TENNIS INFO N°447 Décembre 2012 - Fédération Française de ...

TENNIS INFO N° 447 n DÉCEMBRE 2012 n pRIx : 2 e
Le magazine officieL de La fÉdÉRaTion fRanÇaiSe de TenniS
EntrEtiEn croisé clémEnt-maurEsmo
Paroles
de capitaines
congrès fédéral
un rendez-vous
plébiscité
EntrEtiEn P. HagElauEr
“Jouer collectif’’
BnPPm
ferrer sacré

au sommaire
LE rEndEz-Vous
4 Championnats de France par équipes - 1 re division
Un hiver bien show
InstItutIonnEL
6 Congrès fédéral
“Développer encore nos atouts.”
9 discours d’ouverture
EntrEtIEn
10 Amélie Mauresmo-Arnaud Clément
Paroles de capitaines
sur LE CIrCuIt
14 BnP Paribas Masters 2012
Le cinquième élément
20 Future
La Roche-sur-Yon, Rodez
22 ItF féminins
Limoges, Equeurdreville, Nantes, Poitiers
25 Jeunes
Saint-Cyprien, Gradignan, National
Cadets, Petits Capellans
ÉPrEuVE FÉdÉrALE
28 tennis Entreprise
AnIMAtIon Et dÉVELoPPEMEnt
30 raquettes FFt 2012
32 rassemblement des Ced/Animateurs
34 Fonds d’aide aux initiatives locales
CôtÉ FFt
38 dtn
Entretien avec Patrice Hagelauer
41 Première série 2013
PrAtIquE
44 Équipement
oPEn
49 Valérie Fourneyron
www.fft.fr
www.rolandgarros.com
www.bnpparibasmasters.com
éditorial
par Jean Gachassin
Président de la Fédération française de tennis
Préserver nos valeurs
et nos convictions
En marge du BNP Paribas Masters – qui a vu deux Tricolores
atteindre le dernier carré – s’est tenu le Congrès fédéral.
À cette occasion, devant les dirigeants régionaux
et départementaux, j’ai balayé les grands dossiers
qui fondent notre mission à la tête du tennis français,
et constituent les grands chantiers de demain.
Ces chantiers sont nombreux et de la plus grande importance
– nous aurons prochainement l’occasion de les exposer
ici. Face à tous ces enjeux et dans un contexte économique
pour le moins morose, nos forces sont réelles :
Roland-Garros, bien sûr, mais aussi nos 8 000 clubs,
notre million de licenciés et nos dizaines de milliers
de dirigeants bénévoles.
Les obstacles qui devront être surmontés, les combats
qui devront être menés, suscitent en moi le vif désir de
relever ces défis. Je souhaite donc, à la tête de notre
belle Fédération, garder le brassard de capitaine
d’une équipe dirigeante motivée et soudée.
L’heure n’est pas encore au bilan, mais si je devais vous dire,
dès aujourd’hui, ma plus grande fierté quant au chemin
parcouru ensemble depuis quatre ans, je citerais
sans hésiter l’unité et la solidarité retrouvées du tennis
français, dans un esprit de camaraderie.
Au moment où nous aurons besoin de toute notre énergie
pour relever les défis qui nous attendent, cette solidarité
sera assurément un atout majeur. Sachons la préserver,
autour de valeurs et convictions partagées.
Merci encore pour votre confiance.
Décembre 2012 n TENNIS INFO N° 447 n 3

Le rendez-vous
CHAMPIONNAT DE FRANCE PAR ÉQUIPES • PREMIÈRE DIVISION
Un hiver bien show
Du samedi 10 novembre au samedi 8 décembre, la France du tennis vit au rythme
des championnats de France masculin et féminin par équipes de première division.
Après cinq journées, les quatre meilleurs clubs messieurs et les deux meilleures
équipes dames se retrouveront à Marcq-en-Baroeul, au centre de ligue des Flandres,
pour la très attendue phase finale. Un rendez-vous que Tennis Info vous présente ici.
Un rendez-vous très attendu
Président de la ligue
des Flandres, qui accueille
la phase finale de première
division depuis 2011
jusqu’à l’année prochaine,
Jean-Luc Ténédos fait le point
sur cet événement d’envergure.
L’édition 2012 « Le bilan a été très
positif. Pour une première, ç’a été
une grande réussite. Nous avons
eu un tableau extraordinaire ! Nous
avons un grand nombre des meilleures
joueuses et des meilleurs
joueurs français : Gilles Simon,
Jérémy Chardy, Michaël Llodra, Julien
Benneteau, Benoît Paire, Nicolas
Mahut, Alizé Cornet… »
4 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
L’édition 2013 « Grâce à l’expérience
emmagasinée, nous faisons
tout pour que ça se passe aussi bien et
mieux encore. Notre centre de ligue
– rénové l’an passé – s’est révélé très fonctionnel,
grâce à ses six courts et ses 2000
places en tribunes. Nous allons améliorer
les petites choses qui ont moins bien
fonctionné. Tous les bénévoles présents
l’an passé ont voulu s’engager à nouveau
pour cette nouvelle édition. C’est une
bonne nouvelle, dans ces temps difficiles
pour le bénévolat. Cette année, la soirée
officielle s’annonce exceptionnelle. Elle
aura lieu sous la verrière de la chambre de
commerce de Lille, et un chef étoilé sera
aux fourneaux pour l’occasion. »
L’avenir « Les partenaires de la première
édition nous ont tous suivis pour
la seconde. Et d’ores et déjà, ils sont prêts
pour une troisième édition. Là encore,
c’est une très bonne nouvelle dans le
contexte économique actuel, la preuve
que cette première division est un très bel
événement. » Benjamin Waldbaum
EN PRATIQUE
Où ?
Centre de ligue des Flandres, 93, rue
du Fort, 59700 Marcq-en-Baroeul
Quand ?
Demi-finales de la 1re division masculine
le vendredi 7 décembre à partir
de 13 heures. Finales des 1res divisions
masculine et féminine le samedi
8 décembre à partir de 12 heures.
Le format ?
4 simples au meilleur des 3 sets avec
Quoi de neuf
pour 2013 ?
Comptant pour la saison sportive
2013 (débutée le 1er octobre
2012), le championnat de France par
équipes de première division a connu
deux modifications de son règlement :
• le championnat féminin comprend
désormais deux poules de cinq
équipes à la place de deux poules
de quatre clubs jusqu’à l’an passé ;
• un classement minimal de
participation a été mis en place.
La participation sera interdite à
tout joueur dont le classement est
inférieur à -2/6 pour le simple,
ou à -1 pour le double.
Ainsi, un joueur classé -1 ou mieux
en double, dont le classement de
simple est inférieur à -2/6, ne peut
participer qu’aux matchs de double.
jeu décisif dans chaque manche, suivis de
2 doubles au meilleur des 3 sets avec jeu
décisif dans chaque set, no-ad (point
décisif à 40 A), et un super jeu décisif
en 10 points en guise de 3e set en cas
d’égalité à un set partout. En cas d’égalité
à l’issue des 6 matchs, la rencontre
se jouera sur un double disputé
sous la forme d’un super jeu décisif.
À suivre
Infos, résultats et direct vidéo sur
www.fft.fr

RétRo 2011
Premières
dans les Flandres
Les messieurs de Villa Primrose et les dames
du TCM Denain ont remporté leur premier
titre en première division à Marcq-en-Baroeul
en décembre 2011.
Historique ! À leur tour, ce
samedi 10 décembre 2011,
la Villa Primrose et le TCM
Denain ont inscrit leur nom au palmarès
de la plus grande épreuve
par équipes de France. Sur les
magnifiques courts couverts de la
ligue des Flandres, les messieurs de
Bordeaux ont été les plus rapides
à s’imposer. En finale, contre le
TC Paris, Michaël Llodra, Jérémy
Chardy, Steve Darcis et Benoît
Paire ont apporté leur point, face
à Gilles Simon, Julien Benneteau,
Marc Gicquel et Marco Chiudinelli.
« Nous sommes contents, surtout
pour les joueurs qui étaient très
impliqués dans cette épreuve, s’est
réjoui le président de Prim rose,
“C’est historique pour
nous. Ce club, vieux
de 115 ans, n’avait
jamais remporté ce
championnat !”
Bernard dupouy (primrose)
Bernard Dupouy. C’est historique
pour nous car ce club, vieux de
115 ans, n’avait jamais remporté
ce championnat ! » Les Bordelais
n’ont pas manqué de rendre hommage
à Mathieu Montcourt, joueur
emblématique du club tragiquement
décédé en juillet 2009 à l’âge
de 24 ans. « Il a participé au début
de cette belle aventure, et c’est aussi
pour lui que nous nous sommes battus
pour conquérir ce trophée »,
avait ajouté Jean-Baptiste Perlant,
le capitaine de Primrose.
Côté féminin, le TCM Denain
a scellé son succès contre le SC
Levallois aux doubles décisifs (4/2).
Monica Niculescu, Alizé Cornet,
Kathrin Woerle, Kirsten Flipkens
et Anne Kremer ont pu savourer
le parcours victorieux de leur club,
ses six courts et ses 200 licenciés.
« C’est fabuleux, ce qui arrive au TC
Denain, le petit Poucet de la 1 re division,
s’était exclamé Louis Miroux,
son président. Nous méritions ce
titre. » Le dirigeant se projetait déjà
dans l’avenir : « Notre objectif sera
de le gagner l’année prochaine ».
Rendez-vous le 8 décembre pour le
bis repetita ? B. W.
tCM Denain
Parole de vainqueur
Président du TCM Denain, victorieux
du titre 2012 en première division
dames, Louis Miroux détaille
les conséquences de ce succès.
Quel a été l’impact de votre victoire ?
Pour notre club, ça n’a pas été un aboutissement,
car l’histoire de Denain en première division
continue. Depuis notre montée il y a six ans,
nous avons tout de suite visé le maintien puis la
gagne. Ç’a été une grosse récompense pour le
club. Localement, je n’aurais pas imaginé qu’un
titre dans cette compétition aurait des retombées
aussi agréables.
Quelles ont donc été ces retombées ?
Les médias locaux nous ont beaucoup sollicités.
Nous avons eu beaucoup de retours
positifs, aussi bien des associations sportives
de la ville que des responsables institutionnels
(mairie, Conseil général, communauté de
communes…). Dans un contexte économique
beaucoup moins évident, on peut capitaliser
sur ce résultat. Encore une fois, et par rapport
au tournoi ITF féminin que nous organisons,
je n’aurais pas imaginé que l’impact serait
aussi fort.
Cela a-t-il modifié des choses dans le club ?
En fait, l’organisation du “25 000 dollars”
s’ajoutant au titre de première division et aux très
bons résultats de nos jeunes – la championne de
France 15-16 ans 2012, Océane Dodin, est licenciée
à Denain –, tout cela valorise notre travail.
D’ailleurs, notre victoire a rejailli très fortement
sur les jeunes et notre centre d’entraînement. Le
haut niveau concourt au développement de la
formation. B. W.
Décembre 2012 n TENNIS INFO N°447 n 5

Institutionnel
Congrès fédéral
“Développer encore nos
Le Congrès fédéral s’est
tenu les 3 et 4 novembre
au stade Roland-Garros.
Au programme de ces deux
matinées, notamment,
un aperçu du projet
de formation des moins de
12 ans, un point d’étape sur
la modernisation du stade
Roland-Garros et la présentation
du Web dirigeants.
6 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
Le samedi matin, les dirigeants
des ligues et comités départementaux
se sont retrouvés
au Club des Loges où le président
Jean Gachassin a déclaré
le congrès ouvert. Au cours de son allocution
(voir les extraits de son discours
p. 9), le président a évoqué l’actualité
de la Fédération, mais a aussi posé un
regard sur « le chemin parcouru depuis
quatre ans ».
Sans nier que la Fédération traversait
« en quelque sorte une zone de turbulences
», Jean Gachassin est revenu,
notamment, sur l’augmentation du
nombre de licences, dont il s’est dit fier,
sur les résultats sportifs du haut niveau,
en soulignant « la bonne santé du tennis
masculin », tout en reconnaissant la fragilité
de son pendant féminin, en pleine
“reconstruction”. Le président a également
salué les bons résultats des Bleus
aux J. O. de Londres : « Je crois que cela
restera parmi mes plus beaux souvenirs
de dirigeant ». Dans le domaine de la
formation, Jean Gachassin a levé le voile
sur le changement de cap amorcé par la
DTN, au sujet des moins de 12 ans.
Plus globalement, le président a
évoqué les revendications financières
des joueurs : « Le tennis professionnel
nous apporte son lot de sérieuses préoccupations.
Nous sommes confrontés

atouts.”
Jean Gachassin lors
du discours d’ouverture
du conGrès fédéral
aujourd’hui à une revendication très forte
des joueurs qui réclament une part plus
importante des profits de notre tournoi
de Roland-Garros, auxquels ils n’ont
peut-être pas été toujours suffisamment
Jean-Pierre
dartevelle
associés. Nous sommes, comme nos amis
anglais, australiens et américains, au
cœur de longues discussions parfois difficiles,
mais je suis raisonnablement
confiant, là aussi : nous trouverons des
solutions. Mais c’est vrai, nous aurons
sans doute à faire un effort important sur
ce terrain-là ». Jean Gachassin s’est par
ailleurs longuement attardé sur le projet
de modernisation du stade Roland-
Garros (MSRG) qui « est l’objet de bien
des controverses. C’est une véritable
course d’obstacles, mais nous y arriverons.
Les obstacles, jusqu’ici, nous les avons
franchis avec opiniâtreté et méthode, les
uns après les autres, dans le respect des lois
et procédures de notre pays… ». Le président
a enfin demandé « le soutien sans
faille de tout le tennis français ».
En conclusion, après avoir rappelé
les risques encourus par le tennis et
le contexte économique difficile, il a
exhorté l’assistance à s’appuyer « sur
nos forces, nos atouts, nos convictions et
nos valeurs ».
“Les difficultés auxquelles
nous sommes
confrontés sont réelles,
mais nous sommes
vigilants et nous saurons
les surmonter.
Soyons donc prudents,
mais pas inquiets !”
dominique malcotti
C’est Jean-Pierre Dartevelle, vice-président
délégué en charge de la DTN et
de la compétition nationale, qui lui a
succédé au pupitre. L’intervention du
président de la ligue de Franche-Comté
a porté sur les grandes lignes du projet
de formation des moins de 12 ans,
en précisant qu’il s’agissait d’« un point
d’étape sur un projet bien avancé, mais
qui doit encore connaître quelques réajustements
pour être parfaitement et
facilement mis en place ». Après en avoir
présenté les idées forces, Jean-Pierre
Bernard
Giudicelli
Dartevelle a martelé que cette réforme
« réalisée pour tous et avec tous, est essentielle
pour l’ensemble du tennis français ».
Le Directeur technique national
Patrice Hagelauer et Alain Solvès, responsable
du tennis régional, ont détaillé
en profondeur cette réforme. Le premier
s’est attardé sur les constats à l’origine de
cette proposition, le second en a précisé
le contenu et les objectifs (voir encadré
en bas de la page 8).
5 e intervenant de la matinée, Bernard
Giudicelli, vice-président délégué en
charge de Roland-Garros, a bien sûr
parlé de la modernisation du stade de
la Porte d’Auteuil. Après avoir tordu le
cou à quelques idées reçues, propagées
par les adversaires du projet, et dont la
campagne de désinformation a pollué
les boîtes e-mails des dirigeants du tennis,
Bernard Giudicelli a vivement invité
les élus régionaux à rétablir la vérité, en
relayant autour d’eux l’avis favorable du
commissaire enquêteur, quant à la révision
du Plan Local d’Urbanisme.
Bernard Giudicelli a ensuite donné la
parole au directeur général de la FFT,
Gilbert Ysern, qui est revenu sur les 9 mois
écoulés depuis l’AG de février 2012. Il a
ensuite abordé en détail divers points,
dominique
malcotti
t
Décembre 2012 n TENNIS INFO N°447 n 7

t
Institutionnel
“Nous devrons
faire évoluer
nos schémas de pensée
et notre modèle
économique.”
Jean Gachassin
dont le nouveau calendrier prévisionnel,
les prochaines échéances administratives,
le montant prévisionnel des investissements…
De son côté, Dominique Malcotti, trésorier
général de la FFT, a évoqué devant
les dirigeants de ligue et de comités les
estimations du coût du projet de MSRG.
À l’Assemblée générale de février 2011,
le chiffre avancé était de 273 m€ contre
340 m€ aujourd’hui après actualisation.
Le président de la ligue du Limousin
a présenté le business plan pour la
période 2013-2018, en détaillant les
hypothèses retenues permettant de
dégager les ressources nécessaires
au financement de MSRG, ainsi que
l’hypothèse d’évolution des produits et
des charges.
Après cet exposé très précis et chiffré
et en conclusion de son intervention, le
trésorier général s’est montré rassurant :
«Les difficultés aux quelles nous sommes
confrontés sont réelles, mais nous sommes
vigilants et nous saurons les surmonter.
Soyons donc prudents, mais pas inquiets,
notre fédération est, et restera, en bonne
santé !»
Applaudissements !
ProJET formaTion dEs moins dE 12 ans
“Une réforme qui aura besoin de tous pour réussir”
Selon le DTN Patrice Hagelauer,
pour « la formation d’un joueur
de 8 à 12 ans, moment clef très
favorable à l’apprentissage, âge d’or des
acquisitions techniques et mentales, la
compétition est un outil indispensable
et irremplaçable à condition qu’elle
soit source de plaisir et non de stress
ou d’angoisse ». La nouvelle réforme se
veut globale et multifactorielle. « Elle
intègre le jeu, l’opposition, le match, la
compétition dès la première séance de
l’école de tennis », a ajouté pour sa part
Alain Solvès, responsable du pôle Tennis
régional à la DTN.
Pour aboutir à cette proposition de
réforme, ses artisans sont partis de
8 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
La seconde matinée, le dimanche, a
débuté par un bilan des conseils interrégionaux.
L’élu en charge de ce dossier,
Patrick Miot, en a brièvement rappelé les
objectifs et les attentes. Sur les cinq rapporteurs
– les présidents des ligues ayant
accueilli les interrégions : Paris, Languedoc-Roussillon,
Lyonnais, Seine-Marne
et Guyenne (Martine Gérard) –, quatre
se sont ensuite succédé sur l’estrade pour
proposer leurs synthèses sur les thèmes
abordés lors de ces rendez-vous : le président
de la ligue de Paris, Hughes Cavallin
(compétition individuelle et par équipes ;
communication et outils de communication),
le président de la ligue du
Languedoc-Roussillon, Éric Largeron
(tennis féminin ; politique sportive et
relation avec les DE, les AMT), le président
du Lyonnais, Jean Wallach (gestion
des ressources humaines ; relation avec
les collectivités locales et territoriales),
et le secrétaire général et président de
la ligue de Seine-et-Marne Daniel Hette
(évolution des licences ; actions sociales
et solidaires, relations avec les clubs et le
développement-action des CeD).
La dernière intervention a été consacrée
au projet d’internet des dirigeants, un des
engagements forts du programme FFT
2012 comme a tenu à le rappeler Bernard
Guidicelli : « Développer le réseau internet
fédéral pour le rendre encore plus interactif
et plus communicant avec les dirigeants
de clubs ». Il s’est attelé à la présentation
de cet outil web 2.0 censé assurer « une
communication ascendante, descendante
et transverse des dirigeants de ligues, de
comités et de clubs ». Il en a évoqué tour à
tour les enjeux, les objectifs, les avantages,
ainsi que le calendrier prévisionnel des
expérimentations et du déploiement.
quatre constats : déséquilibre des mois
de naissance ; ratio compétiteur/licences
trop déséquilibré ; impact négatif du
classement ; liens ténus entre précocité
et haut niveau. Des objectifs ont ensuite
été fixés : avoir plus de compétiteurs ;
Patrice
haGelauer
Pour conclure le Congrès fédéral, Jean
Gachassin a notamment déclaré que face
aux difficultés réelles rencontrées « nous
devrons faire preuve de la plus grande vigilance,
développer encore nos atouts et, sans
doute, faire aussi évoluer nos schémas de
pensée et notre modèle économique ». Il
a profité de l’occasion pour réaffirmer sa
volonté de briguer un second mandat avec
ses mots bien à lui : « Je souhaite donc, à
la tête de notre belle Fédération, garder le
brassard de capitaine d’une équipe dirigeante
motivée et soudée ».
Standing ovation !
Un bel hommage !
de g. à d. : le secrétaire général Daniel Hette, Patrick
Miot et Hughes Cavallin, président de la ligue de Paris.
À l’occasion du Congrès fédéral,
Patrick Miot, vice-président délégué
de la FFT en charge des Activités fédérales,
a livré un petit message personnel :
« Au moment où je veux me consacrer
à ma famille et à mon épouse, donc
ne plus faire partie des élus de la fédération
et de ma ligue (Pays-de-la-Loire),
après 30 ans de vagabondage associatif,
je voudrais vous dire tout le plaisir
que j’ai eu à coordonner tous ces
rassemblements de dirigeants… »
Bien évidemment, les hommages
de ses pairs n’ont pas manqué.
avoir une compétition au service de la
formation ; mieux évaluer pour mieux
former ; éviter les impacts négatifs du
classement. Enfin, des axes prioritaires
ont été dégagés : l’école de tennis ; la
compétition à âge réel ; une compétition
pédagogique, ludique et attractive ; une
hiérarchisation constructive.
« C’est une réforme qui aura besoin de
tous pour réussir, a souligné Jean-Pierre
Dartevelle. De nous, qui sommes réunis
aujourd’hui, des présidents de clubs,
des ETR, des BE/DE, des AMT, des
initiateurs, des juges-arbitres
et des CeD. »
Tennis Info reviendra dans un dossier
complet sur cette réforme.

