Pratchett,Terry-[Dis..
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Vindelle se pencha avec raideur et ramassa un chapeau pointu. Un chapeau cabossé, écrasé par les roues d’un grand nombre de chariots, mais dans lequel on reconnaissait encore un objet qui normalement aurait dû coiffer une tête. « Il y a des mages là-dedans », dit-il. Une lumière argentée miroitait sur le métal. Elle se déplaçait comme de l’huile. Vindelle avança la main et une grosse étincelle bondit pour se mettre à la masse sur ses doigts. « Hmm, fit-il. Beaucoup d’énergie, en plus… » Il entendit alors le cri des vampires. « You-hou, monsieur Pounze ! » Il se retourna. Les Nosferoutard lui fonçaient dessus. « On aurait pu… pardon, on aurait bu venir beaugoup plous tôt, seulement… — … J’arrivais pas à trouver ce foutu bouton de col », marmonna Arthur, l’air en nage et agité. Il portait un chapeau claque, malheureusement plus claque que chapeau, si bien qu’il donnait l’impression de regarder le monde de sous un concertina. « Oh, salut », fit Vindelle. Il trouvait horriblement fascinante l’ardeur des Clindieux à se conformer fidèlement à l’image du vampirisme. « Et gui est la cheune tame ? demanda Dorine en offrant un visage rayonnant à Ludmilla. — Pardon ? fit Vindelle. — Guoi ? — Dorine… enfin, la comtesse, veut savoir qui c’est, expliqua Arthur d’un air las. — Moi, j’ai compris c’que j’ai dit, lança sèchement Dorine du ton plus normal d’une femme née puis éduquée à Ankh-Morpork plutôt que dans une forteresse transylvanienne. Franchement, si j’te laissais faire, on aurait aucune classe… — Je m’appelle Ludmilla, se présenta la fille de madame Cake. — Enchantée, dit gracieusement la comtesse Nosferoutard en tendant une main rose et potelée à défaut d’être pâle et fine. Touchours un blaisir de voir du sang neuf. Si un biscuit bour chien ça vous dit guand vous bassez dans le guartier, notre porte est touchours ouferte. » - 222 -
Ludmilla se tourna vers Vindelle Pounze. « Ce n’est pas écrit sur ma figure, tout de même ? fit-elle. — Ceux-là, ce sont des gens d’un genre spécial, répondit Vindelle avec douceur. — C’est ce qui me semble, dit Ludmilla d’un ton égal. Je n’en connais pas beaucoup qui portent tout le temps un chapeau claque. — Faut avoir la cape, dit le comte Arthur. Pour les ailes, vous comprenez. Comme… » Il déploya la cape d’un geste théâtral. Il y eut une brève implosion, et une petite chauve-souris grassouillette apparut en l’air. Elle baissa la tête, poussa un cri aigu de colère et tomba en piqué jusque par terre. Dorine la ramassa par les pattes et l’épousseta. « Ce qui m’embête le plus, c’est d’avoir à dormir toute la nuit la fenêtre ouverte, dit-elle distraitement. J’aimerais bien qu’on arrête cette musique ! Ça me donne mal au crâne. » Il y eut un autre whoumph. Arthur réapparut la tête en bas et atterrit dessus. « C’est la hauteur de chute, voyez, expliqua Dorine. Comme une course d’élan, si vous voulez. S’il se lance pas d’au moins un étage, il trouve pas la bonne vitesse relative. — J’arrive pas à trouver la bonne vitesse relative, fit Arthur en se remettant péniblement debout. — Excusez-moi, dit Vindelle. La musique ne vous fait rien ? — Ça m’agace les dents, voilà ce que ça m’fait, répondit Arthur. Et c’est plutôt gênant pour un vampire, vous vous en doutez. — D’après monsieur Pounze, ça fait quelque chose aux gens, dit Ludmilla. — Ça agace les dents de tout le monde ? » demanda Arthur. Vindelle regarda la foule. Personne ne prêtait attention aux sociétaires du Nouveau Départ. « On dirait qu’ils attendent quelque chose, fit Dorine. Guelgue chose, je veux dire. — Ça fait peur, s’inquiéta Ludmilla. - 223 -
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Il se retourna. Les Nosferoutard lui fonçaient dessus.<br />
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« Oh, salut », fit Vindelle. Il trouvait horriblement fascinante<br />
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Arthur d’un air las.<br />
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Franchement, si j’te laissais faire, on aurait aucune classe…<br />
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— Enchantée, dit gracieusement la comtesse Nosferoutard en<br />
tendant une main rose et potelée à défaut d’être pâle et fine.<br />
Touchours un blaisir de voir du sang neuf. Si un biscuit bour<br />
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