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Le bois raméal et la pédogénèse - Chemin faisant

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Groupe de Coordination sur les Bois Raméaux<br />

Département des Sciences du Bois e de <strong>la</strong> Forêt<br />

Université Laval, Québec, Canada<br />

34<br />

<strong>Le</strong> <strong>bois</strong> <strong>raméal</strong> <strong>et</strong> <strong>la</strong> <strong>pédogénèse</strong>...<br />

Professeur Gilles <strong>Le</strong>mieux, 1990<br />

microorganisme vivant actuellement. Enfin, les organismes <strong>et</strong> les mécanismes par<br />

lesquels les macromolécules de lignine se dégradent sont tout à fait exceptionnels.<br />

Bien que des études microbiologiques portant sur <strong>la</strong> biodégradation de<br />

<strong>la</strong> lignine se poursuivent depuis de nombreuses années, l'année 1983 doit être<br />

considérée comme une année charnière dans ce domaine. Pour <strong>la</strong> première fois,<br />

on m<strong>et</strong> en évidence le rôle des peroxydases fongiques dans <strong>la</strong> dégradation de <strong>la</strong><br />

lignine. L'histoire <strong>et</strong> <strong>la</strong> signification de c<strong>et</strong>te découverte a été <strong>la</strong>rgement analysée<br />

par Kirk <strong>et</strong> Farrell [1987]. Depuis peu, <strong>la</strong> dégradation de <strong>la</strong> lignine par les<br />

bactéries attire de plus en plus l'attention des chercheurs (Vicuna [1988]) <strong>et</strong> on<br />

rapporte l'activité de peroxydase chez Streptomyces viridisporus (Ramachantra <strong>et</strong><br />

alli [1988]). Toutefois, les bactéries décomposent <strong>la</strong> lignine incomplètement <strong>et</strong><br />

lentement si on les compare aux pourritures b<strong>la</strong>nches (Basidiomycètes). Ici les<br />

mécanismes de dégradation de <strong>la</strong> lignine sont très différents de ceux de<br />

l'attaque fongique; le principal eff<strong>et</strong> réside dans <strong>la</strong> mise en solution des<br />

hydrocarbones complexes à poids molécu<strong>la</strong>ire élevé (fraction humique). La<br />

majorité des progrès de <strong>la</strong> connaissance ont été réalisés par l'étude d'un fungus<br />

responsable de <strong>la</strong> pourriture b<strong>la</strong>nche, Phanerocha<strong>et</strong>e chrysosporium<br />

(Hyménomycète).<br />

<strong>Le</strong>s enzymes qui dégradent <strong>la</strong> lignine<br />

Deux groupes de recherche indépendants rapportèrent presque<br />

simultanément <strong>la</strong> découverte d'une enzyme capable de dégrader <strong>la</strong> lignine, soit<br />

Glenn <strong>et</strong> allii [1983] ansi que Tien & Kirk [1983.] C<strong>et</strong>te découverte a été précédée<br />

par une étude de réaction de rupture du noyau Ca-Cß d'un modèle dimétrique<br />

par cultures lignolytiques. L'activité responsable de c<strong>et</strong>te réaction fut identifiée<br />

comme provenant d'une seule protéine avec un poids molécu<strong>la</strong>ire de 42,000<br />

Daltons <strong>et</strong> un pl de 3,5. Il a été noté que l'enzyme en question dépolymérisait <strong>la</strong><br />

lignine de bouleau en présence de H 2 O 2 . L'enzyme a été identifiée comme une<br />

peroxydase (Harvey <strong>et</strong> allii [1985]; Kui<strong>la</strong> <strong>et</strong> allii ([1985]). La production, <strong>la</strong><br />

purification, <strong>la</strong> caractérisation physique <strong>et</strong> cinétique, de même que <strong>la</strong><br />

cristallisation <strong>et</strong> l'activité catalytique de ces lignoperoxydases, ont été étudiés en<br />

profondeur (Kirk <strong>et</strong> Farrell [1987]).<br />

Un an plus tard, c'est au tour de Kuwahara <strong>et</strong> allii [1984] de découvrir<br />

une autre peroxydase dans un milieu extracellu<strong>la</strong>ire de culture de Phanerocha<strong>et</strong>e<br />

chrysosporium . C<strong>et</strong>te peroxydase montra une dépendance absolue aux ions de<br />

manganèse. L'enzyme fut appelée peroxydase Mn(II)-dépendante dans <strong>la</strong><br />

mesure où elle oxyde Mn(II) en Mn(III) qui, a son tour oxyde divers substrats par<br />

les mécanismes d'oxydation à un électron. <strong>Le</strong> rôle que joue c<strong>et</strong>te enzyme demeure

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