disCours d’ouvErTurE
“Nous sommes forts de nos 8000 clubs
et de notre 1,1 million de licenciés.”
En quelques extraits, voici l’essentiel
du discours d’ouverture prononcé
par Jean Gachassin, président de la FFT,
lors du Congrès fédéral.
Zone de turbulence L’an dernier, j’avais conclu mon propos en vous disant mot
pour mot « Dans notre Fédération, tous les voyants sont au vert, mais restons
vigilants ». Je ne croyais pas si bien dire, car aujourd’hui, notre Fédération traverse
en quelque sorte une zone de turbulences (…) Mais disons-le tout de suite, cette
zone de turbulences, nous l’abordons malgré tout avec beaucoup de confiance.
Confiance, car le tennis français se porte bien. Cette année encore – et c’est sans
doute le premier signe extérieur de notre bonne santé –, nous avons regagné des
licences, près de 20 000. Nous pouvons en être fiers.
Hausse du nombre de licenciés Fiers, car cette hausse de nos effectifs a
valeur de symbole. Le symbole d’un travail qui porte ses fruits. Vous m’entendez
souvent vous parler de tennis professionnel, de Roland-Garros, de tous ces grands
sujets qui, bien sûr, sont au cœur de nos préoccupations. Mais très sincèrement,
ce qui m’importe le plus, c’est la santé de notre tennis fédéral et de nos clubs. (…)
Fiers, car c’est une vraie victoire d’avoir gagné des licences cette année, dans un
environnement difficile, entre crise économique et concurrence en tout genre. Et
j’ai envie de dire que cette victoire, nous sommes allés la chercher tous ensemble.
Elle n’est pas tombée du ciel (…) Nous faisons ce qu’il faut pour cela.
Je m’y étais engagé en tant que candidat à la présidence de cette Fédération il
y a 4 ans et, sans faire par le menu le bilan de ce que nous avons fait au regard
des engagements que nous avions pris, globalement, avec l’équipe qui m’entoure,
nous avons tenu les promesses que nous avions faites. Au bout du compte, je
crois pouvoir dire que c’est l’ensemble du tennis français qui progresse, tant dans
son développement territorial que dans sa politique sportive, ses valeurs et ses
convictions, et une fois de plus, je voudrais dire merci à tous, dans cette salle,
mais aussi vous demander de transmettre mes remerciements à toutes celles et
ceux qui œuvrent au quotidien pour la bonne santé de notre tennis.
Politique sportive Nos joueurs sont nombreux dans le top 20, le top 50, le top
100. Cela montre la vitalité du tennis français et la qualité du travail fait par notre
DTN, nos ligues et nos comités départementaux. À la décharge de nos meilleurs
joueurs, je dirai que le fameux titre qui nous manque, en Grand Chelem ou en
Coupe Davis, est bien difficile à aller chercher aujourd’hui, dans un contexte où les
4 meilleurs joueurs du monde dominent notre sport comme cela ne s’était jamais
vu dans l’histoire de ce sport, faisant main basse sur tous les titres. Mais on continue
d’y croire. On sait que le tennis féminin est en moins bonne santé (…) Il est
en pleine reconstruction, et nous voyons quelques lueurs d’espoir (…) Enfin, je ne
peux pas évoquer le haut niveau sans revenir sur la joie que nous avons connue
aux jeux Olympiques. Nos joueurs Français ont eu le talent, le mérite, l’envie, d’aller
nous chercher 2 médailles à ces Jeux de Londres (…)
Formation des jeunes Ce mandat aura été, sur le plan de la politique sportive,
celui d’un véritable changement de cap. Nous l’avions annoncé au cours des 2
années précédentes, nous sommes allés encore plus loin récemment. Je voudrais
surtout souligner un axe qui me paraît absolument essentiel : celui de la recherche
du plaisir du jeu et de l’épanouissement des enfants. J’aime vraiment cette idée
qu’avant de fabriquer des champions, on a envie de veiller au bon épanouissement
de nos enfants. D’abord parce que c’est dans notre mission d’éducateurs, de
parents – après tout, la Fédération est une grande famille et tous ces jeunes qui
jouent au tennis sont nos enfants. Ensuite, parce qu’on croit que cet épanouissement
facilitera l’émergence des champions de demain. (…)
Revendications Nous sommes confrontés aujourd’hui à une revendication très
forte des joueurs, qui réclament une part plus importante des profits de notre tournoi
de Roland-Garros, auxquels ils n’ont peut-être pas été toujours suffisamment
associés. Nous sommes, comme nos amis anglais, australiens et américains,
au cœur de longues discussions, parfois difficiles, mais je suis raisonnablement
confiant, là aussi : nous trouverons des solutions, mais il est vrai que nous aurons
sans doute à faire un effort important sur ce terrain-là. (…)
MSRG : soutien sans faille de tout le tennis français La pérennité du succès
de notre tournoi passe par notre capacité, demain, à lui permettre de se dérouler
dans un stade plus moderne, plus confortable et plus conforme aux besoins du
tennis moderne. J’en suis plus que jamais convaincu. Quand je vois les sommes
folles que de nouveaux promoteurs sont prêts à investir dans le sport professionnel,
notamment dans les marchés émergents, je me dis qu’il est essentiel de
réussir notre modernisation du stade Roland-Garros, si nous voulons continuer
la course en tête, si nous voulons que les joueurs aient toujours envie de venir ici
plutôt qu’ailleurs, où on leur fait miroiter des montagnes de dollars, mais où ils ne
retrouveraient bien sûr pas l’histoire et l’âme qui sont les fondements essentiels du
succès de notre tournoi. Ce projet de modernisation, outre le fait qu’il va coûter un
peu plus cher que la nécessaire approximation initiale que nous en avions faite est
l’objet de bien des controverses. C’est une véritable course d’obstacles, mais nous
y arriverons. (…) Nous avons le soutien de la Mairie de Paris et de l’État, attachés
à ce que Roland-Garros contribue au rayonnement international de la France et de
sa capitale – mais pour réussir, nous avons aussi besoin du soutien sans faille de
tout le tennis français.
Revoir notre modèle économique Parler de zone de turbulences n’est pas
exagéré. Les risques qui pèsent sur notre sport sont réels et sérieux. Il faut adapter
notre business plan pour les années à venir. Une forte pression fiscale s’exerce
sur les entreprises. La rigueur budgétaire qui s’impose dans tout le secteur public
ne va pas nous aider – qu’il s’agisse du soutien de l’État au tennis français ou
du risque de désengagement croissant des collectivités territoriales. Sans doute
devrons-nous revoir quelque peu notre modèle économique, pour intégrer tous ces
nouveaux facteurs qui nous affectent. Mais vous me connaissez : mon optimisme
viscéral demeure intact.
Être sport ! Nous saurons, ensemble, traverser indemnes cette zone de turbulences,
parce que nous allons prendre très au sérieux tous ces sujets de préoccupation.
Et parce que notre Fédération est forte, comme l’est notre tournoi de
Roland-Garros. Pour cela, nous devrons plus que jamais nous appuyer sur nos
forces, nos atouts, nos convictions et nos valeurs. Nous sommes forts, parce que
Roland-Garros est un des événements majeurs de la planète sport, fort de son
histoire, de son palmarès, de son statut et du cadre inimitable de ce stade. Nous
sommes forts du rayonnement international de notre tournoi et de notre Fédération,
à la veille de l’accueil symbolique de l’Assemblée Générale du Centenaire de la
Fédération Internationale de tennis. Nous sommes forts du crédit dont jouit notre
Fédération au sein du mouvement sportif français. Nous sommes forts de nos 8000
clubs et de notre 1,1 million de licenciés. Nous sommes forts de l’engagement de
nos bénévoles. (…) Notre événement phare, nos clubs et nos membres, nous
saurons veiller à ce que personne ne vienne nous les prendre. Pour cela, plus que
jamais, les hommes et les femmes, les enfants de nos écoles de tennis comme les
dirigeants de nos clubs, doivent être au cœur de notre projet fédéral et de toutes
nos ambitions. Plus que jamais, nous devrons garder le cap d’une grande intransigeance
sur le sport et son éthique, sur les principes auxquels nous sommes attachés
et sur lesquels a été bâti notre succès. C’est tout ce que j’ai souhaité exprimer
par le slogan “être sport”, autour duquel s’articulent les grandes lignes du projet
nourri pour le second mandat, que j’aspire à exercer à la tête de notre belle maison
: car notre Fédération sera sport ou ne sera pas. Encore une fois, merci pour
votre engagement au service du tennis français, et merci pour votre confiance.
Décembre 2012 n TENNIS INFO N°447 n 9

Mauresmo-Clément
Paroles de
capitaines
Nommés l’été dernier capitaines des équipes de France de Fed Cup et de Coupe Davis,
Amélie Mauresmo et Arnaud Clément étrenneront l’un et l’autre leurs galons en 2013
(France-Allemagne les 9 et 10 février et France-Israël du 1 er au 3 février). Avant ces
grands rendez-vous, ils ont évoqué leur vision du poste. Sans détours.
Amélie, Arnaud, une question piège pour commencer… Si
vous deviez donner une définition du poste de capitaine, ce
serait quoi ?
Arnaud Clément : Celle-là, je l’attendais, je la craignais ! Ce sont
des questions auxquelles tu peux répondre en vingt minutes !
Amélie Mauresmo : (rires) Oui, mais en même temps, c’est une
question légitime quand on est capitaine ! Tu veux que je me
lance ?
A. C. : Vas-y, vas-y, je dirai la même chose, après (sourire)…
A. M. : De ce que j’ai pu découvrir en deux à trois mois, c’est
avant tout un job… de management. Dans le feu de l’action,
quand la première rencontre arrivera, je pense que mes compétences
de joueuse entreront en compte, pour la sélection,
pour le feeling avec les filles que je choisirai, pour le coaching
pendant les matchs… Mais pour l’instant, je suis dans la phase
de construction de mon staff. Il y a plein de détails à régler
10 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
que j’ignorais. C’est aussi ce qui fait le charme de cette nouvelle
fonction. Mais je suis aussi impatiente de me retrouver
dans le vif du sujet.
A. C. : Je trouve aussi cette partie “management-organisation”
enrichissante. On imagine le capitaine comme celui qui
est à côté du joueur, sur le terrain ou à l’entraînement, qui lui
parle. En fait, il y a énormément d’autres choses. Ce qui est
amusant, c’est que le tennis est probablement le seul sport où
on appelle le sélectionneur “capitaine”. J’ai dû expliquer à certaines
personnes, qui me félicitaient, que mon rôle n’est pas
sur le terrain, que c’est celui d’un sélectionneur qui choisit et
bâtit la meilleure équipe possible, d’un meneur d’hommes.
Mais j’ai dû préciser aussi que je ne suis pas un joueur, comme
peut l’être un capitaine au football ou au rugby…
A. M. : Comme toi, je trouve ça enrichissant, ce rôle de “bâtisseur”.
Dans notre position, ce qui est bien, c’est qu’on a du

temps devant nous pour préparer au mieux notre première
rencontre. Nous ne sommes pas plongés immédiatement dans
l’inconnu.
Cet été, lors de vos nominations, on ne connaissait même
pas le tirage au sort pour la campagne 2013. Depuis quand
vous sentez-vous pleinement dans la peau du capitaine ?
A. C. : Dès l’annonce officielle [le 22 juin], je me suis senti
dans la peau du capitaine !
A. M. : (Amusée) Pourtant, tu étais encore joueur à ce
moment-là, non ?
A. C. : Oui, bon, il me restait encore le double à Wimbledon…
Mais dans ma tête, c’était plutôt une récréation !
A. M. : Tu as été tout de suite dans le poste ?
A. C. : Non, c’est venu progressivement. Je me suis senti
davantage capitaine quand j’ai pris mes premières décisions,
quand j’ai choisi mon staff. Aujourd’hui, je me sens complètement
habité par la fonction, même si la première rencontre est
dans quelques mois.
A. M. : De mon côté, c’était peut-être plus facile de me sentir
capitaine dès le jour de ma nomination [le 19 juillet] : c’est
une décision qui a été mûrie en amont, davantage que pour
Arnaud. Ma réflexion sur mon staff et sur le fonctionnement
que je voulais instaurer a débuté avant même l’annonce officielle.
Je trouve plus difficile ce que tu as vécu, Arnaud. Tu es
passé tout de suite du statut de joueur, où l’on ne s’occupe que
de soi, à celui de capitaine. Ce que je trouve délicat, différent,
c’est que même si tu as tes convictions, tu dois prendre des
décisions pour les autres, alors que pendant toute ta carrière,
tu as pris des décisions… pour toi.
A. C. : On est formaté pour prendre des décisions rapidement,
lorsqu’on est joueur, mais pour soi. Le processus est différent
quand on est capitaine. Les décisions qu’on prend ont
des conséquences sur toute l’équipe. On se rend alors compte
à quel point c’est une lourde responsabilité.
Être un jeune capitaine, est-ce plutôt un avantage ou un
handicap ?
A. C. : Un avantage. Bien sûr il y a le manque d’expérience,
mais je crois qu’il est important de bien connaître les joueurs,
de les avoir côtoyés sur le circuit et même en Coupe Davis,
dans une ambiance d’équipe et de stress aussi. Je prends ça
comme un atout, comme une source d’informations supplémentaires.
A. M. : Nous allons apporter notre propre personnalité. Cela
peut créer un nouvel élan. C’est vrai que le “problème” générationnel
se posera moins. Je connais bien les joueuses, moi
aussi. Mais je ne sais pas si c’est vraiment un avantage. Ce
qui est vraiment capital, c’est d’avoir été plébiscitée par les
joueuses à ce poste.
A. C. : C’est indispensable. On a connu l’exemple d’un capitaine
suisse qui n’était pas désiré par ses joueurs, et on a vu le
résultat. Nous avons la chance d’avoir tous les deux les joueurs
et la Fédération derrière nous. C’est une situation confortable.
Vous attendez donc un plein engagement des joueurs et
des joueuses, mais vous savez aussi, d’expérience, que ce
n’est pas toujours simple…
A. M. : Effectivement, selon le calendrier cela peut être compliqué,
mais l’aventure est tellement extraordinaire, représenter
son pays est un tel bonheur. Je n’ai aucune inquiétude
sur le fait qu’elles se rendent disponibles. J’ai confiance dans
les joueuses.
A. C. : J’ai eu la sensation, quand j’en ai parlé aux joueurs,
qu’ils sont tous totalement concernés par la Coupe Davis et
qu’on va jouer pour la gagner. Même si on débute par une
rencontre dont on sera favori [contre Israël], je suis persuadé
que tous feront le maximum pour être au rendez-vous.
Entretien
“Tu dois prendre des
décisions pour les autres,
alors que pendant toute
ta carrière, tu as pris
des décisions pour toi”
Amélie Mauresmo
A. M. : Je crois que ça ne passera pas, avec toi, si tu sens qu’il
y a une envie d’impasse…
A. C. : Non, c’est sûr, ça ne passera pas… (Sourire) La Coupe
Davis, c’est une aventure qui dure toute une saison.
Faut-il avoir l’âme d’un chef pour être un bon capitaine ?
A. M. : Chef, je n’aime pas ce mot.
A. C. : Il faut que les gens adhèrent à ton discours et à tes
idées pour que ça marche. Ça ne sert à rien d’être directif. Il
y a des fortes personnalités dans notre sport. Et puis les gars
sont intelligents.
A. M. : Ce qui est important, c’est le pouvoir de persuasion.
Quand on fait des choix, notamment. Pour ce qui est du management,
j’ai pris évidemment beaucoup de conseils auprès de
Yannick [Noah], Guy [Forget] et du Scud [Nicolas Escudé]. J’ai
aussi rencontré le sélectionneur de l’équipe de France de football
féminin, Bruno Bini. C’était intéressant pour moi. Maintenant,
je vais faire ma petite mayonnaise. (Sourire) Mais on
n’aura pas exploré toutes les facettes du job tant qu’on n’aura
pas été sur la chaise, et qu’on n’aura pas vécu la tension que
génère une rencontre. Alors cette question…
A. C. : Elle est pourrie ! (Rires)
Envisagez-vous des changements par rapport au fonctionnement
que vous avez connu ?
A. C. : Je n’arrive pas avec la volonté de créer une rupture.
J’ai toujours adhéré à 100 % au discours de Guy [Forget]. Nous
➥
n 11

➥
Entretien
“En Coupe Davis,
nous sommes prétendants
à la victoire et je veux
qu’on l’affiche haut et fort”
Arnaud Clément
étions très proches et nous le sommes toujours. Ça va se faire
naturellement. Il n’y a pas à faire de comparaison.
A. M. : On va entrer dans le “costard” de capitaine tranquillement.
Les stages d’avant rencontre, les règles de vie, qui sont
basées sur le respect et rien d’autre, ça ne va pas être bouleversé.
On verra les ajustements que je choisirai de faire. Il
y aura un peu de réflexion, et d’instinct, aussi. Par rapport à
mon staff, j’ai envie qu’il soit proche des joueuses mais aussi
de l’entourage des joueuses. On n’est pas au même niveau que
les garçons, en Fed Cup. J’ai donc le souci de vouloir aider les
joueuses à progresser, de leur proposer d’autres ressources,
que j’estime évidemment compétentes. Cela me semble capital,
au stade où on en est avec les filles.
Justement, comment voyez-vous les premiers tours qui
vous attendent en 2013 ? Cela semble très compliqué pour
les filles, et beaucoup plus abordable pour les garçons…
A. M. : On est en construction. On n’est pas en position d’aller
chercher le trophée. Les équipes qui gagnent la Coupe
Davis ou la Fed Cup possèdent toutes un “top 10” dans leur
rang. J’espère évidemment que Marion [Bartoli] pourra participer
à cette aventure, ce qui renforcerait notre équipe. On va
aussi essayer d’embarquer des jeunes avec nous. La vision est
à moyen et même à long terme pour nous.
A. C. : Moi je prends un groupe qui a un niveau, une maturité,
incroyables. Les garçons sont forts, ils ont envie, ils
connaissent bien la compétition et ce qu’elle implique. On fera
partie, dès 2013, des prétendants à la victoire et je veux qu’on
l’affiche haut et fort. Ce sera difficile, bien sûr. Mais on a disputé
récemment une finale et une demi-finale. J’ai un groupe
de sept-huit joueurs, qui ont tous la même importance. Pour
ce qui est d’Israël, on est bien évidemment favoris sur le
12 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
papier. Je suis heureux qu’on puisse jouer en France pour une
première. Il y avait des tirages plus difficiles. On va se préparer
le mieux possible pour éviter une mauvaise surprise.
A. M. : Pour nous, l’Allemagne, c’est difficile, elles ont
une belle équipe. On a fait le choix de la terre battue pour
essayer de réduire l’écart avec elles. Angelique Kerber a fait
une magnifique saison et elle n’est pas seule. Mais je suis une
rêveuse. J’ai beaucoup rêvé petite fille et je suis allée parfois
au-delà de mes rêves dans ma carrière. Je crois en la force du
groupe dans ce type de rencontre. On va tout faire pour créer
la surprise. On se rend compte parfois que lorsqu’on s’autorise
à rêver, on peut toucher du doigt ce qui semble inaccessible.
A. C. : Je vais la noter, celle-là ! (Rires)
Une question délicate pour conclure… Pensez-vous que
votre homologue sera un bon capitaine ?
A. C. : Ah ben, voilà… (Rires)
A. M. : Tu vois, on l’a eue cette question, tu t’en doutais ! Il ne
va pas dire le contraire, je suis à côté de lui… Fais gaffe à ce que
tu dis, hein… (Sourire)
A. C. : Sérieusement, je pense qu’Amélie a toutes les qualités
pour réussir. Dans sa carrière individuelle, elle a toujours
été très professionnelle et a toujours su bien s’entourer. Elle a
aussi toujours été passionnée par la Fed Cup. C’est une personne
réfléchie, qui saura s’adapter au besoin et prendre les
bonnes décisions. Elle sera… brillante !
A. M. : On a déjà échangé tous les deux sur ce qu’on va
essayer de mettre en place. Ce que j’ai noté chez toi, c’est ta
capacité d’ouverture, cette soif d’apprendre. Avec ton amour
de la Coupe Davis, et le fait que tu connaisses très bien les
gars, il y a beaucoup de choses qui jouent en ta faveur. Il faut
le ramener, ce Saladier ! (Sourire)
Propos recueillis par G. Baraise

