Guide pratique - Holcim
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2.11<br />
62<br />
Du béton frais au béton durci<br />
Bétonnage par temps chaud<br />
Manque d’homogénéité du mélange<br />
Dans le cas particulier où une grande différence de température<br />
existe entre les constituants du béton et l’eau<br />
de gâchage en provenance du réseau (froide même en<br />
été) on peut observer une répartition irrégulière du ciment<br />
dans le mélange. Il peut en résulter une légère<br />
baisse des résistances.<br />
Afin de maintenir dans des limites acceptables les pertes<br />
de résistance par temps chaud, le béton frais ne devrait<br />
pas dépasser une température maximale de 30° C. Pour<br />
un béton à performances particulières, cette température<br />
ne devrait pas dépasser 25° C.<br />
En plus de la perte de résistance à long terme (fig. 2.11.1)<br />
et de durabilité, une température élevée du béton peut<br />
encore être la cause d’autres effets indésirables :<br />
n L’hydratation plus rapide du ciment se traduit par une<br />
perte d’ouvrabilité prématurée qui peut aller jusqu’au<br />
raidissement du béton, et parfois même rendre la mise<br />
en place quasi impossible (voir également le chap. 2.3<br />
sur l’ouvrabilité et la consistance).<br />
n D’autre part, le béton subit une dessiccation plus rapide<br />
en surface. Le phénomène est encore aggravé<br />
en présence de vent (même faible), d’ensoleillement<br />
direct et par faible humidité ambiante. La cure du béton<br />
(voir chap. 2.9) pourra limiter la perte d’humidité :<br />
toutefois, si l’on procède par arrosage, il faudra que ce<br />
soit en continu pour éviter les chocs thermiques en<br />
surface. A défaut de ces mesures, l’hydratation du ciment<br />
demeurera incomplète. La résistance finale et la<br />
durabilité des parties d’ouvrage (avant tout les surfaces)<br />
qui auront séchés trop vite seront diminuées. Ces<br />
éléments auront une tendance marquée au retrait<br />
plastique et à la fissuration qui en découle (voir chap.<br />
3.2 sur la fissuration). Les bétons apparents pourront<br />
présenter des différences de gris inesthétiques.<br />
Mesures à prendre en vue de maîtriser<br />
la température du béton<br />
La température « Tb » du béton frais peut être évaluée<br />
au moyen de la formule simplifiée ci-dessous :<br />
(Cc . C . Tc) + (Ce . E . Te) + (Cg . G . Tg)<br />
Tb =<br />
Cc . C + Ce . E + Cg . G<br />
Tb : Température du béton frais<br />
Cc, Ce, Cg: Chaleurs massiques du ciment<br />
(0.2 cal.g-1.°C-1), de l’eau (1), des<br />
granulats (0.2)<br />
C, E, G : Masse de ciment, d’eau, de granulats<br />
Te, Tc, Tg : Températures de l’eau, du ciment,<br />
des granulats.<br />
Prenons une formule de béton standard, dont la<br />
composition est la suivante : • Ciment : 350 kg<br />
• Eau 175 litres<br />
• Granulats : 1800 kg<br />
Le tableau suivant donne les températures de béton<br />
(en rouge) obtenues à partir de températures<br />
de ciment (en abscisse en bleu) et de granulats (en<br />
ordonnées en vert) variables. On suppose que la<br />
température de l’eau reste constante à 20 °C, mais<br />
on pourra vérifier avec la formule l’influence de la<br />
température de l’eau sur celle du mélange final.<br />
20 30 40 50 60 70<br />
20 20 22 25<br />
30 27 29 32<br />
40 32 34 37<br />
50 39 41 44<br />
60 43 46 48<br />
70 51 53 56<br />
Le calcul montre que pour obtenir une même<br />
augmentation de température de 6°C sur le béton<br />
frais, il faudrait, toutes choses égales par ailleurs,<br />
augmenter de:<br />
• 50°C la température du ciment ou de<br />
• 20°C la température de l’eau ou de<br />
• 10°C la température des granulats.<br />
En résumé, la température du béton frais est 5 fois<br />
plus sensible à la température initiale des granulats<br />
qu’à celle du ciment.