Numéro 66 - CEDEF, Collège des Enseignants en DErmatologie de ...

organe de communication et de liaison
de la Fédération Française de Formation Continue
et d’Évaluation en Dermatologie Vénéréologie
Peau
neuve !
(page 2)
● LA VIE DE LA FÉDÉRATION
- éditorial (P. 2)
- le président (P. 4-5)
- XXVII e congrès Disney Paris mars 2012 (P. 6-7)
- le mot du secrétaire (P. 8).
● ACTUALITÉ
- coup de tonnerre sur la FMC (P. 10-11).
● COIN PRATIQUE
- question du dermato (P. 12-14)
- campagne de vaccination antigripale 2011-2012 (P. 16-17).
● COIN DÉTENTE
- coups de cœur littéraires (P. 18)
- l’homme de l’ombre (P. 19).
www.fffcedv.org
Bonne route 2012 à chacune et chacun d’entre nous !
numéro66
décembre 2011

LE FEDEGRAMME
organe de liaison édité par
la Fédération Française
de Formation Continue
et d’Évaluation
en Dermatologie Vénéréologie.
Directeur de la publication
Dr Philippe BEAULIEU
e-mail : phbeaulieu@club-internet.fr
Rédacteur en chef
Dr Sylvie MONPOINT
740 rue des Apothicaires
34090 MONTPELLIER
e-mail : s.monpoint@wanadoo.fr
Comité de Rédaction
Dr A. BELLUT
Dr J-P. CLAUDEL
Dr F. CORGIBET
Dr M. LE MAÎTRE
Dr S. LY
Dr R. MAGHIA
Dr G. REUTER
Dr J. SAVARY
Dr J-L. RIBOULET
Dr J.-F. SEI.
Conception, réalisation,
régie
ALLIGATOR’S
algtjma@gmail.com
N° 66
décembre 2011
FÉDÉGRAMME
la vie
de la Fédération
Peau neuve !
Faire « peau neuve »…
N’est ce pas notre tâche de chaque jour à nous autres, dermatologues,
qui chassons les peaux d’orange, éliminons les peaux
mortes, verruqueuses et rougies pour redonner à cet organe
toutes ses lettres de noblesse ?
Et bien, à la nouvelle année, c’est votre FÉDÉGRAMME qui
va faire peau neuve. Un profond changement dans la forme et
pas seulement. Mais c’est une surprise ! Vous le découvrirez dans
son bel habit neuf et sous un titre nouveau lors du congrès de la
Fédération à Paris en mars 2012.
Qu’aura-t’il de différent ?
Je ne vous dis rien puisque c’est une surprise ! Juste qu’il sera un
peu plus dodu… un peu plus savant… et qu’il continuera à jouer
pleinement son rôle premier :
« être LE journal de la Fédération »,
au service de chaque dermatologue,
de chaque association,
zone d’échange féconde du savoir-faire des uns,
de l’expérience des autres
et des actualités de la profession.
Que soient remerciés tous ceux qui ont contribué à faire vivre
le FÉDÉGRAMME pendant toutes ces années (il a été créé il y a
21 ans !) et, en particulier, notre partenaire Jean-Marie ALLIBERT,
mais aussi les pionniers comme Georges AITKEN, Jean-Claude
ALLARD, Michel LE MAÎTRE, bien sûr, et tous ceux qui ont
travaillé à mes côtés.
Très prochainement auront lieu les élections du
nouveau conseil d’administration de la Fédération.
Comme pour le journal, c’est une autre phase qui commence,
un nouvel élan, mais solide de tout ce qui a été mis en place par
nos prédécesseurs et, en particulier, par le travail remarquable
de notre président sortant : Philippe BEAULIEU.
Souhaitons longue vie au journal dans sa nouvelle mouture et
beaucoup de réussite et de courage à la future équipe de la
Fédération.
Sylvie MONPOINT
2
éditorial

N° 66
décembre 2011
FÉDÉGRAMME la vie
de la Fédération
Qu’avons-nous fait en neuf ans ?
Voilà 9 ans que j’anime avec énergie et passion la Fédération de
Dermatologie avec une équipe de 12 membres du Conseil d’Administration
issus des différentes associations composant notre structure.
Il est parfois utile de faire le bilan.