Sur L’événement
le circuit
BNP PariBas Masters 2012
Le cinquièm
David Ferrer a touché
la juste récompense
de sa constance au plus
haut niveau à Bercy.
L’espagnol a remporté
son premier atP Masters
1000, à 30 ans.
14 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012

e élément
Le n° 5 mondial, David Ferrer a conquis le plus beau titre de sa carrière
au terme d’un BNP Paribas Masters plein de surprises. Le tournoi a été marqué
par la présence de deux Français en demi-finales et par l’émergence
du Polonais Jerzy Janowicz, une future star, peut-être…
Depuis quelques années, le
tennis masculin est devenu
de l’arithmétique. Le résultat
final des grands tournois
est toujours égal à l’une
des quatre premières “valeurs” du circuit.
L’axiome est simple : Grand Chelem,
Masters, Masters 1000, tout est pour
le “Big Four”. À l’exception de quelques
variables, comme celle de Juan Martin
Del Potro lors de l’US Open 2009 ou de
Robin Söderling au BNP Paribas Masters
en 2010. Pour David Ferrer, le problème
semblait insoluble. Le n° 5 mondial est
depuis plusieurs années le joueur le plus
constant derrière les intouchables Novak
Djokovic, Roger Federer, Rafael Nadal et
Andy Murray. Mais jusqu’à ce BNPPM
2012, il n’avait fait qu’additionner les
accessits : une finale perdue au Masters,
trois finales en Masters 1 000 et quatre
demi-finales en Grand Chelem.
Alors, quand Djokovic et Murray ont
perdu tôt à Bercy, après les forfaits de
Nadal et de Federer, tous les regards se
sont logiquement tournés vers “Ferru”. Et
“Ferru” est allé au bout. À 30 ans, après
douze saisons “pros”, l’Espagnol a atteint
le sommet de sa carrière avec cette victoire
à Paris. Une consécration méritée,
pour ce stakhanoviste des courts, à
Le champion
olympique du
saut à la perche,
renaud Lavillenie,
a remis à David
Ferrer l’arbre de
Fanti et à Jerzy
Janowicz le trophée
de finaliste.
la panoplie complète, mais dont l’atout
principal reste bien sûr son formidable
jeu de jambes. Il s’était imposé chez lui, à
Valence, la semaine précédant Bercy. Et
il allait ensuite enchaîner sur le Masters
de Londres et la finale de la Coupe Davis.
Increvable…
En finale, Ferrer n’a pas craqué face
à la révélation du tournoi, l’incroyable
Jerzy Janowicz (6/4, 6/3). En quarts et
en demi-finales, l’élève de Javier Piles
avait résisté à la pression du public et
aux assauts de deux Français, Jo-Wilfried
Tsonga (vaincu 6/2, 7/5) puis Michaël
Llodra (7/5, 6/3). « C’est un rêve de
➥
Décembre 2012 n TENNIS INFO N°447 n 15

➥
Sur L’événement
le circuit
gagner ici, s’est réjoui l’Espagnol, dans un
anglais étonnamment approximatif pour
un vétéran du circuit. Roger, Rafa, Murray
et Djokovic restent plus forts que moi,
même si j’ai gagné plus de titres qu’eux
cette saison (7). J’ai su saisir ma chance
en leur absence. »
Leur absence ? Le forfait de Nadal,
blessé au genou, était inévitable. Celui
de Federer, qui a préféré se reposer, l’était
moins. Ce qui n’était vraiment pas prévu,
ce furent les défaites de Djokovic et de
Murray. Le n° 1 mondial, patraque, a
perdu d’entrée contre l’Américain Sam
Querrey après avoir mené 6/0, 2-0. Et
Murray s’est fait surprendre en huitièmes
de finale par la tornade Janowicz, après
avoir pourtant eu une balle de match
(5/7, 7/6, 6/2). Janowicz ? Jerzy Janowicz ?
Ce Polonais de 22 ans était inconnu du
public avant le tournoi. En une semaine,
le géant (2,03 m) de Lodz a fait irrup-
toute la détermination
de Jerzy Janowicz lors de la finale
16 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
tion sur le devant de la scène, tels un
Safin ou un Kuerten à Roland-Garros, il
y a quelques années. Avec Gilles Simon
et Michaël Llodra, demi-finalistes (voir
page de droite), “JJ”, comme c’est inscrit
sur ses chaussettes, a été le grand animateur
d’un tournoi qui a battu son record
de fréquentation, avec 133 385 spectateurs.
Des spectateurs qui se sont pris de
passion pour ce jeune homme à la joie de
vaincre si communicative…
Murray, mais aussi Marin Cilic, Janko
Tipsarevic et Gilles Simon : autant de
“Top 20” qui ont baissé pavillon face
au premier qualifié à atteindre la finale
depuis Radek Stepanek en 2004. L’arme
principale de Janowicz, c’est bien sûr son
service dévastateur, frappé régulièrement
au-dessus de 220 km/h. Mais avec
son coach finlandais Kim Tiilikainen, le
Polonais a aussi étoffé son coup droit
et amélioré son toucher. Ses amorties
imprévisibles ont fait la différence dans
les moments chauds à Bercy.
Pour achever d’en faire une future star
(il lui faudra quand même confirmer cet
exploit, mais le doute est ténu), le garçon
a du charisme à revendre. Jour après jour,
tour après tour, cet ancien vainqueur de
l’US Open juniors, qui a galéré au point
de devoir dormir dans sa voiture, a mis
le POPB dans sa poche, par ses attitudes,
par son sourire, par ses mots. « J’aurais
aimé mieux dormir ces trois dernières
nuits pour mieux jouer en finale, mais
cette semaine va quand même changer
ma vie, a-t-il confessé lors de la remise
des prix, les yeux cernés. Je n’ai désormais
plus à me soucier de l’argent… Je
voudrais remercier les organisateurs,
mais aussi tous ceux qui m’ont soutenu en
Pologne et ici, à Paris. » Bercy aussi avait
envie de lui dire merci…
Guillaume Baraise

Les FraNçais
“Gilou” et “Mika”
dans le mille
Pour la première fois depuis 2007, il n’y a pas eu de Français en finale.
Mais la présence de Gilles Simon et de Michaël Llodra dans le dernier carré
a tout de même constitué une belle surprise…
Il y a plusieurs explications à la réussite
des Français à Bercy. Vainqueur
en 2008 et finaliste l’an passé,
Jo-Wilfried Tsonga les a résumées
en deux phrases : « Nous,
on a la chance de jouer un tournoi qui
nous a fait rêver quand on était petits.
Les autres, ils sont fatigués ». Effectivement,
le BNP Paribas Masters est le dernier
tournoi de la saison régulière sur le
circuit ATP. Et cette année, cerise sur le
gâteau si l’on peut dire, le dernier Masters
1 000 de l’année était collé au Masters
de Londres. Alors, si certains cadors
n’ont pas pu (voulu ?) donner la pleine
mesure de leur talent, les Français, eux, y
sont allés à fond.
“Seulement” quart de finaliste, Tsonga,
le leader, a assuré sa “qualif” pour Londres.
Benoît Paire, Jérémy Chardy, Julien Ben-
neteau et Paul-Henri Mathieu ont passé
un tour. Mais ce sont surtout Gilles Simon
et Michaël Llodra qui ont conclu 2012
en beauté. Demi-finalistes, “Gilou” et
“Mika” ont même espéré « faire sauter la
banque », comme l’avait suggéré en milieu
de semaine le gaucher parisien.
Simon a été stoppé par l’euphorie de
Janowicz (6/4, 7/5). C’est peut-être lui
qui nourrira le moins de regrets. Joli
vainqueur de Tomas Berdych en quarts
(sa cinquième victoire en sept matchs
face au n° 6 mondial), Simon avait eu
auparavant une bonne dose de réussite.
En huitièmes, Kei Nishikori avait déclaré
forfait. Au deuxième tour, “Gilou” avait
récupéré le lucky loser Victor Hanescu,
remplaçant de Roger Federer. « C’est
bien d’avoir su en profiter », glissa Simon,
lucide sur son parcours.
BNP Paribas Masters
Llodra, lui aussi, a su saisir sa chance,
offerte par les organisateurs sous la
forme d’une wild-card. Il faut dire qu’il
pointait au 121 e rang… Sauf que ses
superbes victoires aux dépens de John
Isner et Juan Martin Del Potro, notamment,
l’ont conduit à revenir à la 52 e
place. Une aubaine pour 2013, surtout à
32 ans. Pourtant, on ne peut s’empêcher
d’être un peu déçu pour le dernier des
Mohicans des serveurs-volleyeurs, déjà
demi-finaliste en 2010. Contre David
Ferrer, il a dominé la première partie du
match. Mais il n’a pas su concrétiser l’un
de ses dix balles de break dans le premier
set. « J’avais le dos un peu raide et
si j’avais gagné ce set, ce n’était plus la
même histoire. Mais la force des meilleurs
comme Ferrer, c’est de tenir, tenir. »
Et Ferrer a tenu jusqu’au bout. G. B.
Décembre 2012 n TENNIS INFO N°447 n 17

Sur L’événement
le circuit
BiLaN
Guy Forget : “Je n’ai pas été déçu”
Pour sa première expérience
à la tête du BNP Paribas Masters,
l’ancien capitaine de l’équipe de France
de Coupe Davis a vécu une semaine
riche en émotions.
Vous n’avez pas été épargné,
pour votre “première” en tant que directeur
du BNP Paribas Masters…
Moi, j’ai tendance à voir la bouteille à moitié pleine plutôt
qu’à moitié vide. J’ai assisté à des matchs exceptionnels.
J’ai vu, pour certains, de belles histoires qui étaient
en train de s’écrire. David Ferrer, après le Top 4, c’est le
joueur qui est le plus régulier. Janowicz m’a totalement
bluffé. Et le parcours des Français a été une nouvelle fois
super chouette. Il y a aussi des choses qui nous amènent
à réfléchir sur l’avenir du tournoi. Je n’ai pas été déçu.
C’est pour cela que je suis là.
L’hécatombe des cadors doit-elle être
considérée comme un coup de malchance,
ou bien des choses structurelles vont-elles
se mettre en place ?
Les absents ont souvent tort. Nous avons eu un peu de
malchance, on ne va pas le nier, évidemment. Mais la
bonne nouvelle, ç’a été la billetterie, qui a été très bonne.
Tant que les gens manifestent un réel intérêt malgré les
défections de certains et les défaites d’autres, cela prouve
que ce BNP Paribas Masters a les reins solides et que le
tournoi tourne bien.
18 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
En 2013, le calendrier sera le même. L’ATP
n’a pas encore dévoilé le calendrier 2014.
Qu’espérez-vous pour le BNPPM ?
Nous allons continuer de défendre les intérêts de notre
tournoi et d’essayer de trouver la meilleure place possible.
Nous avons demandé que le BNPPM soit déplacé
en février. Il y a aussi d’autres possibilités, bien entendu.
Nous suivons cela de très près…
G. B.
Clément, un retraité célébré par l’atP La ministre et le président
arnaud Clément a mis un terme à sa longue et belle carrière en 2012.
en présence de Guy Forget, “La Clé” a reçu des mains de Nicola arzani,
responsable de la communication de l’atP, un tableau souvenir
célébrant quelques-uns de ses exploits.
Guy Forget en compagnie
du finaliste, Jerzy Janowicz.
La ministre des sports, de la Jeunesse, de l’education populaire
et de la Vie associative, Valérie Fourneyron, a assisté au BNPPM
en compagnie notamment du député des Hautes-Pyrénées Jean Glavany
et de Jean Gachassin, le président de la FFt.

Illustratrice : Mathilde Nivet / Photo : Ludovic Bollo - GDF SUEZ : SA AU CAPITAL DE 2 252 636 208 € - RCS NANTERRE 542 107 651 -
EN 2012,
FÊTONS 20 ANS DE SOUTIEN
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En soutenant le Tennis Feminin depuis 20 ans, nous avons fortement contribue a son essor partout
en France : aujourd’hui, nos 19 opens GDF SUEZ permettent notamment aux meilleures joueuses
francaises d’exprimer tout leur talent devant leur public. Cet engagement aupres du tennis feminin,
nous le vivons au travers du Team GDF SUEZ, en accompagnant de jeunes espoirs, mais aussi en
tant que partenaire officiel de la Federation Francaise de Tennis et de l’Equipe de France de Fed Cup.
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L ’ É N E R G I E E S T N O T R E A V E N I R , É C O N O M I S O N S - L A !

Sur le circuit ➧ Future
la Roche-suR-Yon
Vers une nouvelle ère
Les Internationaux de la Roche-sur-Yon vont prendre une nouvelle envergure : en 2013, le complexe
flambant neuf du Vendéspace accueillera l’Open de Vendée, un Challenger doté de 75 000 dollars + H.
Il est des mariages qui coulent de
source. En construisant un nouveau
complexe de 21 000 m 2 à Mouilleronle-Captif,
en périphérie de la Rochesur-Yon,
le conseil général de Vendée a
ouvert la voie à la création d’événements
sportifs d’envergure. Avec trois salles
modulables, le Vendéspace est un équipement
de pointe. En configuration tennis,
le court central pourrait accueillir
4 200 spectateurs.
« C’est un outil tout neuf, explique
François Pareau, responsable du parcours
de haut niveau et aspects professionnels à
la direction de la compétition de la FFT.
Il pourrait y avoir trois courts, dont un
central dans la grande salle. » Idéal, en
somme, pour organiser un Challenger
doté de 75 000 dollars et offrant l’hébergement
aux participants. Inaugurée le 14
septembre dernier, la salle a d’ailleurs déjà
accueilli un match exhibition entre l’Angevin
Nicolas Mahut et Arnaud Clément, le
16 septembre (photo ci-dessus).
authom, la tradition belge
« Nous avons à notre disposition
une structure extraordinaire », assure
Patrick Miot, président de la ligue des
Pays-de-la-Loire, qui deviendrait le
président du comité d’organisation de
l’Open de Vendée. « Le Vendéspace
nous a convaincus de prendre le risque
de monter de catégorie, ajoute en écho
Henri Moreno, actuel directeur des
Internationaux de la Roche-sur-Yon
et vice-président du Tennis Entente
Yonnaise, qui a accueilli jusqu’alors cette
compétition. J’ai 80 ans, alors je ne serai
pas le directeur du Challenger. Mais
nous sommes tous chauds bouillants sur
ce projet ! »
Du 12 au 20 octobre 2013, soit la
semaine après l’Open de Rennes, le
Vendéspace vibrera ainsi pour un tournoi
Challenger. « On a la possibilité de
faire quelque chose d’extraordinaire,
poursuit Patrick Miot. Nous allons
débuter ainsi, mais à terme notre ambition
est plus importante. Nous rêvons,
Après Niels Desein en 2008 et 2009 et David Goffin en 2011, Maxime
Authom est devenu le troisième joueur d’outre-Quiévrain en cinq ans à
inscrire son nom au palmarès. Joueur le mieux classé du tournoi (171 e ),
Authom a tenu son rang. Mais dans la difficulté. Ses trois derniers adversaires
l’ont en effet poussé aux trois sets : Antoine Benneteau (6/4, 3/6, 6/3), David Guez
(7/6(5), 5/7, 6/4), et Grégoire Burquier en finale (6/2, 3/6, 6/2). Cet ultime succès
contre Burquier, comme en février dernier lors de son sacre à Feucherolles, a
permis à Authom (25 ans) de remporter le 8 e Future de sa carrière. Vingt Français
ont pris part au tournoi. Six ont atteint les quarts et trois les demi-finales. Guez a
cédé face à Authom, tandis que Burquier avait pris le meilleur sur Romain Jouan
7/5, 7/5. Mais Le Belge a fait respecter la tradition.
20 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
pourquoi pas, d’un
ATP 250, comme le
Moselle Open, par
exemple. » Le conseil
général sera le partenaire
principal, et les
Vues intérieure
et extérieure
du Vendéspace, où
aura lieu, en 2013,
l’open de Vendée.
entreprises locales sondées ont réservé
un bel accueil à l’idée. « C’est un projet
que nous menons en croyant qu’il
va se réaliser, explique Patrick Miot.
Nous avons toutes les chances de succès.
Même si nous sommes subordonnés
au vote de la subvention par le conseil
général, qui devrait intervenir à la fin
de l’hiver. »
Compter sur les bénévoles
Le comité d’organisation pourra compter
sur l’ossature des bénévoles du Tennis
Entente Yonnaise, forts de leur longue
expérience des Internationaux de la
Roche-sur-Yon. L’agence événementielle
Deuce, qui travaille aussi sur l’Open de
Quimper, apportera son savoir-faire.
« Nous souhaitons faire quelque chose
de réussi, tout en gardant la dimension
humaine et l’accueil chaleureux du Tennis
Entente Yonnaise », conclut Patrick Miot.
L’histoire des Internationaux de la
Roche-sur-Yon, marquée par les victoires
d’Arnaud Clément à 17 ans – en
1995, pour le 3 e tournoi “pro” d’une
longue et riche carrière –, Marc Gicquel
(2002), Gilles Simon (2004), David
Goffin (2011) ou encore par les passages
de Richard Gasquet (2001), Marcos
Baghdatis (2002) ou Jo-Wilfried Tsonga
(2003, 2005), va prendre un nouveau
visage. Nombreux sont ceux qui ont
envie de le découvrir bien vite.
Benjamin Waldbaum

Rodez
La surprise Martin
Fabrice Martin s’est imposé aux Internationaux du Grand Rodez, du 22 au 28 octobre, devant le Belge
Maxime Authom (6/3, 6/2). Découverte d’un joueur d’1,98 m au parcours atypique.
On peut postuler au très haut
niveau en empruntant des chemins
détournés. Fabrice Martin
en est la parfaite illustration. Après
un sport-études à Biarritz, il suit dès 13
ans son père parti travailler en Colombie.
Puis à 15 ans, le jeune homme s’installe en
Floride, dans l’académie de Nick Bollettieri,
où sa mère enseigne l’anglais. Pendant
quatre ans, Martin côtoie des garçons
comme Nishikori, Malisse, Stepanek
ou Tommy Haas. Avant de rejoindre
un groupe dirigé par Tarik Benhabiles à
Miami. Le Bayonnais décide ensuite de
revenir en France, au club des Hauts-de-
Nîmes.
Depuis peu, il évolue dans une structure
baptisée “Guts” (tripes en anglais), dirigée
par son ami et coach Julien Maes,
assisté de Christophe Camus. Avec réussite
: « Je suis un serveur efficace avec mon
1,98 m, même si je ne fais plus systématiquement
service-volée, souligne l’intéressé.
Et si le retour comme le jeu de
fond de court restent mes points faibles,
j’ai beaucoup progressé en disputant pas
mal de tournois sur terre battue ». Le fait
d’être accompagné sur le circuit par ses
deux coachs attitrés constitue aussi un
atout supplémentaire.
“Mon objectif
final est
d’atteindre
le top 100”
Âgé de 26 ans, Fabrice Martin a
découvert en 2012 les qualifications
pour les épreuves du Grand Prix et disputé
davantage de Challengers. Cette
période d’adaptation et de découverte
s’est donc terminée par un titre à Rodez,
où il a sorti les têtes de série n° 4, n° 7
puis n° 1 en finale. « Il y avait un petit
moment que je ne jouais pas mal. Cette
victoire concrétise le travail accompli. En
finale contre le Belge Maxime Authom,
qui avait pourtant obtenu de bons résultats,
j’ai vraiment réalisé un très bon
match [victoire 6/3, 6/2]. Au 2 e set, j’ai
très bien servi, ce qui ne lui a pas permis
de revenir dans la partie. Je l’ai pris à la
gorge et je ne l’ai jamais lâché. »
Classé 311 e grâce à son succès rodézien,
Fabrice souhaite participer aux qualifications
pour l’Open d’Australie, en janvier
2013. Et disputer si possible les trois
autres Grands Chelems. Pour Martin,
« l’objectif final est d’atteindre le Top
100 ». Mais comme il aura peu de points
à défendre en début d’année, ce supporter
de l’Aviron Bayonnais espère intégrer
les 200 premiers mondiaux d’ici l’été
prochain. Et ainsi dépasser son meilleur
“ranking”, puisqu’il fut 228 e en septembre
oRganisation
nouvel éclairage en 2013
dernier, après une finale au Challenger
italien de Recanati, qu’il avait remporté
en 2011, en sortant des “qualifs”.
Dans son jeu, Martin décèle des ressemblances
avec John Isner mais avoue
son admiration pour Cédric Pioline,
qu’il soutenait durant son enfance.
Enfin, hors des courts, l’ami Fabrice
aime regarder le rugby et le football à
la télévision, aller à la plage pour surfer
et « passer du temps avec les copains »
qu’il voit peu durant l’année. Des occupations
finalement assez classiques pour
ce tennisman atypique. Baptiste Blanchet
De nombreuses nouveautés ont émaillé l’édition 2012 avec notamment
des animations repensées – ce qui a permis d’attirer de nombreuses
écoles de tennis lors de la journée du mercredi –, tandis qu’un tableau
de marquage flambant neuf, des panneaux déroulants pour les sponsors ou un
live score sur le site du tournoi ont connu un franc succès. « L’an prochain nous
allons rester sur ce site du complexe municipal de Vabre, en installant un éclairage
de 500 lux sur tous les courts, explique Jean-Jacques Crognier, le directeur
du tournoi. Mais il n’est pas question de changer de catégorie car nous sommes
à 15 000 $ + H et nous recevons des joueurs de Challenger ».
Décembre 2012 n TENNIS INFO N°447 n 21

