Pratchett,Terry-[Dis..
Pratchett,Terry-[Dis.. Pratchett,Terry-[Dis..
Un éclair s’abattit sur la colline, comme un coup de foudre. Suivit un grincement métallique, quelque part à mi-distance. La Mort soupira. « AH. ENCORE DU THÉÂTRAL. » Il fit le tour de la grange afin d’avoir une meilleure vue sur les champs obscurs. Mademoiselle Trottemenu le talonnait au plus près, se servant de lui comme d’un bouclier contre les éventuelles horreurs à venir. Une lueur bleue crépita derrière une haie au loin. Elle bougeait. « Qu’est-ce que c’est ? — C’ÉTAIT LA MOISSONNEUSE BATTANTE. — C’était ? C’est quoi, maintenant ? » La Mort lança un coup d’œil aux spectateurs qui se rassemblaient. « UN MAUVAIS PERDANT. » La moissonneuse traversa les champs détrempés à toute allure dans un vrombissement de bras de toile, tandis que les leviers allaient et venaient dans un halo bleu électrique. Les brancards s’agitaient vainement en l’air. « Comment elle peut avancer sans cheval ? Elle avait un cheval, hier. — ELLE N’EN A PAS BESOIN. » Il regarda autour de lui les spectateurs gris. Il y en avait des rangs entiers maintenant. « Bigadin est toujours dans la cour. Venez ! — NON. » La moissonneuse battante accéléra dans leur direction. Le chip-chip de ses lames se mua en une plainte stridente. « Elle est en colère parce que vous lui avez volé sa bâche ? — JE NE LUI AI PAS VOLÉ QUE ÇA. » La Mort adressa un grand sourire aux spectateurs. Il saisit sa faux, la tourna dans ses mains puis, lorsqu’il fut certain que leurs regards étaient fixés sur elle, il la laissa tomber par terre. Ensuite il se croisa les bras. Mademoiselle Trottemenu le tira par la robe. « Vous croyez faire quoi, là ? — DU THÉÂTRAL. » - 242 -
La moissonneuse atteignit le portail de la cour et passa au travers dans un nuage de sciure. « Vous êtes sûr que ça va aller, pour nous ? » La Mort fit oui de la tête. « Bon. Alors ça va. » Les roues de la moissonneuse, sous l’effet de la vitesse, n’étaient qu’une traînée floue. « EN PRINCIPE. » Puis… … quelque chose dans la mécanique émit un bruit sourd. La moissonneuse continua sa course, mais en pièces détachées. Des étincelles jaillirent de ses essieux. Quelques axes et bras réussirent à rester solidaires tandis qu’ils fusaient et tournoyaient follement loin du chaos virevoltant en perte de vitesse. Le cercle de lames se détacha, transperça sans ménagement la machine et fila en vol plané au ras des champs. Il y eut des chocs discordants, un fracas, puis un dernier boïng isolé, l’équivalent acoustique de la célèbre paire de chaussures d’où monte un filet de fumée. Ensuite, le silence. La Mort baissa tranquillement le bras et ramassa un petit axe d’aspect compliqué qui arrivait vers ses pieds en toupillant. Il avait été tordu à angle droit. Mademoiselle Trottemenu passa la tête de derrière son dos pour regarder. « Qu’est-ce qui s’est passé ? — JE CROIS QUE LA CAME ELLIPTIQUE A PETIT À PETIT GLISSÉ JUSQU’EN HAUT DE L’ARBRE À COULISSE ET S’EST PRISE DANS LA FEUILLURE DE COLLERETTE, CE QUI A EU DES EFFETS DÉSASTREUX. » La Mort défia du regard les observateurs gris. Un à un, ils disparurent. Il ramassa la faux. « MAINTENANT IL FAUT QUE JE PARTE », dit-il. Mademoiselle Trottemenu parut horrifiée. « Quoi ? Comme ça ? — OUI. COMME ÇA, PARFAITEMENT. J’AI DU TRAVAIL QUI M’ATTEND. — Et j’vous reverrai plus ? Je veux dire… - 243 -
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