Tout d’abord,
la Fédération de Dermatologie a réussi à se hisser au rang d’interlocuteur
privilégié par rapport aux autres instances de dermatologie que sont la
Société Française de Dermatologie, le CEDEF et le Syndicat des
Dermatologues. En effet, notre structure est une entité qui fait figure pour les
autres spécialités médicales de modèle.
Peu de spécialités peuvent s’arguer d’une telle organisation concernant les
associations de formation médicale continue de médecins libéraux organisée
en une Fédération. Nous avons pu consolider cet acquis qui nous a été
transmis par Michel LE MAÎTRE, notre ancien Président.
Ainsi, nous avons été les premiers à favoriser toutes les expressions
de la dermatologie, à savoir la dermatologie traditionnelle ainsi que les
exercices particuliers (cuir chevelu, pédiatrie, esthétique, laser,…). La vivacité des
associations thématiques ainsi que leur nombre (une trentaine sur les quelque
80 associations qui constituent la Fédération) montre que notre métier révèle
plusieurs facettes qu’il faut savoir défendre sur tous les fronts.
Par ailleurs,
ces 9 ans nous ont permis de nous imposer dans le paysage de la
Formation Médicale Continue et de l’Évaluation des Pratiques
Professionnelles qui sont obligatoires depuis 2005.
L’obligation qui a été faite aux médecins libéraux, a nécessité beaucoup
d’énergie pour que la Fédération de Dermatologie soit reconnue comme
organisme agréé auprès des structures de tutelles que sont le Collège
National de Formation Médicale Continue (CNFMC) et la Haute Autorité de
Santé (HAS). L’obtention de ces agréments nous a permis d’accéder à d’autres
fonds pour la Formation Médicale Continue, à savoir ceux destinés à
la Formation Médicale Conventionnelle et au Fond d’Action de Formation
des médecins auquel nous cotisons. Grâce à ces fonds complémentaires, de
nombreuses formations ont ainsi pu être déclinées sur tout le territoire
depuis 3 ou 4 ans.
La réorganisation de la Formation Médicale Continue sous la nouvelle
appellation de « Déroulement Professionnel Continu » (DPC), avec sa
mise en place courant 2012/2013,nécessitera de la nouvelle équipe d’être garant
de cet héritage et d’en assurer la pérennité, aidé en cela par le niveau actuel
très élevé de la structuration de la Fédération de Dermatologie qui lui permettra
de répondre au cahier des charges qui nous sera imposé.
Toujours pendant ces 9 ans,
la Fédération de Dermatologie a multiplié les contacts hors de France.
Ainsi, nous avons perpétué et consolidé notre présentation au sein de
l’EADV, représentation assurée actuellement par Florence CORGIBET, et lié
des contacts avec des Sociétés Dermatologiques comme la Société de
Dermatologique Marocaine avec laquelle nous avons pu organiser un
congrès commun l’année dernière.
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Toujours dans notre volonté d’ouverture,
nous avons développé des formations auprès de jeunes dermatologues qui porteront notre spécialité dans
les années futures en leur permettant d’accéder à des formations de qualité au sein du Cercle des Jeunes
Dermatologues (CJD) et des Journées des Jeunes Dermatologues (JJD), organisés conjointement avec les autres
instances de la dermatologie (la Société Française de Dermatologie, le CEDEF et la Fédération de Dermatologie).
Et toujours dans cet esprit d’ouverture depuis 9 ans,
nous avons voulu aller plus loin pour l’unité de la dermatologie.
Tout a commencé avec la concrétisation de la Maison de la Dermatologie (nous pouvons en fait saluer la volonté
de Brigitte DRENO quant à la réalisation de ce dossier, qui m’a permis d’avancer et de trouver les locaux au 25 rue de
La Boétie, dans le VIIIe arrondissement parisien). Si jadis certains d’entre nous n’en trouvaient pas la justification, la Maison
de la Dermatologie, ouverte à tous, apparaît aujourd’hui comme étant le lieu idéal et incontournable de réunion pour
les dermatologues. Il y est même difficile maintenant d’en réserver une salle tant les locaux sont occupés… Il serait
inconcevable actuellement que celle-ci n’existe pas…
Si la Maison de la Dermatologie n’était que le premier pas, un second a été franchi avec le Conseil de
Coordination en Dermatologie, indispensable pour la défense de la profession (entre autres).