Sur le circuit ➧ ITF féminins
Limoges
Feuerstein récidive !
Comme en 2009, Claire Feuerstein s’est imposée à l’Open GDF SUEZ Région Limousin
(15-21 octobre, 50 000 $), contre l’Ukrainienne Maryna Zanevska (7/5, 6/3).
D’origine grenobloise, Claire
Feuerstein est désormais installée
à Paris, puisqu’elle est pensionnaire
au CNE de Roland-Garros, où elle
s’entraîne depuis un an. Mais l’élève de
Norbert Palmier devrait peut-être envisager
de prendre un pied-à-terre à Limoges :
cette ville, ou plutôt son tournoi, lui porte
bonheur. Après s’y être imposée en 2009
en emportant son premier “25 000”, elle
s’y est adjugé le plus beau titre de sa carrière
cette année, en empochant son premier
“50 000”. « C’est mon tournoi des premières,
c’est vrai, a constaté la gauchère.
Mais cette semaine, j’aurais pu passer à la
trappe plusieurs fois avant la finale. »
Avant de dominer la prometteuse
Ukrainienne Maryna Zanevska (7/5, 6/3),
organisation
22 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
Claire avait en effet sauvé trois balles de
match au deuxième tour contre la tête de
série n° 2, Kristina Mladenovic (6/4, 2/6,
7/5). C’était la troisième fois en autant de
confrontations que Feuerstein battait sa
jeune compatriote, mais cela n’a tenu qu’à
un fil. « Elle a mené 5-2, 15-40 au troisième
set. Sur l’une de ses balles de match, elle a
eu une vraie occasion de conclure mais elle
a fait la faute », narrait la future gagnante.
La demi-finale face à la Suissesse
Stefanie Voegele, tête de série n° 6, fut
tout aussi épique (victoire 4/6, 6/4, 7/6).
« Elle a logiquement gagné le premier
set, puis ce fut une grosse bagarre, avec
beaucoup de jeux aux égalités. Dans le
tie-break du troisième, j’ai mené 6 points
à 1 avant de conclure sur ma cinquième
“Une collaboration exemplaire avec la ligue”
Pascal Biojout, directeur du tournoi, revient sur cette édition.
« Sur le plan sportif, nous étions déjà très contents, avant le début du tournoi,
puisque nous avions quatre joueuses du “top 100” – notamment Stéphanie Foretz et
Kristina Mladenovic. Et même si les têtes de série sont tombées, nous avons eu une
belle finale. La présence de Kimiko Date-Krumm (42 ans) a également constitué une
attraction. Le public est venu plus nombreux que l’an passé, en début de semaine.
La santé du tournoi est excellente, grâce à nos 64 partenaires, dont GDF SUEZ, la
Région Limousin et la Ville de Couzeix. Concernant les médias, nous avons franchi
un palier grâce à la couverture de France Bleu, France 3 et du quotidien Le Populaire
du Centre. Enfin, notre collaboration avec la ligue du Limousin est exemplaire. »
balle de match. J’ai eu un peu de chance,
j’ai tapé un coup boisé qui l’a gênée. »
Classée 123 e mondiale après ce succès
limougeaud, Claire confirme qu’elle vit
la plus belle saison de sa carrière, à 26
ans. Elle avait atteint son meilleur classement
en juillet (116 e ), grâce notamment
à un tour passé aux Internationaux de
France. « Ma progression s’explique par
un ensemble de petits détails, précise l’intéressée,
qui a également été finaliste du
“50 000” de Saint-Gaudens. Depuis que j’ai
intégré la structure fédérale, j’ai progressé
physiquement, tactiquement et mentalement.
On perd moins de temps quand on
a tous les outils à disposition. J’ai toujours
eu une approche très professionnelle, mais
désormais mon organisation est parfaitement
huilée. J’ai aussi pu disputer des
tournois loin de France (Australie, États-
Unis, Thaïlande…), ce qui permet d’emmagasiner
beaucoup d’expérience. »
Bien que se rapprochant du fameux “top
100”, Claire Feuerstein n’est pas du genre à
s’emballer. « Je suis ambitieuse, mais je ne
raisonne pas en termes de classement. J’en
suis capable, mais encore faut-il le faire :
je ne suis pas la seule dans ce cas ! J’ai la
chance de m’entraîner en duo avec Irena
Pavlovic et ça se passe bien. Le tableau
final de l’Open d’Australie 2013 ? C’est
jouable, mais si je n’y parviens pas, j’irai
là-bas pour sortir des qualifications. »
Une chose est sûre, le voyage à Limoges a
rapproché Claire de Melbourne…
B. B.
archives rg 2012.

eqUeUrdreviLLe
L’Australie en vue
pour Julie Coin !
de g. à dr. : muriel Jozeau marigné (conseil régional), odile Lefaix veron
(ville d’equeurdreville), J. Coin, Pierre Bihet (conseil général),
a. van Uytvanck, olivier Lucas (FFt), Pierrick dorange (directeur du tournoi)
Grâce à sa finale à l’Open féminin 50
(5-11 novembre), un tournoi qui est passé avec
succès à 25 000 dollars de dotation en 2012,
Julie Coin ira disputer les qualifs en Australie.
L’objectif est atteint : Julie Coin voulait assurer sa place
dans les qualifications de l’Open d’Australie 2013, et
cette finale à Equeurdreville va suffire. En finale, la
Picarde, 221 e mondiale, a certes coincé face à la jeune et
talentueuse Belge Alison Van Uytvanck, 18 ans (6/1, 3/6,
6/3). Mais elle avait marqué les esprits en demi-finales en
venant à bout de la tête de série n° 1 du tournoi, la Tchèque
Petra Cetkovska, 55 e mondiale (6/1, 7/5). Après deux saisons
passées dans le “Top 100” (2008 et 2009), Julie se
bagarre pour retrouver le chemin des grands tournois. En
juillet, elle avait déjà disputé la finale d’un “50 000”, à Denver.
« Julie a réussi une grande semaine, constatait le directeur
du tournoi, Pierrick Dorange. Ses performances et la qualité
d’ensemble du plateau, avec deux joueuses du top 100 et une
homogénéité générale, ont attiré un nombreux public. Nous
avons également bénéficié de cette nouvelle date, qui correspond
aux vacances scolaires. »
D’autres Françaises se sont illustrées du côté de
Cherbourg, comme Séverine Beltrame, quart de finaliste
en simple et demi-finaliste en double (avec Laura Thorpe).
L’ancienne quart de finaliste de Wimbledon a notamment
éliminé Stéphanie Foretz-Gacon, tête de série n° 2, au 2 e tour.
Grâce notamment au soutien du conseil général de la
Manche, de la région Basse-Normandie, de la ville d’Equeurdreville
et d’une quarantaine de partenaires privés locaux,
l’Open féminin 50 a pu augmenter sa dotation et passer à
25 000 dollars pour la première fois. « Et ce fut une réussite,
s’est félicité Pierrick Dorange. Il faut aussi saluer la couverture
médiatique, assurée par la Presse de la Manche, Ouest
France, France Bleu et France 3 Basse-Normandie. Je tiens
aussi à remercier la formidable équipe de 80 bénévoles qui a
fait un super boulot. » G. B.
nantes
razzano et Feuerstein
calent en demi-finales
La roumaine monica niculescu a remporté l’open gdF-sUeZ
de nantes (29 octobre-4 novembre). Un tournoi où virginie
razzano et Claire Feuerstein ont atteint les demi-finales.
La présence de joueuses françaises dans les derniers
tours du tournoi est capitale pour nous, estime Christine
Fallay, présidente de l’Open GDF-SUEZ de Nantes. Car
nous assurons la promotion du tennis en région, et le public veut
voir ses championnes “pour de vrai”. Nous l’avions constaté l’an
passé avec Alizé Cornet, suivie par de nombreux spectateurs. »
Cette année, Virginie Razzano et Claire Feuerstein ont pleinement
joué leur rôle de porte-drapeaux en atteignant les demi-finales.
Pour le titre, c’est donc la Roumaine Monica Niculescu qui s’est
imposée, aux dépens de la Kazakhe Yulia Putintseva (6/2, 6/3).
Suivi par près de 1 500 spectateurs durant la semaine, ce 11 e
Open GDF-SUEZ de Nantes a proposé plusieurs nouveautés.
Et d’abord l’installation, côté jardin, d’un radar permettant de
mesurer la vitesse d’un service : à 2 euros les trois essais, les
spectateurs ont pu, en s’amusant, aider l’association “Un maillot
pour la vie”, qui met un peu de baume au cœur des enfants hospitalisés.
Autre innovation, du côté du central, cette fois : celui-ci
est désormais équipé de tribunes, de part et d’autre. B. B.
Poitiers
“Proposer une surface neuve”
Le codirecteur du tournoi, Patrick mura,
revient sur l’édition 2012 des internationaux féminins
de la vienne (22-28 octobre).
Monica Puig s’est imposée à la surprise générale
devant la Russe Elena Vesnina (7/5, 1/6, 7/5)…
Ce fut une finale très serrée, mais la Portoricaine a su rester
concentrée. Même quand Vesnina a mené 5-4 service à suivre au
3 e set, Puig n’a pas lâché, sa volonté a fait la différence.
En revanche les Françaises ont déçu…
Plus ou moins. Stéphanie Foretz-Gaçon, qui a dominé Aravane
Rezai au 2 e tour (6/3, 6/4) avant de subir la loi de Magdalena
Rybarikova en quarts de finale, n’a pas démérité. De même,
Virginie Razzano aurait pu réussir un excellent parcours si elle
n’avait pas affronté Puig dès le 1 er tour (défaite 3/6, 6/3, 6/4).
Malgré son statut de tête de série n° 1, Alizé Cornet, pas vernie par
le tirage au sort et un match qui s’est terminé après minuit, a cédé
dès son entrée en lice devant Stefanie Voegele (7/6, 3/6, 6/0).
Mais ces têtes d’affiche françaises ont attiré
beaucoup de public…
Oui. Rezai, Razzano ou Cornet ont attiré le public dès le premier
tour du tournoi. Nous n’avons jamais eu autant de monde lors
des éditions précédentes. La finale a fait salle comble, avec près
de 1 200 spectateurs, et environ 5 000 durant la semaine. Forts
de ce succès, nous espérons pouvoir refaire tous nos courts pour
2013 afin de proposer une surface neuve.
B. B.
Décembre 2012 n TENNIS INFO N°447 n 23

Saint-Cyprien
Très qualifiés !
Le tournoi international junior de Saint-Cyprien
(5-11 novembre) est revenu à deux joueurs
issus des qualifications : la Française Carla
Touly et l’Espagnol Jaume Antoni Munar Clar.
Ils respirent la joie de vivre ! » Directeur
du tournoi et président du comité
départemental des Pyrénées-Orientales,
Bernard Massines a été séduit par
les vainqueurs 2012. Carla Touly et Jaume
Antoni Munar Clar se sont extirpés de
trois matchs de qualification avant d’en
gagner cinq autres dans le grand tableau.
Âgés respectivement de 16 et 15 ans,
Carla et Jaume Antoni ont ainsi conquis
leur premier titre ITF junior. Pour leur
seconde apparition seulement à ce niveau.
Licenciée au TC Andrézieux-
Bouthéon, Touly (-4/6) a abandonné deux
sets en huit matchs. En demi-finales, cette
élève de 1 re S a battu la n° 1 du tableau,
la Britannique Lana Rush, 6/0, 6/1 ! En
finale, Margot Yerolymos (-4/6) a cédé
6/4, 6/3. « Mes entraîneurs, Raphaël
Perez et Alain Reynaud, ont voulu que
je me teste sur ce tournoi pour prendre
de l’expérience, a raconté Carla. Avant le
premier tour des “qualifs”, Alain m’a surprise
en me disant que je pouvais gagner
le tournoi. J’avais un peu de mal à l’imaginer.
Au fur et à mesure, j’étais de plus en
GradiGnan
À un détail près
Sur le circuit ➧ Jeunes
plus relâchée, de plus en plus confiante. Et
je n’ai pensé à la victoire qu’à la balle de
match en finale. Ça m’a fait quelque chose
de gagner. C’était magique et une belle
récompense. »
Carla Touly ne bénéficie d’aucun
horaire aménagé. « Ce n’est pas évident
de s’organiser, mais comme le club est juste
à côté de mon lycée, je vais m’y entraîner
le midi, le soir et dès que j’ai une pause,
a-t-elle précisé. Ça me fait de grosses journées.
Je me concentre en classe, et je me
défoule sur le court ! Et le dimanche est
consacré aux devoirs. » Le premier objectif
de Carla, c’est le bac : « Après, je ferai
un an ou deux de tennis à fond. J’adore les
voyages et la compétition. On verra bien
où ça me mènera. »
Dixième cadet européen, Jaume Antoni
Munar Clar a transposé sa réussite chez
les juniors sur les courts couverts de
Saint-Cyprien. Le Majorquin a pourtant
tremblé au 3 e et dernier tour des “qualifs”,
éliminant Thibault Cancel (0) 6/4, 0/6,
7/6(5) ! Dans le grand tableau, Munar
Dorien Bahloul et Axel Creton se sont illustrés à l’Openbenjamins de Gradignan-Gironde (12 ans) du 29 octobre
au 3 novembre, en atteignant le dernier carré d’une édition privée de Français en finales.
Forcément, leur absence
en finale de l’épreuve
masculine a sauté aux
yeux. Habitué à venir voir un
Français à l’affiche du dernier
match de l’Openbenjamins de
Gradignan-Gironde, et même,
mieux, à assister au succès
d’un Bleu – ce fut le cas lors
des sept dernières éditions –,
le public de Gradignan n’avait
cette année aucun jeune coq
en finale. En lieu et place, il a
assisté au sacre de l’Espagnol
Carlos Sanchez-Jover chez
les garçons au détriment du
Suisse Yannik Steinegger (6/4,
7/6). Pourtant, les petits Bleus
n’ont pas démérité, et se sont
bien battus face à une concurrence
étrangère plus étoffée.
Fers de lance de la délégation
française : Dorien Bahloul et
Axel Creton. Les deux espoirs
ont réussi les meilleurs parcours
des 48 tricolores engagés
(24 filles, 24 garçons).
Bahloul, toujours aussi
solide mentalement
et agressif tactiquement,
n’a été stoppé de justesse
qu’en demi-finale par
Yannik Steinegger (2/6, 6/3,
7/5). À ses côtés,
Axel Creton, le champion
de France 12 ans, a subi
en demies la loi de Carlos
Sanchez-Jover (6/0, 6/1).
Youlian Iakovlev et
Louis Delcour ont également
atteint les quarts de finale.
Chez les filles, Carla Girbau-
de g. à d. : C. touly (vainqueur),
M. yerolymos (finaliste),
a. Hoang (finaliste),
J. a. Munar Clar (vainqueur).
Clar a lutté au 2 e tour contre Matthieu
Bolot (-2/6) 7/6(6), 6/7(3), 6/0, et en
demi-finales, face au Norvégien Viktor
Durasovic 6/3, 3/6, 6/4. En finale, l’Ibère
a conclu en beauté en battant Antoine
Hoang (-4/6) 7/6(3), 6/3. « Antoine est
puissant et partait favori, a raconté
Yannick Meloux, le juge-arbitre. Mais
Munar Clar ne lâche rien. Il a joué avec sa
tête, en variant et en cassant le jeu. »
Après quatre éditions en Grade 5, le
tournoi international juniors de Saint-
Cyprien est monté en Grade 3. Et le
spectacle n’en a été que meilleur. « Dès le
premier tour, le niveau de jeu était supérieur,
a remarqué Bernard Massines. On
a eu de superbes parties. Pour le plus
grand plaisir de l’équipe d’organisation. »
Désormais, les organisateurs n’ont qu’un
but : pérenniser le tournoi à ce Grade 3.
Avec 17 courts extérieurs et six couverts,
un centre UCPA de 220 lits à quelques
mètres du club et des partenaires fidèles
comme la mairie ou les conseils régional
et général, le rendez-vous de Saint-
Cyprien a de jolis atouts en main. B. W.
Romero a dominé les débats,
même si elle a perdu deux
sets face à Emeline Dartron
(au 2 e tour) et face à Juliette
Collard en huitièmes. En
finale, elle a surclassé la
Britannique Jodie Annie
Lawrence Taylor (6/2, 6/4).
Les Françaises n’ont pas
dépassé le stade des quarts.
Ce fut le cas pour Joanna
Lesage, Sophie Muntean et
Marley Manga.
T. F.-B.
Décembre 2012 n TENNIS INFO N°447 n 25

Sur le circuit ➧ Jeunes
SeySSinS/Grenoble
denolly, comme
à la maison
Corentin Denolly, du TC Pont-Evêque (Isère), a remporté
le National Cadets (26 octobre-2 novembre). Chez les
filles, le titre est revenu à la Britannique Mirabelle Njoze.
de g. à d. : Corentin denolly, Mirabelle njoze (vainqueurs),
Clara Carotta, thibault Cancel (finalistes).
Première revue d’effectif des 16 ans
et moins pour les jeunes Français,
le National Cadets a sacré deux
jeunes déjà en forme dans cette saison
sportive 2013. Côté féminin, Mirabelle
Njoze a même été expéditive. La Britannique
du TC Barbossi à Mandelieula-Napoule
(Alpes-Maritimes) n’a perdu
que 11 jeux en cinq matchs. En finale, la
gauchère au revers à deux mains a infligé
un cinglant 6/1, 6/0 à Clara Carotta. La
sociétaire du TC Pierrelatte (Drôme)
avait pourtant réalisé un beau tournoi en
ne cédant pas un set avant la finale.
« La n° 1 du tableau, Cécilia Bahlou,
avait perdu en demi-finales, notamment
à cause d’une douleur au pied, a raconté
Bruno Vespres, le directeur du National
Cadets Grenoble Trophée BNP Paribas.
C’est une Anglaise, qui s’entraîne au tennis-études
de Mandelieu, qui l’a emporté.
La locale de l’étape était trop entamée
physiquement en finale pour tenir la
distance. »
Côté masculin, Corentin Denolly (0) a
triomphé presque à domicile. Le joueur
26 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
du TC Pont-Evêque (Isère) n’a perdu
aucune manche jusqu’en finale. Tête
de série n° 1, Denolly a pris le meilleur
sur le n° 2 en finale, Thibault Cancel
(0) 6/0, 3/6, 6/1. En demies, le joueur
de Midi-Pyrénées avait mis fin 6/3, 6/2
au parcours de Clément Larrière (1/6,
Provence), le jeune frère de Victoria, la
15 e joueuse française.
« La finale a opposé les deux favoris, a
poursuivi Bruno Vespres. C’était un beau
match entre deux joueurs qui aiment
rentrer dans la balle et servent bien.
Denolly a, en plus de la victoire, obtenu
une wild card pour le tournoi juniors de
Saint-Cyprien. »
Avec 259 joueurs engagés, le National
Cadets a encore une fois accompli son
travail de brassage. « Le niveau était
très, très serré et homogène, a apprécié le
directeur. C’était une belle édition. »
L’an prochain, le tournoi soufflera
sa 20 e bougie. Un bel anniversaire en
perspective.
B. B.
petitS CapellanS
les sacres de
leblanc-Claverie
et rakotomalala
Les Petits Capellans ont bien
grandi. Jadis réservée aux 11 ans,
l’épreuve disputée à Saint-Cyprien
du 28 octobre au 1 er novembre
s’adresse désormais aux 12 ans.
Le changement de catégorie
a permis de voir les mêmes
graines de champions à l’œuvre
deux années de suite. Ainsi Manéva
Rakotomalala (Val-de-Marne, classée
5/6) a montré l’étendue de ses progrès
et réalisé le doublé 2011-2012.
Cette fois, elle s’est imposée en finale
devant Coralie Garrigues (Côte d’Azur,
4/6), à l’issue d’un duel passionnant
(6/1, 5/7, 6/2). Chez les garçons, le
Martiniquais Arthur Bernabe (15/1)
n’a en revanche pas pu conserver son
titre, battu en finale par Tom Leblanc-
Claverie (Côte d’Azur, 15/1) : 7/5,
6/0. Ensemble, les deux compères
ont remporté le double. Une discipline
encouragée par la FFT, afin que nos
équipes de Coupe Davis comme de
Fed Cup soient performantes dans un
futur pas trop éloigné.
« Le comportement de ces enfants,
comme celui des coachs, a été irréprochable,
se réjouit Bernard Massines,
directeur de l’épreuve. Seul le mauvais
temps du mercredi nous a obligés
à annuler les consolantes. » Les 32
participants et 25 participantes, venus
de 16 ligues et d’une délégation tunisienne,
ont à nouveau épaté par leur
maturité tennistique. Ils ont pu assister
aux pré-qualifications de l’international
Junior de Saint-Cyprien (réservé aux
17-18 ans) et fêter Halloween.
« En changeant de catégorie, nous
avons pu suivre l’évolution de nombreux
joueurs sur deux saisons, se
réjouit Bernard Massines, également
président du comité de tennis des
Pyrénées-Orientales. D’une édition à
l’autre, nous les avons vus énormément
changer. Nous sommes contents
de les revoir et apparemment c’est
réciproque. Nous espérons les retrouver
dans quelques années à Saint-
Cyprien à l’occasion du tournoi des
16-17 ans. » B. B.

