auteurs latins - Notes du mont Royal

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cime forma. SI die ne rencontre que des matières
brillantes» compactes, et en tête le.miroir, il ne
se passe rien de semblable : car elle ne peut les
franchir comme des étoffes; et, avant de la rompre,
le corps uni a soin de la dérober à sa perte.
De là ce rejaillissement des images qui nous
frappent. Si rapide, si imprévu que soit le choc
du miroir que tu poses devant un être quelconque
, tu vois apparaître la forme : reconnais
donc le flux perpétuel des surfaces qui envoient
de minces tissus, de frêles images. Aussi ces
formes naissent-elles en foule dans un court
espace, et il est juste de leur accorder une
prompte origine. Il faut que la moindre durée
fasse tomber du soleil un torrent de lumière,
pour emplir incessamment la nature : la même
raison exige que chaque moment emporte des
corps mille simulacres éparpillés de mille façons,
de mille côtés divers; car, en quelque sens que
nous tournions le miroir, les objets se reproduisent
avec leur couleur et leur forme.
Souvent la pureté limpide du ciel est troublée
si vite par un désordre si vaste, si épouvantable,
que toutes les ténèbres semblent abandonner
le Styx, et remplir les profondes cavernes
des airs.: tant les nuages amassent une nuit
lugubre, tant les sombres fantômes de la peur
apparaissent et planent sur nos têtes 1 Mais leurs
images» que sont-elles, relativement à eux-mêmes?
Qui peut le calculer ou le dire?
LUCRÈCE.
Tranfiit, ut in primis veslem : sed » ubi aspera saia
à ut in maleriam ligni per?enitf ibi jara
Sciniitur, ut nnllnm slmulacrum reddere possit 150
Atqnom, splendida qnae constant, opposta fnernnt f
Densaque, ut in primis spéculum est!; nihilaccidithorum:
Ham neque, u(i?estem 9 possunt transite, neque ante
ScindI, quâiii memlnit laefor prœstare aalutem.
Quapropter fit, ut bine nobis simulacraredundent : 155
Et » quamils subito f quovis in tempore, qoamqne
leiii contra spéculum portas, apparat imago :
Perpetoo fluere ut noscas e corpore sommo
Textoras remm tenuais, tenuelsque figuras.
Ergo multa bref i sptio simulacra geruntur, liû
Otmerito celer fais rebtis dicatur origo.
Et quasi multa bre?i sptio submitlere débet x
Lomina sol y ut prpetuo sint omnia plena :
Sic ab rebns item simili ratione, necesse est,
Teroporis in puncto reriim simulacra ferantor 165
Multa raodismultîs in cunctas undique parteis :
Quandoquidem, spéculum quoquomqne obfortimus oreis»
les ibi respondent sinilli forma aKque colore.
Prarferea, modo qnom foerit liqtiidissima cœlt
.Tempesias» parquât» subito fit turbida fede 170
UiMUque, lit! tenebras omneis Acberunta rearis
Uqiitae t et maguas cœli complesse cavernas.
Usque adeo, tetranimbornm nocte coorta,
Impendent atrœ Formidînis ora superne :
Maintenant le vol rapide qui empile les Ima*
gesf et leur agilité à fendre la vague des aîrs, à
dé?orer un long espace dans un court intervalle,
de quelque côté que leur essor divers les pousse,
nous inspirent quelques vers dont le charme
surpasse le nombre, comme un souffle harmonieux
du cygne remporte sur le vaste cri dont
les grues parsèment le vent à la cime des nuages.
D f abord f on peut remarquer souvent que les
essences légères, et qui ont pour base de -fins
atomes, sont agiles. Vois, par exemple, la lumière
du soleil et sa vapeur chaude. Leur vitesse
tient aux imperceptibles germes dont elles sont
faîtes. Ils se chassent eux-mêmes, ils nhésitent
point à franchir les vides de Pair : un choc les
poursuit» les excite; car le rayon succède
vivement au rayon, les éclairs aiguillonnent et
perpétuent la fuite des éclairs. Par la même raison
, il faut que les images puissent traverser
en un moment des espaces incommensurables ;
tout le démontre : leur petitesse, ce mobile qui
assiège, qui bat, qui pusse leurs derrières; et
enfin le tissu si maigre de ces émanations si libres
de pénétrer tous les assemblages, et comme
de filtrer entre les pores du vent.
Quoi! des atomes enfouis que rejettent les
entrailles des êtres, comme la lumière du soleil
et sa vapeur chaude, m'absorbent qu'un point
de la dorée, quand on voit leurs Ilots se répan-
Qui possit, neque eam rationem reddere dlctis.
Nunc âge, quaro céleri motu simulacra ferantur»'
Et quae mobilïtas ollis, trananlibusauras,
fteddita slt, lougo spatio nt bre?is hora teratur,
li quem qoapque locum divorso numine tendit f
f 80
Suatidicispotius, quam nwltis, fersibus eilam :
Partus ut est ejenî melior canor, illegrunm quain
Clamor, in aelberifs dispersus nubibus auatri.
Priocipio, persœpe leveis res, atqne mimitis
Corporibus stanteîs » celereis licet esse ?idere. i 83
In quo jam génère est solis lui f et ?apor ejus ;
Propterea, quia suit e primas facta roînutis :
Quœ quasi cuduntur, perque aeris intervallum
Non dubifant transire, sequenti conclta plaga :
Suppeditatur enim confestim lumine lumen y
Et quasi protelo stîmulatur fulgure fnlgur.
Quapropter simulacra pari ratione necesse est
Immemorabile per spalium transcurrere posse
Temporis în puncto : primum f quod parvola causa
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Est procul a tergo qnae proveliat atque propellat :
Peladef quod usque acleo texture prœdita rara
Mittuntur, facile ut quastis pnelrarequeant res,
Et quasi permanarc per aeris interttllum.
Prœterea, si, qu* penituscorpiiscula rerum
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El altoque foras mittunturf §olIs uti lm
âc ¥tpor9 haee puncto cernuntor lapsa diei
Per totnm ciel spatium dlffundere seseï
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QmwmM quantula pars ait imago » ileere nemo est 175 m Perque Totare mare m terras, eœliimqaa ripnf