Ce conseil de Coordination, créé il y deux ans, a su aujourd’hui s’imposer dans le paysage dermatologique ainsi qu’auprès
des Instances. Si beaucoup reste encore à faire pour augmenter sa « puissance de frappe », tout comme la Maison
de la Dermatologie, il nous est maintenant demandé ce type de structure par les organismes de tutelles tels que la
HAS ou la Fédération des Spécialités Médicales qui ne souhaitent qu’un seul interlocuteur par spécialité.
La mise en place de ce conseil, bien avant cette demande, montre combien et comment il est nécessaire et
utile d’être réactif et visionnaire.
Toutes ces avancées ne se sont pas faites au détriment des dermatologues libéraux.
nous avons su garder la convivialité et le dynamisme de nos formations et pérenniser le succès des congrès des
Journées Provinciales organisées, tous les deux ans, et ceux de la Fédération de Dermatologie.
De La Rochelle à DisneyLand Paris…
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En 2011…nous nous réunissions à La Rochelle, cette
année, 2012, cap sur DisneyLand Paris… Merci aux huit
associations d’Ile-de-France d’avoir catalysé leur énergie
pour recevoir avec éclats les dermatologues des différentes
associations de la Fédération. (Autant dire que notre prochain
congrès ne faillira pas à la tradition et constituera un grand
moment dans nos annales…). Cet événement sera l’occasion
de passation de pouvoirs au nouveau président
ou présidente de la Fédération de Dermatologie.
(Je suis convaincu que mon successeur sera animé de la même
volonté d’aller encore plus loin pour défendre au mieux les
intérêts des dermatologues libéraux, particulièrement dans le
cadre du Développement Professionnel Continu -DPC-).
Je souhaite à la nouvelle équipe courage et ténacité pour remplir ses missions et tenais à saluer le dévouement
de ses membres. Je remercie tous les membres des différents Bureaux qui ont constitué les Conseils
d’Administration de la Fédération de Dermatologie et ont su me conseiller, me dynamiser, m’aider à prendre
les différentes options ces différentes années.
Je tiens également à remercier mon épouse et mes trois enfants qui ont su si souvent se montrer patients à
mes retards et à mes absences réitérées.
Bien amicalement à toutes et à tous.
Philippe BEAULIEU
le président

N° 66
décembre 2011
FÉDÉGRAMME la vie
de la Fédération
XXVII e Congrès
de la FFFCEDV
Disneyland Paris
«Quand la dermatologie vous sourit »
HUIT ASSOCIATIONS FRANCILIENNES VOUS ACCUEILLENT
Place à la bonne humeur
et à la qualité !
Venez partager avec nous
● un moment d’exception
● un lieu original
(le centre de congrès Disney’s Hotel New York R).
L’occasion rare
d’une rencontre intergénérationnelle
● un programme scientifique riche et varié
● des experts de renom
● des tarifs d’hébergement négociés (chambres de 4 personnes)
● un accès facile
30 minutes du cœur de Paris…
TGV & RER A sur le site (Marne-la-Vallée-Chessy),
Autoroute A4-E50 (sorties 13 & 14)
● des conditions optimales
pour l’accès aux parcs Disney des petits et des grands !
● une soirée prestigieuse
au Château de Vaux-le-Vicomte privatisé.
PROGRAMME SCIENTIFIQUE
jeudi 22 mars 2012
Journée des ATELIERS
Des thèmes actuels et d’une grande variété
40 formations différentes vous sont proposées sur le site du congrès.
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Photo ©
DISNEYLAND Paris
vendredi 23
samedi 24
vendredi 23
samedi 24
CULTURE
Pour tous détails
et informations complémentaires,
Photo © FOTOLIA
rendez-vous sur
www.fffcedv-congres2012.com
22-23 au 23 mars 2012
l’événement !
ACTIVITÉS DU CONGRES
(extra congrès…)
7
8 SEANCES PLENIERES
suivies des cas cliniques
et travaux de groupes des associations
INFECTIOLOGIE - actualités (Dr DEL GIUDICE) - les nouvelles pandémies (Dr SALOMON)
- infections HPV (Pr BOURGAULT-VILLADA)
DERMOSCOPIE (Pr ARGENZIANO, Pr THOMAS et Pr ZALAUDEK)
TOXIDERMIES (Pr ARACTINGI, Pr JOLY, Dr JEAN-PASTOR)
TRIBUNE DERMATOLOGIQUE - les acnés exogènes (Pr SAURAT) - le mastocyte (Pr HERMINE)
- dermatologie à travers les âges (Pr ESCANDE).
