de l'économie
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Era 2012 et Enviro Algérie du 15 au 17 Octobre à Oran : <strong>l'économie</strong> verte au cœur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux salons<br />
N° 5256 Prix 10 DA France 1 C Quotidien national d'information<br />
Lundi 17 septembre 2012<br />
SIGNATURE D’UN ACCORD DE PARTENARIAT ENTRE SAIDAL<br />
ET UN GROUPE KOWEITIEN<br />
Des médicaments anticancéreux fabriqués<br />
localement au plus tard en 2014<br />
Par<br />
Amel Bouakba<br />
LE GROUPE public pharmaceutique<br />
Saidal enchaîne les accords<br />
<strong>de</strong> partenariat. Il a signé, hier, à<br />
Alger, un accord avec la société<br />
koweitienne North Africa Holding<br />
manufacturing - FNI (SNM) pour la<br />
création d’une société mixte spécialisée<br />
dans la fabrication <strong>de</strong> médicaments<br />
anticancéreux, à la nouvelle<br />
ville <strong>de</strong> Sidi Abdallah, à l’ouest<br />
d’Alger. La cérémonie <strong>de</strong> signature<br />
<strong>de</strong> l’accord s’est déroulée en<br />
présence du Prési<strong>de</strong>nt-directeur<br />
général du groupe Saidal, Boumediene<br />
Darkaoui, du directeur général<br />
du Fonds national <strong>de</strong> l’investissement,<br />
Hassan Haddad et du directeur<br />
exécutif <strong>de</strong> North Africa<br />
Holding manufacturing - FNI<br />
(SNM), Imad Al-Salah.<br />
«Le projet dont le coût est estimé<br />
à 25 millions d’euros, sera détenu, à<br />
hauteur <strong>de</strong> 49%, par chaque partie<br />
alors que le reste (2%) sera détenu<br />
par le Fonds national <strong>de</strong> l’investissement»,<br />
indique t-on. «Le projet<br />
<strong>de</strong>vrait voir le jour dans un délai <strong>de</strong><br />
18 à 24 mois et <strong>de</strong>vrait insuffler une<br />
nouvelle dynamique à l’industrie<br />
DANS UNE RENCONTRE AVEC L’UGTA<br />
Rahmani s’engage à «raffermir»<br />
le secteur public<br />
Par<br />
Samira Imadalou<br />
APRÈS une première rencontre<br />
avec le patronat, le ministre <strong>de</strong><br />
l’Industrie, <strong>de</strong> la PME et <strong>de</strong> la<br />
Promotion <strong>de</strong>s investissements a<br />
reçu, le 12 septembre <strong>de</strong>rnier, le<br />
pharmaceutique nationale,<br />
notamment pour les médicaments<br />
anticancéreux qui restent totalement<br />
premier responsable <strong>de</strong> l’Union<br />
générale <strong>de</strong>s travailleurs aAlgériens<br />
(Ugta), Ab<strong>de</strong>lmadjid Sidi Saïd.<br />
Les <strong>de</strong>ux parties ont tracé une<br />
feuille <strong>de</strong> route qui sera mise en<br />
œuvre rapi<strong>de</strong>ment.<br />
Suite en page 3<br />
Photo : M. Hacène<br />
dépendants <strong>de</strong> l’importation»,<br />
a affirmé le P-dg <strong>de</strong> Saidal.<br />
Dix-sept (17) types <strong>de</strong> médicaments<br />
anticancéreux, seront fabriqués<br />
localement par Saidal, selon<br />
M. Derkaoui, qui n’a pas donné <strong>de</strong>s<br />
LE NOUVEAU COMMISSAIRE DÉVOILE<br />
LE PROGRAMME DE LA 17 e ÉDITION<br />
Retour en force du Sila…<br />
sur la scène et dans son fief<br />
Par<br />
Wafia Sifouane<br />
LE SALON international du<br />
livre d’Alger (Sila) revient sur la<br />
scène, du 20 au 29 septembre.<br />
D’évi<strong>de</strong>nce, sa 17e édition est<br />
consacrée à la célébration du<br />
cinquantenaire <strong>de</strong> l’Indépendance<br />
mais également aux 50 ans <strong>de</strong><br />
l’édition en Algérie. Avec pour<br />
slogan «Mon livre, ma liberté», le Sila 2012 s’annonce comme l’événement <strong>de</strong><br />
l’année, avec la participation <strong>de</strong> pas moins <strong>de</strong> 630 exposants, représentants<br />
41 pays du mon<strong>de</strong> arabe et d’Occi<strong>de</strong>nt, à l’exception <strong>de</strong> l’Australie. W. S.<br />
Lire également page 21<br />
Supplément Économie<br />
Réévaluation, retard<br />
<strong>de</strong> réalisation<br />
et malfaçons<br />
Lire pages 7 à 17<br />
Photo : DR<br />
Photo : Sahel<br />
Lire en page 24<br />
précisons sur les catégories <strong>de</strong>s<br />
médicaments en question. Pour le<br />
directeur exécutif <strong>de</strong> la société<br />
koweitienne, «ce projet <strong>de</strong>vrait<br />
renforcer la coopération entre les<br />
<strong>de</strong>ux pays qui touche plusieurs<br />
secteurs et vise à consoli<strong>de</strong>r leurs<br />
relations bilatérales». Il est bon <strong>de</strong><br />
préciser que la cérémonie <strong>de</strong> signature<br />
<strong>de</strong> l’accord a eu lieu en présence<br />
du ministre <strong>de</strong> l’Industrie, <strong>de</strong> la PME<br />
et <strong>de</strong> la Promotion <strong>de</strong> l’investissement,<br />
M. Chérif Rahmani, du<br />
ministre <strong>de</strong>s Finances, M. Karim<br />
Djoudi, du ministre <strong>de</strong> la Santé, <strong>de</strong> la<br />
Population et <strong>de</strong> la Réforme hospitalière,<br />
M. Ab<strong>de</strong>laziz Ziari et du secrétaire<br />
général <strong>de</strong> l’Union générale <strong>de</strong>s<br />
travailleurs algériens, M. Ab<strong>de</strong>lmadjid<br />
Sidi Saïd. L’Algérie, enregistre<br />
chaque année 45 000 nouveaux cas <strong>de</strong><br />
cancer, toutes formes confondues.<br />
La situation <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s cancéreux est<br />
dramatique. La pénurie <strong>de</strong> médicaments<br />
et <strong>de</strong> traitements entraîne le<br />
décès <strong>de</strong> nombre d’entre eux.<br />
La plupart atten<strong>de</strong>nt leur traitement<br />
pendant <strong>de</strong>s mois après le diagnostic,<br />
et meurent avant même le début du<br />
traitement, ne cessent <strong>de</strong> déplorer les<br />
associations d’ai<strong>de</strong> aux mala<strong>de</strong>s<br />
atteints <strong>de</strong> cancer. Suite en page 24<br />
ACTUALITÉ<br />
JUSTICE<br />
«La lutte contre la corruption<br />
ne signifie pas mener <strong>de</strong>s luttes<br />
conjoncturelles»..................... p2<br />
INDUSTRIE<br />
Développer la sous-traitance<br />
parmi les priorités<br />
<strong>de</strong> Rahmani............................ p3<br />
UNIVERSITÉ<br />
Surcharge dans les<br />
universités : Harraoubia met<br />
en cause la mauvaise répartition<br />
<strong>de</strong>s effectifs ........................... p5
2<br />
Lundi 17 septembre 2012<br />
Par<br />
Faouzia Ababsa<br />
Le nouveau Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
sceaux a affirmé, hier, à<br />
l’occasion <strong>de</strong> l’ouverture<br />
<strong>de</strong> la session ordinaire du Conseil<br />
supérieur <strong>de</strong> la magistrature, que<br />
la lutte contre la corruption n’aura<br />
<strong>de</strong> sens que si la politique s’en<br />
éloigne. Mohamed Charfi a<br />
estimé que ce fléau représente la<br />
principale cause d’atteinte à la<br />
pratique <strong>de</strong> la citoyenneté. Il a<br />
aussi affirmé que la lutte contre la<br />
corruption ne signifie nullement<br />
mener <strong>de</strong>s campagnes conjoncturelles,<br />
dès lors que l’activité judiciaire<br />
se doit d’imposer <strong>de</strong> la<br />
retenue. Cela, en adéquation avec<br />
la volonté <strong>de</strong>s plus hautes autorités<br />
du pays. Le ministre <strong>de</strong> la<br />
Justice, qui a centré son intervention<br />
quasi exclusivement sur la<br />
corruption, a beaucoup insisté sur<br />
le rôle <strong>de</strong> la justice dans la lutte<br />
contre cette gangrène, car «elle<br />
constitue un élément essentiel<br />
L’ÉVÉNEMENT<br />
MOHAMED CHARFI À L’OUVERTURE DE LA SESSION DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE<br />
«La lutte contre la corruption ne signifie pas<br />
mener <strong>de</strong>s luttes conjoncturelles»<br />
De notre correspondant à Annaba<br />
Mohamed Rahmani<br />
LE NOUVEAU parti <strong>de</strong> Amar<br />
Ghoul, le TAJ a tenu, avant-hier,<br />
une assemblée générale à la<br />
maison <strong>de</strong> jeunes <strong>de</strong> la cité<br />
5-Juillet, à Annaba, pour élire les<br />
délégués au congrès constitutif <strong>de</strong><br />
cette nouvelle formation politique,<br />
qui se tiendra à Alger les 20, 21 et<br />
22 septembre courant. L’assis-<br />
AU FIL DES JOURS<br />
Par<br />
A. Samil<br />
QU’UN démocrate succè<strong>de</strong> à un républicain<br />
n’a rien <strong>de</strong> surprenant aux Etats-Unis. À la<br />
limite, c’est la règle du jeu et une loi <strong>de</strong> l’alternance,<br />
souvent confirmée par une<br />
machine à élire bien rodée avec ses rites<br />
immuables, les moments forts <strong>de</strong> la<br />
Convention <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux partis, la<br />
mobilisation <strong>de</strong>s grands Networks…Dans la<br />
forme, la <strong>de</strong>rnière élection prési<strong>de</strong>ntielle, en<br />
2008, ne présentait pas d’autre singularité,<br />
sinon, pour la première fois dans l’histoire<br />
<strong>de</strong> la première puissance mondiale, la couleur<br />
<strong>de</strong> peau <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s candidats. Mais sur<br />
le fond, ce fut une petite révolution libératrice<br />
<strong>de</strong>s pesanteurs politiques, sociales et<br />
psychologiques dans un pays où, jusqu’à la<br />
fin <strong>de</strong>s années 60, la ségrégation héritée <strong>de</strong><br />
l’esclavagisme reléguait au bas <strong>de</strong> l’échelle<br />
les noirs et d’autres minorités importantes,<br />
comme l’hispanique. Barak Obama, premier<br />
noir américain à viser la Maison-Blanche,<br />
n’était pas seulement démocrate, il avait<br />
une fibre sociale très prononcée et<br />
annonçait franchement la couleur- sans jeu<br />
<strong>de</strong> mots- par rapport aux discriminations.<br />
Porté par une ferveur largement partagée<br />
dans le reste du mon<strong>de</strong>, Barak Obama se<br />
<strong>de</strong>vait d’être, au plan international, l’antithèse<br />
<strong>de</strong> son prédécesseur, le «faucon»<br />
Georges W. Bush. Partisan <strong>de</strong> solutions militaires<br />
à outrance, ce <strong>de</strong>rnier s’était mis à<br />
dos une bonne partie <strong>de</strong>s peuples musulmans.<br />
Raison pour laquelle, le nouveau locataire<br />
<strong>de</strong> la Maison Blanche voulait, dès le<br />
dans cette bataille». Et M. Charfi<br />
d’ajouter : «Si la revendication<br />
légitime <strong>de</strong> la société est l’application<br />
<strong>de</strong> la loi dans toute sa<br />
rigueur par le magistrat, il n’en<br />
départ, refon<strong>de</strong>r la relation <strong>de</strong> son pays avec<br />
les pays arabes. Cette nouvelle politique a<br />
une date, un cadre géographique et un acte<br />
fondateur. Le 4 juin 2009, université du<br />
Caire, un <strong>de</strong>s premiers voyages du nouveau<br />
chef <strong>de</strong> l’Exécutif américain à l’étranger,<br />
dans un discours qui fera date, et par trois<br />
fois, Barack Obama défend, presque vigoureusement,<br />
le droit pour les femmes musulmanes<br />
<strong>de</strong> porter le voile dans les pays<br />
occi<strong>de</strong>ntaux, à un moment précis où en<br />
France, en Belgique et au Canada la polémique<br />
n’arrêtait pas d’enfler sur ce sujet<br />
ultrasensible parmi tous. Egratignant au<br />
passage la France, il déclare textuellement<br />
qu’il n’appartient pas à un pays occi<strong>de</strong>ntal<br />
<strong>de</strong> «dicter les vêtements qu’une musulmane<br />
doit porter». Simple coïnci<strong>de</strong>nce ou geste<br />
calculé, l’aréopage <strong>de</strong>s conseillers <strong>de</strong> la<br />
Maison Blanche venait <strong>de</strong> s’enrichir <strong>de</strong> la<br />
venue d’une Américaine portant le voile,<br />
l’Egyptienne Dalia Mogahed. Plus royaliste<br />
que le roi, Obama ? Des dignitaires religieux<br />
musulmans n’en <strong>de</strong>mandaient pas tant.<br />
Sayed Tantaoui, imam d’El Azhar, avait<br />
estimé, en 2003, en plein débat sur le voile<br />
en France, qu’une femme musulmane doit<br />
«se plier à son interdiction si un pays nonmusulman<br />
le décrète, comme c’est son<br />
droit».<br />
En réalité, le premier prési<strong>de</strong>nt noir américain,<br />
né d’un père musulman, venait <strong>de</strong><br />
poser au Caire un <strong>de</strong>s jalons fondamentaux,<br />
un axe central <strong>de</strong> la restructuration <strong>de</strong> sa<br />
politique étrangère en direction <strong>de</strong>s pays<br />
arabes. Le discours du Caire, en levant les<br />
<strong>de</strong>meure pas moins que dans le<br />
même temps il nous faille<br />
protéger les cadres honnêtes<br />
engagés dans cette lutte, <strong>de</strong> toutes<br />
formes <strong>de</strong> pression et dont le but<br />
Un échec signé Obama<br />
premier est l’affaiblissement <strong>de</strong> la<br />
détermination dans cette<br />
bataille». Le Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux a<br />
estimé que la corruption menace<br />
le tissu social et amoindri les<br />
AG POUR DÉSIGNER DES DÉLÉGUÉS DU PARTI DE GHOUL À ANNABA<br />
Le même système a toujours cours<br />
tance, composée <strong>de</strong> nouveaux<br />
militants du TAJ, au nombre<br />
réduit, il faut le signaler, a été<br />
rejointe par <strong>de</strong>s dizaines d’exmilitants<br />
du MSP, du RND du<br />
FLN et du FJD, <strong>de</strong> Abdallah<br />
Djaballah. Des militants mécontents<br />
<strong>de</strong> leurs formations politiques<br />
qu’ils vouent aux gémonies<br />
et avec lesquelles ils comptent en<br />
découdre lors <strong>de</strong>s prochaines élec-<br />
tions locales. Après la lecture <strong>de</strong><br />
l’ordre du jour, le responsable <strong>de</strong><br />
la structure locale a proposé une<br />
liste <strong>de</strong> délégués, choisis préalablement,<br />
pour représenter les<br />
communes <strong>de</strong> Annaba au congrès,<br />
à soumettre au vote à main levée.<br />
Certains parmi les présents se sont<br />
élevés contre cette façon <strong>de</strong> faire<br />
et ont exprimé leur opposition<br />
pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à ce que la liste<br />
<strong>de</strong>s candidatures soit ouverte à<br />
tous et que le vote soit exprimé à<br />
bulletin secret. Mais la proposition<br />
a été rejetée (faute <strong>de</strong> temps et <strong>de</strong><br />
moyens avait-on répliqué !) et les<br />
noms proposés furent tous<br />
acceptés, avant d’être transmis à<br />
Alger. Les mécontents, qui viennent<br />
à peine d’adhérer à ce parti,<br />
se sont retirés et ont démissionné<br />
pour marquer leur désaccord total<br />
réticences affichées jusque-là, s’est voulu<br />
une indication <strong>de</strong> la direction à suivre : islamisme<br />
toute ! Les officines étaient déjà à<br />
l’œuvre dans tous ces pays et le Prési<strong>de</strong>nt,<br />
dont le discours avait fait mouche et rempli<br />
d’espoir les islamistes dits modérés, n’avait<br />
même pas besoin <strong>de</strong> préciser ses intentions.<br />
La CIA, Freedom House, le NDI, Faceboock<br />
et d’autres ONG, toutes sous contrôle du<br />
département d’Etat et <strong>de</strong> la Centrale <strong>de</strong><br />
Langley, se mettent aussitôt à l’œuvre,<br />
recrutant sur place, formant à l’utilisation<br />
<strong>de</strong>s réseaux sociaux, multipliant les cycles<br />
<strong>de</strong> formation pour <strong>de</strong>s jeunes parfois abusés<br />
dans leur bonne foi. Les révoltes arabes<br />
étaient en préparation. Elles exploseront en<br />
2010 à partir <strong>de</strong> la Tunisie, avant <strong>de</strong> s’étendre<br />
à l’Egypte, la Libye et au Yémen.<br />
L’Occi<strong>de</strong>nt unanime salue le «Printemps<br />
arabe» et feint <strong>de</strong> ne pas voir le germe <strong>de</strong>structeur<br />
caché sous le vernis <strong>de</strong> la liberté.<br />
Le mouvement bute sur l’os syrien, mais, là<br />
encore, Obama et ses alliés feignent<br />
d’ignorer que les barbus purs et durs sont le<br />
fer <strong>de</strong> lance <strong>de</strong> la rébellion armée. En moins<br />
<strong>de</strong> trois ans, la face du mon<strong>de</strong> arabe a<br />
changé. Le symbole le plus fort et le plus<br />
emblématique <strong>de</strong> ce basculement historique<br />
est sans conteste la prise <strong>de</strong> pouvoir, par les<br />
urnes, <strong>de</strong>s Frères musulmans égyptiens<br />
après soixante ans <strong>de</strong> répression et <strong>de</strong> clan<strong>de</strong>stinité.<br />
Lâché par son protecteur américain<br />
comme le fut le Shah d’Iran en 1979, le<br />
Raïs Moubarak croupit en prison et doit<br />
affronter les juges sur une civière. Barak<br />
Obama peut être fier du résultat <strong>de</strong> sa poli-<br />
Photo : DR<br />
efforts pour l’édification <strong>de</strong> l’Etat<br />
<strong>de</strong> droit. Donner un nouveau<br />
souffle dans la gestion <strong>de</strong> l’économie<br />
nationale et renforcer les<br />
liens établis entre les citoyens et<br />
les représentants <strong>de</strong> l’Etat,<br />
constitue la principale raison <strong>de</strong><br />
l’atteinte à l’exercice <strong>de</strong> la<br />
citoyenneté. Pour le ministre, en<br />
dépit <strong>de</strong> l’existence <strong>de</strong>s corrupteurs<br />
et <strong>de</strong>s corrompus tapis dans<br />
l’ensemble <strong>de</strong>s services publics, il<br />
existe en revanche une majorité<br />
<strong>de</strong> cadres <strong>de</strong> l’Etat, <strong>de</strong> différents<br />
corps, attachés aux valeurs <strong>de</strong><br />
l’intégrité et <strong>de</strong> l’honnêteté. «Ce<br />
qui conforte notre conviction que<br />
la lutte contre ce fléau portera<br />
ses fruits pour diminuer sa propagation<br />
et son affaiblissement à<br />
court terme.» Pour rappel, le<br />
Conseil supérieur <strong>de</strong> la magistrature<br />
doit statuer sur la carrière<br />
<strong>de</strong>s magistrats, trancher sur les<br />
cas disciplinaires, les mutations,<br />
etc. F. A.<br />
avec cette façon <strong>de</strong> faire. «Nous<br />
avons fui nos partis croyant que<br />
la formation <strong>de</strong> Ghoul combat ces<br />
pratiques et nous avons découvert<br />
que c’est le même système <strong>de</strong><br />
cooptations et copinages qui prévaut<br />
dans le choix <strong>de</strong>s représentants.<br />
Alors qu’est-ce que ça sera<br />
<strong>de</strong>main pour les locales ?», nous a<br />
déclaré avant-hier un militant.<br />
M. R.<br />
tique, aujourd’hui. Il croyait que l’avènement<br />
<strong>de</strong> régimes islamistes bri<strong>de</strong>rait les islamistes<br />
radicaux et leur activisme terroriste.<br />
Pour lui, mais aussi les Français, les Anglais<br />
et toutes les gran<strong>de</strong>s capitales occi<strong>de</strong>ntales,<br />
les islamistes modérés sont <strong>de</strong>s «gars biens»<br />
(sic), tolérants, acquis à la mo<strong>de</strong>rnité et surtout<br />
très différents <strong>de</strong> ces salafistes qui ne<br />
rêvent que d’en découdre à l’explosif avec<br />
l’Occi<strong>de</strong>nt mécréant. Obama donne timi<strong>de</strong>ment-<br />
campagne électorale oblige- l’air <strong>de</strong><br />
quelqu’un qui a mangé son chapeau <strong>de</strong>puis<br />
l’assassinat <strong>de</strong> son ambassa<strong>de</strong>ur et <strong>de</strong> trois<br />
<strong>de</strong> ses collaborateurs dans l’attaque du<br />
consulat <strong>de</strong> Benghazi. Mais sans arriver à<br />
dire les choses clairement. Il met en gar<strong>de</strong><br />
Tunis, le Caire, Khartoum pour leur lenteur<br />
dans le déploiement <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> sécurité<br />
autour <strong>de</strong>s édifices diplomatiques américains,<br />
il affirme dans un discours à chaud<br />
que l’Egypte (sous-entendu celle <strong>de</strong>s Frères<br />
musulmans) n’est «ni un allié ni un ennemi».<br />
Lui et Hillary Clinton avaient pourtant salué<br />
en <strong>de</strong>s termes flatteurs l’élection du candidat<br />
<strong>de</strong>s Frères musulmans, Mohamed<br />
Morsi, en juin <strong>de</strong>rnier. On ne les avait pas<br />
entendus quand les mêmes salafistes, qui<br />
ont brûlé l’école américaine <strong>de</strong> Tunis, ont<br />
semé la terreur pendant plusieurs mois sur<br />
le campus <strong>de</strong> la Menouba pour obtenir la<br />
levée <strong>de</strong> l’interdiction du port du tchador<br />
par les étudiantes. Ils sont d’ailleurs arrivés<br />
à leur but. Mais il est trop tard pour Obama<br />
<strong>de</strong> changer <strong>de</strong> cap. Qu’il prévienne d’autres<br />
