />

Jean-Claude MAILLY a clôturé cette assemblée générale<br />

en félicitant l'ensemble des militants FO pour leur<br />

sérieux et les actions menées en faveur des salariés.<br />

Rendez-vous est pris pour la prochaine étape : 1 200<br />

adhérents.<br />

Des biscuits<br />

pour les DELACRE<br />

Mercredi 24février devant l’usine Delacre<br />

de Nieppe et au milieu des drapeaux<br />

syndicaux une banderole jaune frappée<br />

d’un 3 %.<br />

La revendication des salariés en grève<br />

de cette fabrique de biscuits était parfaitement<br />

claire aux yeux de la délégation<br />

de l’<strong>Union</strong> Départementale FO, emmenée<br />

par Lionel Meuris et venue soutenir<br />

sa section syndicale locale.<br />

Bruno Defives, délégué syndical, expliquait<br />

que lors de la négociation annuelle<br />

obligatoire l’ultime proposition salariale<br />

de la Direction fut: 1,3 % au 1er avril en<br />

cas d’accord, chiffre ramené à 1 % dans<br />

le cas contraire.<br />

Proposition acceptée de suite par la<br />

seule CFDT archi-minoritaire et rejetée<br />

par la CFE/CGC, la CGT et FO, syndicat<br />

majoritaire chez Delacre.<br />

Passant de la parole aux actes la CGT<br />

et FO invitaient le personnel à se mettre<br />

en grève avec deux revendications<br />

phares: les fameux 3% et la suppression<br />

de tout ou partie des périodes de congés<br />

imposées.<br />

n Devant l’usine en grève…<br />

n …Dansons la carmagnole…<br />

Le lendemain et après une semaine de<br />

grève suivie à 80 % par les agents de<br />

pro<strong>du</strong>ction, la Direction, initialement<br />

intransigeante, était contrainte de lâcher<br />

quelques biscuits.<br />

C’est ainsi qu’au terme d’une longue<br />

négociation un accord était conclu entre<br />

la Direction et l’ensemble des organisations<br />

syndicales sur la base:<br />

• d’une augmentation générale de 1,9%<br />

au 1 er janvier;<br />

• <strong>du</strong> paiement de la journée de solidarité<br />

2010;<br />

• d’une prime de 200 € versée pour<br />

moitié mi-mars et pour le solde au<br />

mois de septembre;<br />

• d’un supplément d’intéressement;<br />

• d’ouvertures sur l’organisation des<br />

congés d’été.<br />

Bien que cet accord, fruit d’un laborieux<br />

compromis, ne solde pas intégralement<br />

le litige salarial, <strong>fo</strong>rce est de constater<br />

que, nonobstant les avancées annexes,<br />

l’augmentation obtenue par la grève est<br />

deux <strong>fo</strong>is supérieure à l’évolution de<br />

l’indice INSEE 2009.<br />

C’est la tête haute, fiers de leur combat<br />

que les grévistes ont rejoint leurs postes<br />

de travail.<br />

Fais ce que je dis, pas ce<br />

que je fais…<br />

La Gazette des communes des départements<br />

des régions <strong>du</strong> 19 avril 2010<br />

nous apprend, en page22, que « Bernard<br />

Derosier, député (PS), Président <strong>du</strong><br />

Conseil Supérieur de la Fonction<br />

Publique Territoriale et à la tête <strong>du</strong><br />

Conseil Général <strong>du</strong> <strong>Nord</strong>, a défen<strong>du</strong><br />

devant l’Assemblée le fait que le paritarisme<br />

<strong>fo</strong>nctionne bien dans la territoriale,<br />

qu’il est <strong>fo</strong>rce de propositions et<br />

souvent cité en exemple… ».<br />

n Isabelle Cortebeeck et Delphine Cichocki<br />

Alors pourquoi le 26 février dernier une<br />

manifestation était initiée par les 6 organisations<br />

représentatives au Conseil<br />

Général <strong>du</strong> <strong>Nord</strong> (FO, CGT, CFDT,<br />

CFTC, SUD et UNSA) avec comme<br />

principale pomme de discorde le mauvais<br />

<strong>fo</strong>nctionnement des instances paritaires?<br />

La réponse à cette question nous<br />

sommes allés la chercher au sein même<br />

de cette collectivité territoriale, auprès<br />

d’Isabelle Cortebeeck et Delphine<br />

Cichocki respectivement secrétaire et<br />

secrétaire adjointe de notre syndicat<br />

FO.<br />

Un bref historique: 1998 retour <strong>du</strong> PS<br />

aux commandes <strong>du</strong> Conseil Général <strong>du</strong><br />

<strong>Nord</strong>, Bernard Derosier candidat à la<br />

présidence promet la transparence en<br />

matière de mutations/affectations <strong>du</strong><br />

personnel à commencer par la restauration,<br />

pour l’ensemble des catégories<br />

professionnelles, de la commission paritaire<br />

ad hoc en vigueur « pour une petite<br />

partie <strong>du</strong> personnel de l’Action Sociale ».<br />

12 ans plus tard l’opacité, l’arbitraire, le<br />

fait <strong>du</strong> prince prévalent toujours et plus<br />

que jamais, ce qui est inacceptable pour<br />

l’ensemble des syndicats qui manifestaient<br />

le 26 février dans l’enceinte <strong>du</strong><br />

Conseil Général à Lille avec blocage <strong>du</strong><br />

Comité Technique Paritaire.<br />

Le communiqué remis à la presse présente<br />

sur place, dénonçait le double<br />

langage de Bernard Derosier, qui, en<br />

tant que « patron <strong>du</strong> Conseil Général<br />

<strong>du</strong> <strong>Nord</strong> met au placard les propos<br />

tenus en qualité de député ». Il faisait<br />

également état de l’absence de dialogue<br />

social.<br />

Ainsi à l’été 2009, lors de la fête des<br />

vieux gréements, deux des trois organisations<br />

syndicales représentées sur<br />

le site <strong>du</strong> Port de Gravelines (FO et<br />

CGT) déposaient un préavis de grève<br />

pour la reconnaissance de la pénibilité<br />

<strong>du</strong> métier d’ouvrier éclusier, l’organisation<br />

et la rémunération des astreintes, le<br />

paiement des jours fériés, un nombre<br />

de jours de RTT (10 actuellement) prenant<br />

en compte la fluctuation de leurs<br />

horaires liés aux marées, la sécurité <strong>du</strong><br />

personnel mise en danger de par la<br />

vétusté des écluses et l’octroi d’indem-<br />

FO au Conseil Général<br />

Créé lors de la première décentralisation, le syndicat FO<br />

<strong>du</strong> Conseil Régional connaît une évolution régulière<br />

depuis la mise en place de sections syndicales par<br />

catégories de personnel.<br />

Cette organisation permet ainsi d’être plus proche des<br />

8.500 agents principalement <strong>fo</strong>nctionnaires auxquels<br />

s’ajoutent 2.500 assistants familiaux tous contractuels,<br />

de leurs différents métiers et de leurs localisations géographiques<br />

dans le département <strong>du</strong> <strong>Nord</strong>.<br />

Outre Isabelle Cortebeeck et Delphine Cichocki représentent<br />

FO au Conseil Général :<br />

Marilyn Debou (COS Lille) ;<br />

Fatma Laouadi (Agent d’accueil dans un collège de<br />

Roubaix) ;<br />

Monique Sticker (Assistante Familiale à Montigny-en-<br />

Ostrevent)<br />

Olivier Malag (chef cuisinier dans les collège, volant) ;<br />

Fabrice Meriaux (Route Tourcoing) ;<br />

Thierry Pietrzak (Route Denain) ;<br />

Frank Verzura (Adjoint Technique au Forum Départemental<br />

des Sciences à Villeneuve d’Ascq).<br />

nités d’insalubrité.<br />

Si la grève fut suivie de négociations et<br />

de nombreux engagements, tant sur les<br />

primes que sur les conditions de travail<br />

ou encore sur le paiement des jours<br />

fériés, la sécurité, le temps de travail…<br />

<strong>fo</strong>rce est de constater que trois saisons<br />

plus tard la quasi-totalité de ces promesses,<br />

reprises sur un courrier de<br />

deux pages signé Bernard Haesebroeck,<br />

vice-président chargé des ressources<br />

humaines, demeure « lettre » morte.<br />

Et les éclusiers de Gravelines ne sont<br />

pas les seuls à se plaindre de cette gestion<br />

des relations sociales faite de reniements<br />

et revirements. Citons encore les<br />

agents affectés dans les collèges, les<br />

assistants familiaux, les ex DDE, le personnel<br />

<strong>du</strong> secteur social, etc.<br />

Suite à l’action <strong>du</strong> 26 février, les organisations<br />

syndicales furent réunies par<br />

Bernard Haesebroeck qui proposait une<br />

charte de mobilité assortie d’une « instance<br />

de travail régulière sur les mobilités<br />

» ce qui recueillait l’assentiment de<br />

la seule UNSA, les 5 autres syndicats<br />

contestant le caractère non paritaire de<br />

cette commission.<br />

S’en suivait une seconde réunion le<br />

19 avril où furent posés les principes<br />

généraux relatifs à la rédaction de la<br />

charte et la proposition de création d’une<br />

commission mobilité collégiale mais toujours<br />

pas paritaire.<br />

Au jour où sont écrites ces lignes les<br />

discussions se poursuivent. Mettrontelles<br />

enfin un terme à l’inégalité de traitement<br />

entre agents d’une même collectivité<br />

territoriale?<br />

Réponse à cette question dans quelques<br />

semaines ou mois, Bernard Derosier<br />

ayant semble-t-il fait sienne cette célèbre<br />

phrase <strong>du</strong> défunt Président Mitterrand<br />

« Il faut laisser <strong>du</strong> temps au temps ». À<br />

une exception près: la rapidité avec<br />

laquelle, entre le Palais Bourbon et<br />

l’Hôtel <strong>du</strong> département <strong>du</strong> <strong>Nord</strong>, il<br />