CANCERS CUTANES (Pr SAIAG, Dr ROBERT, Dr ORTOLI)
PEDIATRIE (Dr RYBOJAD, Dr AMORIC)
ECHANGES ENTRE DERMATOLOGUES ET ANATOMOPATHOLOGISTES (Dr PLANTIER, Dr CARLOTTI, Dr DALLOT)
NOUVEAUTÉS HORS FRONTIÈRES - rhumatologie (Pr SIBILIA)
- de l'échographie de contraste à l'IRM fonctionnelle
(Dr ROUMY).
soirée de prestige au Château de Vaux-le-Vicomte privatisé
Revivez l'histoire dans une ambiance XVII e siècle au temps de Nicolas FOUQUET et de la cour
de Louis XIV.
soirée de clôture du congrès
Spectacle des associations « Les héros de notre enfance » - attractions dans le parc Wali
Disney - studioR privatisé dont pourront profiter les dermatologues et leur famille (enfants,
petits enfants) - buffet suivi d’une soirée dansante.
Château de Vaux-le-Vicomte
le chef-d’œuvre qui inspira Versailles
Château de Blandy-les-Tours
le donjon de la guerre de cent ans
excursion à Provins
la cité médiévale des Comtes de Champagne
le tout récent Musée de la Grande Guerre
à Meaux.
Vendredi 23 et samedi 24 mars 2012
Entrée du parc Disney à prix préférentiel pendant 1 semaine
Tarif négocié 33 euros/jour/personne (adulte ou enfant), pour les deux parcs.
GOURMANDISE
Chocolaterie Meunier (visite gratuite sur inscription préalable).
BESOIN D’EXERCICE
balades sur les bords de Marne à pied, à vélo
parcours accrobranche « Aventure Aventure » (+ d'1,40 m).
INCONDITIONNEL(le)S DU SHOPPING
Centre commercial Val d'Europe à 5 mn (magasins d'usine)
Et... Paris : accès direct au centre de la capitale par le RER
Inscription - Secrétariat :
Congrès Séminaires Organisation
81 boulevard Pierre Ier - 33110 Le Bouscat
Tél. +33 (0)5 56 42 44 05 - Fax +33 (0)5 56 42 44 12
congrès

N° 66
décembre 2011
FÉDÉGRAMME
la vie
de la Fédération
ÇA VOUS CHATOUILLE OU…
J’ai cru à une faute de frappe d’une secrétaire stagiaire ou bien à
une légère hallucination en lisant une lettre d’un allergologue hospitalier
connu pour sa compétence et son sérieux :
Il émettait l’hypothèse d’un cas de « mastocyte chatouilleux » !
J’ai immédiatement recherché sur Internet cette association pour le moins
singulière et quelle ne fut pas ma surprise de constater qu’il s’agissait bien d’un
concept connu !… Dans le champ de l’allergologie, j’avais plutôt l’image des
pollens qui chatouillent les muqueuses nasales ou laryngées... Mais, dans un
contexte d’urticaire psychosomatique, certains neuropeptides agiraient dans
l’équilibre cytokines/histamine en rendant le mastocyte « chatouilleux » (1).
> Donc,nous y voilà… Certains mastocytes seraient du genre « susceptibles »,
du genre à se dégranuler à la moindre occasion… alors qu’en première
lecture, j’avais espéré une cellule riant, agitée de soubresauts au moindre stimulus !
Mais revenons aux vraies chatouilles : en dehors des êtres humains, seuls les primates
et les rats y sont sensibles… Et s’ils ne rient pas (on le sait : le propre de l’Homme), ils
sembleraient réagir de façon similaire à un homme chatouillé (rythme de la respiration,
émissions d’ultrasons inaudibles…). En passant, j’ai du mal à visualiser un laborantin en
train de chatouiller un rongeur…
En prenant le versant psychologique de la chatouille, les chercheurs s’accordent
sur le fait que chatouiller son enfant, n’est pas seulement une habitude culturelle,
c’est surtout une excellente méthode pour apprendre à ce dernier à être touché
dans sa vie future, en plus du plaisir partagé d’un moment d’intimité et de jeu.
D’après le Pr MARCELLI, pédopsychiatre, quand on le chatouille :
« L'enfant est surpris et, s'il est en confiance, il rit ! C'est le décalage entre ce
qu'il attend et ce qui se passe réellement qui crée le jeu. L'enfant apprend ainsi
à accepter, et même à apprécier l'incertitude. On peut donc penser qu'un
enfant que l'on chatouille a plus de chances de devenir un adulte enclin à
accepter ce qu'il ne maîtrise pas... et donc à être plus facilement ouvert ».