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Journal édité par la Fédération Française de Tennis - Commission paritaire n° 10 12 G 87231 • Directeur de la publication : Daniel Hette
LA REVUE OFFICIELLE DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE TENNIS

Épreuve fédérale
L’US Métro, championne de France masculine première division accompagnée (de g. à dr.) par Émile Bentoza, Michèle Robert et en arrière-plan, Alain Bossard.
Tennis enTreprise
Pour tous les goûts !
Sur les courts du Stade Toulousain (ligue Midi-Pyrénées), les finales des championnats
de France de Tennis Entreprise 2012 ont offert des scénarios en tout genre. Récit.
Il y a eu, comme prévu, le cavalier seul.
En finale de première division masculine,
l’US Métro (Paris) a fait régner
sa loi. Face aux enseignants de l’AT-
PEN (ATP Éducation Nationale de Lyon
Courly), les joueurs de Nicolas Fourcade
ont gagné les trois premiers simples sur
des scores sans appel (seulement onze
jeux perdus au total). Pour la 21 e fois
au cours des 22 dernières éditions, les
OrganisaTiOn
Même si le soleil n’était
pas de la partie, le retour
de la phase finale au
Stade Toulousain, qui avait déjà reçu
l’épreuve par deux fois, s’est avéré
un bon choix. Bénéficier de dix courts
couverts est en effet un atout pour
organiser huit finales avec un total
d’une quarantaine de matchs…
Et la proximité du siège de la ligue a
permis d’offrir aux compétiteurs de
bonnes conditions d’entraînement.
28 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
employés de la RATP ont conquis un
titre brièvement abandonné, il y a deux
ans, à l’AS Tecnifibre. Nouveau venu dans
l’équipe, Franck Février, le champion de
France 45 ans, a dû se contenter de rapporter
le dernier point pour l’honneur…
Et puis il y a eu le suspense absolu. Les
dames de l’ASPEN (ASP Éducation Nationale)
de Picardie se sont adjugé le titre de
première division au super tie-break du
Retour à Toulouse : un bon choix
Pierre Doumayrou, le président de la
ligue de Midi-Pyrénées, s’est félicité de
la tenue de l’événement. « C’est une
journée importante pour le tennis dans
notre ligue et pour le Tennis Entreprise.
Cela motive une équipe, cela fait vivre
un club qui bénéficie de la venue de
près de 300 personnes le temps d’une
journée. C’est aussi un moment très
convivial, même si certaines rencontres
sont très relevées. » L’élu du
Midi-Pyrénées a par ailleurs rappelé
double décisif, aux dépens du collège
Rosheim (Alsace). Certes, le double est
souvent décisif chez les dames, puisqu’il
n’y a que trois simples et qu’il rapporte
deux points si le score est de 2-1. Mais
la capitaine Coralie Alexandre, blessée et
soutenue par des béquilles, a goûté avec
bonheur au succès d’Angélique Lesueur
et de Julie Riffiod dans ce match décisif.
« C’est un bonheur qu’on connais-
la bonne santé du Tennis Entreprise
dans sa ligue. « Historiquement,
nous sommes une ligue forte, grâce
à Michèle Robert, la présidente de la
commission régionale, qui est dévouée
et passionnée. À peu près 10 % du
nombre de nos licenciés sont issus du
Tennis Entreprise. Il y a beaucoup de
compétitions organisées dans notre
ligue et une réunion annuelle qui attire
beaucoup de monde. C’est vraiment
un axe fort et dynamique. »

Les finales
ont toutes offert
leur lot de
belles histoires
sait : nous avions été sacrées il y a trois
ans à Limoges. Mais c’est encore meilleur
cette fois-ci, car nous sommes arrivées ici
toutes un peu “cassées” ou malades, et nos
adversaires nous avaient battues par le
passé. »
Les finales ont toutes offert leur lot
de belles histoires. On retiendra notamment
celle qui a opposé Bâtiments Angers
(Pays-de-la-Loire) à l’USFEN (USF Éducation
Nationale 41) de Blois (Centre), en
division 2 masculine. Les simples n° 3 et
n° 4 resteront dans les mémoires. Débutées
le matin à 9 h 30, les deux “bastons”
se sont achevées vers midi, avec une victoire
dans chaque camp. Ce sont finalement
les joueurs du Maine-et-Loire qui
ont eu le dernier mot, grâce notamment
à la victoire en simple de leur capitaine,
Alexandre Soulié. « Nous étions légèrement
favoris, mais la victoire de notre
n° 4 (Romain Brecheret) 7/5 au troisième
set a été décisive. On est très contents de
prendre le titre, en plus d’accéder à la division
supérieure, alors que depuis 7-8 ans
nous étions en nationale 2. »
L’USFEN 40 (USF Éducation nationale
40) de CBBL, elle, a remporté assez
aisément le titre chez les dames, grâce à
ses enseignantes des Landes, nettement
supérieures (5/0) aux “profs” de Petite-
Rosselle Enseignantes (Lorraine). En troisième
division, le club Tennis Entreprise
de la FFT (hé oui !) a eu la fierté de voir
les salariés du siège s’imposer au double
décisif aux dépens de ceux de la ligue de
tennis des Flandres (3/2). Dans cette division,
la finale dames a été survolée par
les enseignantes d’Illkirch (Alsace), qui
ont gagné 5/0 aux dépens de l’USFEN 18
(USF Éducation Nationale du département
du Cher).
Enfin, l’ambiance était tout aussi compétitive
et fair-play dans les finales de la
Coupe de France. Dans l’épreuve messieurs,
Eurocopter (Provence) a dû
attendre le dernier match pour célébrer sa
victoire aux dépens d’Alstom Seine-Saint-
Denis (2/1). Thalès (Hauts-de-Seine) a
eu raison de Philips éclairage (Lyonnais)
dans l’épreuve mixte.
De nos envoyés spéciaux G. Baraise (texte)
et C. Dubreuil (photos)
Les Picardes de l’ASPEN,
championnes de France
de 1 re division.
Des chiffres en hausse
“Un axe important de notre développement”
La présence à Toulouse de Jean
Gachassin, le président de la FFT, et
de Jean-Pierre Dartevelle, vice-président
en charge de la DTN et de la compétition
nationale, ont prouvé, si besoin en était,
l’importance du Tennis Entreprise pour
la Fédération. « C’est une compétition
traditionnelle, le Tennis Entreprise, c’est
bien sûr le tennis “corpo” avec tout ce que
ça véhicule sur le plan de la convivialité,
juge celui qui est aussi président de la ligue
de Franche-Comté. C’est clairement un axe
important de notre développement. »
La réunion annuelle des présidents de
commission Tennis Entreprise s’est tenue la
veille des finales à la Maison du Rugby. Elle
a permis de faire le point sur la bonne santé
du Tennis Entreprise. « Le bilan de la mandature
a été dressé, détaille Émile Bentoza,
président de la commission fédérale de
Tennis Entreprise. Dans l’administration
fédérale, on recense aujourd’hui 21400
joueurs estampillés Tennis Entreprise, soit
une progression de plus de 6 000 depuis
2009. Les commissions régionales ont fait
un gros travail pour enregistrer ces qualifiés.
Le lancement, il y a deux ans, des
Jean Gachassin avec
l’équipe de la FFT, vainqueur
en 3 e division.
interrégions, a fortement contribué
au développement du TE. »
« C’est une voie très importante qui peut
apporter à la Fédération beaucoup de
licenciés, renchérit Alain Bossard, président
de la ligue du Centre et chargé de mission
Tennis Entreprise auprès du bureau fédéral.
C’est une voie à exploiter, aussi bien pour
le tennis compétition que pour le tennis
loisir. On peut aussi en profiter pour attirer
la famille d’un salarié. Les commissions ont
fait un travail remarquable depuis quatre
ans. Mais il y a encore beaucoup à faire. »
Au-delà d’un possible gain de licences, le
Tennis Entreprise a aussi d’autres vertus,
que détaille Émile Bentoza. « On a constaté
que des problèmes de l’entreprise peuvent
parfois être réglés par le biais du tennis,
car les gens se retrouvent sans notion de
hiérarchie. Soutenir la pratique sportive fait
partie des missions de chaque comité d’entreprise.
On sait que ces salariés ont moins
de problèmes de stress ou de maladie. Cela
peut contribuer à diminuer l’absentéisme.
Et ce n’est pas parce que l’on vit une
période de crise économique que le sport
dans l’entreprise doit en pâtir. »

Animation et développement
Raquettes FFt 2012
De plus en plus en
Sous le ciel de Cannes, le Lagardère Paris Racing a remporté les Raquettes 2012,
une animation appelée à se développer encore et encore.
Le classement final
1 Lagardère Paris Racing (Paris)
2 TC Blagnac (Midi-Pyrénées)
3 Croissy/Seine (Yvelines)
4 AT Saint-Adresse (Normandie)
5 Reims Europe Club (Champagne)
6 CT Plessis-Trévise (Val-de-Marne)
7 Echirolles (Dauphiné-Savoie)
8 RC Porto Vecchio (Corse)
30 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
Le soleil, la mer, les copines, le tennis.
Le week-end de la phase finale
des Raquettes FFT a une nouvelle
fois été parfaitement réussi.
Avec le Cannes Garden Tennis Club pour
cadre, l’édition 2012 des Raquettes FFT,
animation réservée aux femmes non classées
ou classées 30/5 à 40, s’est achevée
dans un lieu idéal et une ambiance festive.
Et puisqu’il faut bien un résultat : le
Lagardère Paris Racing (Paris) a remporté
la phase finale en battant le TC Blagnac
(Midi-Pyrénées) 2-1.
Lors de la finale, Catherine Desaulle
a battu Jennifer Cicala dans un simple
très accroché (6/4). Après avoir mené
4-0, Desaulle a vu revenir son adversaire
à grandes enjambées (4-4), ne parvenant
à faire la petite différence que sur la fin.
Dans le second simple, Agnès Lengereau
a nettement dominé Nathalie Brouard
(6/1), pourtant classée 30/5. La défaite
consommée, Blagnac a sauvé l’honneur
grâce à Sabrina Gisquet et Ariane Decharentenay,
victorieuses en double d’Antonella
Lagioia et Cathy Lazar (7/6(5)).
Mais les Raquettes FFT ont été surtout
l’occasion de réunir toutes les déléguées
du tennis féminin des ligues françaises.
Autour de Martine Gérard, vice-président
de la FFT en charge du tennis féminin, un
bilan a été dressé grâce, en grande partie, à
une enquête menée auprès de clubs participants
par la direction des activités fédérales.
L’action phare du tennis loisirs féminin
a ainsi été décortiquée.

soleillées
Il ressort de l’enquête que l’audience
des Raquettes FFT s’est bien étendue. À
ce jour, 1 200 clubs ont participé à cette
épreuve depuis sa création. Chaque
année, ce sont près de 8 000 joueuses
réparties en 1 500 équipes et 34 ligues qui
se lancent dans l’aventure. Au final, 92 %
des clubs connaissent les Raquettes même
si, bien sûr, tous ne participent pas. « Ç’a
été long à mettre en place, reconnaît Martine
Gérard. Nous avons commencé il y a
maintenant 15 ans et enfin, aujourd’hui,
c’est entré dans les mœurs. »
Lorsqu’ils organisent une sélection par
le biais d’un tournoi interne (la phase
club), les clubs le doivent en grande partie
(dans 45 % des cas) à l’initiative du délégué
au tennis féminin du club et pour une
autre part à un enseignant dévoué (33 %).
« Ce sont les DE des clubs qui sont en première
ligne, rappelle Martine Gérard,
ce sont eux qui sont avec les joueuses au
mois d’octobre et commencent à prévoir de
constituer une équipe pour le mois d’avril.
Il y a cependant du progrès : il y a deux
ans à peine, 5 % des DE inscrivaient des
équipes. Aujourd’hui, nous en sommes à
33 %. C’est très encourageant. »
Mais ces progrès ne sont encore rien
par rapport aux perspectives de développement
des Raquettes. Car cette animation
peut concerner un public encore
plus important. « Aujourd’hui, 120 000
joueuses pourraient participer aux
Raquettes FFT », indique Martine Gérard.
Malheureusement, seul un nombre restreint
de clubs (36 %) organise une phase
de club. Ceux qui s’abstiennent avancent
des arguments divers : l’absence de
joueuses (38 %), le manque de disponibilité
des joueuses potentielles (29 %)…
Mais les Raquettes FFT ne sauraient
être un but en soi. Outil de promotion
auprès d’un public difficile à fidéliser, elles
doivent conduire les licenciées à jouer
plus souvent, voire à se lancer dans l’aventure
de la compétition. À cet effet, la FFT
entend promouvoir l’organisation dans les
clubs de TMC (tournois multi-chances). Il
s’agit de tournois organisés sur une courte
période (2,5 jours en moyenne) dans un
format adapté (plus de matchs, en 3 sets
de 4 jeux, nombre réduit de participants,
notamment). À noter que le cahier des
charges, jugé contraignant par certains
dirigeants de club, ne doit être vécu que
comme une suite de préconisations, utiles
mas non indispensables. « Les TMC sont
la deuxième étape après l’animation des
Raquettes, note Martine Gérard. Ils ont
été mis en place il y a deux ans avec un
succès certain. Celles qui y ont participé,
les clubs qui les ont organisés, y adhèrent
complètement. L’idée est d’amener en
douceur le public féminin à la compétition.
» Les chiffres d’une enquête nationale
ne laissent pas de doute sur l’efficacité
du projet. Les participants affichent
un taux de satisfaction qui laisse pantois
(100 %) et 98 % des clubs organisateurs
se réjouissent. Même si en 2012, un
millier de joueuses seulement a pris part
à un TMC, nul doute que 2013 connaîtra
un sacré décollage et de nombreux
coups de soleil. De nos envoyés spéciaux
T. Fraix-Burnet (texte) et C. Saïdi (photos)
Les déléguées régionales du tennis féminin ont été réunies à Cannes autour du Président
Gachassin, de Martine Gérard et de Fabien Boudet (directeur des activités fédérales).
“Chacun doit
se retrouver
dans le tennis”
L
’année dernière, le TC Belin-Beliet (70
licenciés) remportait les Raquettes FFT.
Le contraste est fort, cette année, puisque
les deux équipes finalistes représentent des
clubs imposants en termes d’effectifs : le
Lagardère Paris Racing et le TC Blagnac.
Mais grands ou petits, tous les clubs ont à
gagner au développement de ces animations.
La preuve, avec Blagnac.
« C’est une équipe de mamans, explique
Christophe Caracatsanis, président du TC
Blagnac. Elles venaient accompagner leurs
enfants et on leur a dit que, plutôt que de
rester derrière le grillage, elles devraient
aller sur le terrain. On a donc créé un cours
dédié, et elles se sont prises au jeu. Elles
sont 8 concernées qui, pour certaines,
avaient déjà participé aux Raquettes l’an
dernier. C’est sûr qu’à Blagnac ou au
Lagardère, nous avons plutôt une image
de club d’élite, avec des équipes en
première division, mais il y a aussi toutes
les animations. On va d’ailleurs lancer
un TMC l’année prochaine. Ce sont des
animations qui doivent durer, et il faut que
tous les clubs se lancent dans des actions
pour développer le tennis féminin afin de
toucher toute la famille. Ceux qui aiment
la compétition, les adultes, les jeunes,
les adeptes du loisir, chacun
doit se retrouver dans le tennis. »
2013 : direction Arcachon
Après trois ans passés à Cannes, la phase
finale des Raquettes FFT sera organisée en
2013 sur le site du TC Arcachon. « L’aventure
s’arrête pour Cannes, explique Martine Gérard.
Il est normal d’aller dans d’autres ligues, dont
les présidents souhaitent accueillir cette manifestation.
Le choix du bureau fédéral s’est
porté sur Arcachon. » Au milieu des pins et à
deux pas du célèbre bassin, le TC Arcachon est
un lieu idéal avec 22 courts (20 en extérieur
dont 10 en terre battue), un club-house
accueillant et un grand hôtel confortable.
Décembre 2012 n TENNIS INFO N°447 n 31

Animation et développement
Rassemblement des Ced/animateuRs
Enrichissant et concret
Le rassemblement des conseillers en développement (CeD)/animateurs s’est tenu à
Besançon du 22 au 25 octobre. Retour sur ce rendez-vous d’informations et d’échanges.
Après Anglet en 2011, la direction
des Activités fédérales
de la FFT a choisi Besançon,
patrie de Victor Hugo, pour
accueillir le rassemblement des conseillers
en développement/animateurs. Environ
80 (sur un total d’une centaine en
exercice) ont donc rejoint la ligue de
Franche-Comté trois jours durant.
« Pour nous, accueillir ce rassemblement
était un honneur », s’est félicité
Jean-Pierre Dartevelle, président de la
ligue hôte de ce rendez-vous. « Comme
c’était le dernier du mandat, a poursuivi
Un programme chargé
Le rassemblement des CeD/animateurs
s’est déroulé sur trois jours.
En plénière, il a été question :
• du guide du dirigeant et du Web
dirigeant ;
• de banque d’études
et de statistiques ;
• du CMS One ;
• du rapport d’activité des CeD
et animateurs ;
• des aides financières (les fonds
d’aide européens, les aides territoriales
et nationales et les aides
à l’équipement).
En ateliers et en 8 sous-groupes, le travail
a porté sur le PAACT 2012 et les
principales actions de développement
(évaluations et préconisations).
32 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
pour sa part Fabien Boudet, directeur des
activités fédérales, nous avons pu faire un
bilan des actions menées depuis 4 ans,
mais aussi évoquer l’avenir. »
« Il est toujours instructif de réunir nos
CeD/animateurs, a affirmé de son côté
Patrick Miot, vice-président délégué de
la FFT, en charge des activités fédérales.
Ce sont en général les CeD qui sont le plus
à même de donner la température du terrain,
de faire remonter au siège les informations
constructives et nécessaires à
l’élaboration de nos grandes actions de
développement. »
Au cours de ces trois jours de nombreux
thèmes ont été abordés, en plénière
comme en ateliers (voir encadré). Autrement
dit : au vu du programme concocté
par la direction des activités fédérales, les
principaux intéressés n’ont pas chômé !
« Ces Rendez-vous sont très importants
pour nous, les CeD, a confié Philippe
Debré, CeD de la ligue du Centre.
C’est le seul moment de l’année où nous
nous retrouvons tous. C’est aussi l’occasion
d’avoir des relations avec le siège et notamment
avec ses cadres. » Audrey Moronval,
CeD de la ligue de Midi-Pyrénées, ne dit
pas autre chose : « C’est un moment enrichissant.
Ce qui m’a beaucoup intéressée,
c’est le travail en sous-groupe sur les
actions de développement. On a vraiment
pu échanger avec des membres d’autres
ligues sur une même action, et voir comment
chacun la mettait en place. » Même
son de cloche du côté d’Anne-Marie
Clairet, CeD de la ligue des Pays-de-la-
Loire : « J’ai beaucoup apprécié le travail
en atelier, notamment celui où nous avons
fait le point sur l’ensemble des actions
mises en place par la FFT que nous, CeD,
relayons dans les ligues et les comités. C’est
l’occasion de voir comment nous pouvons
les faire évoluer pour les coller aux réalités
du terrain. D’autant que ce sont parfois
des actions lancées plusieurs années
plus tôt. » Pour Sylvain Bichon, CeD de la
ligue de Corse, le format et le contenu de
ce rassemblement étaient très adaptés à
ce qu’il attendait : « On est venu nous présenter
le CMS One, mis en place récemment
dans les clubs. Pour moi, qui m’occupe
du site Web de la ligue, travailler sur
cet outil me parle. C’était du concret ! »
Éléments indispensables sur le terrain,
les CeD sont au cœur du programme du
candidat Gachassin. « On souhaite avoir
un corps de “permanents” en région, qui
travaillent avec des lignes directrices très
fortes. Ils auront un rôle très important
à jouer, car ce sont les porte-paroles des
grandes actions de la FFT », a précisé
Jean-Pierre Dartevelle.
Séquence émotion : Patrick Miot, l’élu
en charge de ce rendez-vous (pour la
dernière fois), a reçu une standing ovation
au moment de clore le rassemblement.
En effet, le président de la ligue
des Pays-de-la-Loire jette l’éponge en
tant qu’élu fédéral et régional. Après
30 ans de bénévolat ! n