retourne sa veste!!!<br />

Acument Fourmies:<br />

Les salariés refusent<br />

d’être déboulonnés et<br />

vissés<br />

Fin février, 80 % des salariés d’Acument<br />

Global Technologie AGT (ex Visseries<br />

boulonneries de Fourmies) étaient en<br />

grève, avec une revendication simple:<br />

nous ne voulons être ni déboulonnés ni<br />

vissés.<br />

Plus précisément, Laurent Abraham,<br />

régleur et délégué syndical FO, explique<br />

que ce mouvement trouve son origine<br />

dans le flou entretenu par la direction et<br />

le <strong>fo</strong>nd de pension américain propriétaire<br />

de cette société sous-traitante de Renault<br />

et PSA, tant sur la reprise de l’entreprise<br />

que sur l’évolution des rémunérations<br />

<strong>du</strong> personnel.<br />

Dans les colonnes <strong>du</strong> NORD FO de<br />

juin 2009, nous évoquions déjà la préoccupante<br />

situation économique<br />

d’Acument qui avait engendré le gel des<br />

investissements et des mesures de chômage<br />

technique.<br />

Un mois plus tard, un projet de reprise<br />

de l’ensemble des 6 sites français<br />

d’Acement, dont celui de Fourmies, était<br />

présenté aux pouvoirs publics et le<br />

22 septembre 2009 trois repreneurs<br />

potentiels, dont l’italien Agrati grandissime<br />

favori, se portaient candidats.<br />

Depuis, un insoutenable silence radio<br />

faisait craindre aux salariés d’être déboulonnés<br />

de leur entreprise, de perdre leur<br />

emploi.<br />

À cela s’ajoutait la mise en stand-by des<br />

négociations salariales, nouveau tour<br />

de vis imposé au personnel dont la<br />

rémunération est au demeurant particulièrement<br />

basse.<br />

Le 8 mars, l’<strong>Union</strong> Locale FO de<br />

Fourmies faisait savoir que « si le rachat<br />

d’Acument par le Groupe Italien Agrati<br />

est confirmé, il n’en demeure pas moins<br />

que Fourmies perd sa logistique ce qui<br />

va entraîner une trentaine de suppressions<br />

d’emplois, et ce au profit de<br />

Valmex à Vieux Condé » avant de rappeler<br />

« qu’une <strong>fo</strong>is de plus, Fourmies<br />

est pénalisée par son enclavement » et<br />

conclure en remerciant les « politiques<br />

qui ont toujours ignoré le sud-Avesnois<br />

en terme d’aménagement <strong>du</strong> territoire ».<br />

Si aujourd’hui le voile est levé, il n’en<br />

demeure pas moins que le combat pour<br />

la défense de l’emploi et <strong>du</strong> pouvoir<br />

d’achat ne fait que commencer.<br />

Les Wauquiez ne se sont<br />

pas laissés mener en<br />

bateau…<br />

La crise n’a pas épargné la navigation<br />

de plaisance. Dernier exemple en date<br />

les chantiers navals Wauquiez où sont<br />

construits des voiliers haut de gamme.<br />

C’est en 1989 que l’entreprise Wauquiez,<br />

<strong>du</strong> nom de son <strong>fo</strong>ndateur, s’installe dans<br />

la zone in<strong>du</strong>strielle de Neuville-en-<br />

Ferrain.<br />

9


10<br />

Rachetée en 1997 par Bénéteau, le N°1<br />

mondial dans cette branche d’activité,<br />

elle est reprise en 2008 par le <strong>fo</strong>nd d’investissement<br />

franco-luxembourgeois<br />

Verdoso In<strong>du</strong>stry, et ce à l’exception des<br />

bâtiments demeurant la propriété de<br />

Bénéteau qui garantissait un quota<br />

d’heures de travail sur le site de Neuvilleen-Ferrain,<br />

engagement jamais respecté.<br />

Le 7 juillet dernier la société Wauquiez<br />

qui emploie désormais 72 salariés, la<br />

moitié moins qu’en 1989, est placée<br />

sous procé<strong>du</strong>re de sauvegarde. Pour lui<br />

sortir la tête de l’eau sa trésorerie doit<br />

être renflouée à hauteur de 1,6 million,<br />

dont 400.000 euros au plus vite, or ni<br />

Verdoso ni Bénéteau ne veulent mettre<br />

la main au porte monnaie.<br />

Voilà pourquoi le mardi 2 mars 2010<br />

c’est devant le tribunal de commerce de<br />

Roubaix-Tourcoing que se jouait le sort<br />

des chantiers navals Wauquiez et de<br />

ses salariés.<br />

Pour l’occasion FO, organisation syndicale<br />

majoritaire, avait pris les devants<br />

en installant campement et banderoles<br />

aux grilles de l’entreprise dans le but<br />

d’alerter les actionnaires, les pouvoirs<br />

publics et les médias sur le combat<br />

qu’ils entendaient mener pour la défense<br />

de leurs emplois.<br />

Lundi 8 mars, et dans l’attendre <strong>du</strong> délibéré<br />

fixé au 16 mars par le tribunal de<br />

commerce, le syndicat FO Wauquiez<br />

avait invité le personnel à un débrayage<br />

en début d’après-midi.<br />

Aux côtés des représentants de l’<strong>Union</strong><br />

Locale FO de Tourcoing et de l’<strong>Union</strong><br />

Départementale <strong>du</strong> <strong>Nord</strong> venus soutenir<br />

cette initiative suivie par la quasi-totalité<br />

<strong>du</strong> personnel, Johann Capelle et<br />

Christophe Patte, délégués FO dans<br />

l’entreprise, expliquaient aux journalistes<br />

présents sur le site qu’ils ne se laisseront<br />

pas mener en bateau par de simples<br />

promesses et qu’ils entendaient mettre<br />

la pression sur Verdoso et Bénéteau afin<br />

d’éviter que soit prononcée la liquidation<br />

judiciaire de leur entreprise et, avec elle,<br />

la liquidation pure et simple des 72<br />

postes de travail.<br />

Pression qui, la semaine suivante et à<br />

la plus grande satisfaction de l’équipe<br />

FO particulièrement offensive pour la<br />

défense de l’emploi, retombait à l’annonce<br />

de la décision <strong>du</strong> tribunal de commerce<br />

autorisant les Chantiers Navals Wauquiez<br />

à poursuivre leur activité, suite à un<br />

accord sur un plan de financement de<br />

1,6 millions d'euros, répartis entre<br />

Verdoso, Bénéteau et Lille Métropole<br />

Communauté Urbaine (à hauteur de<br />

200.000€), auquel il convient d’ajouter<br />

500 000€ d'économie de loyers et<br />

charges.<br />

Pénibilité et salaires,<br />

Esterra en grève<br />

Dans le cadre d’une mobilisation nationale<br />

avec pour revendications la pénibilité<br />

<strong>du</strong> métier et les salaires, 75% <strong>du</strong> personnel<br />

d’Esterra, la société en charge<br />

de la collecte, <strong>du</strong> tri et <strong>du</strong> recyclage des<br />