Alors que nous passons nos journées à déconseiller la gratouille, nous pourrions au
contraire autoriser, voire encourager la chatouille !
(1) Urticaire et psychisme : du constat clinique aux neuropeptides.
G. GUILLET, C. GARCIA, M.H. GUILLET. Revue Française
d'Allergologie et d'Immunologie Clinique 38 ; 1998 : 401-404.
Jean-Paul CLAUDEL
8
le mot
du secrétaire
général

N° 66
décembre 2011
FÉDÉGRAMME
la vie
de la Fédération
10

Coup de tonnerre
sur la FMC…
Alors que nous bénéficiions de l’agrément du FAF
donnant lieu à ouverture de fonds pour la FMC des médecins
- et ceci depuis plusieurs années -
notre Président
a reçu un courrier lui disant
qu’un empêchement statutaire
rendait impossible l’habilitation de la FFFCEDV,
dont les statuts n’ont pourtant pas changé…
Notre Président
a demandé un complément d’information
et nous publions (ci-contre) la lettre qu’il a reçue.
Nous regrettons fortement
cette attitude rigide,
alors que la Fédération a multiplié ses actions de FMC
dans l’intérêt de tous
et que vous y avez participé en nombre.
Le Conseil d’Administration
est en train de réfléchir aux solutions
à mettre en place,
mais nous tenions à vous informer
de cette situation où le carcan formaliste
fait que des structures
qui devraient contribuer à la formation des médecins
en constituent, à terme, le frein.
11
actualité

N° 66
décembre 2011
FÉDÉGRAMME
coin pratique
« Mais pourquoi gardes-tu
tes vacations à l’hôpital ? »
Question que je me suis posée…
« J’ai demandé à Sixtine de RAUCOURT, notre récente élue au bureau de la
Fédération, de nous faire part de son expérience de vacations en cancérologie
dermatologique.
Elle m’a confié ce texte qui lui a finalement permis de faire une sorte de bilan,
bon moment pour elle, car regard et réflexion sur ce qu’elle aime dans cet
exercice particulier de notre métier.
Bon moment pour nous aussi, car vous ressentirez directement à sa lecture
comme il est pétri d’humanité, de relationnel, de passion et d’implication :
merci Sixtine de ce cadeau pour ma rubrique ! ».
- Mais pourquoi gardes-tu tes vacations à l’hôpital ?
- Eh oui, pourquoi ?
- 25 ans de suivi de mélanomes !…
Comment tu fais ?
Des visites de patients sous chimio
qui, petit à petit, se dégradent…
le sentiment d’inutilité…
des consultations longues qui débordent la matinée…
des larmes souvent…
des téléphones au cabinet…
des reproches de patients, de collègues, des angoisses…
l’inconfort en cancérologie de ne pas être plein temps.
Une ambiance de service parfois déplorable…
Mais…
l’exercice d’une médecine passionnante
dont je supporte mieux « l’échec » depuis qu’une collègue
m’a rappelé une évidence :
« être un bon médecin, ce n’est pas forcément guérir,
c’est soigner et accompagner ».
Dans ce travail,
voici ce qui m’a le plus marquée ces 25 dernières années :
la variété des patients : milieu social, niveau intellectuel, âge, situation familiale.
Chacun arrive avec son histoire et rien n’est dit au départ sur ce que sera leur vécu :
ni l’évolution de leur maladie, ni leurs réactions. Beaucoup de confiance, de sympathie,
quelques incompatibilités mais beaucoup de belles relations.
Bien sûr, une place très à part pour les plus jeunes (qui sont déjà adultes mais encore
grands enfants de leurs parents), tant il est révoltant de les voir mourir.
Et une autre pour les femmes enceintes, car il faut beaucoup de recul pour raison
garder et les aider à prendre LEUR décision sur leur grossesse, leur maladie.
12
(…/…)
question du dermato

N° 66
décembre 2011
FÉDÉGRAMME
coin pratique
(…/…)
la variété évolutive des mélanomes qui nécessite des collaborations avec des
disciplines variées pour le traitement des métastases, voire de syndrome paranéoplasique.
mon lien particulier avec le centre anticancéreux où j’ai aussi une vacation :
amélioration progressive des liens de la méfiance et de la chasse gardée à une réelle
coopération, chacun à sa place pour aboutir à la création de RCP avant l’heure du
plan cancer.
le développement du lien avec mes collègues dermatologues libéraux : véritable
réseau de proximité qui permet une continuité du suivi et leur implication dans les
décisions et la prise en charge de leurs patients parfois jusqu’au stade métastatique.