«11 Septembre», et ce sera déjà pas mal.<br />
A. S.
Par<br />
Badiâa Amarni<br />
La sous-traitance sera au<br />
cœur <strong>de</strong>s préoccupations<br />
du nouveau ministre <strong>de</strong><br />
l’Industrie, <strong>de</strong> la PME et du<br />
Développement <strong>de</strong> l’investissement,<br />
M. Cherif Rahmani. Ce<br />
<strong>de</strong>rnier accompagné par le P-dg<br />
<strong>de</strong> Sonatrach, M. Ab<strong>de</strong>lhamid<br />
Zerguine, a inauguré hier le<br />
2e Salon <strong>de</strong> la sous-traitance<br />
«Algest 2012-Algerie sous-traitance<br />
: le ren<strong>de</strong>z vous <strong>de</strong>s soustraitants<br />
et donneurs d’ordre».<br />
Le ministre a affiché à cette<br />
occasion toute la volonté et la<br />
disponibilité <strong>de</strong> son département<br />
à organiser ce marché <strong>de</strong> 4 milliards<br />
<strong>de</strong> dollars. M. Rahmani a<br />
d’emblée relevé la nécessité <strong>de</strong><br />
rendre opérationnel ce secteur<br />
<strong>de</strong> la sous-traitance qui doit<br />
<strong>de</strong>venir une obligation et une<br />
préférence nationale. «Les<br />
entreprises publiques possè<strong>de</strong>nt<br />
un plan <strong>de</strong> développement et<br />
doivent être orientées vers la<br />
sous-traitance nationale», dira<br />
le ministre. Pour cela, «il est<br />
essentiel d’avoir une cartographie<br />
<strong>de</strong> tous les sous-traitants<br />
nationaux qui sont un levier<br />
pour l’économie nationale dans<br />
les filières déficitaires», ajoute<br />
le ministre, insistant sur la<br />
nécessité d’avoir «un portefeuille<br />
d’entreprises pour jouer<br />
le rôle <strong>de</strong> démultiplication».<br />
Rappelant que la sous-traitance<br />
est très importante pour la<br />
Par<br />
Ziad Ab<strong>de</strong>lhadi<br />
«NOUS ALLONS œuvrer<br />
pour la mise en place du libreéchange<br />
entre la Turquie et<br />
l’Algérie. C’est là l’une <strong>de</strong> nos<br />
priorités <strong>de</strong> travail.» C’est ce<br />
qu’a tenu à faire savoir<br />
Abdullah Çuna, en sa qualité <strong>de</strong><br />
membre du conseil d’administration<br />
<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce<br />
d’Istanbul. Ce <strong>de</strong>rnier,<br />
qui s’exprimait à l’occasion<br />
d’une rencontre d’affaires entre<br />
<strong>de</strong>s industriels du textile turcs et<br />
leurs homologues algériens, hier<br />
à Alger, a par ailleurs laissé<br />
entendre, au sujet <strong>de</strong>s possibilités<br />
<strong>de</strong> partenariat, que la partie<br />
turque est prête à s’engager<br />
dans cette voie puisque le<br />
marché algérien est très <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur,<br />
d’autant que notre production<br />
affiche un excellent rapport<br />
qualité/prix comme elle a aussi<br />
gagné <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> marché<br />
importantes en Europe.<br />
Toujours à propos du partenariat<br />
entre les entreprises<br />
turques et algériennes,<br />
Abdullah a tenu à souligner :<br />
«Nous voulons investir en<br />
Algérie pour peu que les condi-<br />
relance <strong>de</strong> l’industrie algérienne,<br />
Rahmani a déclaré que<br />
l’importance est <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s<br />
passerelles entre les gran<strong>de</strong>s<br />
entreprises nationales et les<br />
PME (petites et moyennes<br />
entreprises). Ces <strong>de</strong>rnières ont<br />
besoin <strong>de</strong> se sentir en sécurité et<br />
rassurées et c’est pour cela que<br />
«l’un <strong>de</strong>s axes principaux <strong>de</strong><br />
notre département c’est <strong>de</strong><br />
réguler le marché et <strong>de</strong> les y<br />
accompagner». Reconnaissant<br />
qu’il y a une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, une<br />
opportunité et même <strong>de</strong>s faiblesses<br />
dans ce domaine,<br />
Rahmani fera savoir qu’il est<br />
essentiel pour la PME <strong>de</strong> «se<br />
repositionner sur le marché<br />
national et consoli<strong>de</strong>r sa présence<br />
en captant toutes les<br />
tâches au niveau local».<br />
D’ailleurs, dira-t-il encore, «la<br />
venue <strong>de</strong> M. Zerguine est un<br />
signal important <strong>de</strong> Sonatrach<br />
tions soient réunies. Je citerai<br />
entre autres la disponibilité <strong>de</strong><br />
la matière première <strong>de</strong> haute<br />
qualité et <strong>de</strong>s composants<br />
entrant localement dans leur<br />
production et d’autres garanties.»<br />
De son côté, le prési<strong>de</strong>nt<br />
du comité professionnel <strong>de</strong>s<br />
sous-vêtements et vêtements <strong>de</strong><br />
sport, Usman Alyüz, qui lui<br />
aussi a pris la parole à l’ouverture<br />
<strong>de</strong> la rencontre, a reconnu<br />
que le marché algérien détient<br />
<strong>de</strong> très fortes potentialités.<br />
«C’est pourquoi nos industriels<br />
versés dans la confection <strong>de</strong>s<br />
sous-vêtements accor<strong>de</strong>nt une<br />
importance majeur à ce type <strong>de</strong><br />
rencontres d’affaires», a-t-il<br />
lancé aux médias. Non sans<br />
rappeler qu’avant ce ren<strong>de</strong>zvous<br />
d’Alger <strong>de</strong>s rencontres<br />
similaires ont été organisées à<br />
Tripoli, au Caire, à Tunis et à<br />
Téhéran. «Le but recherché par<br />
les industriels turcs à travers<br />
toutes ces rencontres est <strong>de</strong><br />
développer leur volume d’affaires»,<br />
a reconnu le prési<strong>de</strong>nt<br />
du comité interprofessionnel.<br />
Ce <strong>de</strong>rnier a également soulevé<br />
la question du partenariat et<br />
pour lequel il dira qu’«il peut se<br />
faire dès lors qu’il existe en<br />
L’ÉVÉNEMENT Lundi 17 septembre 2012 3<br />
POUR SA PREMIÈRE SORTIE, LE MINISTRE INAUGURE ALGEST 2012<br />
Développer la sous-traitance parmi<br />
les priorités <strong>de</strong> Rahmani<br />
qui veut être donneur d’ordre<br />
national mais qui a besoin d’un<br />
engagement <strong>de</strong> l’entreprise.<br />
Car, un donneur d’ordre a<br />
besoin d’une certaine<br />
visibilité». Notre rôle dans le<br />
Gouvernement est <strong>de</strong> créer un<br />
climat propice pour l’épanouissement<br />
<strong>de</strong> la PME qui doit être<br />
sécurisée», insiste encore le premier<br />
responsable <strong>de</strong> l’industrie.<br />
Ce <strong>de</strong>rnier, dans le point <strong>de</strong><br />
presse organisé conjointement<br />
avec le P-dg <strong>de</strong> Sonatrach, a<br />
Algérie une infrastructure<br />
industrielle en mesure <strong>de</strong><br />
répondre à nos exigences».<br />
Rappelons enfin, dans le<br />
cadre <strong>de</strong> la coopération algéroturque<br />
dans le domaine du tex-<br />
rappelé que <strong>de</strong>s rencontres ont<br />
eu lieu avec les sociétés <strong>de</strong><br />
gestion <strong>de</strong>s participations,<br />
le patronat, et avec le<br />
secrétaire général <strong>de</strong> l’Ugta,<br />
M. Ab<strong>de</strong>lmadjid Sidi Saïd, son<br />
souci étant d’être à l’écoute <strong>de</strong><br />
toutes les préoccupations <strong>de</strong><br />
l’ensemble <strong>de</strong>s partenaires du<br />
secteur dont il a la charge. «La<br />
confiance, le partenariat et l’action<br />
sont importants. Je comprends<br />
l’impatience mais il y a<br />
un temps pour tout», préciserat-il.<br />
Pour sa part, M. Zerguine a<br />
manifesté la volonté <strong>de</strong><br />
Sonatrach <strong>de</strong> développer la<br />
sous-traitance et d’être aux<br />
côtés <strong>de</strong>s industriels publics et<br />
privés. Il rappellera, l’ouverture<br />
l’année <strong>de</strong>rnière, au sein <strong>de</strong> la<br />
compagnie, d’une direction<br />
chargée du développement <strong>de</strong> la<br />
sous- traitance. Le premier responsable<br />
<strong>de</strong> Sonatrach, même<br />
s’il reconnaît que la sous-traitance<br />
en Algérie reste mo<strong>de</strong>ste<br />
en volume, encourage les entreprises<br />
à développer cette activité.<br />
B. A.<br />
RELATIONS COMMERCIALES ENTRE L’ALGÉRIE ET LA TURQUIE<br />
La chambre <strong>de</strong> commerce d’Istanbul préconise<br />
le libre-échange<br />
Photo : Riad<br />
Premier conseil <strong>de</strong>s ministres sous la houlette<br />
d’Ab<strong>de</strong>lmalek Sellal aujourd’hui<br />
Lors <strong>de</strong> sa conférence <strong>de</strong> presse, à l’issue <strong>de</strong> sa visite au Salon Algest 2012, le nouveau<br />
ministre <strong>de</strong> l’Industrie, <strong>de</strong> la PME et du Développement <strong>de</strong> l’investissement,<br />
M. Cherif Rahmani, a fait savoir que la feuille <strong>de</strong> route du nouveau gouvernement<br />
sera examinée et débattue aujourd’hui en Conseil <strong>de</strong>s ministres. Il sera question<br />
entres autres <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances pour 2013 et la révision <strong>de</strong> la loi sur les hydrocarbures.<br />
Deux dossiers sur lesquels les attentes sont focalisées. Ce sera ainsi la<br />
première réunion du conseil <strong>de</strong>s ministres après le changement <strong>de</strong> gouvernement<br />
intervenu le 3 septembre <strong>de</strong>rnier. B. A.<br />
tile, que le gouvernement algérien<br />
envisage la création <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux complexes textiles, dont<br />
l’un sera implanté dans la<br />
wilaya <strong>de</strong> Béjaïa et l’autre à<br />
Relizane. Z. A.<br />
Suite <strong>de</strong> la page 1<br />
Le développement du secteur public constitue<br />
l’axe principal du programme arrêté.<br />
Ainsi, face au partenaire social, le ministre a<br />
clairement affiché sa volonté <strong>de</strong> «raffermir» le secteur<br />
industriel public. Comment ? En lui «donnant<br />
un nouveau souffle» tel qu’indiqué dans un communiqué<br />
rendu public par l’Ugta à l’issue <strong>de</strong> cette rencontre.<br />
Ce qui ne peut se traduire sur le terrain qu’à<br />
travers la mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’outil <strong>de</strong> production et<br />
par l’utilisation optimale <strong>de</strong>s capacités du secteur.<br />
«Dans ce cadre, les entreprises publiques bénéficieront<br />
<strong>de</strong> programmes <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation pour<br />
atteindre un niveau <strong>de</strong> compétitivité, consoli<strong>de</strong>r leur<br />
position sur le marché intérieur et se préparer à<br />
opérer sur le marché extérieur.» C’est ce qui est<br />
mis en exergue dans le communiqué <strong>de</strong> l’Ugta qui<br />
résume : «C’est là tout le défi que nous <strong>de</strong>vons<br />
relever pour la création <strong>de</strong> la richesse et <strong>de</strong> l’emploi.»<br />
Il y a lieu également, selon la même source, <strong>de</strong><br />
travailler sur le rétablissement du climat <strong>de</strong><br />
confiance et <strong>de</strong> partenariat avec le partenaire social.<br />
Des réunions <strong>de</strong> concertation seront organisées.<br />
DURANT UNE RENCONTRE<br />
ORGANISÉE À ALGER<br />
Les infrastructures<br />
<strong>de</strong> base en débats<br />
Par<br />
Smaïl Boughazi<br />
LE PROGRAMME quinquennal,<br />
doté <strong>de</strong> 286 milliards <strong>de</strong><br />
dollars, engagé par l’Algérie a été<br />
au centre d’une rencontre <strong>de</strong>stinée<br />
à permettre aux responsables algériens<br />
«<strong>de</strong> nouer <strong>de</strong>s contacts avec<br />
<strong>de</strong>s experts internationaux». Organisée<br />
par Naceba (une entité<br />
qatarie spécialisée dans l’organisation<br />
<strong>de</strong>s rencontres d’affaires),<br />
Algeria Infrastructure Summit a<br />
réuni, hier, à Alger, <strong>de</strong> nombreux<br />
spécialistes <strong>de</strong> différents horizons<br />
ainsi que <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong> certains<br />
départements ministériels,<br />
notamment les Ressources en eau,<br />
le Transport ainsi que l’Urbanisme.<br />
Les participants ont abordé les<br />
différents projets engagés déjà par<br />
l’Algérie dans le cadre <strong>de</strong> la<br />
relance économique et se sont<br />
focalisés sur les aspects techniques<br />
<strong>de</strong> ce programme, outre les différents<br />
plans et les <strong>de</strong>rnières technologies<br />
<strong>de</strong> la construction et <strong>de</strong><br />
l’aménagement. Ainsi, dans le secteur<br />
<strong>de</strong>s transports, <strong>de</strong>s participants<br />
ont présenté les expériences <strong>de</strong> certains<br />
pays développés, telles que le<br />
système <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s aéroports,<br />
aux Etats-Unis, ainsi que le plan <strong>de</strong><br />
mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s transports<br />
publics à Alger.<br />
Durant les débats, il a été question<br />
notamment d’une vision à long<br />
terme du développement <strong>de</strong>s infrastructures<br />
nationales <strong>de</strong> transport et<br />
<strong>de</strong> la nécessité <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s<br />
scenarii et projections dans ce<br />
domaine. Au menu figurait aussi<br />
une panoplie <strong>de</strong> thématiques à<br />
débattre par les différents intervenants,<br />
telles que «la gestion et le<br />
recyclage <strong>de</strong>s ressources hydrauliques»,<br />
«les développements<br />
conceptuels innovants dans la production<br />
d’eau d’énergie et d’essence»<br />
ainsi que «la pénurie du<br />
logement et le plan d’urbanisme du<br />
gouvernement». Pour la <strong>de</strong>uxième<br />
journée, les participants abor<strong>de</strong>ront<br />
particulièrement la gestion du foncier,<br />
la stratégie <strong>de</strong> gestion du<br />
patrimoine d’infrastructures <strong>de</strong><br />
base et la planification urbaine.<br />
S. B.<br />
Rahmani s’engage à «raffermir» le secteur public<br />
Chérif Rahmani s’est engagé à maintenir cette<br />
démarche. Et ce, dans le but d’arrêter conjointement<br />
une démarche en vue <strong>de</strong> développer les activités<br />
productives et d’effectuer un «recentrage utile» <strong>de</strong>s<br />
investissements sur les filières porteuses pour<br />
relancer ainsi l’industrie. Il s’agit surtout d’assurer<br />
sa pérennité. C’est en fait le message phare du<br />
ministre <strong>de</strong> l’Industrie à la centrale syndicale, à<br />
l’issue <strong>de</strong> cette première entrevue entre les <strong>de</strong>ux<br />
parties au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> sa nomination à la tête <strong>de</strong> ce<br />
département ministériel, en remplacement <strong>de</strong><br />
Mohamed Benmeradi.<br />
Au plan social, il a été convenu <strong>de</strong> désigner un<br />
médiateur au niveau du ministère pour la prévention,<br />
la prise en charge et le suivi <strong>de</strong>s préoccupations<br />
<strong>de</strong>s travailleurs.<br />
Il reste maintenant à attendre le contenu <strong>de</strong> la<br />
démarche promise pour huiler la machine économique,<br />
nationale, dans un contexte économique<br />
mondial, difficile, marqué par la baisse du flux d’investissements<br />
directs étrangers (IDE). Rahmani<br />
réussira t-il à redonner confiance aux investisseurs<br />
nationaux et étrangers ?<br />
S. I.
Par<br />
Younès Djama<br />
Le ministre <strong>de</strong> l’Enseignement supérieur<br />
et <strong>de</strong> la Recherche scientifique<br />
a mis en cause, hier,<br />
l’inadéquation entre les effectifs estudiantins<br />
et les capacités d’accueil et d’hébergement,<br />
pour expliquer la surcharge dans<br />
certains pôles universitaires. «La répartition<br />
(<strong>de</strong>s effectifs) n’est pas uniforme à<br />
l’échelle nationale. Le nombre <strong>de</strong> places<br />
pédagogiques et <strong>de</strong> lits est supérieur au<br />
nombre d’étudiants», a déclaré Rachid<br />
Harraoubia, qui s’exprimait lors d’une<br />
conférence <strong>de</strong> presse, en marge <strong>de</strong>s<br />
travaux <strong>de</strong> la Conférence nationale <strong>de</strong>s<br />
recteurs et chefs d’établissements universitaires<br />
du pays, au siège <strong>de</strong> son département.<br />
Pour cette rentrée 2012-2013, les<br />
établissements d’enseignement supérieur<br />
accueillent 1 314 000 étudiants, dans les<br />
différents cycles <strong>de</strong> graduation, post-graduation<br />
et formation continue. Ils sont<br />
répartis sur un réseau constitué <strong>de</strong> 91 établissements<br />
universitaires, dont 39 universités,<br />
17 centres universitaires,<br />
18 écoles supérieures, 6 écoles normales<br />
supérieures et 10 écoles préparatoires,<br />
implantés au niveau <strong>de</strong> 47 wilayas.<br />
Les capacités d’accueil sont <strong>de</strong><br />
1 320 000 places pédagogiques et, au<br />
plan <strong>de</strong> l’hébergement, <strong>de</strong> 562 000 lits<br />
Le ministre affirme avoir instruit la<br />
direction générale <strong>de</strong>s œuvres universitaires<br />
pour trouver une solution à cette<br />
mauvaise répartition. L’encadrement<br />
est assuré par 45 000 enseignants, dont<br />
9 000 <strong>de</strong> rang magistral (professeurs et<br />
maîtres assistants <strong>de</strong> classe A). Le secteur<br />
a bénéficié, au titre du budget initial <strong>de</strong><br />
l’année 2012, <strong>de</strong> 3 000 nouveaux postes<br />
budgétaires au profit du corps enseignant<br />
et <strong>de</strong> 3 480 nouveaux postes budgétaires<br />
au profit du corps administratif et technique.<br />
Cette rentrée verra l’ouverture et la<br />
délocalisation, au niveau <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />
Koléa (w. <strong>de</strong> Tipasa), <strong>de</strong> quatre écoles<br />
nationales supérieures implantées dans la<br />
capitale. Toujours sur le chapitre <strong>de</strong>s nouvelles<br />
infrastructures, Harraoubia a également<br />
annoncé la promotion <strong>de</strong> huit<br />
centres universitaires en universités<br />
(Bouira, Khemis Miliana, Ghardaïa,<br />
El Oued, Bordj Bou Arréridj, Khenchela,<br />
Souk Ahras et Tarf).<br />
4,4 milliards <strong>de</strong> dinars pour<br />
relancer le projet <strong>de</strong> logements<br />
au profit <strong>de</strong>s enseignants<br />
du supérieur<br />
Le ministre a, en outre, indiqué que<br />
<strong>de</strong>s universités ont connu une restructuration,<br />
à l’instar <strong>de</strong>s universités <strong>de</strong> Sétif et<br />
Constantine, tandis que celles d’Oran et<br />
Annaba sont en cours. Sur un autre chapitre,<br />
Rachid Harraoubia a annoncé que le<br />
projet <strong>de</strong> 12 000 logements rési<strong>de</strong>ntiels,<br />
au profit <strong>de</strong>s enseignants du supérieur a<br />
pu être relancé grâce à une dotation<br />
budgétaire <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 4,4 milliards<br />
<strong>de</strong> dinars. En réponse aux détracteurs<br />
du système LMD qui, désormais, est<br />
L’ÉVÉNEMENT Lundi 17 septembre 2012 5<br />
1 314 000 ÉTUDIANTS POUR LA RENTRÉE 2012-2013<br />
Surcharge dans les universités :<br />
Harraoubia met en cause la mauvaise<br />
répartition <strong>de</strong>s effectifs<br />
généralisé <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 86% au niveau <strong>de</strong><br />
l’ensemble <strong>de</strong>s établissements du supérieur,<br />
exception faite <strong>de</strong>s filières médicales,<br />
Harraoubia a défendu le système en<br />
affirmant que son introduction dans le<br />
supérieur était inévitable. «Nous sommes<br />
tenus <strong>de</strong> nous inscrire dans une démarche<br />
globale à même <strong>de</strong> donner une meilleure<br />
visibilité <strong>de</strong> nos diplômes à l’échelle<br />
internationale. Il faut savoir aussi que le<br />
contexte et les données ont changé», a<br />
précisé M. Harraoubia. Le ministre a fait<br />
savoir qu’il ne s’oppose pas à l’avènement<br />
d’universités privées, d’autant<br />
qu’un cadre juridique existe, à condition<br />
toutefois <strong>de</strong> respecter le cahier <strong>de</strong>s<br />
charges les régissant. D’autre part, le<br />
ministre a annoncé le durcissement <strong>de</strong>s<br />
critères d’évaluation et les conditions <strong>de</strong><br />
promotion <strong>de</strong>s enseignants universitaires,<br />
comme par exemple justifier d’une prolifique<br />
activité pédagogique et scientifique,<br />
avec, au bout, une promotion au rang<br />
d’«excellence», un titre honorifique et<br />
matériellement fort rémunérateur, que le<br />
titulaire préserve pendant 5 années seulement<br />
avec possibilité <strong>de</strong> renouvellement.<br />
Concernant l’évaluation, Harraoubia a<br />
indiqué que son département a mis en<br />
place <strong>de</strong>ux structures à cet effet, en l’occurrence<br />
la Commission nationale d’habilitation<br />
(CNH) et le Comité national<br />
d’évaluation (CNE). «Le ministre n’a<br />
aucune autorité dans la promotion <strong>de</strong>s<br />
enseignants. Les décisions sont prises <strong>de</strong><br />
façon collégiale, en concertation avec les<br />
comités scientifiques qui sont habilités»,<br />
a lancé M. Harraoubia, qui retrouve son<br />
poste après une absence <strong>de</strong> quelques mois<br />
pour cause d’élections législatives. Y. D.<br />
De la rigueur dans la passation <strong>de</strong>s marchés par Sonatrach<br />
Interrogé sur l’infructuosité <strong>de</strong> certains appels d’offres lancés par Sonatrach, son P-dg, M. Ab<strong>de</strong>lhamid<br />
Zerguine, fera savoir que c’est la procédure qui le détermine et que cela n’a aucun impact sur la compagnie.<br />
Bien au contraire, cela peut renseigner, fera-t-il savoir, sur la rigueur avec laquelle la compagnie<br />
traite les passations <strong>de</strong> marché. B. A.<br />
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Photo : Riad
6<br />
Lundi 17 septembre 2012<br />
ÉDITORIAL<br />
Illusions et réalité<br />
Par<br />
Rachida Merkouche<br />
PRÈS DE 2 MILLIONS DE DIPLÈMÈS cette année<br />
contre 63 en 1964, soit <strong>de</strong>ux années après l’indépendance.<br />
L’Algérie peut s’enorgueillir d’avoir réussi à multiplier par<br />
30 000 le nombre <strong>de</strong> lauréats enregistrés au len<strong>de</strong>main du<br />
recouvrement <strong>de</strong> la liberté. Seulement 63 diplômés <strong>de</strong> l’université<br />
dans tout le pays qu’il fallait construire à partir <strong>de</strong> la base<br />
en commençant par instruire les citoyens et former une élite.<br />
L’instruction était donc le soubassement <strong>de</strong> toute entreprise<br />
d’édification, l’investissement dans cette action faisait partie<br />
<strong>de</strong>s priorités. Seulement, l’élite n’a pas été préservée, les<br />
conditions n’ont pas été celles que les universitaires attendaient.<br />
Le savoir a pris le chemin <strong>de</strong>s contrées plus propices à<br />
la recherche, mais aussi à la reconnaissance. Les «cerveaux»<br />
ont préféré déserter un terrain peu favorable, pour ne pas dire<br />
hostile. L’animosité est réciproque, pourrait-on dire, même si<br />
notre intention n’est pas <strong>de</strong> cacher les failles <strong>de</strong> l’université<br />
algérienne. Ceux qui, au fil <strong>de</strong>s années, ont gouverné le pays<br />
ne se sont pas soucié <strong>de</strong> maintenir le rythme <strong>de</strong>s préoccupations<br />
post-indépendance en garantissant tous les moyens<br />
nécessaires aux universitaires qui, eux, ont répondu par ce qui<br />
peut s’apparenter à <strong>de</strong> l’ingratitu<strong>de</strong>. En faisant don <strong>de</strong> leurs<br />
connaissances à d’autres pays qui en ont largement profité, et<br />
en contribuant au progrès et au développement <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers<br />
qui n’ont pas lésiné sur les moyens. Le jeu <strong>de</strong> la séduction a<br />
opéré dans ce cas et l’Algérie n’a pas su ou n’a pas voulu s’y<br />
mettre. Pendant que sous d’autres cieux on offrait aux universitaires<br />
algériens <strong>de</strong>s conditions dont ils ne pouvaient rêver, les<br />
déci<strong>de</strong>urs les ignoraient superbement. Le divorce était alors<br />
consommé, l’université n’aime plus l’étudiant qui le lui rend<br />
bien. Elle est d’ailleurs <strong>de</strong>venue une usine à fabriquer <strong>de</strong>s<br />
diplômés, sans plus. Elle a perdu son âme, on aurait voulu l’étouffer<br />
qu’on ne se serait pas pris autrement. Un niveau qui<br />
dégringole, <strong>de</strong>s enseignants préoccupés par <strong>de</strong>s revendications<br />
socioprofessionnelles et <strong>de</strong>s grèves dont ils se servent régulièrement<br />
pour se faire entendre. Deux millions <strong>de</strong> diplômés, cela<br />
signifie-t-il quelque chose dans le contexte qui perdure <strong>de</strong>puis<br />
<strong>de</strong>s années ? Combien sont-ils à maîtriser une langue, mieux<br />
encore, à maîtriser leur spécialité ? De ces fournées qui sortent<br />
<strong>de</strong> l’université, très peu ont assimilé l’enseignement qui<br />
leur a été prodigué, malheureusement avec toutes les failles<br />
que l’on sait. Les autres s’estiment heureux d’avoir enfin<br />
réussi à quitter le campus où ils se sont éternisés. Les<br />
exemples sont donnés chaque jour, dans tous les domaines<br />
(hôpitaux, travaux publics et autres) et les erreurs commises<br />
ne se comptent plus. C’est une réalité qu’il faut admettre et il<br />
est plus que temps <strong>de</strong> remédier à cette situation.<br />
R. M.<br />
Maison <strong>de</strong> la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1<br />
Directeur <strong>de</strong> la publication-Gérant<br />
Hassen BACHIR-CHERIF<br />
er Quotidien national d’information<br />
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Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui,<br />
Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad<br />
Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune<br />