déchets de la communauté urbaine de<br />

Lille, était en grève le vendredi 12 mars<br />

à l’appel de 3 organisations syndicales<br />

dont FO, majoritaire dans cette entreprise.<br />

Si, selon Christian Chavatte, chauffeur<br />

et délégué syndical FO, un accord salarial<br />

a pu être trouvé avec la direction d’Esterra<br />

sur la base, entre autres mesures, d’une<br />

augmentation des rémunérations de<br />

2,5% et d’une majoration de 60€ de la<br />

prime vacances, la reconnaissance de<br />

la pénibilité est renvoyée aux négociations<br />

nationales au cours desquelles la délégation<br />

patronale a proposé des passerelles<br />

à partir de 50 ans vers d’autres<br />

métiers ce qui, pour la fédération FO qui<br />

réclame des départs anticipés en retraite,<br />

n’est pas la solution.<br />

Du Blé pour les Blédina<br />

Le 22 mars l’usine Blédina de<br />

Steenvoorde tournait au ralenti, paralysée<br />

par plusieurs débrayes successifs massivement<br />

suivis par une large majorité<br />

des 320 salariés.<br />

Rebelote un mois jour pour jour plus tard<br />

avec trois arrêts de travail d’une heure,<br />

un par équipe de pro<strong>du</strong>ction.<br />

En cause, d’une part, l’harmonisation<br />

des salaires avec ceux de l’usine de pro<strong>du</strong>its<br />

frais de Bailleul qui fait partie <strong>du</strong><br />

même groupe (Danone) et, d’autre part,<br />

le projet de délocalisation aux Pays Bas<br />

<strong>du</strong> service recherche et développement.<br />

Gilbert Decreus, délégué syndical central<br />

FO, seule organisation présente sur le<br />

site de Steenvoorde rappelle que Danone<br />

a racheté la société néerlandaise de<br />

pro<strong>du</strong>its enfants Numico avec en projet<br />

la construction d’un centre de recherche<br />

à Utrech, en lieu et place de ceux <strong>du</strong><br />

pôle Danone Baby Nutrition dont fait<br />

partie Blédina.<br />

n A gauche Gilbert Decreus<br />

Cette centralisation sur le site hollandais<br />

supprimerait une quinzaine d’emplois à<br />

Steenvoorde, s’ajoutant à la ré<strong>du</strong>ction<br />

de 5 postes sur la ligne de conditionnement<br />

des briques de lait, objet d’un litige<br />

devant être tranché par le TGI, l’expertise<br />

préalable demandée par le CHSCT ayant<br />

été refusée par la direction.<br />

Seconde pomme des discorde l’augmentation<br />

des salaires de 2,2% au 1er<br />

mars proposée par la direction et jugée<br />

insuffisante pour combler, même partiellement,<br />

le différentiel de rémunération<br />

avec Bailleul qui est de l’ordre de 300€<br />

par mois.<br />

Sur le terrain judiciaire le tribunal<br />

d’Hazebrouck vient de donner raison à<br />

FO, l’expert diligenté par le CHSCT<br />

pourra débuter sa mission et le projet<br />

de délocalisation de la Recherche et<br />

développement n’aura pas lieu.<br />

Premières victoires qui en appelle une<br />

autre, l’alignement salarial sur Danone<br />

Bailleul toujours au point mort.<br />

Quand le crédit<br />

n’est pas mutuel…<br />

Le jeudi 25 mars le DRH <strong>du</strong> Crédit<br />

Mutuel <strong>Nord</strong> Europe, dont le siège est<br />

à Lille, annonçait la mise à mort des<br />

métiers liés au Traitement Banque<br />

Assurance.<br />

Après les pressions démentielles sur<br />

les salariés <strong>du</strong> réseau et des plate<strong>fo</strong>rmes<br />

téléphoniques, les fermetures et regroupement<br />

de services au niveau <strong>du</strong> siège,<br />

la suppression de métiers dans les<br />

agences qui touchera directement plus<br />

de 200 personnes et indirectement tous<br />

les salariés, mit le feu aux poudres.<br />

C’est dans un climat social explosif que<br />

les organisations syndicales FO, CFTC,<br />

CGT, SUD et UNSA appelaient à la<br />

grève le vendredi 2 avril.<br />

Mardi suivant l’intersyndicale était conviée<br />

à une réunion de négociation, de pure<br />

<strong>fo</strong>rme, ses revendications - principalement<br />

axées sur les suppressions des<br />

métiers de Traitements administratifs, la<br />

ré<strong>du</strong>ction des effectifs, le stress et la<br />

pression commerciale faces aux objectifs<br />

démesurés, la recrudescence des sanctions…-<br />

étaient balayées d’un revers de<br />

manche par une direction arrogante qui<br />

estime que tout va bien dans le meilleur<br />

des mondes mutualiste.<br />

Paroles, paroles et paroles auxquelles<br />

les organisations syndicales, qui ne<br />

comptent d’ailleurs pas en rester là,<br />

n’apportent aucun crédit.<br />

Ce journal est édité<br />

grâce à nos annonceurs.<br />

Réservez leur le même intérêt<br />

que celui qu’ils nous accordent.


De tout un peu...<br />

Quand l’UD fait salon<br />

Les 18 et 19 mars l’<strong>Union</strong> Départementale<br />

FO <strong>du</strong> <strong>Nord</strong> était présente au salon des CE<br />

qui, comme de coutume, se tenait au Grand<br />

Palais de Lille.<br />

n Jean-François Duflo et José Soarès<br />

n Patrice Carré, Peggy Guillemant et Marie-Alice Medeuf<br />

Pendant ces deux journées, des militants<br />

se sont relayés pour assurer la tenue <strong>du</strong><br />

stand FO où ils in<strong>fo</strong>rmaient les visiteurs sur<br />

le rôle incontournable des syndicats au<br />

sein des comités d’entreprise dont la mission<br />

va bien au-delà de la simple répartition,<br />

sous des <strong>fo</strong>rmes diverses (arbre de Noël,<br />

sorties, aides aux voyages, vacances, etc.),<br />

d’une subvention patronale.<br />

Ils distribuaient également des <strong>Nord</strong> FO,<br />

des fascicules de présentation de notre<br />

organisation syndicale et des gadgets divers<br />

siglés FO.<br />

Temps <strong>fo</strong>rt le vendredi 19 mars au matin,<br />

jour où le stand de l’UD a reçu la visite<br />

d’une secrétaire confédérale, Marie-Alice<br />

Medeuf venue animer la conférence dont<br />

le thème était « le budget de <strong>fo</strong>nctionnement<br />

».<br />

Seul bémol, le choix des organisateurs<br />

quant à l’emplacement attribué aux stands<br />

syndicaux, à l’écart des zones des exposants<br />

à vocation commerciale. Comme quoi,<br />

même dans un salon sensé être consacré<br />

aux CE, business is business!!!<br />

Du chinois? De l’hébreu? Ne cherchez<br />

plus, est la<br />

tra<strong>du</strong>ction en japonais, via Internet, de la<br />

phrase « NORD FO au pays <strong>du</strong> soleil<br />

levant ».<br />

De quoi s’agit-il?<br />

En Févr ier der nier, notre U nion<br />

Départementale recevait des visiteurs pour<br />

le moins inhabituels: trois universitaires<br />

nippons de haut rang accompagnés par un<br />

français, professeur à l’Institut des Sciences<br />

Sociales de Strasbourg.<br />

Une <strong>fo</strong>is les présentations faites, quelle ne<br />

fut pas la surprise de notre secrétaire<br />

général lorsqu’ils lui tendirent un texte<br />

d’une page un quart, intégralement rédigé<br />

en japonais et tout aussi intégralement<br />

repro<strong>du</strong>it ci-avant.<br />

Était-ce un tract rédigé par un syndical de<br />

cet archipel de l’Asie <strong>du</strong> Sud Est? Non,<br />

non et non! Inutile de chercher si loin, cet<br />

écrit n’est rien d’autre que la tra<strong>du</strong>ction<br />

dans la langue <strong>du</strong> pays <strong>du</strong> N° 1 mondial<br />

de l’automobile, Toyota, <strong>du</strong> communiqué<br />

de presse de notre <strong>Union</strong> Départementale<br />

publié lors <strong>du</strong> conflit social survenu en<br />

avril 2009 dans son usine d’Onnaing et longuement<br />

commenté dans les colonnes <strong>du</strong><br />

<strong>Nord</strong> FO de l’époque.<br />

Grève longue et <strong>fo</strong>rtement médiatisée qui,<br />

à l’évidence, a interpellé ces universitaires<br />

en quête d’in<strong>fo</strong>rmations sur la déliquescence<br />

des relations sociales entre Toyota France<br />

et ses salariés.<br />

Au fil de nos critiques, étayées de multiples<br />

exemples sur le comportemental des dirigeants<br />

de l’usine d’Onnaing, leurs yeux se<br />

bridaient un peu plus, leurs sourires viraient<br />

au jaune… la surprise avait changé de<br />

camp ou presque car savoir que <strong>Nord</strong> FO<br />

est lu jusqu’au Japon, nous n’en sommes<br />

toujours pas revenus.<br />

C’est la presse qui le dit…<br />

André Bergeron ne retient que les bons<br />

souvenirs<br />

À 88 ans, André Bergeron se déplace toujours<br />

en train. « Ça sert à ça, non, le<br />

train ? », s’exclame-t-il, amusé qu’on s’en<br />

étonne. « De toute façon, je n’ai jamais eu<br />

mon permis de con<strong>du</strong>ire. » C’est donc en<br />

train que, de temps en temps, il quitte son<br />

troisième étage sans ascenseur de<br />

Montrouge, en bor<strong>du</strong>re de Paris, pour al -<br />

ler rendre visite à l’un de ses « nombreux<br />

amis », avec sa femme Georgette. Dans<br />

ces cas-là, il prend avec lui sa « sacoche »,<br />

souvenir d’un ancien congrès de <strong>Force</strong><br />

ouvrière. « Que voulez-vous, je reste Ber<br />

n René Valladon au micro<br />

n L’assistance<br />

n Le pot de l’amitié<br />

geron qui fut secrétaire général de FO, et<br />

qui restera à jamais marqué par ça !»,<br />

lance-t-il, un sourire espiègle derrière ses<br />

lunettes.<br />

« Ça », c’est encore toute la vie d’André<br />

Bergeron. Sans enfant ni engagement<br />

associatif, ce boulimique de lecture a certes<br />

toujours sa carte au Parti socialiste, mais<br />

ne milite guère. Et, aux dernières municipales,<br />

à Montrouge, c’est à l’UMP Jean-<br />

Loup Metton, « un type bien », qu’il a<br />

apporté son soutien. Alors, même retraité<br />

depuis plus de vingt ans, celui que l’on<br />

appelait le « père tranquille <strong>du</strong> syndica -<br />

lisme » continue de faire vivre, par<strong>fo</strong>is<br />

encore dans quelques conférences, les<br />

souvenirs de ces années-là. Sur les murs<br />

de la salle à manger, où la photo aérienne<br />

<strong>du</strong> pavillon <strong>du</strong> Lot côtoie un tableau of fert<br />

