auteurs latins - Notes du mont Royal

1S8 LUCEECE.
et le métal. Dès qu f ils ont balayé cet espace,
et qu'an grand vide se fait dans l'Intervalle,
aussitôt les éléments du fer y glissent f y tombent
encore réunis; de telle sorte que l'anneau même
suit l'impulsion, et se précipite en masse. Car
il n f y a point de corps que ses germes embarrassent
davantage par un enchaînement plus étroit, plus
solide, que le fer robuste, essence glaciale qui
eicite le frisson. Il n f y a donc rien d'étrange à
dire que cette foule de corps élémentaires ne peuvent
se répandre du fer et gagner le vide, sans
que l'anneau tout entier les suive. Il les suit, en
effet» jusqu'à ce qu'il rencontre la pierre ellemême,
et que d'invisibles nœuds l'y attachent.
Ce phénomène s f accompIit en tous sens : à quelque
endroit que se forme le vide, soit de côté,
soit en haut, les atomes voisins se portent à l'Instant
vers l'espace libre. Songe que des chocs
ultérieurs les y poussent; car ils ne peuvent
spontanément et à eux seuls monter dans les
airs,
II est un autre motif qui leur rend cet essor
plus facile. Dès que l'appauvrissement de l'air
placé en tête de l'anneau y débarrasse, y vide
l'intervalle, il arrive soudain que Pair opposé
chasse, en quelque sorte, et roule Panneau par
derrière. L'air, en effet f ne cesse de battre les
corps qu'il environne. Mais alors s'il ébranle le
fer, c est qu'il a un point de l'étendue qui est
vide, et qui ouvre ses lancs au métal. Cet air
dont je parle, luide subtil qui coule parles mille
pores du fer jusque dans ses moindres atomes,
Hoc util inatiilttr spitium 9 multosque varefit
in medio locus ; extemplo primordii Terri 1005
In tacutim prolapsa cadunt eonjuncta, It utque
Annulus ipse aeqoatiir» eatqiie iii corpore toto.
Mec mê ulla magis 9 primoribas et démentis
Indupedita suis 9 arête conneii cohaeret »
Qtiaïîi ? allai ferri nature frigldus licirror ; 1010
Qiio minus est rairutn t quod dieîtur, ei démentis
Corpora si nequeuot f de ferro plura coorta t
In facuiîfiî ferri t quln annulus ipse sequatur :
Quod focll ; et sequitur, donec pervenit ad ipsum
Jam lapidem f cacisque in m compagibus liœsit, 1015
Hoc lit idem cunctas in parteis ; oncle vaceiit
Quomquè lœus» site ei twisforso f site superne,
Corpora continuo in vaeuani ilcioa feruntur :
Qulppe agitantor enim plagis aliunde » sec Ipse
S peu le sua sursum possnnl consurgere m auras. 1020
Hue aecedît item y qoare queat id magis esse :
Quod siiBiii a f roule est annelli rarior aer
Faetus» inaMtusqui locus magis ac vacuatus,
Continuo lt9 uti» qui post est quontqne locatus
Aer, a tefgo quasi provehat atque propellat. 1025
Semper enim circum positos res verberat aer ;
Sec! tali fit uti propellat tempore ferrera y
Parte quod m una spatlum vacat» et capit i» se.
pic tibi» qmm memoro, per crebra feramtna ferri
le ment et le précipite : comme le vent qui enit
la voile des navires 9 il aide et favorise l'élan d'un
corps inerte.
Enfin, tons les êtres doivent avoir de fair dans
leur substance, puisque leur substance est poreuse,
et que Fair les envelopp, les baigne de
toutes parts. Or, celui que les entrailles du fer
recèlent, y iotte tourmenté d'une agitation perpétuelle;
et en s'agitait, il est incontestable qu'il
frappe Panneau, qu'il en soulève l'intérieur, et
qn f enfin il se jette avec lui du côté où le fer s'emporte
déjà, et s'empare du vide ouverte ses efforts.
11 arrive quelquefois aussi que la nature écarte
le métal de cette pierre f et l'accoutume tantôt à
la fuir, tantôt à la suivre.
J'ai vu même des anneaux de Samothrace reculer
en bondissant 9 et des parcelles de fer tressaillir
avec fureur dans un vase d'airain, sous
lequel on avait mis une pierre magnétique : tant
il semble que le fer brûle d'échapper à l'aimant,
dès que l'airain s'interpose entre eux, et tant la
discorde éclate aussitôt! Voici pourquoi sans
doute. La vapeur émanée de l'airain a pris les
devants, et occupe toutes les ouvertures du fer;
celle de l'aimant, qui vient ensuite, trouve les
voies remplies, et ses canaux ordinaires lui
manquent. Elle est donc réduite à heurter, à battre
d'une vague orageuse l'impénétrable tissu :
c'est ainsi qu f elle repousse et agite à travers l'airain
un corps qui, sans l'airain, court d'habitude
s'engloutir en elle.
Ne va point t f émerveiller, à ce propos ? si Fex-
Parvas ad pirteis subiliter insinuâtes t
1030
Tradit et impeilit : quasi naves velaque tentls»
Hœc qU(Mpe fm adjimiafito motuque ju?atur.
Oenique res omnes debeof in corpore liabere
Aéra» qiandoquidera raro sont corpore» et aer
Omnibus est rébus circunidatus appositusque. 1035
Hic igitnr, penibis qui in ferro est abditus 9 ter
Sollicite motu sempr jactaturt coque
Verberat annellum 9 dubio procul ; et cfet Infos
Sellieel : atque codent ferbir, quo prsecipita?it
Jam semel 9 et vacuam partent in conamina sumsit. loto
Fit quoque, ut a lapide hoc ferri natura recédât
Interdirai» iogere atque sequi consueta vicissim*
Exsoilare efîaro Sa mot h racla ferrea vidl ;
âc rainent» simul ferri furere lotes alienis
In scaphiis» lapis lue Magnes quom subdilus esset : iota
Usqne adeo fngere a saio gestire videtur
Mm întarposito ; discordia tanta ereatur !
Propterea » quia nimirum prius œstus ubi aeris
Prœcepit, ferrique lias possedit apertas;
Posterior lapidis venil testas* et omnia plena f 051
Invenit in ferro; neque habet qua tranet9 ut ante :
Cogitur offeisare igîtor» pulsareque fluctu
Ferrea texte suo : quo peto respoif ab se»
Âtqtie per ses agitât 9 sjne m quod sfepe resorbet.
Illad in bis rébus «tirtri initie» quod aestos iû-il