réclamation, sauf accord préalable avec la direction.<br />
MONDE<br />
IL A QUITTÉ DAMAS HIER<br />
La rébellion armée convaincue<br />
<strong>de</strong> l’échec <strong>de</strong> la mission <strong>de</strong> Brahimi<br />
Les efforts <strong>de</strong> l’émissaire pour la Syrie seront indéniablement voués<br />
à l’échec. C’est du moins l’appréciation <strong>de</strong> la rébellion armée<br />
syrienne. Celle-ci qui ne croit pas trop dans les possibilités <strong>de</strong><br />
trouver une solution par l’émissaire Brahimi, reproche toujours à<br />
la communauté internationale <strong>de</strong> ne pas être assez volontaire pour<br />
les ai<strong>de</strong>r à renverser le régime <strong>de</strong> Assad<br />
Par<br />
la Rédaction Internationale<br />
Tout comme leurs soutiens occi<strong>de</strong>ntaux, la<br />
rébellion armée en Syrie s’est d’ores et<br />
déjà faite une idée sur l’issue <strong>de</strong> la mission<br />
<strong>de</strong> Lakhdar Brahimi. Selon eux, les efforts <strong>de</strong> l’émissaire<br />
pour la Syrie seront indéniablement<br />
voués à l’échec. Ils souligneront, toutefois, qu’ils<br />
ne voulaient pas en être tenus responsables.<br />
«Nous sommes sûrs que Brahimi échouera<br />
comme les autres émissaires avant lui, mais nous<br />
ne voulons pas être tenus responsables <strong>de</strong> cet<br />
échec», a affirmé à l’agence <strong>de</strong> presse française<br />
(AFP) le colonel Ab<strong>de</strong>l Jabbar al-Oqaidi, chef du<br />
conseil militaire rebelle à Alep (nord), en référence<br />
notamment à Kofi Annan, prédécesseur <strong>de</strong><br />
M. Brahimi. «Nous sommes convaincus qu’il va<br />
échouer parce que la communauté internationale<br />
ne veut pas en réalité ai<strong>de</strong>r le peuple syrien», at-il<br />
expliqué, en référence aux divisions internationales<br />
qui empêcheraient, selon la même<br />
source, <strong>de</strong> sanctionner le régime <strong>de</strong> Damas. Ces<br />
déclarations ont été faites suite aux entretiens via<br />
Skype entre le médiateur <strong>de</strong> l’ONU et <strong>de</strong> la<br />
Ligue arabe, et <strong>de</strong>s dirigeants rebelles comme<br />
lui-même, le colonel Qassem Saa<strong>de</strong>ddine, porteparole<br />
<strong>de</strong> l’armée syrienne à l’intérieur, et le<br />
colonel Khaled Hobous, chef du conseil militaire<br />
rebelle <strong>de</strong> Damas, rapporte encore l’AFP. Des<br />
discussions préliminaires qui auraient porté,<br />
selon la même source, sur la situation générale en<br />
Syrie notamment les <strong>de</strong>structions occasionnées<br />
Par<br />
Agence France presse<br />
LES CONFLITS TERRITORIAUX actuels<br />
en Asie, notamment entre la Chine et plusieurs<br />
pays <strong>de</strong> la région, pourraient déclencher une<br />
guerre si les gouvernements concernés continuent<br />
«leurs provocations», a déclaré dimanche soir le<br />
secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta.<br />
«Je suis préoccupé lorsque je vois <strong>de</strong>s pays<br />
engagés dans <strong>de</strong>s provocations diverses et que<br />
cela pourrait déboucher sur <strong>de</strong>s violences et au<br />
bout du compte sur un conflit», a déclaré<br />
M. Panetta à son arrivée à Tokyo, en réponse à<br />
une question sur le conflit entre Pékin et Tokyo à<br />
propos d’un petit archipel en mer <strong>de</strong> Chine orientale.<br />
«Et ce conflit pourrait s’étendre», a encore<br />
averti Leon Panetta qui entame une tournée en<br />
Asie qui le conduira également en Chine, alors<br />
que les tensions entre Pékin et Tokyo ont rarement<br />
été aussi vives. L’objet du litige, qui a<br />
déclenché ce week-end <strong>de</strong> nombreuses et violentes<br />
manifestations anti-japonaises dans plusieurs<br />
villes <strong>de</strong> Chine, est un archipel <strong>de</strong> quelques<br />
îles en mer <strong>de</strong> Chine orientale, appelées Senkaku<br />
par le Japon et Diaoyu par la Chine. Cet archipel,<br />
dont les fonds marins recèleraient du pétrole et du<br />
gaz, est également revendiqué par Taiwan. La<br />
décision, au début <strong>de</strong> cette semaine, du gouvernement<br />
japonais d’acheter ces îles à leur propriétaire<br />
privé et donc <strong>de</strong> les nationaliser, a provoqué<br />
une réaction très vigoureuse <strong>de</strong> Pékin qui a<br />
par le régime. «Le prési<strong>de</strong>nt syrien défunt Hafez<br />
al-Assad a pris le pouvoir par la force, ce régime<br />
dirige le pays par la force et il ne peut être renversé<br />
que par la force», a souligné le colonel<br />
rebelle en référence au clan Assad au pouvoir<br />
<strong>de</strong>puis 40 ans. Les rebelles affirment avoir pris<br />
les armes pour défendre la population civile<br />
contre la répression sanglante <strong>de</strong> la révolte au<br />
départ pacifique contre Bachar al-Assad. Ils critiquent<br />
la Russie et la Chine pour leur blocage <strong>de</strong><br />
toute résolution au Conseil <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> l’ONU<br />
condamnant la répression du régime mais également<br />
les pays occi<strong>de</strong>ntaux pour leur réticence à<br />
armer la rébellion, faible en équipements face à<br />
la puissance <strong>de</strong> feu <strong>de</strong>s troupes régulières.<br />
«Quelle sorte <strong>de</strong> communauté internationale est<br />
celle-ci ? Quel genre <strong>de</strong> démocratie prêche-telle?»,<br />
s’est insurgé le colonel Oqaidi. «Les gens<br />
sont tués en permanence dans le pays, avec tout<br />
genre d’armes <strong>de</strong>structives», ajoute-t-il. «Nous<br />
ne voulons pas que la communauté internationale<br />
ai<strong>de</strong> le peuple syrien, nous voulons seulement<br />
qu’elle retire la couverture politique dont<br />
bénéficie le régime criminel», a poursuivi le dirigeant<br />
rebelle. M. Brahimi, qui ne cesse <strong>de</strong> répéter<br />
que sa mission <strong>de</strong>stinée à trouver une solution<br />
était «très difficile», a terminé hier sa visite <strong>de</strong><br />
trois jours en Syrie. Après son entretien samedi<br />
avec M. Assad à Damas, M. Brahimi a tiré la<br />
sonnette d’alarme en mettant en gar<strong>de</strong> contre le<br />
danger «pour la région et le mon<strong>de</strong>» du conflit.<br />
R. I.<br />
SELON LE SECRÉTAIRE AMÉRICAIN À LA DÉFENSE<br />
Les différends territoriaux entre Pékin et Tokyo<br />
pourraient déclencher une guerre<br />
envoyé plusieurs navires patrouiller pendant<br />
quelques heures autour <strong>de</strong> l’archipel pour marquer<br />
son appartenance à la Chine. Parallèlement<br />
<strong>de</strong> nombreuses manifestations anti-japonaises ont<br />
eu lieu dans <strong>de</strong> nombreuses villes chinoises, dont<br />
Pékin, poussant le Premier ministre japonais,<br />
Yoshihiko Noda, à exiger <strong>de</strong>s autorités chinoises<br />
qu’elles protègent ses ressortissants.<br />
Leon Panetta a indiqué que lui et la secrétaire<br />
d’Etat Hillary Clinton, qui vient elle-même d’effectuer<br />
une longue tournée asiatique <strong>de</strong> dix jours,<br />
«appellent tous <strong>de</strong>ux fortement ces pays à trouver<br />
<strong>de</strong>s moyens pacifiques <strong>de</strong> résoudre ces problèmes,<br />
au lieu <strong>de</strong> se livrer à <strong>de</strong>s provocations». Le chef<br />
du Pentagone doit s’entretenir lundi (<strong>de</strong>main ndlr)<br />
avec son homologue japonais, Satoshi Morimoto,<br />
qu’il avait vu à Washington début août. Il doit<br />
ensuite se rendre en Chine, une première <strong>de</strong>puis<br />
son entrée en fonction. Outre le Japon, la Chine a<br />
également <strong>de</strong>s conflits territoriaux avec <strong>de</strong>s pays<br />
riverains <strong>de</strong> la mer <strong>de</strong> Chine méridionale. Pékin<br />
revendique une souveraineté sur la totalité <strong>de</strong> cette<br />
mer, y compris les zones proches <strong>de</strong>s côtes <strong>de</strong>s<br />
pays <strong>de</strong> la région : Vietnam, Philippines, Malaisie<br />
et Brunei notamment. Un conflit pourrait y avoir<br />
<strong>de</strong>s conséquences dévastatrices sur le commerce<br />
mondial. Ces tensions en mer <strong>de</strong> Chine méridionale<br />
ont occupé une place centrale lors <strong>de</strong> la<br />
récente tournée début septembre <strong>de</strong> M me Clinton<br />
en Asie-Pacifique, un voyage interprété comme<br />
une réponse aux ambitions croissantes <strong>de</strong> Pékin.<br />
AFP
12<br />
DOSSIER<br />
De restructuration en réaménagement<br />
Logement : les raison<br />
d’une crise institutionnalisée<br />
Des projets et <strong>de</strong>s<br />
lacunes <strong>de</strong> gestion<br />
Par<br />
Samira Imadalou<br />
LE RETARD accusé dans la réalisation <strong>de</strong>s<br />
établissements scolaires est <strong>de</strong> nouveau soulevé<br />
cette année. Le problème, qui se pose à chaque<br />
rentrée scolaire, s’est fait ressentir avec plus<br />
d’acuité en ce début d’année scolaire marquée<br />
essentiellement par la surcharge <strong>de</strong>s classes.<br />
Faute <strong>de</strong> planification, d’anticipation et <strong>de</strong><br />
prévision, les élèves se retrouvent dans<br />
l’obligation <strong>de</strong> subir les conséquences d’une<br />
situation qui les dépasse, en s’entassant à plus<br />
<strong>de</strong> 45 élèves dans une seule salle, alors que dans<br />
certaines régions enclavées, <strong>de</strong>s établissements<br />
scolaires ont été fermés obligeant les élèves à<br />
parcourir <strong>de</strong>s kilomètres pour rejoindre les<br />
bancs <strong>de</strong> l’école.<br />
Ce sont là les principaux faits qui renseignent sur<br />
les défaillances <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s infrastructures<br />
scolaires, du lancement <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong><br />
construction, en passant par le choix <strong>de</strong>s<br />
entreprises jusqu’à la réception, souvent<br />
tardive. Cette situation n’est pas propre au<br />
secteur <strong>de</strong> l’Education nationale, mais aussi à<br />
l’Enseignement supérieur, la Santé, l’Habitat, les<br />
travaux publics et bien d’autres secteurs où les<br />
projets <strong>de</strong> construction pullulent dans le cadre<br />
du programme quinquennal d’investissements<br />
publics doté <strong>de</strong> 286 milliards <strong>de</strong> dollars. Mais<br />
souvent, les réalisations sont faites dans <strong>de</strong>s<br />
conditions loin d’être rassurantes. Dès<br />
l’attribution <strong>de</strong>s marchés et le choix <strong>de</strong>s sites<br />
arrêté, les couacs commencent par s’étaler tout<br />
au long <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> la construction <strong>de</strong>s<br />
infrastructures qui est dans la majorité <strong>de</strong>s cas<br />
rallongée. Des écoles à réceptionner, <strong>de</strong>s<br />
infrastructures sportives toujours en chantier,<br />
<strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> logements en attente <strong>de</strong><br />
distribution et une autoroute à mettre à niveau.<br />
Bien <strong>de</strong>s raisons qui ne sont pas uniquement liées<br />
aux problèmes <strong>de</strong> pénuries ou <strong>de</strong> cherté <strong>de</strong>s<br />
matériaux <strong>de</strong> construction, à l’exemple du<br />
ciment, dont la crise est récurrente, mais à<br />
d’autres facteurs bien plus pesants, entre autres<br />
la gestion <strong>de</strong>s projets. Il faut le reconnaître, en<br />
matière <strong>de</strong> management <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong><br />
construction, les lacunes sont là, notamment<br />
chez le privé qui, en dépit <strong>de</strong> son implication<br />
dans le programme gouvernemental, a beaucoup<br />
à faire pour améliorer ses performances et ses<br />
capacités <strong>de</strong> réalisation. Même les entreprises<br />
étrangères, qui ont raflé une bonne partie <strong>de</strong>s<br />
projets, n’ont pas vraiment joué le jeu… S. I.<br />
DE L’ÉCONOMIE<br />
SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE<br />
INDICES<br />
15<br />
ÉNERGIE<br />
Importation <strong>de</strong> carburants,<br />
relèvement <strong>de</strong>s capacités<br />
<strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> pétrole brut<br />
Focus sur le raffinage<br />
LES PROJETS D’INVESTISSEMENTS PUBLICS PÂTISSENT<br />
Réévaluation, retard <strong>de</strong> réalisation et malfaçons<br />
Quelle application pour les décisions prises en matière <strong>de</strong> contrôle financier ? Il y a eu, pour<br />
rappel, une série <strong>de</strong> mesures portant, notamment, sur la finalisation <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> maturation<br />
et <strong>de</strong> faisabilité ainsi que sur la soumission <strong>de</strong> toute réévaluation <strong>de</strong>s projets au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> 15%,<br />
à l’aval du conseil <strong>de</strong>s ministres<br />
Par<br />
Samira Imadalou<br />
En attendant la divulgation du<br />
projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances pour<br />
2013, les orientations sont déjà<br />
connues en termes <strong>de</strong> dépenses. En cette<br />
conjoncture internationale marquée par<br />
la crise dans la zone euro et toutes ses<br />
répercussions sur les économies <strong>de</strong>s<br />
autres régions, la pru<strong>de</strong>nce est <strong>de</strong> mise.<br />
Et ce en dépit d’une reprise timi<strong>de</strong> du<br />
marché pétrolier, avec <strong>de</strong>s prix qui ont<br />
dépassé la semaine <strong>de</strong>rnière les 100 dollars<br />
le baril pour la première fois <strong>de</strong>puis<br />
le mois <strong>de</strong> mai <strong>de</strong>rnier.<br />
Eloignant l’austérité budgétaire, le<br />
ministre <strong>de</strong>s Finances, Karim Djoudi, a<br />
mis l’accent, à maintes reprises ces <strong>de</strong>rnières<br />
semaines, sur la nécessité d’adopter<br />
la pru<strong>de</strong>nce dans les dépenses <strong>de</strong><br />
l’Etat dans la concrétisation <strong>de</strong>s projets<br />
arrêtés dans le cadre du programme<br />
quinquennal 2010-2014. Il y a lieu surtout<br />
d’éviter les surcoûts et les réévaluations,<br />
qui ont marqué une bonne partie<br />
<strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> développement lancés<br />
<strong>de</strong>puis 2004. Ports <strong>de</strong> pêche, établissements<br />
scolaires, logements, structures<br />
sanitaires et bien d’autres projets n’ont<br />
pas échappé à la réévaluation et aussi au<br />
retard <strong>de</strong> réalisation.<br />
Ce point a d’ailleurs été soulevé par<br />
la Caisse nationale d’équipements pour<br />
le développement (Cned) dans ses précé<strong>de</strong>nts<br />
rapports.<br />
En 2010, cette caisse avait évalué le<br />
nombre <strong>de</strong>s projets en souffrance à<br />
31 grands chantiers, répartis à travers<br />
plusieurs secteurs, pour une enveloppe<br />
globale <strong>de</strong> 3 000 milliards <strong>de</strong> dinars sur<br />
un total <strong>de</strong> 4 000 milliards <strong>de</strong> dinars.<br />
L’autoroute Est-Ouest figure parmi<br />
ces projets qui ont subi ces dépassements<br />
et ces surcoûts avec, <strong>de</strong> surcroît, <strong>de</strong>s anomalies<br />
sur certains tronçons, notamment<br />
celui reliant Lakhdaria à Bouira, sur une<br />
distance <strong>de</strong> 33 kilomètres, qui nécessite<br />
une mise à niveau selon la direction <strong>de</strong>s<br />
travaux publics <strong>de</strong> la wilaya <strong>de</strong> Bouira.<br />
Les automobilistes empruntant cette<br />
autoroute l’auront constaté : il y a eu<br />
14<br />
dégradation au fil du temps. D’où la<br />
multiplication <strong>de</strong>s zones d’instabilité et<br />
cette option <strong>de</strong> mise à niveau, qui nécessite<br />
une enveloppe financière puisque le<br />
projet <strong>de</strong> réhabilitation a été confié à<br />
<strong>de</strong>ux entreprises nationales à savoir<br />
l’Etrhb et l’Altro.<br />
Un projet qui, selon le ministre a déjà<br />
été planifié dans le programme initial <strong>de</strong><br />
la réalisation <strong>de</strong> l’autoroute, qui prévoyait<br />
l’achèvement du segment Alger-<br />
Lakhdria avant <strong>de</strong> commencer les<br />
travaux <strong>de</strong> réhabilitation <strong>de</strong> cette partie<br />
réalisée dans les années 90. C’est du<br />
moins l’explication donné par le ministre<br />
en charge du secteur, pour expliquer le<br />
recours à cette mise à niveau donc à <strong>de</strong>s<br />
dépenses supplémentaires.<br />
«Le segment Lakhdaria-Bouira a été<br />
intégré au projet <strong>de</strong> l’autoroute Est-<br />
Ouest, mais en réalité il était conçu et<br />
réalisé par <strong>de</strong>s entreprises nationales<br />
selon <strong>de</strong>s normes nationales. Il s’agissait,<br />
au début, <strong>de</strong>s contournements et pas<br />
d’autoroute, ce qui nécessite actuellement<br />
<strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> mise à niveau», a<br />
tenu à préciser Amar Ghoul, la semaine<br />
<strong>de</strong>rnière lors d’une visite d’inspection à<br />
Alger. Une manière <strong>de</strong> rejeter toute<br />
forme <strong>de</strong> «bâclage» dans ce tronçon<br />
autoroutier Mais cela n’élimine pas tous<br />
les dépassements qui ont caractérisé la<br />
AUTOMOBILE<br />
Peugeot Algérie :<br />
Lancement du nouveau<br />
SUV dimanche <strong>de</strong>rnier<br />
réalisation <strong>de</strong> ce projet du «siècle». Cet<br />
épiso<strong>de</strong> ne fait qu’illustrer le manque <strong>de</strong><br />
précisions et d’approfondissement <strong>de</strong>s<br />
étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s projets lancés, finalement,<br />
sans maturation au préalable. Ce n’est<br />
pas propre à l’autoroute Est-Ouest mais<br />
à bien d’autres projets d’investissement<br />
public qu’ils soient d’intérêt local,<br />
régional ou national. D’ailleurs, les projets<br />
en souffrance pullulent dans nos<br />
villes. Il n’y a qu’à voir l’état <strong>de</strong> dégradation<br />
avancé <strong>de</strong>s fameux 100 locaux par<br />
commune. Une bonne partie n’a pas<br />
encore été achevée ou a été livrée<br />
sans finition, alors que les objectifs assignés<br />
à un tel projet sont d’une gran<strong>de</strong><br />
importance.<br />
Face à cette situation, il y a lieu <strong>de</strong><br />
s’interroger sur l’impact <strong>de</strong>s décisions<br />
prises en matière <strong>de</strong> contrôle financier. Il<br />
y a eu, pour rappel, une série <strong>de</strong> mesures<br />
portant notamment sur la finalisation <strong>de</strong>s<br />
étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> maturation et sur la soumission<br />
<strong>de</strong> toute réévaluation <strong>de</strong>s projets au-<strong>de</strong>là<br />
<strong>de</strong> 15%, à l’aval du conseil <strong>de</strong>s ministres.<br />
Mais qu’en est-il réellement sur le<br />
terrain pour un pays qui ne cesse <strong>de</strong><br />
mobiliser <strong>de</strong> grands moyens financiers<br />
pour <strong>de</strong>s projets qui finissent par être<br />
bâclés faute <strong>de</strong> suivi rigoureux ou, en<br />
d’autres termes, faute <strong>de</strong> management ?<br />
S. I.<br />
Photo : M. Hacène
DOSSIER DE L’ÉCONOMIE Lundi 17 septembre 2012 9<br />
BTPH<br />
Oran ne veut plus <strong>de</strong> retards<br />
De notre correspondant à Oran<br />
Samir Ould Ali<br />
Rentrée scolaire oblige, ce sont<br />
naturellement les projets <strong>de</strong><br />
construction en retard du secteur<br />
<strong>de</strong> l’Education nationale qui ont été mis<br />
en avant par les responsables <strong>de</strong> la wilaya<br />
d’Oran, à l’occasion d’une réunion <strong>de</strong><br />
l’exécutif, pour «vivement déplorer» le<br />
non respect <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> livraison <strong>de</strong>s<br />
travaux dont se ren<strong>de</strong>nt coupables les<br />
entreprises du Btph <strong>de</strong>puis plusieurs<br />
années, et prendre la «décision ferme et<br />
irrévocable» d’écarter les constructeurs<br />
qui ne respectent par les cahiers <strong>de</strong>s<br />
charges et n’honorent pas leurs engagements<br />
: «Nous serons intransigeants<br />
<strong>de</strong>vant tout dépassement dans les chantiers<br />
attribués dans le cadre du développement<br />
<strong>de</strong> notre ville», a promis le<br />
premier responsable <strong>de</strong> la wilaya en<br />
menaçant <strong>de</strong> recourir aux sociétés<br />
étrangères si les entreprises nationales<br />
n’observaient pas les nouvelles règles.<br />
Et <strong>de</strong> fait, le constat ainsi établi dans<br />
le secteur <strong>de</strong> l’É ducation est très symptomatique<br />
du malaise qui caractérise le<br />
Btph, dont <strong>de</strong>s projets datant <strong>de</strong> près <strong>de</strong><br />
dix années sont encore en souffrance. A<br />
la rentrée scolaire <strong>de</strong> cette année,<br />
9 écoles, 3 CEM et un 1 lycée ont ouvert<br />
leurs portes, alors que les prévisions<br />
tablaient sur la réception <strong>de</strong> 20 établissements<br />
primaires, 11 Collèges et<br />
14 établissements d’enseignement<br />
secondaire. Des instructions ont toutefois<br />
été données pour qu’aucun retard ne<br />
soit désormais toléré dans la réception,<br />
prévue pour le mois d’octobre prochain,<br />
<strong>de</strong> 4 CEM et 6 lycées en cours <strong>de</strong><br />
réalisation.<br />
Et, ce qui vaut pour le secteur <strong>de</strong><br />
l’éducation nationale vaut pour l’ensemble<br />
<strong>de</strong>s autres secteurs d’activités, où<br />
<strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> projets avancent à pas <strong>de</strong><br />
tortue, n’ont pas encore démarré ou ont<br />
été (provisoirement ?) délaissés en cours<br />
<strong>de</strong> route. Les plus illustratifs <strong>de</strong>meurent,<br />
sans conteste, le méga projet du tramway<br />
et la mosquée Ibn Badis : le tram a enregistré<br />
un retard <strong>de</strong> pas moins <strong>de</strong> trois<br />
années (lancé fin 2008 pour un délai <strong>de</strong><br />
réalisation <strong>de</strong> 26 mois, le projet ne sera<br />
réceptionné qu’au début <strong>de</strong> l’année<br />
prochaine) alors qu’on ignore si les<br />
travaux <strong>de</strong> la mosquée, qui ont démarré<br />
en 1999, s’achèveront un jour. «On parle<br />
<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux dossiers parce qu’ils sont<br />
d’envergure mais il existe <strong>de</strong>s dizaines<br />
d’autres projets <strong>de</strong> développement qui<br />
enregistrent d’importants retards et<br />
induisent <strong>de</strong>s surcoûts au Trésor public»,<br />
déplore-t-on du côté <strong>de</strong> la wilaya, en<br />
réaffirmant que la rigueur sera dorénavant<br />
<strong>de</strong> mise dans le suivi <strong>de</strong>s activités du<br />
Btph, pour mener à terme les projets déjà<br />
inscrits, mais probablement aussi pour<br />
éviter pareils dysfonctionnements, lors<br />
<strong>de</strong> la mise en branle annoncée du<br />
MISE EN CONFORMITÉ DES CONSTRUCTIONS ÉCONSTANTINE<br />
gigantesque projet à 14 milliards d’euros,<br />
voulu par le wali à l’horizon 2025, à<br />
savoir : une nouvelle ville <strong>de</strong><br />
350 000 habitants à Oued Tlélat, <strong>de</strong>s<br />
ensembles hôteliers, <strong>de</strong>s complexes<br />
touristiques, un parc aquatique, un parc<br />
animalier, un parc familial à la forêt <strong>de</strong>s<br />
Lions, une rési<strong>de</strong>nce d’Etat, etc. S. O. A.<br />
La politique <strong>de</strong> l’autruche <strong>de</strong>s pouvoirs publics locaux<br />
De notre correspondant à Constantine<br />
A.Lemili<br />
«POUR Constantine, les choses<br />
n’avancent pas par rapport aux<br />
dispositions <strong>de</strong> la loi 08-15 relative aux<br />
règles <strong>de</strong> l’achèvement <strong>de</strong>s constructions<br />
et la mise en conformité qui en découle.<br />
Je vous dis que les choses n’avancent<br />
pas en ce sens que c’est plus par<br />
incompétence <strong>de</strong>s services, leurs responsables<br />
et, forcément, du peu d’intérêt<br />
qu’accor<strong>de</strong>nt au sujet les représentants<br />
locaux <strong>de</strong>s pouvoirs publics »<br />
Ces propos qui nous sont tenus par un<br />
expert-architecte, nul ne semble les<br />
ignorer sauf qu’ils ont le besoin pressant<br />
et obligatoire d’être techniquement étayés<br />
pour leur donner la lecture et la cohérence<br />
idoines. Ensuite notre interlocuteur<br />
enchaînera «S’agissant <strong>de</strong> la wilaya<br />
<strong>de</strong> Constantine, les constructions non<br />
achevées existent à foison mais il n’y a<br />
pas seulement celles appartenant aux<br />
propriétaires privés, il y a celles relevant<br />
du domaine public.»<br />
Pour S.H, le côté scélérat <strong>de</strong> la loi<br />
n’est pas à écarter. «En fait, le texte en<br />
question est venu régulariser une<br />
situation beaucoup plus complexe et est<br />
truffé d’arrières-pensées pour ne pas dire<br />
qu’il a été spécialement conçu pour ça.<br />
Les gens ne sont pas dupes et il est <strong>de</strong><br />
notoriété publique que, sur tout le territoire,<br />
main basse a été faite par <strong>de</strong>s personnes<br />
situées à tous les niveaux <strong>de</strong><br />
responsabilité sur <strong>de</strong>s terres agricoles, <strong>de</strong>s<br />
terres relevant du domaine public et<br />
même privé, ce qui ne change rien en fait<br />
à la réalité <strong>de</strong> la prédation par l’Etat.<br />
L’article 15 est d’ailleurs très explicite,<br />
alinéa par alinéa. Il est en effet dit<br />
que la mise en conformité comprend :<br />
Les constructions inachevées pourvues<br />
d’un permis <strong>de</strong> construire – Les constructions<br />
pourvues d’un permis <strong>de</strong> construire<br />
et qui sont non conformes aux<br />
prescriptions du permis délivré –<br />
Les constructions achevées dont le<br />