Animation et développement
Fonds d’aide aux initiatives LocaLes
Des actions origina
Afin de soutenir
les expérimentations
originales
conduites dans
les régions, la
FFT a créé un
fonds d’aide aux
initiatives locales
en matière sportive
et éducative.
Focus sur quatre
d’entre elles,
récompensées
cette année.
L’essentiel
Cette année, dix initiatives
menées dans toute la
France ont été soutenues
par la FFT dans le cadre du
fonds d’aide aux initiatives
locales. Ce fonds est issu
directement du programme
FFT 2012.
Les projets peuvent être
présentés à la FFT par un
club, un comité ou une
ligue. Les initiatives doivent
être exemplaires.
34 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
Le tennis dans La rue
des gamins doués
n Organisateur
Comité départemental de l’Oise
(Ligue de Picardie)
n PrinciPe
Une action sportive, sociale et éducative
initiant chaque année au tennis plus de 300
jeunes de 6 à 18 ans issus des quartiers
classés en ZUS (8 communes concernées).
Sont proposés des cycles d’animation de 10
à 20 séances par saison, avec du matériel de
tennis adapté, des installations sportives de
proximité (gymnases, plateaux sportifs…) et
un encadrement par un éducateur sportif.
n PrinciPaux Objectifs
• Intégrer des enfants dans un club fédéral.
• Créer du lien social dans les quartiers.
n Éclairage
andré de saint-Martin,
président de la ligue de Picardie
« Il s’agit d’une initiative dans le droit fil
de l’opération “Soyez sport”, qui incite les
seniors à la pratique d’une activité. Le “tennis
dans la rue” a évolué pour trouver sa formule
actuelle : des cycles de découverte du tennis
dans les quartiers difficiles, en collaboration
avec les éducateurs et avec les clubs de la
FFT. Cette opération crée du lien. Elle reçoit
l’assentiment général, d’autant que
le travail dans ces quartiers constitue
une priorité – dans l’Oise. »
Georges Briand,
président du comité de l’oise
Les enfants du quartier de la nacre
de Méru vainqueurs du challenge “tennis
dans la rue”, disputé en juillet 2012.
« L’Opération a débuté au printemps 2007
par une réunion entre les huit villes classées
en ZUS, sous l’égide de Julien Grandjean,
diplômé Staps, en liaison avec les clubs.
Aujourd’hui, cette initiative fonctionne bien,
avec de 100 à 150 jeunes. Par ailleurs, une
délégation d’une des huit villes vient assister
tous les ans à la journée Benny-Berthet
à Roland-Garros, parfois à Bercy ou à Paris-
Coubertin. Tandis que nous organisons
chaque année une journée de rencontres
entre les jeunes de ces huit communes. »
Julien Grandjean, coordinateur
« J’essaye de créer un partenariat entre
un centre social ou une maison de quartier,
et les clubs de la ville, afin de mettre en
place un cycle de découverte du tennis avec
10 à 20 interventions au cours de l’année.
J’arrive avec des mini-filets, du matériel
adapté. Ceux qui sont motivés peuvent
ensuite s’inscrire dans un club grâce à des
aides financières. Je rencontre des gamins
doués, motivés, qui ont ainsi l’occasion
de sortir du quartier où ils vivent ».

les et déclinables
tennis Grand ouest 15/18 ans
un double projet
n Organisateurs
Ligues de Bretagne, du Centre, de
Normandie, des Pays-de-la-Loire.
n PrinciPe
Dans les ligues, les meilleurs espoirs de
13 à 18 ans reçoivent un enseignement
tennistique sous des formes diverses.
Certains problèmes apparaissent dans
ces systèmes éducatifs : niveaux hétérogènes,
programmes de compétition non
pertinents en termes de déplacements,
réadaptations difficiles lors du retour en
club, aménagements scolaires nécessairement
individualisés… À partir de ces
constats, l’analyse des différents types
de formation a permis d’imaginer une
mutualisation possible dans différents
domaines : entraînement, stages interrégionaux,
tournées, renforcement scolaire.
n PrinciPaux Objectifs
• Permettre à de jeunes espoirs de gérer
des parcours à double projet “Études
secondaires-tennis”.
• Mutualiser les moyens et compétences
des 4 ligues impliquées.
• Maintenir ces jeunes dans l’environnement
interrégional, avec un niveau
négatif, si possible.
n Éclairage
Patrick Miot,
président de la ligue des Pays-de-la-Loire
« Au fil des ans, nous nous sommes
aperçus que nous faisions beaucoup
pour les très jeunes, jusqu’à 14-15 ans,
que nous avions un système de bourses
de compétition pour les 18 ans, mais
que dans l’intervalle 15-18 ans nous
n’avions pas trouvé le bon système.
Nous en avons discuté entre présidents
lors de la Coupe des quatre ligues. Nous
avons évoqué la possibilité de monter
une structure commune prenant en
charge les jeunes joueurs ou joueuses
classés de 0 à -30 sur les tournois
disputés sur l’une des quatre ligues.
C’est la ligue d’accueil qui s’occupe de
leur hébergement. Le fait de fonctionner
en groupe crée un esprit d’équipe, une
émulation. Nous avons mis en place des
séances d’entraînement en commun,
un programme d’entraînement physique
et même des stages, à Font-Romeu ou
Bénodet. Nous accompagnons aussi
ces jeunes sur le plan scolaire, en leur
proposant des cours d’anglais ou des
rattrapages en maths. Les parents
sont ravis, d’autant que ceux qui
sortent d’un Pôle espoirs se sentent
parfois un peu abandonnés. »
du 27 au 30 septembre 2012, une vingtaine de jeunes du tGo ont
participé à un stage de préparation physique à Bénodet (Bretagne).
alain Bossard,
président de la ligue du centre
« Tout est parti d’un constat limpide :
nous manquons de joueurs et joueuses
négatifs. Or, pour la catégorie 14-18
ans, nous ne proposions pas grandchose.
Nous demandons aux jeunes
sélectionnés de disputer au moins deux
tournois par an dans chacune des quatre
ligues. La ligue qui reçoit, et notamment
son CTR, s’occupe de tout. L’an passé,
lors du tournoi d’Argentan, nous avons
reçu, logé et nourri 24 garçons et filles.
Le CTR a envoyé un rapport complet
sur chaque joueur aux CTR des autres
ligues. Les participants semblent ravis.
D’autant que ça permet de réintégrer
des éléments qui ne sont plus dans des
Pôles France ou simplement des joueurs
à maturation plus lente qui ne sont pas
encore au niveau international, mais qui
peuvent y parvenir, car chacun progresse
à son rythme. Nous les suivons sur
le plan tennistique, scolaire et médical.
Le fait de fonctionner ainsi, de mutualiser
les frais, permet de diminuer les
coûts de fonctionnement, d’autant que
nous recevons des aides – notamment
de la FFT. Les autres ligues ont l’air
séduites, elles nous ont demandé le
dossier et le cahier des charges. »
Décembre 2012 n TENNIS INFO N°447 n 35

Animation et développement
tennisère 2012
un forum au service
des collectivités
n Organisateur
Comité de l’Isère
(Ligue Dauphiné-Savoie)
n PrinciPe
Le Comité départemental de tennis de
l’Isère a organisé, le 4 avril 2012,
en partenariat avec la ville de Saint-
Martin-d’Hères, son premier forum sur
les équipements sportifs, destiné aux
dirigeants de clubs, élus et directeurs
des services des collectivités locales.
n PrinciPaux Objectifs
• Mettre en relation tous les acteurs
concernés par la problématique des
équipements sportifs (associations,
collectivités, entreprises, équipementiers,
cabinets d’études).
• Encourager la mise en œuvre de projets
éducatifs et sportifs dans les clubs
afin de sensibiliser les élus locaux
à la nécessité du développement
de la pratique du tennis.
• Favoriser le débat autour de la
construction d’équipements sportifs
locaux destinés au monde associatif et
aux établissements scolaires.
• Mettre en œuvre les conditions
nécessaires à la constitution de projets
cohérents : démarches, conventions,
financements…
36 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
n Éclairage
François Bardin,
ced de la ligue du dauphiné-savoie
« Il s’agit d’une action à l’initiative du
comité de l’Isère, menée par celui-ci
et soutenue par la ligue. Le comité
avait ciblé deux publics principaux :
les dirigeants de clubs et les membres
des collectivités locales (élus de mairie,
adjoints aux travaux, adjoints aux sports,
responsables des services techniques).
Environ 75 personnes ont répondu à
l’appel de cette journée sur le thème
de l’équipement. Avec notamment deux
tables rondes au cours desquelles de
nombreux intervenants (Gaël Bonnaire
de la FFT, un représentant de la région
Rhône-Alpes, le vice-président du
Conseil général de l’Isère en charge
des sports, un président de club, un
universitaire) ont exposé leurs problématiques.
Des expériences ont été mises
en avant, ainsi que le manque de courts
couverts (moins de 90 pour 152 clubs
en 2011), les projets de construction et
les questions qu’ils soulèvent. Des gens
qui ne se rencontrent pas forcément
ont pu échanger, comprendre que les
arbitrages concernant des équipements
sportifs sont parfois complexes pour les
collectivités locales. Enfin, les exposants
présents, principalement des constructeurs
de courts ou de sols sportifs, ont
pu nouer des contacts fructueux. »
en savoir plus : www.forumtennisere.fr
tennis handisPort
ambition
Paralympiques
n Organisateur
Dijon Université Club
(ligue de Bourgogne)
n PrinciPe
Des démonstrations de tennis handisport
sont organisées par la ligue
lors d’événements et tournois valides.
Pour ce faire, la ligue sollicite Gaëtan
Menguy (12e joueur français de tennis
en fauteuil). Ce dernier encadre
depuis septembre 2011 la section
loisirs handi-tennis du Dijon Université
Club et a créé l’association
“Ambition Paralympiques”, pour
la valorisation de l’échange de
compétences et de moyens entre
partenaires publics et privés en vue
de l’accession au haut niveau
de sportifs en situation de handicap.
n PrinciPaux Objectifs
• Promouvoir le tennis handisport.
• Aider Gaëtan Menguy dans son
projet de haut niveau.
n Éclairage
Lionel crognier,
président du dijon université club
« Nous avons créé un tournoi réservé
aux jeunes qui se dispute chaque année
au mois de septembre. Nous les invitons
ensuite à venir pratiquer le Beach
Tennis – nous possédons 5 courts – et
surtout le tennis en fauteuil. Dans une
optique amicale, en mélangeant les
pratiques. Nous leur proposons même
de venir à des animations en amenant
leur instrument de musique. Les jeunes
essayent donc le fauteuil et jouent
contre Gaëtan Menguy. Forcément, cela
valorise notre section handi-tennis, qui
fait totalement partie du club.
Or, Menguy est à la recherche
de partenaires, car il souhaite participer
aux J. O. 2016. Grâce à ce tournoi,
nous avons signé un partenariat avec
la BNP qui permet de le soutenir.
Mais il faut dire que Gaëtan a beaucoup
progressé ces dernières années,
obtenu d’excellents résultats qui
donnent du crédit à son projet. »

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janvier 1978 telle que modifiée par la loi du 6 août 2004, il est possible de s’opposer à ce que ces données soient utilisées à des fins de mailing et/ou de prospection. Pour cela, il vous suffit de nous le faire savoir avec l’envoi de votre bulletin.
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Côté FFT
En cette fin de saison,
Patrice Hagelauer,
Directeur technique
national, fait le point
sur l’actualité
du tennis.
Il en profite aussi
pour évoquer une
grande réforme
de la formation
pour les 8-12 ans.
DTN
EntrEtiEn PatricE HagElauEr
“Jouer collectif”
Quel bilan tirez-vous de la saison 2012
chez les messieurs ?
Chez les garçons, les résultats bruts sont bons. Nous avons,
au dernier classement ATP, deux joueurs dans le top 10 ;
Gilles Simon est 16 e ; il y a six autres Français dans le top 50
et onze dans le top 100. Je note aussi deux satisfactions chez
les plus jeunes : Benoît Paire est entré dans les 50 premiers, et
Guillaume Rufin est dans les 100.
L’autre grande satisfaction vient bien sûr des médailles
olympiques. Il s’agissait d’un objectif bien défini. C’est la première
fois que nous remportons deux médailles et c’est très
important, parce que le tennis français est une fois de plus
reconnu au niveau mondial.
En ce qui concerne la Coupe Davis, nous sommes tombés,
en quarts de finale, contre John Isner plus que contre les Américains.
Il a été monstrueux, il a été complètement transcendé
par cette rencontre.
Peut-être que chez nous, sur terre battue, il aurait fallu un
Gaël Monfils exceptionnel pour battre un John Isner de ce
niveau.
38 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
La saison des dames a été plutôt meilleure que la précédente,
non ?
Le résultat d’ensemble est forcément moins bon que pour
les hommes. Mais l’équipe de France s’est quand même maintenue
dans le groupe mondial en Fed Cup. Les filles de l’équipe
ont été excellentes, très combatives face à la Slovénie. Ce
n’était pas facile, il y avait une grosse pression. Nicolas Escudé
a été très bon durant cette rencontre. Ce maintien était capital.
Certaines, comme Kristina [Mladenovic], en ont profité
pour progresser. Appartenir à cette équipe l’a en effet aidée à
prendre conscience de sa valeur. Maintenant qu’elle s’est bien
installée dans les 100 premières, c’est loin d’être fini.
Alizé Cornet avait aussi besoin de se resituer – elle avait
connu une chute au classement ces dernières années. Le fait
qu’elle revienne au CNE, qu’elle fasse preuve d’autant d’humilité,
prouve qu’elle s’est donnée à fond. Pauline Parmentier
a elle aussi chuté, mais elle s’est bien reprise pour figurer aux
alentours du 60 e rang. À un moment donné, Caroline Garcia
devrait progresser et profiter de l’émulation pour se raccrocher
au wagon des autres. Derrière, Claire Feuerstein n’est pas

si loin que ça. Elle a un bon tennis, elle travaille bien et devrait
rapidement intégrer les 100. Enfin, Stéphanie Foretz-Gacon
est toujours constante à un très bon niveau.
Au final, le bilan est moins inquiétant qu’à un moment
donné. Cela ne nous empêche pas de multiplier les efforts en
faveur du développement du tennis féminin.
Comment ?
Nous voulons créer davantage d’opportunités pour les filles
au sein du PES [Parcours de l’Excellence Sportive] avec le programme
Avenir National et les Pôles France. Le plus souvent,
les meilleures Françaises sont dans les Pôles à Boulouris, à
Poitiers ou à l’Insep. Mais nous voulons recréer une dynamique
et redonner des opportunités à des filles qui ont du
potentiel. Certaines peuvent avoir du retard sur d’autres qui
font plus de volume, mais nous ne misons pas sur l’immédiat,
nous misons sur la formation à moyen terme et sur le groupe,
qui favorise l’émulation.
“La FFT doit aider,
contribuer,
mais à condition qu’il y ait
des efforts et des progrès
constants.”
La notion de collectif est au cœur de la formation,
à la FFT ?
Oui. En groupe, les espoirs sont moins assistés. Ils doivent
développer leurs propres qualités. Un jeune de 15 ans ne doit
plus être considéré comme une star. Il doit faire mieux et plus,
développer une discipline de vie, avoir un niveau d’exigence
pour lui-même. À tous les étages de notre formation, ce sont
les objectifs de chaque joueur, tous différents, qui font la différence.
À nous de personnaliser le travail, en traitant les espoirs
comme on doit les traiter, dans la normalité, pas dans l’excessif.
Nous voulons jouer collectif. Voilà l’esprit : plus d’autonomie
pour la vie de tous les jours, parce que les champions
doivent être capables de s’assumer.
D’où une nouvelle orientation dans l’accueil des champions
au CNE, à Roland-Garros ?
La nouvelle orientation repose sur la formation et l’exigence.
Nous savons aujourd’hui qu’il faut plus de temps qu’avant pour
arriver dans le top 100. La période 18-22 ans devient donc un
moment essentiel de la formation. Notre CNE doit devenir un
véritable centre de formation, un centre d’exigence. On veut
donner un ton : vous voulez devenir des champions ? Vous êtes
au bon endroit, mais on ne vous mettra pas dans du coton.
D’ailleurs, ceux qui sont pris en charge au CNE doivent
aussi contribuer financièrement, à hauteur de 8 % de leur
prize money. Il est essentiel à nos yeux qu’ils participent à
leur formation. Cela ne doit pas être gratuit. À un moment,
tout le monde pensait que c’était un dû, que la Fédé devait
tout payer. Et pourquoi une telle gratuité ? La FFT doit aider,
contribuer, mais à condition qu’il y ait des efforts et des progrès
constants. Il faut faire des efforts, payer ses études et
ensuite entrer dans le métier. Ici, c’est un peu pareil. Ils font
leurs études à Roland-Garros, c’est le même esprit.
Bien sûr, le CNE demeure “la maison des meilleurs”. Les
champions confirmés qui ne sont pas permanents au CNE
peuvent venir s’entraîner, quand ils le veulent, dans ce qui est
pour eux un centre d’entraînement et de ressources. Nous
conservons d’ailleurs avec certains d’entre eux des conventions,
des contrats d’objectifs.
Améliorer la formation des 18-22 ans,
c’est aussi soigner la détection ?
Oui, et pour cela nous voulons élargir notre base. Nous
avons ainsi augmenté les effectifs dans les Pôles de plus de
50 %. Nous avons recréé des Pôles France féminins. L’idée est
de faire un brassage et d’offrir des opportunités à des joueurs
talentueux qui ont de l’ambition. Il ne faut pas, toutefois, s’enfermer
dans un élitisme à outrance. Faire des stars à 12-13 ans
et ne miser que sur ces gamins-là serait une erreur. On sait
que beaucoup réussissent sans avoir été des stars à 12, 15 voire
même 18 ans. Ce parcours de l’excellence, ce passage par des
Pôles nous sert de filtre. Ce sont des étapes. À chacune de ces
étapes, on peut voir comment les joueurs grandissent, évoluent,
s’ils ont les qualités nécessaires pour devenir des champions.
Tout en sachant qu’à cause d’une maturité psychologique
et physique plus tardive, certains perceront plus tard.
Qu’attendez-vous de ces jeunes ?
Si nous offrons plus d’opportunités, nous serons en retour
plus exigeants. Il faut une discipline de vie et manifester l’envie
de se dépasser en permanence, de progresser, d’avancer. Pour
faciliter notre travail, nous disposerons d’un logiciel de suivi
des joueurs. Ce dernier sera opérationnel au début du mois de
décembre. Grâce à lui, on pourra suivre l’entraînement quotidien
de chacun, programmer ses compétitions, définir ses
objectifs. Nous aurons aussi énormément de statistiques à
notre disposition. Ce logiciel va concerner dès cette année les
joueurs du CNE et des Pôles France. Ceux du programme avenir
national seront inclus ensuite, sans doute vers la fin de l’année
prochaine. On disposera aussi d’un suivi des joueurs de 9
ans à 22 ans, avec des données multiples, des vidéos…
Améliorer la formation des 18-22 ans est un axe fort
de la politique fédérale, mais les changements ne se
limitent pas à cela…
En effet. Nous avons travaillé sur la notion d’âge réel. De
quoi s’agit-il ? On s’est rendu compte que dans tous nos programmes,
les enfants sélectionnés sont à 82 % nés durant le
premier semestre. Et à 60 %, dans le premier trimestre… Le
système valorise donc les enfants les plus âgés. Quand on est
né en décembre, on est presque toujours perdant. Donc, ➥
Décembre 2012 n TENNIS INFO N°447 n 39

