auteurs latins - Notes du mont Royal
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DE LA NATURE DES CHOSES, LLV. VI. 139<br />
hilaison de la pierre n'a pas la vertu d'imprimer<br />
à toutes choses le même élan. Quelques-unes demeurent<br />
inébranlables sous leur poids , eomme<br />
for. Dautres, matières si lâches que cette vapeur<br />
y passe sans obstacle f n'offrent aucune<br />
prise à l'impulsion : la substance <strong>du</strong> bois est évidemment<br />
de ce genre. Mais le fer9 essence qui<br />
tient le milieufentre ces deux natures, à peine<br />
absorbe-t-it quelques parcelles d'airain, qu'il se<br />
voit ébranler au choc <strong>du</strong> torrent magnétique.<br />
Encore ces phénomènes ne sont-ils pas si<br />
étrangers au reste des corps, que mille faits analogues<br />
ne me fournissent de quoi citer mille liaisons<br />
extraordinaires.<br />
Tu vois d'abord que la chaux seule joint un<br />
amas de pierres, que la seule colle de taureau<br />
enchaîne ta matière des planches; et un défaut<br />
<strong>du</strong> bois ouvre leurs veines plus souvent que la<br />
colle ne relâche ses nœuds.<br />
La vigne ose mêler sa liqueur jaillissante à feau<br />
des fontaines; ce que ne peuvent ni la poix trop<br />
lourde, ni l'huile trop légère.<br />
L'éclat <strong>du</strong> coquillage de pourpre se marie et<br />
t'incorpore à la laine f ai point d'en être à jamais<br />
inséparable : oui, dût-on employer les<br />
lots de Neptune à déteindre l'étoffe; oui, toute<br />
h mer dût-elle la baigner de toutes ses ondes !<br />
Enfin f un corps unique soude for à for, et le<br />
cuivre se voit unir au cuivre par rétain.<br />
Que d'alliances pareilles je puis trouver encore<br />
1 mais à quoi bon? To n'as aucun besoin de<br />
ces longs détours ; et moi, il ne convient pas que<br />
j'y dépense tant d'efforts inutiles. Mieux vaut<br />
Non vakt e lapide hoc alias impellere liera res.<br />
Pondère eoim fretse partim stant; quod gentil, auruin :<br />
Ac partira » rare quia seul eura corpore, ut aestus<br />
Penrolet inlactus , nequeunt impellier usquam :<br />
Lignca maleries in qno génère esse videtur. f QGQ<br />
liiter utrasque igilor ferrî natura locata 9<br />
Mm utoi accepit quœdam corpiiscula, trnu fit,<br />
Impelbiit ot eara Magnesia flumina saxi.<br />
ffee tamen îiaec lia sauf aliaram rerum aliéna ,<br />
Ht nihi milita paru m génère ex hoc suppeditetitur, 1065<br />
Quae memorare qoeam înler se aing'lariter apta.<br />
Saia fiées primuin sola coolescere calée :<br />
Glutine maleries taurioo jungilur tmaf<br />
Ut vîlio fenae tabularum saepins hiseaot ,<br />
Qaam laiare qoeant compages taurea fincla. iu"*o<br />
Vitigenei latices in aquai fontibus audent<br />
Miscerif quom pix nequeat gratis» el levé olifom.<br />
Purpureusque colos conctiylii jungitnr uno<br />
Corpore euro lanae, dirimi qui non queat usquam ;<br />
Non si Heptuni iuctu renof are operam des ; 107 -i<br />
Son» mare si totum velil eluere omnibus andis.<br />
Oenique res auro aurum concopuiat ima »<br />
JErlque es plombo it uti jonptur ab albo.<br />
Cetera jam quant milita licet reperire ? Quid ergo?<br />
Mm tiM lam long» opus esl apbagibus usquam f i Ofiû<br />
embrasser mille choses en quelques mots. Loi»*<br />
que des corp, des tissus 9 se rencontrent avec<br />
de si harmonieuses oppositions que les saillies<br />
des uns répondent aux cavités des autres, leur<br />
union est parfaite. Il peut arriver aussi que des<br />
espèces d'anneaux ou de crochets les enlaçant,<br />
les tiennent mutuellement enchaînés; et voilà<br />
quel doit être surtout le lien de l'aimant et <strong>du</strong><br />
fer.<br />
Maintenant expliquons la cause êm maladies,<br />
et de quelle source peuvent naître tout à<br />
coup ces influences malsaines, qui répandent<br />
au loin la mortalité sur la race des hommes et<br />
sur les troupeaux de bétail. Wabord, je te l'ai<br />
enseigné plus haut: s'il y a mille espèces de semences<br />
favorables à notre vie, mille autres au<br />
contraire f qui engendrent la maladie et la mort,<br />
volent nécessairement ici-bas* Quand le hasard<br />
les amasse, quand elles troublent la pureté <strong>du</strong><br />
ciel, les airs deviennent malsains. Ces tempêtes<br />
de maladies, ces pestes, un climat lointain<br />
nous les envoie, comme les nuages et les brouillards<br />
, à travers la haute voûte des cieux ; ou<br />
bien elles jaillissent et <strong>mont</strong>ent de la terre même<br />
dont les entrailles humides se gâtent , une fois<br />
battues de pluies et de chaleurs intempestives.<br />
Ne vois-tu pas, aussi, que le changement d'air<br />
et d'eau porte atteinte à ceux qui voyagent loin<br />
de leur patrie et de leurs foyers? Il faut l'imputer<br />
aux vives oppositions de la température.<br />
Quelle différence, en effet, nous offre le ciel des<br />
Bretons et celui de l'Egypte, où penche Taxe<br />
<strong>du</strong> monde 1 quelle différence dans l'air, <strong>du</strong> Pont<br />
Nec me tam multam liia operam consumera par est ;<br />
Sed breviter paocis praestal comprendere milita.<br />
Quorum lia texturte ceciderunt mutua contra,<br />
Ut cava con?eniant pleneis tec illius, cilla<br />
Hujusque ; inter se juncitira liaec optuma constat. 1085<br />
Esl etiam , quasi ut annellis liamisque plieata,<br />
Intâr se quaedam possint coplala teneri :<br />
Quod tnagls in lapide hoc ieri ferroque vldettir<br />
Nanc, ratio qtue slt morbeis, aut unde repente<br />
Mortiferara possil cladem canflare coorta 1001<br />
Morbida fis hominum geaerl pecu<strong>du</strong>mque caterveis,<br />
Expediam. Primum» multaram seoiiaa reniai<br />
Esse supra docui, quae sint vitâlia nobis ;<br />
Et contra , quae stut morbo mortique, necesse est<br />
Bf tilta f olare ; ea quom casu simt forte eoorta y<br />
f OU j<br />
Et pertorbarunt eoalum f il morbi<strong>du</strong>s aer.<br />
Atque ea fis omnis morborum pestilitasque<br />
Aut exlriiisecus, ut nubes nebuiseque siiprne<br />
Per ccaloni ventant ; aut ipsa sœpe eoortâ<br />
De terra surgunt, ubi putorem <strong>du</strong>mida nacta esl, f JOU<br />
Intempestif is plumsque et mïibm icta.<br />
Koime vides etiam cœli no?itata et aquarum<br />
Tentari » procul a palria queîquomque domoque<br />
Adveniunt ? ideo quia longe discrepitant res.<br />
Kam quid Iritamiêis ci<strong>du</strong>m differre pulamus p 1105