propriétaire n’a pas obtenu <strong>de</strong> permis <strong>de</strong><br />
construire. Est-il alors besoin d’en<br />
rajouter ? C’est cet état <strong>de</strong> fait que vise à<br />
régulariser la loi en question. Nous vous<br />
en donnons pour preuve sa durée <strong>de</strong>…vie<br />
: Cinq ans. L’article 94 stipule précisément<br />
que les mesures <strong>de</strong> mise en conformité<br />
<strong>de</strong>s constructions en vue <strong>de</strong> leur<br />
achèvement telles qu’édictées par les<br />
dispositions <strong>de</strong> la loi, prennent fin dans le<br />
délai <strong>de</strong> cinq (5) ans à compter <strong>de</strong> la date<br />
<strong>de</strong> sa promulgation… CQFD.<br />
L’expert juge opportun <strong>de</strong> passer sur<br />
les infimes détails contenus dans les nombreuses<br />
dispositions du texte parce qu’ils<br />
sont tellement précis en ce qu’ils exigent<br />
<strong>de</strong> respect <strong>de</strong> la loi qu’ils ne seront justement<br />
pas respectés dans la mesure où nul<br />
n’ignore l’importance qu’accor<strong>de</strong>nt nos<br />
concitoyens au respect <strong>de</strong>s lois.»<br />
Si notre expert a décliné <strong>de</strong> donner<br />
quelques exemples concrets dans la<br />
wilaya <strong>de</strong> Constantine, il n’hésitera pas<br />
toutefois à souligner que sa dimension (le<br />
dossier) est phénoménale et c’est ce qui<br />
fait précisément que les instances<br />
concernées n’ont pas avancé sur le sujet.<br />
En fait, il n’a pas comme dit l’adage par<br />
où être appréhendé.<br />
Quoi qu’il en soit, le site <strong>de</strong> Hadaba<br />
que tous les habitants connaissent est bel<br />
et bien situé en zone dite rouge. Ce classement<br />
est du fait même <strong>de</strong>s pouvoirs<br />
publics, locaux mais cela n’a pas néanmoins<br />
empêché l’émergence <strong>de</strong> structures<br />
imposantes dont la stabilité si elle n’a pas<br />
à susciter outre-mesure <strong>de</strong> craintes <strong>de</strong><br />
catastrophe compte tenu <strong>de</strong> la nature<br />
même du sol (rocher), auraient gagné à<br />
prévenir tout risque en ce sens.<br />
La salle omnisports réalisée dans la<br />
ville du Khroub est un autre exemple très<br />
typique <strong>de</strong> la non conformité en matière<br />
<strong>de</strong> construction. Réceptionnée <strong>de</strong>puis plus<br />
<strong>de</strong> quatre ans, elle est toujours fermée et<br />
une partie <strong>de</strong> ses équipements d’ailleurs<br />
frappée d’usure en raison <strong>de</strong> sa non<br />
conformité au permis <strong>de</strong> construire.<br />
En conclusion, il reste moins d’une<br />
année pour la caducité <strong>de</strong> la loi 08-15. Les<br />
pouvoirs publics, locaux, vont-ils mettre<br />
les bouchées doubles pour rattraper le<br />
temps perdu ? Si tel est le cas, ce qui n’a<br />
pas été fait <strong>de</strong>puis quatre années ne va-t-il<br />
justement pas autoriser les abus, les<br />
passe-droits et autres incongruités qui<br />
n’ont eu <strong>de</strong> cesse <strong>de</strong> nuire à la cohérence<br />
urbaine <strong>de</strong> la ville. Une semaine durant,<br />
nous avons tenté d’obtenir <strong>de</strong> vive voix et<br />
par écrit une rencontre avec le directeur<br />
<strong>de</strong> wilaya <strong>de</strong> l’urbanisme lequel, via les<br />
réponses <strong>de</strong> son secrétariat, s’est<br />
régulièrement dérobé à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au<br />
motif, toujours selon son secrétaire, qu’il<br />
serait pris par la gran<strong>de</strong> campagne<br />
d’hygiène initiée par le Premier ministre.<br />
A. L.<br />
Photo : M. Hacène
10 Lundi 17 septembre 2012<br />
QUE CE SOIT DANS L’HABITAT, LES AUTOROUTES OU L’AMÉNAGEMENT URBAIN<br />
La main mise <strong>de</strong>s entreprises chinoises<br />
Par<br />
Bahia Aliouche<br />
Depuis l’an 2000, l’Algérie a lancé,<br />
<strong>de</strong>s chantiers dans le cadre <strong>de</strong>s<br />
programmes d’investissements<br />
publics. Des chantiers qui ont touché plusieurs<br />
secteurs notamment le bâtiment,<br />
travaux publics et hydraulique (Btph).<br />
Le manque d’expérience et <strong>de</strong><br />
savoir-faire chez les entreprises algériennes<br />
pour la réalisation <strong>de</strong> ces infrastructures<br />
a poussé les pouvoirs publics à<br />
recourir aux entreprises étrangères. Elles<br />
sont nombreuses à avoir soumissionné à<br />
ces projets pour, avant <strong>de</strong> finir, rafler la<br />
mise. Ce n’est pas le cas uniquement<br />
pour les réalisations mais aussi pour les<br />
étu<strong>de</strong>s. Ce qui explique l’attribution <strong>de</strong><br />
ces projets aux entreprises étrangères<br />
notamment chinoises. Que ce soit dans<br />
l’habitat, les routes et autoroutes ou dans<br />
l’aménagement urbain, les entreprises<br />
chinoises ont pratiquement raflé tous les<br />
marchés. Les exemples sont nombreux.<br />
Le projet <strong>de</strong> parachèvement<br />
du terminal international Houari-<br />
Boumediene a été confié en 2003 au<br />
groupe chinois Cscec pour un montant <strong>de</strong><br />
2,6 milliards <strong>de</strong> dollars.<br />
Ce groupe a arraché par la suite la<br />
réalisation du nouveau siège du ministère<br />
<strong>de</strong>s Affaires étrangères, celui du Conseil<br />
constitutionnel, la construction <strong>de</strong> l’hôtel<br />
Sheraton à Alger ainsi que <strong>de</strong>s dizaines<br />
<strong>de</strong> projets <strong>de</strong> logements sociaux à Alger,<br />
Sétif, Annaba, Constantine, Oran. La<br />
Cscec possè<strong>de</strong> actuellement <strong>de</strong>s chantiers<br />
dans presque toutes les wilayas du pays.<br />
Les tronçons ouest et centre <strong>de</strong><br />
l’autoroute Est-Ouest, ont été confiés en<br />
2006 au groupe Chinois Citic/Crcc.<br />
Dans le courant du mois d’octobre<br />
2011, les Chinois ont raflé <strong>de</strong>ux grands<br />
marchés à savoir celui <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong><br />
la Gran<strong>de</strong> mosquée d’Alger, troisième<br />
plus grand édifice religieux au mon<strong>de</strong>,<br />
confié à la China State Construction<br />
(Cscec), pour un montant d’un milliard<br />
d’euros ainsi que le mégaprojet <strong>de</strong> production<br />
<strong>de</strong> matières premières <strong>de</strong>stinées à<br />
<strong>de</strong>s médicaments. Une fois réalisé, cette<br />
DE L’ÉCONOMIE<br />
infrastructure permettra à l’Algérie <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>venir à terme «une plaque tournante<br />
pour le Moyen-Orient et l’Afrique du<br />
Nord», en matière <strong>de</strong> médicaments.<br />
Pour la réalisation <strong>de</strong>s grands projets<br />
dans le cadre du programme quinquennal<br />
2010-2014 un savoir-faire en matière <strong>de</strong><br />
gestion et une haute technologie est <strong>de</strong><br />
mise pour le gouvernement. Il s’agit à<br />
titre d’exemple <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> réalisation<br />
<strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> logements ainsi que <strong>de</strong>s<br />
infrastructures complexes à l’exemple<br />
<strong>de</strong>s tours. La part <strong>de</strong>s sociétés étrangères<br />
dans les programmes <strong>de</strong> logement<br />
2010-2015 est <strong>de</strong> 8%, d’après l’exministre<br />
<strong>de</strong> l’Habitat qui avait souligné<br />
que durant le quinquennat 2005/2009,<br />
les sociétés étrangères ont réalisé<br />
72 000 logements, soit 7% sur le million<br />
d’unités officiellement réalisées.<br />
Ce qui explique le recours aux<br />
entreprises étrangères est la structure<br />
faible <strong>de</strong>s entreprises nationales et leur<br />
incapacité à gérer les grands projets, ce<br />
DOSSIER<br />
qui a laissé gran<strong>de</strong>ment le terrain libre<br />
à leurs homologues étrangères pour<br />
l’investir.<br />
Généralement, ces entreprises sont<br />
quasiment <strong>de</strong> catégorie I et emploient<br />
moins <strong>de</strong> 9 travailleurs.<br />
Selon les chiffres du ministère <strong>de</strong><br />
l’Habitat, sur les quelque 35 000 entreprises,<br />
recensées en 2012 et qualifiées<br />
pour prendre <strong>de</strong>s marchés publics,<br />
346 seulement sont capables <strong>de</strong> prendre<br />
<strong>de</strong>s grands projets. B. A.<br />
PRINCIPALE CAUSE DANS LE RETARD DE LIVRAISON DES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES<br />
Mauvaise sélection <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> réalisation<br />
Par<br />
Ziad Ab<strong>de</strong>lhadi<br />
LA PROBLÉMATIQUE <strong>de</strong> la<br />
surcharge <strong>de</strong>s classes est revenue avec<br />
plus d’acuité en cette rentrée <strong>de</strong>s classes<br />
2012. C’est inéluctablement la conséquence<br />
d’un déficit criard en matière <strong>de</strong><br />
réalisation <strong>de</strong> nouveaux établissements<br />
scolaires tous paliers confondus. Un<br />
constat <strong>de</strong> terrain qui pousse à croire que<br />
la vitesse d’exécution <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong><br />
construction d’unités pédagogiques est<br />
loin <strong>de</strong> suivre le rythme <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en<br />
la matière. C’est pourtant la triste vérité et<br />
c’est encore plus inquiétant quand on sait<br />
que les lenteurs <strong>de</strong> livraison produisent<br />
les mêmes effets : ils pénalisent en premier<br />
lieu les élèves puis les enseignants.<br />
Pour cette année, c’est surtout le troisième<br />
palier <strong>de</strong> l’éducation qui a été mis à ru<strong>de</strong><br />
épreuve. Le flux massif <strong>de</strong>s élèves arrivés<br />
<strong>de</strong>s collèges s’est traduit inexorablement<br />
par une surcharge <strong>de</strong>s classes <strong>de</strong> 1re As<br />
dans plus, selon le CLA (Conseil <strong>de</strong>s<br />
lycées d’Algérie), <strong>de</strong> 10 wilayas du pays.<br />
Il a été enregistré, en effet, <strong>de</strong>s classes<br />
avec pas moins <strong>de</strong> 50 élèves. C’est surtout<br />
à l’intérieur du pays que les proviseurs <strong>de</strong><br />
lycées se retrouvent dans l’incapacité <strong>de</strong><br />
gérer cette situation car les solutions <strong>de</strong><br />
l’immédiat sont pratiquement inexistantes.<br />
C’était, pourtant, prévisible du fait<br />
du chevauchement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux promotions<br />
d’une part et du taux élevé <strong>de</strong> réussite<br />
d’autre part, soutient-on du côté du CLA.<br />
Ce <strong>de</strong>rnier a aussi fait savoir dans un <strong>de</strong><br />
ses <strong>de</strong>rniers communiqués à propos <strong>de</strong> la<br />
problématique <strong>de</strong> la surcharge <strong>de</strong>s classes<br />
qui a caractérisé la rentrée scolaire que<br />
<strong>de</strong>puis 2003 ce sont 600 lycées qui ont<br />
été inscrits dans les différents programmes<br />
<strong>de</strong> réalisation mais déplore qu’à<br />
ce jour aucun n’a été livré au moment où<br />
la croissance annuelle dans le troisième<br />
palier est <strong>de</strong> 50 000 nouveaux inscrits en<br />
1 re As. Il <strong>de</strong>vient donc évi<strong>de</strong>nt que le secteur<br />
<strong>de</strong> l’Education souffre tout à la fois<br />
du manque et du retard <strong>de</strong> livraison<br />
d’unités pédagogiques. Des lenteurs qui<br />
sont certainement pas dues au manque <strong>de</strong><br />
financement puisque tous les projets <strong>de</strong><br />
réalisation sont inscrits dans les plans<br />
quinquennaux. Faut-il rappeler dans ce<br />
cadre que dans l’actuel plan quinquennal<br />
il est prévu plus <strong>de</strong> 2 000 projets <strong>de</strong> bâtiments<br />
tertiaires concernant surtout l’enseignement<br />
supérieur et l’éducation<br />
nationale (71%). On peut donc incomber<br />
cette lenteur manifeste dans la réalisation<br />
<strong>de</strong> nouveaux établissements scolaires aux<br />
entreprises du BTPH qui, le plus souvent,<br />
sont structurellement faibles pour mener à<br />
terme la construction d’un lycée où bien<br />
leur taille est limitée, leur organisation et<br />
leur gestion <strong>de</strong>meurent faibles. Toujours<br />
au registre <strong>de</strong>s raisons du retard <strong>de</strong><br />
livraison, les entrepreneurs titulaires <strong>de</strong><br />
marchés se plaignent souvent <strong>de</strong>s crises<br />
sur le ciment et du fait <strong>de</strong> ne pas trouver<br />
sur le marché du travail la main-d’oeuvre<br />
requise par leur secteur d’activité. Autre<br />
phénomène qui retar<strong>de</strong> la concrétisation<br />
<strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> réalisation d’unités pédagogiques<br />
: la mauvaise sélection <strong>de</strong>s candidats<br />
soumissionnaires <strong>de</strong>s avis d’appel<br />
d’offres. Des cas pareils, il en existe par<br />
centaines. Et pour preuve : n’a-t-on pas<br />
lu dans les pages <strong>de</strong> quotidiens nationaux<br />
<strong>de</strong>s placards <strong>de</strong> mise en <strong>de</strong>meure aux<br />
entrepreneurs <strong>de</strong> reprendre les travaux<br />
sous peine <strong>de</strong> poursuites judiciaires. Elles<br />
sont en effet nombreuses les entreprises<br />
ayant gagné un marché public sans pour<br />
autant avoir les capacités <strong>de</strong> mener à<br />
terme les travaux. Et quand bien même<br />
les pouvoirs publics sont gran<strong>de</strong>ment responsables<br />
<strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> la comman<strong>de</strong><br />
publique, ils n’arrivent toujours pas à se<br />
défaire <strong>de</strong> la mauvaise sélection dans<br />
l’octroi <strong>de</strong>s marchés publics sous la<br />
formule du gré à gré. Celle-ci a été érigée<br />
en règle alors que dans tout co<strong>de</strong> respectable<br />
<strong>de</strong> marché public, le gré à gré doit<br />
être une exception. Il faut aussi dire que le<br />
donneur d’ordre préfère les marchés <strong>de</strong><br />
gré à gré sous prétexte <strong>de</strong> l’urgence. Ce<br />
qui est le cas dans le secteur <strong>de</strong> l’éduction<br />
où les délais <strong>de</strong> réalisation d’établissements<br />
scolaires doivent être respectés<br />
pour éviter tout chamboulement à la rentrée<br />
<strong>de</strong>s classes. Il reste que <strong>de</strong> nombreux<br />
chantiers ne sont jamais livrés dans les<br />
délais exigés ce qui pousse les directions<br />
<strong>de</strong> l’éducation à gérer du mieux qu’elles<br />
peuvent le déficit en salles <strong>de</strong> classe.<br />
C’est pour dire, enfin, qu’il est temps <strong>de</strong><br />
se pencher sérieusement sur ces retards à<br />
répétion dans la livraison d’unités pédagogiques<br />
en commençant bien évi<strong>de</strong>ment<br />
par fixer <strong>de</strong>s conditions draconiennes en<br />
vue d’éliminer les entreprises qui n’ont<br />
pas donné les preuves <strong>de</strong> leur capacité <strong>de</strong><br />
maîtrise dans leur corps <strong>de</strong> métier. Une<br />
exigence qui <strong>de</strong>vrait dans l’immédiat<br />
<strong>de</strong>venir une règle incontournable si l’on<br />
veut ne plus rencontrer <strong>de</strong>s classes<br />
surchargés et, <strong>de</strong> ce fait, éliminer les<br />
raisons <strong>de</strong> la médiocrité qui s’est installée<br />
dans le système éducatif. Z. A.<br />
Photo : Riad
DOSSIER DE L’ÉCONOMIE Lundi 17 septembre 2012 11<br />
RÉALISATION DES PROGRAMMES DU BTPH<br />
Le privé s’implique mais fait<br />
face à <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s contraintes<br />
Par<br />
Badiâa Amarni<br />
Le secteur du Bâtiment <strong>de</strong>s travaux<br />
publics et hydraulique (Btph)<br />
connaît actuellement un grand<br />
essor au vu <strong>de</strong>s grands chantiers lancés au<br />
niveau <strong>de</strong> l’ensemble du territoire<br />
national. Programme <strong>de</strong> 1 million <strong>de</strong><br />
logements, gran<strong>de</strong>s infrastructures routières<br />
et hydrauliques barrages sont<br />
lancées pour le quinquennat 2009-2014 et<br />
un grand marché s’offre aux entreprises<br />
nationales aussi bien publiques que<br />
privées. Un marché dans lequel interviennent<br />
aussi <strong>de</strong>s sociétés étrangères dont<br />
beaucoup sont vues comme <strong>de</strong>s concurrents<br />
à part entière à l’exemple <strong>de</strong>s entreprises<br />
chinoises dans le bâtiment et dont<br />
d’aucune ne peuvent négliger l’efficacité<br />
et surtout la rapidité dans l’exécution.<br />
L’entreprise privée est impliquée dans ce<br />
programme <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> logements<br />
mais fait en contrepartie face à beaucoup<br />
<strong>de</strong> contraintes.<br />
En effet un nombre important d’entres<br />
elles sont à l’arrêt <strong>de</strong>puis une année ou<br />
une année et <strong>de</strong>mie et sont en plus<br />
«contraintes à payer <strong>de</strong>s charges fiscales<br />
et parafiscales qui risquent <strong>de</strong> les<br />
asphyxier et qui les poussera à mettre la<br />
clé sous le paillasson si elles n’ont pas <strong>de</strong><br />
plan <strong>de</strong> charge». C’est là une réalité évoquée<br />
par le premier responsable <strong>de</strong><br />
l’Association générale <strong>de</strong>s entrepreneurs<br />
algériens (Agea) M. Mouloud Kheloufi.<br />
A chaque fois que ces sociétés soumissionnent,<br />
elles n’arrivent pas à décrocher<br />
<strong>de</strong>s marchés d’où la nécessité pour cette<br />
organisation patronale «<strong>de</strong> créer un<br />
observatoire national <strong>de</strong>s entreprises»<br />
pour avoir une meilleure visibilité <strong>de</strong><br />
celles qui exercent et celles qui ont arrêté<br />
leur activité continuant quand même «à<br />
subir <strong>de</strong>s charges» pour pouvoir toujours<br />
être à niveau et être au ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong>s<br />
appels d’offres nationaux et internationaux.<br />
L’Agea qui est face à la crise où se<br />
débattent ces entreprises, avait proposé en<br />
septembre 2010 l’octroi <strong>de</strong> 1 000 à<br />
2 000 projets au gré à gré pour leur permettre<br />
<strong>de</strong> travailler et <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong><br />
préserver leur outil <strong>de</strong> travail et faire<br />
vivre <strong>de</strong> nombreuses familles, rappelle<br />
M. Kheloufi. Or, il se trouve et toujours<br />
selon lui qu’aucune suite n’a été donnée à<br />
cette doléance <strong>de</strong>puis cette date-là et<br />
constate que les plus gros projets, et<br />
comme d’habitu<strong>de</strong>, sont attribués aux<br />
sociétés chinoises. Notre interlocuteur<br />
parle <strong>de</strong> 20 000 logements en réalisation<br />
par ces entreprises alors qu’un pourcentage<br />
<strong>de</strong> 35 à 40% <strong>de</strong>s 177 000 entreprises<br />
privées du Btph sont au chômage <strong>de</strong>puis<br />
2011.<br />
L’éternel problème <strong>de</strong>s<br />
matériaux <strong>de</strong> construction<br />
En appelant les autorités à charge <strong>de</strong><br />
ce secteur <strong>de</strong> se pencher sur cette problématique,<br />
l’Agea revendique <strong>de</strong> mettre en<br />
place une politique fiscale simplifiée et<br />
saine et estime que ce n’est pas en<br />
Photo : DR<br />
étranglant les entreprises que le trésor<br />
public renflouera ses caisses. A toutes ces<br />
contraintes s’ajoutent les pénuries à<br />
répétition <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> première<br />
nécessité notamment le ciment.<br />
Ce <strong>de</strong>rnier matériau et malgré les efforts<br />
énormes consentis pour alimenter le<br />
marché, continue parfois si ce n’est plus<br />
souvent, à se vendre au prix fort au<br />
niveau du marché noir. C’est, entre<br />
autres, unes <strong>de</strong>s raison qui font que les<br />
travaux accusent du retard au niveau <strong>de</strong>s<br />
chantiers. Les exemples ne manquent pas<br />
et <strong>de</strong> nombreuses protestations ont lieu à<br />
chaque fois pour dénoncer les retards <strong>de</strong><br />
livraison <strong>de</strong>s logements dus non seulement<br />
au manque <strong>de</strong> financements mais<br />
aussi à la pénurie <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong><br />
construction. A propos du ciment, le prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> l’Agea a signalé qu’après le<br />
mois <strong>de</strong> Ramadhan les entreprises <strong>de</strong> réalisation<br />
ont commencé à augmenter la<br />
ca<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> travail sur chantier car les<br />
cimenteries ont augmenté, elles aussi,<br />
leurs capacités <strong>de</strong> production, et la<br />
distribution au niveau du Gica se fait<br />
normalement, même si le phénomène <strong>de</strong><br />
spéculation continue d’exister sur le<br />
matériau Toujours à propos <strong>de</strong> ce chapitre<br />
<strong>de</strong>s matériaux, l’Agea propose à ce<br />
que le nouveau gouvernement réfléchisse<br />
à un matériau d’embellissement <strong>de</strong>s<br />
faça<strong>de</strong>s pour durer plus dans le temps et<br />
rendre plus gais nos bâtiments.<br />
M. Kheloufi évoque le granit dont le prix,<br />
selon lui, coûte moins cher que l’enduit et<br />
la peinture, <strong>de</strong>ux matériaux qui se dégra<strong>de</strong>nt<br />
rapi<strong>de</strong>ment donnant l’apparence <strong>de</strong><br />
vieilles cités même lorsqu’il s’agit d’une<br />
construction flambant neuf qui n’a été<br />
livrée que <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux années. Devant<br />
toutes les contraintes auquelles font face<br />
les sociétés privées qui se sentent lésées,<br />
les autorités à charge du secteur se doivent<br />
<strong>de</strong> se pencher <strong>de</strong> plus près sur le<br />
dossier pour leur permettre <strong>de</strong> participer<br />
pleinement dans le programme <strong>de</strong> développement<br />
du pays, du moins à celles qui<br />
sont respectueuses <strong>de</strong>s lois et celles qui<br />
sont à niveau réalisant <strong>de</strong>s bâtiments ou<br />
<strong>de</strong>s ouvrages répondants aux normes<br />
requises. B. A<br />
LA MISE ÉNIVEAU DES ENTREPRISES SELON LE<br />
PRÉSIDENT DE L’AGEA<br />
«Nous n’admettrons aucune tricherie»<br />
Le prési<strong>de</strong>nt national <strong>de</strong> l’Agea nous fera savoir que 350 entreprises membres <strong>de</strong><br />
l’association sont éligibles à la mise à niveau. M. Kheloufi sans mâcher ses mots dira<br />
que son organisation suivra à la lettre l’application <strong>de</strong> cette mesure, et que si <strong>de</strong>s<br />
tricheries sont observées au niveau <strong>de</strong>s bureaux d’étu<strong>de</strong>s qu’ils soient publics, privés<br />
ou étrangers, elles seront dénoncées. «L’Agea n’admettra aucune tricherie et nous<br />
seront intransigeants sur ce dossier sur lequel nous avons travaillé <strong>de</strong>puis déjà huit<br />
longues années», avertit son prési<strong>de</strong>nt. Et d’ajouter que ce n’est pas parce que ces<br />
bureaux sont agréés par l’Andpme (Agence nationale <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> la PME)<br />
qu’«ils échapperont à la sanction».«La mise à niveau représentera un démarrage <strong>de</strong><br />
l’économie algérienne et les bureaux d’étu<strong>de</strong>s se doivent d’être structurés pour<br />
faire face à ce grand programme», conclut le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Agea. B. A.<br />
Photo : S. Zoheir
12 Lundi 17 septembre 2012<br />
DE RESTRUCTURATION EN RÉAMÉNAGEMENT<br />
Logement : les raison d’une crise institutionnalisée<br />
Par<br />
Amine Echikr<br />
Le rapport <strong>de</strong>s Algériens à leur logement<br />
laisse dubitatif les observateurs et invités<br />
étrangers. L’Algérie est considérée<br />
comme le seul pays au mon<strong>de</strong> à offrir, quasi gratuitement,<br />
les logements à ses citoyens. Le prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> la République, conscient <strong>de</strong> la crise<br />
aiguë qui frappe ce secteur précis, a lancé un <strong>de</strong>s<br />
chantiers les plus coûteux pour le budget <strong>de</strong><br />
l’Etat avec plusieurs millions <strong>de</strong> logements à<br />
réaliser en quelques années.<br />
Les différents ministres qui se sont succédé à<br />
la tête <strong>de</strong> ce département sensible ont tenté plusieurs<br />
schémas d’organisation et ont fait preuve<br />
d’une boulimie <strong>de</strong> textes, sans résultats probants<br />
pour une bonne partie <strong>de</strong>s citoyens. Cette «tension»<br />
sur ce «droit au logement» est due aux<br />
échecs <strong>de</strong> tous les nouveaux outils et politiques<br />
mis en place.<br />
Les Offices <strong>de</strong> promotion et <strong>de</strong> gestion<br />
immobilière (Opgi), les entreprises <strong>de</strong> promotion<br />
du logement familial (ex-Eplf actuellement<br />
Enpi), l’Agence nationale du développement et<br />
<strong>de</strong> l’amélioration du logement, plus connue sous<br />
l’e sigle Aadl, ont suscité beaucoup d’espoirs à<br />
leur création. A ces organismes publics, il<br />
convient d’ajouter une multitu<strong>de</strong> d’entreprises<br />
privées qui interviennent dans ce secteur. Pourtant,<br />
les restructurations et les réalisations ne<br />
parviennent pas à diminuer une tension certes<br />
moins importante mais persistante.<br />
Le fait <strong>de</strong> considérer le logement comme un<br />
droit et non pas comme un bien, au niveau <strong>de</strong><br />
l’Etat, et <strong>de</strong> l’offrir aux citoyens poussent les<br />
spéculateurs à surfer sur la réglementation et à<br />
s’enrichir <strong>de</strong> manière indue et au détriment<br />
d’autres citoyens.<br />
Le financement <strong>de</strong>s différents programmes<br />