par Guy Mollet, la place manque pour les<br />

accueillir tous. Près de la fenêtre, une pile<br />

de documents énerve d’ailleurs son épouse,<br />

interdite de rangement sur cette partie de<br />

la salle à manger. Il en tire dix pages<br />

manuscrites et numérotées, résumé de sa<br />

vie autant que morceau d’histoire, qu’il<br />

connaît par cœur. « J’ai eu une vie merveilleuse<br />

», résume-t-il, s’avouant volontiers<br />

« sentimental ». « Je n’ai jamais été malade.<br />

Mes amis médecins me disent que c’est<br />

parce que je n’ai jamais fumé !»Il omet de<br />

préciser qu’il a vécu quelques jours dans<br />

le coma il y a trois ans, et qu’il porte un<br />

pacemaker depuis.<br />

Quand, en 1963, cet ancien typogra phe<br />

bel<strong>fo</strong>rtain, qui avait commencé à travailler<br />

à 14 ans, prend la tête de FO, son prédécesseur,<br />

Robert Bothereau, à l’origine de<br />

la scission avec la CGT en 1947, lui dit « Tu<br />

vas être le porte-drapeau de notre organisation,<br />

je te déconseille de mettre les pieds<br />

en boîte de nuit. »«Je l’ai écouté sans me<br />

<strong>fo</strong>rcer, sourit André Bergeron, ce n’était<br />

pas mon genre !»Le genre de ce syndicaliste<br />

modeste, effectivement, c’était plutôt<br />

le stylo. Adepte de la politique contractuelle,<br />

à contre-pied de la CGT et de la CFDT de<br />

l’époque, André Bergeron a donné sa si -<br />

gnature à chaque <strong>fo</strong>is qu’il estimait qu’il y<br />

avait « <strong>du</strong> grain à moudre », inventant l’assurance-chômage<br />

en 1958, négociant la<br />

hausse <strong>du</strong> smig en 1968.<br />

Familier <strong>du</strong> pouvoir, sous toutes les lé -<br />

gislatures, cet anticommuniste farouche<br />

Dans le <strong>Nord</strong>,<br />

FO a commémoré le 1 er mai<br />

Pour commémorer le 1er mai et en sus des<br />

délégations en Mairies initiées par nos <strong>Union</strong>s<br />

Locales, 3 manifestations accueillaient un<br />

représentant de notre Confédération FO :<br />

La veille de cette journée symbolique, à la<br />

Bourse <strong>du</strong> Travail d’Armentières et devant une<br />

salle pleine, les <strong>Union</strong>s Départementales <strong>du</strong><br />

<strong>Nord</strong> FO et CFTC organisaient en commun un<br />

débat animé par Pascale Coton et René<br />

Valladon, respectivement Secrétaires<br />

Confédéraux de la CFTC et de FO, sur le thème<br />

qui fait l’actualité sociale : le devenir des<br />

retraites.<br />

Le lendemain, un autre secrétaire confédéral,<br />

Didier Porte, était dans une autre Bourse <strong>du</strong><br />

Travail <strong>du</strong> département, celle de Lille, pour<br />

participer au traditionnel meeting FO <strong>du</strong> 1er<br />

mai.<br />

Tout aussi traditionnel fut le rendez-vous de<br />

Flers-en-Escrebieux à la rencontre des adhérents<br />

et syndicalistes FO <strong>du</strong> douaisis auquel<br />

était conviée Anne Baltazar, membre de la<br />

Commission Exécutive Confédérale et<br />

Secrétaire Générale de la Fédération des<br />

Fonctionnaires FO.<br />

raconte volontiers ses conversations avec<br />

Georges Pompidou comme avec Fran çois<br />

Mitterrand. Très proche <strong>du</strong> grand patron <strong>du</strong><br />

CNPF François Ceyrac, il ne nie pas non<br />

plus que l’UIMM, la bran che métallo <strong>du</strong><br />

patronat, « m’a aidé, m’a donné de l’argent,<br />

comme à d’autres, mais ça servait au mouvement<br />

syndical, moi je n’ai jamais touché<br />

un centime ».<br />

« C’est vrai que je discutais directement<br />

avec les patrons et les ministres et que<br />

j’étais critiqué pour ça, commente- t-il. Mais<br />

je n’ai jamais manqué de parole et n’ai<br />

jamais fait de vacheries à personne. Et,<br />

grosso modo, personne ne m’en a fait »<br />

Là, Georgette, qui jus que-là ne l’avait interrompu<br />

que pour lui signaler quand il se<br />

répétait, tique un peu. En 1975, rappellet-elle,<br />

juste après que son mari eut désapprouvé<br />

le monopole d’embauche de la<br />

CGT <strong>du</strong> livre, le F3 de Montrouge a quand<br />

même été plastiqué...<br />

Mais André Bergeron préfère les bons souvenirs.<br />

En érigeant en règle l’indépendance<br />

syndicale vis-à-vis <strong>du</strong> politique, il estime<br />

avoir su préserver l’unité <strong>du</strong> syndicat, attelage<br />

pourtant hé téroclite entre trotskistes<br />

et militants de droite. Si, comme on sait,<br />

son successeur à FO, le tonitruant Marc<br />

Blondel, « n’était pas [son] genre », il juge<br />

au contraire que Jean-Claude Mailly, l’actuel<br />

dirigeant, « est un type très bien, qui a<br />

épousé notre philosophie : toujours à la<br />

loyale !»<br />

Nathalie Birchem<br />

Le 3 février 1989,<br />

Il laisse <strong>Force</strong> ouvrière<br />

à Marc Blondel<br />

Il aurait préféré Claude Pitous, mais c’est Marc<br />

Blondel qui l’emporte. Jus qu’à la fin de ce 16 e<br />

congrès de <strong>Force</strong> Ouvrière, qui se déroule <strong>du</strong><br />

31 janvier au 3 février 1989 à Vincennes, André<br />

Bergeron, étrangement, évite de désigner un successeur.<br />

Manifestement, cela ne plaît pas aux<br />

militants: son dernier rapport d’activité n’obtient<br />

que 63 % des voix, de loin le plus mauvais score<br />

des vingt-cinq années d’exercice <strong>du</strong> secrétaire<br />

général de FO. Une fin ingrate pour le syndicaliste<br />

le plus populaire de son époque, qui avait imposé<br />

FO comme partenaire d’une majorité d’accords.<br />

n Lille<br />

n Flers-en-Escrebieux<br />

n Armentières : l’une des nombreuses délégations en Mairie<br />

11


12 Ne restez pas saNs voix...<br />

avec Fo, faites respecter vos droits<br />

C’est trois arrêts ren<strong>du</strong>s par la Cour de Cassation, dont deux suite à des affaires diligentées par des syndicats FO<br />

de notre département <strong>du</strong> <strong>Nord</strong>, que nous allons commenter dans le présent NORD FO.<br />

Glaverbel condamné pour<br />

violation <strong>du</strong> droit de grève<br />

Le 9 mars 2005, se prévalant d’un accord<br />

signé par la CFDT et la CFTC instaurant le<br />

service minimum, Monsieur Gérard Darques,<br />

DRH de la verrerie in<strong>du</strong>strielle Glaverbel de<br />

Boussois, adressait au personnel de la division<br />

« verre chaud » une in<strong>fo</strong>rmation générale<br />

reprise ci-après :<br />

« Une journée nationale d’action interprofessionnelle<br />

est organisée, demain mercredi<br />

10mars… elle occasionnera des perturbations…<br />

Nous en prenons acte sans porter de jugement<br />

et nous nous organisons en conséquence.<br />

Dans ce cadre, nous rencontrons une situation<br />

inédite nous obligeant à réquisitionner 2 personnes<br />

de l’équipe 4 pour mettre en place l’effectif de<br />

sécurité nécessaire au maintien des conditions<br />

indispensables de sécurité <strong>du</strong> personnel et des<br />

installations.<br />

En effet, FO nous a indiqué que dans cette équipe,<br />

3 de ses membres seraient en grève pour le poste<br />

de nuit <strong>du</strong> 10 mars, ceci faisant passer l’effectif<br />

en dessous des 7 personnes composant le personnel<br />

de sécurité en cas de <strong>fo</strong>nctionnement à<br />

deux lignes, et ce d’autant qu’il y a une absence<br />

pour maladie en plus.<br />

Pour revenir aux 7 collaborateurs requis, il fallait<br />

donc réquisitionner 2 personnes qui devront<br />

accomplir leurs missions et devoirs respectifs. »<br />

> Le litige<br />

L’un des salariés réquisitionné refuse de se<br />

plier à l’injonction et fait grève le 10 mars<br />

2005.<br />

Dès le lendemain il est mis à pied à titre<br />

conservatoire et convoqué à un entretien<br />

préalable à « une sanction pouvant aller jusqu’au<br />

licenciement ».<br />

Saisie par FO, organisation syndicale majoritaire<br />

dans le collège ouvrier où elle représente<br />

les 2/3 de cette catégorie professionnelle,<br />

l’inspection <strong>du</strong> travail de Maubeuge<br />

in<strong>fo</strong>rme le DRH de Glaverbel, par lettre <strong>du</strong><br />

