Le bois raméal et la pédogénèse - Chemin faisant
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Groupe de Coordination sur les Bois Raméaux<br />
Département des Sciences du Bois e de <strong>la</strong> Forêt<br />
Université Laval, Québec, Canada<br />
4<br />
<strong>Le</strong> <strong>bois</strong> <strong>raméal</strong> <strong>et</strong> <strong>la</strong> <strong>pédogénèse</strong>...<br />
Professeur Gilles <strong>Le</strong>mieux, 1990<br />
champignons. <strong>Le</strong>s interprétations des résultats par <strong>la</strong> suite seront d'un tout autre<br />
ordre, <strong>et</strong> seuls des critères <strong>et</strong> des paramètres d'ordre biologique peuvent être<br />
invoqués avec réalisme. Mise à part les techniques de culture, les mesures ont<br />
porté sur plusieurs facteurs dont <strong>la</strong> productivité fut <strong>la</strong> principale. Toutefois, les<br />
coûts de traitement du sol n'ont pas été négligés non plus que les aspects<br />
phytosanitaires, résistance au gel, qualité gustative, économies de carburant, <strong>et</strong>c...<br />
<strong>Le</strong>s cultures: l'avoine.<br />
L'une des premières cultures à être testée fut l'avoine à Lauzon, comté<br />
Lévis sur <strong>la</strong> ferme Carrier, dès 1979. Après l'application de 150m 3 /ha de copeaux<br />
provenant d'Hydro-Québec <strong>et</strong> de 50,000 litres/ha de lisier de porc, l'avoine a été<br />
semée dans les jours qui ont suivi après épandage de NPK de façon identique<br />
tant dans <strong>la</strong> parcelle que dans le témoin. A <strong>la</strong> mi-juill<strong>et</strong> <strong>la</strong> parcelle traitée était de<br />
densité sensiblement plus forte que le témoin avec une couleur g<strong>la</strong>uque du<br />
feuil<strong>la</strong>ge en opposition avec un aspect vert-jaunâtre du témoin. Après quelques<br />
semaines, non seulement tout le <strong>bois</strong> <strong>raméal</strong> était métabolisé, mais le sol était<br />
complètement mé<strong>la</strong>nisé, passant d'un brun jaunâtre à un brun choco<strong>la</strong>t foncé. A<br />
l'analyse, les deux parcelles s'avérèrent avoir le même taux de matière organique<br />
mais montraient bien une productivité fort différente. L'année qui suivit, <strong>la</strong> teinte<br />
"choco<strong>la</strong>t foncé" fit son apparition dans <strong>la</strong> parcelle témoin à <strong>la</strong> suite de l'utilisation<br />
des mêmes instruments aratoires <strong>et</strong> d'un même traitement cultural pour les deux<br />
parcelles.<br />
Pour ce qui est des rendements, ils se montrèrent d'environ 25% plus<br />
élevés dans <strong>la</strong> parcelle que dans le témoin. <strong>Le</strong> nombre de grains à l'épi était plus<br />
élevé <strong>et</strong> plus lourds. <strong>Le</strong> contenu en nutriments des pailles était plus élevé chez le<br />
témoin que dans <strong>la</strong> parcelle.<br />
<strong>Le</strong>s pommes de terre<br />
Ici, deux expériences méritent d'être re<strong>la</strong>tées, <strong>la</strong> deuxième ayant été<br />
faite par le groupe Transforêt de Saint-Ambroise, dans <strong>la</strong> région du Saguenay<br />
(Tremb<strong>la</strong>y <strong>et</strong> allii [1985]). La première expérience eut lieu au début des années 80<br />
<strong>et</strong> montra une croissance des tiges hors du commun tant en hauteur qu'en<br />
diamètre au niveau du sol. C<strong>et</strong>te luxuriance de <strong>la</strong> végétation devait<br />
théoriquement ne montrer que de maigres résultats quant au nombre de<br />
tubercules produits; ce fut l'inverse <strong>et</strong> malgré <strong>la</strong> luxuriance des tiges, le nombre<br />
de tubercules <strong>et</strong> leurs qualités furent remarquables <strong>et</strong> exceptionnels. <strong>Le</strong>s<br />
expériences de Transforêt évaluées par Tremb<strong>la</strong>y <strong>et</strong> allii [1985] montrent que<br />
pour une quantité équivalente d'engrais, l'apport d'écorce de tremble <strong>et</strong> de