<strong>de</strong> réalisation ne pose pas <strong>de</strong> problèmes. Ce que<br />
l’Opgi ne peut pas, le budget <strong>de</strong> l’Etat y pourvoira.<br />
Les Opgi n’arrivent toujours pas à<br />
récupérer les loyers dus par 60% <strong>de</strong>s locataires.<br />
Ils continuent à tenter <strong>de</strong> vendre les logements<br />
réalisés avant 2004, sans que l’on sache si l’opération<br />
a eu du succès. La sous-location fait rage<br />
sans que <strong>de</strong>s sanctions soient prises. Un état<br />
DE L’ÉCONOMIE<br />
anarchique régit le logement social.<br />
Au niveau <strong>de</strong> l’ Enpi (ex-Eplf), le rythme <strong>de</strong><br />
réalisation est lent et les logements supposés <strong>de</strong><br />
qualité supérieure ne sont accessibles que pour<br />
ceux et celles qui justifient <strong>de</strong> revenus élevés.<br />
Les logements Enpi sont cédés presque aux prix<br />
du marché. Mais la nature bureaucratique <strong>de</strong><br />
cette entreprise fait que le plan <strong>de</strong> charge dépend<br />
<strong>de</strong> la tutelle. La réforme n’a pas changé la mentalité,<br />
juste l’appellation. Les pratiques restent<br />
les mêmes. Elles vont <strong>de</strong> la difficulté à trouver<br />
un terrain jusqu’au piston lors <strong>de</strong> la vente sur<br />
plan en passant par les difficultés à trouver <strong>de</strong>s<br />
financements. Ces entraves structurelles font que<br />
l’Enpi ne dispose que d’une faible marge <strong>de</strong><br />
manœuvre pour réaliser <strong>de</strong>s logements et contribuer<br />
à réduire fortement la spéculation et la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />
Par<br />
Youcef Salami<br />
MALGRÉ le fait que la réglementation qui<br />
s’y applique ait été modifiée, et à plusieurs<br />
reprises, les marchés publics ne profitent pas à<br />
toutes les entreprises nationales. Des entreprises,<br />
indépendamment <strong>de</strong>s secteurs d’activités,<br />
contestent cette réglementation, estimant qu’elle<br />
est contraignante et pas claire. Conséquence, <strong>de</strong>s<br />
entreprises publiques, économiques ont perdu<br />
<strong>de</strong>s marchés et dans <strong>de</strong>s secteurs importants,<br />
comme le Btph, car cette réglementation n’est<br />
pas «appropriée», selon <strong>de</strong>s gestionnaires.<br />
Exemple : Le nouveau co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marchés stipule<br />
que la passation <strong>de</strong> marché doit être soumise au<br />
contrôle <strong>de</strong>s organes externes. Mais qui, <strong>de</strong> la<br />
SGP, du CP, ou d’autres organes, est habilité à<br />
le faire ? Dans pareille situation, entourée <strong>de</strong><br />
flou, les gestionnaires per<strong>de</strong>nt leur temps dans<br />
l’approximatif, pendant que <strong>de</strong>s concurrents<br />
épluchent <strong>de</strong>s appels d’offres intéressants et que<br />
d’autres se préparent à la compétition. Une<br />
situation pesante ; qui n’a pas été sans consé-<br />
DOSSIER<br />
L’Aadl a été l’une <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> communication<br />
les plus réussies dans le secteur <strong>de</strong> l’habitat.<br />
A travers la location-vente, la crise du<br />
logement <strong>de</strong>vait s’estomper et les Algériens<br />
accé<strong>de</strong>r rapi<strong>de</strong>ment à la propriété. Il n’en fut<br />
rien ! Comme toute opération <strong>de</strong> communication<br />
ron<strong>de</strong>ment menée, la location-vente a suscité un<br />
véritable engouement. Un engouement qui s’est<br />
vite transformé en tracas pour l’Agence et en<br />
déceptions pour certains souscripteurs. Pas <strong>de</strong><br />
réserve foncière, un outil <strong>de</strong> réalisation obsolète<br />
et <strong>de</strong>s surcoûts parfois inexplicables. Les délais<br />
<strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong>s nouveaux<br />
ensembles ont été largement dépassés et il a été<br />
procédé à une réorganisation du rôle <strong>de</strong><br />
l’Agence. Quand aux promoteurs privés, il est<br />
évi<strong>de</strong>nt que leur objectif n’est pas <strong>de</strong> résorber la<br />
crise du logement mais <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s profits.<br />
RÉGLEMENTATION ET MARCHÉS PUBLICS<br />
Des EPE hors course<br />
quence sur la gestion <strong>de</strong>s EPE : Certains gestionnaires<br />
ont tout simplement <strong>de</strong>mandé à être<br />
déchargés <strong>de</strong> leur mission. La situation est<br />
davantage compliquée pour les entreprises<br />
publiques exerçant dans le secteur <strong>de</strong> la distribution<br />
et qui sont soumises au nouveau co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
marchés, version 2012. Il est connu que ces<br />
entreprises ont besoin <strong>de</strong> contrats d’approvisionnements<br />
à l’année; mais cela leur semble difficile.<br />
Ces sociétés ont la possibilité d’engager <strong>de</strong>s<br />
contrats-programmes sur un ou <strong>de</strong>ux ans. Il y a<br />
aussi la question du fractionnement <strong>de</strong>s<br />
marchés ? C’est une problématique qui reste<br />
pendante. Il est <strong>de</strong>s entreprises qui ont été disqualifiées,<br />
mises hors-jeu, dans <strong>de</strong>s opérations<br />
<strong>de</strong> «lotissement», <strong>de</strong> fractionnement, en raison<br />
<strong>de</strong> procédures confuses. En théorie, une entreprise<br />
a, certes, le droit <strong>de</strong> soumissionner pour un<br />
ensemble <strong>de</strong> lots, à condition que chaque lot ne<br />
dépasse pas le seuil <strong>de</strong>s quatre millions <strong>de</strong><br />
dinars, ou huit millions <strong>de</strong> dinars, cela est possible.<br />
Simplement, dans la pratique, il y a une<br />
sorte d’incohérence, dont se plaignent <strong>de</strong>s gestionnaires<br />
d’entreprises. Des sociétés candidates<br />
Si la crise du logement persiste, c’est en raison<br />
même <strong>de</strong> la définition du logement et <strong>de</strong> l’immobilier.<br />
Les prix <strong>de</strong> cession sont uniformisés<br />
quel que soit la wilaya, la nature du sol, les coûts<br />
<strong>de</strong> réalisation et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Le «besoin» ou le<br />
«bien» n’est pas marchand mais bel et bien un<br />
«droit» régi par les politiques. Les Assemblées<br />
populaires communales ou <strong>de</strong> wilaya n’ont plus<br />
aucun rôle ni responsabilité dans la réalisation,<br />
l’entretien ou le marché. Le secteur est donc<br />
géré <strong>de</strong> manière politique et non marchan<strong>de</strong>. Il<br />
s’agit là d’une <strong>de</strong>s raisons qui font que la spéculation<br />
est forte, le logement rare et souvent inoccupé.<br />
Toutes les réorganisations <strong>de</strong>s entreprises<br />
censées être actrices du marché n’y pourront<br />
rien. Les «droits» n’ont pas <strong>de</strong> prix et ne peuvent<br />
être soumis à la loi du marché. A. E.<br />
à <strong>de</strong>s marchés ont vu carrément leurs offres<br />
rejetées, parce qu’on leur a signifié que l’ensemble<br />
<strong>de</strong>s lots pour lesquels elles ont fait <strong>de</strong>s<br />
offres dépassent, en valeur, le seuil toléré par le<br />
gré à gré. En théorie, le nouveau co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marchés<br />
publics recadre réellement le gré à gré. La<br />
nouvelle réglementation met en évi<strong>de</strong>nce le fait<br />
que l’annulation <strong>de</strong> toute procédure <strong>de</strong> passation<br />
<strong>de</strong> marchés publics, lorsque les montants<br />
<strong>de</strong>s offres sont excessifs, ne constitue pas un cas<br />
d’infructuosité. Le service contractant est tenu,<br />
dans ce cas, <strong>de</strong> «relancer» la procédure d’appel<br />
d’offres. Le recours au gré à gré par le service<br />
contractant, après consultation, doit se faire sur<br />
la base d’un cahier <strong>de</strong>s charges soumis, préalablement<br />
au lancement <strong>de</strong> la consultation, au visa<br />
<strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s marchés compétente. Le<br />
nouveau co<strong>de</strong> explique la procédure : Si aucune<br />
offre ou seulement une offre est réceptionnée ou<br />
si, après évaluation <strong>de</strong>s offres reçues, aucune<br />
offre ou seulement une offre est préqualifiée<br />
techniquement, la procédure <strong>de</strong> gré à gré après<br />
consultation est déclarée infructueuse.<br />
Y. S.<br />
Photo : S. Zoheir<br />
IL A CONTRIBUÉ ÉLA RÉALISATION DE NOMBREUX PROJETS STRUCTURANTS<br />
Cosi<strong>de</strong>r : l’arbre qui cache la forêt<br />
Par<br />
Smaïl Boughazi<br />
Après <strong>de</strong> nombreuses années <strong>de</strong> difficultés<br />
à tous les niveaux, le groupe public<br />
Cosi<strong>de</strong>r est revenu <strong>de</strong> loin. Une conjoncture<br />
économique aidant, ce groupe a réussi ces<br />
<strong>de</strong>rnières années à se relever et se lancer dans la<br />
réalisation <strong>de</strong> nombreux grands projets en<br />
Algérie. Ce groupe associé dans tous les projets<br />
structurants du pays symbolise aujourd’hui les<br />
capacités <strong>de</strong>s entreprises algériennes dans le<br />
domaine. Cette entité a connu une évolution<br />
remarquable, reflétant dans certaines phases les<br />
orientations économiques du gouvernement.<br />
Son importance sur le terrain a été singulièrement<br />
notable ces dix <strong>de</strong>rnières années. Le<br />
groupe a participé à la réalisation du métro, <strong>de</strong><br />
l’autoroute Est-Ouest et aux différents projets<br />
d’envergure qu’a lancés le pays.<br />
Cette présence sur le terrain ne <strong>de</strong>vrait pas en<br />
revanche occulter une autre vérité, celle du<br />
manque d’entreprises <strong>de</strong> cette taille sur le<br />
marché local. En fait, l’Algérie recourt régulièrement<br />
aux prestations <strong>de</strong> groupes internationaux<br />
pour la réalisation <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<br />
infrastructures en raison particulièrement du<br />
manque d’expérience <strong>de</strong>s entreprises locales et<br />
leur faible apport technologique.<br />
C’est en réalité l’une <strong>de</strong>s faiblesses du secteur<br />
du Btph à forte valeur ajoutée et en croissance<br />
constante. L’Algérie a longtemps souffert<br />
<strong>de</strong> ce handicap que représente l’inexistence <strong>de</strong><br />
groupes capables <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s infrastructures<br />
géantes avec leurs propres moyens. L’émergence<br />
du groupe Cosi<strong>de</strong>r comme l’un <strong>de</strong>s champions<br />
nationaux dans le bâtiment et la<br />
construction <strong>de</strong> projets structurants n’a fait que<br />
conforter les thèses <strong>de</strong> certains observateurs qui<br />
pensent que ce genre <strong>de</strong> géants sont nécessaires<br />
et représentant la force motrice <strong>de</strong> l’économie.<br />
Le groupe a montré également que malgré les<br />
nombreuses réalisations <strong>de</strong> l’Algérie, peu d’entités<br />
ont réussi à acquérir le savoir-faire et les<br />
nouvelles technologies. Le recours du pays aux<br />
DE L’ÉCONOMIE Lundi 17 septembre 201213<br />
DOSSIER<br />
Publicité<br />
entreprises étrangères et surtout chinoises dans<br />
le domaine du bâtiment en est la preuve.<br />
Pour revenir à Cosi<strong>de</strong>r qui se positionne dans<br />
le bâtiment comme une locomotive, il y a lieu <strong>de</strong><br />
rappeler que le groupe a été créé en 1979 sous<br />
Photo : DR<br />
forme <strong>de</strong> société d’économe mixte par la Société<br />
nationale <strong>de</strong> sidérurgie (S.N.S.) et le groupe<br />
danois Christiani et Nielsen.<br />
En 1982, il <strong>de</strong>vient une filiale à 100% <strong>de</strong> la<br />
SNS suite au rachat par cette <strong>de</strong>rnière <strong>de</strong>s<br />
actions du partenaire Danois et, en 1984, il est<br />
transformé en entreprise nationale placée sous<br />
tutelle du ministère <strong>de</strong> l’Industrie lour<strong>de</strong> avant<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>venir, en 1988, une société par actions. En<br />
1995, le groupe a été filialisé afin <strong>de</strong> mieux rentabiliser<br />
ses différentes activités et d’optimiser<br />
son ren<strong>de</strong>ment.<br />
Le groupe qui occupe actuellement la première<br />
place du Btph en Algérie et la cinquième<br />
en Afrique pèse quelque 60 milliards <strong>de</strong> dinars<br />
<strong>de</strong> chiffre d’affaires et plus <strong>de</strong> 18 500 collaborateurs.<br />
Le groupe a engagé, par ailleurs, <strong>de</strong> nombreuses<br />
actions <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation qui ont pour<br />
résultat <strong>de</strong> quintupler ses activités et sortir <strong>de</strong> la<br />
situation <strong>de</strong> déficit pour réaliser <strong>de</strong>s profits<br />
dépassant les 10 milliards <strong>de</strong> dinars (2009). Il a<br />
pu multiplier par plus <strong>de</strong> dix ses fonds propres<br />
qui représentent dès 2010 plus <strong>de</strong> cinq fois le<br />
montant <strong>de</strong> son capital souscrit et d’augmenter<br />
le nombre <strong>de</strong>s employés à près <strong>de</strong> 19 000 collaborateurs<br />
et, enfin, <strong>de</strong> participer à la concrétisation<br />
<strong>de</strong>s principaux programmes nationaux.<br />
Selon les prévisions <strong>de</strong>s responsables, le groupe<br />
projette une évolution moyenne <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong><br />
15%. L’activité dégagée pour l’exercice 2013<br />
couvert par un plan <strong>de</strong> charge disponible avoisinera,<br />
selon le P-dg du groupe, le montant <strong>de</strong><br />
100 millions <strong>de</strong> dinars et, afin <strong>de</strong> poursuivre sa<br />
politique <strong>de</strong> formation permanente et d’un recrutement<br />
complémentaire ciblé et orienté vers les<br />
postes <strong>de</strong> haute qualification, d’encadrement et<br />
<strong>de</strong> maîtrise le montant <strong>de</strong> l’investissement prévu<br />
dépassera les 16 millions <strong>de</strong> dinars. S. B.
14 Lundi 17 septembre 2012<br />
PEUGEOT ALGÉRIE :<br />
Lancement du nouveau SUV<br />
Peugeot Algérie a procédé, dimanche <strong>de</strong>rnier, au lancement officiel du modèle 4008, un SUV aux lignes racées venu<br />
compléter sa gamme. Conçu dans un style structuré, 4008 donne l’image d’un SUV sportif, esthétique dégageant une forte<br />
personnalité ancré dans l’univers <strong>de</strong> la marque. Proposé en premier lieu avec un bloc moteur essence, la version diesel<br />
sera proposée à partir <strong>de</strong> l’année prochaine<br />
Par<br />
Farah Bachir-Chérif<br />
Le 4008 a été dévoilé pour la<br />
première fois en Algérie au <strong>de</strong>rnier<br />
Salon <strong>de</strong> l’automobile<br />
d’Alger. Peugeot Algérie a présenté officiellement,<br />
la semaine <strong>de</strong>rnière, son nouveau<br />
«Lion», développé en collaboration<br />
avec le constructeur japonais Mitsubishi,<br />
à l’occasion d’une rencontre avec la<br />
presse, bien orchestrée par l’équipe <strong>de</strong><br />
Peugeot, qui a préféré lâcher la bête dans<br />
son univers, un lancement sur les hauteurs<br />
<strong>de</strong> Tikjda et au milieu <strong>de</strong>s arbres et<br />
<strong>de</strong>s routes sinueuses.<br />
Le départ a été donné au parking <strong>de</strong> la<br />
DG <strong>de</strong> Peugeot Algérie, à Dar El Beïda.<br />
Pour la promotion du véhicule,<br />
Peugeot Algérie a choisi d’introduire en<br />
premier lieu le modèle avec bloc moteur<br />
à essence 2.0 <strong>de</strong> 150ch avec BVM, en<br />
une seule finition «Platinum», richement<br />
équipée. Pour ce qui est <strong>de</strong> la boîte automatique,<br />
elle sera disponible sur comman<strong>de</strong>.<br />
Le directeur marketing <strong>de</strong> Peugeot<br />
Algérie, M. Alban Prebay, a indiqué lors<br />
<strong>de</strong> son allocution que 80 unités sont déjà<br />
disponibles. «Nous avons préféré introduire<br />
au départ le 4008 avec un seul<br />
moteur, une teinte unique qui est le blanc<br />
nacré et une seule finition. Pourvu d’un<br />
pack cuir noir, <strong>de</strong> sièges électriques et<br />
chauffants. Le pack Cielo comprend un<br />
toit panoramique , <strong>de</strong>s barres <strong>de</strong> toit, <strong>de</strong>s<br />
jantes 18 pouces, Pack connectivité : kit<br />
main libre bluetooth + USB, ABS, ESP…<br />
Ainsi équipé, le prix du 4008 Platinum<br />
sera <strong>de</strong> 2 840 000 DA TTC (Taxe véhicule<br />
neuf incluse). La gamme 4008 sera<br />
enrichie par l’arrivée, en octobre, <strong>de</strong> la<br />
Finition Classique, équipée du même<br />
bloc moteur, mais dépourvue du pack<br />
cuir et Cielo, <strong>de</strong>s jantes 18 pouces, <strong>de</strong>s<br />
Xénon ainsi que <strong>de</strong> l’alarme, <strong>de</strong>s équipements<br />
qui seront toutefois proposés en<br />
option. Pour le prix, nous la proposerons<br />
à 2 440 000 DA TTC (Taxe véhicule neuf<br />
incluse)», dira M. Prebay. Pour ce qui est<br />
du bloc moteur diesel, le client algérien<br />
<strong>de</strong>vra attendre début 2013, où la filiale au<br />
«Lion» prévoit d’introduire le 1.6l Hdi<br />
115ch équipé du FAP.<br />
Pour le moteur 150ch, il sera <strong>de</strong> la<br />
partie dès que les tests <strong>de</strong> roulage en<br />
Algérie seront achevés. Pour M. Pierre<br />
Foret, directeur général <strong>de</strong> Peugeot<br />
Algérie : «On est heureux <strong>de</strong> lancer le<br />
4008, qui est pour nous un véhicule<br />
qu’on attendait <strong>de</strong>puis longtemps car<br />
c’est la première fois qu’on lance un 4x4<br />
Peugeot en Algérie. On attend qu’il<br />
prenne sa place. Aujourd’hui on a mis<br />
sur le marché le modèle essence et en<br />
début d’année prochaine nous introduirons<br />
le diesel, et pour que le nom<br />
Peugeot résonne aussi avec le 4x4, et<br />
AUDI :<br />
Le nouveau modèle Q3<br />
AVEC le modèle Q3, Audi décline sa<br />
gamme Q vers le bas, pour attirer toujours<br />
plus <strong>de</strong> clients dans son escarcelle et ne<br />
pas laisser le champ libre dans ce créneau<br />
à l’un <strong>de</strong> ses grands rivaux germaniques,<br />
BMW avec son X1.<br />
À l’instar <strong>de</strong> son grand frère le modèle<br />
Q5, le Q3 propose un <strong>de</strong>sign assez<br />
consensuel, mais très soigné, avec notamment<br />
un cerclage chromé <strong>de</strong>s vitres latérales,<br />
l’incontournable calandre Single<br />
Frame ou encore une signature lumineuse<br />
à LED du plus bel effet.<br />
À l’intérieur, on reste dans le registre<br />
du déjà-vu, avec un habitacle sobre mais,<br />
là encore, soigné. Enfin pas tout à fait,<br />
car, excepté la partie haute <strong>de</strong> la planche<br />
<strong>de</strong> bord, recouverte d’un plastique<br />
moussé, le reste, à savoir la console centrale<br />
et la partie basse (au niveau <strong>de</strong> la<br />
boîte à gants) est en plastique dur.<br />
On s’attend à mieux pour un véhicule <strong>de</strong><br />
ce standing.<br />
En revanche, pour peu que vous optiez<br />
pour le haut <strong>de</strong> gamme Ambition Luxe,<br />
facturé 6 950 euros <strong>de</strong> plus que l’entrée<br />
<strong>de</strong> gamme Attraction, le petit Q3 dispose<br />
DE L’ÉCONOMIE<br />
d’une pléthore d’équipements technologiques<br />
qui justifie clairement l’appellation<br />
Premium : Audi Sound System, sellerie<br />
cuir, feux arrières à LED, ordinateur <strong>de</strong><br />
bord avec un programme efficiency etc.<br />
Une liste non exhaustive. Comme il est <strong>de</strong><br />
coutume dans le Premium, l’Audi Q3<br />
dispose d’une longue liste d’options, à<br />
l’image du Surround Sound Bose (600 ou<br />
910 euros), <strong>de</strong> la caméra <strong>de</strong> recul<br />
(950 euros), ou encore <strong>de</strong> l’amortissement<br />
piloté (1 180 euros). Au registre <strong>de</strong><br />
l’habitabilité, le Q3 est plutôt bon, même<br />
à l’arrière, où les occupants disposent<br />
d’un espace correcte pour les jambes et<br />
d’une gar<strong>de</strong> au toit respectable, grâce à un<br />
renfoncement bien pensé du pavillon.<br />
Le toit vitré apporte une luminosité très<br />
appréciable. Le volume <strong>de</strong> coffre, compris<br />
entre 463 et 1 365 l, est quant à lui<br />
supérieur à celui du BMW X1. En Algérie<br />
la version disponible est le Q3 Off Road<br />
Quattro Tronic, prix en toutes taxes<br />
comprises (Ttc) 6 458 000 DA et, pour<br />
ceux qui disposent <strong>de</strong> licence d’achat<br />
ancien moudjahid (donc exonérés <strong>de</strong><br />
taxes), il est à 4 957 000 DA R. E.<br />
qu’on puisse grignoter quelques places<br />
et avoir un vrai complémentaire <strong>de</strong><br />
manière à ce que notre offre soit encore<br />
plus complète, je dirais que c’est une<br />
partie <strong>de</strong> nos objectifs <strong>de</strong> faire une offre<br />
toute à fait entière». Conçu dans un style<br />
structuré, 4008 donne l’image d’un SUV<br />
AUTOMOBILE<br />
sportif, esthétique dégageant une forte<br />
personnalité ancrée dans l’univers <strong>de</strong> la<br />
marque. Les nouveaux co<strong>de</strong>s stylistiques<br />
ma<strong>de</strong> in Peugeot sont judicieusement<br />
déclinés, à l’instar <strong>de</strong> la calandre flottante<br />
ou le <strong>de</strong>ssin félin <strong>de</strong>s optiques avec<br />
signature visuelle. F. B-C.<br />
Equipements <strong>de</strong> la Peugeot 4008 Platinum 2.0 Essence 150ch<br />
- Pack cuir noir + Sièges électriques et chauffants<br />
- Alarme<br />
- Phares Xénon<br />
- Feux diurnes à LED<br />
- Roues alu 18''<br />
- Pack Cielo : toit panoramique + barres <strong>de</strong> toit<br />
- Pack connectivité : kit main libre bluetooth +<br />
USB<br />
- ESP<br />
- Système "Hill assist" (ai<strong>de</strong> au démarrage en<br />
pente) + antipatinage<br />
- Antibrouillards<br />
- Airbags frontaux conducteur et passager<br />
- Rétroviseurs extérieurs électriques<br />
- Volant et pommeau <strong>de</strong> levier <strong>de</strong> vitesse cuir<br />
- Allumage automatique <strong>de</strong>s feux + détecteur<br />
<strong>de</strong> pluie + rétroviseur intérieur électrochrome<br />
- Climatisation électronique bi-zone<br />
- Radio CD MP3 - 6 hauts parleurs<br />
- Ai<strong>de</strong> au stationnement arrière<br />
- Badge Platinum<br />
- Teinte unique : blanc nacré<br />
Photo : DR<br />
Photo : DR
ÉNERGIE DE L’ÉCONOMIE Lundi 17 septembre 2012 15<br />
IMPORTATION DE CARBURANTS, RELÈVEMENT DES CAPACITÈS DE TRAITEMENT<br />
DE PÈTROLE BRUT<br />
Focus sur le raffinage<br />
L’Etat veut mettre plus <strong>de</strong> dix milliards <strong>de</strong> dollars dans le raffinage. En parallèle, il a engagé <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> rénovation<br />
<strong>de</strong>s raffineries existantes. La réhabilitation <strong>de</strong>s raffineries, c’est un processus que le groupe Sonatrach a mis en<br />
mouvement <strong>de</strong>puis quelques années, pour augmenter ses capacités <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> pétrole brut. La compagnie nationale<br />
<strong>de</strong>s hydrocarbures veut faire passer les capacités <strong>de</strong> production annuelles à plus <strong>de</strong> vingt-cinq millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong><br />
pétrole brut et cinq millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nsats, soit plus <strong>de</strong> trente millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> charges traitées<br />
Par<br />
Youcef Salami<br />
parti, les cinq raffineries<br />
projetées pour répondre à<br />
C’est<br />
une forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> locale en<br />
carburants, seront mises en chantier.<br />
Samedi <strong>de</strong>rnier, le ministre <strong>de</strong> l’Energie<br />
et <strong>de</strong>s Mines, Youcef Yousfi, en visite <strong>de</strong><br />
travail dans la wilaya <strong>de</strong> Biskra, a posé la<br />
première pierre d’une raffinerie d’une<br />
capacité <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> pétrole brut <strong>de</strong><br />
cinq (5) millions <strong>de</strong> tonnes par an. Cette<br />
installation sera réceptionnée, selon les<br />
techniciens qui se sont occupés <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong><br />
qui s’y rapporte, en 2019. Un délai <strong>de</strong><br />
réalisation long ? Le P-dg <strong>de</strong> Sonatrach,<br />
Ab<strong>de</strong>lhamid Zerguine, qui était <strong>de</strong> la<br />
délégation ministérielle à Biskra, a<br />
exprimé son souhait <strong>de</strong> voir ce délai<br />
écourté et cette raffinerie livrée fin 2016.<br />
La raffinerie va produire divers produits<br />
énergétiques, dont 500 000 tonnes d’essence,<br />
220 000 tonnes <strong>de</strong> GPL (gaz <strong>de</strong><br />
pétrole liquéfié) et 169 000 tonnes <strong>de</strong><br />
kérosène. Elle est située dans la région<br />
<strong>de</strong> Djemora, à une quarantaine <strong>de</strong><br />
kilomètres au nord <strong>de</strong> Biskra. Cette raffinerie,<br />
c’est quatre milliards <strong>de</strong> dollars<br />
d’investissement. Elle va créer plusieurs<br />
milliers d’emplois, dont 600 postes <strong>de</strong><br />
travail permanents. Dans ce projet, il n’y<br />
aura pas seulement le traitement du brut<br />
mais <strong>de</strong> la fabrication <strong>de</strong> matière première<br />
<strong>de</strong>stinée à <strong>de</strong>s produits non pétroliers,<br />
ce sera une nouvelle activité annexe<br />
à laquelle seront associés les privés<br />
nationaux et étrangers, avec le concours<br />
<strong>de</strong> Sonatrach, a souligné le ministre <strong>de</strong><br />
l’Energie et <strong>de</strong>s Mines. L’idée, a-t-il<br />