16 mars 2005 et en ces termes, « qu’en dépit<br />

de l’existence au sein de votre entreprise d’un<br />

accord instaurant un service minimum pour des<br />

impératifs de sécurité, vous n’avez pas la possibilité<br />

de réquisitionner de votre propre chef des salariés.<br />

En effet, pour obtenir la réquisition des salariés<br />

grévistes, l’employeur n’a pas d’autre choix que<br />

de s’adresser à l’autorité administrative compétente,<br />

à savoir le préfet, qui est le seul à pouvoir<br />

exercer un droit de réquisition, défini à l’article<br />

L 2215-1 <strong>du</strong> code général des collectivités territoriales<br />

».<br />

Et l’inspecteur <strong>du</strong> travail de demander « l’annulation<br />

de la procé<strong>du</strong>re disciplinaire ».<br />

Au lieu de faire contre mauvaise <strong>fo</strong>rtune bon<br />

cœur, droit dans ses bottes, le DRH persiste<br />

et signe une mise à pied de 10 jours,<br />

sanction inacceptable pour le salarié qui,<br />

accompagné de ses délégués syndicaux<br />

FO, Nicolino Carta et Laurent Matagne, se<br />

rend au service juridique de l’<strong>Union</strong><br />

Départementale où ils ont rendez-vous avec<br />

Patricia Rasamizatovo et Jean Luc Helvig.<br />

Ensemble, ils décident de saisir le Conseil<br />

de Prud’hommes de Maubeuge qui, le<br />

2février 2007, rend un jugement de Salomon,<br />

à savoir la ré<strong>du</strong>ction de moitié de la <strong>du</strong>rée<br />

de la mise à pied, ce qui ne convient ni à<br />

l’intéressé ni à ses défenseurs syndicaux<br />

qui, toujours avec le soutien <strong>du</strong> service juridique<br />

de l’<strong>Union</strong> Départementale, décident<br />

d’aller jusqu’au bout de la procé<strong>du</strong>re judiciaire<br />

en faisant appel de la décision prud’homale.<br />

À leur grande surprise, et par arrêt <strong>du</strong> 30 mai<br />

2008, les magistrats de la Cour d’Appel de<br />

Douai rejetaient eux aussi leur demande,<br />

confirmant purement et simplement le jugement<br />

<strong>du</strong> Conseil de Prud’hommes.<br />

C’est dans ces conditions qu’était <strong>fo</strong>rmé un<br />

pourvoi devant la Cour de Cassation, ultime<br />

recours.<br />

L’arrêt de la<br />

Cour de Cassation<br />

Le 15 décembre 2009, sur le <strong>fo</strong>ndement de<br />

l’article 7 <strong>du</strong> préambule de la Constitution<br />

<strong>du</strong> 27 octobre 1946, la Cour de Cassation<br />

censurait l’arrêt de la Cour d’Appel précisant<br />

que « sauf dispositions législatives contraires,<br />

l’employeur ne peut s’arroger le pouvoir de réquisitionner<br />

des salariés grévistes ».<br />

Elle confirmait par ailleurs, et en tous points,<br />

les écrits de l’Inspecteur <strong>du</strong> Travail de<br />

Maubeuge, à savoir que si l’employeur veut<br />

réquisitionner des salariés grévistes il doit<br />

impérativement en faire la demande au<br />

préfet qui peut, lorsque les conditions de<br />

l’article L 2215-1 <strong>du</strong> code général des collectivités<br />

territoriales sont remplies, réquisitionner<br />

<strong>du</strong> personnel.<br />

Le commentaire de<br />

Nicolino Carta et<br />

Laurent Matagne,<br />

Délégués Syndicaux FO chez Glaverbel Boussois<br />

n Nicolino Carta et Laurent Matagne avec<br />

Patricia Rasamizatovo et Jean Luc Helvig<br />

« La décision de la Cour de Cassation a, selon nous,<br />

pour effet de rendre ca<strong>du</strong>que l’accord conclu entre<br />

la Direction, la CFDT et la CFTC qui, non content<br />

d’avoir été rédigé en violation de ce droit constitutionnel<br />

qu’est le droit de grève, astreint au<br />

service minimum un nombre exorbitant de salariés :<br />

6 sur un effectif de 9 par ligne.<br />

Ainsi est ren<strong>du</strong> à tous les salariés de Glaverbel le<br />

droit de pouvoir faire valoir, par la grève, leurs<br />

revendications, lorsque les négociations n’ont pu<br />

aboutir.<br />

Nous sommes évidemment satisfaits pour notre<br />

collègue rétabli dans ses droits au terme d’une<br />

longue procé<strong>du</strong>re qui a pu être menée à son terme<br />

grâce au soutien juridique, moral et matériel de<br />

notre <strong>Union</strong> Départementale que nous tenons à<br />

remercier une <strong>fo</strong>is encore. »<br />

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Saisie par l’UD <strong>du</strong> <strong>Nord</strong> FO-UNCP<br />

des Transports, la Cour de Cassation<br />

se prononce sur l’abattement<br />

professionnel de 20%<br />

Embauché le 1 er janvier 1990 en qualité de con<strong>du</strong>cteur<br />

receveur chez Cariane <strong>Nord</strong> devenue Trans Val de<br />

Lys, M. René Merchier était, au terme d’un arrêt de<br />

travail pour maladie suivi d’une période de mi-temps<br />

thérapeutique, mis en invalidité 1 re catégorie à<br />

compter de novembre 2003 par la Sécurité Sociale<br />

qui lui attribuait une pension pour compenser la<br />

ré<strong>du</strong>ction de ses capacités de travail et de gain ainsi<br />

reconnue et qui l’amenait à travailler à mi-temps.<br />

Le 13 janvier 2005, le médecin <strong>du</strong> travail lui délivrait<br />

un avis d’aptitude à son poste sous réserve d’être<br />

affecté à la con<strong>du</strong>ite d’un car à transmission automatique<br />

avec un horaire maximum de 3 heures et<br />

demie par jour avant de le déclarer, suite à sa mise<br />

en invalidité 2 e catégorie, définitivement inapte à<br />

tout poste, ce qui amenait son employeur à le<br />

licencier le 31 décembre 2005.<br />

Le 26 avril 2006, avec le soutien de l’<strong>Union</strong><br />

Départementale FO-UNCP des transports, il saisissait<br />

le Conseil de Prud’hommes d’Halluin sur diverses<br />

demandes dont, au principal, celle relative à l’application<br />

de l’abattement professionnel de 20 %.<br />

> Le litige<br />

L’article 1 de l’arrêté <strong>du</strong> 26 mai 1975 stipule que<br />

« Les sommes à dé<strong>du</strong>ire de l’assiette des cotisations de<br />

sécurité sociale au titre des frais professionnels tels que<br />

définis à l’article L.120 <strong>du</strong> code de la sécurité sociale s’entendent<br />

de celles qui sont versées aux travailleurs salariés<br />

ou assimilés pour les couvrir des charges de caractère<br />

spécial inhérentes à la <strong>fo</strong>nction ou à l’emploi. L’indemnisation<br />

s’effectue sous la <strong>fo</strong>rme <strong>du</strong> remboursement des dépenses<br />

réelles ou d’allocations <strong>fo</strong>rfaitaires. Dans ce dernier cas,<br />

la dé<strong>du</strong>ction est subordonnée à l’utilisation effective des<br />

allocations con<strong>fo</strong>rmément à leur objet. »<br />

Pour Jean Vandecasteele, défenseur de l’<strong>Union</strong><br />

Départementale FO-UNCP, étaient ainsi précisées<br />

les limites d’utilisation de cet abattement qui en<br />

aucun cas ne peut être utilisé sur des rémunérations<br />

pour lesquelles ne serait pas intégré un montant de<br />

frais professionnel justifié au moins égal au pourcentage<br />

de 20 % autorisé.<br />

n Jean Vandecasteele<br />

D’ailleurs, ajoute-t-il, la même disposition était<br />

rappelé dans l’arrêté <strong>du</strong> 20 décembre 2002 en ces<br />

termes « L’indemnisation des frais professionnels s’effectue:<br />

1 er soit sous la <strong>fo</strong>rme <strong>du</strong> remboursement des dépenses<br />

réellement engagées par le travailleur salarié ou assimilé;<br />

l’employeur est tenu de pro<strong>du</strong>ire les justificatifs y<br />

afférents. Ces remboursements peuvent notamment<br />

porter sur les frais prévus aux articles 6, 7 et 8 (3°, 4°<br />

et 5°);<br />

2 e soit sur la base d’allocations <strong>fo</strong>rfaitaires; l’employeur<br />

est autorisé à dé<strong>du</strong>ire leurs montants dans les limites<br />

fixées par le présent arrêté, sous réserve de l’utilisation<br />

effective de ces allocations <strong>fo</strong>rfaitaires con<strong>fo</strong>rmément<br />

