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Era 2012 et Enviro Algérie du 15 au 17 Octobre à Oran : <strong>l'économie</strong> verte au cœur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux salons<br />

N° 5256 Prix 10 DA France 1 C Quotidien national d'information<br />

Lundi 17 septembre 2012<br />

SIGNATURE D’UN ACCORD DE PARTENARIAT ENTRE SAIDAL<br />

ET UN GROUPE KOWEITIEN<br />

Des médicaments anticancéreux fabriqués<br />

localement au plus tard en 2014<br />

Par<br />

Amel Bouakba<br />

LE GROUPE public pharmaceutique<br />

Saidal enchaîne les accords<br />

<strong>de</strong> partenariat. Il a signé, hier, à<br />

Alger, un accord avec la société<br />

koweitienne North Africa Holding<br />

manufacturing - FNI (SNM) pour la<br />

création d’une société mixte spécialisée<br />

dans la fabrication <strong>de</strong> médicaments<br />

anticancéreux, à la nouvelle<br />

ville <strong>de</strong> Sidi Abdallah, à l’ouest<br />

d’Alger. La cérémonie <strong>de</strong> signature<br />

<strong>de</strong> l’accord s’est déroulée en<br />

présence du Prési<strong>de</strong>nt-directeur<br />

général du groupe Saidal, Boumediene<br />

Darkaoui, du directeur général<br />

du Fonds national <strong>de</strong> l’investissement,<br />

Hassan Haddad et du directeur<br />

exécutif <strong>de</strong> North Africa<br />

Holding manufacturing - FNI<br />

(SNM), Imad Al-Salah.<br />

«Le projet dont le coût est estimé<br />

à 25 millions d’euros, sera détenu, à<br />

hauteur <strong>de</strong> 49%, par chaque partie<br />

alors que le reste (2%) sera détenu<br />

par le Fonds national <strong>de</strong> l’investissement»,<br />

indique t-on. «Le projet<br />

<strong>de</strong>vrait voir le jour dans un délai <strong>de</strong><br />

18 à 24 mois et <strong>de</strong>vrait insuffler une<br />

nouvelle dynamique à l’industrie<br />

DANS UNE RENCONTRE AVEC L’UGTA<br />

Rahmani s’engage à «raffermir»<br />

le secteur public<br />

Par<br />

Samira Imadalou<br />

APRÈS une première rencontre<br />

avec le patronat, le ministre <strong>de</strong><br />

l’Industrie, <strong>de</strong> la PME et <strong>de</strong> la<br />

Promotion <strong>de</strong>s investissements a<br />

reçu, le 12 septembre <strong>de</strong>rnier, le<br />

pharmaceutique nationale,<br />

notamment pour les médicaments<br />

anticancéreux qui restent totalement<br />

premier responsable <strong>de</strong> l’Union<br />

générale <strong>de</strong>s travailleurs aAlgériens<br />

(Ugta), Ab<strong>de</strong>lmadjid Sidi Saïd.<br />

Les <strong>de</strong>ux parties ont tracé une<br />

feuille <strong>de</strong> route qui sera mise en<br />

œuvre rapi<strong>de</strong>ment.<br />

Suite en page 3<br />

Photo : M. Hacène<br />

dépendants <strong>de</strong> l’importation»,<br />

a affirmé le P-dg <strong>de</strong> Saidal.<br />

Dix-sept (17) types <strong>de</strong> médicaments<br />

anticancéreux, seront fabriqués<br />

localement par Saidal, selon<br />

M. Derkaoui, qui n’a pas donné <strong>de</strong>s<br />

LE NOUVEAU COMMISSAIRE DÉVOILE<br />

LE PROGRAMME DE LA 17 e ÉDITION<br />

Retour en force du Sila…<br />

sur la scène et dans son fief<br />

Par<br />

Wafia Sifouane<br />

LE SALON international du<br />

livre d’Alger (Sila) revient sur la<br />

scène, du 20 au 29 septembre.<br />

D’évi<strong>de</strong>nce, sa 17e édition est<br />

consacrée à la célébration du<br />

cinquantenaire <strong>de</strong> l’Indépendance<br />

mais également aux 50 ans <strong>de</strong><br />

l’édition en Algérie. Avec pour<br />

slogan «Mon livre, ma liberté», le Sila 2012 s’annonce comme l’événement <strong>de</strong><br />

l’année, avec la participation <strong>de</strong> pas moins <strong>de</strong> 630 exposants, représentants<br />

41 pays du mon<strong>de</strong> arabe et d’Occi<strong>de</strong>nt, à l’exception <strong>de</strong> l’Australie. W. S.<br />

Lire également page 21<br />

Supplément Économie<br />

Réévaluation, retard<br />

<strong>de</strong> réalisation<br />

et malfaçons<br />

Lire pages 7 à 17<br />

Photo : DR<br />

Photo : Sahel<br />

Lire en page 24<br />

précisons sur les catégories <strong>de</strong>s<br />

médicaments en question. Pour le<br />

directeur exécutif <strong>de</strong> la société<br />

koweitienne, «ce projet <strong>de</strong>vrait<br />

renforcer la coopération entre les<br />

<strong>de</strong>ux pays qui touche plusieurs<br />

secteurs et vise à consoli<strong>de</strong>r leurs<br />

relations bilatérales». Il est bon <strong>de</strong><br />

préciser que la cérémonie <strong>de</strong> signature<br />

<strong>de</strong> l’accord a eu lieu en présence<br />

du ministre <strong>de</strong> l’Industrie, <strong>de</strong> la PME<br />

et <strong>de</strong> la Promotion <strong>de</strong> l’investissement,<br />

M. Chérif Rahmani, du<br />

ministre <strong>de</strong>s Finances, M. Karim<br />

Djoudi, du ministre <strong>de</strong> la Santé, <strong>de</strong> la<br />

Population et <strong>de</strong> la Réforme hospitalière,<br />

M. Ab<strong>de</strong>laziz Ziari et du secrétaire<br />

général <strong>de</strong> l’Union générale <strong>de</strong>s<br />

travailleurs algériens, M. Ab<strong>de</strong>lmadjid<br />

Sidi Saïd. L’Algérie, enregistre<br />

chaque année 45 000 nouveaux cas <strong>de</strong><br />

cancer, toutes formes confondues.<br />

La situation <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s cancéreux est<br />

dramatique. La pénurie <strong>de</strong> médicaments<br />

et <strong>de</strong> traitements entraîne le<br />

décès <strong>de</strong> nombre d’entre eux.<br />

La plupart atten<strong>de</strong>nt leur traitement<br />

pendant <strong>de</strong>s mois après le diagnostic,<br />

et meurent avant même le début du<br />

traitement, ne cessent <strong>de</strong> déplorer les<br />

associations d’ai<strong>de</strong> aux mala<strong>de</strong>s<br />

atteints <strong>de</strong> cancer. Suite en page 24<br />

ACTUALITÉ<br />

JUSTICE<br />

«La lutte contre la corruption<br />

ne signifie pas mener <strong>de</strong>s luttes<br />

conjoncturelles»..................... p2<br />

INDUSTRIE<br />

Développer la sous-traitance<br />

parmi les priorités<br />

<strong>de</strong> Rahmani............................ p3<br />

UNIVERSITÉ<br />

Surcharge dans les<br />

universités : Harraoubia met<br />

en cause la mauvaise répartition<br />

<strong>de</strong>s effectifs ........................... p5


2<br />

Lundi 17 septembre 2012<br />

Par<br />

Faouzia Ababsa<br />

Le nouveau Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

sceaux a affirmé, hier, à<br />

l’occasion <strong>de</strong> l’ouverture<br />

<strong>de</strong> la session ordinaire du Conseil<br />

supérieur <strong>de</strong> la magistrature, que<br />

la lutte contre la corruption n’aura<br />

<strong>de</strong> sens que si la politique s’en<br />

éloigne. Mohamed Charfi a<br />

estimé que ce fléau représente la<br />

principale cause d’atteinte à la<br />

pratique <strong>de</strong> la citoyenneté. Il a<br />

aussi affirmé que la lutte contre la<br />

corruption ne signifie nullement<br />

mener <strong>de</strong>s campagnes conjoncturelles,<br />

dès lors que l’activité judiciaire<br />

se doit d’imposer <strong>de</strong> la<br />

retenue. Cela, en adéquation avec<br />

la volonté <strong>de</strong>s plus hautes autorités<br />

du pays. Le ministre <strong>de</strong> la<br />

Justice, qui a centré son intervention<br />

quasi exclusivement sur la<br />

corruption, a beaucoup insisté sur<br />

le rôle <strong>de</strong> la justice dans la lutte<br />

contre cette gangrène, car «elle<br />

constitue un élément essentiel<br />

L’ÉVÉNEMENT<br />

MOHAMED CHARFI À L’OUVERTURE DE LA SESSION DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE<br />

«La lutte contre la corruption ne signifie pas<br />

mener <strong>de</strong>s luttes conjoncturelles»<br />

De notre correspondant à Annaba<br />

Mohamed Rahmani<br />

LE NOUVEAU parti <strong>de</strong> Amar<br />

Ghoul, le TAJ a tenu, avant-hier,<br />

une assemblée générale à la<br />

maison <strong>de</strong> jeunes <strong>de</strong> la cité<br />

5-Juillet, à Annaba, pour élire les<br />

délégués au congrès constitutif <strong>de</strong><br />

cette nouvelle formation politique,<br />

qui se tiendra à Alger les 20, 21 et<br />

22 septembre courant. L’assis-<br />

AU FIL DES JOURS<br />

Par<br />

A. Samil<br />

QU’UN démocrate succè<strong>de</strong> à un républicain<br />

n’a rien <strong>de</strong> surprenant aux Etats-Unis. À la<br />

limite, c’est la règle du jeu et une loi <strong>de</strong> l’alternance,<br />

souvent confirmée par une<br />

machine à élire bien rodée avec ses rites<br />

immuables, les moments forts <strong>de</strong> la<br />

Convention <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux partis, la<br />

mobilisation <strong>de</strong>s grands Networks…Dans la<br />

forme, la <strong>de</strong>rnière élection prési<strong>de</strong>ntielle, en<br />

2008, ne présentait pas d’autre singularité,<br />

sinon, pour la première fois dans l’histoire<br />

<strong>de</strong> la première puissance mondiale, la couleur<br />

<strong>de</strong> peau <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s candidats. Mais sur<br />

le fond, ce fut une petite révolution libératrice<br />

<strong>de</strong>s pesanteurs politiques, sociales et<br />

psychologiques dans un pays où, jusqu’à la<br />

fin <strong>de</strong>s années 60, la ségrégation héritée <strong>de</strong><br />

l’esclavagisme reléguait au bas <strong>de</strong> l’échelle<br />

les noirs et d’autres minorités importantes,<br />

comme l’hispanique. Barak Obama, premier<br />

noir américain à viser la Maison-Blanche,<br />

n’était pas seulement démocrate, il avait<br />

une fibre sociale très prononcée et<br />

annonçait franchement la couleur- sans jeu<br />

<strong>de</strong> mots- par rapport aux discriminations.<br />

Porté par une ferveur largement partagée<br />

dans le reste du mon<strong>de</strong>, Barak Obama se<br />

<strong>de</strong>vait d’être, au plan international, l’antithèse<br />

<strong>de</strong> son prédécesseur, le «faucon»<br />

Georges W. Bush. Partisan <strong>de</strong> solutions militaires<br />

à outrance, ce <strong>de</strong>rnier s’était mis à<br />

dos une bonne partie <strong>de</strong>s peuples musulmans.<br />

Raison pour laquelle, le nouveau locataire<br />

<strong>de</strong> la Maison Blanche voulait, dès le<br />

dans cette bataille». Et M. Charfi<br />

d’ajouter : «Si la revendication<br />

légitime <strong>de</strong> la société est l’application<br />

<strong>de</strong> la loi dans toute sa<br />

rigueur par le magistrat, il n’en<br />

départ, refon<strong>de</strong>r la relation <strong>de</strong> son pays avec<br />

les pays arabes. Cette nouvelle politique a<br />

une date, un cadre géographique et un acte<br />

fondateur. Le 4 juin 2009, université du<br />

Caire, un <strong>de</strong>s premiers voyages du nouveau<br />

chef <strong>de</strong> l’Exécutif américain à l’étranger,<br />

dans un discours qui fera date, et par trois<br />

fois, Barack Obama défend, presque vigoureusement,<br />

le droit pour les femmes musulmanes<br />

<strong>de</strong> porter le voile dans les pays<br />

occi<strong>de</strong>ntaux, à un moment précis où en<br />

France, en Belgique et au Canada la polémique<br />

n’arrêtait pas d’enfler sur ce sujet<br />

ultrasensible parmi tous. Egratignant au<br />

passage la France, il déclare textuellement<br />

qu’il n’appartient pas à un pays occi<strong>de</strong>ntal<br />

<strong>de</strong> «dicter les vêtements qu’une musulmane<br />

doit porter». Simple coïnci<strong>de</strong>nce ou geste<br />

calculé, l’aréopage <strong>de</strong>s conseillers <strong>de</strong> la<br />

Maison Blanche venait <strong>de</strong> s’enrichir <strong>de</strong> la<br />

venue d’une Américaine portant le voile,<br />

l’Egyptienne Dalia Mogahed. Plus royaliste<br />

que le roi, Obama ? Des dignitaires religieux<br />

musulmans n’en <strong>de</strong>mandaient pas tant.<br />

Sayed Tantaoui, imam d’El Azhar, avait<br />

estimé, en 2003, en plein débat sur le voile<br />

en France, qu’une femme musulmane doit<br />

«se plier à son interdiction si un pays nonmusulman<br />

le décrète, comme c’est son<br />

droit».<br />

En réalité, le premier prési<strong>de</strong>nt noir américain,<br />

né d’un père musulman, venait <strong>de</strong><br />

poser au Caire un <strong>de</strong>s jalons fondamentaux,<br />

un axe central <strong>de</strong> la restructuration <strong>de</strong> sa<br />

politique étrangère en direction <strong>de</strong>s pays<br />

arabes. Le discours du Caire, en levant les<br />

<strong>de</strong>meure pas moins que dans le<br />

même temps il nous faille<br />

protéger les cadres honnêtes<br />

engagés dans cette lutte, <strong>de</strong> toutes<br />

formes <strong>de</strong> pression et dont le but<br />

Un échec signé Obama<br />

premier est l’affaiblissement <strong>de</strong> la<br />

détermination dans cette<br />

bataille». Le Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux a<br />

estimé que la corruption menace<br />

le tissu social et amoindri les<br />

AG POUR DÉSIGNER DES DÉLÉGUÉS DU PARTI DE GHOUL À ANNABA<br />

Le même système a toujours cours<br />

tance, composée <strong>de</strong> nouveaux<br />

militants du TAJ, au nombre<br />

réduit, il faut le signaler, a été<br />

rejointe par <strong>de</strong>s dizaines d’exmilitants<br />

du MSP, du RND du<br />

FLN et du FJD, <strong>de</strong> Abdallah<br />

Djaballah. Des militants mécontents<br />

<strong>de</strong> leurs formations politiques<br />

qu’ils vouent aux gémonies<br />

et avec lesquelles ils comptent en<br />

découdre lors <strong>de</strong>s prochaines élec-<br />

tions locales. Après la lecture <strong>de</strong><br />

l’ordre du jour, le responsable <strong>de</strong><br />

la structure locale a proposé une<br />

liste <strong>de</strong> délégués, choisis préalablement,<br />

pour représenter les<br />

communes <strong>de</strong> Annaba au congrès,<br />

à soumettre au vote à main levée.<br />

Certains parmi les présents se sont<br />

élevés contre cette façon <strong>de</strong> faire<br />

et ont exprimé leur opposition<br />

pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à ce que la liste<br />

<strong>de</strong>s candidatures soit ouverte à<br />

tous et que le vote soit exprimé à<br />

bulletin secret. Mais la proposition<br />

a été rejetée (faute <strong>de</strong> temps et <strong>de</strong><br />

moyens avait-on répliqué !) et les<br />

noms proposés furent tous<br />

acceptés, avant d’être transmis à<br />

Alger. Les mécontents, qui viennent<br />

à peine d’adhérer à ce parti,<br />

se sont retirés et ont démissionné<br />

pour marquer leur désaccord total<br />

réticences affichées jusque-là, s’est voulu<br />

une indication <strong>de</strong> la direction à suivre : islamisme<br />

toute ! Les officines étaient déjà à<br />

l’œuvre dans tous ces pays et le Prési<strong>de</strong>nt,<br />

dont le discours avait fait mouche et rempli<br />

d’espoir les islamistes dits modérés, n’avait<br />

même pas besoin <strong>de</strong> préciser ses intentions.<br />

La CIA, Freedom House, le NDI, Faceboock<br />

et d’autres ONG, toutes sous contrôle du<br />

département d’Etat et <strong>de</strong> la Centrale <strong>de</strong><br />

Langley, se mettent aussitôt à l’œuvre,<br />

recrutant sur place, formant à l’utilisation<br />

<strong>de</strong>s réseaux sociaux, multipliant les cycles<br />

<strong>de</strong> formation pour <strong>de</strong>s jeunes parfois abusés<br />

dans leur bonne foi. Les révoltes arabes<br />

étaient en préparation. Elles exploseront en<br />

2010 à partir <strong>de</strong> la Tunisie, avant <strong>de</strong> s’étendre<br />

à l’Egypte, la Libye et au Yémen.<br />

L’Occi<strong>de</strong>nt unanime salue le «Printemps<br />

arabe» et feint <strong>de</strong> ne pas voir le germe <strong>de</strong>structeur<br />

caché sous le vernis <strong>de</strong> la liberté.<br />

Le mouvement bute sur l’os syrien, mais, là<br />

encore, Obama et ses alliés feignent<br />

d’ignorer que les barbus purs et durs sont le<br />

fer <strong>de</strong> lance <strong>de</strong> la rébellion armée. En moins<br />

<strong>de</strong> trois ans, la face du mon<strong>de</strong> arabe a<br />

changé. Le symbole le plus fort et le plus<br />

emblématique <strong>de</strong> ce basculement historique<br />

est sans conteste la prise <strong>de</strong> pouvoir, par les<br />

urnes, <strong>de</strong>s Frères musulmans égyptiens<br />

après soixante ans <strong>de</strong> répression et <strong>de</strong> clan<strong>de</strong>stinité.<br />

Lâché par son protecteur américain<br />

comme le fut le Shah d’Iran en 1979, le<br />

Raïs Moubarak croupit en prison et doit<br />

affronter les juges sur une civière. Barak<br />

Obama peut être fier du résultat <strong>de</strong> sa poli-<br />

Photo : DR<br />

efforts pour l’édification <strong>de</strong> l’Etat<br />

<strong>de</strong> droit. Donner un nouveau<br />

souffle dans la gestion <strong>de</strong> l’économie<br />

nationale et renforcer les<br />

liens établis entre les citoyens et<br />

les représentants <strong>de</strong> l’Etat,<br />

constitue la principale raison <strong>de</strong><br />

l’atteinte à l’exercice <strong>de</strong> la<br />

citoyenneté. Pour le ministre, en<br />

dépit <strong>de</strong> l’existence <strong>de</strong>s corrupteurs<br />

et <strong>de</strong>s corrompus tapis dans<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s services publics, il<br />

existe en revanche une majorité<br />

<strong>de</strong> cadres <strong>de</strong> l’Etat, <strong>de</strong> différents<br />

corps, attachés aux valeurs <strong>de</strong><br />

l’intégrité et <strong>de</strong> l’honnêteté. «Ce<br />

qui conforte notre conviction que<br />

la lutte contre ce fléau portera<br />

ses fruits pour diminuer sa propagation<br />

et son affaiblissement à<br />

court terme.» Pour rappel, le<br />

Conseil supérieur <strong>de</strong> la magistrature<br />

doit statuer sur la carrière<br />

<strong>de</strong>s magistrats, trancher sur les<br />

cas disciplinaires, les mutations,<br />

etc. F. A.<br />

avec cette façon <strong>de</strong> faire. «Nous<br />

avons fui nos partis croyant que<br />

la formation <strong>de</strong> Ghoul combat ces<br />

pratiques et nous avons découvert<br />

que c’est le même système <strong>de</strong><br />

cooptations et copinages qui prévaut<br />

dans le choix <strong>de</strong>s représentants.<br />

Alors qu’est-ce que ça sera<br />

<strong>de</strong>main pour les locales ?», nous a<br />

déclaré avant-hier un militant.<br />

M. R.<br />

tique, aujourd’hui. Il croyait que l’avènement<br />

<strong>de</strong> régimes islamistes bri<strong>de</strong>rait les islamistes<br />

radicaux et leur activisme terroriste.<br />

Pour lui, mais aussi les Français, les Anglais<br />

et toutes les gran<strong>de</strong>s capitales occi<strong>de</strong>ntales,<br />

les islamistes modérés sont <strong>de</strong>s «gars biens»<br />

(sic), tolérants, acquis à la mo<strong>de</strong>rnité et surtout<br />

très différents <strong>de</strong> ces salafistes qui ne<br />

rêvent que d’en découdre à l’explosif avec<br />

l’Occi<strong>de</strong>nt mécréant. Obama donne timi<strong>de</strong>ment-<br />

campagne électorale oblige- l’air <strong>de</strong><br />

quelqu’un qui a mangé son chapeau <strong>de</strong>puis<br />

l’assassinat <strong>de</strong> son ambassa<strong>de</strong>ur et <strong>de</strong> trois<br />

<strong>de</strong> ses collaborateurs dans l’attaque du<br />

consulat <strong>de</strong> Benghazi. Mais sans arriver à<br />

dire les choses clairement. Il met en gar<strong>de</strong><br />

Tunis, le Caire, Khartoum pour leur lenteur<br />

dans le déploiement <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> sécurité<br />

autour <strong>de</strong>s édifices diplomatiques américains,<br />

il affirme dans un discours à chaud<br />

que l’Egypte (sous-entendu celle <strong>de</strong>s Frères<br />

musulmans) n’est «ni un allié ni un ennemi».<br />

Lui et Hillary Clinton avaient pourtant salué<br />

en <strong>de</strong>s termes flatteurs l’élection du candidat<br />

<strong>de</strong>s Frères musulmans, Mohamed<br />

Morsi, en juin <strong>de</strong>rnier. On ne les avait pas<br />

entendus quand les mêmes salafistes, qui<br />

ont brûlé l’école américaine <strong>de</strong> Tunis, ont<br />

semé la terreur pendant plusieurs mois sur<br />

le campus <strong>de</strong> la Menouba pour obtenir la<br />

levée <strong>de</strong> l’interdiction du port du tchador<br />

par les étudiantes. Ils sont d’ailleurs arrivés<br />

à leur but. Mais il est trop tard pour Obama<br />

<strong>de</strong> changer <strong>de</strong> cap. Qu’il prévienne d’autres<br />

