auteurs latins - Notes du mont Royal

DE Là NATUBE DES CHOSES, LIV. VI.
rapide iu son; l'odeur y coule, le froid aussi f
et Fardeur du feu. Que dis-je? Cette ardeur traverse
même la dure essence du fer, a l'endroit
où la cuirasse fait le tour du cou et l'emprisonne.
Des influences malsaines nous envahissent également
de l'extérieur; et la tempête échappée
de la terre et du ciel, on dit avec raison qu'elle
*a se perdre dans le ciel et la terre : car le monde
De renferme que des corps au tissu poreux.
Ajoute qu'il n'est pas donné a toutes les matières
que jettent les assemblages, de produire les
mêmes impressions, ni de former avec toutes choseî>
les mêmes alliances.
Le soleil cuit et dessèche la terre, mm il résout
la glace; mai'? les hautes neiges amoncelées
sur les hautes montagnes, ses rayons les obligent
de fondre; et la tire, exposée à son ardente va
peur, devient liquide. Le feu est prompt im%4 à
faire couler l'airain, à dissoudre for; mais il
contracte la peau, la chairf et les rainasse. Lis
eaux fluides durcissent à leur tour le fer qui sort
de la fournaise; maïs la chair et la peau, que
durcit la chaleur, y sont amollies. Les chèvres
à la barbe longue aiment tant l'olivier, qu'il
semble ruisseler pour elles de nectar et d'ambroisie
: or, il n'est pas d'arbre qoï pousse une feuille
plus amere au goût des hommes. Enfin, le pourceau
fuit la marjolaine, et craint tous les parfums;
car les porcs hérissés de soies trouvent un
venin énergique dansées odeurs, qui opèrent
quelquefois en nous une sorte de retour à la vie,
La fange, au contraire, la fange, qui est poureous
Denique, par dissœpta domorum saxea voce»
Porfolitani, permanat odos, frigusqtie, vaposque
Igois : qui ferri quoqtie vint penetrare suent
Deuiqne, qua circum eolli lonca coercet. 955
Morbida risque simili f quoin extrinsecus iusiuuatur :
El tempestalem f terra cœloque coortam,
la cœlum terrainque remole jure facessuiit :
Qaandoquidem niliil est, uisi raro corpore nexura.
Hue accedit , uti non omnia, qua? jaeiiintnr 9G0
Corpora qtiomque ab rébus, codera pr&dita sensu
âtque codent pacto rébus sinl omnibus apta.
Prlneipio, terram sol excoquii, et facil are ;
ât glaciem dissolvit, et altis montibus allas
Extradas ningiieis radlis tabescere cugît : PC5
Denique, cera liqueiit in ejus posta vapore.
Igiiis item lîquidum facit aes 9 aiiruinque resolvit :
ât corîa et caméra trahit, et eonducit in unum.
Hiimor aqu» porro ferrum condurat ab igui ;
âl coria et carnem mollit , durata calore. 970
BArbigeras oleaster eo juvat usque capellaa,
Ellual ambrosia quasi vero et neelare tinctus :
Qiia niliil est homini qnod amariu* frondeat eslu.
Denique f amaracinum fugitat sus, et Uuiet otnne
Utiguentum ; nam setigereis subus acre venentim est, 975
Quod nos interdum lamqiiam recréant videtur.
ât contra nobis cœiium teterrima qnom sit
lif
si affreuse, leur paraît si charmante, qu'ils s'y
roulent et s'y engloutissent avec une ardeur insatiable.
avant d'aborder le point en question, il me
reste encore, je pense, une cho*e à dire. Les
corps divers ayant de nombreux interstices, il
faut que ces interstices soient diversement orgânîsés
: il faut que chacun ait une nature et offre
une voie particulière. Oui, car les animaux possèdent
des s'*ns distincts, et chaque organe ne
reçoit que l'objet qui lui est propre. Ne vois-tu
point, ^n effet, que le son a d'autres routes que
le goût des sues nourrissants, que l'haleine embaumée
des odeurs? De plus, autres sont les
corps répandus à travers l'airain f autres ceux
qui pénètrent le bois, autres ceux qui fendent
for : ne le vo*s-tu point aussi f Et par l'argent
il s'écoule autre chose que par le verre, puisque
le verre s'ouvre a l f image, et f argent à la chaleur.
Et puis, les émanations franchissent plus ou
moins vite les mêmes pures. Ainsi le veut la nature
de ces routes variées de mille façons, comme je
viens d«- le montrer plus haut,,par la différence
de l'organisation et du tissu dans les êtres.
Une fois que ces idées fondamentales reposent
affermies sur leur base, et nous préparent le terrain
d'avance, le reste e*t facile : tout s'éclaircit,
et fou voit apparaître la cause qui attire 1 essence
du fer.
D'abord il faut que de l'aimant jaillissent une
foule d'atomes, sorte de vapeur écornante qui
bat et dissipe tout l'air interposé entre la pierre
SpurciUes, eadem stiibus haec rounda videtur,
(nsatiabiliter totei ut îolfantur ibidem.
Hoc eliani superest» ipsa qiiam dicere de re 980
Aggrecliorf qnod dicundiim prius esse videtur,
Mnlta foramina qnom varieis sint reddita rébus,
Dissimili inler se natnra prœdlia debent
Esse , et dabere *uam natiirain qiueque fiasque*
Qnippe etenim tarit*! nensus animautibua instinl, 98§
Quiimni qnisqne stiatn proprie .rem percipit in st.
Nam penetrare aiio sonilua 9 alioqne saporem
Certitnius e sticis 9 allô nidoris odores.
Praeterea, nianare aliud per saxa videtur,
Atqne alind lignîs y aliud transire per aurum | 99i
Argenloque foras alind f vitroque meare;
Nam flnere hac speeies t iilac calor ire ? idetur ;
Atque nliss alind ci tin s transmittere eadem.
SciliceL ici lieri cngit natura viariiw t
Multimndis varians f nt panlio ostendimus ante, 99S
Propter disaimilem naturam textaqne rerum.
Qtiapropler, bene nbi hœc, eonfirmata atque locata,
Omniacouittiterint, noltîs prapposta, parafa;
Qnod superent9 facile liinc ratio reddetur9 etomnis
Causa pateflet f qnm ferri pelliceat vim. 1008
Principio f lu ère e lapide lioc permulta necesse est
Semina y site aestum 9 qui diacutit aéra plagia s
Inter qui lapidem femunque est quomqtie locttut.