expliqué, est <strong>de</strong> mettre en place un pôle<br />
<strong>de</strong> pétrochimie. Il s’agit d’un projet qui<br />
est au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> la réflexion, a révélé<br />
Youcef Yousfi. D’autres projets <strong>de</strong><br />
raffineries seront également mis en route,<br />
à Ghardaïa, Tiaret, Hassi Messaoud<br />
(Ouargla) et sur la ban<strong>de</strong> côtière centre<br />
(probablement entre Dellys et Cherchell).<br />
L’Etat veut mettre plus <strong>de</strong> dix milliards<br />
<strong>de</strong> dollars dans le raffinage. En parallèle,<br />
il a engagé <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> rénovation <strong>de</strong>s<br />
raffineries existantes. La réhabilitation<br />
<strong>de</strong>s raffineries, c’est un processus que le<br />
groupe Sonatrach a entamé <strong>de</strong>puis<br />
quelques années, pour augmenter ses<br />
capacités <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> pétrole brut.<br />
La compagnie nationale <strong>de</strong>s hydrocarbures<br />
veut les faire passer à plus <strong>de</strong> vingtcinq<br />
millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> pétrole brut et<br />
<strong>de</strong> cinq millions <strong>de</strong> tonnes par an <strong>de</strong><br />
con<strong>de</strong>nsats, soit plus <strong>de</strong> trente millions <strong>de</strong><br />
tonnes <strong>de</strong> charges traitées. Il est même<br />
question <strong>de</strong> relever sensiblement la production<br />
<strong>de</strong> gas-oil à plus <strong>de</strong> trois millions<br />
<strong>de</strong> tonnes par an. La production d’essence<br />
sans plomb passera à plus <strong>de</strong> quatre<br />
millions <strong>de</strong> tonnes par an, et désormais,<br />
toutes les raffineries pourront en<br />
produire.<br />
Les capacités actuelles <strong>de</strong> raffinage <strong>de</strong><br />
Sonatrach sont établies à plus <strong>de</strong><br />
vingt-<strong>de</strong>ux millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> brut et<br />
cinq millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nsats, à<br />
travers cinq raffineries produisant <strong>de</strong>s<br />
carburants, <strong>de</strong>s aromatiques, <strong>de</strong>s lubrifiants<br />
et <strong>de</strong>s bitumes. En 2012, l’Algérie<br />
a décidé d’importer <strong>de</strong>ux millions <strong>de</strong><br />
tonnes <strong>de</strong> carburant, un volume qui<br />
pourrait augmenter en 2013, selon le P-dg<br />
<strong>de</strong> Sonatrach. Le pays se développe et<br />
l’importation <strong>de</strong> carburant se fera en<br />
fonction <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur<br />
ce produit, a-t-il expliqué. Au chapitre<br />
électricité, le ministre a mis à profit cette<br />
visite à Biskra pour exprimer ses regrets,<br />
quant aux coupures répétitives d’électricité<br />
enregistrées dans cette région pendant<br />
l’été. Youcef Yousfi a estimé que<br />
les investissements consentis dans le secteur<br />
<strong>de</strong>vraient atténuer considérablement,<br />
l’été prochain, les perturbations à<br />
l’échelle nationale.<br />
Y. S.<br />
GAZPROM FACE ÈDE SÈRIEUX PROBLÈMES FINANCIERS<br />
Mauvais temps pour le gérant russe Gazprom,<br />
confronté à <strong>de</strong> sérieux problèmes financiers<br />
LES MAUVAISES nouvelles se sont<br />
en effet accumulées <strong>de</strong>puis début<br />
septembre pour le géant gazier, qui se<br />
montrait pourtant triomphant il y a encore<br />
quelques mois.<br />
Parmi le indicateurs <strong>de</strong> cette situation<br />
difficile figure une sévère baisse, <strong>de</strong> près<br />
d’un quart, <strong>de</strong> son bénéfice net au premier<br />
trimestre 2012, par rapport au premier trimestre<br />
2011.<br />
Autre mauvaise nouvelle, une guerre<br />
diplomatique avec les pays <strong>de</strong> l’Union<br />
européenne, après l’annonce par<br />
Bruxelles <strong>de</strong> l’ouverture d’une enquête<br />
pour pratiques anticoncurrentielles.<br />
Gazprom a aussi annoncé qu’il cessait<br />
ses achats <strong>de</strong> gaz aux producteurs privés<br />
en Russie en raison <strong>de</strong> l’instabilité <strong>de</strong> la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur le marché intérieur, et a<br />
quasiment abandonné un <strong>de</strong> ses plus gros<br />
projets offshore, Chtokman.<br />
«Pour la première fois <strong>de</strong>puis 1998,<br />
Gazprom fait face à <strong>de</strong> sérieux problèmes<br />
financiers», a écrit la banque VTB Capital<br />
dans une note reprise par l’AFP, en<br />
référence à l’année <strong>de</strong> la pire crise<br />
économique qu’ait connue la Russie<br />
<strong>de</strong>puis la chute <strong>de</strong> l’Urss.<br />
«La Russie a surexploité Gazprom<br />
pendant longtemps, <strong>de</strong> diverses manières,<br />
y compris à <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong> politique<br />
étrangère» ou pour «renflouer le budget»,<br />
a expliqué la banque.<br />
Par ailleurs, l’émergence du gaz <strong>de</strong><br />
schiste complique un peu la situation du<br />
géant russe, appelé à faire face à ce nouveau<br />
défi au même titre que celui du gaz<br />
naturel liquéfié (GNL).<br />
Cette nouvelle donne n’a pas dissuadé<br />
pour l’heure Gazprom <strong>de</strong> construire <strong>de</strong>ux<br />
gazoducs majeurs vers l’Europe, pour un<br />
montant d’environ 30 milliards <strong>de</strong> dollars.<br />
«Quand les autres producteurs<br />
construisent <strong>de</strong>s usines <strong>de</strong> GNL et grignotent<br />
la part <strong>de</strong> marché <strong>de</strong> Gazprom sur<br />
fond <strong>de</strong> baisse <strong>de</strong> la consommation en<br />
Europe, (...), Gazprom s’entête à<br />
construire <strong>de</strong> nouveaux gazoducs»,<br />
ironisait cette semaine l’hebdomadaire<br />
Vlast. Dans le même temps, Gazprom a<br />
perdu près <strong>de</strong> 10% du marché intérieur au<br />
cours <strong>de</strong>s cinq <strong>de</strong>rnières années, au profit<br />
<strong>de</strong> concurrents tels que Novatek - une<br />
société en pleine expansion. Achat <strong>de</strong><br />
pétrole iranien: Washington prolonge les<br />
dispenses <strong>de</strong> sanction dans plusieurs pays<br />
Les Etats-Unis vont prolonger les dispenses<br />
<strong>de</strong> sanctions, dans plusieurs pays<br />
qui achètent du pétrole à l’Iran, a annoncé<br />
vendredi <strong>de</strong>rnier le département d’Etat.<br />
Afin <strong>de</strong> faire pression sur la<br />
République islamique, soupçonnée <strong>de</strong><br />
poursuivre un programme nucléaire<br />
militaire, les Etats-Unis ont voté une<br />
loi qui interdit l’accès à l’économie<br />
américaine aux banques <strong>de</strong>s pays qui<br />
achètent du pétrole à l’Iran.<br />
La secrétaire d’Etat américaine Hillary<br />
Clinton a annoncé qu’elle allait étendre <strong>de</strong><br />
180 jours supplémentaires les dispenses<br />
<strong>de</strong> sanctions déjà accordées le 20 mars à<br />
la Belgique, au Royaume-Uni, à la<br />
République tchèque à la France, à<br />
l’Allemagne, à la Grèce, à l’Italie, aux<br />
Pays-Bas, à la Pologne, à l’Espagne et au<br />
Japon. « Nous imposons une pression<br />
significative sur l’Iran, et nous allons<br />
continuer à travailler avec nos partenaires<br />
pour ajuster cette pression afin <strong>de</strong><br />
forcer l’Iran à respecter ses obligations<br />
internationales», a déclaré Mme Clinton<br />
dans un communiqué.<br />
En juin, la secrétaire d’Etat avait déjà<br />
accordé une dispense <strong>de</strong> sanctions <strong>de</strong><br />
180 jours aux principales puissances<br />
émergentes comme la Chine et l’In<strong>de</strong> qui<br />
avaient réduit leurs importations <strong>de</strong><br />
pétrole iranien. Ces exemptions allant<br />
bientôt arriver à expiration, M me Clinton a<br />
appelé la Chine à réduire encore ses<br />
importations <strong>de</strong> pétrole iranien, lors d’une<br />
visite à Pékin la semaine <strong>de</strong>rnière, ont<br />
expliqué <strong>de</strong>s responsables américains.<br />
Hillary Clinton s’est félicitée <strong>de</strong> la<br />
déclaration du conseil <strong>de</strong>s gouverneurs <strong>de</strong><br />
l’Agence internationale <strong>de</strong> l’énergie<br />
atomique (Aiea) qui ont exprimé<br />
leur «sérieuse préoccupation»<br />
concernant l’augmentation <strong>de</strong>s activités<br />
d’enrichissement d’uranium <strong>de</strong> l’Iran.<br />
Photo : DR
16 Lundi 17 septembre 2012<br />
DE L’ÉCONOMIE<br />
REVUE HEBDOMADAIRE DES MATIÈRES PREMIÈRES<br />
Les prix <strong>de</strong>s métaux <strong>de</strong> base s’envolent<br />
Alors que les cours<br />
restaient dans<br />
l’ensemble<br />
cantonnés <strong>de</strong>puis<br />
juin dans une<br />
fourchette<br />
relativement étroite,<br />
la perspective <strong>de</strong><br />
voir la Réserve<br />
fédérale américaine<br />
annoncer<br />
<strong>de</strong> nouvelles mesures<br />
a dopé le marché à<br />
mesure<br />
qu’approchait sa<br />
décision <strong>de</strong> politique<br />
monétaire, dévoilée<br />
jeudi <strong>de</strong>rnier<br />
Les prix <strong>de</strong>s métaux industriels<br />
échangés au London Metal<br />
Exchange (LME) se sont<br />
envolés en fin <strong>de</strong> semaine, revigorés<br />
par un arsenal <strong>de</strong> mesures exceptionnelles<br />
dévoilées par la Banque centrale<br />
américaine (Fed) pour relancer<br />
une économie maussa<strong>de</strong>. Les cours<br />
<strong>de</strong>s métaux ont terminé en fanfare<br />
une semaine étincelante, qui a vu les<br />
prix <strong>de</strong> l’aluminium, du zinc et du<br />
plomb bondir jusqu’à 8%, tandis que<br />
le cours du cuivre s’adjugeait plus <strong>de</strong><br />
5%, tous accélérant leur hausse vendredi<br />
<strong>de</strong>rnier et grimpant à <strong>de</strong>s<br />
niveaux plus vus <strong>de</strong>puis au moins<br />
quatre mois. Alors que les cours restaient<br />
dans l’ensemble cantonnés<br />
<strong>de</strong>puis juin dans une fourchette relativement<br />
étroite, la perspective <strong>de</strong> voir<br />
la Réserve fédérale américaine<br />
annoncer <strong>de</strong> nouvelles mesures a<br />
dopé le marché à mesure qu’approchait<br />
sa décision <strong>de</strong> politique monétaire,<br />
dévoilée jeudi <strong>de</strong>rnier.<br />
Et les opérateurs n’ont pas été<br />
déçus : «La Fed s’engage dans une<br />
troisième phase d’assouplissement<br />
quantitatif et les prix <strong>de</strong>s actifs jugés<br />
risqués, comme c’est le cas pour les<br />
métaux <strong>de</strong> base, ont aussi aussitôt<br />
fortement bondi», a commenté Kevin<br />
Norrish, analyste <strong>de</strong> Barclays Capital.<br />
La Fed a annoncé, jeudi <strong>de</strong>rnier,<br />
qu’elle allait désormais racheter certains<br />
titres adossés à <strong>de</strong>s créances<br />
immobilières, à raison <strong>de</strong> 40 milliards<br />
<strong>de</strong> dollars par mois, et ce jusqu’à une<br />
amélioration significative du marché<br />
du travail. L’institution s’est<br />
également engagée à maintenir son<br />
taux directeur quasi-nul jusqu’à<br />
mi-2015 au moins, si nécessaire.<br />
La Chine, premier pays consommateur<br />
<strong>de</strong> métaux sur la planète,<br />
BOURSE D’ALGER<br />
SÉANCE DU 12/09/2012<br />
concentre les inquiétu<strong>de</strong>s, en dépit <strong>de</strong><br />
la perspective d’une vague d’investissements<br />
publics massifs par Pékin<br />
dans les infrastructures. La production<br />
industrielle chinoise a connu en<br />
août sa plus faible hausse mensuelle<br />
<strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> trois ans. Indicateur<br />
jugé crucial, les importations chinoises<br />
<strong>de</strong> cuivre ont reculé <strong>de</strong> 3% en<br />
août par rapport à juillet, à<br />
355 856 tonnes, minées autant par le<br />
pessimisme <strong>de</strong>s entreprises que par<br />
<strong>de</strong>s entrepôts pleins à craquer <strong>de</strong><br />
stocks <strong>de</strong> métal rouge<br />
(500 000 tonnes au total selon<br />
Standard Chartered) et le fait que la<br />
production locale <strong>de</strong> cuivre, subventionnée,<br />
n’a pas réduit la voilure.<br />
CUIVRE<br />
Pour la première fois <strong>de</strong>puis mimai,<br />
le cuivre est remonté au-<strong>de</strong>ssus<br />
du seuil <strong>de</strong>s 8 000 dollars la tonne. Le<br />
métal rouge a atteint vendredi<br />
8 411 dollars, un sommet <strong>de</strong>puis le<br />
2 mai. Sur le LME, la tonne <strong>de</strong> cuivre<br />
pour livraison dans trois mois s’échangeait<br />
à 8 399 dollars vendredi<br />
vers 14H00 GMT contre 7 822 dollars<br />
une semaine plus tôt vers la<br />
même heure.<br />
ALUMINIUM<br />
MARCHÉ<br />
L’Aluminium s’est hissé<br />
vendredi à 2 195 dollars et le zinc à<br />
2 118 dollars, leurs plus hauts<br />
niveaux <strong>de</strong>puis fin mars. Sur le LME,<br />
l’aluminium valait 2 190 dollars la<br />
tonne contre 2 003 dollars.<br />
ETAIN<br />
L’étain est monté à 21 550 dollars<br />
et le nickel à 17 700 dollars, <strong>de</strong>s sommets<br />
<strong>de</strong>puis le 8 mai. Le plomb a<br />
touché 2 263 dollars, au plus haut<br />
<strong>de</strong>puis fin février. Sur le LME, l’étain<br />
valait 21 350 dollars la tonne contre<br />
19 915 dollars.<br />
Cotation hebdomadaire<br />
<strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque<br />
et <strong>de</strong>s chèques <strong>de</strong> voyage<br />
valables à compter du 16 septembre 2012<br />
BILLETS DE BANQUE ACHAT VENTE<br />
1 USD 78,94 83,77<br />
1 EUR 100,26 106,42<br />
1 CAD 79,88 84,79<br />
1 GBP 125,20 132,92<br />
100 JPY 100,68 106,86<br />
1 SAR 21,05 22,34<br />
1 KWD 279,44 297,04<br />
1 AED 21,49 22,81<br />
100 CHF 8 235,87 8 741,92<br />
100 SEK 1 171,63 1 243,47<br />
100 DKK 1 327,96 1 409,19<br />
100 NOK 1 353,16 1 437,19<br />
CHEQUE DE VOYAGE ACHAT VENTE<br />
1 USD 79,74 83,77<br />
1 EUR 01,28 106,42<br />
1 CAD 80,69 84,79<br />
1 GBP 126,47 132,92<br />
100 JPY 101,70 106,86<br />
100 CHF 8 319,49 8 741,92<br />
100 SEK 1 183,52 1 243,47
CONJONCTURE DE L’ÉCONOMIE Lundi 17 septembre 2012 17<br />
DONNÉ POUR ÉTRE FICELÉ DEPUIS LONGTEMPS<br />
Douche froi<strong>de</strong> sur le projet européen<br />
d’union bancaire<br />
Par<br />
Jean-Jacques Mevel<br />
se prépare à <strong>de</strong> difficiles<br />
compromis sur son projet-phare,<br />
L’Europe<br />
après qu’un premier tour <strong>de</strong><br />
table a fait surgir <strong>de</strong>s réticences <strong>de</strong> toutes<br />
parts - sauf à Paris - et révélé une sérieuse<br />
baisse d’enthousiasme à Berlin.<br />
«Il n’y a pas <strong>de</strong>ux camps» dans la<br />
discussion, l’un français, l’autre allemand,<br />
assure Pierre Moscovici, en<br />
minimisant les désaccords avec son<br />
homologue allemand Wolfgang Schäuble.<br />
Mais il existe «bien <strong>de</strong> multiples interrogations,<br />
qui portent sur l’union bancaire,<br />
sur le rôle <strong>de</strong> la BCE et sur la supervision<br />
<strong>de</strong>s banques elle-même», ajoutait-il<br />
au terme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux journées d’un huis-clos<br />
crispé avec ses 26 collègues <strong>de</strong> l’UE.<br />
Le ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> Nicosie a eu l’effet<br />
d’une douche froi<strong>de</strong> sur un projet que la<br />
Commission dit avoir ficelé en un temps<br />
record, moins <strong>de</strong> dix semaines après le<br />
sommet européen qui a fixé le cap, le<br />
29 juin. Le Royaume-Uni a rapi<strong>de</strong>ment<br />
décliné cette avancée <strong>de</strong> l’intégration,<br />
en refusant <strong>de</strong> soumettre la City à la<br />
responsabilité <strong>de</strong> la BCE, banque centrale<br />
<strong>de</strong> l’euro.<br />
Ce week-end, c’est la Suè<strong>de</strong>, appuyée<br />
par la Pologne et par le Danemark, qui a<br />
jugé le projet inacceptable pour ses<br />
banques. L’Europe orientale, elle, redoute<br />
d’être broyée par les grands si elle<br />
accepte le «superviseur unique», ou<br />
marginalisée si elle le refuse.<br />
Le flottement à la périphérie <strong>de</strong> la<br />
monnaie commune était prévisible. Les<br />
différences qui surgissent au cœur <strong>de</strong> la<br />
zone euro l’étaient moins et confirment<br />
une périlleuse division Nord-Sud.<br />
Wolfgang Schäuble, initiateur d’un projet<br />
cher à Angela Merkel, apparaît désormais<br />
ouvertement dubitatif: «Le risque est<br />
toujours <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s attentes qui ne<br />
pourront pas se concrétiser»,<br />
lâche-t-il. Pierre Moscovici dit soutenir la<br />
proposition <strong>de</strong> Bruxelles «dans tous ses<br />
éléments». Il en reconnait le risque:<br />
«Rien ne peut se faire sans un accord<br />
franco-allemand», dit-il.<br />
Les <strong>de</strong>ux pays s’opposent à la fois sur<br />
le calendrier et sur le contenu <strong>de</strong> la<br />
supervision <strong>de</strong>s 6000 banques <strong>de</strong> la zone<br />
euro, en principe confiée à la BCE.<br />
Photo : DR<br />
Le ministre français s’en tient au mandat<br />
explicite <strong>de</strong>s vingt-sept et veut voir le<br />
«superviseur unique» établi d’ici à la fin<br />
2012. «Nous voulons avancer vite», dit-il.<br />
A l’inverse, son collègue allemand assure<br />
que «ce ne sera pas possible». Il oppose<br />
pru<strong>de</strong>nce et précipitation.<br />
Au fond, le débat porte sur les pouvoirs<br />
qui seront confiés à la BCE, et le<br />
transfert parallèle <strong>de</strong> souveraineté<br />
<strong>de</strong>mandé aux États membres. Pour Pierre<br />
Moscovici, le principe d’un responsable<br />
unique doit s’appliquer dès le 1er janvier<br />
2013 à toutes les banques <strong>de</strong> la zone euro.<br />
Wolfgang Schäuble juge là encore que ce<br />
ne sera pas possible.<br />
Il veut restreindre la supervision<br />
européenne à <strong>de</strong>s banques transnationales<br />
(«systémiques») qui <strong>de</strong>vront auparavant<br />
faire preuve <strong>de</strong> leur solidité.<br />
A Nicosie, le ministre allemand a<br />
ajouté à sa perplexité en faisant part <strong>de</strong><br />
«doutes considérables sur un projet qui<br />
donne le <strong>de</strong>rnier mot au conseil <strong>de</strong>s gouverneurs<br />
<strong>de</strong> la BCE». C’est précisément<br />
la clef <strong>de</strong> voûte du dispositif… Michel<br />
Barnier, en charge du dossier à Bruxelles,<br />
doit se rendre cette semaine à Berlin pour<br />
mieux comprendre. À Nicosie, le commissaire<br />
a annoncé qu’il fera preuve <strong>de</strong><br />
souplesse dans la mise en œuvre <strong>de</strong> la<br />
supervision européenne. Mais il compte<br />
s’en tenir au calendrier fixé par le<br />
sommet <strong>de</strong> juin, parce qu’il est «réaliste<br />
et nécessaire». J. J-M<br />
In le Figaro<br />
AU TROISIÉME TRIMESTRE DE L’ANNÉE<br />
Le renforcement espéré <strong>de</strong> la croissance estivale<br />
risque d’être mo<strong>de</strong>ste aux USA<br />
Par<br />
Marc JOURDIER<br />
LE RENFORCEMENT espéré <strong>de</strong> la<br />
croissance aux États-Unis risque d’être<br />
bien mo<strong>de</strong>ste au troisième trimestre au vu<br />
<strong>de</strong> la série d’indicateurs économiques<br />
publiés vendredi.<br />
La Banque centrale américaine (Fed) a<br />
annoncé que la production industrielle du<br />
pays avait chuté <strong>de</strong> 1,2% en août.<br />
La Réserve fédérale a expliqué qu’un<br />
quart <strong>de</strong> cette baisse était imputable à<br />
l’ouragan Isaac, dont le passage dans le<br />
golfe du Mexique fin août, a entraîné une<br />
baisse <strong>de</strong> l’extraction pétrolière.<br />
Néanmoins, «la production industrielle<br />
a connu une baisse généralisée en août,<br />
allant bien au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> la fureur<br />
d’Isaac», note Sal Guatieri, économiste<br />
<strong>de</strong> BMO Marchés <strong>de</strong>s capitaux, pour qui<br />
«l’économie américaine peine à gagner<br />
<strong>de</strong> l’élan».<br />
Pour son confrère Erik Johnson, du<br />
cabinet IHS Global Insight, «il est manifeste<br />
que le ralentissement mondial a rattrapé<br />
la production manufacturière»<br />
américaine, qui était jusque-là le moteur<br />
principal <strong>de</strong> la reprise économique<br />
entamée à l’été 2009.<br />
«Les comman<strong>de</strong>s en provenance <strong>de</strong><br />
l’étranger baissent du fait <strong>de</strong> l’intensification<br />
<strong>de</strong> la récession (...) dans la zone<br />
euro et du ralentissement marqué <strong>de</strong> la<br />
croissance dans les marchés émergents»,<br />
note-t-il.<br />
Selon d’autres chiffres du<br />
gouvernement, la hausse <strong>de</strong>s stocks dans<br />
l’industrie et le commerce s’est nettement<br />
accélérée en juillet. Cela <strong>de</strong>vrait soutenir<br />
la croissance du troisième trimestre mais<br />
c’est a priori le résultat d’une «<strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
moins forte que ne l’espéraient les entreprises»,<br />
explique Peter Newland <strong>de</strong><br />
Barclays Capital.<br />
Revers <strong>de</strong> la médaille, estiment ses<br />
confrères du cabinet RDQ Economics:<br />
cela annonce vraisemblablement une<br />
«baisse <strong>de</strong> la production qui ralentira la<br />
croissance» dans les mois à venir.<br />
Au vu <strong>de</strong>s chiffres publiés vendredi,<br />
Barclays Capital a revu sa prévision <strong>de</strong><br />
croissance <strong>de</strong> l’économie américaine en<br />
baisse <strong>de</strong> 0,2 point pour le troisième<br />
trimestre et à 2,0% pour le même tri-<br />
mestre, soit à peine plus que le 1,7% <strong>de</strong><br />
croissance relevé officiellement au<br />
printemps.<br />
Le cabinet Macroeconomic Advisers a,<br />
lui, relevé la sienne à 1,7% (selon lui, la<br />
croissance n’a atteint que 1,4% au<br />
<strong>de</strong>uxième trimestre).<br />
La Fed a annoncé jeudi une<br />
augmentation du montant <strong>de</strong> la perfusion<br />
financière sous laquelle elle maintient<br />
l’économie américaine afin <strong>de</strong> soutenir<br />
l’activité du pays, toujours trop faible<br />
pour permettre une amélioration notable<br />
du marché <strong>de</strong> l’emploi.<br />
Du fait du ralentissement industriel, les<br />
États-Unis doivent trouver un relais <strong>de</strong><br />
croissance auprès <strong>de</strong>s consommateurs<br />
pour pouvoir espérer voir leur économie<br />
se sortir <strong>de</strong> l’ornière.<br />
La hausse <strong>de</strong> 0,9% <strong>de</strong>s ventes au détail<br />
du mois d’août annoncée vendredi par le<br />
département du Commerce aurait été<br />
une bonne nouvelle si elle n’avait<br />
pas été tempérée par les chiffres <strong>de</strong><br />
l’inflation publiés à la même heure par le<br />
département du Travail.<br />
Ceux-ci montrent que la hausse <strong>de</strong>s<br />
prix (0,6%), tirée par le renchérissement<br />
<strong>de</strong> l’essence, explique à elle seule les<br />
<strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong> la progression <strong>de</strong>s ventes<br />
<strong>de</strong>s détaillants et <strong>de</strong>s restaurateurs.<br />
AFP<br />
La Grèce a besoin <strong>de</strong> 2 ans <strong>de</strong> délai<br />
supplémentaire et <strong>de</strong> liquidités <strong>de</strong> la BCE<br />
LA GRÈCE RÉCLAME <strong>de</strong> ses<br />
créanciers un délai supplémentaire<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans pour respecter ses objectifs<br />
budgétaires, ainsi que <strong>de</strong> liquidités<br />
<strong>de</strong> la Banque centrale européenne (BCE),<br />
selon son Premier ministre Antonis<br />
Samaras.<br />
Dans un entretien publié samedi<br />
<strong>de</strong>rnier dans le Washington Post,<br />
M. Samaras souligne que son pays est<br />
déterminé à adopter <strong>de</strong> nouvelles mesures<br />
d’austérité pour un montant<br />
<strong>de</strong> 11,7 milliards d’euros pour rester<br />
dans la zone euro, mais que celles-ci<br />
<strong>de</strong>vraient s’appliquer sur quatre ans<br />
au lieu <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux ans prévus. «Au lieu<br />
d’adopter ces mesures <strong>de</strong> 11,7 milliards<br />
d’euros en <strong>de</strong>ux ans, il vaudrait mieux les<br />
appliquer en quatre ans» soit d’ici 2016,<br />
a-t-il déclaré.<br />
Plusieurs responsables européens et du<br />
FMI ont, à l’occasion <strong>de</strong> la réunion <strong>de</strong>s<br />
ministres <strong>de</strong>s Finances <strong>de</strong> la zone<br />
euro vendredi à Chypre, donné à Athènes<br />
<strong>de</strong>s raisons d’espérer un tel délai.<br />
«La Grèce a présenté un budget<br />
ambitieux. Nous allons lui donner le<br />
temps dont elle a besoin, mais probablement<br />
pas plus d’argent», a ainsi affirmé la<br />
ministre autrichienne Maria Fekter.<br />
«Il y a plusieurs voies pour procé<strong>de</strong>r à<br />
<strong>de</strong>s ajustements, le temps peut<br />
être considéré comme une option envisageable»,<br />
a aussi déclaré la directrice géné-<br />
rale du Fonds monétaire international<br />
(FMI), Christine Lagar<strong>de</strong>. Sous pression<br />
<strong>de</strong> ses principaux créanciers publics<br />
(BCE, FMI et UE) pour réaliser plus <strong>de</strong><br />
11,5 milliards d’euros d’économies<br />
supplémentaires en contre partie du<br />
versement d’une tranche d’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
31,5 milliards d’euros, la Grèce doit<br />
recapitaliser ses banques et rembourser<br />
quelque 4,6 milliards d’euros que doit<br />
l’Etat grec au secteur privé, a déclaré<br />
M. Samaras au journal.<br />
Le Premier ministre grec a également<br />
souligné la nécessité pour son pays<br />
d’obtenir <strong>de</strong>s liquidités <strong>de</strong> la BCE car<br />
Athènes n’a plus accès aux marchés<br />
financiers.