➥
Côté FFT
40 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
DTN
on est moins motivé et on disparaît souvent de la course au
plus haut niveau. Pourquoi la moitié de la population seraitelle
ainsi défavorisée ?
On ne peut pas continuer ainsi.
Le constat est si terrible que ça ?
Oui, nous avons regardé les statistiques de près. En France,
il y a 236 840 licenciés de 9 à 12 ans. 12 % des garçons et
8 % des filles pratiquent le tennis en compétition. Sur 71 231
filles, il y en a 5 972 qui tentent l’aventure. Et quand on dit
compétition, c’est 5 matchs ou moins par an, ce qui n’est pas
grand-chose. Que font-ils au tennis s’ils ne jouent jamais en
compétition ?
Sans compter que ceux qui pratiquent la compét’ sont classés
sur les mêmes bases que les adultes, alors qu’ils jouent sur
des petits courts, avec des petites raquettes et avec des balles
adaptées. Il y a plus de 100 enfants de 8 ans qui ont un classement
adulte : à quoi ça rime ? S’il joue face à un adulte avec le
même classement que lui, l’enfant de 8 ans perdra forcément
6/0, 6/0. Ils ne jouent pas dans les mêmes conditions.
Ce constat pousse-t-il à agir ?
Oui, bien sûr. Le problème fondamental est la formation
des moins de 12 ans. Nous avons réuni nos CTR, des entraîneurs
de club, des médecins, des psychologues… Tout le
monde reconnaît que notre compétition, qui est un des principaux
outils de la formation, est trop élitiste, qu’elle favorise
les enfants qui ont des parents disposant de certains moyens,
qu’elle est stressante parce qu’il y a un objectif de classement
et peu de progrès. Elle est même angoissante pour certains
et provoque souvent un rejet chez les jeunes plutôt que de
l’attrait.
On a donc l’ambition de créer une compétition amusante,
non stressante, attirante, formatrice et non calquée sur les
tournois adultes. Il ne faut plus que les enfants connaissent
cette peur au moment de commencer un match. Il faut créer
une nouvelle forme de compétition et l’orienter vers le jeu.
Concrètement, comment cela va-t-il se traduire ?
Les compétitions ne devront pas être longues : petits matchs
à durée réduite, tie-breaks, sets de 4 jeux, matchs au temps…
Il faudra surtout jouer, s’amuser à faire des points, jouer avec
les copains, les copines, faire des doubles.
Les enfants apprendront l’adversité, dans des compétitions
ludiques adaptées à leurs forces. Et l’entraîneur les aidera ainsi
à trouver du plaisir.
L’état d’esprit est nouveau. Dès l’école de tennis, on va
mettre en place des après-midi de compétition. Les enfants
doivent se dire : « Je perds et ce n’est pas grave, parce que je me
suis amusé ». Le tennis est un sport d’adversité. Il ne s’agit pas
Le CNE, au stade Roland-Garros.
de passer des heures à répéter des coups droits, des revers,
sans jamais être en situation d’opposition…
Cela concerne donc essentiellement les 8-12 ans ?
Oui, parce que c’est un âge où le stress peut engendrer
la blessure. En plus, à cet âge-là, les enfants sont très axés
sur la notion de plaisir. Ce doit être un fil conducteur pour
nous. L’idée c’est de les fidéliser en plus grand nombre. Cette
compétition amusante doit les rendre “accro” au tennis. Au
final, nous aurons plus de compétiteurs dans ces tranches
d’âge. Notre base va s’élargir et nous aurons également plus
de chances de trouver les perles rares qui deviendront nos
champions. Après 12 ans, cet état d’esprit devra perdurer. Il y
aura une compétion pour tous les niveaux, mais l’orientation
vers le jeu doit perdurer dans notre organisation de l’enseignement.
Mais attention, si la compétition, c’est apprendre
à affronter des difficultés, ces difficultés ne doivent pas être
insurmontables. Autrement dit, la compétition doit rester
accessible à tous.
Quelles seront les conséquences sur la compétition ?
Il n’y aura plus de championnat de France pour les 10 ans,
mais des épreuves interrégionales. Pour les 11-12 ans, on
retrouvera les championnats par équipes interligues à Blois,
comme par le passé. Et nous créerons probablement un championnat
de France individuel pour les 13 ans, mais il n’aura pas
lieu au stade Roland-Garros.
Un dernier mot concernant la désignation
des capitaines des équipes de France ?
Nous avions déjà d’excellents capitaines avec Guy Forget et
Nicolas Escudé. Nicolas a eu à gérer des périodes très difficiles
et à maintenir son équipe dans le groupe mondial. Il a réussi
sa mission et il faut lui tirer un grand coup de chapeau. Les
nouveaux capitaines sont tout aussi formidables. C’est le cas
d’Amélie. Elle est déjà à l’affût. Elle a parlé avec Yannick Noah
et Guy Forget. Elle est hyper motivée par son projet. Je suis
aussi très content de l’arrivée du préparateur physique Xavier
Moreau : c’est quelqu’un de brillant, doté d’un esprit précis,
qui veut aller au fond des choses.
Quant à Arnaud Clément, je le connais, je l’ai entraîné en
équipe de France. Pour ce qui est de l’esprit d’équipe, il n’y a
pas mieux. Il transpire l’équipe de France par tous les pores de
sa peau. Il est à 200 % dans son projet de Coupe Davis. Quand
il dit qu’il veut la gagner dès cette année, c’est bien le cas. Oui,
il veut la gagner. Il est sincère, il y croit plus que personne. Je
suis tellement content de voir quelqu’un comme lui à la tête
de l’équipe de France ! Maintenant, attention, ça peut prendre
un peu de temps. Ils ont besoin de s’installer dans leurs fonctions,
de passer de l’autre côté. Ils étaient champions et maintenant
il faut qu’ils aident les champions.
Propos recueillis par Thibaut Fraix-Burnet

PREMIÈRE SÉRIE 2013
Bonds et retours
Numéros 1 nationaux en 2012, Jo-
Wilfried Tsonga et Marion Bartoli
devraient certainement
conserver leur rang à l’issue de la saison
internationale 1 . Mais le statu quo n’a pas
été totalement de mise pour l’ensemble de
la première série française.
Côté masculin, le top 5 enregistre deux
mouvements importants. Si Richard Gasquet
et Gilles Simon y conservent leur
place, Julien Benneteau et Jérémy Chardy
y font leur retour. N° 5 en 2007, “Bennet”
avait depuis oscillé entre le 6 e et le 8 e
rang national. Le médaillé de bronze de
Londres (en double avec Gasquet) récolte
les fruits d’une année régulière marquée
notamment par deux finales (Sydney,
Kuala Lumpur). N° 4 en 2010, Chardy
était retombé n° 9 en 2012. Mais de belles
“perfs”, comme un quart de finale à Cincinnati,
l’ont ramené en haut.
Auteur de sa meilleure saison, Benoît
Paire (n° 6, + 8 rangs gagnés) frappe à
la porte de ce groupe de tête. D’autres
joueurs se sont brillamment replacés, tels
Paul-Henri Mathieu, remonté de la 10 e à
la 8 e place, Josselin Ouanna, bondissant
de la 29 e à la 11 e place, Guillaume Rufin,
grimpé de la 26 e à la 14 e place, Jonathan
Dasnières de Veigy, progressant de la 25 e
à la 16 e place ou encore Laurent Rochette,
revenu de la 41 e à la 21 e place.
Deux Alsaciens prometteurs déboulent
dans l’élite. Albano Olivetti (20 ans) a
effectué un saut de 34 rangs, de la 57 e à la
23 e place nationale ! Son compère Pierre-
Hugues Herbert (21 ans) passe, lui, de la
33 e à la 29 e place.
Côté féminin, la composition du top 5
national 2013 sera la même qu’en 2012 à
une exception : l’arrivée de Kristina Mladenovic.
À 19 ans, “Kiki” s’invite en haut
de la pyramide grâce notamment à une
superbe tournée américaine. Et sa victoire
au 125 000 dollars de Taipei début
novembre devrait l’installer à une belle
place lors de la publication définitive de la
première série début décembre.
Dix ans après avoir été n° 6, Stéphanie
Foretz-Gacon a, elle, égalisé son meilleur
classement national ! Claire Feuerstein
(n° 8) et Irena Pavlovic (n° 9) atteignent
Compétition
La première série du classement français 2013 a livré son verdict. Entre bonds
et retours, le plus haut niveau national est riche de belles histoires.
Première série masculine
Établi d’après les résultats obtenus entre le 1 er octobre 2011 et le 30 septembre 2012
Julien BENNETEAU (PAR/6)
Jérémy CHARDY (VDO/9)
Richard GASQUET (PAR/4)
6 Benoît PAIRE (PAR/14)
7 Nicolas MAHUT (PAR/8)
8 Paul-Henri MATHIEU (ALS/10)
9 Michaël LLODRA (GUY/5)
10 Édouard ROGER-VASSELIN (PAR/10)
11 Josselin OUANNA (PAR/29)
12 Florent SERRA (GUY/16)
13 Malek JAZIRI (VDO/21)
14 Guillaume RUFIN (PAR/26)
15 Adrian MANNARINO (YVE/7)
16 Jonathan DASNIERES DE VEIGY (PAR/25)
17 Arnaud CLÉMENT (PRO/17)
18 Kenny DE SCHEPPER (PYR/15)
19 Marc GICQUEL (PAR/12)
20 Nicolas DEVILDER (YVE/29)
21 Laurent ROCHETTE (GUY/41)
22 Vincent MILLOT (BOU/22)
23 Albano OLIVETTI (ALS/57)
24 Maxime TEIXEIRA (GUY/19)
25 Augustin GENSSE (PYR/18)
Gilles SIMON (PAR/2)
Jo-Wilfried TSONGA (PAR/1)
26 Grégoire BURQUIER (DAU/23)
27 Éric PRODON (HDS/13)
28 Stéphane ROBERT (CEN/11)
29 Pierre-Hugues HERBERT (ALS/33)
30 David GUEZ (PRO/20)
30 Olivier PATIENCE (PAR/48)
➮ Numéro bis Blessures
N°3bis Gaël MONFILS (FED/3)
N° 27 bis Charles-Antoine BRÉZAC (BRE/27)
➮ Descendent de 1 re série
Romain JOUAN (GUY/24)
Fabrice MARTIN (LAN/30)
Laurent RECOUDERC (PYR/23 bis)
Alexandre RENARD (BOU/30)
Mathieu RODRIGUES (BRE/28)
➮ Joueur sorti du classement
NC Thierry ASCIONE (PAR/26 bis)
Kristina
Mladenovic entre
dans le top 5 national.
Première série Féminine
Établi d’après les résultats obtenus entre le 1 er octobre 2011 et le 30 septembre 2012
Marion BARTOLI (LYO/1)
Alizé CORNET (FLA/5)
Mathilde JOHANSSON (SSD/3)
6 Stéphanie FORETZ (PAR/7)
7 Virginie RAZZANO (PAR/4)
8 Claire FEUERSTEIN (PAR/11)
9 Irena PAVLOVIC (SSD/15)
10 Caroline GARCIA (LYO/9)
11 Aravane REZAI (AUV/6)
12 Julie COIN (PAR/17)
13 Séverine BELTRAME (LAN/13)
14 Iryna BREMOND (HDS/8)
15 Victoria LARRIÈRE (PRO/12)
16 Myrtille GEORGES (HDS/24)
17 Laura THORPE (HDS/18)
18 Alizé LIM (PAR/14)
19 Estelle GUISARD (FCO/36)
20 Violette HUCK (GUY/34)
20 Aurélie VEDY (VDM/20)
aussi leur meilleur rang français. Comme
Myrtille Georges, passée de la 24e à la 16e place. Il faut aussi souligner les retours en
première série d’Estelle Guisard (n° 19,
+ 17) et Violette Huck (n° 20, + 14),
gagnante du Critérium. Encore des belles
histoires…
1 Le classement des cinq meilleurs joueurs et
joueuses nationaux est déterminé au terme de
la saison internationale, en décembre.
Kristina MLADENOVIC (PAR/10)
Pauline PARMENTIER (PAR/2)
➮ Numéro bis Blessures
N° 16 bis Audrey BERGOT (PAR/16)
➮ Descendent de 1 re série
Claire DE GUBERNATIS (HDS/16 bis)
Nathalie PIQUION (NOR/19)
➮ Joueuse sortie du classement
NC Stéphanie COHEN-ALORO (PAR/15)
Décembre 2012 n TENNIS INFO N°447 n 41

Côté FFT
AG 2012
Élection du comité de direction de la FFT
L’élection du comité de direction de la Fédération française de tennis aura lieu lors
de son Assemblée générale, le 16 février 2013 au stade Roland-Garros, conformément
aux dispositions de l’article 11 des statuts de la Fédération.
Le Comité de direction comprend 45 membres élus au
scrutin secret de liste de type “municipal” à un seul
tour par l’Assemblée générale pour une durée de
quatre ans, correspondant à l’Olympiade. Ils sont rééligibles.
La représentation des femmes y est garantie
par l’attribution d’un nombre de sièges proportionnel au
nombre respectif de membres licenciés éligibles de chaque sexe.
Un médecin siège au comité de direction.
Au plus tard vingt et un jours avant la date fixée pour l’élection
au comité de direction, soit le vendredi 25 janvier 2013,
les listes de candidatures accompagnées des projets sportifs
sont adressées au secrétaire général de la FFT, par lettre
Composition de la liste
La liste est composée de manière à respecter,
tant dans son ensemble que pour
chaque tranche aussi petite que possible de
candidats, la proportion observée entre les
femmes et les hommes parmi les licenciés éligibles
de la Fédération. Elle doit comporter un
médecin homme ou femme dans la 1re moitié.
La Fédération Française de Tennis compte
30,5 % de licenciées éligibles au 30 septembre
2012. En conséquence, la liste doit
comporter 14 (quatorze) représentantes féminines
régulièrement positionnées dans la liste
et 31 (trente et un) représentants masculins ;
le médecin homme ou femme doit être placé
dans la 1 re moitié de la liste.
Les listes complètes peuvent comporter, à la
suite du dernier titulaire de la liste, un ou plusieurs
suppléants. En cas de défaillance d’un
candidat titulaire pour quelque cause que ce
soit (invalidation, décès, retrait…), le candidat
qui le suit sur la liste prend sa place et ainsi de
suite jusqu’au dernier suppléant. Il est recommandé
de prévoir des suppléants dans chaque
catégorie de manière à pouvoir répondre à
toutes les situations.
Des listes incomplètes peuvent être présentées,
sous réserve que le nombre de candidats
de cette liste soit au moins égal à la moitié des
postes à pourvoir arrondie à l’entier supérieur
et de respecter la répartition par sexe et la présence
d’un médecin mentionnée supra.
Nul ne peut être candidat sur plusieurs listes
sous peine d’irrecevabilité de ladite candidature
sur les listes concernées.
Le dépôt d’une liste n’est recevable que s’il
est accompagné de la présentation d’un projet
sportif pour l’ensemble de la Fédération et la
durée du mandat du comité de direction.
42 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
recommandée avec accusé de réception (le cachet de la poste
faisant foi), ou déposées contre reçu au siège de la FFT.
Les listes doivent être accompagnées d’un document justificatif
de l’acceptation de chaque candidat, titulaire ou suppléant
inscrit sur la liste, du numéro de sa licence de l’année
en cours et de l’année précédente et de la photocopie de sa
pièce d’identité.
Le dépôt des listes sur place doit être effectué auprès de
l’accueil de la FFT, au siège fédéral stade Roland-Garros,
aux heures habituelles d’ouverture de 9 heures à 19 heures,
en semaine.
Candidats • les personnes à l’encontre desquelles
Les candidats au comité de direction
doivent être âgés de 18 ans révolus au
jour de l’élection, licenciés l’année sportive
en cours et l’année sportive précédente
dans une association affiliée.
Ne peuvent être élues au comité
de direction :
• les personnes de nationalité française
condamnées à une peine qui fait obstacle
à leur inscription sur les listes électorales ;
• les personnes de nationalité étrangère
condamnées à une peine qui, lorsqu’elle
est prononcée contre un citoyen français,
fait obstacle à son inscription sur les
listes électorales ;
Attribution des sièges
a été prononcée définitivement une
sanction disciplinaire d’inéligibilité à
temps pour manquement grave aux
règles techniques du jeu constituant
une infraction à l’esprit sportif.
Les salariés de la Fédération, d’une ligue
ou d’un comité départemental ne peuvent
être candidats au comité de direction.
Tout membre du comité de direction
de la Fédération qui devient salarié
de l’une de ces associations doit
démissionner de ce comité.
Est considérée comme salariée,
au sens du présent article, toute
personne titulaire d’un contrat de travail
et rémunérée mensuellement.
1 Il est attribué, à la liste complète qui a recueilli le plus grand nombre de suffrages
exprimés, un nombre de sièges égal à la moitié des sièges à pourvoir arrondie
à l’entier supérieur.
2 Si une ou plusieurs listes incomplètes ont recueilli le plus grand nombre de
suffrages exprimés, il est attribué, parmi les listes complètes, à celle arrivée en
tête, un nombre de sièges égal à la moitié des sièges à pourvoir arrondie à l’entier
supérieur, quel que soit le nombre de suffrages recueillis par cette liste.
3 Dans l’hypothèse où il n’y aurait que des listes incomplètes, il est attribué,
à celle qui a recueilli le plus grand nombre de suffrages exprimés, un nombre
de sièges égal à la moitié des sièges à pourvoir arrondie à l’entier supérieur.
Après cette attribution selon les modalités ci-dessus, les autres sièges sont répartis
entre toutes les listes à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus
forte moyenne.
Les sièges sont attribués aux candidats dans l’ordre de présentation sur chaque liste.
Si plusieurs listes ont la même moyenne pour l’attribution du dernier siège, celui-ci
revient à la liste qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages.

Pratique
ÉQUIPEMENT
Chouette, un abécédaire !
Démarche qualité, garantie décennale, maître d’ouvrage, Plan Qualité Tennis… Tout
ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’équipement sans jamais oser le demander.
Un abécédaire pour vous éclairer, lever vos interrogations.
A comme Avis techniques
L’une des missions premières du service
Équipement est de conseiller et accompagner
les clubs affiliés (via les ligues
et comités) dans leurs projets d’équipement
: de l’entretien des terrains existants
à la construction de nouveaux équipements.
B comme Balles
Les balles homologuées FFT sont testées
tous les 2 ans par un laboratoire spécialisé.
Celui-ci vérifie poids, diamètre et
rebond.
C comme Conseiller en
développement
Les conseillers en développement sont,
dans les comités et les ligues, nos principaux
relais et vos interlocuteurs privilégiés
en termes d’équipement. 20 %
des rapports fédéraux concernant le
diagnostic des courts sont réalisés par
les CeD.
D comme Démarche qualité :
certification ISO 9001
Depuis janvier 2012, le service Équipement
s’organise et met tout en œuvre
pour satisfaire les clubs affiliés et les
ligues, principalement sur les visites
de clubs, les aides fédérales, les études
techniques.
E comme Éclairage
Les exigences portent principalement
sur le niveau d’éclairement (300 lux pour
les courts extérieurs et 500 lux pour
les courts couverts) et sur le coefficient
d’uniformité (>0,7) pris en 13 points de
mesure obligatoires et 2 facultatifs.
F comme Filet
Il est maintenu à 1,07 m du sol à chaque
extrémité par des poteaux de fixation. Au
centre, la hauteur du filet est ramenée à
0,914 m sous l’effet d’une sangle régulatrice
de tension.
G comme Garantie décennale
Tous les travaux de construction et de
rénovation des courts extérieurs sont
soumis à une garantie décennale, de
préférence par capitalisation ou par
répartition.
44 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
H comme Homologation
L’homologation des courts est directement
liée au respect de la norme de
construction des terrains de tennis, la NF
P 90 110.
I comme Isolation des bâtiments
Un projet de courts couverts sur deux
propose une isolation partielle (toiture)
ou totale (parois et toiture). L’isolant est
généralement de la laine de verre ou laine
de roche sur une épaisseur moyenne de
100 mm.
J comme Journée équipement
Le service Équipement organise chaque
année à Roland-Garros des journées
“terre battue” et “surface de confort”. Elles
sont généralement organisées en avril.
K comme KWh
La puissance totale consommée par un
éclairage de court couvert constitué de
20 projecteurs de 400 W est de 8,5 kWh.
Pour une utilisation de 10 heures quotidienne
sur 360 jours, le nombre de kWh
serait de 30 600 kWh.
L comme Lignes
Les lignes de tennis doivent impérativement
être de couleur blanche et mesurer
5 cm de largeur (+ ou - 1 cm), à
l’exception des lignes de fond de court
qui peuvent faire 10 cm de largeur
(+ ou - 1 cm).
M comme Maître d’ouvrage
Le maître d’ouvrage est le payeur (généralement
la collectivité), le maître
d’œuvre, le concepteur (l’architecte) et le
club, l’utilisateur.
N comme Normes
La norme AFNOR de construction des
terrains de tennis est la NF P 90 110 de
décembre 2008.
O comme Orientation
Afin d’éviter l’éblouissement des joueurs
au soleil levant et au soleil couchant, il est
recommandé de prévoir une orientation
nord/sud suivant le grand axe du court.
P comme PQT ® (Plan Qualité Tennis)
Huit entreprises sont référencées PQT®.
Il existe cinq référencements PQT® :
terre battue, béton poreux, résine, gazon
synthétique et textile aiguilleté. Vous
pouvez consulter la liste des entreprises
sur : www.isosport.org
ou www.fft.fr rubrique Équipement /
Trouver un constructeur.
Q comme Qualisport
Il n’y a pas d’entreprise agréée FFT, il n’y
a que des entreprises référencées PQT®
ou GCTB (groupement des constructeurs
de terres battues), ou qualifiées
Qualisport.
Vous pouvez trouver ces entreprises
sur www.isosport.org, www.gctb.fr ou
www.qualisport.fr
R comme Rénovation
des terrains de tennis
La F2S (fédération des sols sportifs) a mis
en place, en collaboration avec la FFT, un
cahier des charges de l’entretien et de la
rénovation des terrains.
www.federation2s.com
S comme Site équipement
Pour retrouver toutes les informations
sur l’équipement, vous pouvez consulter
www.fft.fr rubrique Équipement.
T comme Terre battue traditionnelle
Dans la nouvelle nomenclature des surfaces,
4 grandes familles sont répertoriées
(terres, durs, gazons synthétiques et
autres). La famille des “terres” concerne
les terres battues traditionnelles et les
terres artificielles. L’ensemble de cette
famille représente près de 20 % du parc.
V comme Visites de club
En 2010, Le service Équipement a réalisé,
avec le concours des ligues et des
comités, près de 300 visites de club.
Celles-ci concernent les diagnostics de
courts mais également les projets de
courts couverts. Ce service est un service
gratuit proposé au club affilié.