La disponibilité au téléphone pour des avis (et parfois tout simplement pour soutenir le
moral) crée une confiance et une amitié sans égal.
la mise en place des soins palliatifs : prise en charge de la douleur, travail commun
avec notre équipe mobile, temps pris pour chaque patient et pour son entourage.
la mise en valeur de la consultation d’annonce, avec la place de l’infirmière, et
l’enseignement aux externes de cette prise en charge.
la pratique des RCP, certes chronophages, mais lieux de discussion sur des patients
passionnants. Les prouesses de la chirurgie réparatrice m’étonnent encore.
le développement récent des nouvelles molécules qui donnent enfin espoir et
motivent pour la pratique de plus en plus systématique des essais thérapeutiques.
Ma place dans le service est celle d’un médecin « extérieur »
qui n’est pas impliqué tous les jours, et apporte du recul.
J'aime ce travail en équipe,
la collaboration avec la surveillante « âme du service »,
avec les infirmières et les aides-soignantes.
Je vois évoluer les internes, futurs collègues de ville,
qui découvrent notre spécialité sous toutes ses formes
et qui évoluent en quatre ans.
J'apprécie particulièrement la relation d’amitié avec les autres médecins
et leur confiance.
propos recueillis
par
Rémi MAGHIA
14

N° 66
décembre 2011
FÉDÉGRAMME
coin pratique
« Campagne annuelle
de vaccination antigripale 2011-2012 »
Le lancement de la campagne de vaccination contre la grippe en
France a commencé en septembre 2011 et se prolongera jusqu’au
31 janvier 2012.
La mortalité attribuée à la grippe a fortement diminué depuis la mise au point dans les
années soixante-dix d’un vaccin efficace ainsi que par la mise en place des campagnes
annuelles de vaccination gratuite, en particulier pour les personnes âgées.
En cas de vaccination :
le risque d’être infecté par le virus de la grippe est diminué de 75 à 90 %
une grippe survenant chez une personne vaccinée sera moins intense qu’en l’absence
de vaccination
Il faut compter une quinzaine de jours pour que l’immunité conférée par le vaccin
ait le temps de s’établir et que les vaccinés soient protégés.
Recommandations :
se faire vacciner dès que le vaccin est disponible, pour éviter les oublis ou les
pénuries
même si l’épidémie a commencé, il est encore temps de se faire vacciner.
❐ Conformément aux recommandations émises par l’OMS,
les vaccins contre la grippe saisonnière sont trivalents
et s’adressent toujours à deux souches de virus influenza A [A(H1N1) et A(H3N2)]
et une souche de virus influenza B.
❐ Les souches grippales déterminées par l’OMS pour la saison 2011-2012
sont les mêmes que celles qui composaient les vaccins de la saison 2010-2011, c.-à-d. :
A/California/7/2009 (H1N1), proche des vaccins grippaux pandémiques A(H1N1)2009
A/Perth/16/2009 (H3N2)
B/Brisbane/60/2008
❐ Les vaccins contre la grippe saisonnière
ont tous la même composition
et ne contiennent pas d’adjuvant, à l’exception d’un vaccin, GRIPGUARD, indiqué
chez les personnes de 65 ans et plus. (L’adjuvant permet de stimuler la réaction immunitaire).
❐ Pour la saison 2011-2012
les recommandations vaccinales ont été actualisées par deux avis du Haut Conseil de la
Santé Publique (HCSP)
les personnes concernées par l’extension des recommandations de vaccination (selon
l’avis du HCSP du 13 juillet 2011), c.-à-d., les femmes enceintes et les personnes obèses,
sont invitées à se rendre chez leur médecin traitant qui leur remettra un imprimé
complété à leur nom, avec lequel elles pourront retirer gratuitement le vaccin en
pharmacie d’officine. (Dans l’hypothèse où le médecin ne disposerait pas d’imprimé vierge,
elles pourront se le procurer auprès de leur caisse primaire d’assurance maladie).