Amar Brahmia, le<br />
nouveau prési<strong>de</strong>nt du<br />
CSA/MCA a affirmé,<br />
hier, qu’il a reçu le<br />
récépissé confirmant<br />
la légalité <strong>de</strong><br />
l’Assemblée générale<br />
qui l’a portée à la tête<br />
du club et que la<br />
passation <strong>de</strong> consignes<br />
doit se faire cette<br />
semaine. Il a indiqué<br />
que son bureau a déjà<br />
commencé le travail.<br />
Par ailleurs, Brahmia<br />
a signalé que les<br />
bilans <strong>de</strong>s quatre<br />
<strong>de</strong>rnières saisons du<br />
MCA ne lui sont pas<br />
encore parvenus<br />
Par<br />
Ab<strong>de</strong>lghani Aïchoun<br />
Le nouveau prési<strong>de</strong>nt du<br />
Club sportif amateur<br />
(CSA) du Mouloudia<br />
d’Alger, Amar Brahmia, a<br />
affirmé, hier, sur les on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la<br />
Radio internationale, qu’il a<br />
reçu, jeudi <strong>de</strong>rnier, le récépissé<br />
qui confirme que l’Assemblée<br />
générale qui l’a porté à la tête du<br />
club est bel et bien conforme à la<br />
réglementation. En d’autres<br />
termes, c’est bien lui le nouveau<br />
prési<strong>de</strong>nt du CSA/MCA et les<br />
contestations exprimées par l’ancien<br />
SG, Ab<strong>de</strong>lhamid Ze<strong>de</strong>k,<br />
sont ainsi frappées <strong>de</strong> nullité.<br />
Brahmia a signalé, par ailleurs,<br />
que la passation <strong>de</strong> consignes<br />
<strong>de</strong>vait avoir lieu, normalement,<br />
durant la semaine en cours.<br />
Selon lui, la loi précise que ce<br />
genre d’opérations se fait dans la<br />
semaine qui suit l’octroi du<br />
fameux récépissé. Donc, quoique<br />
le nouveau bureau ne s’est pas<br />
encore installé à la ville <strong>de</strong><br />
Cheraga, siège du club – ce qui<br />
doit se faire après la passation <strong>de</strong><br />
consignes – il n’en <strong>de</strong>meure pas<br />
moins, ajoute-t-il, que le travail a<br />
déjà été entamé. «Nous nous<br />
sommes déjà réunis», a dit<br />
Brahmia. A ce propos, celui-ci a<br />
laissé entendre que le fonctionnement<br />
<strong>de</strong> la Sspa (Société sportive<br />
par actions) n’est pas<br />
conforme à la loi. «Il faut commencer<br />
par l’application <strong>de</strong>s<br />
lois», a-t-il déclaré. Brahmia a<br />
signalé que la Sspa a été créée<br />
avec l’argent du CSA qui en est<br />
l’actionnaire unique. Ce qui<br />
veut dire que, légalement, c’est<br />
le Club sportif amateur qui en<br />
prend le contrôle, notamment<br />
après la démission récente <strong>de</strong><br />
l’ensemble <strong>de</strong>s membres du<br />
conseil d’administration <strong>de</strong> la<br />
Sspa. L’ancien champion<br />
SPORTS Lundi 17 septembre 201219<br />
BRAHMIA, PRÉSIDENT DU CSA/MCA, CONFIRME QUE LA PASSATION<br />
DE CONSIGNES DOIT SE FAIRE CETTE SEMAINE<br />
«Nous n’avons pas reçu les bilans<br />
<strong>de</strong>s 4 <strong>de</strong>rnières saisons»<br />
Par<br />
Mohamed Touileb<br />
DES ENTRÉES en matière<br />
délicates, <strong>de</strong>s surprises mais surtout<br />
<strong>de</strong>s buts. Lors <strong>de</strong> cette première<br />
manche <strong>de</strong> la Ligue 1 Pro,<br />
16 buts ont été inscrits sur les<br />
différentes pelouses. Les bonnes<br />
performances sont à mettre à<br />
l’actif du MC Alger, la JSM<br />
Béjaïa et le CR Belouzidad qui<br />
se sont imposés en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong><br />
leurs bases. Le champion sortant,<br />
l’ES Sétif s’est contenté d’un<br />
seul point alors qu’il n’y a pas eu<br />
<strong>de</strong> vainqueur lors <strong>de</strong> l’affiche<br />
entre l’USM Alger et le CS<br />
Constantine.<br />
Pas <strong>de</strong> vainqueur lors du<br />
match au sommet <strong>de</strong> cette première<br />
journée du championnat<br />
d’Afrique d’athlétisme a révélé,<br />
par ailleurs, que le nouveau<br />
bureau n’a pas reçu les bilans<br />
<strong>de</strong>s quatre <strong>de</strong>rniers exercices, y<br />
compris, donc, celui <strong>de</strong> la saison<br />
qui précè<strong>de</strong> le lancement du<br />
professionnalisme. Il a tenu,<br />
dans le même ordre d’idées, à<br />
fermer la porte au nez <strong>de</strong>s<br />
«quelques personnes qui<br />
essayent déjà <strong>de</strong> se placer», en<br />
prévision <strong>de</strong> l’installation prochaine<br />
du nouveau conseil d’administration<br />
<strong>de</strong> la Sspa. Brahmia<br />
fait sûrement allusion à certains<br />
anciens membres <strong>de</strong> ce même<br />
conseil. En ce qui est du mouvement<br />
revendicatif <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts<br />
<strong>de</strong> clubs qui ont menacés, à la<br />
veille du début du championnat,<br />
<strong>de</strong> recourir à une grève si jamais<br />
leurs doléances qui tournent<br />
autour <strong>de</strong> la mise en application<br />
<strong>de</strong>s mesures décidées par l’Etat<br />
pour accompagner les clubs<br />
dans la professionnalisation, ne<br />
sont pas satisfaites, Brahmia<br />
signalera, sans généraliser, que<br />
«certains prési<strong>de</strong>nts continuent<br />
à réclamer <strong>de</strong> l’argent sans<br />
rendre <strong>de</strong>s comptes». «Pourquoi<br />
ne faut-il pas écouter les revendications<br />
<strong>de</strong> la rue qui réclame<br />
une prise en charge concrète <strong>de</strong><br />
la formation et du beau<br />
football ?», dira-t-il.<br />
En <strong>de</strong>rnier lieu, Amar<br />
Brahmia a tenu à signaler que<br />
tout a été fait, du moins <strong>de</strong> sa<br />
part, pour ne pas perturber ou<br />
gêner l’équipe qui, selon lui, dispose<br />
d’un bon potentiel. Il est<br />
sans rappeler que le MCA a pu,<br />
avant-hier soir, s’imposer à<br />
Tlemcen, face au WAT, sur le<br />
score <strong>de</strong> trois buts à zéro, à l’occasion<br />
<strong>de</strong> la première journée du<br />
championnat professionnel <strong>de</strong><br />
Ligue 1. Un bon début pour un<br />
club qui aspire toujours à jouer<br />
les premiers rôles.<br />
A. A.<br />
1 RE JOURNÉE DU CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL DE LIGUE 1<br />
Ça voyage à trois points !<br />
professionnel. L’USM Alger, en<br />
recevant le CS Constantine, a été<br />
contrainte <strong>de</strong> partager les points<br />
avec les Sanafirs. Un but partout<br />
était le score d’une affiche qui<br />
n’a pas vraiment tenu ses promesses<br />
malgré le «beau mon<strong>de</strong>»<br />
qu’il y avait sur la pelouse<br />
d’Omar-Hamadi. C’est le<br />
vétéran, Daham qui avait ouvert<br />
le score pour les Rouge et Noir<br />
(26’) mais la réplique <strong>de</strong>s visiteurs<br />
était rapi<strong>de</strong> puisqu’une<br />
minute après, seulement, c’est<br />
Boulemdaïs qui a remis les pendules<br />
à l’heure. Le club algérois<br />
cè<strong>de</strong> déjà <strong>de</strong>s points dans sa<br />
course au titre. Ce n’est pas le<br />
cas <strong>de</strong> l’autre club <strong>de</strong> la capitale,<br />
le MC Alger qui est allé s’imposer<br />
sur la pelouse du WA<br />
Tlemcen (3/0). Les buts sont<br />
l’œuvre <strong>de</strong> l’inévitable attaquant<br />
Djallit qui a inscrit un triplet<br />
(28’, 37 et 39’). Tout s’est passé<br />
donc en première mi-temps lors<br />
<strong>de</strong> ce match où les coéquipiers<br />
<strong>de</strong> Chaouchi ont déjà montré<br />
leurs intentions <strong>de</strong> jouer les premiers<br />
rôles cette saison. Deux<br />
autres victoires à l’extérieur ont<br />
été enregistré lors <strong>de</strong> ce round :<br />
Le CR Belouizdad face à la JS<br />
Saoura et la JSM Béjaïa qui a<br />
disposé du MCO dans son fief.<br />
C’est l’international algérien,<br />
Islam Slimani qui a permis aux<br />
Chabab d’empocher trois précieux<br />
points à trois minutes <strong>de</strong> la<br />
fin d’une rencontre où les<br />
Sudistes ont fourni une bonne<br />
prestation. Ils avaient même pu<br />
prendre l’avantage à la<br />
76 e minute si le poteau n’avait<br />
Photo : Riad<br />
pas renvoyé le penalty <strong>de</strong><br />
Motrani, sifflé suite à une faute<br />
<strong>de</strong> main d’Aksas. Pour sa part, la<br />
JSMB est venue à bout <strong>de</strong>s<br />
Hamraoua grâce aux réalisations<br />
<strong>de</strong> Boussaha (50’) et Zerara<br />
(86’). Dans le Derby <strong>de</strong>s<br />
Hauts-Plateaux, le MC El Eulma<br />
et l’ES Sétif se sont neutralisés<br />
(1/1). Les Sétifiens qui croyaient<br />
tenir leur avantage offert par<br />
Delhoum à la 47 e minute, se sont<br />
fait surprendre par leur hôte du<br />
jour dans les ultimes secon<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
la rencontre. Suite à un<br />
ballon mal dégagé par<br />
Benab<strong>de</strong>rrahmen, Gharbi égalise<br />
(90’+3) et permet à son équipe<br />
<strong>de</strong> «chiper» le point du nul face<br />
aux champions en titre. Un autre<br />
Derby, c’est celui qui s’est<br />
déroulé à Batna entre le Chabab<br />
Division nationale amateur<br />
(1 re journée) :<br />
AC-FAF (2-2)/ A-Bousaada<br />
L’AC-FAF (Académie <strong>de</strong> la FAF), qui<br />
est la sélection nationale <strong>de</strong>s U-20, a<br />
fait match nul 2-2 face à<br />
l’A-Bousaada (senior) au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
frères-Brakni <strong>de</strong> Blida pour le<br />
compte <strong>de</strong> la première journée du<br />
championnat national <strong>de</strong> la division<br />
amateur. Les <strong>de</strong>ux buts <strong>de</strong> la sélection<br />
nationale ont été inscrits par<br />
El Ghomari et Madani. Lors <strong>de</strong> la<br />
secon<strong>de</strong> journée, l’AC-FAF se<br />
déplacera à Boufarik pour affronter<br />
le Widad local. Il est à rappeler que<br />
la sélection algérienne U-20, sous la<br />
dénomination <strong>de</strong> «AC-FAF», participe<br />
au championnat d’Algérie <strong>de</strong><br />
division amateur <strong>de</strong> football, groupe<br />
centre. Cette décision a été prise<br />
pour permettre aux joueurs <strong>de</strong><br />
cette sélection <strong>de</strong> développer le<br />
volume <strong>de</strong> jeu et <strong>de</strong> s’aguerrir au<br />
contact <strong>de</strong> joueurs plus âgés.<br />
Maroc : Le sélectionneur<br />
Eric Gerets Limogé<br />
Le sélectionneur <strong>de</strong> l’équipe nationale,<br />
marocaine <strong>de</strong> football, le Belge<br />
Eric Gerets, a été limogé, samedi<br />
soir, par la Fédération royale<br />
marocaine <strong>de</strong> football (Frmf), suite à<br />
la défaite du Maroc (0-2), dimanche<br />
<strong>de</strong>rnier, face au Mozambique, à<br />
Maputo. La Frmf a décidé <strong>de</strong> mettre<br />
fin à son contrat avec le sélectionneur<br />
national, le Belge Eric Gerets, a<br />
précisé le conseiller et membre <strong>de</strong><br />
la Frmf, M. Karim Alem, à l’issue<br />
d’une réunion du bureau fédéral. La<br />
décision <strong>de</strong> la fédération intervient<br />
après la défaite face au Mozambique<br />
pour le compte du 3 e et <strong>de</strong>rnier tour<br />
aller <strong>de</strong>s éliminatoires <strong>de</strong> la Coupe<br />
d’Afrique <strong>de</strong>s nations (CAN-2013)<br />
qui aura lieu du 19 janvier au<br />
10 février prochain en Afrique du<br />
Sud, ajoute-t-on. Gerets, 58 ans, est<br />
aux comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s Lions <strong>de</strong> l’Atlas<br />
<strong>de</strong>puis juillet 2010, en provenance<br />
du club saoudien d’Al Hilal. Le technicien<br />
belge, ancien entraîneur,<br />
notamment du PSV Eindhoven<br />
(Hollan<strong>de</strong>) et <strong>de</strong> l’Olympique <strong>de</strong><br />