«11 Septembre», et ce sera déjà pas mal.<br />

A. S.


Par<br />

Badiâa Amarni<br />

La sous-traitance sera au<br />

cœur <strong>de</strong>s préoccupations<br />

du nouveau ministre <strong>de</strong><br />

l’Industrie, <strong>de</strong> la PME et du<br />

Développement <strong>de</strong> l’investissement,<br />

M. Cherif Rahmani. Ce<br />

<strong>de</strong>rnier accompagné par le P-dg<br />

<strong>de</strong> Sonatrach, M. Ab<strong>de</strong>lhamid<br />

Zerguine, a inauguré hier le<br />

2e Salon <strong>de</strong> la sous-traitance<br />

«Algest 2012-Algerie sous-traitance<br />

: le ren<strong>de</strong>z vous <strong>de</strong>s soustraitants<br />

et donneurs d’ordre».<br />

Le ministre a affiché à cette<br />

occasion toute la volonté et la<br />

disponibilité <strong>de</strong> son département<br />

à organiser ce marché <strong>de</strong> 4 milliards<br />

<strong>de</strong> dollars. M. Rahmani a<br />

d’emblée relevé la nécessité <strong>de</strong><br />

rendre opérationnel ce secteur<br />

<strong>de</strong> la sous-traitance qui doit<br />

<strong>de</strong>venir une obligation et une<br />

préférence nationale. «Les<br />

entreprises publiques possè<strong>de</strong>nt<br />

un plan <strong>de</strong> développement et<br />

doivent être orientées vers la<br />

sous-traitance nationale», dira<br />

le ministre. Pour cela, «il est<br />

essentiel d’avoir une cartographie<br />

<strong>de</strong> tous les sous-traitants<br />

nationaux qui sont un levier<br />

pour l’économie nationale dans<br />

les filières déficitaires», ajoute<br />

le ministre, insistant sur la<br />

nécessité d’avoir «un portefeuille<br />

d’entreprises pour jouer<br />

le rôle <strong>de</strong> démultiplication».<br />

Rappelant que la sous-traitance<br />

est très importante pour la<br />

Par<br />

Ziad Ab<strong>de</strong>lhadi<br />

«NOUS ALLONS œuvrer<br />

pour la mise en place du libreéchange<br />

entre la Turquie et<br />

l’Algérie. C’est là l’une <strong>de</strong> nos<br />

priorités <strong>de</strong> travail.» C’est ce<br />

qu’a tenu à faire savoir<br />

Abdullah Çuna, en sa qualité <strong>de</strong><br />

membre du conseil d’administration<br />

<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce<br />

d’Istanbul. Ce <strong>de</strong>rnier,<br />

qui s’exprimait à l’occasion<br />

d’une rencontre d’affaires entre<br />

<strong>de</strong>s industriels du textile turcs et<br />

leurs homologues algériens, hier<br />

à Alger, a par ailleurs laissé<br />

entendre, au sujet <strong>de</strong>s possibilités<br />

<strong>de</strong> partenariat, que la partie<br />

turque est prête à s’engager<br />

dans cette voie puisque le<br />

marché algérien est très <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur,<br />

d’autant que notre production<br />

affiche un excellent rapport<br />

qualité/prix comme elle a aussi<br />

gagné <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> marché<br />

importantes en Europe.<br />

Toujours à propos du partenariat<br />

entre les entreprises<br />

turques et algériennes,<br />

Abdullah a tenu à souligner :<br />

«Nous voulons investir en<br />

Algérie pour peu que les condi-<br />

relance <strong>de</strong> l’industrie algérienne,<br />

Rahmani a déclaré que<br />

l’importance est <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s<br />

passerelles entre les gran<strong>de</strong>s<br />

entreprises nationales et les<br />

PME (petites et moyennes<br />

entreprises). Ces <strong>de</strong>rnières ont<br />

besoin <strong>de</strong> se sentir en sécurité et<br />

rassurées et c’est pour cela que<br />

«l’un <strong>de</strong>s axes principaux <strong>de</strong><br />

notre département c’est <strong>de</strong><br />

réguler le marché et <strong>de</strong> les y<br />

accompagner». Reconnaissant<br />

qu’il y a une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, une<br />

opportunité et même <strong>de</strong>s faiblesses<br />

dans ce domaine,<br />

Rahmani fera savoir qu’il est<br />

essentiel pour la PME <strong>de</strong> «se<br />

repositionner sur le marché<br />

national et consoli<strong>de</strong>r sa présence<br />

en captant toutes les<br />

tâches au niveau local».<br />

D’ailleurs, dira-t-il encore, «la<br />

venue <strong>de</strong> M. Zerguine est un<br />

signal important <strong>de</strong> Sonatrach<br />

tions soient réunies. Je citerai<br />

entre autres la disponibilité <strong>de</strong><br />

la matière première <strong>de</strong> haute<br />

qualité et <strong>de</strong>s composants<br />

entrant localement dans leur<br />

production et d’autres garanties.»<br />

De son côté, le prési<strong>de</strong>nt<br />

du comité professionnel <strong>de</strong>s<br />

sous-vêtements et vêtements <strong>de</strong><br />

sport, Usman Alyüz, qui lui<br />

aussi a pris la parole à l’ouverture<br />

<strong>de</strong> la rencontre, a reconnu<br />

que le marché algérien détient<br />

<strong>de</strong> très fortes potentialités.<br />

«C’est pourquoi nos industriels<br />

versés dans la confection <strong>de</strong>s<br />

sous-vêtements accor<strong>de</strong>nt une<br />

importance majeur à ce type <strong>de</strong><br />

rencontres d’affaires», a-t-il<br />

lancé aux médias. Non sans<br />

rappeler qu’avant ce ren<strong>de</strong>zvous<br />

d’Alger <strong>de</strong>s rencontres<br />

similaires ont été organisées à<br />

Tripoli, au Caire, à Tunis et à<br />

Téhéran. «Le but recherché par<br />

les industriels turcs à travers<br />

toutes ces rencontres est <strong>de</strong><br />

développer leur volume d’affaires»,<br />

a reconnu le prési<strong>de</strong>nt<br />

du comité interprofessionnel.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier a également soulevé<br />

la question du partenariat et<br />

pour lequel il dira qu’«il peut se<br />

faire dès lors qu’il existe en<br />

L’ÉVÉNEMENT Lundi 17 septembre 2012 3<br />

POUR SA PREMIÈRE SORTIE, LE MINISTRE INAUGURE ALGEST 2012<br />

Développer la sous-traitance parmi<br />

les priorités <strong>de</strong> Rahmani<br />

qui veut être donneur d’ordre<br />

national mais qui a besoin d’un<br />

engagement <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Car, un donneur d’ordre a<br />

besoin d’une certaine<br />

visibilité». Notre rôle dans le<br />

Gouvernement est <strong>de</strong> créer un<br />

climat propice pour l’épanouissement<br />

<strong>de</strong> la PME qui doit être<br />

sécurisée», insiste encore le premier<br />

responsable <strong>de</strong> l’industrie.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier, dans le point <strong>de</strong><br />

presse organisé conjointement<br />

avec le P-dg <strong>de</strong> Sonatrach, a<br />

Algérie une infrastructure<br />

industrielle en mesure <strong>de</strong><br />

répondre à nos exigences».<br />

Rappelons enfin, dans le<br />

cadre <strong>de</strong> la coopération algéroturque<br />

dans le domaine du tex-<br />

rappelé que <strong>de</strong>s rencontres ont<br />

eu lieu avec les sociétés <strong>de</strong><br />

gestion <strong>de</strong>s participations,<br />

le patronat, et avec le<br />

secrétaire général <strong>de</strong> l’Ugta,<br />

M. Ab<strong>de</strong>lmadjid Sidi Saïd, son<br />

souci étant d’être à l’écoute <strong>de</strong><br />

toutes les préoccupations <strong>de</strong><br />

l’ensemble <strong>de</strong>s partenaires du<br />

secteur dont il a la charge. «La<br />

confiance, le partenariat et l’action<br />

sont importants. Je comprends<br />

l’impatience mais il y a<br />

un temps pour tout», préciserat-il.<br />

Pour sa part, M. Zerguine a<br />

manifesté la volonté <strong>de</strong><br />

Sonatrach <strong>de</strong> développer la<br />

sous-traitance et d’être aux<br />

côtés <strong>de</strong>s industriels publics et<br />

privés. Il rappellera, l’ouverture<br />

l’année <strong>de</strong>rnière, au sein <strong>de</strong> la<br />

compagnie, d’une direction<br />

chargée du développement <strong>de</strong> la<br />

sous- traitance. Le premier responsable<br />

<strong>de</strong> Sonatrach, même<br />

s’il reconnaît que la sous-traitance<br />

en Algérie reste mo<strong>de</strong>ste<br />

en volume, encourage les entreprises<br />

à développer cette activité.<br />

B. A.<br />

RELATIONS COMMERCIALES ENTRE L’ALGÉRIE ET LA TURQUIE<br />

La chambre <strong>de</strong> commerce d’Istanbul préconise<br />

le libre-échange<br />

Photo : Riad<br />

Premier conseil <strong>de</strong>s ministres sous la houlette<br />

d’Ab<strong>de</strong>lmalek Sellal aujourd’hui<br />

Lors <strong>de</strong> sa conférence <strong>de</strong> presse, à l’issue <strong>de</strong> sa visite au Salon Algest 2012, le nouveau<br />

ministre <strong>de</strong> l’Industrie, <strong>de</strong> la PME et du Développement <strong>de</strong> l’investissement,<br />

M. Cherif Rahmani, a fait savoir que la feuille <strong>de</strong> route du nouveau gouvernement<br />

sera examinée et débattue aujourd’hui en Conseil <strong>de</strong>s ministres. Il sera question<br />

entres autres <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances pour 2013 et la révision <strong>de</strong> la loi sur les hydrocarbures.<br />

Deux dossiers sur lesquels les attentes sont focalisées. Ce sera ainsi la<br />

première réunion du conseil <strong>de</strong>s ministres après le changement <strong>de</strong> gouvernement<br />

intervenu le 3 septembre <strong>de</strong>rnier. B. A.<br />

tile, que le gouvernement algérien<br />

envisage la création <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux complexes textiles, dont<br />

l’un sera implanté dans la<br />

wilaya <strong>de</strong> Béjaïa et l’autre à<br />

Relizane. Z. A.<br />

Suite <strong>de</strong> la page 1<br />

Le développement du secteur public constitue<br />

l’axe principal du programme arrêté.<br />

Ainsi, face au partenaire social, le ministre a<br />

clairement affiché sa volonté <strong>de</strong> «raffermir» le secteur<br />

industriel public. Comment ? En lui «donnant<br />

un nouveau souffle» tel qu’indiqué dans un communiqué<br />

rendu public par l’Ugta à l’issue <strong>de</strong> cette rencontre.<br />

Ce qui ne peut se traduire sur le terrain qu’à<br />

travers la mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’outil <strong>de</strong> production et<br />

par l’utilisation optimale <strong>de</strong>s capacités du secteur.<br />

«Dans ce cadre, les entreprises publiques bénéficieront<br />

<strong>de</strong> programmes <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation pour<br />

atteindre un niveau <strong>de</strong> compétitivité, consoli<strong>de</strong>r leur<br />

position sur le marché intérieur et se préparer à<br />

opérer sur le marché extérieur.» C’est ce qui est<br />

mis en exergue dans le communiqué <strong>de</strong> l’Ugta qui<br />

résume : «C’est là tout le défi que nous <strong>de</strong>vons<br />

relever pour la création <strong>de</strong> la richesse et <strong>de</strong> l’emploi.»<br />

Il y a lieu également, selon la même source, <strong>de</strong><br />

travailler sur le rétablissement du climat <strong>de</strong><br />

confiance et <strong>de</strong> partenariat avec le partenaire social.<br />

Des réunions <strong>de</strong> concertation seront organisées.<br />

DURANT UNE RENCONTRE<br />

ORGANISÉE À ALGER<br />

Les infrastructures<br />

<strong>de</strong> base en débats<br />

Par<br />

Smaïl Boughazi<br />

LE PROGRAMME quinquennal,<br />

doté <strong>de</strong> 286 milliards <strong>de</strong><br />

dollars, engagé par l’Algérie a été<br />

au centre d’une rencontre <strong>de</strong>stinée<br />

à permettre aux responsables algériens<br />

«<strong>de</strong> nouer <strong>de</strong>s contacts avec<br />

<strong>de</strong>s experts internationaux». Organisée<br />

par Naceba (une entité<br />

qatarie spécialisée dans l’organisation<br />

<strong>de</strong>s rencontres d’affaires),<br />

Algeria Infrastructure Summit a<br />

réuni, hier, à Alger, <strong>de</strong> nombreux<br />

spécialistes <strong>de</strong> différents horizons<br />

ainsi que <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong> certains<br />

départements ministériels,<br />

notamment les Ressources en eau,<br />

le Transport ainsi que l’Urbanisme.<br />

Les participants ont abordé les<br />

différents projets engagés déjà par<br />

l’Algérie dans le cadre <strong>de</strong> la<br />

relance économique et se sont<br />

focalisés sur les aspects techniques<br />

<strong>de</strong> ce programme, outre les différents<br />

plans et les <strong>de</strong>rnières technologies<br />

<strong>de</strong> la construction et <strong>de</strong><br />

l’aménagement. Ainsi, dans le secteur<br />

<strong>de</strong>s transports, <strong>de</strong>s participants<br />

ont présenté les expériences <strong>de</strong> certains<br />

pays développés, telles que le<br />

système <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s aéroports,<br />

aux Etats-Unis, ainsi que le plan <strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s transports<br />

publics à Alger.<br />

Durant les débats, il a été question<br />

notamment d’une vision à long<br />

terme du développement <strong>de</strong>s infrastructures<br />

nationales <strong>de</strong> transport et<br />

<strong>de</strong> la nécessité <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s<br />

scenarii et projections dans ce<br />

domaine. Au menu figurait aussi<br />

une panoplie <strong>de</strong> thématiques à<br />

débattre par les différents intervenants,<br />

telles que «la gestion et le<br />

recyclage <strong>de</strong>s ressources hydrauliques»,<br />

«les développements<br />

conceptuels innovants dans la production<br />

d’eau d’énergie et d’essence»<br />

ainsi que «la pénurie du<br />

logement et le plan d’urbanisme du<br />

gouvernement». Pour la <strong>de</strong>uxième<br />

journée, les participants abor<strong>de</strong>ront<br />

particulièrement la gestion du foncier,<br />

la stratégie <strong>de</strong> gestion du<br />

patrimoine d’infrastructures <strong>de</strong><br />

base et la planification urbaine.<br />

S. B.<br />

Rahmani s’engage à «raffermir» le secteur public<br />

Chérif Rahmani s’est engagé à maintenir cette<br />

démarche. Et ce, dans le but d’arrêter conjointement<br />

une démarche en vue <strong>de</strong> développer les activités<br />

productives et d’effectuer un «recentrage utile» <strong>de</strong>s<br />

investissements sur les filières porteuses pour<br />

relancer ainsi l’industrie. Il s’agit surtout d’assurer<br />

sa pérennité. C’est en fait le message phare du<br />

ministre <strong>de</strong> l’Industrie à la centrale syndicale, à<br />

l’issue <strong>de</strong> cette première entrevue entre les <strong>de</strong>ux<br />

parties au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> sa nomination à la tête <strong>de</strong> ce<br />

département ministériel, en remplacement <strong>de</strong><br />

Mohamed Benmeradi.<br />

Au plan social, il a été convenu <strong>de</strong> désigner un<br />

médiateur au niveau du ministère pour la prévention,<br />

la prise en charge et le suivi <strong>de</strong>s préoccupations<br />

<strong>de</strong>s travailleurs.<br />

Il reste maintenant à attendre le contenu <strong>de</strong> la<br />

démarche promise pour huiler la machine économique,<br />

nationale, dans un contexte économique<br />

mondial, difficile, marqué par la baisse du flux d’investissements<br />

directs étrangers (IDE). Rahmani<br />

réussira t-il à redonner confiance aux investisseurs<br />

nationaux et étrangers ?<br />

S. I.


Par<br />

Younès Djama<br />

Le ministre <strong>de</strong> l’Enseignement supérieur<br />

et <strong>de</strong> la Recherche scientifique<br />

a mis en cause, hier,<br />

l’inadéquation entre les effectifs estudiantins<br />

et les capacités d’accueil et d’hébergement,<br />

pour expliquer la surcharge dans<br />

certains pôles universitaires. «La répartition<br />

(<strong>de</strong>s effectifs) n’est pas uniforme à<br />

l’échelle nationale. Le nombre <strong>de</strong> places<br />

pédagogiques et <strong>de</strong> lits est supérieur au<br />

nombre d’étudiants», a déclaré Rachid<br />

Harraoubia, qui s’exprimait lors d’une<br />

conférence <strong>de</strong> presse, en marge <strong>de</strong>s<br />

travaux <strong>de</strong> la Conférence nationale <strong>de</strong>s<br />

recteurs et chefs d’établissements universitaires<br />

du pays, au siège <strong>de</strong> son département.<br />

Pour cette rentrée 2012-2013, les<br />

établissements d’enseignement supérieur<br />

accueillent 1 314 000 étudiants, dans les<br />

différents cycles <strong>de</strong> graduation, post-graduation<br />

et formation continue. Ils sont<br />

répartis sur un réseau constitué <strong>de</strong> 91 établissements<br />

universitaires, dont 39 universités,<br />

17 centres universitaires,<br />

18 écoles supérieures, 6 écoles normales<br />

supérieures et 10 écoles préparatoires,<br />

implantés au niveau <strong>de</strong> 47 wilayas.<br />

Les capacités d’accueil sont <strong>de</strong><br />

1 320 000 places pédagogiques et, au<br />

plan <strong>de</strong> l’hébergement, <strong>de</strong> 562 000 lits<br />

Le ministre affirme avoir instruit la<br />

direction générale <strong>de</strong>s œuvres universitaires<br />

pour trouver une solution à cette<br />

mauvaise répartition. L’encadrement<br />

est assuré par 45 000 enseignants, dont<br />

9 000 <strong>de</strong> rang magistral (professeurs et<br />

maîtres assistants <strong>de</strong> classe A). Le secteur<br />

a bénéficié, au titre du budget initial <strong>de</strong><br />

l’année 2012, <strong>de</strong> 3 000 nouveaux postes<br />

budgétaires au profit du corps enseignant<br />

et <strong>de</strong> 3 480 nouveaux postes budgétaires<br />

au profit du corps administratif et technique.<br />

Cette rentrée verra l’ouverture et la<br />

délocalisation, au niveau <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />

Koléa (w. <strong>de</strong> Tipasa), <strong>de</strong> quatre écoles<br />

nationales supérieures implantées dans la<br />

capitale. Toujours sur le chapitre <strong>de</strong>s nouvelles<br />

infrastructures, Harraoubia a également<br />

annoncé la promotion <strong>de</strong> huit<br />

centres universitaires en universités<br />

(Bouira, Khemis Miliana, Ghardaïa,<br />

El Oued, Bordj Bou Arréridj, Khenchela,<br />

Souk Ahras et Tarf).<br />

4,4 milliards <strong>de</strong> dinars pour<br />

relancer le projet <strong>de</strong> logements<br />

au profit <strong>de</strong>s enseignants<br />

du supérieur<br />

Le ministre a, en outre, indiqué que<br />

<strong>de</strong>s universités ont connu une restructuration,<br />

à l’instar <strong>de</strong>s universités <strong>de</strong> Sétif et<br />

Constantine, tandis que celles d’Oran et<br />

Annaba sont en cours. Sur un autre chapitre,<br />

Rachid Harraoubia a annoncé que le<br />

projet <strong>de</strong> 12 000 logements rési<strong>de</strong>ntiels,<br />

au profit <strong>de</strong>s enseignants du supérieur a<br />

pu être relancé grâce à une dotation<br />

budgétaire <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 4,4 milliards<br />

<strong>de</strong> dinars. En réponse aux détracteurs<br />

du système LMD qui, désormais, est<br />

L’ÉVÉNEMENT Lundi 17 septembre 2012 5<br />

1 314 000 ÉTUDIANTS POUR LA RENTRÉE 2012-2013<br />

Surcharge dans les universités :<br />

Harraoubia met en cause la mauvaise<br />

répartition <strong>de</strong>s effectifs<br />

généralisé <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 86% au niveau <strong>de</strong><br />

l’ensemble <strong>de</strong>s établissements du supérieur,<br />

exception faite <strong>de</strong>s filières médicales,<br />

Harraoubia a défendu le système en<br />

affirmant que son introduction dans le<br />

supérieur était inévitable. «Nous sommes<br />

tenus <strong>de</strong> nous inscrire dans une démarche<br />

globale à même <strong>de</strong> donner une meilleure<br />

visibilité <strong>de</strong> nos diplômes à l’échelle<br />

internationale. Il faut savoir aussi que le<br />

contexte et les données ont changé», a<br />

précisé M. Harraoubia. Le ministre a fait<br />

savoir qu’il ne s’oppose pas à l’avènement<br />

d’universités privées, d’autant<br />

qu’un cadre juridique existe, à condition<br />

toutefois <strong>de</strong> respecter le cahier <strong>de</strong>s<br />

charges les régissant. D’autre part, le<br />

ministre a annoncé le durcissement <strong>de</strong>s<br />

critères d’évaluation et les conditions <strong>de</strong><br />

promotion <strong>de</strong>s enseignants universitaires,<br />

comme par exemple justifier d’une prolifique<br />

activité pédagogique et scientifique,<br />

avec, au bout, une promotion au rang<br />

d’«excellence», un titre honorifique et<br />

matériellement fort rémunérateur, que le<br />

titulaire préserve pendant 5 années seulement<br />

avec possibilité <strong>de</strong> renouvellement.<br />

Concernant l’évaluation, Harraoubia a<br />

indiqué que son département a mis en<br />

place <strong>de</strong>ux structures à cet effet, en l’occurrence<br />

la Commission nationale d’habilitation<br />

(CNH) et le Comité national<br />

d’évaluation (CNE). «Le ministre n’a<br />

aucune autorité dans la promotion <strong>de</strong>s<br />

enseignants. Les décisions sont prises <strong>de</strong><br />

façon collégiale, en concertation avec les<br />

comités scientifiques qui sont habilités»,<br />

a lancé M. Harraoubia, qui retrouve son<br />

poste après une absence <strong>de</strong> quelques mois<br />

pour cause d’élections législatives. Y. D.<br />

De la rigueur dans la passation <strong>de</strong>s marchés par Sonatrach<br />

Interrogé sur l’infructuosité <strong>de</strong> certains appels d’offres lancés par Sonatrach, son P-dg, M. Ab<strong>de</strong>lhamid<br />

Zerguine, fera savoir que c’est la procédure qui le détermine et que cela n’a aucun impact sur la compagnie.<br />

Bien au contraire, cela peut renseigner, fera-t-il savoir, sur la rigueur avec laquelle la compagnie<br />

traite les passations <strong>de</strong> marché. B. A.<br />

Publicité<br />

Photo : Riad


6<br />

Lundi 17 septembre 2012<br />

ÉDITORIAL<br />

Illusions et réalité<br />

Par<br />

Rachida Merkouche<br />

PRÈS DE 2 MILLIONS DE DIPLÈMÈS cette année<br />

contre 63 en 1964, soit <strong>de</strong>ux années après l’indépendance.<br />

L’Algérie peut s’enorgueillir d’avoir réussi à multiplier par<br />

30 000 le nombre <strong>de</strong> lauréats enregistrés au len<strong>de</strong>main du<br />

recouvrement <strong>de</strong> la liberté. Seulement 63 diplômés <strong>de</strong> l’université<br />

dans tout le pays qu’il fallait construire à partir <strong>de</strong> la base<br />

en commençant par instruire les citoyens et former une élite.<br />

L’instruction était donc le soubassement <strong>de</strong> toute entreprise<br />

d’édification, l’investissement dans cette action faisait partie<br />

<strong>de</strong>s priorités. Seulement, l’élite n’a pas été préservée, les<br />

conditions n’ont pas été celles que les universitaires attendaient.<br />

Le savoir a pris le chemin <strong>de</strong>s contrées plus propices à<br />

la recherche, mais aussi à la reconnaissance. Les «cerveaux»<br />

ont préféré déserter un terrain peu favorable, pour ne pas dire<br />

hostile. L’animosité est réciproque, pourrait-on dire, même si<br />

notre intention n’est pas <strong>de</strong> cacher les failles <strong>de</strong> l’université<br />

algérienne. Ceux qui, au fil <strong>de</strong>s années, ont gouverné le pays<br />

ne se sont pas soucié <strong>de</strong> maintenir le rythme <strong>de</strong>s préoccupations<br />

post-indépendance en garantissant tous les moyens<br />

nécessaires aux universitaires qui, eux, ont répondu par ce qui<br />

peut s’apparenter à <strong>de</strong> l’ingratitu<strong>de</strong>. En faisant don <strong>de</strong> leurs<br />

connaissances à d’autres pays qui en ont largement profité, et<br />

en contribuant au progrès et au développement <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers<br />

qui n’ont pas lésiné sur les moyens. Le jeu <strong>de</strong> la séduction a<br />

opéré dans ce cas et l’Algérie n’a pas su ou n’a pas voulu s’y<br />

mettre. Pendant que sous d’autres cieux on offrait aux universitaires<br />

algériens <strong>de</strong>s conditions dont ils ne pouvaient rêver, les<br />

déci<strong>de</strong>urs les ignoraient superbement. Le divorce était alors<br />

consommé, l’université n’aime plus l’étudiant qui le lui rend<br />

bien. Elle est d’ailleurs <strong>de</strong>venue une usine à fabriquer <strong>de</strong>s<br />

diplômés, sans plus. Elle a perdu son âme, on aurait voulu l’étouffer<br />

qu’on ne se serait pas pris autrement. Un niveau qui<br />

dégringole, <strong>de</strong>s enseignants préoccupés par <strong>de</strong>s revendications<br />

socioprofessionnelles et <strong>de</strong>s grèves dont ils se servent régulièrement<br />

pour se faire entendre. Deux millions <strong>de</strong> diplômés, cela<br />

signifie-t-il quelque chose dans le contexte qui perdure <strong>de</strong>puis<br />

<strong>de</strong>s années ? Combien sont-ils à maîtriser une langue, mieux<br />

encore, à maîtriser leur spécialité ? De ces fournées qui sortent<br />

<strong>de</strong> l’université, très peu ont assimilé l’enseignement qui<br />

leur a été prodigué, malheureusement avec toutes les failles<br />

que l’on sait. Les autres s’estiment heureux d’avoir enfin<br />

réussi à quitter le campus où ils se sont éternisés. Les<br />

exemples sont donnés chaque jour, dans tous les domaines<br />

(hôpitaux, travaux publics et autres) et les erreurs commises<br />

ne se comptent plus. C’est une réalité qu’il faut admettre et il<br />

est plus que temps <strong>de</strong> remédier à cette situation.<br />

R. M.<br />

Maison <strong>de</strong> la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1<br />

Directeur <strong>de</strong> la publication-Gérant<br />

Hassen BACHIR-CHERIF<br />

er Quotidien national d’information<br />

Edité par la SARL Omnium maghrébin <strong>de</strong> presse<br />

au capital <strong>de</strong> 100 000 DA<br />

Mai, Alger<br />

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Rédaction :<br />

e-mail: latribuneredac@yahoo.fr<br />

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Membres fondateurs<br />

Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui,<br />

Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad<br />

Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune<br />

réclamation, sauf accord préalable avec la direction.<br />

MONDE<br />

IL A QUITTÉ DAMAS HIER<br />

La rébellion armée convaincue<br />

<strong>de</strong> l’échec <strong>de</strong> la mission <strong>de</strong> Brahimi<br />

Les efforts <strong>de</strong> l’émissaire pour la Syrie seront indéniablement voués<br />