Bonds & Rebonds
Salon de l’automobile ancienne
Roland Garros, vedette de la
38 e édition de Rétromobile
Du 6 au 10 février le salon des véhicules de collection se tiendra à Paris Expo-
Porte de Versailles. Avec comme vedette l’aviateur Roland Garros.
Roland Garros.
Mêlant passé et futur, Rétromobile
relève chaque année le défi
d’émerveiller le grand public et les
collectionneurs venus de la Terre
entière. Collections emblématiques,
enchères de l’extrême, animations,
constructeurs, clubs, artistes et
marchands, tous contribuent à ces
5 jours de rêve. La dernière édition,
encensée par la presse française et
étrangère, a conforté Rétromobile
dans son statut de salon incontournable
de début d’année pour les grands
acteurs de l’automobile ancienne.
À l’occasion de l’édition 2013 de ce
salon, la FFT, le musée Louwman et le
salon Rétromobile rendent hommage
Ligue du Limousin
Pour sa 21e édition, le tournoi de
la Marquise de Pompadour n’a
pas déçu. Organisé par le comité de
Corrèze, il a réuni 60 filles et 64 garçons
âgés de 10 ans, représentant 32
ligues sur 36. Sur les courts en terre
battue du Club Med de Pompadour,
totalement privatisé pour l’occasion,
le titre est logiquement revenu à
Philippine Gabalda (Midi-Pyrénées),
la joueuse la mieux classée du tableau
(15/1). En finale, elle a dominé Rubis
Azaël Ekwe (15/4, Hauts-de-Seine),
auteur de nombreuses “perfs”, 5/3,
à Roland Garros, homme et aviateur
hors du commun, et fêtent le centenaire
de sa traversée de la
Méditerranée. Rétromobile exposera
donc l’avion Morane type H (collection
Amicale Jean-Baptiste Salis) qui
fit la première traversée de la
Méditerranée et la fabuleuse Bugatti 5
litres “Roland Garros” (collection
Musée Louwman).
Horaires d’ouverture : du mercredi
6 février au dimanche 10 février 2013
de 10 heures à 19 heures, nocturnes
le mercredi 6 février de 11 heures
à 22 heures et le vendredi 8 février
de 10 heures à 22 heures.
5/4. Chez les garçons, Arthur Cazaux
(15/5, Languedoc-Roussillon) a pris le
meilleur sur Lilian Marmousez (15/5,
Picardie) en attaquant à la moindre
occasion : 5/3, 5/3. En 2011, Cazaux
avait déjà atteint la finale. Tous classés
15/2, les favoris n’ont pas tenu leur
rang. « Chaque année, le jeu est encore
plus abouti, souligne Jean-François
Teyssandier, directeur de l’épreuve.
On voit les participants de l’année
dernière arriver avec une technique
encore meilleure et 2-3 classements
de plus. » Parfaitement rôdé dans
A. G. Club France
Coupe Davis
Llodra,
président !
Le Club France Coupe Davis a
un nouveau président : Michaël
Llodra succède à Arnaud Boetsch.
L’élection s’est déroulée lors d’une
assemblée générale qui s’est tenue
au P.O.P.B. le jeudi 1er novembre
2012. Le nouveau bureau du club
France Coupe Davis est désormais
notamment composé de Michaël
LLodra (président), Pierre Barthès
(vice-président), Lionel Roux (secrétaire
général) et Thierry Pham
(trésorier). Julien Benneteau, Gilles
Moretton et Stéphane Simian en font
également partie. L’assemblée générale
a validé la disposition permettant
au capitaine de l’équipe de France de
Coupe Davis d’être invité de droit à
toutes les réunions du bureau.
La Marquise adoube Gabalda et Cazaux
46 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
son organisation, le tournoi de
Pompadour s’est disputé dans
un remarquable état d’esprit :
« Cela reste des enfants, avec parfois
des larmes à la perte d’un match,
mais à cet âge, la notion d’équipe est
très forte, les participants d’une même
ligue se soutiennent énormément.
Et ce qui est attendrissant, c’est que dès
que les matchs se terminent, les garçons
et les filles s’amusent ensemble.
Ce sont à la fois des compétiteurs
d’un excellent niveau et des enfants »,
conclut Jean-François Teyssandier.

Ligue de Picardie
Un équipement flambant neuf
Le 17 octobre a eu lieu l’inauguration du centre de ligue départementalisé
de l’Aisne à Villeneuve-Saint-Germain.
De g. à d. : A. de Saint-Martin, J. Gachassin, P. Georges, J.-P. Ducloux.
C
’est en présence
– notamment – de Jean
Gachassin, André de
Saint-Martin, président de la
ligue de Picardie, Alain
Raverdy, maire de Villeneuve-
Saint-Germain, Patrick Day,
maire et conseiller général de
Soissons, et de Patrice
DISPArItIOnS
Au revoir Ali
Une grande figure du tennis palois
et de l’engagement associatif, Ali
El Karmani, s’est éteint le 7 novembre à
l’âge de 56 ans. Natif de Rabat, au Maroc,
il était arrivé à Pau à 22 ans, rejoignant
très vite les courts de Beaumont. Diplômé
d’État puis responsable de l’école de tennis
jusqu’à la disparition du club, en 1996, il
s’est vite engagé dans l’association “Fête
le Mur” : en 1998, il en créait l’antenne
paloise douze ans après sa rencontre avec
celui qui était devenu son ami, Yannick
Noah.
Outre sa passion pour l’engagement associatif,
Ali El Karmani était amoureux du
tennis de haut niveau. Juge arbitre, arbitre
international et formateur national, il a
officié de longues années au bord des
courts, en tournoi comme en Coupe Davis.
Sa plus grande émotion étant, de son
propre aveu, ses débuts sur le central
bondé de Roland-Garros en 1992.
La FFT et Tennis Info adressent leurs
plus sincères condoléances à sa famille
et à ses proches.
Georges, directeur départemental
de la cohésion sociale,
que s’est déroulée l’inauguration
du centre d’entraînement
et de formation du comité
départemental de l’Aisne. Cet
équipement, comprenant
deux surfaces de jeu et un
bâtiment d’une surface de
152 m 2 comportant trois
bureaux, deux vestiaires, une
salle de réunion, une cuisine,
et un local de rangement pour
le matériel pédagogique, était
attendu depuis plusieurs
années. « Ce centre sera un
lieu de formation et d’entraînement
pour le Pôle départemental
puisqu’il dispose d’un
court couvert et d’un court
extérieur, a confié Jean-Pierre
Ducloux, président du comité
de L’Aisne. La salle de réunion
permettra d’accueillir des
formations d’arbitrage et de
juge-arbitrage. »
Grâce aux financements
de la Fédération, de la ligue
et de l’État, le comité
départemental a pu mettre
à disposition des élus
et des clubs axonais un
équipement dont tous
avaient besoin pour mener à
bien leur mission.
Le 93 est en deuil
Le 12 octobre dernier,
Claude Poirson s’est éteint
à l’âge de 79 ans. Président
du Club Aulnaysien de Tennis
jusqu’en 1991, il fut aussi le
premier président de la ligue de
Seine-Saint-Denis de 1976
jusqu’en 1996.
Ses obsèques se sont déroulées
le 18 octobre à l’église Saint-
Sulpice d’Aulnay-sous-Bois.
À sa famille et à ses proches,
la Fédération française de tennis
et Tennis Info adressent leurs
plus sincères condoléances.
KIA Open
Un ticket pour
Melbourne
La paire rémoise Mathilde
Jacquin-Christophe Masson a
remporté la 9 e édition du prestigieux
KIA Open au Cap-d’Agde.
l’issue des six épreuves
A régionales, dont une dernière
disputée les 31 octobre et 1er novembre au club international de
Tennis du Cap-d’Agde, les équipes
lauréates se sont retrouvées les
2 et 3 novembre dans le même
cadre pour prendre part à la finale
nationale du KIA Open 2012.
Venues de toute la France, ces
équipes n’avaient qu’un seul et
même objectif : tenter de remporter
la compétition afin de décrocher
un billet pour la finale mondiale
qui se disputera à Melbourne, en
marge de l’Open d’Australie 2013.
La perspective de représenter
la France lors de cet événement
prestigieux n’a sans aucun doute
jamais été absente de l’esprit des
participants au cours des deux
journées de compétition.
C’est finalement l’équipe Mathilde
Jacquin-Christophe Masson
qui a décroché l’invitation tant
convoitée. Qualifiée en finale
nationale après sa victoire
au cours de l’étape régionale du
Cap-d’Agde, la paire s’est imposée
en finale en battant les Grenoblois
Christelle Dubreuil et Thibaut
Louis-Gavet sur le score
de 2 à 1 (SM : 0/6 - DM : 7/6
- SD : 6/4). Mathilde et Christophe
auront donc le privilège
de s’envoler pour Melbourne afin
d’y affronter les meilleures équipes
mondiales de double mixte amateur,
du 24 au 28 janvier 2013.
Un programme exaltant les attend :
hôtel prestigieux, dîner de
gala et places pour certaines rencontres
de l’Open d’Australie.
Décembre 2012 n TENNIS INFO N°447 n 47

Bonds & Rebonds
masters de tennis en fauteuil
Houdet finit l’année en trombe
Avec une 3 e place en simple et un titre en double, obtenus aux Masters de tennis
en fauteuil organisés en Belgique, Stéphane Houdet termine l’année n° 1 mondial.
À Wavre-Sainte-Catherine,
en Belgique, Stéphane
Houdet, n° 1 mondial, a
décroché la 3e place du
Masters de tennis en fauteuil
(7 au 11 novembre). Invaincu
en poule, Houdet a été battu en
demi-finale par le Néerlandais
Maikel Scheffers à l’issue d’un
match d’une intensité rare
(5/7, 7/6(7), 7/5). Le Français a
même disposé de trois balles
de match au cours du tie-break
du 2 e set, qu’il n’a malheureusement
pas réussi à concrétiser.
Lors de la petite finale,
Houdet a pris le meilleur
face au Suédois Stefan Olsson
(2/6, 6/1, 6/3). Le titre est
revenu au Japonais Shingo
Kunieda qui a dominé
Scheffers (6/2, 4/6, 6/2).
Dans l’épreuve du double à
Amsterdam, associé à Kunieda,
il a remporté la médaille d’or
devant le Britannique Gordon
Ligue de l’essonne
Inauguration à
Sainte-Geneviève-des-Bois
Reid et le Néerlandais Ronald
Vink (6/7(6), 6/1, 6/2).
Ces deux performances
viennent clôturer une saison
magnifique. Avec Roland-
Garros, 2 tournois Super
Series (US Open et Open de
Floride), la Coupe du monde
par équipes, sans oublier deux
médailles olympiques (argent
en simple et bronze en double)
glanées à Londres, Houdet
termine l’année n° 1 mondial.
Le 18 octobre dernier, le club de tennis de Sainte-Geneviève-des-Bois a solennellement
inauguré ses installations.
L
’inauguration a eu lieu en présence de Jean
Gachassin, président de la Fédération
française de tennis, Roger Lecourt, président
de la ligue de l’Essonne, Olivier Leonhardt,
maire de Sainte-Geneviève des Bois et
président de l’agglomération du Val-d’Orge,
et Philippe Granet, président de Sainte-
Geneviève Sports Tennis Club – qui fête
cette année ses 50 ans d’existence.
Philippe Granet a été le premier à parler,
remerciant le maire et la municipalité pour la
construction de ce magnifique bâtiment
abritant 4 courts couverts. Les discours
suivants ont porté sur le rôle essentiel joué par
les clubs sportifs au sein des communes aussi
bien qu’au plan du développement du sport
national. Ainsi que l’a fait remarquer Jean
Gachassin, c’est « sur le terrain que se forme la
base de notre tennis. C’est l’ensemble des
n Directeur de la publication : Daniel Hette
n Directeur de la rédaction : Édouard-Vincent Caloni
n Rédacteur en chef : M. Taoussi
n Édition & secrétariat de rédaction : C. Gauffre
n Rédaction : G. Baraise, T. Fraix-Burnet, B. Waldbaum
A collaboré : B. Blanchet
n Conception graphique et mise en page : D. Brossard
n Photos : C. Saïdi-FFT, DR, G. Ciaccia/Sportvision,
C. Dubreuil, Hervé Hamon-MSJEPVA
n Fabrication : F. Martini
48 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
hommes et des femmes, œuvrant au quotidien
dans les clubs pour encadrer et développer
notre discipline, qui contribue au rayonnement
de la Fédération française de tennis. » Le maire
de Sainte-Geneviève-des-Bois a, quant à lui,
souligné la solidité du lien social créé par les
clubs sportifs et l’impact du sport sur l’identité
d’une commune. La mairie a d’ailleurs soutenu
la réalisation de ce nouveau complexe.
TENNIS INFO N° 447 • Décembre 2012
n Contact publicité : P. Peretti
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Tél. : 01 47 43 48 00 - Fax : 01 47 43 40 70
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n Commission paritaire n° 10 12 G 87231
n I.S.S.N. : 0221-8127
Commission Fédérale
des Litiges
SéAnCe Du 17 SePtembre 2012
Mlle Anna Maria ZUBORI,
-15, n° licence : 1654138A
Sanction : suspension de compétitions
individuelles sur tout le territoire national
ainsi que celles inscrites au calendrier
de la FFT ou autorisées par elle, dont les
compétitions des circuits ATP, WTA et ITF
se déroulant en France, pour une durée
de quatre mois dont deux mois fermes.
Mlle Ivana LISJAK, n° 22,
n° licence : 2050326P
Sanction : suspension de compétitions
individuelles sur tout le territoire national
ainsi que celles inscrites au calendrier
de la FFT ou autorisées par elle, dont les
compétitions des circuits ATP, WTA et ITF
se déroulant en France, pour une durée
de quatre mois dont un mois ferme.
Mlle Valérie VERHAMME, -30,
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par équipes sur tout le territoire national
pour les deux premières rencontres par
équipes comptant pour le championnat
de France au cours de la saison
2012/2013 et ce quel que soit le club
avec lequel elle s’engagera.
Mlle Marie TEMIN, -4/6,
n° licence : 8247674M
Sanction : suspension de compétitions
individuelles sur tout le territoire
national, y compris des circuits WTA et
ITF se déroulant en France, pour une
durée de trois mois assortie du sursis.
Mlle Alexandrina NAYDENOVA,
n° 24, n° licence : 4607524C
Sanction : suspension de compétitions
individuelles sur tout le territoire
national, y compris les compétitions WTA
et ITF se déroulant en France, pour une
durée de quatre mois fermes à compter
du 1er avril 2013.
M. Fabien MOREL, 1/6,
n° licence : 7156402X
Sanction : suspension de toute
compétition par équipes sur tout le
territoire national pour toute la durée de
la saison 2012/2013.
M. Didier LACROIX, 30/1,
n° licence : 6160811H
Sanction : suspension de compétitions
individuelles et par équipes pour une
durée de deux ans, dont une année avec
sursis.
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. La rédaction
n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des
textes ou photos non demandés qui lui sont adressés.

49 n
Open
Valérie Fourneyron :
“Tsonga, un bon partenaire de double !”
Dans cette nouvelle rubrique intitulée “Open”, Tennis Info se propose d’ouvrir
ses colonnes à des personnalités d’horizons différents. Pour ce numéro, notre choix
s’est porté sur Valérie Fourneyron, la nouvelle ministre des Sports, de la Jeunesse,
de l’Éducation populaire et de la Vie associative. Entretien.
Quelles sont, en quelques mots, vos grandes priorités ?
Mon périmètre ministériel inclut 4 domaines complémentaires,
qui n’avaient pas été réunis au sein d’un même ministère
depuis des années. Ma principale priorité est de servir l’intérêt
général à travers chacun de ces leviers et de contribuer au redressement
du pays dans la justice. Pour mon ministère, cela se traduit
par 4 objectifs : créer les conditions pour que le sport soit
accessible à tous, tout au long de la vie ; redonner du sens aux
politiques publiques de la jeunesse ; respecter et soutenir l’indépendance
des acteurs du mouvement associatif en leur donnant
Bio express
n Née le 4 octobre 1959, mère de 4 enfants
n Ancienne députée-maire de Rouen
n Représentante du Conseil de l’Europe au comité
exécutif de l’Agence Mondiale Anti-dopage (AMA)
les moyens d’agir ; rendre toute sa place à l’éducation populaire
pour la formation et le développement des futures générations…
Ce sont des engagements forts qui ont été pris au plus haut sommet
de l’État, et c’est ma feuille de route !
Médecin, vous avez pratiqué dans le milieu sportif : quels
enseignements avez-vous tiré de cette expérience ?
Elle a d’abord conforté ma conviction que le sport est un outil
essentiel de santé publique. Pour avoir côtoyé les coulisses du
haut niveau, j’en ai aussi tiré un profond respect pour le travail
souterrain qui entoure la performance d’un champion. Le public
voit la performance individuelle, bien réelle et fruit d’années
d’entraînement, de sacrifices. Mais il y a aussi le soutien de la
famille, de l’encadrement technique, du staff médical et paramédical…
Derrière un podium, il y a toujours un travail d’équipe !
Quel est votre meilleur souvenir de joueuse de tennis ? Et
comme spectatrice ?
Des souvenirs de complicité partagée, car j’ai surtout joué
au tennis en famille ou avec des amis… Avec une participation
modeste à quelques tournois sur mon lieu de villégiature, à
Saint-Brieuc. En tant que spectatrice, je garde un souvenir ému
de la finale de la Coupe Davis 1991… J’aime l’esprit d’équipe, qui
me fait vibrer. L’équipe de France de 1991 donnait un sentiment
d’osmose très, très fort. Sans oublier bien sûr la victoire de Yannick
Noah en 1983 à Roland-Garros, et toutes les finales ayant
opposé Navratilova à Evert !
Vous êtes plutôt Chris Evert ou Martina Navratilova ?
Navratilova. Pour sa carrière, mais aussi pour ses engagements
militants personnels. J’ai eu beaucoup de plaisir à la
retrouver à Coubertin l’an dernier au tournoi organisé par Amélie
Mauresmo.
A-t-on encore du temps pour le sport quand on est ministre ?
Pas suffisamment malheureusement ! Je suis une adepte des
sports de nature et notamment des raids nature, une version un
peu plus extrême de la randonnée, qui procure des sensations
fortes. Mon mode de vie actuel ne me permet pas de m’y adonner
comme je le souhaiterais. Mais je ne perds jamais une occasion
de faire un jogging ou du vélo.
Si vous deviez choisir votre partenaire de double au sein de
l’équipe de France de Coupe Davis ?
J’ai rencontré Jo-Wilfried Tsonga à Londres : un garçon offensif,
puissant, déterminé. Un très bon partenaire de double !
Et au sein du Gouvernement ?
Au sein du Gouvernement, celui avec qui j’échange le plus
est sans doute le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. C’est
l’homme qu’il faut : fiable, solide, droit, à l’écoute, capable de
mener tous les combats que cette fonction difficile exige.
Décembre 2012 n TENNIS INFO N°447 n 49

Culture tennis
L’actu du musée
De Lhote à Peynet
Neuf ans après sa création, le musée de la Fédération Française de Tennis se réinvente pour
proposer à ses visiteurs un parcours inoubliable. Sur plus de 270 m 2 la nouvelle exposition permanente,
intitulée Histoire(s) du tennis, dit tout, ou presque, de la naissance et de l’avenir d’un sport, d’un
tournoi et d’un stade uniques. En témoignent trois pièces exceptionnelles présentées ci-dessous.
L’objEt du mois
Il s’agit d’une œuvre de Peynet, inspirée de
ses fameux “Amoureux” (le petit violoniste et
sa dulcinée), acquise en janvier 1997.
« Assis sur un banc, j’ai dessiné le kiosque qui
se trouvait devant moi, avec un petit violoniste
qui jouait tout seul sur l’estrade et une petite
femme qui l’écoutait et l’attendait. » Ainsi,
en 1942, naissent “les Amoureux” de Peynet.
Peu à peu, ce couple s’installe dans chacune
des créations graphiques de l’artiste. Au fils
des années, le petit violoniste et sa dulcinée
forment un couple heureux et inséparable,
sur lequel le temps n’a aucune emprise.
Ambassadeurs de l’Amour, ils traversent les
saisons et les continents, souvent accompagnés
d’une volée d’oiseaux, symbole de paix et de
liberté. Sport courtois par excellence, le tennis
ne pouvait que prendre place dans la romance
éternelle des Amoureux de Peynet…
d’art d’art
La joueuse de tennis
“Double mixte” par André Lhote
Théoricien de l’art et peintre cubiste, André Lhote (1885-1962)
met en scène des sujets de sport et des nus, des portraits
et des paysages. Associé au cubisme
en 1912, il rejette l’abstraction totale
et conserve un lien avec la peinture
classique. À ses yeux, la modernité
s’inscrit dans la continuité de
la tradition. Rythmé et coloré, ce
“Double mixte” (1917) s’inspire
de la gestuelle de Suzanne Lenglen.
La Divine, à l’image de Lhote,
bouleverse les conventions et
modernise en profondeur le tennis
par un jeu plus athlétique que
celui de ses consœurs.
50 n TENNIS INFO N°447 n Décembre 2012
ExPosition
Invitation au voyage
Le musée de la FFT présente une exposition
rassemblant une cinquantaine d’affiches, signées
notamment par Cassandre, Péan et Galand.
Dès le début du XIXe Doysay, vers 1900
siècle, les Anglais aisés
débarquent sur le continent, accomplissant un véritable
“Tour d’Europe”. Pratiquant un “Tour-isme” de
villégiature, ils contribuent ainsi au développement des
premières stations touristiques françaises. En quelques
années, des villes entières dédiées aux loisirs voient le
jour au bord de la mer et à la montagne. Les activités
festives et de plein air se multiplient… dont le tennis.
n Musée de la Fédération Française de Tennis
Stade Roland-Garros
2, avenue Gordon-Bennett
75016 Paris
n Entrée Porte des Mousquetaires
n Accès : M° Porte d’Auteuil • Ligne 10
Le musée est ouvert de 10 heures à 18 heures
les mercredis, vendredis, samedis et dimanches.
Pendant les vacances scolaires de la zone de Paris,
le musée est ouvert tous les jours sauf les lundis.
© Collection Jean-Pierre Chevallier. D.R.