à leur objet. Cette condition est réputée remplie lorsque<br />

les allocations sont inférieures ou égales aux montants<br />

fixés par le présent arrêté aux articles 3, 4, 5, 8 et 9. »<br />

À titre d’exemple et sur la base d’une rémunération<br />

de 1000 et de frais justifiés à hauteur de 100, le<br />

salaire brut soumis à cotisation de sécurité sociale<br />

doit être de 1100.<br />

Faux selon l’avocat de la société cominoise Trans<br />

Val de Lys, sur le <strong>fo</strong>ndement d’une lettre <strong>du</strong> 16 juin<br />

1992 émanant de la Direction Générale des Impôts<br />

de Lille, confirmée par le Ministère des Transports,<br />

qu’il considère autorisations données à sa cliente<br />

de dé<strong>du</strong>ire un abattement de 20 % sur le salaire de<br />

base majoré des frais justifiés.<br />

Selon FO-UNCP<br />

Salaire de base : 1.000<br />

Frais justifiés : 100<br />

--------<br />

Salaire brut soumis<br />

à cotisations<br />

de sécurité sociale 1.100<br />

Selon Trans Val de Lys<br />

Salaire de base : 1.000<br />

Frais justifiés : 100<br />

--------<br />

Dé<strong>du</strong>ction de 20% 220<br />

--------<br />

Salaire brut soumis<br />

à cotisations<br />

de sécurité sociale 880<br />

En l’espèce, l’incidence pour M. Merchier est d’importance,<br />

l’indemnisation de son mi-temps thérapeutique<br />

et le calcul de ses pensions d’invalidité 1 re<br />

puis 2 e catégorie ayant été effectué (ref: l’exemple<br />

ci-dessus) sur la base d’un salaire brut de 880 au<br />

lieu de 1100 soit un préjudice total, y compris <strong>du</strong>rant<br />

sa vie de retraité, chiffré à plus ou moins 25000euros<br />

par l’<strong>Union</strong> Départementale FO-UNCP des<br />

Transports.<br />

L’arrêt de la Cour de Cassation<br />

Déboutés sur ce point tant par le Conseil de<br />

Prud’hommes que par la Cour d’Appel de Douai,<br />

Monsieur Merchier et son syndicat FO-UNCP décidaient<br />

de se pourvoir en cassation.<br />

Par arrêt <strong>du</strong> 16 septembre 2009 la haute cour<br />

analysait en ces termes la décision des précédentes<br />

juridictions « Atten<strong>du</strong> que pour débouter M. Merchier de<br />

sa demande tendant à l’indemnisation <strong>du</strong> préjudice<br />

résultant de l’application par son employeur d’un abattement<br />

<strong>fo</strong>rfaitaire de 20 % pour frais professionnels, la cour<br />

d’appel a retenu, par motifs adoptés, qu’en ce qui concerne<br />

l’entreprise, la Direction générale des Impôts de Lille avait<br />

donné son accord sur le droit à dé<strong>du</strong>ction supplémentaire<br />

pour les frais professionnels au bénéfice des chauffeurs<br />

et des receveurs et qu’en outre, le ministère de l’Équipement<br />

avait confirmé le droit à l’abattement de 20 % dans la profession,<br />

que c’est donc en toute légalité que l’abattement<br />

avait été pratiqué, et par motifs propres que le calcul de<br />

pension tel qu’opéré par la CPAM de Lille n’avait pas pris<br />

en compte les années pour lesquelles le salarié <strong>fo</strong>rme sa<br />

demande et que celui-ci ne justifiait dès lors d’aucun<br />

préjudice indemnisable en rapport avec l’abattement dont<br />

s’agit; ».<br />

Décision qu’elle cassait et annulait au motif « Qu’en<br />

statuant ainsi, alors qu’il appartient à l’employeur pour<br />

pouvoir opérer une décision corrélative sur l’assiette des<br />

cotisations sociales, d’établir l’existence expresse des<br />

services fiscaux reconnaissant au salarié, en <strong>fo</strong>nction de<br />

sa situation concrète, le droit de pratiquer un abattement<br />

supplémentaire pour frais professionnels, la cour d’appel<br />

a violé les textes susvisés ».<br />

Elections Professionnelles,<br />

les listes communes<br />

L’article L.2122-3 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> Travail est ainsi libellé : « Lorsqu’une liste<br />

commune a été établie par des organisations syndicales, la répartition entre<br />

elles des suffrages exprimés se fait sur la base indiquée par les organisations<br />

syndicales concernées lors <strong>du</strong> dépôt de leur liste. À défaut d’être indiquée, la<br />

répartition se fait à part égale entre les organisations concernées ».<br />

Indiquée à qui et comment ? Telle était la question qui était posée aux magistrats<br />

de la Cour de Cassation.<br />

Les faits<br />

Deux syndicats avaient décidé de faire liste commune et de répartir les<br />

suffrages à concurrence de 55/45 %. Ils l’avaient indiqué à l’employeur lors<br />

<strong>du</strong> dépôt de leur liste, mais avaient refusé que l’employeur fasse état de cet<br />

accord de répartition auprès des salariés.<br />

Aux élections la liste commune avait obtenu 19,65 % des suffrages. De la<br />

répartition inégalitaire des suffrages dépendait donc la possibilité pour le<br />

premier syndicat de se voir reconnaître représentatif.<br />

La loi invoquant seulement la nécessité d’une « indication » donnée au plus<br />

tard lors <strong>du</strong> dépôt des listes, et ce afin que la répartition inégalitaire ne puisse<br />

être décidée a posteriori au regard des résultats <strong>du</strong> scrutin et ainsi donner lieu<br />

à contentieux entre les syndicats, on pouvait penser que seul l’employeur<br />

devait en être destinataire.<br />

L’arrêt de la Cour de Cassation<br />

Au principe de la transparence électorale comme «corollaire de la démocratie»,<br />

la Chambre Sociale de la Cour de Cassation a estimé que la répartition<br />

inégalitaire des suffrages devait également être connue, avant le vote, des<br />

électeurs s’agissant d’une condition essentielle de sa validité.<br />

En conséquence, à défaut de communication envers les électeurs, la répartition<br />

des suffrages au sein d’une liste commune ne peut se faire qu’à part égale.<br />

Sous quelle <strong>fo</strong>rme et à qui incombe cette communication ? La Cour de Cassation<br />

ne le précise pas, mais on peut penser que s’agissant d’un choix des syndicats,<br />

c’est eux qui en ont la charge, et ce par tout moyen (sur les documents diffusés,<br />