à l’échec. C’est du moins l’appréciation <strong>de</strong> la rébellion armée<br />

syrienne. Celle-ci qui ne croit pas trop dans les possibilités <strong>de</strong><br />

trouver une solution par l’émissaire Brahimi, reproche toujours à<br />

la communauté internationale <strong>de</strong> ne pas être assez volontaire pour<br />

les ai<strong>de</strong>r à renverser le régime <strong>de</strong> Assad<br />

Par<br />

la Rédaction Internationale<br />

Tout comme leurs soutiens occi<strong>de</strong>ntaux, la<br />

rébellion armée en Syrie s’est d’ores et<br />

déjà faite une idée sur l’issue <strong>de</strong> la mission<br />

<strong>de</strong> Lakhdar Brahimi. Selon eux, les efforts <strong>de</strong> l’émissaire<br />

pour la Syrie seront indéniablement<br />

voués à l’échec. Ils souligneront, toutefois, qu’ils<br />

ne voulaient pas en être tenus responsables.<br />

«Nous sommes sûrs que Brahimi échouera<br />

comme les autres émissaires avant lui, mais nous<br />

ne voulons pas être tenus responsables <strong>de</strong> cet<br />

échec», a affirmé à l’agence <strong>de</strong> presse française<br />

(AFP) le colonel Ab<strong>de</strong>l Jabbar al-Oqaidi, chef du<br />

conseil militaire rebelle à Alep (nord), en référence<br />

notamment à Kofi Annan, prédécesseur <strong>de</strong><br />

M. Brahimi. «Nous sommes convaincus qu’il va<br />

échouer parce que la communauté internationale<br />

ne veut pas en réalité ai<strong>de</strong>r le peuple syrien», at-il<br />

expliqué, en référence aux divisions internationales<br />

qui empêcheraient, selon la même<br />

source, <strong>de</strong> sanctionner le régime <strong>de</strong> Damas. Ces<br />

déclarations ont été faites suite aux entretiens via<br />

Skype entre le médiateur <strong>de</strong> l’ONU et <strong>de</strong> la<br />

Ligue arabe, et <strong>de</strong>s dirigeants rebelles comme<br />

lui-même, le colonel Qassem Saa<strong>de</strong>ddine, porteparole<br />

<strong>de</strong> l’armée syrienne à l’intérieur, et le<br />

colonel Khaled Hobous, chef du conseil militaire<br />

rebelle <strong>de</strong> Damas, rapporte encore l’AFP. Des<br />

discussions préliminaires qui auraient porté,<br />

selon la même source, sur la situation générale en<br />

Syrie notamment les <strong>de</strong>structions occasionnées<br />

Par<br />

Agence France presse<br />

LES CONFLITS TERRITORIAUX actuels<br />

en Asie, notamment entre la Chine et plusieurs<br />

pays <strong>de</strong> la région, pourraient déclencher une<br />

guerre si les gouvernements concernés continuent<br />

«leurs provocations», a déclaré dimanche soir le<br />

secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta.<br />

«Je suis préoccupé lorsque je vois <strong>de</strong>s pays<br />

engagés dans <strong>de</strong>s provocations diverses et que<br />

cela pourrait déboucher sur <strong>de</strong>s violences et au<br />

bout du compte sur un conflit», a déclaré<br />

M. Panetta à son arrivée à Tokyo, en réponse à<br />

une question sur le conflit entre Pékin et Tokyo à<br />

propos d’un petit archipel en mer <strong>de</strong> Chine orientale.<br />

«Et ce conflit pourrait s’étendre», a encore<br />

averti Leon Panetta qui entame une tournée en<br />

Asie qui le conduira également en Chine, alors<br />

que les tensions entre Pékin et Tokyo ont rarement<br />

été aussi vives. L’objet du litige, qui a<br />

déclenché ce week-end <strong>de</strong> nombreuses et violentes<br />

manifestations anti-japonaises dans plusieurs<br />

villes <strong>de</strong> Chine, est un archipel <strong>de</strong> quelques<br />

îles en mer <strong>de</strong> Chine orientale, appelées Senkaku<br />

par le Japon et Diaoyu par la Chine. Cet archipel,<br />

dont les fonds marins recèleraient du pétrole et du<br />

gaz, est également revendiqué par Taiwan. La<br />

décision, au début <strong>de</strong> cette semaine, du gouvernement<br />

japonais d’acheter ces îles à leur propriétaire<br />

privé et donc <strong>de</strong> les nationaliser, a provoqué<br />

une réaction très vigoureuse <strong>de</strong> Pékin qui a<br />

par le régime. «Le prési<strong>de</strong>nt syrien défunt Hafez<br />

al-Assad a pris le pouvoir par la force, ce régime<br />

dirige le pays par la force et il ne peut être renversé<br />

que par la force», a souligné le colonel<br />

rebelle en référence au clan Assad au pouvoir<br />

<strong>de</strong>puis 40 ans. Les rebelles affirment avoir pris<br />

les armes pour défendre la population civile<br />

contre la répression sanglante <strong>de</strong> la révolte au<br />

départ pacifique contre Bachar al-Assad. Ils critiquent<br />

la Russie et la Chine pour leur blocage <strong>de</strong><br />

toute résolution au Conseil <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> l’ONU<br />

condamnant la répression du régime mais également<br />

les pays occi<strong>de</strong>ntaux pour leur réticence à<br />

armer la rébellion, faible en équipements face à<br />

la puissance <strong>de</strong> feu <strong>de</strong>s troupes régulières.<br />

«Quelle sorte <strong>de</strong> communauté internationale est<br />

celle-ci ? Quel genre <strong>de</strong> démocratie prêche-telle?»,<br />

s’est insurgé le colonel Oqaidi. «Les gens<br />

sont tués en permanence dans le pays, avec tout<br />

genre d’armes <strong>de</strong>structives», ajoute-t-il. «Nous<br />

ne voulons pas que la communauté internationale<br />

ai<strong>de</strong> le peuple syrien, nous voulons seulement<br />

qu’elle retire la couverture politique dont<br />

bénéficie le régime criminel», a poursuivi le dirigeant<br />

rebelle. M. Brahimi, qui ne cesse <strong>de</strong> répéter<br />

que sa mission <strong>de</strong>stinée à trouver une solution<br />

était «très difficile», a terminé hier sa visite <strong>de</strong><br />

trois jours en Syrie. Après son entretien samedi<br />

avec M. Assad à Damas, M. Brahimi a tiré la<br />

sonnette d’alarme en mettant en gar<strong>de</strong> contre le<br />

danger «pour la région et le mon<strong>de</strong>» du conflit.<br />

R. I.<br />

SELON LE SECRÉTAIRE AMÉRICAIN À LA DÉFENSE<br />

Les différends territoriaux entre Pékin et Tokyo<br />

pourraient déclencher une guerre<br />

envoyé plusieurs navires patrouiller pendant<br />

quelques heures autour <strong>de</strong> l’archipel pour marquer<br />

son appartenance à la Chine. Parallèlement<br />

<strong>de</strong> nombreuses manifestations anti-japonaises ont<br />

eu lieu dans <strong>de</strong> nombreuses villes chinoises, dont<br />

Pékin, poussant le Premier ministre japonais,<br />

Yoshihiko Noda, à exiger <strong>de</strong>s autorités chinoises<br />

qu’elles protègent ses ressortissants.<br />

Leon Panetta a indiqué que lui et la secrétaire<br />

d’Etat Hillary Clinton, qui vient elle-même d’effectuer<br />

une longue tournée asiatique <strong>de</strong> dix jours,<br />

«appellent tous <strong>de</strong>ux fortement ces pays à trouver<br />

<strong>de</strong>s moyens pacifiques <strong>de</strong> résoudre ces problèmes,<br />

au lieu <strong>de</strong> se livrer à <strong>de</strong>s provocations». Le chef<br />

du Pentagone doit s’entretenir lundi (<strong>de</strong>main ndlr)<br />

avec son homologue japonais, Satoshi Morimoto,<br />

qu’il avait vu à Washington début août. Il doit<br />

ensuite se rendre en Chine, une première <strong>de</strong>puis<br />

son entrée en fonction. Outre le Japon, la Chine a<br />

également <strong>de</strong>s conflits territoriaux avec <strong>de</strong>s pays<br />

riverains <strong>de</strong> la mer <strong>de</strong> Chine méridionale. Pékin<br />

revendique une souveraineté sur la totalité <strong>de</strong> cette<br />

mer, y compris les zones proches <strong>de</strong>s côtes <strong>de</strong>s<br />

pays <strong>de</strong> la région : Vietnam, Philippines, Malaisie<br />

et Brunei notamment. Un conflit pourrait y avoir<br />

<strong>de</strong>s conséquences dévastatrices sur le commerce<br />

mondial. Ces tensions en mer <strong>de</strong> Chine méridionale<br />

ont occupé une place centrale lors <strong>de</strong> la<br />

récente tournée début septembre <strong>de</strong> M me Clinton<br />

en Asie-Pacifique, un voyage interprété comme<br />

une réponse aux ambitions croissantes <strong>de</strong> Pékin.<br />

AFP


12<br />

DOSSIER<br />

De restructuration en réaménagement<br />

Logement : les raison<br />

d’une crise institutionnalisée<br />

Des projets et <strong>de</strong>s<br />

lacunes <strong>de</strong> gestion<br />

Par<br />

Samira Imadalou<br />

LE RETARD accusé dans la réalisation <strong>de</strong>s<br />

établissements scolaires est <strong>de</strong> nouveau soulevé<br />

cette année. Le problème, qui se pose à chaque<br />

rentrée scolaire, s’est fait ressentir avec plus<br />

d’acuité en ce début d’année scolaire marquée<br />

essentiellement par la surcharge <strong>de</strong>s classes.<br />

Faute <strong>de</strong> planification, d’anticipation et <strong>de</strong><br />

prévision, les élèves se retrouvent dans<br />

l’obligation <strong>de</strong> subir les conséquences d’une<br />

situation qui les dépasse, en s’entassant à plus<br />

<strong>de</strong> 45 élèves dans une seule salle, alors que dans<br />

certaines régions enclavées, <strong>de</strong>s établissements<br />

scolaires ont été fermés obligeant les élèves à<br />

parcourir <strong>de</strong>s kilomètres pour rejoindre les<br />

bancs <strong>de</strong> l’école.<br />

Ce sont là les principaux faits qui renseignent sur<br />

les défaillances <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s infrastructures<br />

scolaires, du lancement <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong><br />

construction, en passant par le choix <strong>de</strong>s<br />

entreprises jusqu’à la réception, souvent<br />

tardive. Cette situation n’est pas propre au<br />

secteur <strong>de</strong> l’Education nationale, mais aussi à<br />

l’Enseignement supérieur, la Santé, l’Habitat, les<br />

travaux publics et bien d’autres secteurs où les<br />

projets <strong>de</strong> construction pullulent dans le cadre<br />

du programme quinquennal d’investissements<br />

publics doté <strong>de</strong> 286 milliards <strong>de</strong> dollars. Mais<br />

souvent, les réalisations sont faites dans <strong>de</strong>s<br />

conditions loin d’être rassurantes. Dès<br />

l’attribution <strong>de</strong>s marchés et le choix <strong>de</strong>s sites<br />

arrêté, les couacs commencent par s’étaler tout<br />

au long <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> la construction <strong>de</strong>s<br />

infrastructures qui est dans la majorité <strong>de</strong>s cas<br />

rallongée. Des écoles à réceptionner, <strong>de</strong>s<br />

infrastructures sportives toujours en chantier,<br />

<strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> logements en attente <strong>de</strong><br />

distribution et une autoroute à mettre à niveau.<br />

Bien <strong>de</strong>s raisons qui ne sont pas uniquement liées<br />

aux problèmes <strong>de</strong> pénuries ou <strong>de</strong> cherté <strong>de</strong>s<br />

matériaux <strong>de</strong> construction, à l’exemple du<br />

ciment, dont la crise est récurrente, mais à<br />

d’autres facteurs bien plus pesants, entre autres<br />

la gestion <strong>de</strong>s projets. Il faut le reconnaître, en<br />

matière <strong>de</strong> management <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong><br />

construction, les lacunes sont là, notamment<br />

chez le privé qui, en dépit <strong>de</strong> son implication<br />

dans le programme gouvernemental, a beaucoup<br />

à faire pour améliorer ses performances et ses<br />

capacités <strong>de</strong> réalisation. Même les entreprises<br />

étrangères, qui ont raflé une bonne partie <strong>de</strong>s<br />

projets, n’ont pas vraiment joué le jeu… S. I.<br />

DE L’ÉCONOMIE<br />

SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE<br />

INDICES<br />

15<br />

ÉNERGIE<br />

Importation <strong>de</strong> carburants,<br />

relèvement <strong>de</strong>s capacités<br />

<strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> pétrole brut<br />

Focus sur le raffinage<br />

LES PROJETS D’INVESTISSEMENTS PUBLICS PÂTISSENT<br />

Réévaluation, retard <strong>de</strong> réalisation et malfaçons<br />

Quelle application pour les décisions prises en matière <strong>de</strong> contrôle financier ? Il y a eu, pour<br />

rappel, une série <strong>de</strong> mesures portant, notamment, sur la finalisation <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> maturation<br />

et <strong>de</strong> faisabilité ainsi que sur la soumission <strong>de</strong> toute réévaluation <strong>de</strong>s projets au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> 15%,<br />

à l’aval du conseil <strong>de</strong>s ministres<br />

Par<br />

Samira Imadalou<br />

En attendant la divulgation du<br />

projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances pour<br />

2013, les orientations sont déjà<br />

connues en termes <strong>de</strong> dépenses. En cette<br />

conjoncture internationale marquée par<br />

la crise dans la zone euro et toutes ses<br />

répercussions sur les économies <strong>de</strong>s<br />

autres régions, la pru<strong>de</strong>nce est <strong>de</strong> mise.<br />

Et ce en dépit d’une reprise timi<strong>de</strong> du<br />

marché pétrolier, avec <strong>de</strong>s prix qui ont<br />

dépassé la semaine <strong>de</strong>rnière les 100 dollars<br />

le baril pour la première fois <strong>de</strong>puis<br />

le mois <strong>de</strong> mai <strong>de</strong>rnier.<br />

Eloignant l’austérité budgétaire, le<br />

ministre <strong>de</strong>s Finances, Karim Djoudi, a<br />

mis l’accent, à maintes reprises ces <strong>de</strong>rnières<br />

semaines, sur la nécessité d’adopter<br />

la pru<strong>de</strong>nce dans les dépenses <strong>de</strong><br />

l’Etat dans la concrétisation <strong>de</strong>s projets<br />

arrêtés dans le cadre du programme<br />

quinquennal 2010-2014. Il y a lieu surtout<br />

d’éviter les surcoûts et les réévaluations,<br />

qui ont marqué une bonne partie<br />

<strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> développement lancés<br />

<strong>de</strong>puis 2004. Ports <strong>de</strong> pêche, établissements<br />

scolaires, logements, structures<br />

sanitaires et bien d’autres projets n’ont<br />

pas échappé à la réévaluation et aussi au<br />

retard <strong>de</strong> réalisation.<br />

Ce point a d’ailleurs été soulevé par<br />

la Caisse nationale d’équipements pour<br />

le développement (Cned) dans ses précé<strong>de</strong>nts<br />

rapports.<br />

En 2010, cette caisse avait évalué le<br />

nombre <strong>de</strong>s projets en souffrance à<br />

31 grands chantiers, répartis à travers<br />

plusieurs secteurs, pour une enveloppe<br />

globale <strong>de</strong> 3 000 milliards <strong>de</strong> dinars sur<br />

un total <strong>de</strong> 4 000 milliards <strong>de</strong> dinars.<br />

L’autoroute Est-Ouest figure parmi<br />

ces projets qui ont subi ces dépassements<br />

et ces surcoûts avec, <strong>de</strong> surcroît, <strong>de</strong>s anomalies<br />

sur certains tronçons, notamment<br />

celui reliant Lakhdaria à Bouira, sur une<br />

distance <strong>de</strong> 33 kilomètres, qui nécessite<br />

une mise à niveau selon la direction <strong>de</strong>s<br />

travaux publics <strong>de</strong> la wilaya <strong>de</strong> Bouira.<br />

Les automobilistes empruntant cette<br />

autoroute l’auront constaté : il y a eu<br />

14<br />

dégradation au fil du temps. D’où la<br />

multiplication <strong>de</strong>s zones d’instabilité et<br />

cette option <strong>de</strong> mise à niveau, qui nécessite<br />

une enveloppe financière puisque le<br />

projet <strong>de</strong> réhabilitation a été confié à<br />

<strong>de</strong>ux entreprises nationales à savoir<br />

l’Etrhb et l’Altro.<br />

Un projet qui, selon le ministre a déjà<br />

été planifié dans le programme initial <strong>de</strong><br />

la réalisation <strong>de</strong> l’autoroute, qui prévoyait<br />

l’achèvement du segment Alger-<br />

Lakhdria avant <strong>de</strong> commencer les<br />

travaux <strong>de</strong> réhabilitation <strong>de</strong> cette partie<br />

réalisée dans les années 90. C’est du<br />

moins l’explication donné par le ministre<br />

en charge du secteur, pour expliquer le<br />

recours à cette mise à niveau donc à <strong>de</strong>s<br />

dépenses supplémentaires.<br />

«Le segment Lakhdaria-Bouira a été<br />

intégré au projet <strong>de</strong> l’autoroute Est-<br />

Ouest, mais en réalité il était conçu et<br />

réalisé par <strong>de</strong>s entreprises nationales<br />

selon <strong>de</strong>s normes nationales. Il s’agissait,<br />

au début, <strong>de</strong>s contournements et pas<br />

d’autoroute, ce qui nécessite actuellement<br />

<strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> mise à niveau», a<br />

tenu à préciser Amar Ghoul, la semaine<br />

<strong>de</strong>rnière lors d’une visite d’inspection à<br />

Alger. Une manière <strong>de</strong> rejeter toute<br />

forme <strong>de</strong> «bâclage» dans ce tronçon<br />

autoroutier Mais cela n’élimine pas tous<br />

les dépassements qui ont caractérisé la<br />

AUTOMOBILE<br />

Peugeot Algérie :<br />

Lancement du nouveau<br />

SUV dimanche <strong>de</strong>rnier<br />

réalisation <strong>de</strong> ce projet du «siècle». Cet<br />

épiso<strong>de</strong> ne fait qu’illustrer le manque <strong>de</strong><br />

précisions et d’approfondissement <strong>de</strong>s<br />

étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s projets lancés, finalement,<br />

sans maturation au préalable. Ce n’est<br />

pas propre à l’autoroute Est-Ouest mais<br />

à bien d’autres projets d’investissement<br />

public qu’ils soient d’intérêt local,<br />

régional ou national. D’ailleurs, les projets<br />

en souffrance pullulent dans nos<br />

villes. Il n’y a qu’à voir l’état <strong>de</strong> dégradation<br />

avancé <strong>de</strong>s fameux 100 locaux par<br />

commune. Une bonne partie n’a pas<br />

encore été achevée ou a été livrée<br />

sans finition, alors que les objectifs assignés<br />

à un tel projet sont d’une gran<strong>de</strong><br />

importance.<br />

Face à cette situation, il y a lieu <strong>de</strong><br />

s’interroger sur l’impact <strong>de</strong>s décisions<br />

prises en matière <strong>de</strong> contrôle financier. Il<br />

y a eu, pour rappel, une série <strong>de</strong> mesures<br />

portant notamment sur la finalisation <strong>de</strong>s<br />

étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> maturation et sur la soumission<br />

<strong>de</strong> toute réévaluation <strong>de</strong>s projets au-<strong>de</strong>là<br />

<strong>de</strong> 15%, à l’aval du conseil <strong>de</strong>s ministres.<br />

Mais qu’en est-il réellement sur le<br />

terrain pour un pays qui ne cesse <strong>de</strong><br />

mobiliser <strong>de</strong> grands moyens financiers<br />

pour <strong>de</strong>s projets qui finissent par être<br />

bâclés faute <strong>de</strong> suivi rigoureux ou, en<br />

d’autres termes, faute <strong>de</strong> management ?<br />

S. I.<br />

Photo : M. Hacène


DOSSIER DE L’ÉCONOMIE Lundi 17 septembre 2012 9<br />

BTPH<br />

Oran ne veut plus <strong>de</strong> retards<br />

De notre correspondant à Oran<br />

Samir Ould Ali<br />

Rentrée scolaire oblige, ce sont<br />

naturellement les projets <strong>de</strong><br />

construction en retard du secteur<br />

<strong>de</strong> l’Education nationale qui ont été mis<br />

en avant par les responsables <strong>de</strong> la wilaya<br />

d’Oran, à l’occasion d’une réunion <strong>de</strong><br />

l’exécutif, pour «vivement déplorer» le<br />

non respect <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> livraison <strong>de</strong>s<br />

travaux dont se ren<strong>de</strong>nt coupables les<br />

entreprises du Btph <strong>de</strong>puis plusieurs<br />

années, et prendre la «décision ferme et<br />

irrévocable» d’écarter les constructeurs<br />

qui ne respectent par les cahiers <strong>de</strong>s<br />

charges et n’honorent pas leurs engagements<br />

: «Nous serons intransigeants<br />

<strong>de</strong>vant tout dépassement dans les chantiers<br />

attribués dans le cadre du développement<br />

<strong>de</strong> notre ville», a promis le<br />

premier responsable <strong>de</strong> la wilaya en<br />

menaçant <strong>de</strong> recourir aux sociétés<br />

étrangères si les entreprises nationales<br />

n’observaient pas les nouvelles règles.<br />

Et <strong>de</strong> fait, le constat ainsi établi dans<br />

le secteur <strong>de</strong> l’É ducation est très symptomatique<br />

du malaise qui caractérise le<br />

Btph, dont <strong>de</strong>s projets datant <strong>de</strong> près <strong>de</strong><br />

dix années sont encore en souffrance. A<br />

la rentrée scolaire <strong>de</strong> cette année,<br />

9 écoles, 3 CEM et un 1 lycée ont ouvert<br />

leurs portes, alors que les prévisions<br />

tablaient sur la réception <strong>de</strong> 20 établissements<br />

primaires, 11 Collèges et<br />

14 établissements d’enseignement<br />

secondaire. Des instructions ont toutefois<br />

été données pour qu’aucun retard ne<br />

soit désormais toléré dans la réception,<br />

prévue pour le mois d’octobre prochain,<br />

<strong>de</strong> 4 CEM et 6 lycées en cours <strong>de</strong><br />

réalisation.<br />

Et, ce qui vaut pour le secteur <strong>de</strong><br />

l’éducation nationale vaut pour l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s autres secteurs d’activités, où<br />

<strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> projets avancent à pas <strong>de</strong><br />

tortue, n’ont pas encore démarré ou ont<br />

été (provisoirement ?) délaissés en cours<br />

<strong>de</strong> route. Les plus illustratifs <strong>de</strong>meurent,<br />

sans conteste, le méga projet du tramway<br />

et la mosquée Ibn Badis : le tram a enregistré<br />

un retard <strong>de</strong> pas moins <strong>de</strong> trois<br />

années (lancé fin 2008 pour un délai <strong>de</strong><br />

réalisation <strong>de</strong> 26 mois, le projet ne sera<br />

réceptionné qu’au début <strong>de</strong> l’année<br />

prochaine) alors qu’on ignore si les<br />

travaux <strong>de</strong> la mosquée, qui ont démarré<br />

en 1999, s’achèveront un jour. «On parle<br />

<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux dossiers parce qu’ils sont<br />

d’envergure mais il existe <strong>de</strong>s dizaines<br />

d’autres projets <strong>de</strong> développement qui<br />

enregistrent d’importants retards et<br />

induisent <strong>de</strong>s surcoûts au Trésor public»,<br />

déplore-t-on du côté <strong>de</strong> la wilaya, en<br />

réaffirmant que la rigueur sera dorénavant<br />

<strong>de</strong> mise dans le suivi <strong>de</strong>s activités du<br />

Btph, pour mener à terme les projets déjà<br />

inscrits, mais probablement aussi pour<br />

éviter pareils dysfonctionnements, lors<br />

<strong>de</strong> la mise en branle annoncée du<br />

MISE EN CONFORMITÉ DES CONSTRUCTIONS ÉCONSTANTINE<br />

gigantesque projet à 14 milliards d’euros,<br />

voulu par le wali à l’horizon 2025, à<br />

savoir : une nouvelle ville <strong>de</strong><br />

350 000 habitants à Oued Tlélat, <strong>de</strong>s<br />

ensembles hôteliers, <strong>de</strong>s complexes<br />

touristiques, un parc aquatique, un parc<br />

animalier, un parc familial à la forêt <strong>de</strong>s<br />

Lions, une rési<strong>de</strong>nce d’Etat, etc. S. O. A.<br />

La politique <strong>de</strong> l’autruche <strong>de</strong>s pouvoirs publics locaux<br />

De notre correspondant à Constantine<br />

A.Lemili<br />

«POUR Constantine, les choses<br />

n’avancent pas par rapport aux<br />

dispositions <strong>de</strong> la loi 08-15 relative aux<br />

règles <strong>de</strong> l’achèvement <strong>de</strong>s constructions<br />

et la mise en conformité qui en découle.<br />

Je vous dis que les choses n’avancent<br />

pas en ce sens que c’est plus par<br />

incompétence <strong>de</strong>s services, leurs responsables<br />

et, forcément, du peu d’intérêt<br />

qu’accor<strong>de</strong>nt au sujet les représentants<br />

locaux <strong>de</strong>s pouvoirs publics »<br />

Ces propos qui nous sont tenus par un<br />

expert-architecte, nul ne semble les<br />

ignorer sauf qu’ils ont le besoin pressant<br />

et obligatoire d’être techniquement étayés<br />

pour leur donner la lecture et la cohérence<br />

idoines. Ensuite notre interlocuteur<br />

enchaînera «S’agissant <strong>de</strong> la wilaya<br />

<strong>de</strong> Constantine, les constructions non<br />

achevées existent à foison mais il n’y a<br />

pas seulement celles appartenant aux<br />

propriétaires privés, il y a celles relevant<br />

du domaine public.»<br />

Pour S.H, le côté scélérat <strong>de</strong> la loi<br />

n’est pas à écarter. «En fait, le texte en<br />

question est venu régulariser une<br />

situation beaucoup plus complexe et est<br />

truffé d’arrières-pensées pour ne pas dire<br />

qu’il a été spécialement conçu pour ça.<br />

Les gens ne sont pas dupes et il est <strong>de</strong><br />

notoriété publique que, sur tout le territoire,<br />

main basse a été faite par <strong>de</strong>s personnes<br />

situées à tous les niveaux <strong>de</strong><br />

responsabilité sur <strong>de</strong>s terres agricoles, <strong>de</strong>s<br />

terres relevant du domaine public et<br />

même privé, ce qui ne change rien en fait<br />

à la réalité <strong>de</strong> la prédation par l’Etat.<br />

L’article 15 est d’ailleurs très explicite,<br />

alinéa par alinéa. Il est en effet dit<br />

que la mise en conformité comprend :<br />

Les constructions inachevées pourvues<br />

d’un permis <strong>de</strong> construire – Les constructions<br />

pourvues d’un permis <strong>de</strong> construire<br />

et qui sont non conformes aux<br />

prescriptions du permis délivré –<br />

Les constructions achevées dont le<br />

propriétaire n’a pas obtenu <strong>de</strong> permis <strong>de</strong><br />

construire. Est-il alors besoin d’en<br />

rajouter ? C’est cet état <strong>de</strong> fait que vise à<br />

régulariser la loi en question. Nous vous<br />

en donnons pour preuve sa durée <strong>de</strong>…vie<br />

: Cinq ans. L’article 94 stipule précisément<br />

que les mesures <strong>de</strong> mise en conformité<br />

<strong>de</strong>s constructions en vue <strong>de</strong> leur<br />

achèvement telles qu’édictées par les<br />

dispositions <strong>de</strong> la loi, prennent fin dans le<br />

délai <strong>de</strong> cinq (5) ans à compter <strong>de</strong> la date<br />

