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auteurs latins - Notes du mont Royal

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en renferment, il font que de la matière solide<br />

Penveloppe ; car on ne prouYera jamais par la<br />

saine raison que des corps recèlent et emprisonnent<br />

le vide, sans avoir de substance solide qui le<br />

contienne. Or, il n f y a que les assemblages de<br />

corps simples qui puissent enfermer et contenir<br />

le vide : de là résulte que les éléments, étant<br />

solides, subsistent éternellement, tandis que les<br />

autres corps tombent en ruine.<br />

En outre, s'il n'y avait pas d'éten<strong>du</strong>e sans<br />

pitière, toute la nature serait solide; et si, au<br />

contraire, il n'y avait pas de corps qui remplissent<br />

exactement l'espace qu f ils occupent, le<br />

monde formerait un vide immense. Mais la matière<br />

et réten<strong>du</strong>e sont bien distinctes, puisque<br />

tout n'est pas plein et que tout n'est pas vide : il<br />

existe donc certains corps qui séparent le vide<br />

<strong>du</strong> plein.<br />

Ces corps ne se brisent jamais sous un choc<br />

extérieur, et rien ne peut les pénétrer à fond et<br />

les dissoudre ; car ils sont inaltérables et indestructibles<br />

, comme je te Faï <strong>mont</strong>ré un peu plus<br />

haut. Et, en effet, on ne conçoit ps que, sans<br />

le vide, les corps puissent se heurter, se rompre,<br />

se fendre, ou donner passage à l'humidité, au<br />

froid, et ai feu plus pénétrant encore, qui consument<br />

tous les êtres. Plus un corps renferme de<br />

vide f plus ils l'attaquent profondément et le dévorent<br />

: de sorte que si les corps sont solides et<br />

manquent de vide, comme je te Pai enseigné, ils<br />

doivent aussi être impérissables.<br />

Maleriem clrcura solidani constare neccsss est :<br />

Nec res mita potest vera mîïom probarl<br />

Corpore inane sun cehre, atque in tus babere, 515<br />

Si non 9 quod cohîbet , soii<strong>du</strong>m constare relinquas.<br />

Id porro nibfl esse potes!, nisi materiai<br />

Conciliant 9 qwod inane qaeat tectutu coliibere.<br />

Materies igftor, solide* qu© corpore constat,<br />

Esse «tenu potest9 quoi» caetera dissoluantur. 120<br />

Tuin porro» si nil esset, quoi inane vacaret,<br />

ûmne foret soii<strong>du</strong>m : nisi contra corpora certa<br />

Essent 9 quae loca compterait, qnœquomque teoerent,<br />

Omne f qood est , spalium » iracunin constaret inane.<br />

altérais jptur nimiram corpus inani 525<br />

Distlnctum ; qaonîam nec plénum gnatiter exstat y<br />

Mec porrovacoam : stmtergo corpora certa,<br />

Que spalinm pleno possiot distinguera inane.<br />

fl«c neqnedissolti plagls, eitrinsecas icta9<br />

Postant; nec porro , penitns peqetrata y reteii ; 530<br />

ffce ratione qnetmt alla tentata labare :<br />

Id quod jam supra tibi polio ostendlmus aille,<br />

ffam neqoe coUidi sine inani posse ?idetur<br />

Qaidqaaiii , née frangi, mec indi in bina secando :<br />

Nec capere homorem, neque item manabile frigus, 53^<br />

Kec pecctralem igneoi; qnibns omnia coolëuntuf.<br />

Et qoo quœqoe mugis eohibet res intus inane »<br />

Ta» magis bis rébus penitns tentata labascit.<br />

pgi> i si soPda m sint inani corpora prinp<br />

DE Là NATUBE DES CHOSES, LIV. I.<br />

lt<br />

Si la matière n'était pas éternelle, le mande<br />

eût déjà retourné au néant, et le néant eût enfanté<br />

tout ce que nous voyons aujourd'hui. Mais<br />

comme j'ai prouvé aussi que rien ne sort <strong>du</strong><br />

néant et que rien^pe peut y retomber, il faut des<br />

éléments impérissables , et en qui toute chose se<br />

résout à son heure suprême, pour que la matière<br />

soit à même de réparer ses pertes. Les éléments<br />

sont donc simples et solides, et ils ont pu, à<br />

cette condition seule, <strong>du</strong>rer autant que les âges,<br />

et renouveler les êtres depuis des temps infinis.<br />

Enfin, si la nature n'eût mis des bornes à la<br />

fragilité des corps, les éléments de la matière,<br />

déjà brisés par les siècles, seraient tellement<br />

appauvris, que les êtres formés de leur assemblage<br />

ne pourraient arriver au terme de leur croissance<br />

dans un temps Ixe ; car on voit que tout se ruine<br />

plus vite que tout ne se repro<strong>du</strong>it, et par conséquent<br />

le reste des âges ne suffirait pas à réparer<br />

les corps que cette longue suite de siècles maintenantécoulés<br />

eussent rompus et mîsen poussière*<br />

Mais il est évident que leur fragilité a des limites<br />

invariables f puisque nous voyons toutes les espèces<br />

se renouveler, et atteindre dans un espee déterminé<br />

la fleur de leur âge.<br />

Cependant, quoique les éléments soient solides,<br />

ajoutons que toutes les choses qui naissent,<br />

étant mêlées de vide, peuvent être molles, comme<br />

Taîr, l'eau, la terre, les chaudes vapeurs, quelle<br />

que soit la cause de leur pu de consistance. Mais<br />

au contraire, si les éléments étaient mous, on<br />

Sunt f ita uli doctii f sint baec salerai necesse est 54 0<br />

Praeterea» nisi materies&terna fuisset,<br />

Anfehac ad nihilum penitus res quœqueredissent;<br />

De nihiloque ruiata forent y qoaequomque videmus,<br />

ât qaûttiam supra docui 9 nil posse creari<br />

De oîlïilo , neque, quod genitum est » ad il rev©cari ; 54&<br />

Esse immortel! primordia corpore debent,<br />

Dissolvi quo quaeque supremo tempore possint,<br />

Materies ut suppeditet rébus reparmdeis.<br />

Sunt igitur solida primordia simplldtate 9<br />

Nec ra floue queunt alia , ser?ata per œrom , 550<br />

Ex infinito jam tempore res reparare. -<br />

Benique » si nullam finem natura parasset<br />

Frangundds rébus , jam corpora materiai<br />

Usque redacta forent, mm (tangente priore,<br />

Ut niltil ex oilis a eerto tempore posse! y<br />

Conceptum , summum œtatis prradere liera ;<br />

Nain quîdfis citius dissolfî posse videmus,<br />

Quam rorsus reftei : quapropter lonp diei<br />

Ininitaœlas ante acti temporis omnis<br />

Quod frepsset adbuc y disturbans dissoluensque f<br />

555<br />

Séd<br />

H uiquam id relicuo repararl tempore posset :<br />

AI nunc niroirum frangundi reddita inis<br />

Certa manet9 quoniam refid rem quamque videmus,<br />

Et inita simul geoeratim tempora rébus<br />

Stare 9 qaibus possint mwi contingere florem. âGâ<br />

i pue accedit f ni » tolidistiva materiai

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