❐ L’Assurance Maladie prend également en charge à 100 % le vaccin contre la grippe des
professionnels de santé concernés par la grippe et exerçant une activité libérale :
médecins généralistes, pédiatres, infirmier(e)s, sages-femmes,
pharmaciens et kinésithérapeutes.
Récapitulatif réalisé à partir du site du Ministère de la santé.
SM
16

Tableau I
Personnes ciblées par les recommandations vaccinales 2011-2012
contre la grippe
❐ recommandations générales :
personnes âgées de 65 ans et plus.
❐ recommandations particulières :
personnes, y compris les enfants à partir de l’âge de 6 mois et les femmes enceintes, atteintes des
pathologies suivantes (cf. avis du HCSP du 17 décembre 2010) :
affections broncho-pulmonaires chroniques répondant aux critères de l’ALD 14 (asthme et BPCO)
insuffisances respiratoires chroniques obstructives ou restrictives quelle que soit la cause, y compris les maladies neuromusculaires
à risque de décompensation respiratoire, les malformations des voies aériennes supérieures ou inférieures,
les malformations pulmonaires ou de la cage thoracique
maladies respiratoires chroniques ne remplissant pas les critères de l’ALD mais susceptibles d’être aggravées ou décompensées
par une affection grippale, dont asthme, bronchite chronique, bronchiectasies, hyperréactivité bronchique
dysplasie broncho-pulmonaire traitée au cours des six mois précédents par ventilation mécanique et/ou oxygénothérapie
prolongée et/ou traitement médicamenteux continu (corticoïdes, bronchodilatateurs, diurétiques)
mucoviscidose
cardiopathies congénitales cyanogènes ou avec une HTAP et/ou une insuffisance cardiaque
insuffisances cardiaques graves
valvulopathies graves
troubles du rythme graves justifiant un traitement au long cours
maladies des coronaires
antécédents d’accident vasculaire cérébral
formes graves des affections neurologiques et musculaires (dont myopathie, poliomyélite, myasthénie, maladie de Charcot)
paraplégies et tétraplégies avec atteinte diaphragmatique
néphropathies chroniques graves
syndromes néphrotiques
drépanocytoses, homozygotes et doubles hétérozygotes S/C, thalassodrépanocytose
diabète de type 1 et de type 2
déficit immunitaire primitif ou acquis (pathologies oncologiques et hématologiques, transplantation d’organe et de cellules souches
hématopoïétiques, déficits immunitaires héréditaires, maladies inflammatoires et/ou auto immunes recevant un traitement
immunosuppresseur), excepté les personnes qui reçoivent un traitement régulier par immunoglobulines
personnes infectées par le VIH quels que soient leur âge et leur statut immunovirologique.
Entourage familial des nourrissons de moins de 6 mois présentant des facteurs de risque de grippe
grave ainsi définis :
prématurés, notamment ceux porteurs de séquelles à type de bronchodysplasie
et enfants atteints de cardiopathie congénitale, de déficit immunitaire congénital, de pathologie pulmonaire, neurologique ou
neuromusculaire ou d’une affection longue durée (cf. supra).
Personnes séjournant dans un établissement de soins de suite ainsi que dans un établissement médico-social
d’hébergement quel que soit leur âge.
En milieu professionnel :
professionnels de santé et tout professionnel en contact régulier et prolongé avec des sujets à risque de grippe sévère
personnel navigant des bateaux de croisière et des avions et personnel de l’industrie des voyages accompagnant les groupes
de voyageurs (guides).
ACTUALISATION DES RECOMMANDATIONS POUR LA SAISON 2011-2012
En sus des recommandations du calendrier vaccinal 2011, le HCSP recommande cette année encore la vaccination :
des femmes enceintes à partir du second trimestre de grossesse
et des personnes obèses (indice de masse corporel supérieur ou égal à 30).
Sylvie MONPOINT
17
aux frontières
de notre spécialité

N° 66
décembre 2011
FÉDÉGRAMME
coin détente
Ce n’est probablement pas le hasard qui m’a conduit,
cet automne, à lire ces deux premiers ouvrages…
D’abord par le goût pour les écrivains en question mais probablement
aussi (l’inconscient ?) par les titres qui résonnent particulièrement pour
moi en ce moment…
« Le seigneur de la mort » (édition Robert Laffont 2010).