<strong>de</strong> sa promulgation… CQFD.<br />

L’expert juge opportun <strong>de</strong> passer sur<br />

les infimes détails contenus dans les nombreuses<br />

dispositions du texte parce qu’ils<br />

sont tellement précis en ce qu’ils exigent<br />

<strong>de</strong> respect <strong>de</strong> la loi qu’ils ne seront justement<br />

pas respectés dans la mesure où nul<br />

n’ignore l’importance qu’accor<strong>de</strong>nt nos<br />

concitoyens au respect <strong>de</strong>s lois.»<br />

Si notre expert a décliné <strong>de</strong> donner<br />

quelques exemples concrets dans la<br />

wilaya <strong>de</strong> Constantine, il n’hésitera pas<br />

toutefois à souligner que sa dimension (le<br />

dossier) est phénoménale et c’est ce qui<br />

fait précisément que les instances<br />

concernées n’ont pas avancé sur le sujet.<br />

En fait, il n’a pas comme dit l’adage par<br />

où être appréhendé.<br />

Quoi qu’il en soit, le site <strong>de</strong> Hadaba<br />

que tous les habitants connaissent est bel<br />

et bien situé en zone dite rouge. Ce classement<br />

est du fait même <strong>de</strong>s pouvoirs<br />

publics, locaux mais cela n’a pas néanmoins<br />

empêché l’émergence <strong>de</strong> structures<br />

imposantes dont la stabilité si elle n’a pas<br />

à susciter outre-mesure <strong>de</strong> craintes <strong>de</strong><br />

catastrophe compte tenu <strong>de</strong> la nature<br />

même du sol (rocher), auraient gagné à<br />

prévenir tout risque en ce sens.<br />

La salle omnisports réalisée dans la<br />

ville du Khroub est un autre exemple très<br />

typique <strong>de</strong> la non conformité en matière<br />

<strong>de</strong> construction. Réceptionnée <strong>de</strong>puis plus<br />

<strong>de</strong> quatre ans, elle est toujours fermée et<br />

une partie <strong>de</strong> ses équipements d’ailleurs<br />

frappée d’usure en raison <strong>de</strong> sa non<br />

conformité au permis <strong>de</strong> construire.<br />

En conclusion, il reste moins d’une<br />

année pour la caducité <strong>de</strong> la loi 08-15. Les<br />

pouvoirs publics, locaux, vont-ils mettre<br />

les bouchées doubles pour rattraper le<br />

temps perdu ? Si tel est le cas, ce qui n’a<br />

pas été fait <strong>de</strong>puis quatre années ne va-t-il<br />

justement pas autoriser les abus, les<br />

passe-droits et autres incongruités qui<br />

n’ont eu <strong>de</strong> cesse <strong>de</strong> nuire à la cohérence<br />

urbaine <strong>de</strong> la ville. Une semaine durant,<br />

nous avons tenté d’obtenir <strong>de</strong> vive voix et<br />

par écrit une rencontre avec le directeur<br />

<strong>de</strong> wilaya <strong>de</strong> l’urbanisme lequel, via les<br />

réponses <strong>de</strong> son secrétariat, s’est<br />

régulièrement dérobé à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au<br />

motif, toujours selon son secrétaire, qu’il<br />

serait pris par la gran<strong>de</strong> campagne<br />

d’hygiène initiée par le Premier ministre.<br />

A. L.<br />

Photo : M. Hacène


10 Lundi 17 septembre 2012<br />

QUE CE SOIT DANS L’HABITAT, LES AUTOROUTES OU L’AMÉNAGEMENT URBAIN<br />

La main mise <strong>de</strong>s entreprises chinoises<br />

Par<br />

Bahia Aliouche<br />

Depuis l’an 2000, l’Algérie a lancé,<br />

<strong>de</strong>s chantiers dans le cadre <strong>de</strong>s<br />

programmes d’investissements<br />

publics. Des chantiers qui ont touché plusieurs<br />

secteurs notamment le bâtiment,<br />

travaux publics et hydraulique (Btph).<br />

Le manque d’expérience et <strong>de</strong><br />

savoir-faire chez les entreprises algériennes<br />

pour la réalisation <strong>de</strong> ces infrastructures<br />

a poussé les pouvoirs publics à<br />

recourir aux entreprises étrangères. Elles<br />

sont nombreuses à avoir soumissionné à<br />

ces projets pour, avant <strong>de</strong> finir, rafler la<br />

mise. Ce n’est pas le cas uniquement<br />

pour les réalisations mais aussi pour les<br />

étu<strong>de</strong>s. Ce qui explique l’attribution <strong>de</strong><br />

ces projets aux entreprises étrangères<br />

notamment chinoises. Que ce soit dans<br />

l’habitat, les routes et autoroutes ou dans<br />

l’aménagement urbain, les entreprises<br />

chinoises ont pratiquement raflé tous les<br />

marchés. Les exemples sont nombreux.<br />

Le projet <strong>de</strong> parachèvement<br />

du terminal international Houari-<br />

Boumediene a été confié en 2003 au<br />

groupe chinois Cscec pour un montant <strong>de</strong><br />

2,6 milliards <strong>de</strong> dollars.<br />

Ce groupe a arraché par la suite la<br />

réalisation du nouveau siège du ministère<br />

<strong>de</strong>s Affaires étrangères, celui du Conseil<br />

constitutionnel, la construction <strong>de</strong> l’hôtel<br />

Sheraton à Alger ainsi que <strong>de</strong>s dizaines<br />

<strong>de</strong> projets <strong>de</strong> logements sociaux à Alger,<br />

Sétif, Annaba, Constantine, Oran. La<br />

Cscec possè<strong>de</strong> actuellement <strong>de</strong>s chantiers<br />

dans presque toutes les wilayas du pays.<br />

Les tronçons ouest et centre <strong>de</strong><br />

l’autoroute Est-Ouest, ont été confiés en<br />

2006 au groupe Chinois Citic/Crcc.<br />

Dans le courant du mois d’octobre<br />

2011, les Chinois ont raflé <strong>de</strong>ux grands<br />

marchés à savoir celui <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong><br />

la Gran<strong>de</strong> mosquée d’Alger, troisième<br />

plus grand édifice religieux au mon<strong>de</strong>,<br />

confié à la China State Construction<br />

(Cscec), pour un montant d’un milliard<br />

d’euros ainsi que le mégaprojet <strong>de</strong> production<br />

<strong>de</strong> matières premières <strong>de</strong>stinées à<br />

<strong>de</strong>s médicaments. Une fois réalisé, cette<br />

DE L’ÉCONOMIE<br />

infrastructure permettra à l’Algérie <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>venir à terme «une plaque tournante<br />

pour le Moyen-Orient et l’Afrique du<br />

Nord», en matière <strong>de</strong> médicaments.<br />

Pour la réalisation <strong>de</strong>s grands projets<br />

dans le cadre du programme quinquennal<br />

2010-2014 un savoir-faire en matière <strong>de</strong><br />

gestion et une haute technologie est <strong>de</strong><br />

mise pour le gouvernement. Il s’agit à<br />

titre d’exemple <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> réalisation<br />

<strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> logements ainsi que <strong>de</strong>s<br />

infrastructures complexes à l’exemple<br />

<strong>de</strong>s tours. La part <strong>de</strong>s sociétés étrangères<br />

dans les programmes <strong>de</strong> logement<br />

2010-2015 est <strong>de</strong> 8%, d’après l’exministre<br />

<strong>de</strong> l’Habitat qui avait souligné<br />

que durant le quinquennat 2005/2009,<br />

les sociétés étrangères ont réalisé<br />

72 000 logements, soit 7% sur le million<br />

d’unités officiellement réalisées.<br />

Ce qui explique le recours aux<br />

entreprises étrangères est la structure<br />

faible <strong>de</strong>s entreprises nationales et leur<br />

incapacité à gérer les grands projets, ce<br />

DOSSIER<br />

qui a laissé gran<strong>de</strong>ment le terrain libre<br />

à leurs homologues étrangères pour<br />

l’investir.<br />

Généralement, ces entreprises sont<br />

quasiment <strong>de</strong> catégorie I et emploient<br />

moins <strong>de</strong> 9 travailleurs.<br />

Selon les chiffres du ministère <strong>de</strong><br />

l’Habitat, sur les quelque 35 000 entreprises,<br />

recensées en 2012 et qualifiées<br />

pour prendre <strong>de</strong>s marchés publics,<br />

346 seulement sont capables <strong>de</strong> prendre<br />

<strong>de</strong>s grands projets. B. A.<br />

PRINCIPALE CAUSE DANS LE RETARD DE LIVRAISON DES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES<br />

Mauvaise sélection <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> réalisation<br />

Par<br />

Ziad Ab<strong>de</strong>lhadi<br />

LA PROBLÉMATIQUE <strong>de</strong> la<br />

surcharge <strong>de</strong>s classes est revenue avec<br />

plus d’acuité en cette rentrée <strong>de</strong>s classes<br />

2012. C’est inéluctablement la conséquence<br />

d’un déficit criard en matière <strong>de</strong><br />

réalisation <strong>de</strong> nouveaux établissements<br />

scolaires tous paliers confondus. Un<br />

constat <strong>de</strong> terrain qui pousse à croire que<br />

la vitesse d’exécution <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong><br />

construction d’unités pédagogiques est<br />

loin <strong>de</strong> suivre le rythme <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en<br />

la matière. C’est pourtant la triste vérité et<br />

c’est encore plus inquiétant quand on sait<br />

que les lenteurs <strong>de</strong> livraison produisent<br />

les mêmes effets : ils pénalisent en premier<br />

lieu les élèves puis les enseignants.<br />

Pour cette année, c’est surtout le troisième<br />

palier <strong>de</strong> l’éducation qui a été mis à ru<strong>de</strong><br />

épreuve. Le flux massif <strong>de</strong>s élèves arrivés<br />

<strong>de</strong>s collèges s’est traduit inexorablement<br />

par une surcharge <strong>de</strong>s classes <strong>de</strong> 1re As<br />

dans plus, selon le CLA (Conseil <strong>de</strong>s<br />

lycées d’Algérie), <strong>de</strong> 10 wilayas du pays.<br />

Il a été enregistré, en effet, <strong>de</strong>s classes<br />

avec pas moins <strong>de</strong> 50 élèves. C’est surtout<br />

à l’intérieur du pays que les proviseurs <strong>de</strong><br />

lycées se retrouvent dans l’incapacité <strong>de</strong><br />

gérer cette situation car les solutions <strong>de</strong><br />

l’immédiat sont pratiquement inexistantes.<br />

C’était, pourtant, prévisible du fait<br />

du chevauchement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux promotions<br />

d’une part et du taux élevé <strong>de</strong> réussite<br />

d’autre part, soutient-on du côté du CLA.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier a aussi fait savoir dans un <strong>de</strong><br />

ses <strong>de</strong>rniers communiqués à propos <strong>de</strong> la<br />

problématique <strong>de</strong> la surcharge <strong>de</strong>s classes<br />

qui a caractérisé la rentrée scolaire que<br />

<strong>de</strong>puis 2003 ce sont 600 lycées qui ont<br />

été inscrits dans les différents programmes<br />

<strong>de</strong> réalisation mais déplore qu’à<br />

ce jour aucun n’a été livré au moment où<br />

la croissance annuelle dans le troisième<br />

palier est <strong>de</strong> 50 000 nouveaux inscrits en<br />

1 re As. Il <strong>de</strong>vient donc évi<strong>de</strong>nt que le secteur<br />

<strong>de</strong> l’Education souffre tout à la fois<br />

du manque et du retard <strong>de</strong> livraison<br />

d’unités pédagogiques. Des lenteurs qui<br />

sont certainement pas dues au manque <strong>de</strong><br />

financement puisque tous les projets <strong>de</strong><br />

réalisation sont inscrits dans les plans<br />

quinquennaux. Faut-il rappeler dans ce<br />

cadre que dans l’actuel plan quinquennal<br />

il est prévu plus <strong>de</strong> 2 000 projets <strong>de</strong> bâtiments<br />

tertiaires concernant surtout l’enseignement<br />

supérieur et l’éducation<br />

nationale (71%). On peut donc incomber<br />

cette lenteur manifeste dans la réalisation<br />

<strong>de</strong> nouveaux établissements scolaires aux<br />

entreprises du BTPH qui, le plus souvent,<br />

sont structurellement faibles pour mener à<br />

terme la construction d’un lycée où bien<br />

leur taille est limitée, leur organisation et<br />

leur gestion <strong>de</strong>meurent faibles. Toujours<br />

au registre <strong>de</strong>s raisons du retard <strong>de</strong><br />

livraison, les entrepreneurs titulaires <strong>de</strong><br />

marchés se plaignent souvent <strong>de</strong>s crises<br />

sur le ciment et du fait <strong>de</strong> ne pas trouver<br />

sur le marché du travail la main-d’oeuvre<br />

requise par leur secteur d’activité. Autre<br />

phénomène qui retar<strong>de</strong> la concrétisation<br />

<strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> réalisation d’unités pédagogiques<br />

: la mauvaise sélection <strong>de</strong>s candidats<br />

soumissionnaires <strong>de</strong>s avis d’appel<br />

d’offres. Des cas pareils, il en existe par<br />

centaines. Et pour preuve : n’a-t-on pas<br />

lu dans les pages <strong>de</strong> quotidiens nationaux<br />

<strong>de</strong>s placards <strong>de</strong> mise en <strong>de</strong>meure aux<br />

entrepreneurs <strong>de</strong> reprendre les travaux<br />

sous peine <strong>de</strong> poursuites judiciaires. Elles<br />

sont en effet nombreuses les entreprises<br />

ayant gagné un marché public sans pour<br />

autant avoir les capacités <strong>de</strong> mener à<br />

terme les travaux. Et quand bien même<br />

les pouvoirs publics sont gran<strong>de</strong>ment responsables<br />

<strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> la comman<strong>de</strong><br />

publique, ils n’arrivent toujours pas à se<br />

défaire <strong>de</strong> la mauvaise sélection dans<br />

l’octroi <strong>de</strong>s marchés publics sous la<br />

formule du gré à gré. Celle-ci a été érigée<br />

en règle alors que dans tout co<strong>de</strong> respectable<br />

<strong>de</strong> marché public, le gré à gré doit<br />

être une exception. Il faut aussi dire que le<br />

donneur d’ordre préfère les marchés <strong>de</strong><br />

gré à gré sous prétexte <strong>de</strong> l’urgence. Ce<br />

qui est le cas dans le secteur <strong>de</strong> l’éduction<br />

où les délais <strong>de</strong> réalisation d’établissements<br />

scolaires doivent être respectés<br />

pour éviter tout chamboulement à la rentrée<br />

<strong>de</strong>s classes. Il reste que <strong>de</strong> nombreux<br />

chantiers ne sont jamais livrés dans les<br />

délais exigés ce qui pousse les directions<br />

<strong>de</strong> l’éducation à gérer du mieux qu’elles<br />

peuvent le déficit en salles <strong>de</strong> classe.<br />

C’est pour dire, enfin, qu’il est temps <strong>de</strong><br />

se pencher sérieusement sur ces retards à<br />

répétion dans la livraison d’unités pédagogiques<br />

en commençant bien évi<strong>de</strong>ment<br />

par fixer <strong>de</strong>s conditions draconiennes en<br />

vue d’éliminer les entreprises qui n’ont<br />

pas donné les preuves <strong>de</strong> leur capacité <strong>de</strong><br />

maîtrise dans leur corps <strong>de</strong> métier. Une<br />

exigence qui <strong>de</strong>vrait dans l’immédiat<br />

<strong>de</strong>venir une règle incontournable si l’on<br />

veut ne plus rencontrer <strong>de</strong>s classes<br />

surchargés et, <strong>de</strong> ce fait, éliminer les<br />

raisons <strong>de</strong> la médiocrité qui s’est installée<br />

dans le système éducatif. Z. A.<br />

Photo : Riad


DOSSIER DE L’ÉCONOMIE Lundi 17 septembre 2012 11<br />

RÉALISATION DES PROGRAMMES DU BTPH<br />

Le privé s’implique mais fait<br />

face à <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s contraintes<br />

Par<br />

Badiâa Amarni<br />

Le secteur du Bâtiment <strong>de</strong>s travaux<br />

publics et hydraulique (Btph)<br />

connaît actuellement un grand<br />

essor au vu <strong>de</strong>s grands chantiers lancés au<br />

niveau <strong>de</strong> l’ensemble du territoire<br />

national. Programme <strong>de</strong> 1 million <strong>de</strong><br />

logements, gran<strong>de</strong>s infrastructures routières<br />

et hydrauliques barrages sont<br />

lancées pour le quinquennat 2009-2014 et<br />

un grand marché s’offre aux entreprises<br />

nationales aussi bien publiques que<br />

privées. Un marché dans lequel interviennent<br />

aussi <strong>de</strong>s sociétés étrangères dont<br />

beaucoup sont vues comme <strong>de</strong>s concurrents<br />

à part entière à l’exemple <strong>de</strong>s entreprises<br />

chinoises dans le bâtiment et dont<br />

d’aucune ne peuvent négliger l’efficacité<br />

et surtout la rapidité dans l’exécution.<br />

L’entreprise privée est impliquée dans ce<br />

programme <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> logements<br />

mais fait en contrepartie face à beaucoup<br />

<strong>de</strong> contraintes.<br />

En effet un nombre important d’entres<br />

elles sont à l’arrêt <strong>de</strong>puis une année ou<br />

une année et <strong>de</strong>mie et sont en plus<br />

«contraintes à payer <strong>de</strong>s charges fiscales<br />

et parafiscales qui risquent <strong>de</strong> les<br />

asphyxier et qui les poussera à mettre la<br />

clé sous le paillasson si elles n’ont pas <strong>de</strong><br />

plan <strong>de</strong> charge». C’est là une réalité évoquée<br />

par le premier responsable <strong>de</strong><br />

l’Association générale <strong>de</strong>s entrepreneurs<br />

algériens (Agea) M. Mouloud Kheloufi.<br />

A chaque fois que ces sociétés soumissionnent,<br />

elles n’arrivent pas à décrocher<br />

<strong>de</strong>s marchés d’où la nécessité pour cette<br />

organisation patronale «<strong>de</strong> créer un<br />

observatoire national <strong>de</strong>s entreprises»<br />

pour avoir une meilleure visibilité <strong>de</strong><br />

celles qui exercent et celles qui ont arrêté<br />

leur activité continuant quand même «à<br />

subir <strong>de</strong>s charges» pour pouvoir toujours<br />

être à niveau et être au ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong>s<br />

appels d’offres nationaux et internationaux.<br />

L’Agea qui est face à la crise où se<br />

débattent ces entreprises, avait proposé en<br />

septembre 2010 l’octroi <strong>de</strong> 1 000 à<br />

2 000 projets au gré à gré pour leur permettre<br />

<strong>de</strong> travailler et <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong><br />

préserver leur outil <strong>de</strong> travail et faire<br />

vivre <strong>de</strong> nombreuses familles, rappelle<br />

M. Kheloufi. Or, il se trouve et toujours<br />

selon lui qu’aucune suite n’a été donnée à<br />

cette doléance <strong>de</strong>puis cette date-là et<br />

constate que les plus gros projets, et<br />

comme d’habitu<strong>de</strong>, sont attribués aux<br />

sociétés chinoises. Notre interlocuteur<br />

parle <strong>de</strong> 20 000 logements en réalisation<br />

par ces entreprises alors qu’un pourcentage<br />

<strong>de</strong> 35 à 40% <strong>de</strong>s 177 000 entreprises<br />

privées du Btph sont au chômage <strong>de</strong>puis<br />

2011.<br />

L’éternel problème <strong>de</strong>s<br />

matériaux <strong>de</strong> construction<br />

En appelant les autorités à charge <strong>de</strong><br />

ce secteur <strong>de</strong> se pencher sur cette problématique,<br />

l’Agea revendique <strong>de</strong> mettre en<br />

place une politique fiscale simplifiée et<br />

saine et estime que ce n’est pas en<br />

Photo : DR<br />

étranglant les entreprises que le trésor<br />

public renflouera ses caisses. A toutes ces<br />

contraintes s’ajoutent les pénuries à<br />

répétition <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> première<br />

nécessité notamment le ciment.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier matériau et malgré les efforts<br />

énormes consentis pour alimenter le<br />

marché, continue parfois si ce n’est plus<br />

souvent, à se vendre au prix fort au<br />

niveau du marché noir. C’est, entre<br />

autres, unes <strong>de</strong>s raison qui font que les<br />

travaux accusent du retard au niveau <strong>de</strong>s<br />

chantiers. Les exemples ne manquent pas<br />

et <strong>de</strong> nombreuses protestations ont lieu à<br />

chaque fois pour dénoncer les retards <strong>de</strong><br />

livraison <strong>de</strong>s logements dus non seulement<br />

au manque <strong>de</strong> financements mais<br />

aussi à la pénurie <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong><br />

construction. A propos du ciment, le prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> l’Agea a signalé qu’après le<br />

mois <strong>de</strong> Ramadhan les entreprises <strong>de</strong> réalisation<br />

ont commencé à augmenter la<br />

ca<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> travail sur chantier car les<br />

cimenteries ont augmenté, elles aussi,<br />

leurs capacités <strong>de</strong> production, et la<br />

distribution au niveau du Gica se fait<br />

normalement, même si le phénomène <strong>de</strong><br />

spéculation continue d’exister sur le<br />

matériau Toujours à propos <strong>de</strong> ce chapitre<br />

<strong>de</strong>s matériaux, l’Agea propose à ce<br />

que le nouveau gouvernement réfléchisse<br />

à un matériau d’embellissement <strong>de</strong>s<br />

faça<strong>de</strong>s pour durer plus dans le temps et<br />

rendre plus gais nos bâtiments.<br />

M. Kheloufi évoque le granit dont le prix,<br />

selon lui, coûte moins cher que l’enduit et<br />

la peinture, <strong>de</strong>ux matériaux qui se dégra<strong>de</strong>nt<br />

rapi<strong>de</strong>ment donnant l’apparence <strong>de</strong><br />

vieilles cités même lorsqu’il s’agit d’une<br />

construction flambant neuf qui n’a été<br />

livrée que <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux années. Devant<br />

toutes les contraintes auquelles font face<br />

les sociétés privées qui se sentent lésées,<br />

les autorités à charge du secteur se doivent<br />

<strong>de</strong> se pencher <strong>de</strong> plus près sur le<br />

dossier pour leur permettre <strong>de</strong> participer<br />

pleinement dans le programme <strong>de</strong> développement<br />

du pays, du moins à celles qui<br />

sont respectueuses <strong>de</strong>s lois et celles qui<br />

sont à niveau réalisant <strong>de</strong>s bâtiments ou<br />

<strong>de</strong>s ouvrages répondants aux normes<br />

requises. B. A<br />

LA MISE ÉNIVEAU DES ENTREPRISES SELON LE<br />

PRÉSIDENT DE L’AGEA<br />

«Nous n’admettrons aucune tricherie»<br />

Le prési<strong>de</strong>nt national <strong>de</strong> l’Agea nous fera savoir que 350 entreprises membres <strong>de</strong><br />

l’association sont éligibles à la mise à niveau. M. Kheloufi sans mâcher ses mots dira<br />

que son organisation suivra à la lettre l’application <strong>de</strong> cette mesure, et que si <strong>de</strong>s<br />

tricheries sont observées au niveau <strong>de</strong>s bureaux d’étu<strong>de</strong>s qu’ils soient publics, privés<br />

ou étrangers, elles seront dénoncées. «L’Agea n’admettra aucune tricherie et nous<br />

seront intransigeants sur ce dossier sur lequel nous avons travaillé <strong>de</strong>puis déjà huit<br />

longues années», avertit son prési<strong>de</strong>nt. Et d’ajouter que ce n’est pas parce que ces<br />

bureaux sont agréés par l’Andpme (Agence nationale <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> la PME)<br />

qu’«ils échapperont à la sanction».«La mise à niveau représentera un démarrage <strong>de</strong><br />

l’économie algérienne et les bureaux d’étu<strong>de</strong>s se doivent d’être structurés pour<br />

faire face à ce grand programme», conclut le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Agea. B. A.<br />

