Pratchett,Terry-[Dis..
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vite. La vie d’une cité, son principe actif, ce n’est pas une espèce de force mystérieuse. La vie d’une cité, c’est sa population. Il tournait distraitement les pages, sans vraiment les regarder… On a donc les villes, de grosses entités sédentaires qui grandissent sur site et ne bougent quasiment pas pendant des millénaires. Elles se reproduisent en envoyant des gens coloniser de nouveaux territoires. En ce qui les concerne, elles restent sur place. Elles vivent, mais de la même manière que vivent les méduses. Ou un légume au-dessus de la moyenne. Après tout, on a surnommé Ankh-Morpork la Grosse Youplà… Et qui dit entités vivantes grosses et lentes dit petites créatures rapides qui les mangent… Vindelle Pounze sentit ses cellules grises se mettre en branle. Des contacts s’établirent. Ses pensées foncèrent en masse dans de nouvelles directions. Avait-il jamais réfléchi correctement de son vivant ? Il en doutait. Il n’avait été qu’un éventail de réactions complexes reliées à une infinité de terminaisons nerveuses, réactions qui, de la méditation paresseuse sur le prochain repas aux souvenirs aléatoires et importuns, s’interposaient entre la vraie pensée et lui. Ça pousse dans la ville, au chaud et à l’abri. Puis ça s’échappe, hors les murs, et ça bâtit… quelque chose, non pas une vraie ville, mais une factice… qui arrache les gens, la vie, à la cité hôtesse… Le terme qu’on cherche dans le cas présent, c’est prédateur. Le doyen fixa son bourdon d’un regard incrédule. Il le secoua un coup et le pointa à nouveau. Cette fois le résultat s’orthographierait pfwt. Il leva les yeux. Une vague de chariots, dressée en équilibre à hauteur du toit des maisons, allait lui déferler dessus. « Oh… mince », fit-il, et il se croisa les bras sur la tête. Quelqu’un lui agrippa la robe dans le dos et le tira en arrière à l’instant où les chariots s’abattaient avec fracas. - 204 -
« Venez donc, dit Ridculle. Si on court, on peut garder une avance sur eux. — Je n’ai plus de magie ! Je n’ai plus de magie ! gémit le doyen. — Vous aurez encore moins d’autre chose si vous vous magnez pas », jeta l’archichancelier. En faisant leur possible pour rester ensemble, en se cognant les uns dans les autres, les mages titubaient en tête des chariots. Des flots d’autres engins roulants se ruaient hors de la ville et à travers champ. « Savez ce que ça m’rappelle ? fit Ridculle tandis qu’ils se frayaient un chemin à travers la marée. — Dites toujours, marmonna le major de promo. — La remontée des saumons. — Quoi ? — Pas dans l’Ankh, évidemment. M’étonnerait qu’un saumon soit capable de remonter notre fleuve à nous… — Ou alors à pied, fit le major de promo. — … mais j’en ai vu serrés comme des sardines dans certaines rivières. Qui s’démenaient pour progresser. La rivière, c’était plus qu’une masse argentée. — D’accord, d’accord, dit le major de promo. Dans quel but ils faisaient ça ? — Ben… ç’a un rapport avec la reproduction. — Dégoûtant. Quand on pense qu’on est obligés de boire de l’eau. — Bon, on est en plein champ à présent, c’est là qu’on les déborde, annonça Ridculle. On va trouver une ouverture et… — Je ne crois pas », dit l’assistant des runes modernes. De toutes les directions avançait un mur de chariots grinçants et batailleurs. « Ils vont nous avoir ! Ils vont nous avoir ! » geignit l’économe. Le doyen lui arracha son bourdon. « Hé, il est à moi ! » Le doyen le repoussa et fit sauter les roues d’un chariot de tête. « C’est mon bourdon ! » - 205 -
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— D’accord, d’accord, dit le major de promo. Dans quel but ils<br />
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De toutes les directions avançait un mur de chariots grinçants<br />
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