Marseille (France), était très<br />
contesté par la presse et les supporteurs<br />
marocains. Il avait été recruté<br />
pour qualifier le Maroc au Mondial-<br />
2014 au Brésil.<br />
local et le CA Bord Bou<br />
Arréridj. Une empoigna<strong>de</strong> qui<br />
s’est soldée sur le même score<br />
(1/1). Les nouveaux promus<br />
étaient pourtant les premiers à<br />
trouver la faille à la <strong>de</strong>mi-heure<br />
<strong>de</strong> jeu avec un but d’Ammour<br />
(32’) avant que Boulaïnceur ne<br />
permette à son équipe <strong>de</strong> revenir<br />
au score (64’). Enfin, l’USM El-<br />
Harrach a battu une méconnaissable<br />
JS Kabylie, 1 but à 0. Les<br />
Harrachis ont dominé leurs<br />
homologues pour s’imposer face<br />
à Belkalem et consorts et faire<br />
replonger le club kabyle dans la<br />
tourmente. Il est utile <strong>de</strong> rappeler<br />
que l’ASO Chlef l’avait emporté,<br />
2 buts à 1, face à l’USM Bel<br />
Abbès lors d’un match avancé il<br />
y a 9 jours.<br />
M. T.
Par<br />
Wafia Sifouane<br />
Le Salon international du<br />
livre d’Alger (Sila) revient<br />
sur la scène, du 20 au<br />
29 septembre, et dans son fief, le<br />
palais d’expositions <strong>de</strong>s Pins<br />
Maritimes, pour le plus grand<br />
bonheur <strong>de</strong>s exposants ainsi que<br />
<strong>de</strong>s visiteurs. D’évi<strong>de</strong>nce, sa<br />
17e édition est consacrée à la célébration<br />
du cinquantenaire <strong>de</strong><br />
l’indépendance mais également<br />
aux 50 ans <strong>de</strong> l’édition en Algérie.<br />
Avec pour slogan «Mon livre, ma<br />
liberté», le Sila 2012 qui a définitivement<br />
plié son chapiteau du 5-<br />
Juillet, a également un nouveau<br />
commissaire, Hamidou<br />
Messaoudi, qui affirme, d’ores et<br />
déjà, avoir mis tous les moyens<br />
disponibles pour la réussite <strong>de</strong><br />
cette édition. C’est pour annoncer<br />
les gran<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> cette manifestation<br />
livresque, considérée<br />
comme le plus grand événement<br />
culturel <strong>de</strong> l’année, que les<br />
membres du commissariat du Sila<br />
ont animé, hier, à la Bibliothèque<br />
nationale d’El Hamma, un point<br />
<strong>de</strong> presse.<br />
«Cette édition promet à tous<br />
les Algériens un événement riche<br />
non seulement en activités mais<br />
aussi par la participation <strong>de</strong>s<br />
invités venus <strong>de</strong> divers horizons.<br />
Tous les continents sont représentés<br />
hormis l’Australie»,<br />
déclare Nourredine Azzouz, responsable<br />
<strong>de</strong> la communication du<br />
Sila. Avec 41 pays participants<br />
contre 31 l’année <strong>de</strong>rnière, le<br />
17 e Sila verra la participation <strong>de</strong><br />
pas moins <strong>de</strong> 630 éditeurs venus<br />
CULTURE Lundi 17 septembre 2012 21<br />
LE NOUVEAU COMMISSAIRE DÉVOILE LE PROGRAMME DE LA 17 E ÉDITION<br />
Retour en force du Sila…<br />
sur la scène et dans son fief<br />
Concernant le programme du Sila, le<br />
responsable a souligné la diversité <strong>de</strong>s<br />
conférences et <strong>de</strong>s rencontres prévues<br />
tout en rappelant les partenariats établis<br />
avec <strong>de</strong>s établissements algériens dont le<br />
Centre national <strong>de</strong> recherches<br />
préhistoriques, anthropologiques et<br />
historiques (Cnrpah) qui supervise<br />
l’organisation du colloque international<br />
«Algérie, histoire et littérature» prévu du<br />
28 au 29 septembre à l’hôtel Hilton, le<br />
Crasc d’Oran dont <strong>de</strong> nombreux<br />
chercheurs prendront part au Sila ainsi<br />
que l’Agence algérienne pour le<br />
rayonnement culturel qui a tracé un<br />
programme d’activités parallèles au Sila<br />
LE RIDEAU <strong>de</strong> la 7 e édition<br />
du Festival national <strong>de</strong> théâtre<br />
professionnel (Fntp) s’est<br />
levé,samedi <strong>de</strong>rnier, en présence<br />
d’un grand nombre <strong>de</strong> spectateurs<br />
impatients <strong>de</strong> découvrir le nouveau<br />
visage du bâtiment du<br />
Théâtre national algérien (TNA)<br />
du mon<strong>de</strong> arabe et <strong>de</strong> l’Occi<strong>de</strong>nt.<br />
S’étalant sur une superficie <strong>de</strong><br />
14 000 m 2 , le Sila s’est également<br />
enrichi par l’aménagement, à<br />
l’intérieur <strong>de</strong> la Safex, <strong>de</strong> salles <strong>de</strong><br />
conférences qui abriteront les rencontres<br />
prévues.<br />
Expliquant le retour du Sila à<br />
son ancien site d’exposition, le<br />
commissaire dira : «Nous avons<br />
procédés à <strong>de</strong> nombreux débats<br />
autour du lieu et finalement nous<br />
avons opté pour la Safex dont le<br />
parking a une capacité d’accueil<br />
estimée à 2 000 places. Ce qui<br />
nous a également confortés dans<br />
notre choix, c’est la disponibilité<br />
du transport dans cette zone <strong>de</strong> la<br />
capitale surtout avec la réalisation<br />
du métro et du tramway.»<br />
Concernant le programme du<br />
Sila, le responsable a souligné la<br />
diversité <strong>de</strong>s conférences et <strong>de</strong>s<br />
rencontres prévues tout en rappelant<br />
les partenariats établis avec<br />
<strong>de</strong>s établissements algériens dont<br />
le Centre national <strong>de</strong> recherches<br />
préhistoriques, anthropologiques<br />
et historiques (Cnrpah) qui supervise<br />
l’organisation du colloque<br />
international, intitulé «Algérie,<br />
histoire et littérature», prévu du<br />
28 au 29 septembre à l’hôtel<br />
Hilton. De nombreux chercheurs<br />
du Crasc d’Oran prendront part au<br />
Sila ainsi que l’Agence algérienne<br />
pour le rayonnement culturel qui a<br />
tracé un programme d’activités<br />
parallèles au Sila.<br />
S’agissant du prix <strong>de</strong>s livres,<br />
premier centre d’intérêt <strong>de</strong>s visiteurs,<br />
le commissaire, tout en rappelant<br />
aux journalistes qu’il n’est<br />
pas en mesure d’imposer <strong>de</strong>s<br />
7 E FESTIVAL NATIONAL DU THÉÂTRE PROFESSIONNEL<br />
Oran ouvre la compétition avec «El Hassla»<br />
qui a été fermé durant plus d’une<br />
d’année pour <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> restauration.<br />
Avec 17 troupes inscrites en<br />
compétition officielle pour cette<br />
édition 2012 placée sous le<br />
thème du cinquantenaire <strong>de</strong><br />
l’indépendance, le 7 e Fntp est<br />
Photo : S. Zoheir<br />
considéré comme le pouls du<br />
4 e art algérien. Tant à l’intérieur<br />
qu’à l’extérieur du bâtiment, une<br />
ambiance <strong>de</strong> fête régnait. Fanfare<br />
et karkabous se sont bien chargés<br />
<strong>de</strong> rassembler la foule sur la<br />
place Ab<strong>de</strong>lka<strong>de</strong>r Alloula avant<br />
que festivaliers et spectateurs ne<br />
rentrent s’installer confortablement<br />
face à la scène.<br />
Pour la soirée inaugurale et<br />
pour ne pas déroger à la tradition,<br />
le festival a rendu hommage à un<br />
grand nombre d’hommes et <strong>de</strong><br />
femmes du théâtre. Le public, en<br />
guise <strong>de</strong> mise en train, a également<br />
eu droit à un montage poétique<br />
intitulé «Boubchir», du nom<br />
d’un coléoptère considéré comme<br />
porte-bonheur dans l’imaginaire<br />
algérien. Le spectacle traitant du<br />
thème <strong>de</strong> la Guerre <strong>de</strong> libération<br />
mêle danse, théâtre, poésie et<br />
musique.<br />
Après cette introduction, la<br />
compétition officielle du 7 e Fntp a<br />
été lancée avec une représentation<br />
du théâtre régional d’Oran intitulée<br />
«El Hassla». Mise en scène<br />
par Habib Medjahri, la pièce traite<br />
le thème <strong>de</strong>s relations humaines<br />
dans le mon<strong>de</strong> du travail. Le<br />
ri<strong>de</strong>au se lève sur un bureau. La<br />
scénographie est mo<strong>de</strong>rne. Mais<br />
cela, hélas n’a pas été suffisant<br />
pour séduire ! Nous sommes dans<br />
le bureau du directeur d’une<br />
gran<strong>de</strong> société dont l’établissement<br />
risque <strong>de</strong> faire faillite à<br />
moins qu’il ne se déci<strong>de</strong> à<br />
licencier pas moins <strong>de</strong><br />
1 000 salariés. Mais les travailleurs<br />
ne se laissent pas faire et<br />
s’organisent. Ils créent un syndicat<br />
et déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> faire grève.<br />
Le directeur refuse toute négociation<br />
avec ses employés. Mais survient<br />
un inci<strong>de</strong>nt qui fera prendre<br />
à l’histoire un autre tournant. Le<br />
directeur se retrouve coincé dans<br />
les toilettes et ne peut compter<br />
que sur sa secrétaire et le portier<br />
<strong>de</strong> la société qui lui sont restés<br />
fidèles pour l’en sortir. Au fil <strong>de</strong><br />
l’histoire on découvrira que l’inci<strong>de</strong>nt<br />
n’est qu’une mise en scène<br />
montée par le directeur avec la<br />
complicité du portier afin <strong>de</strong> pouvoir<br />
découvrir les personnes qui<br />
veulent l’abattre et ont <strong>de</strong>s vues<br />
réductions aux éditeurs, leur lancera<br />
toutefois un appel pour<br />
accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s réductions durant le<br />
Sila.<br />
Axé sur l’histoire, le programme<br />
d’activité du Sila prévoit<br />
<strong>de</strong> rendre hommage à <strong>de</strong> grands<br />
noms <strong>de</strong> la littérature algérienne<br />
dont les défunts Ahmed Reda<br />
Houhou et Mouloud Feraoune<br />
ainsi qu’à Assia Djebbar.<br />
Hormis les invités prestigieux<br />
annoncés et sur lesquels nous<br />
reviendront dans nos prochaines<br />
éditions, le 17 e Sila s’est enrichi<br />
d’un pôle cinéma qui prévoit la<br />
projection d’adaptations cinématographiques<br />
<strong>de</strong> romans algériens<br />
et étrangers à la cinémathèque<br />
d’Alger, <strong>de</strong> quoi ravir les cinéphiles<br />
et une bonne occasion pour<br />
revoir ses classiques. W. S.<br />
sur son poste. Son adjoint, le<br />
sous-directeur, en est du nombre<br />
et s’empresse, d’ailleurs, dès qu’il<br />
apprend que son patron est coincé<br />
dans les WC, <strong>de</strong> faire la cour à sa<br />
femme.<br />
Bien vite il s’avère que «El<br />
Hassla» est tout juste digne du<br />
niveau d’un sketch-chorba télévisuel<br />
<strong>de</strong> troisième <strong>de</strong>gré. La faiblesse<br />
du texte est accentuée par<br />
un excès <strong>de</strong> grivoiseries. Le mot<br />
toilettes revient sous toutes ses<br />
déclinaisons à longueur <strong>de</strong> texte.<br />
Quant à l’interprétation, les comédiens<br />
ont quelque peu surjoué<br />
leurs rôles, accentuant la forme<br />
burlesque dans la pièce au détriment<br />
du fond, l’idée, que le texte<br />
se proposait <strong>de</strong> traiter. Il faut toutefois<br />
préciser que, à entendre les<br />
rires <strong>de</strong>s spectateurs qui ont<br />
apprécié les trivialités du texte, le<br />
public ne sera certainement pas <strong>de</strong><br />
cet avis. Mais les véritables professionnels<br />
et les authentiques<br />
artistes savent que le public n’est<br />
pas toujours et forcément un<br />
baromètre <strong>de</strong> qualité. W. S.<br />
Photo : Sahel
Par<br />
Hassan Gherab<br />
a la cote.<br />
Tandis qu’Alger essaye <strong>de</strong><br />
L’environnement<br />
retrouver sa blancheur et<br />
sa propreté perdues, Oran se prépare,<br />
elle, à <strong>de</strong>venir la capitale <strong>de</strong><br />
l’économie verte qui, du 15 au<br />
17 octobre prochain, sera au cœur<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux salons, Era 2012 et Enviro<br />
Algérie, dont les organisateurs -<br />
l’agence Myria<strong>de</strong> pour le premier<br />
et la chambre algéro-alleman<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
commerce et d’industrie AHK pour<br />
le <strong>de</strong>uxième- ont décidé d’allier<br />
leurs efforts pour mieux défendre<br />
et promouvoir les énergies renouvelables<br />
et l’efficacité énergétique.<br />
Les <strong>de</strong>ux salons s’inscrivent en<br />
droite ligne dans les projections <strong>de</strong><br />
l’Algérie, dont la politique <strong>de</strong><br />
développement <strong>de</strong>s énergies renouvelables<br />
est portée par un programme<br />
d’investissement massif,<br />
«qui doit nécessairement s’appuyer,<br />
dans cette phase <strong>de</strong> lancement,<br />
sur la promotion du<br />
savoir-faire technologique et l’émergence<br />
<strong>de</strong> la culture <strong>de</strong> l’industrie<br />
durable», soutiennent les<br />
organisateurs.<br />
Partant <strong>de</strong> ce constat, la 3e édition<br />
<strong>de</strong> Era, le salon <strong>de</strong>s énergies<br />
renouvelables, <strong>de</strong>s énergies propres<br />
et du développement durable, qui<br />
réunira tous les acteurs pouvant<br />
contribuer à l’éclosion d’un tissu<br />
industriel algérien, «s’appuie sur<br />
un triptyque essentiel : contribuer<br />
à l’effort national <strong>de</strong> sensibilisation<br />
autour d’un secteur clé <strong>de</strong><br />
notre avenir énergétique, accompagner<br />
le programme national <strong>de</strong><br />
développement <strong>de</strong>s énergies nouvelles<br />
et renouvelables et élargir<br />
les espaces <strong>de</strong> rencontre <strong>de</strong>s<br />
professionnels». Ainsi, Oran<br />
accueillera <strong>de</strong>s acteurs majeurs<br />
dans les secteurs cibles <strong>de</strong>s énergies<br />
renouvelables, <strong>de</strong> l’énergie<br />
propre, et du développement<br />
durable tels que les groupes<br />
Sonelgaz et Sonatrach, les<br />
ministères <strong>de</strong> l’Agriculture et <strong>de</strong><br />
l’Environnement, <strong>de</strong>s entreprises<br />
nationales, publiques et privées,<br />
ainsi que <strong>de</strong>s entreprises internationales<br />
venant <strong>de</strong> Chine, d’Espagne,<br />
<strong>de</strong> Pologne, d’Italie et <strong>de</strong> France<br />
notamment. Au total près <strong>de</strong><br />
90 entreprises totalement dédiées<br />
au secteur <strong>de</strong> l’économie verte<br />
seront présentes au ren<strong>de</strong>z-vous<br />
d’Oran. Pour sa troisième édition,<br />
Era innove avec la mise en place<br />
d’un Espace du jeune entrepreneur,<br />
organisé conjointement avec la<br />
GIZ, où seront présents les agences<br />
publiques <strong>de</strong> soutien et <strong>de</strong> promotion<br />
<strong>de</strong> l’emploi et <strong>de</strong> l’entreprise,<br />
les écoles <strong>de</strong> formation ainsi que<br />
les universités et centres <strong>de</strong><br />
recherche. Cette initiative per-<br />
www.latribune-online.com<br />
ERA 2012 ET ENVIRO ALGÉRIE DU 15 AU 17 OCTOBRE À ORAN<br />
L’économie verte au cœur<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux salons<br />
mettra aux jeunes <strong>de</strong> découvrir les<br />
opportunités d’investissement dans<br />
les nouveaux métiers <strong>de</strong> l’environnement.<br />
Aux côtés <strong>de</strong> Era, le salon<br />
Enviro Algérie réunira dans un<br />
vaste pavillon les plus gran<strong>de</strong>s<br />
compagnies alleman<strong>de</strong>s dans le<br />
secteur <strong>de</strong>s énergies renouvelables<br />
et du développement durable.<br />
Parallèlement aux expositions<br />
et présentations, <strong>de</strong>s conférences,<br />
une trentaine, seront animées par<br />
<strong>de</strong>s spécialistes algériens et étrangers,<br />
avec «pour objectif d’apporter<br />
les éclairages nécessaires<br />
sur les défis majeurs que rencontrent<br />
les acteurs du développement<br />
durable et <strong>de</strong> l’économie verte et<br />
du rôle croissant que ce secteur<br />
aura à mener face aux enjeux<br />
énergétiques, environnementaux,<br />
industriels et économiques». Huit<br />
workshops seront également organisés<br />
autour <strong>de</strong> quatre thématiques<br />
majeures : les énergies renouvelables<br />
; l’efficacité énergétique ;<br />
la gestion <strong>de</strong> l’eau et la gestion <strong>de</strong>s<br />
déchets. H. G.<br />
EXIGEANT LA RÉGULARISATION DE LEUR SITUATION PROFESSIONNELLE<br />
Sit-in <strong>de</strong>s travailleurs <strong>de</strong> la DTP<br />
<strong>de</strong>vant le siège <strong>de</strong> la wilaya<br />
De notre correspondant<br />
à Annaba<br />
Mohamed Rahmani<br />
UNE centaine <strong>de</strong> travailleurs <strong>de</strong><br />
la direction <strong>de</strong>s travaux publics<br />
(DTP) d’Annaba ont observé hier<br />
un sit-in <strong>de</strong>vant le siège <strong>de</strong> la<br />
wilaya pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la régularisation<br />
<strong>de</strong> leur situation professionnelle<br />
qui traîne, selon certains <strong>de</strong>s<br />
protestataires, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années.<br />
Dans le calme et la discipline, et<br />
sous l’œil vigilant <strong>de</strong>s policiers en<br />
faction, certains en bleu <strong>de</strong> travail,<br />
d’autres agitant <strong>de</strong>s pancartes, les<br />
travailleurs ont attendu <strong>de</strong>puis la<br />
matinée que <strong>de</strong>s responsables au<br />
niveau <strong>de</strong> cette institution les reçoivent.<br />
Hier, jusqu’à 11h30 ils<br />
étaient encore rassemblés <strong>de</strong>vant le<br />
siège <strong>de</strong> la wilaya, assis à même le<br />
trottoir. Certains discutaient <strong>de</strong> la<br />
situation, d’autres criaient à l’injustice<br />
dont ils étaient victimes,<br />
d’autres encore se contentaient <strong>de</strong><br />
marquer leur présence dans le<br />
calme et la dignité. «Nous sommeslà<br />
<strong>de</strong>puis ce matin, tout à l’heure,<br />
trois <strong>de</strong> nos représentants sont<br />
entrés à la wilaya pour discuter<br />
avec un <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong> notre<br />
situation et nous espérons que cette<br />
fois-ci elle sera réglée une fois<br />
pour toutes.» D’autres voient en le<br />
chef <strong>de</strong> l’exécutif la seule autorité<br />
à même d’intervenir pour mettre<br />
fin au conflit opposant la direction<br />
à plus d’une centaine <strong>de</strong> tra-<br />
vailleurs du parc <strong>de</strong> la DTP. Le<br />
conflit en question a trait à la titularisation<br />
<strong>de</strong>s travailleurs recrutés<br />
<strong>de</strong>puis l’année 2005 et qui activent<br />
toujours avec <strong>de</strong>s contrats à durée<br />
déterminée, percevant un salaire<br />
mensuel <strong>de</strong> 15 000 DA.<br />
«Cela ne peut plus durer. C’est<br />
du mépris à l’égard <strong>de</strong> ces travailleurs<br />
dont la plupart sont pères<br />
<strong>de</strong> familles, nous dit un <strong>de</strong>s représentants,<br />
nous pensons tous ici que<br />
le wali peut faire quelque chose<br />
pour lever cette injustice dont nous<br />
sommes victimes et nous sommes<br />
confiants quant à l’issue <strong>de</strong> ce<br />
conflit qui, à la vérité, n’aurait<br />
même pas du survenir.» M. R.<br />
Des médicaments anticancéreux fabriqués<br />
localement au plus tard en 2014<br />
Suite <strong>de</strong> la page 1<br />
La facture d’importation d’anticancéreux<br />
atteindra 20 milliards <strong>de</strong> dinars en 2012, dont la<br />
moitié représente <strong>de</strong>s médicaments <strong>de</strong> la biotechnologie.<br />
Selon les Douanes algériennes, globalement la<br />
facture <strong>de</strong> l’Algérie en produits pharmaceutiques<br />
poursuit sa courbe ascendante. La tendance haussière<br />
a été maintenue durant les sept premiers mois <strong>de</strong><br />
2012 pour atteindre 1,35 milliard <strong>de</strong> dollars, contre<br />
1,04 milliard <strong>de</strong> dollars, à la même pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2011,<br />
en hausse <strong>de</strong> 29,41%. Dans le but <strong>de</strong> réduire la facture<br />
faramineuse <strong>de</strong>s importations <strong>de</strong> médicaments,<br />
le gouvernement a consacré, en 2011, 17 milliards <strong>de</strong><br />
dinars au groupe Saidal, pour doubler sa production<br />
dans les cinq prochaines années.<br />
L’objectif est <strong>de</strong> diminuer progressivement les<br />
importations pour arriver, en 2014, à une production<br />
nationale <strong>de</strong>s opérateurs publics et privés<br />
couvrant 70% <strong>de</strong>s besoins, contre seulement 37%<br />
actuellement. A. B.<br />
Photo : DR<br />
METEO<br />
Fadjr..........05.05<br />
Echourouk ...06.32<br />
Horaire <strong>de</strong>s prières<br />
Dohr...........12.42<br />
Assar..........16.12<br />
Lundi 17 septembre 2012<br />
Centre<br />
Ouest<br />
Max. 33°<br />
Min 17° Ensoleillé<br />
Max. 34°<br />
Ensoleillé<br />
Min 17°<br />
Max. 27°<br />
Min 12° Nuageux<br />
Max. 37°<br />
Ensoleillé<br />
Min 21°<br />
Source<br />
http://fr.weather.yahoo.com<br />
Maghreb....18.55<br />
Icha ............20.14<br />
Nedjma lance son nouveau service exclusif et gratuit «DIMA+»<br />
Nedjma lance en exclusivité son nouveau service inédit et gratuit DIMA+. Pratique et simple<br />
d’utilisation, DIMA+ vous permet d’informer, instantanément et automatiquement par SMS,<br />
vos correspondants qui ont tenté <strong>de</strong> vous joindre lorsque votre mobile était éteint ou en<br />
<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> couverture, que vous êtes, <strong>de</strong> nouveau, joignable. Ainsi, plus <strong>de</strong> soucis à<br />
vous faire si vous êtes hors réseau ou que votre batterie est à plat, grâce à DIMA+ vos<br />
correspondants seront informés automatiquement que vous êtes, <strong>de</strong> nouveau, joignable sur<br />
votre téléphone portable. En effet, une fois, <strong>de</strong> nouveau, connecté au réseau Nedjma, vous<br />
recevrez aussitôt un SMS vous informant sur les appelants qui ont tenté <strong>de</strong> vous joindre. Ces<br />
mêmes correspondants reçoivent <strong>de</strong> leur côté et au même moment, un SMS leur indiquant que<br />
vous êtes re<strong>de</strong>venu joignable et peuvent donc vous rappeler. Pour activer le service DIMA+ et<br />
permettre ainsi à vos correspondants <strong>de</strong> vous rappeler une fois que vous êtes, <strong>de</strong> nouveau,<br />
joignable, il vous suffit <strong>de</strong> composer gratuitement sur votre téléphone portable le co<strong>de</strong><br />
*555*2*1#. Vous pouvez à tout moment désactiver sans frais le service DIMA+, via un menu<br />
accessible en composant le co<strong>de</strong> *555 #.<br />
La création d’une école américaine au centre d’une rencontre entre<br />
Baba Ahmed et la directrice américaine pour l’éducation<br />
La création d’une école américaine à Alger, a été au centre <strong>de</strong>s entretiens, hier, à Alger, entre<br />
le ministre <strong>de</strong> l’Education nationale, Ab<strong>de</strong>latif Baba Ahmed et la directrice régionale américaine<br />
pour l’éducation, Beatrice Cameron. M. Baba Ahmed a affirmé, en marge <strong>de</strong> la rencontre, avoir<br />
examiné avec M me Cameron «la possibilité <strong>de</strong> création d’une école américaine à Alger pour<br />
prodiguer un enseignement aux enfants <strong>de</strong> diplomates américains du premier cycle». Le ministre a<br />
ajouté que cette école est <strong>de</strong>stinée également aux ressortissants américains établis à Alger,<br />
précisant que «cette école pourrait accueillir aussi à l’avenir les enfants <strong>de</strong> diplomates <strong>de</strong> différents<br />
pays anglo-saxons».<br />
Tizi Ouzou : incendie dans un hangar <strong>de</strong> la laiterie <strong>de</strong> Draâ Ben Khedda<br />
Un incendie s’est déclaré, samedi vers 18H00, dans un hangar <strong>de</strong> la laiterie <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Draâ<br />
Ben Khedda, située à une dizaine <strong>de</strong> kilomètres à l’ouest <strong>de</strong> Tizi Ouzou, a-t-on appris, hier,<br />
auprès <strong>de</strong> la Protection civile et <strong>de</strong>s travailleurs <strong>de</strong> l’usine. Le feu s’est déclaré dans un hangar<br />
réservé au stockage <strong>de</strong> pièces détachées, <strong>de</strong> moteurs électriques et <strong>de</strong> produits chimiques.<br />
L’incendie n’a été maîtrisé que vers 2H45. Selon la Protection civile, tout le matériel qui se<br />
trouvait dans le hangar, dont <strong>de</strong>s pièces détachées, <strong>de</strong>s bidons <strong>de</strong> peinture, <strong>de</strong>s moteurs<br />
électriques <strong>de</strong>s batteries <strong>de</strong> refroidissement et <strong>de</strong>s pneus, a été détruit par le feu. Une<br />
enquête a été ouverte par les services <strong>de</strong> police pour déterminer l’origine <strong>de</strong> l’incendie.<br />
Aïn Témouchent : près <strong>de</strong> 174 hectares <strong>de</strong> forêts détruits par le feu<br />
Une superficie <strong>de</strong> 173,64 hectares <strong>de</strong> forêts a été détruite par les feux <strong>de</strong>puis le 1er juin à ce jour<br />
à travers la wilaya d’Aïn Témouchent, a indiqué hier le conservateur <strong>de</strong>s forêts. Cette superficie<br />
se répartit entre 83,96 ha <strong>de</strong> pins d’Alep, 59,6 ha <strong>de</strong> maquis, 30,08 ha <strong>de</strong> broussailles et 2,25 ha<br />
<strong>de</strong> mauvaises herbes. Au total, ce sont pas moins <strong>de</strong> 17 foyers d’incendies qui se sont déclarés à<br />
travers la wilaya. Toutefois, <strong>de</strong>ux foyers exceptionnels ont, à eux seuls, endommagé 139 ha <strong>de</strong> la<br />
forêt <strong>de</strong> Sassel, soit 80% <strong>de</strong> la superficie totale brûlée. Le pyromane, auteur <strong>de</strong> ces feux, a été<br />
arrêté en flagrant délit par les éléments <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> Police forestière d’El Amria.<br />
Skikda : <strong>de</strong>s actions pour prévenir les inondations<br />
Plusieurs actions <strong>de</strong>stinées à prévenir les inondations, viennent d’être lancées dans la wilaya <strong>de</strong><br />
Skikda, a-t-on appris, hier, auprès <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> la wilaya. Les <strong>de</strong>rnières intempéries<br />
accompagnées d’importantes averses orageuses (environ 44 mm recueillis en quelques heures)<br />
«ont fait réagir les autorités locales», qui se sont mobilisées dès la diffusion du <strong>de</strong>rnier BMS<br />
(bulletin météorologique spécial), pour faire face à tout risque d’aggravation <strong>de</strong> la situation.<br />
Ouargla : plus <strong>de</strong> 2 800 pèlerins <strong>de</strong>s wilayas du Sud programmés<br />
Un total <strong>de</strong> 2 830 pèlerins <strong>de</strong>s wilayas du Sud sont programmés cette année, au départ <strong>de</strong><br />
l’aéroport <strong>de</strong> Ouargla à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s Lieux saints <strong>de</strong> l’Islam en Arabie saoudite, pour<br />
l’accomplissement du Hadj, a-t-on appris, hier, auprès <strong>de</strong> la délégation régionale d’Air Algérie.<br />
Onze vols assurés par la compagnie nationale Air Algérie, avec une moyenne <strong>de</strong> 250 à<br />
260 passagers chacun, sont prévus pour transporter les pèlerins <strong>de</strong>s wilayas <strong>de</strong> Ouargla,<br />
Ghardaïa, El-Oued, Illizi et Tamanrasset, vers Médine ou Djedda (Arabie saoudite), et ce sur la<br />
pério<strong>de</strong> allant du 27 septembre au 8 octobre 2012.<br />
Constantine : rencontre prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FAF-prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s clubs<br />
professionnels <strong>de</strong> l’Est<br />
Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération algérienne <strong>de</strong> football (FAF), Mohamed Raouraoua, rencontrera<br />
aujourd’hui, à Constantine, les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s clubs professionnels <strong>de</strong> l’Est du pays, a-t-on<br />
appris, hier, auprès <strong>de</strong> la Ligue régionale <strong>de</strong> football <strong>de</strong> Constantine (Lrfc). Selon le prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> la Ligue, Ab<strong>de</strong>lhamid Dehamchi, chargé <strong>de</strong> préparer cette réunion, la rencontre aura lieu<br />
dans l’après-midi au siège <strong>de</strong> la wilaya, en présence <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong>s 11 clubs<br />
professionnels <strong>de</strong> football <strong>de</strong> l’Est du pays. Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FAF sera accompagné <strong>de</strong><br />
MM. Ab<strong>de</strong>lkrim Yahla et Mahfoud Kerbadj, respectivement prési<strong>de</strong>nt du Forum <strong>de</strong>s clubs<br />
professionnels et prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Ligue professionnelle <strong>de</strong> football (LPF).<br />
Est<br />
Sud