Photo : S. Zoheir


12 Lundi 17 septembre 2012<br />

DE RESTRUCTURATION EN RÉAMÉNAGEMENT<br />

Logement : les raison d’une crise institutionnalisée<br />

Par<br />

Amine Echikr<br />

Le rapport <strong>de</strong>s Algériens à leur logement<br />

laisse dubitatif les observateurs et invités<br />

étrangers. L’Algérie est considérée<br />

comme le seul pays au mon<strong>de</strong> à offrir, quasi gratuitement,<br />

les logements à ses citoyens. Le prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la République, conscient <strong>de</strong> la crise<br />

aiguë qui frappe ce secteur précis, a lancé un <strong>de</strong>s<br />

chantiers les plus coûteux pour le budget <strong>de</strong><br />

l’Etat avec plusieurs millions <strong>de</strong> logements à<br />

réaliser en quelques années.<br />

Les différents ministres qui se sont succédé à<br />

la tête <strong>de</strong> ce département sensible ont tenté plusieurs<br />

schémas d’organisation et ont fait preuve<br />

d’une boulimie <strong>de</strong> textes, sans résultats probants<br />

pour une bonne partie <strong>de</strong>s citoyens. Cette «tension»<br />

sur ce «droit au logement» est due aux<br />

échecs <strong>de</strong> tous les nouveaux outils et politiques<br />

mis en place.<br />

Les Offices <strong>de</strong> promotion et <strong>de</strong> gestion<br />

immobilière (Opgi), les entreprises <strong>de</strong> promotion<br />

du logement familial (ex-Eplf actuellement<br />

Enpi), l’Agence nationale du développement et<br />

<strong>de</strong> l’amélioration du logement, plus connue sous<br />

l’e sigle Aadl, ont suscité beaucoup d’espoirs à<br />

leur création. A ces organismes publics, il<br />

convient d’ajouter une multitu<strong>de</strong> d’entreprises<br />

privées qui interviennent dans ce secteur. Pourtant,<br />

les restructurations et les réalisations ne<br />

parviennent pas à diminuer une tension certes<br />

moins importante mais persistante.<br />

Le fait <strong>de</strong> considérer le logement comme un<br />

droit et non pas comme un bien, au niveau <strong>de</strong><br />

l’Etat, et <strong>de</strong> l’offrir aux citoyens poussent les<br />

spéculateurs à surfer sur la réglementation et à<br />

s’enrichir <strong>de</strong> manière indue et au détriment<br />

d’autres citoyens.<br />

Le financement <strong>de</strong>s différents programmes<br />

<strong>de</strong> réalisation ne pose pas <strong>de</strong> problèmes. Ce que<br />

l’Opgi ne peut pas, le budget <strong>de</strong> l’Etat y pourvoira.<br />

Les Opgi n’arrivent toujours pas à<br />

récupérer les loyers dus par 60% <strong>de</strong>s locataires.<br />

Ils continuent à tenter <strong>de</strong> vendre les logements<br />

réalisés avant 2004, sans que l’on sache si l’opération<br />

a eu du succès. La sous-location fait rage<br />

sans que <strong>de</strong>s sanctions soient prises. Un état<br />

DE L’ÉCONOMIE<br />

anarchique régit le logement social.<br />

Au niveau <strong>de</strong> l’ Enpi (ex-Eplf), le rythme <strong>de</strong><br />

réalisation est lent et les logements supposés <strong>de</strong><br />

qualité supérieure ne sont accessibles que pour<br />

ceux et celles qui justifient <strong>de</strong> revenus élevés.<br />

Les logements Enpi sont cédés presque aux prix<br />

du marché. Mais la nature bureaucratique <strong>de</strong><br />

cette entreprise fait que le plan <strong>de</strong> charge dépend<br />

<strong>de</strong> la tutelle. La réforme n’a pas changé la mentalité,<br />

juste l’appellation. Les pratiques restent<br />

les mêmes. Elles vont <strong>de</strong> la difficulté à trouver<br />

un terrain jusqu’au piston lors <strong>de</strong> la vente sur<br />

plan en passant par les difficultés à trouver <strong>de</strong>s<br />

financements. Ces entraves structurelles font que<br />

l’Enpi ne dispose que d’une faible marge <strong>de</strong><br />

manœuvre pour réaliser <strong>de</strong>s logements et contribuer<br />

à réduire fortement la spéculation et la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />

Par<br />

Youcef Salami<br />

MALGRÉ le fait que la réglementation qui<br />

s’y applique ait été modifiée, et à plusieurs<br />

reprises, les marchés publics ne profitent pas à<br />

toutes les entreprises nationales. Des entreprises,<br />

indépendamment <strong>de</strong>s secteurs d’activités,<br />

contestent cette réglementation, estimant qu’elle<br />

est contraignante et pas claire. Conséquence, <strong>de</strong>s<br />

entreprises publiques, économiques ont perdu<br />

<strong>de</strong>s marchés et dans <strong>de</strong>s secteurs importants,<br />

comme le Btph, car cette réglementation n’est<br />

pas «appropriée», selon <strong>de</strong>s gestionnaires.<br />

Exemple : Le nouveau co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marchés stipule<br />

que la passation <strong>de</strong> marché doit être soumise au<br />

contrôle <strong>de</strong>s organes externes. Mais qui, <strong>de</strong> la<br />

SGP, du CP, ou d’autres organes, est habilité à<br />

le faire ? Dans pareille situation, entourée <strong>de</strong><br />

flou, les gestionnaires per<strong>de</strong>nt leur temps dans<br />

l’approximatif, pendant que <strong>de</strong>s concurrents<br />

épluchent <strong>de</strong>s appels d’offres intéressants et que<br />

d’autres se préparent à la compétition. Une<br />

situation pesante ; qui n’a pas été sans consé-<br />

DOSSIER<br />

L’Aadl a été l’une <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> communication<br />

les plus réussies dans le secteur <strong>de</strong> l’habitat.<br />

A travers la location-vente, la crise du<br />

logement <strong>de</strong>vait s’estomper et les Algériens<br />

accé<strong>de</strong>r rapi<strong>de</strong>ment à la propriété. Il n’en fut<br />

rien ! Comme toute opération <strong>de</strong> communication<br />

ron<strong>de</strong>ment menée, la location-vente a suscité un<br />

véritable engouement. Un engouement qui s’est<br />

vite transformé en tracas pour l’Agence et en<br />

déceptions pour certains souscripteurs. Pas <strong>de</strong><br />

réserve foncière, un outil <strong>de</strong> réalisation obsolète<br />

et <strong>de</strong>s surcoûts parfois inexplicables. Les délais<br />

<strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong>s nouveaux<br />

ensembles ont été largement dépassés et il a été<br />

procédé à une réorganisation du rôle <strong>de</strong><br />

l’Agence. Quand aux promoteurs privés, il est<br />

évi<strong>de</strong>nt que leur objectif n’est pas <strong>de</strong> résorber la<br />

crise du logement mais <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s profits.<br />

RÉGLEMENTATION ET MARCHÉS PUBLICS<br />

Des EPE hors course<br />

quence sur la gestion <strong>de</strong>s EPE : Certains gestionnaires<br />

ont tout simplement <strong>de</strong>mandé à être<br />

déchargés <strong>de</strong> leur mission. La situation est<br />

davantage compliquée pour les entreprises<br />

publiques exerçant dans le secteur <strong>de</strong> la distribution<br />

et qui sont soumises au nouveau co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

marchés, version 2012. Il est connu que ces<br />

entreprises ont besoin <strong>de</strong> contrats d’approvisionnements<br />

à l’année; mais cela leur semble difficile.<br />

Ces sociétés ont la possibilité d’engager <strong>de</strong>s<br />

contrats-programmes sur un ou <strong>de</strong>ux ans. Il y a<br />

aussi la question du fractionnement <strong>de</strong>s<br />

marchés ? C’est une problématique qui reste<br />

pendante. Il est <strong>de</strong>s entreprises qui ont été disqualifiées,<br />

mises hors-jeu, dans <strong>de</strong>s opérations<br />

<strong>de</strong> «lotissement», <strong>de</strong> fractionnement, en raison<br />

<strong>de</strong> procédures confuses. En théorie, une entreprise<br />

a, certes, le droit <strong>de</strong> soumissionner pour un<br />

ensemble <strong>de</strong> lots, à condition que chaque lot ne<br />

dépasse pas le seuil <strong>de</strong>s quatre millions <strong>de</strong><br />

dinars, ou huit millions <strong>de</strong> dinars, cela est possible.<br />

Simplement, dans la pratique, il y a une<br />

sorte d’incohérence, dont se plaignent <strong>de</strong>s gestionnaires<br />

d’entreprises. Des sociétés candidates<br />

Si la crise du logement persiste, c’est en raison<br />

même <strong>de</strong> la définition du logement et <strong>de</strong> l’immobilier.<br />

Les prix <strong>de</strong> cession sont uniformisés<br />

quel que soit la wilaya, la nature du sol, les coûts<br />

<strong>de</strong> réalisation et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Le «besoin» ou le<br />

«bien» n’est pas marchand mais bel et bien un<br />

«droit» régi par les politiques. Les Assemblées<br />

populaires communales ou <strong>de</strong> wilaya n’ont plus<br />

aucun rôle ni responsabilité dans la réalisation,<br />

l’entretien ou le marché. Le secteur est donc<br />

géré <strong>de</strong> manière politique et non marchan<strong>de</strong>. Il<br />

s’agit là d’une <strong>de</strong>s raisons qui font que la spéculation<br />

est forte, le logement rare et souvent inoccupé.<br />

Toutes les réorganisations <strong>de</strong>s entreprises<br />

censées être actrices du marché n’y pourront<br />

rien. Les «droits» n’ont pas <strong>de</strong> prix et ne peuvent<br />

être soumis à la loi du marché. A. E.<br />

à <strong>de</strong>s marchés ont vu carrément leurs offres<br />

rejetées, parce qu’on leur a signifié que l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s lots pour lesquels elles ont fait <strong>de</strong>s<br />

offres dépassent, en valeur, le seuil toléré par le<br />

gré à gré. En théorie, le nouveau co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marchés<br />

publics recadre réellement le gré à gré. La<br />

nouvelle réglementation met en évi<strong>de</strong>nce le fait<br />

que l’annulation <strong>de</strong> toute procédure <strong>de</strong> passation<br />

<strong>de</strong> marchés publics, lorsque les montants<br />

<strong>de</strong>s offres sont excessifs, ne constitue pas un cas<br />

d’infructuosité. Le service contractant est tenu,<br />

dans ce cas, <strong>de</strong> «relancer» la procédure d’appel<br />

d’offres. Le recours au gré à gré par le service<br />

contractant, après consultation, doit se faire sur<br />

la base d’un cahier <strong>de</strong>s charges soumis, préalablement<br />

au lancement <strong>de</strong> la consultation, au visa<br />

<strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s marchés compétente. Le<br />

nouveau co<strong>de</strong> explique la procédure : Si aucune<br />

offre ou seulement une offre est réceptionnée ou<br />

si, après évaluation <strong>de</strong>s offres reçues, aucune<br />

offre ou seulement une offre est préqualifiée<br />

techniquement, la procédure <strong>de</strong> gré à gré après<br />

consultation est déclarée infructueuse.<br />

Y. S.<br />

Photo : S. Zoheir<br />

IL A CONTRIBUÉ ÉLA RÉALISATION DE NOMBREUX PROJETS STRUCTURANTS<br />

Cosi<strong>de</strong>r : l’arbre qui cache la forêt<br />

Par<br />

Smaïl Boughazi<br />

Après <strong>de</strong> nombreuses années <strong>de</strong> difficultés<br />

à tous les niveaux, le groupe public<br />

Cosi<strong>de</strong>r est revenu <strong>de</strong> loin. Une conjoncture<br />

économique aidant, ce groupe a réussi ces<br />

<strong>de</strong>rnières années à se relever et se lancer dans la<br />

réalisation <strong>de</strong> nombreux grands projets en<br />

Algérie. Ce groupe associé dans tous les projets<br />

structurants du pays symbolise aujourd’hui les<br />

capacités <strong>de</strong>s entreprises algériennes dans le<br />

domaine. Cette entité a connu une évolution<br />

remarquable, reflétant dans certaines phases les<br />

orientations économiques du gouvernement.<br />

Son importance sur le terrain a été singulièrement<br />

notable ces dix <strong>de</strong>rnières années. Le<br />

groupe a participé à la réalisation du métro, <strong>de</strong><br />

l’autoroute Est-Ouest et aux différents projets<br />

d’envergure qu’a lancés le pays.<br />

Cette présence sur le terrain ne <strong>de</strong>vrait pas en<br />

revanche occulter une autre vérité, celle du<br />

manque d’entreprises <strong>de</strong> cette taille sur le<br />

marché local. En fait, l’Algérie recourt régulièrement<br />

aux prestations <strong>de</strong> groupes internationaux<br />

pour la réalisation <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<br />

infrastructures en raison particulièrement du<br />

manque d’expérience <strong>de</strong>s entreprises locales et<br />

leur faible apport technologique.<br />

C’est en réalité l’une <strong>de</strong>s faiblesses du secteur<br />

du Btph à forte valeur ajoutée et en croissance<br />

constante. L’Algérie a longtemps souffert<br />

<strong>de</strong> ce handicap que représente l’inexistence <strong>de</strong><br />

groupes capables <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s infrastructures<br />

géantes avec leurs propres moyens. L’émergence<br />

du groupe Cosi<strong>de</strong>r comme l’un <strong>de</strong>s champions<br />

nationaux dans le bâtiment et la<br />

construction <strong>de</strong> projets structurants n’a fait que<br />

conforter les thèses <strong>de</strong> certains observateurs qui<br />

pensent que ce genre <strong>de</strong> géants sont nécessaires<br />

et représentant la force motrice <strong>de</strong> l’économie.<br />

Le groupe a montré également que malgré les<br />

nombreuses réalisations <strong>de</strong> l’Algérie, peu d’entités<br />

ont réussi à acquérir le savoir-faire et les<br />

nouvelles technologies. Le recours du pays aux<br />

DE L’ÉCONOMIE Lundi 17 septembre 201213<br />

DOSSIER<br />

Publicité<br />

entreprises étrangères et surtout chinoises dans<br />

le domaine du bâtiment en est la preuve.<br />

Pour revenir à Cosi<strong>de</strong>r qui se positionne dans<br />

le bâtiment comme une locomotive, il y a lieu <strong>de</strong><br />

rappeler que le groupe a été créé en 1979 sous<br />

Photo : DR<br />

forme <strong>de</strong> société d’économe mixte par la Société<br />

nationale <strong>de</strong> sidérurgie (S.N.S.) et le groupe<br />

danois Christiani et Nielsen.<br />

En 1982, il <strong>de</strong>vient une filiale à 100% <strong>de</strong> la<br />

SNS suite au rachat par cette <strong>de</strong>rnière <strong>de</strong>s<br />

actions du partenaire Danois et, en 1984, il est<br />

transformé en entreprise nationale placée sous<br />

tutelle du ministère <strong>de</strong> l’Industrie lour<strong>de</strong> avant<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>venir, en 1988, une société par actions. En<br />

1995, le groupe a été filialisé afin <strong>de</strong> mieux rentabiliser<br />

ses différentes activités et d’optimiser<br />

son ren<strong>de</strong>ment.<br />

Le groupe qui occupe actuellement la première<br />

place du Btph en Algérie et la cinquième<br />

en Afrique pèse quelque 60 milliards <strong>de</strong> dinars<br />

<strong>de</strong> chiffre d’affaires et plus <strong>de</strong> 18 500 collaborateurs.<br />

Le groupe a engagé, par ailleurs, <strong>de</strong> nombreuses<br />

actions <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation qui ont pour<br />

résultat <strong>de</strong> quintupler ses activités et sortir <strong>de</strong> la<br />

situation <strong>de</strong> déficit pour réaliser <strong>de</strong>s profits<br />

dépassant les 10 milliards <strong>de</strong> dinars (2009). Il a<br />

pu multiplier par plus <strong>de</strong> dix ses fonds propres<br />

qui représentent dès 2010 plus <strong>de</strong> cinq fois le<br />

montant <strong>de</strong> son capital souscrit et d’augmenter<br />

le nombre <strong>de</strong>s employés à près <strong>de</strong> 19 000 collaborateurs<br />

et, enfin, <strong>de</strong> participer à la concrétisation<br />

<strong>de</strong>s principaux programmes nationaux.<br />

Selon les prévisions <strong>de</strong>s responsables, le groupe<br />

projette une évolution moyenne <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong><br />

15%. L’activité dégagée pour l’exercice 2013<br />

couvert par un plan <strong>de</strong> charge disponible avoisinera,<br />

selon le P-dg du groupe, le montant <strong>de</strong><br />

100 millions <strong>de</strong> dinars et, afin <strong>de</strong> poursuivre sa<br />

politique <strong>de</strong> formation permanente et d’un recrutement<br />

complémentaire ciblé et orienté vers les<br />

postes <strong>de</strong> haute qualification, d’encadrement et<br />

<strong>de</strong> maîtrise le montant <strong>de</strong> l’investissement prévu<br />

dépassera les 16 millions <strong>de</strong> dinars. S. B.


14 Lundi 17 septembre 2012<br />

PEUGEOT ALGÉRIE :<br />

Lancement du nouveau SUV<br />

Peugeot Algérie a procédé, dimanche <strong>de</strong>rnier, au lancement officiel du modèle 4008, un SUV aux lignes racées venu<br />

compléter sa gamme. Conçu dans un style structuré, 4008 donne l’image d’un SUV sportif, esthétique dégageant une forte<br />

personnalité ancré dans l’univers <strong>de</strong> la marque. Proposé en premier lieu avec un bloc moteur essence, la version diesel<br />

sera proposée à partir <strong>de</strong> l’année prochaine<br />

Par<br />

Farah Bachir-Chérif<br />

Le 4008 a été dévoilé pour la<br />

première fois en Algérie au <strong>de</strong>rnier<br />

Salon <strong>de</strong> l’automobile<br />

d’Alger. Peugeot Algérie a présenté officiellement,<br />

la semaine <strong>de</strong>rnière, son nouveau<br />

«Lion», développé en collaboration<br />

avec le constructeur japonais Mitsubishi,<br />

à l’occasion d’une rencontre avec la<br />

presse, bien orchestrée par l’équipe <strong>de</strong><br />

Peugeot, qui a préféré lâcher la bête dans<br />

son univers, un lancement sur les hauteurs<br />

<strong>de</strong> Tikjda et au milieu <strong>de</strong>s arbres et<br />

<strong>de</strong>s routes sinueuses.<br />

Le départ a été donné au parking <strong>de</strong> la<br />

DG <strong>de</strong> Peugeot Algérie, à Dar El Beïda.<br />

Pour la promotion du véhicule,<br />

Peugeot Algérie a choisi d’introduire en<br />

premier lieu le modèle avec bloc moteur<br />

à essence 2.0 <strong>de</strong> 150ch avec BVM, en<br />

une seule finition «Platinum», richement<br />

équipée. Pour ce qui est <strong>de</strong> la boîte automatique,<br />

elle sera disponible sur comman<strong>de</strong>.<br />

Le directeur marketing <strong>de</strong> Peugeot<br />

Algérie, M. Alban Prebay, a indiqué lors<br />

<strong>de</strong> son allocution que 80 unités sont déjà<br />

disponibles. «Nous avons préféré introduire<br />

au départ le 4008 avec un seul<br />

moteur, une teinte unique qui est le blanc<br />

nacré et une seule finition. Pourvu d’un<br />

pack cuir noir, <strong>de</strong> sièges électriques et<br />

chauffants. Le pack Cielo comprend un<br />

toit panoramique , <strong>de</strong>s barres <strong>de</strong> toit, <strong>de</strong>s<br />

jantes 18 pouces, Pack connectivité : kit<br />

main libre bluetooth + USB, ABS, ESP…<br />

Ainsi équipé, le prix du 4008 Platinum<br />

sera <strong>de</strong> 2 840 000 DA TTC (Taxe véhicule<br />

neuf incluse). La gamme 4008 sera<br />

enrichie par l’arrivée, en octobre, <strong>de</strong> la<br />

Finition Classique, équipée du même<br />

bloc moteur, mais dépourvue du pack<br />

cuir et Cielo, <strong>de</strong>s jantes 18 pouces, <strong>de</strong>s<br />

Xénon ainsi que <strong>de</strong> l’alarme, <strong>de</strong>s équipements<br />

qui seront toutefois proposés en<br />

option. Pour le prix, nous la proposerons<br />

à 2 440 000 DA TTC (Taxe véhicule neuf<br />

incluse)», dira M. Prebay. Pour ce qui est<br />

du bloc moteur diesel, le client algérien<br />

<strong>de</strong>vra attendre début 2013, où la filiale au<br />

«Lion» prévoit d’introduire le 1.6l Hdi<br />

115ch équipé du FAP.<br />

Pour le moteur 150ch, il sera <strong>de</strong> la<br />

partie dès que les tests <strong>de</strong> roulage en<br />

Algérie seront achevés. Pour M. Pierre<br />

Foret, directeur général <strong>de</strong> Peugeot<br />

Algérie : «On est heureux <strong>de</strong> lancer le<br />

4008, qui est pour nous un véhicule<br />

qu’on attendait <strong>de</strong>puis longtemps car<br />

c’est la première fois qu’on lance un 4x4<br />

Peugeot en Algérie. On attend qu’il<br />

prenne sa place. Aujourd’hui on a mis<br />

sur le marché le modèle essence et en<br />

début d’année prochaine nous introduirons<br />

le diesel, et pour que le nom<br />

Peugeot résonne aussi avec le 4x4, et<br />

AUDI :<br />

Le nouveau modèle Q3<br />

AVEC le modèle Q3, Audi décline sa<br />

gamme Q vers le bas, pour attirer toujours<br />

plus <strong>de</strong> clients dans son escarcelle et ne<br />

pas laisser le champ libre dans ce créneau<br />

à l’un <strong>de</strong> ses grands rivaux germaniques,<br />

BMW avec son X1.<br />

À l’instar <strong>de</strong> son grand frère le modèle<br />

Q5, le Q3 propose un <strong>de</strong>sign assez<br />

consensuel, mais très soigné, avec notamment<br />

un cerclage chromé <strong>de</strong>s vitres latérales,<br />

l’incontournable calandre Single<br />

Frame ou encore une signature lumineuse<br />

à LED du plus bel effet.<br />

À l’intérieur, on reste dans le registre<br />

du déjà-vu, avec un habitacle sobre mais,<br />

là encore, soigné. Enfin pas tout à fait,<br />

car, excepté la partie haute <strong>de</strong> la planche<br />

<strong>de</strong> bord, recouverte d’un plastique<br />

moussé, le reste, à savoir la console centrale<br />

et la partie basse (au niveau <strong>de</strong> la<br />

boîte à gants) est en plastique dur.<br />

On s’attend à mieux pour un véhicule <strong>de</strong><br />

ce standing.<br />

En revanche, pour peu que vous optiez<br />

pour le haut <strong>de</strong> gamme Ambition Luxe,<br />

facturé 6 950 euros <strong>de</strong> plus que l’entrée<br />

<strong>de</strong> gamme Attraction, le petit Q3 dispose<br />

DE L’ÉCONOMIE<br />

d’une pléthore d’équipements technologiques<br />

qui justifie clairement l’appellation<br />

Premium : Audi Sound System, sellerie<br />

cuir, feux arrières à LED, ordinateur <strong>de</strong><br />

bord avec un programme efficiency etc.<br />

Une liste non exhaustive. Comme il est <strong>de</strong><br />

coutume dans le Premium, l’Audi Q3<br />

dispose d’une longue liste d’options, à<br />

l’image du Surround Sound Bose (600 ou<br />

910 euros), <strong>de</strong> la caméra <strong>de</strong> recul<br />

(950 euros), ou encore <strong>de</strong> l’amortissement<br />

piloté (1 180 euros). Au registre <strong>de</strong><br />

l’habitabilité, le Q3 est plutôt bon, même<br />

à l’arrière, où les occupants disposent<br />

d’un espace correcte pour les jambes et<br />

d’une gar<strong>de</strong> au toit respectable, grâce à un<br />

renfoncement bien pensé du pavillon.<br />

Le toit vitré apporte une luminosité très<br />

appréciable. Le volume <strong>de</strong> coffre, compris<br />

entre 463 et 1 365 l, est quant à lui<br />

supérieur à celui du BMW X1. En Algérie<br />

la version disponible est le Q3 Off Road<br />

Quattro Tronic, prix en toutes taxes<br />

comprises (Ttc) 6 458 000 DA et, pour<br />

ceux qui disposent <strong>de</strong> licence d’achat<br />

ancien moudjahid (donc exonérés <strong>de</strong><br />

taxes), il est à 4 957 000 DA R. E.<br />

qu’on puisse grignoter quelques places<br />

et avoir un vrai complémentaire <strong>de</strong><br />

manière à ce que notre offre soit encore<br />

plus complète, je dirais que c’est une<br />

partie <strong>de</strong> nos objectifs <strong>de</strong> faire une offre<br />

toute à fait entière». Conçu dans un style<br />

structuré, 4008 donne l’image d’un SUV<br />

AUTOMOBILE<br />

sportif, esthétique dégageant une forte<br />

personnalité ancrée dans l’univers <strong>de</strong> la<br />

marque. Les nouveaux co<strong>de</strong>s stylistiques<br />

ma<strong>de</strong> in Peugeot sont judicieusement<br />

déclinés, à l’instar <strong>de</strong> la calandre flottante<br />

ou le <strong>de</strong>ssin félin <strong>de</strong>s optiques avec<br />

signature visuelle. F. B-C.<br />

Equipements <strong>de</strong> la Peugeot 4008 Platinum 2.0 Essence 150ch<br />

- Pack cuir noir + Sièges électriques et chauffants<br />

- Alarme<br />

- Phares Xénon<br />

- Feux diurnes à LED<br />

- Roues alu 18''<br />

- Pack Cielo : toit panoramique + barres <strong>de</strong> toit<br />

- Pack connectivité : kit main libre bluetooth +<br />

USB<br />

- ESP<br />

- Système "Hill assist" (ai<strong>de</strong> au démarrage en<br />

pente) + antipatinage<br />

- Antibrouillards<br />

- Airbags frontaux conducteur et passager<br />

- Rétroviseurs extérieurs électriques<br />

- Volant et pommeau <strong>de</strong> levier <strong>de</strong> vitesse cuir<br />