par affichage, directement sur les bulletins de vote…).<br />

Je défends mes droits<br />

Tu défends tes droits<br />

Il défend ses droits<br />

Pour conjuguer ensemble la défense de nos droits…<br />

Adhérons à FO


ILS ONT FAIT CONFIANCE A FO...<br />

CCM Wallers-en-Fagne : Le syndicalisme FO plébicité…<br />

C’est en 2005 que Jean-Pierre Lefebvre,<br />

chauffeur au Comptoir des Calcaires et<br />

Matériaux de Wallers-en-Fagne, a créé FO<br />

dans cette carrière de l’Avesnois où, jusque<br />

là, seules deux organisations syndicales<br />

étaient représentées, la CGT et une embryonnaire<br />

CFDT.<br />

Quelques semaines après l’avènement de<br />

FO, les instances représentatives <strong>du</strong> personnel<br />

de cette entreprise <strong>du</strong> groupe Bouygues<br />

étaient renouvelées, le paysage syndical était,<br />

en ce début 2006, le suivant : CGT 88% - FO<br />

8% - CFDT 4%.<br />

2006 – 2010 : 4 années <strong>du</strong>rant lesquelles la<br />

toute puissante CGT n’a jamais rien proposé<br />

ni obtenu pour les 108 salariés de CCM, se<br />

cantonnant dans le refus systématique de<br />

toute négociation avec la direction faisant<br />

ainsi le jeu de cette dernière trop contente<br />

d’octroyer, lors des NAO, le strict minimum,<br />

voir moins, par le biais de décisions unilatérales.<br />

4 années pendant lesquelles Jean-Pierre<br />

Lefebvre, épaulé par ses camarades <strong>du</strong><br />

groupe Bouygues où FO est majoritaires, a<br />

clairement dénoncé cette politique de la terre<br />

brûlée, élaborant avec les salariés, qui progressivement<br />

le rejoignaient, un programme<br />

Ces trois derniers mois FO a créé dans notre département<br />

;<br />

2 syndicats :<br />

- Textile et Habillement de Cambrai,<br />

secrétaire Jean Marc Sagot.<br />

- Bigard à Feignies,<br />

secrétaire Alain Abraham.<br />

Et 9 sections syndicales :<br />

- Société Générale DEC <strong>Nord</strong> Entreprises,<br />

délégué syndical Rémi Bourcier.<br />

- Etablissements Martin à Maubeuge,<br />

déléguée syndicale Florence Deneufbourg.<br />

- Cap<strong>du</strong>ne Arvato à Coudekerque-Branche,<br />

délégué syndical Mickaël Bonnaillie.<br />

- Sambre et Meuse à Feignies,<br />

délégué syndical Jean-Pierre Gauthier.<br />

- Créatis à Lille,<br />

délégué syndical Robert Delot.<br />

- Groupe SNEF à Dunkerque,<br />

délégué syndical Bruno Hocquette.<br />

- Thyssenkrupp Sofedit à Gouzeaucourt,<br />

délégué syndical Stéphane Ramos.<br />

- TEI Entreprise à Loos lez Lille,<br />

délégué syndical Julien Decanter.<br />

- Load Transports à Lys Lez Lannoy,<br />

délégué syndical Rachid Hamoud.<br />

revendicatif repris dans un tract électoral<br />

dont le moins que l’on puisse dire est qu’il<br />

était clair, net et précis.<br />

Message reçu 5 sur 5 par 53,8% <strong>du</strong> personnel<br />

qui apportait ses suffrages à FO. Avec 19%<br />

des voix la CFDT récupérait une petite partie<br />

des dépouilles de la CGT au bord de l’implosion<br />

(27% contre 88% lors <strong>du</strong> précédent scrutin).<br />

Dans la <strong>fo</strong>ulée les élus FO (Sylvie Caboor,<br />

Séverine Larzilliere, Myriam Ledrogoff et<br />

Jean-Pierre Lefebvre) remerciait leurs collègues<br />

à qui ils annonçaient le début des<br />

négociations 2010 avec la direction et la<br />

mise en place de permanences pour répondre<br />

au mieux à leurs « suggestions, remarques<br />

et attentes ».<br />

n Jean-Pierre Lefebvre entouré de Christelle Charles et Bernard<br />

Store (FO Bouygues).<br />

Entreprise et ville FO CFDT CFTC CGT CFE/CGC Divers<br />

Polyclinique <strong>du</strong> Val de Sambre<br />

Maubeuge<br />

55 voix 17 voix - 53 voix - -<br />

Banque Scalbert Dupont Lille siège 108 voix 24 voix - - 47 voix -<br />

Banque Scalbert Dupont<br />

253 voix 80 voix - 10 voix 59 voix -<br />

Métropole Lilloise<br />

Banque Scalbert Dupont<br />

Douai Valenciennes<br />

D’autres résultats…<br />

59 voix 195 voix - - 44 voix -<br />

Banque Scalbert Dupont Littoral 185 voix 23 voix - - 85 voix -<br />

Tifany In<strong>du</strong>stries à Villeneuve d’Ascq 15 voix - - 45 voix - -<br />

Crédit <strong>du</strong> <strong>Nord</strong> Lille 48 voix 446 voix 114 voix 65 voix 196 voix -<br />

SIPA Avesnes sur Helpe 55 voix 14 voix - 21 voix -<br />

LCL DR Lille 29 voix 125 voix - 5 voix 15 voix -<br />

CPAM Lille/Douai 379 voix 96 voix 14 voix 276 voix - -<br />

CPAM Dunkerque 29 voix 90 voix - 107 voix - -<br />

Parisot Sièges Dunkerque 36 voix 20 voix - 22 voix - -<br />

Renault Retail Group Roubaix 61 voix - - 16 voix - 16 voix<br />

Brasseries Heineken Mons-en-Baroeul 52 voix 37 voix 6 voix 120 voix - -<br />

Kinépolis Lomme 38 voix 14 voix 28 voix 8 voix - 3 voix<br />

Centre Oscar Lambret Lille 121 voix - - 47 voix 30 voix 319 voix<br />

Willefert Provin 71 voix - - - - -<br />

Sambre et Meuse Feignies 58 voix - 52 voix 34 voix - -<br />

Sofinor Bois Grenier 23 voix - - - - -<br />

Cofidis Villeneuve d’Ascq 261 voix - - 171 voix 616 voix -<br />

Delta-Neu Armentières 81 voix 19 voix - 9 voix 17 voix -<br />

Et toujours de<br />

nouvelles implantations…<br />

Quelques chiffres utiles…<br />

Les principales prestations maladie - AT<br />

Les Indemnités journalières<br />

maladie<br />

50% <strong>du</strong> gain journalier de base<br />

dans la limite de 48,08 €,<br />

portée à 64,11 €<br />

(<strong>du</strong> 31e jour au 6e mois d’arrêt<br />

maladie) pour les assurés<br />

assumant la charge<br />

d’au moins 3 enfants<br />

La CMU<br />

Régime de base<br />

Affiliation gratuite : pla<strong>fo</strong>nd de revenu fiscal annuel<br />

< 9.020 €. Au-delà cotisation égale à 8%<br />

des revenus.<br />

Complémentaire<br />

Pla<strong>fo</strong>nd de ressources mensuel :<br />

627 € (personne seule),<br />

940 € (2 personnes),<br />

1.128 € (3 personnes),<br />

1.316 € (4 personnes),<br />

puis 251€ par personne supplémentaire<br />

Les indemnités journalières<br />

accidents <strong>du</strong> travail<br />

- Jusqu’au 28e jour :<br />

60% <strong>du</strong> salaire journalier de base<br />

dans la limite de 173 €<br />

- A partir <strong>du</strong> 29e jour :<br />

80% <strong>du</strong> salaire journalier de base<br />

dans la limite de 230 €<br />

Les principales prestations vieillesse/retraite<br />

L’Allocation de solidarité aux<br />

personnes âgées (ASPA)<br />

Personne seule: 708,95 €/mois<br />

Pla<strong>fo</strong>nd de ressources annuel:<br />

8 507,49 €<br />

Couple: 1157,46 €/mois<br />

Pla<strong>fo</strong>nd de ressources annuel:<br />

13 889,62 €<br />

Pension de réversion<br />

54% de la pension <strong>du</strong> défunt<br />

avec un minimum de<br />

266,15 €/mois<br />

Pla<strong>fo</strong>nd de ressources :<br />

• 18428,80 €/an<br />

pour une personne seule,<br />

• 29486,08 €/mois<br />

pour un ménage<br />

Minimum contributif<br />

595,64 €/mois<br />

APA<br />

Montants maximum attribués<br />

sous conditions de ressources<br />

et situation personnelle :<br />

GIR 1 = 1235,65 €<br />

GIR 2 = 1059,13 €<br />

GIR 3 = 794,35 €<br />

GIR 4 = 529,56 €<br />

13<br />

Les indemnités journalières maternité,<br />

adoption et paternité<br />

Maximum : 77,24 €<br />

Pension d’invalidité<br />

1re catégorie :<br />

30% <strong>du</strong> salaire de base<br />

(limitée à 865,50 €/mois) ;<br />

2e et 3e catégories :<br />

50% <strong>du</strong> salaire de base<br />

(limités à 1.442,50 €/mois).<br />

Majoration pour tierce personne :<br />

1.029,10 € maxi/mois<br />

Minimum contributif majoré<br />

650,87 €/mois<br />

L’allocation de veuvage<br />

570,21 € par mois<br />

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Seul au monde ? C’est le sentiment que chacun éprouve quand il s’agit de préparer<br />

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Les plans de départs volontaires :<br />

un exercice finalement<br />

bien difficile !<br />

Les plans de départs volontaires se multiplient, principalement dans les<br />

grandes entreprises. Par<strong>fo</strong>is même, ils se succèdent les uns aux autres et<br />

peuvent porter sur des centaines voire des milliers de salariés. A priori<br />

mieux acceptés socialement, ils sont pourtant, eux aussi, sources de nombreuses<br />

tensions et de frustrations.<br />

Formatés pour défendre l’emploi dans leurs entreprises, les organisations syndicales<br />

et, d’une façon générale, les représentants <strong>du</strong> personnel sont ici<br />

confrontés à un exercice très délicat où il n’y a que des coups à prendre.<br />

Ils sont sous la pression de la direction et tiraillés entre ceux qui veulent garder<br />

leur emploi et ceux qui veulent absolument partir. Et doivent en même temps se<br />

préoccuper des problématiques liées aux charges de travail des rescapés qui<br />

resteront dans l’entreprise !<br />

Certaines de leurs initiatives, mêmes légitimes, peuvent déplaire aux intéressés<br />

comme la contestation <strong>du</strong> plan en justice au motif par exemple que l’ensemble<br />

des départs ne leur paraît pas vraiment « volontaire ». Alors tous les heureux<br />