Ça fait longtemps que je n’ai pas évoqué un de mes auteurs fétiches : Eliot
PATTISSON, dont j’ai lu le dernier roman. On y retrouve l’ancien inspecteur
Shan Tao Yun qui a réussi à survivre à la déportation, puis à s’enfuir d’un camp de
travail en plein Tibet occupé… L’enquête qu’il va mener permet de replonger
dans cette partie du monde où la terreur policière règne sans grande lueur
d’espoir pour les résistants tibétains. Chaque jour, il faut lutter pour préserver
sa culture, sa religion et essayer de sauver les richesses patrimoniales dilapidées
ou détruites par l’armée populaire chinoise. Alors, quand une femme chinoise
- qui de plus est une attachée ministérielle -, se fait assassiner, la situation se dégrade
risquant d’entraîner une vague de répression sur les petits villages d’altitudes.
Oscillant entre réalité crue et spiritualité, entre passé et présent, entre vivants
et morts réincarnés, Shan va devoir risquer sa vie et la santé mentale de son fils
pour trouver la vérité.
Le deuxième auteur est Frank TALLIS avec le sixième et dernier cahier de
Max Liebermann :
« Petite musique de la mort » (éditions 10/18 2011).
Plus que jamais, les références musicales sont au premier plan de l’intrigue policière
que vont tenter de dénouer l’inspecteur Reinhardt et son acolyte mélomane et
néanmoins psychiatre. Une cantatrice de renom a été assassinée et la multitude
de ses amants rend l’enquête difficile surtout quand un des galants et le maire
en personne… Comme dans les premiers épisodes, on retrouve avec plaisir
Vienne, théâtre d’une effervescence scientifique et artistique (on y croise Wagner
et Freud !) dans une ambiance de montée de l’antisémitisme et de luttes
politiques.
Dans un tout autre registre,
même si d’une certaine manière il s’agit d’une enquête :
« Un train de nuit pour Lisbonne » (éditions 10/18 2008)
de Pascal MERCIER, m’est tombé dans les mains juste avant de partir au
congrès de l’EADV. J’ai vraiment eu un choc littéraire avec cette magnifique
histoire. Pour Raimond Gregorius, la vie se résume à l’enseignement du latin, du
grec et de l’hébreu dans un lycée austère de Berne. Une rencontre fugitive avec
une jeune femme et un livre portugais vont casser la routine rassurante et
l’entraîner à Lisbonne à la recherche de l’identité de cet auteur mystérieux.
Prado a tout d’un héros romantique, médecin et résistant contre le régime de
Salazar ; ses écrits sont autant de pensées philosophiques, son livre est un hymne
à la vie, à l’amour mais aussi à la mort avec son lot de doutes et de peurs. Peu à
peu, Gregorius va se découvrir lui même au cours de cette quête de la vérité
passée. À lire de toute urgence.
Bonne lecture à toutes et à tous !
Jean-Paul CLAUDEL
18
coups de cœur
littéraires

L’Homme de l’ombre
Depuis des années, bien avant que je ne sois rédactrice de votre
FÉDÉGRAMME, il y a un homme qui dans l’ombre des lettrines œuvre, cogite,
invente afin d’améliorer encore et toujours la présentation de ce journal.
Il s’applique à faire tenir sur une page ce texte un peu trop long ou à étirer
délicatement, par une iconographie appropriée, celui qui pêche par sa brièveté.
Il coiffe les articles parfois un peu techniques d’un joli titre qui les rend plus
souriants. Il décale un paragraphe, engraisse une périphrase, souligne, surligne
ou introduit une couleur clarifiante. Bref, en homme de l’art, il fait tout pour
nous rendre la lecture plus attrayante et joyeuse.
Cet homme, c’est Jean-Marie ALLIBERT (JMA… pour l’équipe) qui habitait à Caen et qui, au travers de son entreprise
« Alligator’s », a toujours été aux petits soins avec toute l’équipe rédactionnelle et, conséquemment, avec la communauté
dermatologique.
Les mutations de notre journal vont marquer le point final de cette collaboration dont je peux dire à titre personnel qu’elle
a toujours été fort agréable et fructueuse. La vie fait que les chemins se font et se défont, le sien va conduire l’homme de
l’ombre vers le soleil, le nôtre dans de nouveaux projets éditoriaux. Mais je tenais de tout cœur, en mon nom et en celui de
tout le conseil d’administration de la Fédération, à le remercier pour ces années de travail partagé.
Gageons que toutes les idées de cet homme riche vont servir celles et ceux qu’il côtoiera en sa nouvelle terre adoptée.
Nous lui souhaitons bonne chance.
S. Monpoint
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