- Allumage automatique <strong>de</strong>s feux + détecteur<br />

<strong>de</strong> pluie + rétroviseur intérieur électrochrome<br />

- Climatisation électronique bi-zone<br />

- Radio CD MP3 - 6 hauts parleurs<br />

- Ai<strong>de</strong> au stationnement arrière<br />

- Badge Platinum<br />

- Teinte unique : blanc nacré<br />

Photo : DR<br />

Photo : DR


ÉNERGIE DE L’ÉCONOMIE Lundi 17 septembre 2012 15<br />

IMPORTATION DE CARBURANTS, RELÈVEMENT DES CAPACITÈS DE TRAITEMENT<br />

DE PÈTROLE BRUT<br />

Focus sur le raffinage<br />

L’Etat veut mettre plus <strong>de</strong> dix milliards <strong>de</strong> dollars dans le raffinage. En parallèle, il a engagé <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> rénovation<br />

<strong>de</strong>s raffineries existantes. La réhabilitation <strong>de</strong>s raffineries, c’est un processus que le groupe Sonatrach a mis en<br />

mouvement <strong>de</strong>puis quelques années, pour augmenter ses capacités <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> pétrole brut. La compagnie nationale<br />

<strong>de</strong>s hydrocarbures veut faire passer les capacités <strong>de</strong> production annuelles à plus <strong>de</strong> vingt-cinq millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong><br />

pétrole brut et cinq millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nsats, soit plus <strong>de</strong> trente millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> charges traitées<br />

Par<br />

Youcef Salami<br />

parti, les cinq raffineries<br />

projetées pour répondre à<br />

C’est<br />

une forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> locale en<br />

carburants, seront mises en chantier.<br />

Samedi <strong>de</strong>rnier, le ministre <strong>de</strong> l’Energie<br />

et <strong>de</strong>s Mines, Youcef Yousfi, en visite <strong>de</strong><br />

travail dans la wilaya <strong>de</strong> Biskra, a posé la<br />

première pierre d’une raffinerie d’une<br />

capacité <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> pétrole brut <strong>de</strong><br />

cinq (5) millions <strong>de</strong> tonnes par an. Cette<br />

installation sera réceptionnée, selon les<br />

techniciens qui se sont occupés <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong><br />

qui s’y rapporte, en 2019. Un délai <strong>de</strong><br />

réalisation long ? Le P-dg <strong>de</strong> Sonatrach,<br />

Ab<strong>de</strong>lhamid Zerguine, qui était <strong>de</strong> la<br />

délégation ministérielle à Biskra, a<br />

exprimé son souhait <strong>de</strong> voir ce délai<br />

écourté et cette raffinerie livrée fin 2016.<br />

La raffinerie va produire divers produits<br />

énergétiques, dont 500 000 tonnes d’essence,<br />

220 000 tonnes <strong>de</strong> GPL (gaz <strong>de</strong><br />

pétrole liquéfié) et 169 000 tonnes <strong>de</strong><br />

kérosène. Elle est située dans la région<br />

<strong>de</strong> Djemora, à une quarantaine <strong>de</strong><br />

kilomètres au nord <strong>de</strong> Biskra. Cette raffinerie,<br />

c’est quatre milliards <strong>de</strong> dollars<br />

d’investissement. Elle va créer plusieurs<br />

milliers d’emplois, dont 600 postes <strong>de</strong><br />

travail permanents. Dans ce projet, il n’y<br />

aura pas seulement le traitement du brut<br />

mais <strong>de</strong> la fabrication <strong>de</strong> matière première<br />

<strong>de</strong>stinée à <strong>de</strong>s produits non pétroliers,<br />

ce sera une nouvelle activité annexe<br />

à laquelle seront associés les privés<br />

nationaux et étrangers, avec le concours<br />

<strong>de</strong> Sonatrach, a souligné le ministre <strong>de</strong><br />

l’Energie et <strong>de</strong>s Mines. L’idée, a-t-il<br />

expliqué, est <strong>de</strong> mettre en place un pôle<br />

<strong>de</strong> pétrochimie. Il s’agit d’un projet qui<br />

est au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> la réflexion, a révélé<br />

Youcef Yousfi. D’autres projets <strong>de</strong><br />

raffineries seront également mis en route,<br />

à Ghardaïa, Tiaret, Hassi Messaoud<br />

(Ouargla) et sur la ban<strong>de</strong> côtière centre<br />

(probablement entre Dellys et Cherchell).<br />

L’Etat veut mettre plus <strong>de</strong> dix milliards<br />

<strong>de</strong> dollars dans le raffinage. En parallèle,<br />

il a engagé <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> rénovation <strong>de</strong>s<br />

raffineries existantes. La réhabilitation<br />

<strong>de</strong>s raffineries, c’est un processus que le<br />

groupe Sonatrach a entamé <strong>de</strong>puis<br />

quelques années, pour augmenter ses<br />

capacités <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> pétrole brut.<br />

La compagnie nationale <strong>de</strong>s hydrocarbures<br />

veut les faire passer à plus <strong>de</strong> vingtcinq<br />

millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> pétrole brut et<br />

<strong>de</strong> cinq millions <strong>de</strong> tonnes par an <strong>de</strong><br />

con<strong>de</strong>nsats, soit plus <strong>de</strong> trente millions <strong>de</strong><br />

tonnes <strong>de</strong> charges traitées. Il est même<br />

question <strong>de</strong> relever sensiblement la production<br />

<strong>de</strong> gas-oil à plus <strong>de</strong> trois millions<br />

<strong>de</strong> tonnes par an. La production d’essence<br />

sans plomb passera à plus <strong>de</strong> quatre<br />

millions <strong>de</strong> tonnes par an, et désormais,<br />

toutes les raffineries pourront en<br />

produire.<br />

Les capacités actuelles <strong>de</strong> raffinage <strong>de</strong><br />

Sonatrach sont établies à plus <strong>de</strong><br />

vingt-<strong>de</strong>ux millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> brut et<br />

cinq millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nsats, à<br />

travers cinq raffineries produisant <strong>de</strong>s<br />

carburants, <strong>de</strong>s aromatiques, <strong>de</strong>s lubrifiants<br />

et <strong>de</strong>s bitumes. En 2012, l’Algérie<br />

a décidé d’importer <strong>de</strong>ux millions <strong>de</strong><br />

tonnes <strong>de</strong> carburant, un volume qui<br />

pourrait augmenter en 2013, selon le P-dg<br />

<strong>de</strong> Sonatrach. Le pays se développe et<br />

l’importation <strong>de</strong> carburant se fera en<br />

fonction <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur<br />

ce produit, a-t-il expliqué. Au chapitre<br />

électricité, le ministre a mis à profit cette<br />

visite à Biskra pour exprimer ses regrets,<br />

quant aux coupures répétitives d’électricité<br />

enregistrées dans cette région pendant<br />

l’été. Youcef Yousfi a estimé que<br />

les investissements consentis dans le secteur<br />

<strong>de</strong>vraient atténuer considérablement,<br />

l’été prochain, les perturbations à<br />

l’échelle nationale.<br />

Y. S.<br />

GAZPROM FACE ÈDE SÈRIEUX PROBLÈMES FINANCIERS<br />

Mauvais temps pour le gérant russe Gazprom,<br />

confronté à <strong>de</strong> sérieux problèmes financiers<br />

LES MAUVAISES nouvelles se sont<br />

en effet accumulées <strong>de</strong>puis début<br />

septembre pour le géant gazier, qui se<br />

montrait pourtant triomphant il y a encore<br />

quelques mois.<br />

Parmi le indicateurs <strong>de</strong> cette situation<br />

difficile figure une sévère baisse, <strong>de</strong> près<br />

d’un quart, <strong>de</strong> son bénéfice net au premier<br />

trimestre 2012, par rapport au premier trimestre<br />

2011.<br />

Autre mauvaise nouvelle, une guerre<br />

diplomatique avec les pays <strong>de</strong> l’Union<br />

européenne, après l’annonce par<br />

Bruxelles <strong>de</strong> l’ouverture d’une enquête<br />

pour pratiques anticoncurrentielles.<br />

Gazprom a aussi annoncé qu’il cessait<br />

ses achats <strong>de</strong> gaz aux producteurs privés<br />

en Russie en raison <strong>de</strong> l’instabilité <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur le marché intérieur, et a<br />

quasiment abandonné un <strong>de</strong> ses plus gros<br />

projets offshore, Chtokman.<br />

«Pour la première fois <strong>de</strong>puis 1998,<br />

Gazprom fait face à <strong>de</strong> sérieux problèmes<br />

financiers», a écrit la banque VTB Capital<br />

dans une note reprise par l’AFP, en<br />

référence à l’année <strong>de</strong> la pire crise<br />

économique qu’ait connue la Russie<br />

<strong>de</strong>puis la chute <strong>de</strong> l’Urss.<br />

«La Russie a surexploité Gazprom<br />

pendant longtemps, <strong>de</strong> diverses manières,<br />

y compris à <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong> politique<br />

étrangère» ou pour «renflouer le budget»,<br />

a expliqué la banque.<br />

Par ailleurs, l’émergence du gaz <strong>de</strong><br />

schiste complique un peu la situation du<br />

géant russe, appelé à faire face à ce nouveau<br />

défi au même titre que celui du gaz<br />

naturel liquéfié (GNL).<br />

Cette nouvelle donne n’a pas dissuadé<br />

pour l’heure Gazprom <strong>de</strong> construire <strong>de</strong>ux<br />

gazoducs majeurs vers l’Europe, pour un<br />

montant d’environ 30 milliards <strong>de</strong> dollars.<br />

«Quand les autres producteurs<br />

construisent <strong>de</strong>s usines <strong>de</strong> GNL et grignotent<br />

la part <strong>de</strong> marché <strong>de</strong> Gazprom sur<br />

fond <strong>de</strong> baisse <strong>de</strong> la consommation en<br />

Europe, (...), Gazprom s’entête à<br />

construire <strong>de</strong> nouveaux gazoducs»,<br />

ironisait cette semaine l’hebdomadaire<br />

Vlast. Dans le même temps, Gazprom a<br />

perdu près <strong>de</strong> 10% du marché intérieur au<br />

cours <strong>de</strong>s cinq <strong>de</strong>rnières années, au profit<br />

<strong>de</strong> concurrents tels que Novatek - une<br />

société en pleine expansion. Achat <strong>de</strong><br />

pétrole iranien: Washington prolonge les<br />

dispenses <strong>de</strong> sanction dans plusieurs pays<br />

Les Etats-Unis vont prolonger les dispenses<br />

<strong>de</strong> sanctions, dans plusieurs pays<br />

qui achètent du pétrole à l’Iran, a annoncé<br />

vendredi <strong>de</strong>rnier le département d’Etat.<br />

Afin <strong>de</strong> faire pression sur la<br />

République islamique, soupçonnée <strong>de</strong><br />

poursuivre un programme nucléaire<br />

militaire, les Etats-Unis ont voté une<br />

loi qui interdit l’accès à l’économie<br />

américaine aux banques <strong>de</strong>s pays qui<br />

achètent du pétrole à l’Iran.<br />

La secrétaire d’Etat américaine Hillary<br />

Clinton a annoncé qu’elle allait étendre <strong>de</strong><br />

180 jours supplémentaires les dispenses<br />

<strong>de</strong> sanctions déjà accordées le 20 mars à<br />

la Belgique, au Royaume-Uni, à la<br />

République tchèque à la France, à<br />

l’Allemagne, à la Grèce, à l’Italie, aux<br />

Pays-Bas, à la Pologne, à l’Espagne et au<br />

Japon. « Nous imposons une pression<br />

significative sur l’Iran, et nous allons<br />

continuer à travailler avec nos partenaires<br />

pour ajuster cette pression afin <strong>de</strong><br />

forcer l’Iran à respecter ses obligations<br />

internationales», a déclaré Mme Clinton<br />

dans un communiqué.<br />

En juin, la secrétaire d’Etat avait déjà<br />

accordé une dispense <strong>de</strong> sanctions <strong>de</strong><br />

180 jours aux principales puissances<br />

émergentes comme la Chine et l’In<strong>de</strong> qui<br />

avaient réduit leurs importations <strong>de</strong><br />

pétrole iranien. Ces exemptions allant<br />

bientôt arriver à expiration, M me Clinton a<br />

appelé la Chine à réduire encore ses<br />

importations <strong>de</strong> pétrole iranien, lors d’une<br />

visite à Pékin la semaine <strong>de</strong>rnière, ont<br />

expliqué <strong>de</strong>s responsables américains.<br />

Hillary Clinton s’est félicitée <strong>de</strong> la<br />

déclaration du conseil <strong>de</strong>s gouverneurs <strong>de</strong><br />

l’Agence internationale <strong>de</strong> l’énergie<br />

atomique (Aiea) qui ont exprimé<br />

leur «sérieuse préoccupation»<br />

concernant l’augmentation <strong>de</strong>s activités<br />

d’enrichissement d’uranium <strong>de</strong> l’Iran.<br />

Photo : DR


16 Lundi 17 septembre 2012<br />

DE L’ÉCONOMIE<br />

REVUE HEBDOMADAIRE DES MATIÈRES PREMIÈRES<br />

Les prix <strong>de</strong>s métaux <strong>de</strong> base s’envolent<br />

Alors que les cours<br />

restaient dans<br />

l’ensemble<br />

cantonnés <strong>de</strong>puis<br />

juin dans une<br />

fourchette<br />

relativement étroite,<br />

la perspective <strong>de</strong><br />

voir la Réserve<br />

fédérale américaine<br />

annoncer<br />

<strong>de</strong> nouvelles mesures<br />

a dopé le marché à<br />

mesure<br />

qu’approchait sa<br />

décision <strong>de</strong> politique<br />

monétaire, dévoilée<br />

jeudi <strong>de</strong>rnier<br />

Les prix <strong>de</strong>s métaux industriels<br />

échangés au London Metal<br />

Exchange (LME) se sont<br />

envolés en fin <strong>de</strong> semaine, revigorés<br />

par un arsenal <strong>de</strong> mesures exceptionnelles<br />

dévoilées par la Banque centrale<br />

américaine (Fed) pour relancer<br />

une économie maussa<strong>de</strong>. Les cours<br />

<strong>de</strong>s métaux ont terminé en fanfare<br />

une semaine étincelante, qui a vu les<br />

prix <strong>de</strong> l’aluminium, du zinc et du<br />

plomb bondir jusqu’à 8%, tandis que<br />

le cours du cuivre s’adjugeait plus <strong>de</strong><br />

5%, tous accélérant leur hausse vendredi<br />

<strong>de</strong>rnier et grimpant à <strong>de</strong>s<br />

niveaux plus vus <strong>de</strong>puis au moins<br />

quatre mois. Alors que les cours restaient<br />

dans l’ensemble cantonnés<br />

<strong>de</strong>puis juin dans une fourchette relativement<br />

étroite, la perspective <strong>de</strong> voir<br />

la Réserve fédérale américaine<br />

annoncer <strong>de</strong> nouvelles mesures a<br />

dopé le marché à mesure qu’approchait<br />

sa décision <strong>de</strong> politique monétaire,<br />

dévoilée jeudi <strong>de</strong>rnier.<br />

Et les opérateurs n’ont pas été<br />

déçus : «La Fed s’engage dans une<br />

troisième phase d’assouplissement<br />

quantitatif et les prix <strong>de</strong>s actifs jugés<br />

risqués, comme c’est le cas pour les<br />

métaux <strong>de</strong> base, ont aussi aussitôt<br />

fortement bondi», a commenté Kevin<br />

Norrish, analyste <strong>de</strong> Barclays Capital.<br />

La Fed a annoncé, jeudi <strong>de</strong>rnier,<br />

qu’elle allait désormais racheter certains<br />

titres adossés à <strong>de</strong>s créances<br />

immobilières, à raison <strong>de</strong> 40 milliards<br />

<strong>de</strong> dollars par mois, et ce jusqu’à une<br />

amélioration significative du marché<br />

du travail. L’institution s’est<br />

également engagée à maintenir son<br />

taux directeur quasi-nul jusqu’à<br />

mi-2015 au moins, si nécessaire.<br />

La Chine, premier pays consommateur<br />

<strong>de</strong> métaux sur la planète,<br />

BOURSE D’ALGER<br />

SÉANCE DU 12/09/2012<br />

concentre les inquiétu<strong>de</strong>s, en dépit <strong>de</strong><br />

la perspective d’une vague d’investissements<br />

publics massifs par Pékin<br />

dans les infrastructures. La production<br />

industrielle chinoise a connu en<br />

août sa plus faible hausse mensuelle<br />

<strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> trois ans. Indicateur<br />

jugé crucial, les importations chinoises<br />

<strong>de</strong> cuivre ont reculé <strong>de</strong> 3% en<br />

août par rapport à juillet, à<br />

355 856 tonnes, minées autant par le<br />

pessimisme <strong>de</strong>s entreprises que par<br />

<strong>de</strong>s entrepôts pleins à craquer <strong>de</strong><br />

stocks <strong>de</strong> métal rouge<br />

(500 000 tonnes au total selon<br />

Standard Chartered) et le fait que la<br />

production locale <strong>de</strong> cuivre, subventionnée,<br />

n’a pas réduit la voilure.<br />

CUIVRE<br />

Pour la première fois <strong>de</strong>puis mimai,<br />

le cuivre est remonté au-<strong>de</strong>ssus<br />

du seuil <strong>de</strong>s 8 000 dollars la tonne. Le<br />

métal rouge a atteint vendredi<br />

8 411 dollars, un sommet <strong>de</strong>puis le<br />

2 mai. Sur le LME, la tonne <strong>de</strong> cuivre<br />

pour livraison dans trois mois s’échangeait<br />

à 8 399 dollars vendredi<br />

vers 14H00 GMT contre 7 822 dollars<br />

une semaine plus tôt vers la<br />

même heure.<br />

ALUMINIUM<br />

MARCHÉ<br />

L’Aluminium s’est hissé<br />

vendredi à 2 195 dollars et le zinc à<br />

2 118 dollars, leurs plus hauts<br />

niveaux <strong>de</strong>puis fin mars. Sur le LME,<br />

l’aluminium valait 2 190 dollars la<br />

tonne contre 2 003 dollars.<br />

ETAIN<br />

L’étain est monté à 21 550 dollars<br />

et le nickel à 17 700 dollars, <strong>de</strong>s sommets<br />

<strong>de</strong>puis le 8 mai. Le plomb a<br />

touché 2 263 dollars, au plus haut<br />

<strong>de</strong>puis fin février. Sur le LME, l’étain<br />

valait 21 350 dollars la tonne contre<br />

19 915 dollars.<br />

Cotation hebdomadaire<br />

<strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque<br />

et <strong>de</strong>s chèques <strong>de</strong> voyage<br />

valables à compter du 16 septembre 2012<br />

BILLETS DE BANQUE ACHAT VENTE<br />

1 USD 78,94 83,77<br />

1 EUR 100,26 106,42<br />

1 CAD 79,88 84,79<br />

1 GBP 125,20 132,92<br />

100 JPY 100,68 106,86<br />

1 SAR 21,05 22,34<br />

1 KWD 279,44 297,04<br />

1 AED 21,49 22,81<br />

100 CHF 8 235,87 8 741,92<br />

100 SEK 1 171,63 1 243,47<br />

100 DKK 1 327,96 1 409,19<br />

100 NOK 1 353,16 1 437,19<br />

CHEQUE DE VOYAGE ACHAT VENTE<br />

1 USD 79,74 83,77<br />

1 EUR 01,28 106,42<br />

1 CAD 80,69 84,79<br />

1 GBP 126,47 132,92<br />

100 JPY 101,70 106,86<br />

100 CHF 8 319,49 8 741,92<br />

100 SEK 1 183,52 1 243,47


CONJONCTURE DE L’ÉCONOMIE Lundi 17 septembre 2012 17<br />

DONNÉ POUR ÉTRE FICELÉ DEPUIS LONGTEMPS<br />

Douche froi<strong>de</strong> sur le projet européen<br />

d’union bancaire<br />

Par<br />

Jean-Jacques Mevel<br />

se prépare à <strong>de</strong> difficiles<br />

compromis sur son projet-phare,<br />

L’Europe<br />

après qu’un premier tour <strong>de</strong><br />

table a fait surgir <strong>de</strong>s réticences <strong>de</strong> toutes<br />

parts - sauf à Paris - et révélé une sérieuse<br />

baisse d’enthousiasme à Berlin.<br />

«Il n’y a pas <strong>de</strong>ux camps» dans la<br />

discussion, l’un français, l’autre allemand,<br />

assure Pierre Moscovici, en<br />

minimisant les désaccords avec son<br />

homologue allemand Wolfgang Schäuble.<br />

Mais il existe «bien <strong>de</strong> multiples interrogations,<br />

qui portent sur l’union bancaire,<br />

sur le rôle <strong>de</strong> la BCE et sur la supervision<br />

<strong>de</strong>s banques elle-même», ajoutait-il<br />

au terme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux journées d’un huis-clos<br />

crispé avec ses 26 collègues <strong>de</strong> l’UE.<br />

Le ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> Nicosie a eu l’effet<br />

d’une douche froi<strong>de</strong> sur un projet que la<br />

Commission dit avoir ficelé en un temps<br />

record, moins <strong>de</strong> dix semaines après le<br />

sommet européen qui a fixé le cap, le<br />

29 juin. Le Royaume-Uni a rapi<strong>de</strong>ment<br />

décliné cette avancée <strong>de</strong> l’intégration,<br />

en refusant <strong>de</strong> soumettre la City à la<br />

responsabilité <strong>de</strong> la BCE, banque centrale<br />

<strong>de</strong> l’euro.<br />

Ce week-end, c’est la Suè<strong>de</strong>, appuyée<br />

par la Pologne et par le Danemark, qui a<br />

jugé le projet inacceptable pour ses<br />

banques. L’Europe orientale, elle, redoute<br />

d’être broyée par les grands si elle<br />

accepte le «superviseur unique», ou<br />

marginalisée si elle le refuse.<br />

Le flottement à la périphérie <strong>de</strong> la<br />

monnaie commune était prévisible. Les<br />

différences qui surgissent au cœur <strong>de</strong> la<br />

zone euro l’étaient moins et confirment<br />

une périlleuse division Nord-Sud.<br />

Wolfgang Schäuble, initiateur d’un projet<br />

cher à Angela Merkel, apparaît désormais<br />

ouvertement dubitatif: «Le risque est<br />

toujours <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s attentes qui ne<br />

pourront pas se concrétiser»,<br />

lâche-t-il. Pierre Moscovici dit soutenir la<br />

proposition <strong>de</strong> Bruxelles «dans tous ses<br />

éléments». Il en reconnait le risque:<br />

«Rien ne peut se faire sans un accord<br />

franco-allemand», dit-il.<br />

Les <strong>de</strong>ux pays s’opposent à la fois sur<br />

le calendrier et sur le contenu <strong>de</strong> la<br />

supervision <strong>de</strong>s 6000 banques <strong>de</strong> la zone<br />

euro, en principe confiée à la BCE.<br />

Photo : DR<br />

Le ministre français s’en tient au mandat<br />

explicite <strong>de</strong>s vingt-sept et veut voir le<br />

«superviseur unique» établi d’ici à la fin<br />

2012. «Nous voulons avancer vite», dit-il.<br />

A l’inverse, son collègue allemand assure<br />

que «ce ne sera pas possible». Il oppose<br />

pru<strong>de</strong>nce et précipitation.<br />

Au fond, le débat porte sur les pouvoirs<br />

qui seront confiés à la BCE, et le<br />

transfert parallèle <strong>de</strong> souveraineté<br />

<strong>de</strong>mandé aux États membres. Pour Pierre<br />

Moscovici, le principe d’un responsable<br />

unique doit s’appliquer dès le 1er janvier<br />

2013 à toutes les banques <strong>de</strong> la zone euro.<br />

Wolfgang Schäuble juge là encore que ce<br />

ne sera pas possible.<br />

Il veut restreindre la supervision<br />

européenne à <strong>de</strong>s banques transnationales<br />

(«systémiques») qui <strong>de</strong>vront auparavant<br />

faire preuve <strong>de</strong> leur solidité.<br />

A Nicosie, le ministre allemand a<br />

ajouté à sa perplexité en faisant part <strong>de</strong><br />

«doutes considérables sur un projet qui<br />

donne le <strong>de</strong>rnier mot au conseil <strong>de</strong>s gouverneurs<br />

