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Le bois raméal et la pédogénèse - Chemin faisant

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Groupe de Coordination sur les Bois Raméaux<br />

Département des Sciences du Bois e de <strong>la</strong> Forêt<br />

Université Laval, Québec, Canada<br />

14<br />

<strong>Le</strong> <strong>bois</strong> <strong>raméal</strong> <strong>et</strong> <strong>la</strong> <strong>pédogénèse</strong>...<br />

Professeur Gilles <strong>Le</strong>mieux, 1990<br />

Pour sa part, l'expérience forestière utilisant des copeaux de <strong>bois</strong><br />

dormants, en p<strong>et</strong>ite quantité sur un sol particulièrement pauvre, donne également<br />

d'excellents résultats mais, c<strong>et</strong>te fois, portant sur <strong>la</strong> régénération forestière, alors<br />

que les parcelles traitées avec des copeaux plus riches en protéines prélevés en<br />

pleine saison de croissance, donnent des résultats n<strong>et</strong>tement moins intéressants.<br />

Nous r<strong>et</strong>raiterons de c<strong>et</strong>te question plus loin après avoir pris connaissance de<br />

toutes les subtilités de l'expérimentation forestière.<br />

Avant de clore ce chapitre, il est bon de souligner que l'application de<br />

BRF (copeaux) dans l'expérience Carrier de Lauzon en culture maraîchère, avec<br />

un volume variant de 150 à 200m 3 /ha, donne des sols d'une profondeur bien<br />

mé<strong>la</strong>nisée de plus de 35cm à partir de graviers presque stériles <strong>et</strong> dont <strong>la</strong><br />

production <strong>et</strong> <strong>la</strong> résistance à <strong>la</strong> sécheresse sont tout à fait remarquables en<br />

particulier avec des haricots <strong>et</strong> des fraises à l'été 1989.<br />

Une définition du matériau de base; le <strong>bois</strong> <strong>raméal</strong>.<br />

Dès que les premières expériences de Guay, Lachance & Lapointe<br />

furent connues, plusieurs se montrèrent <strong>et</strong> se montrent encore sceptiques par<br />

rapport à l'eff<strong>et</strong> des copeaux sur le sol, en particulier au suj<strong>et</strong> des rendements. Un<br />

bon nombre de réticences venaient de ce que des résidus de <strong>bois</strong> ont déjà été<br />

utilisés <strong>et</strong> provoquent invariablement une déficience en azote, une baisse du pH,<br />

une baisse des rendements <strong>et</strong> une apparition de carpophores de nombreux<br />

champignons. Devant les résultats obtenus sur le terrain <strong>et</strong> les appréhensions<br />

manifestées <strong>et</strong> surtout <strong>la</strong> méfiance du "<strong>bois</strong>" en agriculture, il nous a fallu r<strong>et</strong>raiter<br />

un moment <strong>et</strong> songer à <strong>la</strong> raison principale de c<strong>et</strong> imbroglio invraisemb<strong>la</strong>ble mais<br />

bien réel.<br />

<strong>Le</strong>s deux termes utilisés pour dénoncer nos travaux étaient les sciures<br />

<strong>et</strong> les copeaux de rabotage. Il nous est venu rapidement à l'esprit que <strong>la</strong> définition<br />

que nous donnions des matériaux employés n'était ni exacte, ni appropriée. Nous<br />

avons donc cherché, dans <strong>la</strong> littérature scientifique, une description du <strong>bois</strong><br />

<strong>raméal</strong> par rapport au <strong>bois</strong> caulinaire; nous n'en avons trouvé aucune à ce jour,<br />

d'où <strong>la</strong> nécessité de faire <strong>la</strong> distinction <strong>et</strong> <strong>la</strong> description des deux. Nous <strong>la</strong> fîmes<br />

(<strong>Le</strong>mieux [1986]); ce qui nous mena à chercher réponse à des observations que<br />

nous qualifions de fondamentales.<br />

La principale distinction entre le <strong>bois</strong> <strong>raméal</strong> <strong>et</strong> le <strong>bois</strong> caulinaire<br />

réside dans le ratio carbone sur azote ou polysaccharides sur protéines (C/N) qui

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