élus prêts à partir leur reprochent de retarder leur sortie et la mise en œuvre de<br />

leur projet personnel !<br />

Parallèlement, il faut gérer la frustration de ceux dont le départ volontaire<br />

est refusé au motif qu’ils sont jugés indispensables à l’entreprise. Trop de volontaires,<br />

pas les bons volontaires : l’adéquation parfaite entre le nombre de<br />

postes à supprimer et le nombre de volontaires au départ, service par service,<br />

catégorie par catégorie, poste par poste, est bien illusoire !<br />

Avec la démotivation et la perte de confiance dans certaines entreprises en restructuration<br />

constante depuis des années, les wagons <strong>fo</strong>nt en effet souvent le<br />

plein !<br />

Les quinquas sont souvent les premiers sur la ligne de départ bien qu’aujourd’hui<br />

les préretraites maison, très attractives pour eux, ne soient plus trop dans l’air<br />

<strong>du</strong> temps….<br />

Pour l’entreprise, pour ceux qui restent, pour les représentants <strong>du</strong> personnel qui<br />

doivent s’en préoccuper, c’est une perte sèche de savoir-faire, que la direction<br />

ne maîtrise pas totalement ou dont elle préfère momentanément ignorer les impacts,<br />

soucieuse dans l’immédiat d’atteindre le nombre requis de postes en<br />

moins.<br />

Espoirs collectifs déçus et autre <strong>fo</strong>rme de traumatisme lorsque les départs volontaires<br />

au contraire ne <strong>fo</strong>nt pas le plein et qu’il faut passer aux départs<br />

contraints !<br />

Pas la panacée donc, ni une sinécure... Un moindre mal alors ?<br />

Expertises économiques et sociales<br />

auprès des comités d’entreprise<br />

Ce journal<br />

est édité grâce<br />

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Gérard GRATCH<br />

Christophe ZUGOLARO<br />

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Théophile PREVOST, Chargé de mission Continuité Professionnelle<br />

Théophile PREVOST a rejoint l’équipe de l’UD <strong>du</strong> <strong>Nord</strong><br />

comme Chargé de mission Continuité Professionnelle.<br />

La <strong>fo</strong>rmation est un enjeu majeur pour répondre aux<br />

mutations économiques et aux évolutions technologiques<br />

des entreprises. C’est l'un des moyens pour garantir<br />

le maintien des emplois de demain en Région<br />

<strong>Nord</strong>-Pas de Calais.<br />

Théophile PREVOST sera présent sur tout le territoire pour<br />

in<strong>fo</strong>rmer nos militants, nos élus et les salariés sur les<br />

dispositifs de <strong>fo</strong>rmation. Il est à votre disposition<br />

pour accompagner vos projets indivi<strong>du</strong>els ou collectifs<br />

de <strong>fo</strong>rmation.<br />

UDFO <strong>du</strong> <strong>Nord</strong> : 03 20 52 29 67<br />

Emplacements réservés<br />

15069 - 15179 - 15102


L A P A G E P R A T I Q U E<br />

De Bavay au pays <strong>du</strong> marbre et de la pierre bleue<br />

C’est à Bavay, petite ville <strong>du</strong> Hainaut français à<br />

mi-chemin de Valenciennes et de Maubeuge, que<br />

se trouve le plus important site archéologique<br />

gallo-romain au <strong>Nord</strong> de la Loire, avec pour<br />

vestige principal celui de l’imposant <strong>fo</strong>rum <strong>du</strong><br />

I er siècle.<br />

En travaux pour une <strong>du</strong>rée de 20 mois la visite<br />

est actuellement obligatoirement guidée et limitée<br />

aux seules après-midi <strong>du</strong>rant les vacances scolaires<br />

ou à trois après-midi par semaine (les mercredis,<br />

samedis et dimanches) en dehors de ces périodes.<br />

Près <strong>du</strong> site, classé aux monuments historiques<br />

de France, le musée. Ouvert tous les jours sauf<br />

le mercredi matin et le samedi matin, il abrite une<br />

riche collection d’objets antiques ainsi que la<br />

reconstitution, sous la <strong>fo</strong>rme d’une maquette, de<br />

Bavay lorsque la cité était romaine et s’appelait<br />

Bagacum.<br />

Pour compléter la visite, le musée projette un film<br />

en 3D qui, l’espace d’un instant, transpose le<br />

spectateur vingt siècles en arrière au cœur de la<br />

capitale des Gaules Belges.<br />

À voir également à Bavay, le musée <strong>du</strong> 11septembre<br />

1709. Situé dans une maison <strong>du</strong> XVIII e siècle, il<br />

évoque la sanglante bataille de Malplaquet qui a<br />

fait 32 000 morts en une seule journée. Visite<br />

exclusivement sur rendez-vous au 0613913784.<br />

Enfin, comment quitter Bavay sans goûter aux<br />

deux spécialités locales, les chiques, ce bonbon<br />

à la menthe douce, également à la pomme, à la<br />

cerise ou au café, et la bavaisienne, la bière de la<br />

brasserie Thellier.<br />

n Le site archéologique en 2010…<br />

n …et tel qu’il était il y a deux millénaires.<br />

n Le musée <strong>du</strong> n La place de Bavay<br />

11 septembre 1709<br />

En direction de la frontière belge se profile la<br />

vallée de l’Hogneau, <strong>du</strong> nom de la rivière de 35 km<br />

qui se jette dans l’Escaut, et les deux villages<br />

typiques de l’Avesnois, Bellignies et Gussignies.<br />

À l’entrée de Bellignies, un long mur de pierre<br />

derrière lequel se cache un château <strong>du</strong> XVIII e siècle,<br />

jadis résidence des princes de Croy. À la sortie,<br />

les vannes <strong>du</strong> XVIII e siècle qui régulent l’Hogneau<br />

et, dans une ancienne marbrerie, le musée <strong>du</strong><br />

marbre et de la pierre bleue. Ouvert les samedis<br />

et dimanches après-midi, il retrace l’histoire de<br />

cette in<strong>du</strong>strie depuis le XIX e siècle.<br />

Face au musée, le point de départ d’un circuit<br />

pédestre dit de la pierre or bleu de la vallée <strong>du</strong><br />

Marbre qui relie Bellignies à Gussigny, en passant<br />

par le belvédère, d’où l’on peut voir une carrière<br />

toujours en exploitation, un ancien site d’extraction<br />

de la pierre et les berges de l’Hogneau.<br />

n Le château de Bellignies<br />

‘‘<br />

n Le musée <strong>du</strong> Marbre<br />

n Les vannes<br />

n La carrière<br />

n Les berges de l’Hogneau<br />

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issu de l’union des groupes APRI et IONIS, le 8 janvier 2009<br />

n Pont de l’ancien chemin de fer sur le circuit<br />

de la pierre or bleu de la vallée <strong>du</strong> Marbre<br />

Au terme de ce sentier de 4,5 km, l’on pourra<br />

déguster la bière locale, la cuvée des jonquilles, et<br />

ce à la brasserie <strong>du</strong> Baron que domine le pittoresque<br />

petit village de Gussignies, l’un des plus beau de la<br />

région.<br />

Outre l’église <strong>du</strong> XVIIIe siècle, les fermettes de<br />

briques et de pierre bleue, le château <strong>du</strong> XIXe siècle,<br />

jouxtant un kiosque, la Grange au corps, une<br />

ancienne grange rénovée en espace détente avec<br />

piscine, sauna, jacuzzi, hammam.<br />

Et l’on ne quittera pas Gussignies et le Bavaisis sans<br />

un arrêt chez Mireille pour y goûter une flamiche au<br />

maroilles, l’une des spécialités de l’Avesnois.<br />

n Le Baron<br />

15:09 Page<br />

n Le village de Gussignies dominé par son église<br />

‘‘solides et <strong>du</strong>rables<br />

n Le château de Gussignies<br />

n Le kiosque<br />

n La Grange au corps<br />

n Chez Mireille<br />

Pour plus d’in<strong>fo</strong>rmations<br />

contactez<br />

l’Office de Tourisme<br />

<strong>du</strong> Bavaisis,<br />

rue Saint-Maur<br />

59570 Bavay<br />

Tél. 03.27.39.81.65<br />

e-mail ot-bavaisis@wanadoo.fr<br />

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15


www.mcdef.fr<br />

Jamila, directrice<br />

Angèle,<br />

technicienne<br />

de surface<br />

des ressources humaines Mario, chargé<br />

de clientèle<br />

Emilie, assistante<br />

et son mari Christophe,<br />

architecte<br />

Mutuelle Civile de la Défense Une autre idée de la complémentaire santé<br />

Mutuelle soumise aux dispositions <strong>du</strong> Livre II <strong>du</strong> Code de la Mutualité N° RNM 784 621 476<br />

Entreprises et Salariés<br />

La MCDéf, la mutuelle<br />

que tout le monde rejoint !<br />

Jean-Marc,<br />

directeur général<br />

Conception : trente-fevrier@orange.fr - Crédits photos : Fotolia

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