<strong>de</strong> la BCE». C’est précisément<br />

la clef <strong>de</strong> voûte du dispositif… Michel<br />

Barnier, en charge du dossier à Bruxelles,<br />

doit se rendre cette semaine à Berlin pour<br />

mieux comprendre. À Nicosie, le commissaire<br />

a annoncé qu’il fera preuve <strong>de</strong><br />

souplesse dans la mise en œuvre <strong>de</strong> la<br />

supervision européenne. Mais il compte<br />

s’en tenir au calendrier fixé par le<br />

sommet <strong>de</strong> juin, parce qu’il est «réaliste<br />

et nécessaire». J. J-M<br />

In le Figaro<br />

AU TROISIÉME TRIMESTRE DE L’ANNÉE<br />

Le renforcement espéré <strong>de</strong> la croissance estivale<br />

risque d’être mo<strong>de</strong>ste aux USA<br />

Par<br />

Marc JOURDIER<br />

LE RENFORCEMENT espéré <strong>de</strong> la<br />

croissance aux États-Unis risque d’être<br />

bien mo<strong>de</strong>ste au troisième trimestre au vu<br />

<strong>de</strong> la série d’indicateurs économiques<br />

publiés vendredi.<br />

La Banque centrale américaine (Fed) a<br />

annoncé que la production industrielle du<br />

pays avait chuté <strong>de</strong> 1,2% en août.<br />

La Réserve fédérale a expliqué qu’un<br />

quart <strong>de</strong> cette baisse était imputable à<br />

l’ouragan Isaac, dont le passage dans le<br />

golfe du Mexique fin août, a entraîné une<br />

baisse <strong>de</strong> l’extraction pétrolière.<br />

Néanmoins, «la production industrielle<br />

a connu une baisse généralisée en août,<br />

allant bien au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> la fureur<br />

d’Isaac», note Sal Guatieri, économiste<br />

<strong>de</strong> BMO Marchés <strong>de</strong>s capitaux, pour qui<br />

«l’économie américaine peine à gagner<br />

<strong>de</strong> l’élan».<br />

Pour son confrère Erik Johnson, du<br />

cabinet IHS Global Insight, «il est manifeste<br />

que le ralentissement mondial a rattrapé<br />

la production manufacturière»<br />

américaine, qui était jusque-là le moteur<br />

principal <strong>de</strong> la reprise économique<br />

entamée à l’été 2009.<br />

«Les comman<strong>de</strong>s en provenance <strong>de</strong><br />

l’étranger baissent du fait <strong>de</strong> l’intensification<br />

<strong>de</strong> la récession (...) dans la zone<br />

euro et du ralentissement marqué <strong>de</strong> la<br />

croissance dans les marchés émergents»,<br />

note-t-il.<br />

Selon d’autres chiffres du<br />

gouvernement, la hausse <strong>de</strong>s stocks dans<br />

l’industrie et le commerce s’est nettement<br />

accélérée en juillet. Cela <strong>de</strong>vrait soutenir<br />

la croissance du troisième trimestre mais<br />

c’est a priori le résultat d’une «<strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

moins forte que ne l’espéraient les entreprises»,<br />

explique Peter Newland <strong>de</strong><br />

Barclays Capital.<br />

Revers <strong>de</strong> la médaille, estiment ses<br />

confrères du cabinet RDQ Economics:<br />

cela annonce vraisemblablement une<br />

«baisse <strong>de</strong> la production qui ralentira la<br />

croissance» dans les mois à venir.<br />

Au vu <strong>de</strong>s chiffres publiés vendredi,<br />

Barclays Capital a revu sa prévision <strong>de</strong><br />

croissance <strong>de</strong> l’économie américaine en<br />

baisse <strong>de</strong> 0,2 point pour le troisième<br />

trimestre et à 2,0% pour le même tri-<br />

mestre, soit à peine plus que le 1,7% <strong>de</strong><br />

croissance relevé officiellement au<br />

printemps.<br />

Le cabinet Macroeconomic Advisers a,<br />

lui, relevé la sienne à 1,7% (selon lui, la<br />

croissance n’a atteint que 1,4% au<br />

<strong>de</strong>uxième trimestre).<br />

La Fed a annoncé jeudi une<br />

augmentation du montant <strong>de</strong> la perfusion<br />

financière sous laquelle elle maintient<br />

l’économie américaine afin <strong>de</strong> soutenir<br />

l’activité du pays, toujours trop faible<br />

pour permettre une amélioration notable<br />

du marché <strong>de</strong> l’emploi.<br />

Du fait du ralentissement industriel, les<br />

États-Unis doivent trouver un relais <strong>de</strong><br />

croissance auprès <strong>de</strong>s consommateurs<br />

pour pouvoir espérer voir leur économie<br />

se sortir <strong>de</strong> l’ornière.<br />

La hausse <strong>de</strong> 0,9% <strong>de</strong>s ventes au détail<br />

du mois d’août annoncée vendredi par le<br />

département du Commerce aurait été<br />

une bonne nouvelle si elle n’avait<br />

pas été tempérée par les chiffres <strong>de</strong><br />

l’inflation publiés à la même heure par le<br />

département du Travail.<br />

Ceux-ci montrent que la hausse <strong>de</strong>s<br />

prix (0,6%), tirée par le renchérissement<br />

<strong>de</strong> l’essence, explique à elle seule les<br />

<strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong> la progression <strong>de</strong>s ventes<br />

<strong>de</strong>s détaillants et <strong>de</strong>s restaurateurs.<br />

AFP<br />

La Grèce a besoin <strong>de</strong> 2 ans <strong>de</strong> délai<br />

supplémentaire et <strong>de</strong> liquidités <strong>de</strong> la BCE<br />

LA GRÈCE RÉCLAME <strong>de</strong> ses<br />

créanciers un délai supplémentaire<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans pour respecter ses objectifs<br />

budgétaires, ainsi que <strong>de</strong> liquidités<br />

<strong>de</strong> la Banque centrale européenne (BCE),<br />

selon son Premier ministre Antonis<br />

Samaras.<br />

Dans un entretien publié samedi<br />

<strong>de</strong>rnier dans le Washington Post,<br />

M. Samaras souligne que son pays est<br />

déterminé à adopter <strong>de</strong> nouvelles mesures<br />

d’austérité pour un montant<br />

<strong>de</strong> 11,7 milliards d’euros pour rester<br />

dans la zone euro, mais que celles-ci<br />

<strong>de</strong>vraient s’appliquer sur quatre ans<br />

au lieu <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux ans prévus. «Au lieu<br />

d’adopter ces mesures <strong>de</strong> 11,7 milliards<br />

d’euros en <strong>de</strong>ux ans, il vaudrait mieux les<br />

appliquer en quatre ans» soit d’ici 2016,<br />

a-t-il déclaré.<br />

Plusieurs responsables européens et du<br />

FMI ont, à l’occasion <strong>de</strong> la réunion <strong>de</strong>s<br />

ministres <strong>de</strong>s Finances <strong>de</strong> la zone<br />

euro vendredi à Chypre, donné à Athènes<br />

<strong>de</strong>s raisons d’espérer un tel délai.<br />

«La Grèce a présenté un budget<br />

ambitieux. Nous allons lui donner le<br />

temps dont elle a besoin, mais probablement<br />

pas plus d’argent», a ainsi affirmé la<br />

ministre autrichienne Maria Fekter.<br />

«Il y a plusieurs voies pour procé<strong>de</strong>r à<br />

<strong>de</strong>s ajustements, le temps peut<br />

être considéré comme une option envisageable»,<br />

a aussi déclaré la directrice géné-<br />

rale du Fonds monétaire international<br />

(FMI), Christine Lagar<strong>de</strong>. Sous pression<br />

<strong>de</strong> ses principaux créanciers publics<br />

(BCE, FMI et UE) pour réaliser plus <strong>de</strong><br />

11,5 milliards d’euros d’économies<br />

supplémentaires en contre partie du<br />

versement d’une tranche d’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

31,5 milliards d’euros, la Grèce doit<br />

recapitaliser ses banques et rembourser<br />

quelque 4,6 milliards d’euros que doit<br />

l’Etat grec au secteur privé, a déclaré<br />

M. Samaras au journal.<br />

Le Premier ministre grec a également<br />

souligné la nécessité pour son pays<br />

d’obtenir <strong>de</strong>s liquidités <strong>de</strong> la BCE car<br />

Athènes n’a plus accès aux marchés<br />

financiers.


Amar Brahmia, le<br />

nouveau prési<strong>de</strong>nt du<br />

CSA/MCA a affirmé,<br />

hier, qu’il a reçu le<br />

récépissé confirmant<br />

la légalité <strong>de</strong><br />

l’Assemblée générale<br />

qui l’a portée à la tête<br />

du club et que la<br />

passation <strong>de</strong> consignes<br />

doit se faire cette<br />

semaine. Il a indiqué<br />

que son bureau a déjà<br />

commencé le travail.<br />

Par ailleurs, Brahmia<br />

a signalé que les<br />

bilans <strong>de</strong>s quatre<br />

<strong>de</strong>rnières saisons du<br />

MCA ne lui sont pas<br />

encore parvenus<br />

Par<br />

Ab<strong>de</strong>lghani Aïchoun<br />

Le nouveau prési<strong>de</strong>nt du<br />

Club sportif amateur<br />

(CSA) du Mouloudia<br />

d’Alger, Amar Brahmia, a<br />

affirmé, hier, sur les on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la<br />

Radio internationale, qu’il a<br />

reçu, jeudi <strong>de</strong>rnier, le récépissé<br />

qui confirme que l’Assemblée<br />

générale qui l’a porté à la tête du<br />

club est bel et bien conforme à la<br />

réglementation. En d’autres<br />

termes, c’est bien lui le nouveau<br />

prési<strong>de</strong>nt du CSA/MCA et les<br />

contestations exprimées par l’ancien<br />

SG, Ab<strong>de</strong>lhamid Ze<strong>de</strong>k,<br />

sont ainsi frappées <strong>de</strong> nullité.<br />

Brahmia a signalé, par ailleurs,<br />

que la passation <strong>de</strong> consignes<br />

<strong>de</strong>vait avoir lieu, normalement,<br />

durant la semaine en cours.<br />

Selon lui, la loi précise que ce<br />

genre d’opérations se fait dans la<br />

semaine qui suit l’octroi du<br />

fameux récépissé. Donc, quoique<br />

le nouveau bureau ne s’est pas<br />

encore installé à la ville <strong>de</strong><br />

Cheraga, siège du club – ce qui<br />

doit se faire après la passation <strong>de</strong><br />

consignes – il n’en <strong>de</strong>meure pas<br />

moins, ajoute-t-il, que le travail a<br />

déjà été entamé. «Nous nous<br />

sommes déjà réunis», a dit<br />

Brahmia. A ce propos, celui-ci a<br />

laissé entendre que le fonctionnement<br />

<strong>de</strong> la Sspa (Société sportive<br />

par actions) n’est pas<br />

conforme à la loi. «Il faut commencer<br />

par l’application <strong>de</strong>s<br />

lois», a-t-il déclaré. Brahmia a<br />

signalé que la Sspa a été créée<br />

avec l’argent du CSA qui en est<br />

l’actionnaire unique. Ce qui<br />

veut dire que, légalement, c’est<br />

le Club sportif amateur qui en<br />

prend le contrôle, notamment<br />

après la démission récente <strong>de</strong><br />

l’ensemble <strong>de</strong>s membres du<br />

conseil d’administration <strong>de</strong> la<br />

Sspa. L’ancien champion<br />

SPORTS Lundi 17 septembre 201219<br />

BRAHMIA, PRÉSIDENT DU CSA/MCA, CONFIRME QUE LA PASSATION<br />

DE CONSIGNES DOIT SE FAIRE CETTE SEMAINE<br />

«Nous n’avons pas reçu les bilans<br />

<strong>de</strong>s 4 <strong>de</strong>rnières saisons»<br />

Par<br />

Mohamed Touileb<br />

DES ENTRÉES en matière<br />

délicates, <strong>de</strong>s surprises mais surtout<br />

<strong>de</strong>s buts. Lors <strong>de</strong> cette première<br />

manche <strong>de</strong> la Ligue 1 Pro,<br />

16 buts ont été inscrits sur les<br />

différentes pelouses. Les bonnes<br />

performances sont à mettre à<br />

l’actif du MC Alger, la JSM<br />

Béjaïa et le CR Belouzidad qui<br />

se sont imposés en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong><br />

leurs bases. Le champion sortant,<br />

l’ES Sétif s’est contenté d’un<br />

seul point alors qu’il n’y a pas eu<br />

<strong>de</strong> vainqueur lors <strong>de</strong> l’affiche<br />

entre l’USM Alger et le CS<br />

Constantine.<br />

Pas <strong>de</strong> vainqueur lors du<br />

match au sommet <strong>de</strong> cette première<br />

journée du championnat<br />

d’Afrique d’athlétisme a révélé,<br />

par ailleurs, que le nouveau<br />

bureau n’a pas reçu les bilans<br />

<strong>de</strong>s quatre <strong>de</strong>rniers exercices, y<br />

compris, donc, celui <strong>de</strong> la saison<br />

qui précè<strong>de</strong> le lancement du<br />

professionnalisme. Il a tenu,<br />

dans le même ordre d’idées, à<br />

fermer la porte au nez <strong>de</strong>s<br />

«quelques personnes qui<br />

essayent déjà <strong>de</strong> se placer», en<br />

prévision <strong>de</strong> l’installation prochaine<br />

du nouveau conseil d’administration<br />

<strong>de</strong> la Sspa. Brahmia<br />

fait sûrement allusion à certains<br />

anciens membres <strong>de</strong> ce même<br />

conseil. En ce qui est du mouvement<br />

revendicatif <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts<br />

<strong>de</strong> clubs qui ont menacés, à la<br />

veille du début du championnat,<br />

<strong>de</strong> recourir à une grève si jamais<br />

leurs doléances qui tournent<br />

autour <strong>de</strong> la mise en application<br />

<strong>de</strong>s mesures décidées par l’Etat<br />

pour accompagner les clubs<br />

dans la professionnalisation, ne<br />

sont pas satisfaites, Brahmia<br />

signalera, sans généraliser, que<br />

«certains prési<strong>de</strong>nts continuent<br />

à réclamer <strong>de</strong> l’argent sans<br />

rendre <strong>de</strong>s comptes». «Pourquoi<br />

ne faut-il pas écouter les revendications<br />

<strong>de</strong> la rue qui réclame<br />

une prise en charge concrète <strong>de</strong><br />

la formation et du beau<br />

football ?», dira-t-il.<br />

En <strong>de</strong>rnier lieu, Amar<br />

Brahmia a tenu à signaler que<br />

tout a été fait, du moins <strong>de</strong> sa<br />

part, pour ne pas perturber ou<br />

gêner l’équipe qui, selon lui, dispose<br />

d’un bon potentiel. Il est<br />

sans rappeler que le MCA a pu,<br />

avant-hier soir, s’imposer à<br />

Tlemcen, face au WAT, sur le<br />

score <strong>de</strong> trois buts à zéro, à l’occasion<br />

<strong>de</strong> la première journée du<br />

championnat professionnel <strong>de</strong><br />

Ligue 1. Un bon début pour un<br />

club qui aspire toujours à jouer<br />

les premiers rôles.<br />

A. A.<br />

1 RE JOURNÉE DU CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL DE LIGUE 1<br />

Ça voyage à trois points !<br />

professionnel. L’USM Alger, en<br />

recevant le CS Constantine, a été<br />

contrainte <strong>de</strong> partager les points<br />

avec les Sanafirs. Un but partout<br />

était le score d’une affiche qui<br />

n’a pas vraiment tenu ses promesses<br />

malgré le «beau mon<strong>de</strong>»<br />

qu’il y avait sur la pelouse<br />

d’Omar-Hamadi. C’est le<br />

vétéran, Daham qui avait ouvert<br />

le score pour les Rouge et Noir<br />

(26’) mais la réplique <strong>de</strong>s visiteurs<br />

était rapi<strong>de</strong> puisqu’une<br />

minute après, seulement, c’est<br />

Boulemdaïs qui a remis les pendules<br />

à l’heure. Le club algérois<br />

cè<strong>de</strong> déjà <strong>de</strong>s points dans sa<br />

course au titre. Ce n’est pas le<br />

cas <strong>de</strong> l’autre club <strong>de</strong> la capitale,<br />

le MC Alger qui est allé s’imposer<br />

sur la pelouse du WA<br />

Tlemcen (3/0). Les buts sont<br />

l’œuvre <strong>de</strong> l’inévitable attaquant<br />

Djallit qui a inscrit un triplet<br />

(28’, 37 et 39’). Tout s’est passé<br />

donc en première mi-temps lors<br />

<strong>de</strong> ce match où les coéquipiers<br />

<strong>de</strong> Chaouchi ont déjà montré<br />

leurs intentions <strong>de</strong> jouer les premiers<br />

rôles cette saison. Deux<br />

autres victoires à l’extérieur ont<br />

été enregistré lors <strong>de</strong> ce round :<br />

Le CR Belouizdad face à la JS<br />

Saoura et la JSM Béjaïa qui a<br />

disposé du MCO dans son fief.<br />

C’est l’international algérien,<br />

Islam Slimani qui a permis aux<br />

Chabab d’empocher trois précieux<br />

points à trois minutes <strong>de</strong> la<br />

fin d’une rencontre où les<br />

Sudistes ont fourni une bonne<br />

prestation. Ils avaient même pu<br />

prendre l’avantage à la<br />

76 e minute si le poteau n’avait<br />

Photo : Riad<br />

pas renvoyé le penalty <strong>de</strong><br />

Motrani, sifflé suite à une faute<br />

<strong>de</strong> main d’Aksas. Pour sa part, la<br />

JSMB est venue à bout <strong>de</strong>s<br />

Hamraoua grâce aux réalisations<br />

<strong>de</strong> Boussaha (50’) et Zerara<br />

(86’). Dans le Derby <strong>de</strong>s<br />

Hauts-Plateaux, le MC El Eulma<br />

et l’ES Sétif se sont neutralisés<br />

(1/1). Les Sétifiens qui croyaient<br />

tenir leur avantage offert par<br />

Delhoum à la 47 e minute, se sont<br />

fait surprendre par leur hôte du<br />

jour dans les ultimes secon<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

la rencontre. Suite à un<br />

ballon mal dégagé par<br />

Benab<strong>de</strong>rrahmen, Gharbi égalise<br />

(90’+3) et permet à son équipe<br />

<strong>de</strong> «chiper» le point du nul face<br />

aux champions en titre. Un autre<br />

Derby, c’est celui qui s’est<br />

déroulé à Batna entre le Chabab<br />

Division nationale amateur<br />

(1 re journée) :<br />

AC-FAF (2-2)/ A-Bousaada<br />

L’AC-FAF (Académie <strong>de</strong> la FAF), qui<br />

est la sélection nationale <strong>de</strong>s U-20, a<br />

fait match nul 2-2 face à<br />

l’A-Bousaada (senior) au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

frères-Brakni <strong>de</strong> Blida pour le<br />

compte <strong>de</strong> la première journée du<br />

championnat national <strong>de</strong> la division<br />

amateur. Les <strong>de</strong>ux buts <strong>de</strong> la sélection<br />

nationale ont été inscrits par<br />

El Ghomari et Madani. Lors <strong>de</strong> la<br />

secon<strong>de</strong> journée, l’AC-FAF se<br />

déplacera à Boufarik pour affronter<br />

le Widad local. Il est à rappeler que<br />

la sélection algérienne U-20, sous la<br />

dénomination <strong>de</strong> «AC-FAF», participe<br />

au championnat d’Algérie <strong>de</strong><br />

division amateur <strong>de</strong> football, groupe<br />

centre. Cette décision a été prise<br />

pour permettre aux joueurs <strong>de</strong><br />

cette sélection <strong>de</strong> développer le<br />

volume <strong>de</strong> jeu et <strong>de</strong> s’aguerrir au<br />

contact <strong>de</strong> joueurs plus âgés.<br />

Maroc : Le sélectionneur<br />

Eric Gerets Limogé<br />

Le sélectionneur <strong>de</strong> l’équipe nationale,<br />

marocaine <strong>de</strong> football, le Belge<br />

Eric Gerets, a été limogé, samedi<br />

soir, par la Fédération royale<br />

marocaine <strong>de</strong> football (Frmf), suite à<br />

la défaite du Maroc (0-2), dimanche<br />

<strong>de</strong>rnier, face au Mozambique, à<br />

Maputo. La Frmf a décidé <strong>de</strong> mettre<br />

fin à son contrat avec le sélectionneur<br />

national, le Belge Eric Gerets, a<br />

précisé le conseiller et membre <strong>de</strong><br />

la Frmf, M. Karim Alem, à l’issue<br />

d’une réunion du bureau fédéral. La<br />

décision <strong>de</strong> la fédération intervient<br />

après la défaite face au Mozambique<br />

pour le compte du 3 e et <strong>de</strong>rnier tour<br />

aller <strong>de</strong>s éliminatoires <strong>de</strong> la Coupe<br />

d’Afrique <strong>de</strong>s nations (CAN-2013)<br />

qui aura lieu du 19 janvier au<br />

10 février prochain en Afrique du<br />

Sud, ajoute-t-on. Gerets, 58 ans, est<br />

aux comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s Lions <strong>de</strong> l’Atlas<br />

<strong>de</strong>puis juillet 2010, en provenance<br />

du club saoudien d’Al Hilal. Le technicien<br />

belge, ancien entraîneur,<br />

notamment du PSV Eindhoven<br />

(Hollan<strong>de</strong>) et <strong>de</strong> l’Olympique <strong>de</strong><br />

Marseille (France), était très<br />

contesté par la presse et les supporteurs<br />

marocains. Il avait été recruté<br />

pour qualifier le Maroc au Mondial-<br />

2014 au Brésil.<br />

local et le CA Bord Bou<br />

Arréridj. Une empoigna<strong>de</strong> qui<br />

s’est soldée sur le même score<br />

(1/1). Les nouveaux promus<br />

étaient pourtant les premiers à<br />

trouver la faille à la <strong>de</strong>mi-heure<br />

<strong>de</strong> jeu avec un but d’Ammour<br />

(32’) avant que Boulaïnceur ne<br />

permette à son équipe <strong>de</strong> revenir<br />

au score (64’). Enfin, l’USM El-<br />

Harrach a battu une méconnaissable<br />

JS Kabylie, 1 but à 0. Les<br />

Harrachis ont dominé leurs<br />

homologues pour s’imposer face<br />

à Belkalem et consorts et faire<br />

replonger le club kabyle dans la<br />

tourmente. Il est utile <strong>de</strong> rappeler<br />

que l’ASO Chlef l’avait emporté,<br />

2 buts à 1, face à l’USM Bel<br />

Abbès lors d’un match avancé il<br />

y a 9 jours.<br />

M. T.


Par<br />

Wafia Sifouane<br />

Le Salon international du<br />

livre d’Alger (Sila) revient<br />

sur la scène, du 20 au<br />

29 septembre, et dans son fief, le<br />

palais d’expositions <strong>de</strong>s Pins<br />

Maritimes, pour le plus grand<br />

bonheur <strong>de</strong>s exposants ainsi que<br />

<strong>de</strong>s visiteurs. D’évi<strong>de</strong>nce, sa<br />

17e édition est consacrée à la célébration<br />

du cinquantenaire <strong>de</strong><br />

l’indépendance mais également<br />

aux 50 ans <strong>de</strong> l’édition en Algérie.<br />

Avec pour slogan «Mon livre, ma<br />

liberté», le Sila 2012 qui a définitivement<br />

plié son chapiteau du 5-<br />

Juillet, a également un nouveau<br />

commissaire, Hamidou<br />

Messaoudi, qui affirme, d’ores et<br />

déjà, avoir mis tous les moyens<br />

disponibles pour la réussite <strong>de</strong><br />

cette édition. C’est pour annoncer<br />

les gran<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> cette manifestation<br />

livresque, considérée<br />

comme le plus grand événement<br />

culturel <strong>de</strong> l’année, que les<br />

membres du commissariat du Sila<br />

ont animé, hier, à la Bibliothèque<br />

nationale d’El Hamma, un point<br />

<strong>de</strong> presse.<br />

«Cette édition promet à tous<br />

les Algériens un événement riche<br />

non seulement en activités mais<br />

aussi par la participation <strong>de</strong>s<br />

invités venus <strong>de</strong> divers horizons.<br />

Tous les continents sont représentés<br />

hormis l’Australie»,<br />

déclare Nourredine Azzouz, responsable<br />

<strong>de</strong> la communication du<br />

Sila. Avec 41 pays participants<br />

contre 31 l’année <strong>de</strong>rnière, le<br />

17 e Sila verra la participation <strong>de</strong><br />

pas moins <strong>de</strong> 630 éditeurs venus<br />

CULTURE Lundi 17 septembre 2012 21<br />

LE NOUVEAU COMMISSAIRE DÉVOILE LE PROGRAMME DE LA 17 E ÉDITION<br />

Retour en force du Sila…<br />

sur la scène et dans son fief<br />

Concernant le programme du Sila, le<br />

responsable a souligné la diversité <strong>de</strong>s<br />

conférences et <strong>de</strong>s rencontres prévues<br />

tout en rappelant les partenariats établis<br />

avec <strong>de</strong>s établissements algériens dont le<br />

Centre national <strong>de</strong> recherches<br />

préhistoriques, anthropologiques et<br />

historiques (Cnrpah) qui supervise<br />

l’organisation du colloque international<br />

«Algérie, histoire et littérature» prévu du<br />

28 au 29 septembre à l’hôtel Hilton, le<br />

Crasc d’Oran dont <strong>de</strong> nombreux<br />

chercheurs prendront part au Sila ainsi<br />

que l’Agence algérienne pour le<br />

rayonnement culturel qui a tracé un<br />

programme d’activités parallèles au Sila<br />

LE RIDEAU <strong>de</strong> la 7 e édition<br />

du Festival national <strong>de</strong> théâtre<br />

professionnel (Fntp) s’est<br />

levé,samedi <strong>de</strong>rnier, en présence<br />

d’un grand nombre <strong>de</strong> spectateurs<br />

impatients <strong>de</strong> découvrir le nouveau<br />

visage du bâtiment du<br />

Théâtre national algérien (TNA)<br />

du mon<strong>de</strong> arabe et <strong>de</strong> l’Occi<strong>de</strong>nt.<br />

