auteurs latins - Notes du mont Royal

m milieu du mug 9 avec le trône et les membres?
Non ; 11 est dans une cage : il doit y irïvre seul 9
et de son propre fond, et pour lui-même, quoique
le sentiment inonde tout le corps* Aussi 9 je
te le répète f ne crois pas que les flmes soient
exemptes de naître f que la mort les affranchisse
de ses lois ; ou bien, il est invraisemblable que
ces étrangèresf insinuées dans nos membres,
y forment une liaison si étroite, si complète,
si évidente. Car elles se lient tellement avec les
entrailles, les veines 9 les nerfs, les os » que les
dents eiei-mémes prticipent à la sensibilité : tu
le vois dans leurs maladies, et quand elles trèssaillent
agacées par des eaui froides, ou quand
elles broient avec le pain uncaillouqui les blesse.
Mêlées au tissu du corps, les âmes ne peuvent
évidemment fuir toutentières, et se détachersans
blessures des os f des nerfs, des articulations.
Les crois-tu, par hasard f un luide que nous
versent les airs, et qui pénètre, qui inonde le
corps î Maison, de plus pour que toutes se répandent
avec lui et succombent. Tout luide se dissout
, et par oonséquent il meurt. Les voilà donc
disséminées par tous les pores ; et comme la
nourriture s'épuise dans les articulations et les
membres où elle circule, comme son essence
fournit une matière nouvelle, de même les âmes,
quoique toutentières quand elles envahissent le
corps naissant, m brisent aussi quand elles coi*
lent, quand mil le canaux distribuent à la masse
fttm quom pgniraur, et vîlae quom limen totmiis;
Eaud Ita'conireniebat, uti «un corpore, et uni
Ctun membris videttor in ipso sanpiae cresse :
Sed, vdut in cavea, per se slbi VîT ère solam
Convenitf ut sensu corpus tamen affluât omne. 685
Qoare etiam atque etiam neque originis esse putandum est
Eiperteîs animas, lec leti lege solutas :
ffam neque tantopere anneeU potuisse putandum est
Corporibus nostreis, eitrinsecws iosinuatas;
(Quod fieri totum contra manifesta docet res : 690
Mamqie ita eonnexa est per ¥e»asf flscera t nerf os,
Ossaque, uti dentés quoque sensu prticipntur;
Morfaîis ut indkat, et gelidai stringor aquai9
Et lapis oppressas subitis e fragibus asper : )
Nec-, tam contexte quoin suit 9 eiire tidentur 695
Incolnmes posse, et saltas exsolvere sese
Omnibus e nertis atque ossibus articulisqne.
Quod si forte pntas f extrinsecus insinaatam »
Permanare anÉnam nobb per membra solere;
Tmtû quoique magisf mm corpore fusa 9 peribit. 700
Quod permanat enim, dissoif itur : iuterit ergo.
IMspertita ergo per caulas corporis omiieis,
Ut cites , in membre atque artus quom ducitur omneis »
Wsperit, atque alkm naturam sufficit ex se,
Sk anima atque animus 9 quamfis intégra recens in 705
Corpus eunt, tamen in manando dissoluuntury
Dutn v quasi per caulas, omneis diduriur in artus
DE Là NàftJM BIS C10SESf LIV. 11L 5T
leurs particules f dont se forment ces âmes de
seconde nature, nouvelles reines du corps, et
filles des autres qui meurent éparpillées dans nos
membres.
Ainsi, tu le vois, leur nature ne les dérobe
ni au jour de la naissance, ni au jour de la
mort.
En outre, laissent-elles, ou non, quelques
germes dans te corps inanimé? Si des restes y
demeurent, elles ne peuvent se donner pour immortelles,
quand elles sont appauvries et entamées
dans leur fuite. Mais si elles emportent
tout, échappées sans blessures, si un cadavre ne
garde pas la moindre partie de leur être, pourquoi
les entrailles qui se gâtent exhalent-elles des
vers? Pourquoi un essaim immense d'insectes,
privés de sang et d 7 os, bouilkmne-t-il dans les
chairs gonlées?
Si tu admets que des âmes extérieures se glissent
au sein, de chaque vermisseau, et occupnt
chaque corps, sans réfléchir parquet hasard
des milliers se rassemblent au lieu qui en a rejeté
une seule, encore faut-il apparemment que
tu examines, que tu débattes ce point : Les âmes
vont-elles à la chasse des éléments du ver, pur
se bâtir une demeuré; ou se logent-elles dans un
corps tout fait? Or, pourquoi ce travail, cette
peine ? Leur motif ne me frappe pas : elles qui,
voltigeant loin du corps, échappent aux angoisses
du mal, du froid et de la faim; car ces
Partirai», quibus toc animi nature creatut,
Qmm aune in nostro dominatur corpore, nata
Ex olla y qu» tune peritat, partita per artus. 7iç
Quapropterf neque natali pritata videtur
Esse die natura animae 9 nec funeris eipers.
Semina preterea linquuntury necnef animai
Corpore in exanîmo? Quod si linqnuntur et insuut,
H and erit y ut merito immortalis posait baberi ; 715
Partibus amissis quoniam libata recessit
Sin ita9 slnceris membris ablata9 profegît',
Et miles parteis in corpore liquerit êx se;
Unde cadavera rancentî jam Yiscere fermes
Eispïrant? atque unde animantum copia tanin, 72§
EKOS et exsanguis, tomidos perÉuetuàt artus?
Quod si forte animas extrinseens inrinuari
Vermibus, et pri?as in corpora posse venire,
Credisi nec repntas9 qnur millia multa animarum
Conveniant, undeuna recesserit : faœ tamen est, ut 7^5
Quaerundum videatur, et in discrimen agundum;
Utrum tandem animae venentur semina quaeque
Yermiculorum, ipsœque sïbi fabricentur, ubi sint :
An quasi corporibus perfecteis Insinuent»,
At neque, quur faciant ips« f quare? e laborent, 730
Dicere suppeditatf neque enim, sine corpore quom sunt,
Sollicite Yolitant morbis alguque fameque :
Corpus enim magis bis vittis, et ine laborat;
Et mata cuncta animus contagi fungitiur efw