S’étalant sur une superficie <strong>de</strong><br />

14 000 m 2 , le Sila s’est également<br />

enrichi par l’aménagement, à<br />

l’intérieur <strong>de</strong> la Safex, <strong>de</strong> salles <strong>de</strong><br />

conférences qui abriteront les rencontres<br />

prévues.<br />

Expliquant le retour du Sila à<br />

son ancien site d’exposition, le<br />

commissaire dira : «Nous avons<br />

procédés à <strong>de</strong> nombreux débats<br />

autour du lieu et finalement nous<br />

avons opté pour la Safex dont le<br />

parking a une capacité d’accueil<br />

estimée à 2 000 places. Ce qui<br />

nous a également confortés dans<br />

notre choix, c’est la disponibilité<br />

du transport dans cette zone <strong>de</strong> la<br />

capitale surtout avec la réalisation<br />

du métro et du tramway.»<br />

Concernant le programme du<br />

Sila, le responsable a souligné la<br />

diversité <strong>de</strong>s conférences et <strong>de</strong>s<br />

rencontres prévues tout en rappelant<br />

les partenariats établis avec<br />

<strong>de</strong>s établissements algériens dont<br />

le Centre national <strong>de</strong> recherches<br />

préhistoriques, anthropologiques<br />

et historiques (Cnrpah) qui supervise<br />

l’organisation du colloque<br />

international, intitulé «Algérie,<br />

histoire et littérature», prévu du<br />

28 au 29 septembre à l’hôtel<br />

Hilton. De nombreux chercheurs<br />

du Crasc d’Oran prendront part au<br />

Sila ainsi que l’Agence algérienne<br />

pour le rayonnement culturel qui a<br />

tracé un programme d’activités<br />

parallèles au Sila.<br />

S’agissant du prix <strong>de</strong>s livres,<br />

premier centre d’intérêt <strong>de</strong>s visiteurs,<br />

le commissaire, tout en rappelant<br />

aux journalistes qu’il n’est<br />

pas en mesure d’imposer <strong>de</strong>s<br />

7 E FESTIVAL NATIONAL DU THÉÂTRE PROFESSIONNEL<br />

Oran ouvre la compétition avec «El Hassla»<br />

qui a été fermé durant plus d’une<br />

d’année pour <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> restauration.<br />

Avec 17 troupes inscrites en<br />

compétition officielle pour cette<br />

édition 2012 placée sous le<br />

thème du cinquantenaire <strong>de</strong><br />

l’indépendance, le 7 e Fntp est<br />

Photo : S. Zoheir<br />

considéré comme le pouls du<br />

4 e art algérien. Tant à l’intérieur<br />

qu’à l’extérieur du bâtiment, une<br />

ambiance <strong>de</strong> fête régnait. Fanfare<br />

et karkabous se sont bien chargés<br />

<strong>de</strong> rassembler la foule sur la<br />

place Ab<strong>de</strong>lka<strong>de</strong>r Alloula avant<br />

que festivaliers et spectateurs ne<br />

rentrent s’installer confortablement<br />

face à la scène.<br />

Pour la soirée inaugurale et<br />

pour ne pas déroger à la tradition,<br />

le festival a rendu hommage à un<br />

grand nombre d’hommes et <strong>de</strong><br />

femmes du théâtre. Le public, en<br />

guise <strong>de</strong> mise en train, a également<br />

eu droit à un montage poétique<br />

intitulé «Boubchir», du nom<br />

d’un coléoptère considéré comme<br />

porte-bonheur dans l’imaginaire<br />

algérien. Le spectacle traitant du<br />

thème <strong>de</strong> la Guerre <strong>de</strong> libération<br />

mêle danse, théâtre, poésie et<br />

musique.<br />

Après cette introduction, la<br />

compétition officielle du 7 e Fntp a<br />

été lancée avec une représentation<br />

du théâtre régional d’Oran intitulée<br />

«El Hassla». Mise en scène<br />

par Habib Medjahri, la pièce traite<br />

le thème <strong>de</strong>s relations humaines<br />

dans le mon<strong>de</strong> du travail. Le<br />

ri<strong>de</strong>au se lève sur un bureau. La<br />

scénographie est mo<strong>de</strong>rne. Mais<br />

cela, hélas n’a pas été suffisant<br />

pour séduire ! Nous sommes dans<br />

le bureau du directeur d’une<br />

gran<strong>de</strong> société dont l’établissement<br />

risque <strong>de</strong> faire faillite à<br />

moins qu’il ne se déci<strong>de</strong> à<br />

licencier pas moins <strong>de</strong><br />

1 000 salariés. Mais les travailleurs<br />

ne se laissent pas faire et<br />

s’organisent. Ils créent un syndicat<br />

et déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> faire grève.<br />

Le directeur refuse toute négociation<br />

avec ses employés. Mais survient<br />

un inci<strong>de</strong>nt qui fera prendre<br />

à l’histoire un autre tournant. Le<br />

directeur se retrouve coincé dans<br />

les toilettes et ne peut compter<br />

que sur sa secrétaire et le portier<br />

<strong>de</strong> la société qui lui sont restés<br />

fidèles pour l’en sortir. Au fil <strong>de</strong><br />

l’histoire on découvrira que l’inci<strong>de</strong>nt<br />

n’est qu’une mise en scène<br />

montée par le directeur avec la<br />

complicité du portier afin <strong>de</strong> pouvoir<br />

découvrir les personnes qui<br />

veulent l’abattre et ont <strong>de</strong>s vues<br />

réductions aux éditeurs, leur lancera<br />

toutefois un appel pour<br />

accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s réductions durant le<br />

Sila.<br />

Axé sur l’histoire, le programme<br />

d’activité du Sila prévoit<br />

<strong>de</strong> rendre hommage à <strong>de</strong> grands<br />

noms <strong>de</strong> la littérature algérienne<br />

dont les défunts Ahmed Reda<br />

Houhou et Mouloud Feraoune<br />

ainsi qu’à Assia Djebbar.<br />

Hormis les invités prestigieux<br />

annoncés et sur lesquels nous<br />

reviendront dans nos prochaines<br />

éditions, le 17 e Sila s’est enrichi<br />

d’un pôle cinéma qui prévoit la<br />

projection d’adaptations cinématographiques<br />

<strong>de</strong> romans algériens<br />

et étrangers à la cinémathèque<br />

d’Alger, <strong>de</strong> quoi ravir les cinéphiles<br />

et une bonne occasion pour<br />

revoir ses classiques. W. S.<br />

sur son poste. Son adjoint, le<br />

sous-directeur, en est du nombre<br />

et s’empresse, d’ailleurs, dès qu’il<br />

apprend que son patron est coincé<br />

dans les WC, <strong>de</strong> faire la cour à sa<br />

femme.<br />

Bien vite il s’avère que «El<br />

Hassla» est tout juste digne du<br />

niveau d’un sketch-chorba télévisuel<br />

<strong>de</strong> troisième <strong>de</strong>gré. La faiblesse<br />

du texte est accentuée par<br />

un excès <strong>de</strong> grivoiseries. Le mot<br />

toilettes revient sous toutes ses<br />

déclinaisons à longueur <strong>de</strong> texte.<br />

Quant à l’interprétation, les comédiens<br />

ont quelque peu surjoué<br />

leurs rôles, accentuant la forme<br />

burlesque dans la pièce au détriment<br />

du fond, l’idée, que le texte<br />

se proposait <strong>de</strong> traiter. Il faut toutefois<br />

préciser que, à entendre les<br />

rires <strong>de</strong>s spectateurs qui ont<br />

apprécié les trivialités du texte, le<br />

public ne sera certainement pas <strong>de</strong><br />

cet avis. Mais les véritables professionnels<br />

et les authentiques<br />

artistes savent que le public n’est<br />

pas toujours et forcément un<br />

baromètre <strong>de</strong> qualité. W. S.<br />

Photo : Sahel


Par<br />

Hassan Gherab<br />

a la cote.<br />

Tandis qu’Alger essaye <strong>de</strong><br />

L’environnement<br />

retrouver sa blancheur et<br />

sa propreté perdues, Oran se prépare,<br />

elle, à <strong>de</strong>venir la capitale <strong>de</strong><br />

l’économie verte qui, du 15 au<br />

17 octobre prochain, sera au cœur<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux salons, Era 2012 et Enviro<br />

Algérie, dont les organisateurs -<br />

l’agence Myria<strong>de</strong> pour le premier<br />

et la chambre algéro-alleman<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

commerce et d’industrie AHK pour<br />

le <strong>de</strong>uxième- ont décidé d’allier<br />

leurs efforts pour mieux défendre<br />

et promouvoir les énergies renouvelables<br />

et l’efficacité énergétique.<br />

Les <strong>de</strong>ux salons s’inscrivent en<br />

droite ligne dans les projections <strong>de</strong><br />

l’Algérie, dont la politique <strong>de</strong><br />

développement <strong>de</strong>s énergies renouvelables<br />

est portée par un programme<br />

d’investissement massif,<br />

«qui doit nécessairement s’appuyer,<br />

dans cette phase <strong>de</strong> lancement,<br />

sur la promotion du<br />

savoir-faire technologique et l’émergence<br />

<strong>de</strong> la culture <strong>de</strong> l’industrie<br />

durable», soutiennent les<br />

organisateurs.<br />

Partant <strong>de</strong> ce constat, la 3e édition<br />

<strong>de</strong> Era, le salon <strong>de</strong>s énergies<br />

renouvelables, <strong>de</strong>s énergies propres<br />

et du développement durable, qui<br />

réunira tous les acteurs pouvant<br />

contribuer à l’éclosion d’un tissu<br />

industriel algérien, «s’appuie sur<br />

un triptyque essentiel : contribuer<br />

à l’effort national <strong>de</strong> sensibilisation<br />

autour d’un secteur clé <strong>de</strong><br />

notre avenir énergétique, accompagner<br />

le programme national <strong>de</strong><br />

développement <strong>de</strong>s énergies nouvelles<br />

et renouvelables et élargir<br />

les espaces <strong>de</strong> rencontre <strong>de</strong>s<br />

professionnels». Ainsi, Oran<br />

accueillera <strong>de</strong>s acteurs majeurs<br />

dans les secteurs cibles <strong>de</strong>s énergies<br />

renouvelables, <strong>de</strong> l’énergie<br />

propre, et du développement<br />

durable tels que les groupes<br />

Sonelgaz et Sonatrach, les<br />

ministères <strong>de</strong> l’Agriculture et <strong>de</strong><br />

l’Environnement, <strong>de</strong>s entreprises<br />

nationales, publiques et privées,<br />

ainsi que <strong>de</strong>s entreprises internationales<br />

venant <strong>de</strong> Chine, d’Espagne,<br />

<strong>de</strong> Pologne, d’Italie et <strong>de</strong> France<br />

notamment. Au total près <strong>de</strong><br />

90 entreprises totalement dédiées<br />

au secteur <strong>de</strong> l’économie verte<br />

seront présentes au ren<strong>de</strong>z-vous<br />

d’Oran. Pour sa troisième édition,<br />

Era innove avec la mise en place<br />

d’un Espace du jeune entrepreneur,<br />

organisé conjointement avec la<br />

GIZ, où seront présents les agences<br />

publiques <strong>de</strong> soutien et <strong>de</strong> promotion<br />

<strong>de</strong> l’emploi et <strong>de</strong> l’entreprise,<br />

les écoles <strong>de</strong> formation ainsi que<br />

les universités et centres <strong>de</strong><br />

recherche. Cette initiative per-<br />

www.latribune-online.com<br />

ERA 2012 ET ENVIRO ALGÉRIE DU 15 AU 17 OCTOBRE À ORAN<br />

L’économie verte au cœur<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux salons<br />

mettra aux jeunes <strong>de</strong> découvrir les<br />

opportunités d’investissement dans<br />

les nouveaux métiers <strong>de</strong> l’environnement.<br />

Aux côtés <strong>de</strong> Era, le salon<br />

Enviro Algérie réunira dans un<br />

vaste pavillon les plus gran<strong>de</strong>s<br />

compagnies alleman<strong>de</strong>s dans le<br />

secteur <strong>de</strong>s énergies renouvelables<br />

et du développement durable.<br />

Parallèlement aux expositions<br />

et présentations, <strong>de</strong>s conférences,<br />

une trentaine, seront animées par<br />

<strong>de</strong>s spécialistes algériens et étrangers,<br />

avec «pour objectif d’apporter<br />

les éclairages nécessaires<br />

sur les défis majeurs que rencontrent<br />

les acteurs du développement<br />

durable et <strong>de</strong> l’économie verte et<br />

du rôle croissant que ce secteur<br />

aura à mener face aux enjeux<br />

énergétiques, environnementaux,<br />

industriels et économiques». Huit<br />

workshops seront également organisés<br />

autour <strong>de</strong> quatre thématiques<br />

majeures : les énergies renouvelables<br />

; l’efficacité énergétique ;<br />

la gestion <strong>de</strong> l’eau et la gestion <strong>de</strong>s<br />

déchets. H. G.<br />

EXIGEANT LA RÉGULARISATION DE LEUR SITUATION PROFESSIONNELLE<br />

Sit-in <strong>de</strong>s travailleurs <strong>de</strong> la DTP<br />

<strong>de</strong>vant le siège <strong>de</strong> la wilaya<br />

De notre correspondant<br />

à Annaba<br />

Mohamed Rahmani<br />

UNE centaine <strong>de</strong> travailleurs <strong>de</strong><br />

la direction <strong>de</strong>s travaux publics<br />

(DTP) d’Annaba ont observé hier<br />

un sit-in <strong>de</strong>vant le siège <strong>de</strong> la<br />

wilaya pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la régularisation<br />

<strong>de</strong> leur situation professionnelle<br />

qui traîne, selon certains <strong>de</strong>s<br />

protestataires, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années.<br />

Dans le calme et la discipline, et<br />

sous l’œil vigilant <strong>de</strong>s policiers en<br />

faction, certains en bleu <strong>de</strong> travail,<br />

d’autres agitant <strong>de</strong>s pancartes, les<br />

travailleurs ont attendu <strong>de</strong>puis la<br />

matinée que <strong>de</strong>s responsables au<br />

niveau <strong>de</strong> cette institution les reçoivent.<br />

Hier, jusqu’à 11h30 ils<br />

étaient encore rassemblés <strong>de</strong>vant le<br />

siège <strong>de</strong> la wilaya, assis à même le<br />

trottoir. Certains discutaient <strong>de</strong> la<br />

situation, d’autres criaient à l’injustice<br />

dont ils étaient victimes,<br />

d’autres encore se contentaient <strong>de</strong><br />

marquer leur présence dans le<br />

calme et la dignité. «Nous sommeslà<br />

<strong>de</strong>puis ce matin, tout à l’heure,<br />

trois <strong>de</strong> nos représentants sont<br />

entrés à la wilaya pour discuter<br />

avec un <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong> notre<br />

situation et nous espérons que cette<br />

fois-ci elle sera réglée une fois<br />

pour toutes.» D’autres voient en le<br />

chef <strong>de</strong> l’exécutif la seule autorité<br />

à même d’intervenir pour mettre<br />

fin au conflit opposant la direction<br />

à plus d’une centaine <strong>de</strong> tra-<br />

vailleurs du parc <strong>de</strong> la DTP. Le<br />

conflit en question a trait à la titularisation<br />

<strong>de</strong>s travailleurs recrutés<br />

<strong>de</strong>puis l’année 2005 et qui activent<br />

toujours avec <strong>de</strong>s contrats à durée<br />

déterminée, percevant un salaire<br />

mensuel <strong>de</strong> 15 000 DA.<br />

«Cela ne peut plus durer. C’est<br />

du mépris à l’égard <strong>de</strong> ces travailleurs<br />

dont la plupart sont pères<br />

<strong>de</strong> familles, nous dit un <strong>de</strong>s représentants,<br />

nous pensons tous ici que<br />

le wali peut faire quelque chose<br />

pour lever cette injustice dont nous<br />

sommes victimes et nous sommes<br />

confiants quant à l’issue <strong>de</strong> ce<br />

conflit qui, à la vérité, n’aurait<br />

même pas du survenir.» M. R.<br />

Des médicaments anticancéreux fabriqués<br />

localement au plus tard en 2014<br />

Suite <strong>de</strong> la page 1<br />

La facture d’importation d’anticancéreux<br />

atteindra 20 milliards <strong>de</strong> dinars en 2012, dont la<br />

moitié représente <strong>de</strong>s médicaments <strong>de</strong> la biotechnologie.<br />

Selon les Douanes algériennes, globalement la<br />

facture <strong>de</strong> l’Algérie en produits pharmaceutiques<br />

poursuit sa courbe ascendante. La tendance haussière<br />

a été maintenue durant les sept premiers mois <strong>de</strong><br />

2012 pour atteindre 1,35 milliard <strong>de</strong> dollars, contre<br />

1,04 milliard <strong>de</strong> dollars, à la même pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2011,<br />

en hausse <strong>de</strong> 29,41%. Dans le but <strong>de</strong> réduire la facture<br />

faramineuse <strong>de</strong>s importations <strong>de</strong> médicaments,<br />

le gouvernement a consacré, en 2011, 17 milliards <strong>de</strong><br />

dinars au groupe Saidal, pour doubler sa production<br />

dans les cinq prochaines années.<br />

L’objectif est <strong>de</strong> diminuer progressivement les<br />

importations pour arriver, en 2014, à une production<br />

nationale <strong>de</strong>s opérateurs publics et privés<br />

couvrant 70% <strong>de</strong>s besoins, contre seulement 37%<br />

actuellement. A. B.<br />

Photo : DR<br />

METEO<br />

Fadjr..........05.05<br />

Echourouk ...06.32<br />

Horaire <strong>de</strong>s prières<br />

Dohr...........12.42<br />

Assar..........16.12<br />

Lundi 17 septembre 2012<br />

Centre<br />

Ouest<br />

Max. 33°<br />

Min 17° Ensoleillé<br />

Max. 34°<br />

Ensoleillé<br />

Min 17°<br />

Max. 27°<br />

Min 12° Nuageux<br />

Max. 37°<br />

Ensoleillé<br />

Min 21°<br />

Source<br />

http://fr.weather.yahoo.com<br />

Maghreb....18.55<br />

Icha ............20.14<br />

Nedjma lance son nouveau service exclusif et gratuit «DIMA+»<br />

Nedjma lance en exclusivité son nouveau service inédit et gratuit DIMA+. Pratique et simple<br />

d’utilisation, DIMA+ vous permet d’informer, instantanément et automatiquement par SMS,<br />

vos correspondants qui ont tenté <strong>de</strong> vous joindre lorsque votre mobile était éteint ou en<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> couverture, que vous êtes, <strong>de</strong> nouveau, joignable. Ainsi, plus <strong>de</strong> soucis à<br />

vous faire si vous êtes hors réseau ou que votre batterie est à plat, grâce à DIMA+ vos<br />

correspondants seront informés automatiquement que vous êtes, <strong>de</strong> nouveau, joignable sur<br />

votre téléphone portable. En effet, une fois, <strong>de</strong> nouveau, connecté au réseau Nedjma, vous<br />

recevrez aussitôt un SMS vous informant sur les appelants qui ont tenté <strong>de</strong> vous joindre. Ces<br />

mêmes correspondants reçoivent <strong>de</strong> leur côté et au même moment, un SMS leur indiquant que<br />

vous êtes re<strong>de</strong>venu joignable et peuvent donc vous rappeler. Pour activer le service DIMA+ et<br />

permettre ainsi à vos correspondants <strong>de</strong> vous rappeler une fois que vous êtes, <strong>de</strong> nouveau,<br />

joignable, il vous suffit <strong>de</strong> composer gratuitement sur votre téléphone portable le co<strong>de</strong><br />

*555*2*1#. Vous pouvez à tout moment désactiver sans frais le service DIMA+, via un menu<br />

accessible en composant le co<strong>de</strong> *555 #.<br />

La création d’une école américaine au centre d’une rencontre entre<br />

Baba Ahmed et la directrice américaine pour l’éducation<br />

La création d’une école américaine à Alger, a été au centre <strong>de</strong>s entretiens, hier, à Alger, entre<br />

le ministre <strong>de</strong> l’Education nationale, Ab<strong>de</strong>latif Baba Ahmed et la directrice régionale américaine<br />

pour l’éducation, Beatrice Cameron. M. Baba Ahmed a affirmé, en marge <strong>de</strong> la rencontre, avoir<br />

examiné avec M me Cameron «la possibilité <strong>de</strong> création d’une école américaine à Alger pour<br />

prodiguer un enseignement aux enfants <strong>de</strong> diplomates américains du premier cycle». Le ministre a<br />

ajouté que cette école est <strong>de</strong>stinée également aux ressortissants américains établis à Alger,<br />

précisant que «cette école pourrait accueillir aussi à l’avenir les enfants <strong>de</strong> diplomates <strong>de</strong> différents<br />

pays anglo-saxons».<br />

Tizi Ouzou : incendie dans un hangar <strong>de</strong> la laiterie <strong>de</strong> Draâ Ben Khedda<br />

Un incendie s’est déclaré, samedi vers 18H00, dans un hangar <strong>de</strong> la laiterie <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Draâ<br />

Ben Khedda, située à une dizaine <strong>de</strong> kilomètres à l’ouest <strong>de</strong> Tizi Ouzou, a-t-on appris, hier,<br />

auprès <strong>de</strong> la Protection civile et <strong>de</strong>s travailleurs <strong>de</strong> l’usine. Le feu s’est déclaré dans un hangar<br />

réservé au stockage <strong>de</strong> pièces détachées, <strong>de</strong> moteurs électriques et <strong>de</strong> produits chimiques.<br />

L’incendie n’a été maîtrisé que vers 2H45. Selon la Protection civile, tout le matériel qui se<br />

trouvait dans le hangar, dont <strong>de</strong>s pièces détachées, <strong>de</strong>s bidons <strong>de</strong> peinture, <strong>de</strong>s moteurs<br />

électriques <strong>de</strong>s batteries <strong>de</strong> refroidissement et <strong>de</strong>s pneus, a été détruit par le feu. Une<br />

enquête a été ouverte par les services <strong>de</strong> police pour déterminer l’origine <strong>de</strong> l’incendie.<br />

Aïn Témouchent : près <strong>de</strong> 174 hectares <strong>de</strong> forêts détruits par le feu<br />

Une superficie <strong>de</strong> 173,64 hectares <strong>de</strong> forêts a été détruite par les feux <strong>de</strong>puis le 1er juin à ce jour<br />

à travers la wilaya d’Aïn Témouchent, a indiqué hier le conservateur <strong>de</strong>s forêts. Cette superficie<br />

se répartit entre 83,96 ha <strong>de</strong> pins d’Alep, 59,6 ha <strong>de</strong> maquis, 30,08 ha <strong>de</strong> broussailles et 2,25 ha<br />

<strong>de</strong> mauvaises herbes. Au total, ce sont pas moins <strong>de</strong> 17 foyers d’incendies qui se sont déclarés à<br />

travers la wilaya. Toutefois, <strong>de</strong>ux foyers exceptionnels ont, à eux seuls, endommagé 139 ha <strong>de</strong> la<br />

forêt <strong>de</strong> Sassel, soit 80% <strong>de</strong> la superficie totale brûlée. Le pyromane, auteur <strong>de</strong> ces feux, a été<br />

arrêté en flagrant délit par les éléments <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> Police forestière d’El Amria.<br />

Skikda : <strong>de</strong>s actions pour prévenir les inondations<br />

Plusieurs actions <strong>de</strong>stinées à prévenir les inondations, viennent d’être lancées dans la wilaya <strong>de</strong><br />

Skikda, a-t-on appris, hier, auprès <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> la wilaya. Les <strong>de</strong>rnières intempéries<br />

accompagnées d’importantes averses orageuses (environ 44 mm recueillis en quelques heures)<br />

«ont fait réagir les autorités locales», qui se sont mobilisées dès la diffusion du <strong>de</strong>rnier BMS<br />

(bulletin météorologique spécial), pour faire face à tout risque d’aggravation <strong>de</strong> la situation.<br />

Ouargla : plus <strong>de</strong> 2 800 pèlerins <strong>de</strong>s wilayas du Sud programmés<br />

Un total <strong>de</strong> 2 830 pèlerins <strong>de</strong>s wilayas du Sud sont programmés cette année, au départ <strong>de</strong><br />

l’aéroport <strong>de</strong> Ouargla à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s Lieux saints <strong>de</strong> l’Islam en Arabie saoudite, pour<br />

l’accomplissement du Hadj, a-t-on appris, hier, auprès <strong>de</strong> la délégation régionale d’Air Algérie.<br />

Onze vols assurés par la compagnie nationale Air Algérie, avec une moyenne <strong>de</strong> 250 à<br />

260 passagers chacun, sont prévus pour transporter les pèlerins <strong>de</strong>s wilayas <strong>de</strong> Ouargla,<br />

Ghardaïa, El-Oued, Illizi et Tamanrasset, vers Médine ou Djedda (Arabie saoudite), et ce sur la<br />

pério<strong>de</strong> allant du 27 septembre au 8 octobre 2012.<br />

Constantine : rencontre prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FAF-prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s clubs<br />

professionnels <strong>de</strong> l’Est<br />

Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération algérienne <strong>de</strong> football (FAF), Mohamed Raouraoua, rencontrera<br />

aujourd’hui, à Constantine, les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s clubs professionnels <strong>de</strong> l’Est du pays, a-t-on<br />

appris, hier, auprès <strong>de</strong> la Ligue régionale <strong>de</strong> football <strong>de</strong> Constantine (Lrfc). Selon le prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la Ligue, Ab<strong>de</strong>lhamid Dehamchi, chargé <strong>de</strong> préparer cette réunion, la rencontre aura lieu<br />

dans l’après-midi au siège <strong>de</strong> la wilaya, en présence <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong>s 11 clubs<br />

professionnels <strong>de</strong> football <strong>de</strong> l’Est du pays. Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FAF sera accompagné <strong>de</strong><br />

MM. Ab<strong>de</strong>lkrim Yahla et Mahfoud Kerbadj, respectivement prési<strong>de</strong>nt du Forum <strong>de</strong>s clubs<br />

professionnels et prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Ligue professionnelle <strong>de</strong> football (LPF).<br />

Est<br />

Sud

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